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  • Le sujet du burkini est intéressant car il pose la question de nos valeurs

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    D'Etienne Dujardin en "carte blanche" sur le site du Vif.be :

    Burkini : ne nous voilons pas la face

    Le débat enfle depuis des jours à propos d'un maillot de bain. La presse s'est emparée du sujet, les politiques également, mais les camps ne sont pas aussi tranchés que sur d'autres sujets.

    La quasi-totalité de la droite française s'y oppose, ainsi qu'une partie de la gauche. Si le monde se passionne pour une simple sortie de bain, c'est qu'elle revêt une symbolique très grande. Le burkini pose la question du rapport entre notre culture occidentale et un islam rigoriste qu'une minorité tente d'imposer progressivement. La question du burkini, en tant que telle, n'a finalement que très peu d'intérêt tellement elle est anecdotique. Cependant, il serait utile qu'on se pose les vraies questions à travers ce débat. Que cela soit l'occasion d'une réflexion de fond, au lieu de rester une polémique parmi d'autres qui dure quelques semaines et qui ensuite s'en va en attendant le prochain débat clivant.

    Le sujet du burkini est intéressant, car il pose la question de nos valeurs, de la défense de notre culture et de la défense de principes fondamentaux comme l'égalité homme-femme. On reste sur notre faim lorsque certains brandissent le principe de liberté de la femme pour justifier le burkini. Ce maillot dont l'appellation fait allusion à la burka recouvre totalement la femme. En faire un élément émancipateur, libérateur, laisse songeur. On pourrait peut-être demander à certains hommes défenseurs du burkini de le porter à la plage sous 40 °C avant de le considérer comme un outil d'émancipation.

    Si le citoyen s'intéresse tellement à ce dossier, c'est qu'il s'ajoute à une longue liste de sujets dont le politique doit s'emparer sous peine de faire le jeu des extrêmes. On pense au voile qui est parfois imposé chez des fillettes de 8 ans, comme le signalait encore récemment la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean. On pense à la pratique des accommodements raisonnables, que certains ont voulu justifier pour organiser une séparation lors des cours de natation ou pour modifier les repas d'école. On pense au mariage forcé, que très peu de personnes dénoncent ou traitent en profondeur. On pense à ces quartiers ou la mixité sociale disparaît petit à petit. Jean-Pierre Chevènement déclarait ce lundi : "A Saint-Denis, 80 % des enfants à l'école primaire ne maîtrisent pas le français" avant d'ajouter : "Il y a à Saint-Denis, par exemple, 135 nationalités, mais il y en a une qui a quasiment disparu". Que faisons-nous face à toutes ces questions bien plus importantes que l'usage d'un simple maillot de bain ? Ne serait-il pas temps de traiter ces différents sujets sans excès, mais sans nier les problèmes réels qu'ils posent ?

    Nous ne pouvons pas invoquer la fatalité comme seul message à tous ceux qui ne veulent pas se plier devant la culture occidentale, comme si rien ne pouvait être fait, comme si nous ne pouvions que subir au lieu d'agir. Comme le signale l'éditeur égyptien Aalam Wassef dans le quotidien Libération : "Nous ne pouvons être naïfs devant le symbole de cette étoffe. Il n'y a aucune honte à condamner l'extrémisme islamiste et à lui barrer la route par tous les moyens légaux possibles. " Il y a sans doute d'autres questions plus urgentes à traiter en Belgique que le burkini, mais nous ne pouvons mettre ce débat au placard en évacuant par la même occasion toute une série de sujets plus essentiels. Il nous faut renforcer la société que nous voulons, à savoir : une société ouverte, respectueuse de chacun, mais aussi respectueuse de nos valeurs, de nos principes non négociables... Principes dont nous devons être tous non seulement fiers, mais ardents défenseurs comme l'égalité homme-femme.

    Les défis posés par le voile, les accommodements raisonnables hier, ou le burkini aujourd'hui révèlent un rejet de notre culture et de notre civilisation. Face à ces défis, il n'y a pas de réponses simples, mais une seule certitude : tant que nous continuerons à les ignorer, nous ne pourrons y apporter les réponses qu'ils méritent.

  • Quand sévissent les talibans du laïcisme

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    De Jean-Michel Beaussant sur le site de l'Homme Nouveau :

    Radicalisation : de l’islam au laïcisme

    Pour faire face à un islam grandissant en violence et revendications, notre société ne propose que laïcisme et refus de la transcendance. Le tropisme des « radicalisés » n’est pas l’apanage du seul islamisme. Évocation rapide d’un certain nombre de dérives.

    Du passé faisons table rase ! On s’est désolé en France de la destruction de chefs-d’œuvre architecturaux par les fanatiques de Daech (ruines de Palmyre) ou autres talibans (bouddhas de Bamiyan), sans considérer que cette volonté d’éradication fut chez nous le propre des sans-culottes. Comme ce ci-devant citoyen qui, pendant la Révolution, allait porter chaque jour son coup de sabre aux sculptures de la cathédrale de Saint-Pons-de-Thomières. Les communistes en firent ensuite une praxis.

    Cachez ces beautés que je ne saurais voir ! On n’est pas si éloigné du syndrome de la burqa et de son aveuglement idéologique. Le déni d’une réalité culturelle et son effacement arbitraire par exculturation brutale sont le fait aussi bien d’une religion allergique à la raison que d’une raison fermée à la transcendance. Les talibans du laïcisme n’exercent-ils pas ainsi aujourd’hui leur zèle jusque dans la littérature enfantine ? Trois exemples apparemment anodins mais plutôt affligeants.

    Toute référence religieuse occultée

    Chez Hachette, sans égard pour Enid Blyton, la bibliothèque rose revisite allègrement Le Club des cinq au bord de la mer : « Voulez-vous aller à la messe ? » devient : « Voulez-vous m’accompagner au marché ? ». Plus question de montrer la « ravissante » et vieille église de Trémanoir dormant à l’ombre de ses tilleuls, ni de parler de « M. le curé » que « vous aimerez sûrement : c’est un saint homme »…

    Même punition, aux éditions Max Milo, pour le Pauvre Blaise de la Comtesse de Ségur qui se voit amputer du chapitre crucial racontant sa première communion. Pour « l’adapter à son contexte contemporain », explique la directrice éditoriale. En expurgeant tout ce qui parle de la foi catholique.

    Enfin, chez Casterman, dans l’album Destination New York de la BD Jo, Zette et Jocko, par Hergé lui-même, le père Francoeur, missionnaire catholique, est remplacé par le professeur Henrik Nielsen, ethnologue. L’avion Santa Maria et sa croix ont disparu. Plus question non plus de rencontrer un saint homme allant aider et convertir les Esquimaux dans le désert de glace…

    Mais ce ne sont pas qu’aux mots ou aux pierres de notre chrétienté que s’en prennent les radicalisés du laïcisme, mais aux défenseurs contre-révolutionnaires de cette civilisation. Comme les combattants du jihâd islamique, ils rêvent aussi de séparer le bon grain de l’ivraie avant l’heure, non pas au nom du prophète et de la progression islamique mais au nom du prétendu progrès humain. Comme ceux qui parlent trop souvent de l’oumma, « ceux qui parlent trop souvent de l’humanité, ont une curieuse tendance à décimer les hommes ! », constatait Anouilh.

    Même s’ils ne peuvent aujourd’hui passer à l’acte, ils manifestent une mentalité et des intentions expéditives, dont les appels aux meurtres valent bien certaines fatwas. En témoignent ces deux propos révélateurs pour lesquels l’Agrif a saisi la justice :

    « Préparons les planches et les clous. » (Act-Up à l’encontre des opposants à la loi Taubira). (1)

    « Vigilants nous devons l’être, car les réactionnaires s’agitent encore, ils ne cesseront que lorsqu’ils seront morts. » (Caroline Mécary, avocate de la cause LGBT, dans un tweet sur la Marche pour la Vie du 19 mars 2014). [2]

    La Révolution française, modèle de la Révolution communiste, est là pour nous rappeler que le jihâd laïciste, dit des « Lumières », peut devenir terrible et aussi dialectiquement funeste que le jihâd islamiste : les contraires sont du même genre.

    1. L’Agrif avait déposé plainte pour incitation au meurtre et provocation à la haine et à la discrimination. Le 1er juin, la Cour d’Appel de Paris a confirmé le jugement de première instance relaxant le responsable du site de l’association Act-Up à Paris pour ce texte rédigé par un collectif de « féministes, gouines, trans, bi-e-s, pédés, antifascistes, psychiatrisé-e-s, séropos, asexuel-le-s, queers, anormaux-ales, masochistes, poly(in)fidèles, hystériques, avortante-s, intersexes, enculé-e-s, putes, travs, pornographes, et autres combattantes », qui s’achevait sur cet appel visant notamment les chrétiens de la « Manif pour tous » (nous étions à l’automne 2012) : « Nous ne quémandons pas les pleins droits qui nous reviennent. Nous ne tendrons ni la main ni l’autre joue : préparons les planches et les clous ! ».

    2. Le 3 juin dernier, la 17e Chambre correctionnelle de Paris a débouté l’Agrif qui a fait appel.

  • Quand la rumeur sur la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres n’en n’était pas une

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    Communiqué de presse Bruxelles, le 31 Août 2016

    Quand la rumeur sur la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres n’en n’était pas une.

    Après avoir fait l’éloge de cette Fraternité, Mgr De Kesel la dissout.

    "Eglise Sainte-Catherine : sus aux rumeurs" , tel était le titre du communiqué de la Conférence épiscopale du 26 avril 2016, repris sur le site Catho Bruxelles. Ce communiqué admettait cependant l'existence de deux dossiers : la dissolution de la Fraternité des Saints Apôtres (FSA) et fermeture de l’église Sainte Catherine. A ce stade, Mgr De Kesel ne connaissait aucun membre de la FSA, ses prêtres étant même écartés de certaines activités rassemblant les prêtres de Bruxelles auteur de l’archevêque.

    Malgré ce démenti, l'archevêché communique en date du 15 juin 2016 via le site Cathobel que la Fraternité des Saints Apôtres ne sera « plus accueillie» dans son diocèse. Ce communiqué est publié pendant que Mgr De Kesel recevait pour la première fois les cinq prêtres de la Fraternité. A ce stade, il n'était officiellement pas question de dissolution.

    Dissolution et expulsion

    Dernière étape de l'entreprise de démolition de la Fraternité des Saints Apôtres : à la faveur de l’été Mgr De Kesel, promulgue un décret de dissolution pure et simple de la Fraternité des Saints Apôtres le 15 juillet 2016 en adressant un courrier individuel dans la boite aux lettres des prêtres et des séminaristes dispersés, la plupart en familles, en retraite ou en camp. Ce décret, qui diffère en plusieurs points du communiqué du 15 juin, stipule également que « les séminaristes de la Fraternités des Saints Apôtres ne sont plus considérés comme des séminaristes de l’Archidiocèse ». La dissolution s’accompagne donc d’une expulsion, même si chacun pourrait réintégrer le séminaire à titre individuel.

    Pourquoi profiter de la période estivale pour tenter de faire passer en toute discrétion une loi impopulaire? Alors que le pape François veut davantage de transparence dans le fonctionnement de la curie romaine les catholiques de Malines-Bruxelles nagent en pleine opacité, que ce soit dans ce dossier comme dans celui de la fermeture des églises. Car dans le décret de juillet, le motif invoqué pour la dissolution de la FSA reste incompréhensible et absurde.

    Recours

    En réaction, des paroissiens et amis de Sainte-Catherine et de la FSA, ont déposé cet été plus de 200 recours canoniques (en plus des 130 recours contre le communiqué de « non accueil » du mois de juin) afin d’obtenir de Mgr De Kezel la suspension et la révocation de cette décision non seulement injuste et injustifiée mais totalement illégitime. Ils ont également lancé récemment une pétition pour appuyer cette demande.

    Face au silence obstiné de l’archevêque, les recours ont pris cette fois le chemin de Rome.

    http://www.paroissiensdesaintecatherine.wordpress.com

     

  • Surprise : le premier ministre indien fait publiquement l’éloge de Mère Teresa

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    Lu sur "Eglises d'Asie" (Agence d'Information des Missions Etrangères de Paris) :

    A quelques jours de la canonisation de Mère Teresa, le Premier ministre dresse un portrait élogieux et inattendu de la future sainte

    « Mère Teresa a consacré sa vie entière à servir les plus pauvres et les plus démunis en Inde. Quand une telle personne se voit attribuer le titre de sainte, il est tout naturel que les Indiens se sentent fiers. » Tels ont été les propos tenus par le Premier ministre Narendra Modi, lors d’un message radio, le 28 août dernier, durant lequel il a expliqué que même si Mère Teresa n’était pas née en Inde, elle avait, durant toute sa vie, servi les Indiens.

    C’est la première fois que Narendra Modi, plus connu pour ses critiques et son hostilité à l’égard de l’action de Mère Teresa et des Missionnaires de la Charité, fait publiquement l’éloge de l’action de la bienheureuse de Calcutta en Inde. Son parti, le RSS, le cœur idéologique du parti nationaliste hindou (BJP) au pouvoir actuellement, soupçonne en effet régulièrement les chrétiens de s’occuper des plus pauvres en vue de les convertir au christianisme.

    Les propos élogieux de Modi envers la future sainte : une première

    Il faut dire que l’engouement en Inde pour l’événement que représente la canonisation de Mère Teresa dépasse largement la simple sphère catholique et prend une réelle dimension nationale et interreligieuse. Le gouvernement indien, bien qu’issu du BJP, se devait donc d’y participer, bien que le Premier ministre ne se rende pas en personne à la cérémonie de canonisation au Vatican, le 4 septembre prochain. Le gouvernement indien enverra à Rome une délégation gouvernementale officielle composée de onze membres, avec, à sa tête, la ministre des Affaires étrangères, Sushma Swaraj. Deux autres délégations indiennes seront également présentes, celles des Etat de Delhi et du Bengale-Occidental, conduites par leur ministre-président.

    Une délégation gouvernementale indienne au Vatican pour une canonisation

    C’est également la première fois qu’une délégation gouvernementale indienne se rendra au Vatican pour une canonisation, le plus surprenant étant que cette délégation provienne d’un gouvernement issu du BJP, le parti nationaliste hindou, connu pour être hostile voire agressif envers les minorités religieuses, particulièrement les chrétiens et les musulmans.

    En 2014, lors des canonisations à Rome par le pape François du bienheureux P. Chavara Elias Kuriakose (1805-1871) et de la bienheureuse Sr Euphrasia du Sacré-Cœur de Jésus (1877-1952), tous deux originaires du Kerala, aucune délégation du gouvernement indien ne s’était rendue au Vatican ; seule une délégation officielle conduite par un ministre de l’Etat du Kerala s’était déplacée pour l’occasion.

    Un évêque catholique au sein de la délégation officielle gouvernementale indienne

    Autre point surprenant : la présence, parmi la délégation gouvernementale indienne, de Mgr Theodore Mascarenhas, secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques d’Inde (CBCI). Selon lui, la présence d’un membre de la CBCI au sein de la délégation officielle gouvernementale est la preuve que le gouvernement actuel reconnaît la Conférence des évêques catholiques comme la voix officielle de l’Eglise catholique en Inde. « C’est un honneur de faire partie de la délégation gouvernementale. Nous avons hâte de travailler étroitement avec le gouvernement sur les questions de l’Eglise et des chrétiens en Inde. C’est une évolution très positive », a-t-il déclaré à l’agence Ucanews, le 29 août dernier.

    L’absence notoire de la ministre-présidente du Bengale-Occidental dans la délégation gouvernementale

    La ministre-présidente de l’Etat du Bengale-Occidental, Mamata Banerjee, pourtant annoncée comme faisant partie de la délégation officielle gouvernementale, a créé la surprise, le 26 août dernier, en annonçant qu’« [elle] ne se rendrait pas au Vatican avec la délégation gouvernementale, mais en tant qu’invitée des Missionnaires de la Charité ». Selon le quotidien indien, The Indian Express, ce serait Sr Prema, en tant que supérieure des Missionnaires de la Charité, qui aurait invité la ministre-présidente à la cérémonie.

    Selon des sources politiques issues de l’opposition indienne, la décision de Mamata Banerjee de ne pas s’afficher officiellement avec la délégation gouvernementale au Vatican a pour but de ménager à la fois les susceptibilités des extrémistes hindous, tout en courtisant les chrétiens du Bengale-Occidental, qui représentent une minorité importante dans l’Etat. « La violence que subissent les Indiens convertis au christianisme de la part des groupes extrémistes hindous, liés au BJP, est devenu un problème international et Mamata en a bien conscience », a expliqué un responsable de l’opposition, membre du parti politique All India Trinamool Congress (AITC ou TMC), du Bengale-Occidental.

    Ces derniers jours, les protestations des extrémistes hindous sont allées bon train. Pour Surendra Jain, secrétaire général du Vishwa Hindu Parishad (Conseil mondial hindou), composante centrale de la mouvance idéologique dont est issue le BJP, « le Premier ministre indien aurait dû prendre en considération l’aspect des conversions [au christianisme], avant de décider d’envoyer une délégation au Vatican. La canonisation de Mère Teresa est le signe annonciateur de nouvelles vagues de conversions en Inde et de l’arrivée de fonds étrangers supplémentaires visant à convertir », a-t-il affirmé à l’agence indienne IANS.

    La Poste indienne commercialisera, à partir du 1er septembre, soit trois jours avant la canonisation de Mère Teresa, une série limitée d’enveloppes en soie – une première – contenant une pièce de cinq roupies frappée à l’effigie de la future sainte.

  • Les évêques flamands souhaitent que les élèves du secondaire connaissent mieux les fondements du catholicisme

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    Lu sur le site du Vif :

    Retour aux sources pour les cours de religion catholique en Flandre

    À en croire une lettre de l'évêque anversois Johan Bonny consultée par le quotidien De Morgen, les cours de religion catholique en Flandre sont sur le point d'être réformés.

    Les évêques flamands souhaitent que les élèves du secondaire connaissent mieux les fondements de la chrétienté. D'après De Morgen, les évêques, théologiens et enseignants constatent en effet que de plus en plus d'élèves de l'enseignement catholique s'interrogent sur leur identité.

    "Le temps ne s'est pas arrêté", écrit Bonny. "Il y a beaucoup de choses qui changent et qui demandent une prise en considération sincère: le transfert de notions fondamentales de la tradition chrétienne et catholique, l'érudition des jeunes générations en matière de traditions religieuses et culturelles".

    "Ce n'est pas en contradiction avec le dialogue"

    Les évêques ont fondé un groupe de travail qui compte vingt membres - cinq inspecteurs d'enseignement, cinq enseignants de religion, cinq théologiens et cinq chargés de cours de la formation des professeurs catholique - qui doivent établir un rapport final d'ici Pâques l'année prochaine. À partir de l'année scolaire 2017-2018, l'enseignement catholique flamand se basera sur les conclusions de ce rapport pour inculquer des notions telles que les différents sacrements et la différence entre une béatification et une canonisation.

    Pour Lieven Boeve, le directeur général de l'enseignement catholique flamand, ce retour aux fondamentaux n'est pas en contradiction avec "l'école du dialogue" à laquelle il aspire. "Il s'agit d'une base dont il faut avoir entendu parler, qu'on soit catholique ou non. Dans le passé, nous nous sommes focalisés sur la rencontre de l'autre. Du coup, nous voyons que beaucoup d'élèves se demandent qui ils sont ", déclare-t-il au Morgen.

  • Jihâd et Croisades : du pareil au même ?

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    De Joël Hautebert sur le site de l'Homme Nouveau :

    Jihâd/Croisades : même combat ?

    En ces temps d’attentats terroristes un curieux amalgame continue de circuler entre le jihâd islamiste et ladite « guerre sainte » des chrétiens. Cependant les Évangiles n’appellent pas à la guerre sainte à l’opposé du Coran où abondent des sourates ordonnant l’expansion de l’Islam par le meurtre des infidèles et la conquête des territoires non-musulmans.

    Malgré la répétition des attentats islamistes, il devient lassant d’entendre dire que l’islam n’est en rien responsable et qu’en matière de « violence religieuse » (c’est bien flou), l’Église catholique aurait prouvé dans son histoire qu’elle est aussi capable du pire. Le jihâd musulman équivaudrait à la guerre sainte des chrétiens. Cependant, une analyse rationnelle doit comparer ce qui est comparable, en l’occurrence prioritairement ce que disent les textes considérés comme révélés – d’un côté le Coran, de l’autre le Nouveau Testament – ainsi que la position de la doctrine théologique et juridique. Ensuite il convient d’examiner la portée des actes guerriers. Dans quelle mesure sont-ils des moyens de salut, conséquence logique du supposé caractère « saint » du combat mené ?

    De nombreuses sourates du Coran incitent clairement à la lutte armée et au meurtre à l’égard des infidèles, souvent qualifiés d’« associateurs » (c’est-à-dire polythéistes, ce que sont les chrétiens aux yeux des musulmans).« Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades. Mais s’ils se repentent, s’ils s’acquittent de la prière (la Salat), s’ils font l’aumône (la Zakat), laissez-les libres – Allah est celui qui pardonne, il est miséricordieux » (9, 5) [1]. Par ailleurs, le Coran invite prioritairement les musulmans à conquérir les territoires non-musulmans (Dar al-Harb) et non à convertir les personnes. « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association et que la religion soit entièrement à Allah » (8, 39). L’islam ne connaît ni la distinction entre le temporel et le spirituel ni la différenciation entre le droit naturel et la Révélation. La guerre est le principal vecteur d’expansion de l’Islam et le Coran comprend quarante et une occurrences du mot jihâd (l’« effort dans la voie d’Allah »), qui revêt le double sens du combat contre le mal intérieur (comme pour les chrétiens) et la lutte pour l’expansion de l’Islam.

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  • L'antispécisme : une idéologie totalitaire

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    « SOUS DES DEHORS GÉNÉREUX, L’ANTISPÉCISME EST UNE IDÉOLOGIE TOTALITAIRE »

     (genethique.org)

    Les spécistes considèrent que l’homme a un statut supérieur aux autres espèces - les animaux-, qui l’autorise à les dominer. A l’inverse, pour les antispécistes, l’homme est un animal comme les autres (le véganisme en est l’expression la plus extrême).

    Francis Wolff, professeur émérite au département de philosophie de l’Ecole normale supérieure, se positionne contre l’antispécisme : « Les races n’existent pas mais les espèces si », déclare-t-il.« Proclamer l’égalité du loup et de l’agneau, du chien et de ses puces, n’a aucun sens ; la notion de droits des animaux est contradictoire ». Et même, « sous des dehors généreux, c’est une idéologie totalitaire » alerte-t-il ; « Si l’on commence à traiter les animaux comme des personnes, on n’est pas loin de traiter les personnes comme des animaux ».

    Il explique qu’il faut d’abord préserver la vie humaine, « car c’est la seule à avoir une morale ».Cette même morale conduit à respecter des normes : « Nous ne devons pas rompre le ‘contrat affectif’ qui nous lie à nos animaux de compagnie en les abandonnant. Nous avons le devoir d’élever les ‘animaux de rente’ dans des conditions qui respectent les exigences biologiques de leurs espèces. Nous devons respecter les équilibres écologiques, en défendant la biodiversité, tantôt au profit des espèces menacées, tantôt au détriment des bêtes nuisibles. Tout cela est évidemment ‘spéciste’ ».

    Source: Ouest-France (28/08/2016)

  • Une crise de la foi et pas seulement une crise de la pratique...

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    Lu sur le site de France Catholique :

    Crise de foi, et non crise de pratique

    par le père Mark A. Pilon

    Les statistiques suivantes sont (ou devraient être) inquiétantes pour l’Église dans tout le pays car elles ne concernent pas exclusivement le Diocèse de Pittsburgh (Pennsylvanie) :

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    Le nombre de catholiques pratiquants dans le Diocèse de Pittsburgh a connu un rapide déclin au cours des dernières décennies, de 914.000 en 1980 à 632.000 en 2015, selon les chiffres tenus au diocèse.

    Depuis l’an 2000, le nombre de pratiquants à la Messe hebdomadaire a chuté de 40% — près de 100.000 pratiquants de moins ; les inscriptions en écoles primaires et collèges catholiques son tombées de moitié, et le nombre de prêtres en activité a dégringolé de 338 à 225. En 2025, si la tendance continue, le diocèse ne comptera plus que 112 prêtres en activité.

    Selon toutes les évaluations honnêtes, ces chiffres posent de très graves problèmes, et l’évêque de Pittsburgh a exprimé sa profonde inquiétude dans un grand journal laïc régional. Toute la Conférence U.S. des Évêques devrait être sérieusement concernée car on peut trouver le même genre de statistiques, à très peu d’exceptions près, dans la plupart des diocèses et archidiocèses du pays.

    Mais les solutions proposées par le brave évêque pour renverser ce déclin ne sont guère encourageantes, elles me rappellent les futiles plans quinquennaux de l’Union Soviétique qui persistaient à rabâcher les mêmes remèdes inefficaces : « La priorité N° 1 doit être : "il faut améliorer notre pratique du culte." — Mgr. David Zubik à The Tribune Review. — Puis nous devons faire de notre mieux afin non seulement d’avoir davantage d’ordinations, mais aussi d’ouvrir en grand les portes à des animateurs laïcs au sein de l’Église. » Selon ce journal, "meilleure pratique du culte" signifie "meilleures homélies, meilleure musique et meilleur accueil des églises aux étrangers". L’ êvêque ajoute d’autres remèdes éventuels tels que : "développer les ressources en animateurs hautement qualifiés, laïcs et diacres, . . . séduire les jeunes par de nouvelles formes de ministère tout en renforçant la relation pastorale avec les anciens."

    N’est-ce pas une redite : plus d’animateurs laïcs et de diacres permanents mieux formés, meilleurs programmes pour la jeunesse, meilleure action pastorale auprès des anciens ? Avec mon cynisme personnel, je pense que cette dernière suggestion serait une façon de résoudre les problèmes financiers en partie dûs aux paroisses et chancelleries aux trop nombreux salariés — causes de soucis de trésorerie.

    Mais celà mis à part, on nous répète sans cesse que les causes de la baisse du nombre de Catholiques pratiquants dans ce domaine fructueux sont principalement structurelles et dépendantes des programmes. De meilleurs programmes, une meilleure pratique du culte, un meilleur accueil, voilà,ce qu’il faut pour renverser le raz de marée que nul n’aurait prédit à la suite de Vatican II. Il serait peut-être temps d’envisager d’autres éventualités. Le véritable problème sous-jacent est simple : il s’agit d’une gigantesque chute de la foi. À cela nombre de raisons. Mais les Catholiques laissent tomber parce qu’ils ont perdu la foi, ou ne l’ont jamais vraiment eue, en l’Église ou en la véritable nature de ses sacrements. Ce n’est pas la faute des médiocres homélies. Il y en a eu de bien pauvres au temps jadis, alors que les églises étaient bondées. Ce n’est pas à cause de la musique qui n’est pas "dans le coup". En 1940, 1950, on n’avait pas de musique sauf à la Grand’Messe solennelle du dimanche et des fêtes. Cependant, les églises étaient remplies. Le problème : une effarante perte de la foi.

    Voici une trentaine d’années, une enquête digne de foi a révélé que seulement 30% des Catholiques croyaient encore à la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Pourquoi donc les évêques n’ont-ils pas réuni d’urgence un groupe de réflexion sur cette perte de foi, comme ils ont fait en 2002 à propos des abus sexuels ? Si les gens ne croient pas à la Présence Réelle du Christ dans l’Eucharistie, ni à l’Eucharistie offerte en véritable sacrifice présenté à Dieu pour les pécheurs, une meilleure musique les attirera-t-elle à la Messe le dimanche matin ?

    La perte de foi est à l’image de la perte du sens du péché et de sa gravité. Toutes deux sont sûrement liées au rejet de l’enseignement moral de l’Église, car la foi est certainement un tout. Alors, l’obligation dominicale n’a aucun sens et ne forcera pas les gens à venir à l’église s’ils ne sont pas conscients de la gravité du péché commis en manquant la Messe. En fait, si vous pensez que c’est un grave péché, ce péché est-il donc si grave si vous croyez que la Messe est essentiellement constituée de musique, de lectures, et d’un brin de souvenirs ? Pas du tout une vérité, l’authentique sacrifice, la présence réelle du Christ. Même les partisans de la Forme Extraordinaire, qui pensent aussi que le rétablissement de la liturgie rétablira la foi, devraient comprendre que ce n’est pas si simple. Bien des choses sont intervenues dans cette crise et méritent notre attention : cathéchèse apauvrie de longue date, mauvais exemples, scandales, et, certes, liturgie médiocre. Mais aussi le silence de l’Évangile en public. Puisque les gens ne vont plus à l’église, il faut leur prêcher l’Évangile là où ils sont. Si l’église n’est qu’un autre élément du domaine public, et si l’Évangile n’est pas ouvertement proclamé comme solution aux problèmes de société, alors, nous sommes partis pour un long et durable hiver ecclésial. Mgr. Zubik a cité en fait le problème de foi lorsqu’il déclara : « en même temps j’ai découvert qu’ils [les paroissiens] étaient fort intéressés par l’importance que nous attachons à notre action pour ranimer la foi de tous. » En vérité, Monseigneur, il faut tout d’abord avoir la foi pour la ranimer. La priorité Numéro Un se trouve dans cette question primaire : « quelle est la cause de cette gigantesque perte de foi, et comment agissons-nous pour ranimer cette foi perdue ? »

    24 août 2016.

    A Crisis of Faith, not of Worship

  • Europe : d'après le pape, une nouvelle œuvre d’évangélisation est clairement nécessaire

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    D'IHS.News.net :

    Ré-évangéliser l’Europe par des moyens innovants

    À l’occasion du symposium inter-chrétien qui s’est ouvert le 28 août à Thessalonique en Grèce, le Pape François et le patriarche Bartholomée Ier ont chacun envoyé un message aux participants. Le Saint-Père et le patriarche de Constantinople soulignent tous deux la nécessité de renforcer l’unité des chrétiens dans une Europe tourmentée.

  • Pakistan : Incursion violente dans un quartier chrétien de Faisalabad

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    De l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Incursion violente dans un quartier chrétien de Faisalabad

    Faisalabad (Agence Fides) – Le quartier chrétien de Khushal Town à Faisalabad a fait l’objet d’une attaque ces jours derniers de la part d’une foule de musulmans qui ont causé plusieurs blessés parmi les chrétiens, dont des femmes, quatre jeunes et une personne âgée. Les chrétiens se sont barricadés dans leurs maisons par crainte. Trois jours après les faits, les chrétiens locaux ont déposé plainte devant les autorités de police et de la Commune.

    Ainsi que l’a appris Fides, le motif de cet assaut a été une controverse née après un banal accident de la route intervenu le 19 août entre un chrétien et un motard musulman. De là le litige et le désir de vengeance s’étant concrétisé, après quelques jours, par la tentative de punition collective à l’encontre du quartier chrétien, suivant un schéma se répétant souvent au Pakistan et qui par le passé a causé de graves dommages aux personnes et aux biens. La police locale a promis de protéger le quartier et pour l’heure aucune autre conséquences négatives ne sont à signaler à Faisalabad. (PA) (Agence Fides 27/08/2016)

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  • Un jeune homme tente d'assassiner un prêtre en pleine messe à Sumatra

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    Lu sur le site des Missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    Sumatra : tentative d’assassinat d’un prêtre catholique en pleine messe

    Dimanche 28 août, le P. Albert Pandiangan, un prêtre capucin âgé de 60 ans, a été la cible d’une attaque terroriste alors qu’il célébrait la messe en son église Saint-Joseph de Medan, ville située sur la côte nord-est de l’île de Sumatra. Une attaque probablement inspirée de l’attentat commis le 26 juillet dernier à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, en France, attentat au cours duquel le P. Jacques Hamel avait trouvé la mort, égorgé par deux terroristes se réclamant de l’organisation Etat islamique.

    Dimanche, le P. Pandiangan prononçait son sermon lorsqu’un jeune homme s’est précipité sur lui. Après avoir vainement tenté de faire exploser la bombe artisanale qui était dans son sac, Ivan Armadi Hasugian, jeune musulman de 17 ans, s’est jeté sur le prêtre catholique en brandissant une hache et un couteau. Des paroissiens ont toutefois pu intervenir et le stopper dans son élan. Le prêtre s’en est sorti avec une simple blessure au bras gauche et le garçon a été arrêté par la police.

    L’enquête suit son cours pour connaître les motivations d’Ivan Armadi Hasugian. Le garçon a déclaré à la police qu’une récompense de 10 millions de roupies (132 000 euros) lui avait été promise par deux hommes rencontrés quelques jours avant l’attaque, pour faire exploser la bombe dans l’église. Des paroissiens assurent effectivement avoir vu deux hommes fuir l’église Saint-Joseph, après l’échec manifeste de l’attentat. La police de Medan les recherche toujours.

    Un bout de papier portant le symbole de l’Etat islamique (Daech) et l’inscription en arabe « La ilaha illa Allah » (‘nulle divinité sinon Allah’) a été retrouvé dans le sac d’Ivan Armadi Hasugian après son arrestation. Selon Mardiaz Kusin Dwihananto, chef de police de Medan, les actes de violence de ce jeune musulman auraient été inspirés par l’assassinat du P. Hamel en l’église Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, le 26 juillet dernier. Cette fois-ci cependant, l’attentat n’a pas été revendiqué par l’Etat islamique. D’après la police, citée par Reuters, l’assaillant était bien « obsédé » par Daech sans pour autant être entré en contact avec les réseaux djihadistes.

    Muliawan Margadana, président du Mouvement des intellectuels catholiques en Indonésie, y voit toutefois un message de la part de l’organisation islamiste. Celui d’être en mesure de semer la terreur dans les lieux les plus paisibles, comme dans une église paroissiale près de Rouen ou à proximité de Medan. Margadana a appelé le gouvernement à prendre des mesures pour protéger les croyants et leurs lieux de culte.

    Pays très majoritairement musulman (85 % des 240 millions d’habitants) où vivent d’importantes minorités religieuses (dont 10 % de chrétiens), l’Indonésie a connu ces dernières années des épisodes terroristes importants. Un traitement policier de ces violences a éloigné cette menace, sans toutefois jamais la faire complètement disparaître. Les 29 et 30 juillet derniers, une dizaine de temples bouddhistes ont été attaqués à Tanjung Balai, au sud de Medan, sans faire de victimes mais provoquant des dégâts matériels importants. Par ailleurs, la Commission nationale des droits de l’homme, une instance indépendante à Djakarta, dénonce la montée du radicalisme au sein de la population musulmane, tendance qui s’est traduit ces trois dernières années par une hausse des atteintes à la liberté religieuse pour les minorités.

    Publié début août par l’Institut des Hautes études islamiques, institut fondé par l’ancien président de la République Abdurrahman Wahid, un rapport estime que 8,1 % des adultes musulmans du pays, soit un groupe de 12 millions de personnes, sont soit radicalisés soit susceptibles de le devenir. L’Institut appelle notamment le gouvernement central à exercer un contrôle plus fort sur les autorités locales, communales, régulièrement impliquées dans les actes d’intolérance religieuse, et à continuer la lutte contre le radicalisme et ainsi que contre les groupes tels l’Etat islamique, qui ne cachent pas leur volonté de s’implanter en Indonésie. Des campagnes de prévention anti-extrémisme ont été mises en place par les autorités.

    Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, archevêque de Djakarta et président de la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie, a qualifié d’« inhumaine » l’attaque visant le P. Albert Pandiangan. « La terreur et la violence ne règleront rien. Elles ne sont qu’une source de souffrance », a-t-il précisé. L’archevêque de Medan, Mgr Anicetus Bongsu Sinaga, a quant à lui déclaré que l’affaire allait être traitée sans préjugés, et a appelé les catholiques des différents diocèses de la région à l’ordre et à la paix.

  • « Ceux qui aiment l’Eglise aiment aussi les deux formes du rite romain »

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    benoit-xvi-messe-dos-assemble.jpgSous le titre « L'unique rite romain: comparaison des deux formes » le P. Simon Noël, moine de l'abbaye de Chevetogne, explique pourquoi sur son blog :

    « Afin qu'ils soient un

    Ceux qui aiment le Christ aiment aussi l'Église. Ceux qui aiment l'Église aiment aussi sa liturgie. Ceux qui aiment la liturgie, s'ils sont catholiques de rite latin, aiment aussi les deux formes de l'unique rite romain: l'ordinaire et l'extraordinaire. La liturgie, sous quelque forme dûment approuvée que ce soit, est l'expression de l'âme de l'Église, elle est le cœur de l'Église, en tant qu'elle est l'épouse du Christ, qui adore son Seigneur.

    Dans le rite romain, deux missels sont approuvés: le missel de 1962, appelé aussi missel tridentin ou de saint Pie V, et le missel de 1969, appelé aussi missel de Paul VI.

    Pédagogie de l'Eglise 

    L'Eglise, en tant que mère, a voulu tenir compte de la sensibilité de ses enfants. C'est pourquoi, elle a promulgué un nouvel ordo missae, avec peut-être une certaine précipitation, pour réaliser le vœu de Vatican II de restaurer le rite romain, de lui conférer une certaine clarté et pureté, tout en y incorporant certaines richesses de la Tradition ancienne de l'Eglise. En même temps, constatant que certains se sentaient spirituellement plus en harmonie avec la messe tridentine, elle a reconnu leur droit à continuer à célébrer l'eucharistie dans la forme du missel de 1962.

    Aujourd'hui, l'immense majorité des prêtres célèbrent la forme ordinaire de la messe de manière exclusive. Selon l'Eglise, ils devraient cependant connaître aussi la forme extraordinaire et ne pas la mépriser. Je pense qu'un prêtre ferait bien en effet de célébrer parfois dans cette forme extraordinaire. J'en vois deux raisons majeures. D'abord, pour mieux saisir le sens profond des réformes de Vatican II, il faut connaître de l'intérieur ce qui se faisait auparavant et mieux saisir ainsi le sens des changements. La célébration fervente de la forme extraordinaire aura même des conséquences heureuses sur la célébration de la forme ordinaire, en aidant par exemple à retrouver le sens du sacré. Ensuite, la disparition complète du missel tridentin amènerait une coupure avec toute la culture des siècles passés, marqués par la liturgie tridentine et provoquerait ainsi une tragique perte de la mémoire.

    Je voudrais maintenant comparer brièvement les deux missels et souligner la richesse de chacun d'eux. 

    Richesses du missel de Paul VI 

    Il y a d'abord le nouveau lectionnaire. Il nous offre sur deux ans en semaine, et sur trois ans, les dimanches, un parcours vaste et judicieusement choisi de l'ensemble de la Sainte Ecriture. Ce lectionnaire est ainsi une mine pour la lectio divina, la méditation et la prière personnelle.

    Ensuite, les nombreuses et nouvelles préfaces. Elles mettent en valeur toute la richesse du mystère célébré.

    Richesses du missel tridentin

    Selon moi, il y a l'offertoire, qui souligne le caractère sacrificiel de la messe et nous aide ainsi à entrer plus consciemment  et mieux préparés dans la prière eucharistique.

    Les nombreux gestes, comme les signes de croix, accomplis par le prêtre pendant le canon, donnent à la prière une expressivité sacrée incomparable. La participation par le corps me semble en effet mieux mise en valeur dans cette forme du rite romain. 

    Conclusion

    L'essentiel en tout cela est l'amour. Amour immense de l'Eglise, amour fervent de l'eucharistie. Puisse dans cet amour l'Eglise retrouver la paix liturgique. »

    Ref. L'unique rite romain: comparaison des deux formes

    JPSC