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  • Pour rendre visite ce 26 juin au Pape François, le Président Macron emmène avec lui le philosophe Rémi Brague

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    De Samuel Pruvot sur le site de « Famille Chrétienne » :

    « Lors de sa visite au Vatican et à la basilique Saint-Jean du Latran, le 26 juin 2018, le président français Emmanuel Macron sera accompagné d’une délégation politique – au moins deux ministres – mais aussi intellectuelle, associative et médiatique. Parmi elle figure le philosophe Rémi Brague, membre de l’Institut de France et spécialiste du monde médiéval. Pour lui un des enjeux de la visite réside dans le “contrepoids spirituel“ que peut apporter l’Eglise au pouvoir temporel, a-t-il confié à I.MEDIA et Famille chrétienne.

    Pourquoi le Vatican est-il un passage obligé pour un Président ?

    Venir à Rome est le signe que l’on veut de bonnes relations entre l’Eglise et l’Etat. Auguste Comte avait eu le mérite de comprendre que le pouvoir civil, dont la puissance était encore accrue à l’ère moderne par les progrès de l’industrie, avait besoin d’un contrepoids sous la forme d’un pouvoir spirituel. Il voulait remplacer la papauté. Or, depuis que celle-ci a perdu quasiment tout pouvoir temporel, et donc qu’elle n’a plus d’intérêts particuliers à défendre, elle est plus libre pour assumer ce rôle d’autorité morale. Ainsi, sans disposer des “divisions blindées“ dont s’enquérait Staline, elle a puissamment contribué à faire tomber les régimes léninistes de l’Est. Plus discrètement, elle a servi de médiatrice dans bien des conflits, soit directement, soit par le truchement de la communauté de Sant’Egidio. Un chef d’Etat intelligent doit percevoir les limites de son propre pouvoir à partir de cet exemple.

    Venir à Rome est le signe que l’on veut de bonnes relations entre l’Eglise et l’Etat.

    Le rapport entre spirituel et temporel a parfois été orageux sous la République... Comment voyez-vous le climat sous le quinquennat d'Emmanuel Macron ?

    Cela n’a pas commencé avec la République. Il y a là un problème aussi vieux que l’Église. D’abord persécutée par l’Etat romain, elle a toujours cherché à garder le plus de distance possible par rapport à l’Empire devenu chrétien. Les révolutionnaires ont essayé en 1791 de réaliser ce dont les rois de France n’avaient fait que rêver : une Eglise de fonctionnaires totalement soumise au pouvoir étatique. En 1793, ils ont essayé d’en finir avec le christianisme. Pendant quelques dizaines d’années, sous la Restauration légitimiste, puis au début du second Empire, l’Eglise, encore sonnée après la Révolution, a accepté de collaborer avec le trône. Depuis les débuts de la IIIe République, c’est cette période que les anticléricaux montent en épingle et généralisent, au mépris de l’histoire. Pour qu’il y ait un rapport entre spirituel et temporel, il faut que les deux existent et se reconnaissent mutuellement comme légitimes. Or, le temporel est constamment tenté de s’annexer le spirituel, par exemple en créant une religion civique artificielle. On a entendu des voix dans ce sens sous le dernier quinquennat. Pour l’instant, il semble que le présent quinquennat ne connaisse pas cette tentation. Mais il n’est vieux que d’un an...

    Vous avez écrit Europe, la voie romaine (Gallimard, 1992). Que peut apporter la sagesse de Rome au pouvoir politique sur des questions brûlantes comme les migrants ?

    La Rome qui pourrait nous aider à résoudre ces problèmes brûlants n’est pas le « modèle romain » d’appropriation des cultures étrangères dont je parle dans mon livre. C’est plutôt la Rome de l’histoire, celle qui a inventé la politique comme art de garder la tête froide, le contrat comme engagement réciproque des parties, qui font toutes les deux des concessions et se considèrent comme tenues de respecter les clauses.  

    Samuel Pruvot, pour I.MEDIA »

    brague.jpgRef. Emmanuel Macron au Vatican : « Le pouvoir temporel a besoin d’un contrepoids », affirme Rémi Brague

    Le philosophe Rémi Brague est professeur ordinaire à l’Université de Paris/Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Il est membre de l’Institut de France et Prix 2012 de la Fondation Ratzinger-Benoît XVI (photo).

    JPSC

  • L’évangélisation n’excuse pas tout

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    Certains films labellisés chrétiens venus des États-Unis, présentent l'athéisme comme le résultat d'une blessure d'enfance. La réponse du berger à la bergère ? Une réflexion de Denis Moreau sur le site de « La Vie »:

    « Aux États-Unis fleurissent les christian movies (« films chrétiens »), destinés à défendre et à promouvoir la foi chrétienne. Deux de ces films ont récemment été distribués en France. Dans le premier, Dieu n'est pas mort, Josh, un jeune étudiant chrétien doit affronter Radisson, son méchant professeur de philosophie, athée, qui veut le contraindre à abandonner sa foi. Dans le second, Jésus, l'enquête, Lee Strobel, un journaliste lui aussi athée dont l'épouse se convertit, est mis au défi par cette dernière d'entamer des recherches - qui se révéleront vaines - pour prouver que Jésus n'est pas ressuscité.

    Ces films ont un point commun : ils présentent l'athéisme comme une pathologie. Au fil de Dieu n'est pas mort, réalisé par Harold Cronk, on découvre que l'athéisme de Radisson s'enracine dans une enfance difficile dont il lui reste des conflits psychiques non résolus. Le sommet est atteint avec Jésus, l'enquête, du réalisateur Jon Gunn, qui explique (sans rire !) que tous les grands penseurs de l'athéisme ont eu des relations problématiques avec leur père, et montre Lee, qui s'entendait très mal avec son papa, embrassant la foi après avoir découvert que ce dernier l'aimait.

    De l'argumentation aux penseurs du soupçon

    Dans les deux cas, avec une grille de lecture qui relève d'une psychologie des profondeurs de pacotille, l'athéisme est donc présenté comme une pathologie psychique, et la foi, comme le signe d'une certaine normalité. On conçoit que les athées qui se hasarderaient à aller voir ces films en ressortent courroucés dans la mesure où ils s'y font littéralement traiter de malades.

    Il faut dire que les athées l'ont un peu cherché. Dans l'histoire de l'athéisme, depuis trois siècles, on peut dégager deux périodes. Dans la première, celle des Lumières (Denis Diderot, Jean Meslier, le baron d'Holbach), on a affaire à un athéisme argumenté qui donne des raisons de ne pas croire au Dieu des chrétiens : l'existence du mal, les incohérences du texte biblique, la puissance explicative du matérialisme, etc. Les choses changent à la fin du XIXe siècle avec les « penseurs du soupçon ». Ce sont eux qui ont « pathologisé » le débat en développant l'idée que la foi est une maladie mentale et que les croyants sont des gens en mauvaise santé psychique. Nietzsche explique que les croyances religieuses sont les symptômes d'une « volonté de puissance » malade et constituent les outils de paralysie du désir dont les « faibles » et les ratés, guidés par le ressentiment, se dotent afin de dominer l'aristocratie des « forts ». Freud, de son côté, voit dans la religion la « névrose obsessionnelle de l'humanité », une illusion qui renvoie aux désirs et aux angoisses du petit enfant face aux dangers de l'existence, ainsi qu'aux répercussions du traumatisme de la mise à mort du père dans la horde primitive.

    S'expliquer, oui, mais avec douceur et respect

    En un sens les athées n'ont donc pas volé la réponse que leur fournissent certains chrétiens, en se plaçant, maladroitement, sur le terrain où ils ont amené le débat. Mais cette mentalité de cours de récréation - ou de vendetta (oeil pour oeil) - n'est conforme ni aux préconisations bibliques (« ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'il te fasse »), ni aux exigences élémentaires de l'éthique de la discussion, qui réclament de ne pas disqualifier d'emblée les arguments de l'adversaire au nom de raisons « non théoriques » (l'origine sociale, les problèmes personnels réels ou supposés, etc.). 

    Les chrétiens se grandiraient, et offriraient une image d'eux-mêmes bien plus avenante, en acceptant de discuter avec les athées sans les considérer d'emblée comme des malades qui s'ignorent. Pour justifier leurs démarches apologétiques, les chrétiens citent souvent le magnifique verset 15 de la Première Lettre de Pierre, 3 : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre raison de l'espérance qui est en vous. » Il ne faudrait pas oublier le verset 16, qui ajoute : « mais faites-le avec douceur et respect ». Puissent les croyants désireux de débattre et les scénaristes de christian movies ne pas l'oublier.

    Ref.  Croyants et athées : Tu ne pathologiseras point

    Distribuer des films sensibilisant le public aux questions de la foi, boycottés ou négligés par la grande distribution commerciale, est une initiative méritante. Le faire avec discernement fait partie du « challenge » à relever. L’art est toujours difficile.

    JPSC

  • Des échos du "Rome Life Forum" où Stéphane Mercier a été ovationné

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    A Rome, la voix de la famille s’est levée (source)

    L’abbé Angelo Citati qui assistait au « Rome Life Forum », les 17 et 18 mai 2018, à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, l’Angelicum, en a donné un compte rendu détaillé dans Correspondance européenne n°351 du 31 mai 2018.

    Organisé par l’association Voice of the Family, le « Rome Life Forum » s’est tenu les 17 et 18 mai 2018, préludant à la Marche pour la vie du samedi 19. Ce congrès, consacré à la défense de la famille traditionnelle, se penchait plus particulièrement cette année sur le rôle et les limites de la conscience personnelle dans la morale familiale.

    Inauguré en 2014, le congrès était jusque-là réservé à un nombre restreint de spécialistes. Cette année, pour sa cinquième édition, il a ouvert ses portes au grand public. Près de 200 personnes – dont le cardinal Raymond Burke, Mgr Athanasius Schneider et Mgr Dario Edoardo Viganò, ancien nonce apostolique aux Etats-Unis – ont pu assister pendant ces deux jours aux conférences qui se sont suivies, sur un rythme assez serré, dans l’amphithéâtre de l’Angelicum. (...)

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    Stéphane Mercier

    Stéphane Mercier : « Nous avons besoin de pasteurs prêts à lutter comme David contre Goliath. Mais où sont les David ? Ils sont trop peu nombreux ! »

    Le témoignage du professeur Stéphane Mercier fut un des plus touchants. Celui-ci a relaté son histoire personnelle : il était encore il y a un an professeur de philosophie à l’Université catholique de Louvain et dans une école dirigée par des jésuites. L’Université catholique (sic) de Louvain le destitua de sa charge en avril 2017 pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement, puisque – ce furent les incroyables paroles des représentants de l’Université – « nous ne croyons pas qu’on puisse affirmer que tout avortement est un homicide », et parce qu’ils estimaient inopportun d’aborder un sujet si délicat. Les jésuites pour leur part l’ont renvoyé de leur école après avoir appris qu’il avait cosigné la Correctio filialis adressée au souverain pontife. Ainsi, jeune marié et bientôt père d’un enfant, il se retrouve aujourd’hui, malgré ses titres et sa brillante carrière, sans travail pour avoir soutenu que l’avortement était un crime et que ceux qui vivaient en concubinage n’avaient pas le droit de recevoir la communion : « Comme vous le savez, a-t-il ironisé, la miséricorde coûte cher ! ». Il s’est attaqué alors aux évêques de son pays, qui ont appuyé la décision de l’Université : « Les évêques actuels n’ont pas d’épine dorsale. Aujourd’hui, ne pas dénoncer le mal signifie en être complice. Nous n’avons pas besoin de pasteurs lâches. Nous avons besoin de pasteurs prêts à lutter comme David contre Goliath. Mais où sont les David ? Ils sont trop peu nombreux ! En tant que catholique romain, je me sens trahi par tous ces évêques qui après soixante années de sécularisation, nous parlent encore de liberté religieuse, qui soutiennent les mouvements LGBT…, de ces papes qui interdisent la messe de nos aïeux, qui baisent le Coran… ! Moi, qui suis-je ? Je suis un des petits dont parle Jésus dans l’Evangile, un de ces petits scandalisés par les pasteurs ». A ce moment-là, tous les assistants se sont levés et ont manifesté leur solidarité par une véritable ovation. (...)

    Les travaux de la dernière demi-journée ont débuté par une intervention de Mgr Livio Melina, professeur de théologie morale et disciple du cardinal Carlo Caffarra. Il a stigmatisé le « changement de paradigme » pour lequel se battent les progressistes en matière de morale, ainsi que ce qu’il a appelé « l’herméneutique du discernement au cas par cas » qui s’est diffusée depuis Amoris lætitia pour discréditer l’enseignement des papes précédents, car « Amoris lætitia représente un enseignement partiel, puisqu’il contient des expressions qui doivent être intégrées, interprétées et même corrigées ». « La voie de la casuistique ainsi entendue, la voie du cas par cas, c’est la voie des pharisiens », a-t-il conclu : « Ce n’est donc pas d’un changement de paradigme que nous avons besoin, mais d’une conversion du cœur afin que notre conscience s’ouvre à la vérité et la réalise dans nos actions ».

    Le congrès a été clos par l’intervention du cardinal Raymond Leo Burke sur « le règne du Christ à travers son Sacré-Cœur ». Le cardinal a critiqué une idée fausse très répandue aujourd’hui : la conscience, a-t-il expliqué, n’est pas formée des désirs et des opinions de chaque individu, mais de la vérité qui purifie les désirs et les opinions de chaque individu. « La royauté du Christ n’est pas seulement pour certains fidèles, mais bien pour tous, ni non plus seulement pour les catholiques, mais pour tous les hommes. Il y a un devoir social de professer la religion et un devoir moral vis-à-vis de la vraie religion ». Et cette vérité, a-t-il ajouté, vaut même encore plus dans une société pluraliste, car « la vérité n’est pas pluraliste. La vérité est unique. La royauté sociale du Christ est aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Le pluralisme n’appartient pas à notre Credo ». Et quoiqu’on en dise aujourd’hui, « la liberté de religion ne consiste pas en la liberté de pratiquer des fausses religions ».

    Dans les réponses aux questions, le cardinal Burke s’est livré à quelques considérations sur le prochain Synode sur la jeunesse : « S’il n’y a pas une conversion des cœurs, il est probable qu’il y aura de nouveaux problèmes. Et si on doit en juger d’après sa préparation, il y a raison de craindre que ce sera le cas. Les jeunes eux-mêmes qui ont participé à sa préparation ont l’impression d’avoir été instrumentalisés avec la diffusion de sondages selon lesquels ils auraient besoin de nouveaux changements dans la doctrine morale de l’Eglise. Mais des sondages plus véridiques nous révèlent que c’est d’autres choses que les jeunes ont besoin : par exemple, les jeunes demandent la Messe tridentine ».

  • Chaque fœtus est un être humain qui doit être protégé; le fait d’avorter consiste à tuer un bébé dont la vie vient juste de commencer

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    Du site Eglises d'Asie (Agence d'Information des Missions Etrangères de Paris) :

    Mille catholiques sud-coréens marchent pour la vie à Séoul

    Après une audience publique tenue le 24 mai par la Cour Constitutionnelle, celle-ci doit se prononcer sur la constitutionnalité de l’interdiction de l’avortement en Corée du Sud. Elle devrait rendre sa décision d’ici le mois de juillet. Suite à cette relance des débats en Corée, près de mille personnes ont pris part à une marche pour la vie, organisée le 16 juin à Séoul en présence du cardinal Yeom, archevêque de Séoul. Le cardinal, s’est opposé à l’introduction d’une « culture de mort » dans la société coréenne, en soutenant que « toute vie est précieuse ». 

    Le 16 juin, Alors que la Corée du Sud reste divisée à propos de l’avortement, près de mille personnes ont manifesté dans une zone commerciale du district de Myeongdong, à Séoul. Des pancartes affichaient des slogans comme « dehors l’avortement ! » ou « un fœtus est une vie ! ». Cette manifestation du mouvement March for Life (Marche pour la Vie) a été coorganisée par le comité Famille et Vie de la conférence épiscopale coréenne. March for Life a déjà organisé des manifestations similaires à Séoul, notamment une marche en 2012 qui a rassemblé plus de 2 000 personnes. La marche du 16 juin a eu lieu peu de temps après que la république irlandaise et l’Argentine – deux anciens bastions du catholicisme – ont voté un assouplissement des lois sur l’avortement, respectivement les 25 mai et 14 juin.

    « L’avortement est une attaque non seulement contre le fœtus mais aussi contre la femme enceinte. Cela introduira une culture de mort dans notre société, et cela ne devrait même pas être envisagé », a déclaré le cardinal André Yeom Soo-jung lors de la marche, qui faisait partie de plusieurs évènements liés, avec notamment un concert et une messe célébrée dans la cathédrale de Myeongdong. Le problème de l’avortement a refait surface fin mai, quand la Cour Constitutionnelle a examiné le cas d’un médecin, qui a été traduit en justice pour avoir réalisé presque soixante-dix avortements. L’Église sud-coréenne et des groupes laïcs ont fait pression sur la Cour pour maintenir l’interdiction. Le médecin affirmait que l’interdiction actuelle de l’avortement mettait la vie des femmes en danger et les empêchait de choisir par elles-mêmes.

    « Toute vie humaine est précieuse »

    Deux articles (269 et 270) de la loi du pays sur la criminalité imposent une peine pouvant aller jusqu’à douze mois de prison ou une amende jusqu’à 2 millions de wons (1 289 euros) pour une femme ayant avorté. Mais selon les médias locaux et d’après une enquête de l’Institut coréen de développement, une femme coréenne sur cinq a eu recours à l'avortement à un moment de sa vie. « Même aujourd’hui, alors qu’il est illégal d’avorter, plus d’un demi-million de fœtus sont avortés chaque année en Corée », a dénoncé Thomas Cha Hee-he, président du comité organisateur de March for Life Korea. « Si l’avortement est légalisé, il y en aura encore davantage. L’État ne doit pas légitimer le fait de supprimer une vie. » La marche, organisée dans le centre de Séoul, avait pour but d’appeler la Cour Suprême à rester ferme en refusant de dépénaliser l’avortement, tout en soulignant auprès de la population la valeur de chaque vie humaine.

    « Toute vie humaine est précieuse. Chaque fœtus est un être humain qui doit être protégé. Le fait d’avorter consiste à tuer un bébé dont la vie vient juste de commencer », a soutenu le cardinal Yeom. Le comité épiscopal Mariage et Vie familiale a également publié un communiqué afin de protester contre les appels à légaliser l’avortement. « Même s’il faut respecter le droit d’une personne à l’autodétermination et à choisir son propre bonheur, nous devons nous rappeler que le fœtus n’est pas qu’une partie de la femme enceinte mais une vie séparée, qui a le droit de vivre », a poursuivi le communiqué. « Quand la loi autorise des actes éthiquement inacceptables, c’est immoral et cela fausse le jugement moral des gens. Tuer un fœtus est évidemment un crime, et la pénalisation de l’avortement doit être maintenue. » Après avoir tenu une audience publique le 24 mai, la Cour constitutionnelle devrait rendre sa décision fin juin ou courant juillet.

     

  • Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) : non à l'utilisation de nouvelles catégories ("orientation sexuelle", "identité de genre"...)

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    De Marina Doujnina sur zenit.org :

    UNHCR: Mgr Jurkovic plaide pour «une approche holistique et intégrée»

    Non aux catégories «orientation sexuelle» et «identité de genre»

    « Il est essentiel que l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) maintienne une approche holistique et intégrée de ses activités », affirme Mgr Ivan Jurkovic. Il souligne que les nouvelles catégories «orientation sexuelle » et «identité de genre», utilisées dans le nouveau document de l’UNHCR, « ne trouvent aucune définition claire en droit international » et « risquent d’introduire de nouvelles formes de catégories discriminatoires ».

    L’observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies et aux autres organisations internationales à Genève (Suisse) est intervenu à la 72e réunion du Comité permanent du Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), aussi connu comme l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le 20 juin 2018, à Genève.

    Mgr Ivan Jurkovic exprime de « sérieuses préoccupations » du Saint-Siège concernant le document de l’UNHCR intitulé « Mise à jour sur l’âge, le genre et la diversité » qui introduit de nouvelles catégories de réfugiés selon l’«identité de genre» et l’«orientation sexuelle ».

    Il rappelle une déclaration du Saint-Siège, présentée à la Conférence de Pékin sur les femmes, le 15 septembre 1995, ou il a été dit que « le terme ‘genre’ est compris par le Saint-Siège comme fondé dans l’identité sexuelle biologique, homme ou femme … Le Saint-Siège exclut donc les interprétations qui introduisent un doute, basées sur des visions du monde qui affirment que l’identité sexuelle peut être adaptée indéfiniment pour répondre à des objectifs nouveaux et différents. »

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  • La situation des chrétiens au Moyen-Orient inquiète le pape

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    Devant la ROACO, le Pape s’inquiète de la situation au Moyen-Orient

    Le Moyen-Orient risque de voir disparaître les chrétiens. Le Pape s’en est inquiété ce vendredi matin (22 juin) devant les participants à l’assemblée plénière de la ROACO.

    Cyprien Viet -- Cité du Vatican

    Le Pape François a délaissé le discours prévu pour exprimer sa préoccupation face au drame des chrétiens d’Orient. «Le Moyen-Orient est aujourd’hui un carrefour de situations difficiles, et il y a le risque -- je ne veux pas dire la volonté de quelqu’un -, le risque d’annuler les chrétiens. Un Moyen-Orient sans chrétiens… ne serait pas un Moyen-Orient», s’est attristé le Souverain Pontife.

    «Le Moyen-Orient aujourd’hui souffre, pleure, et les puissances mondiales regardent le Moyen-Orient sans trop de préoccupation pour la culture, la foi, la vie de ces peuples, mais si, ils le regardent, pour prendre du poids et avoir plus de domination», a déclaré François. Le nombre de chrétiens sur ces terres qui furent le berceau du christianisme diminue dangereusement, «et beaucoup ne veulent pas revenir parce que la souffrance est forte».

    François s’est aussi arrêté sur la question des migrations, évoquant notamment le Liban, où les réfugiés syriens forment désormais la moitié de la population. «Il y a un grand péché au Moyen-Orient, et les pauvres gens en souffrent. Le péché de la volonté de pouvoir, le péché de la guerre, chaque fois, plus forte, plus forte… Aussi avec des armements sophistiqués. Et les gens souffrent, les enfants.»

    Le Pape a regretté notamment la destruction de nombreuses écoles et de nombreux hôpitaux, en raison des bombardements, «le grand péché de la guerre». Il s’est aussi arrêté sur le péché propre aux Églises d’Orient, où certains évêques ou certaines communautés religieuses qui devraient professer la pauvreté vivent en réalité dans la richesse. «Le péché de l’incohérence entre vie et foi», a dénoncé le Pape, en invitant les religieux à se dépouiller pour leurs frères et sœurs dans le besoin.

    Plus positivement, François a aussi remercié la ROACO pour son travail au service des Églises d’Orient, de leur tradition, de leur théologie, de leur liturgie. «Ceci est aussi le suc qui vient des racines pour donner vie à notre âme» en Occident, en enseignant la route de la contemplation, de la sainteté. «Le Seigneur ne nous laissera pas seuls», a conclu le Pape, en mettant en valeur l’espérance qui existe au Moyen-Orient, et qui doit être cultivée.

    Le texte remis aux membres de la ROACO

    Dans le discours prévu, dont le texte a été remis aux participants, le Pape remercie tous ceux qui œuvrent au soutien du «témoignage évangélique» des chrétiens orientaux, dans «la mère-patrie» comme dans la diaspora.

    Depuis 50 ans, le témoignage évangélique des chrétiens orientaux a été «durement éprouvé, souvent à travers des douleurs et des persécutions, d’abord de la part des régimes totalitaires d’Europe de l’Est, puis, plus récemment, par des formes de fondamentalisme et de fanatisme avec des prétextes religieux, et par des conflits qui ne semblent pas vouloir cesser, surtout au Moyen-Orient», regrette le Pape, tout en remarquant que dans ce contexte difficile, la ROACO a su garantir la poursuite de l’activité des Églises locales, dans l’évangélisation et l’assistance sociale et humanitaire.

    «Tout ceci manifeste le visage de l’Église du Christ qui annonce l’Évangile avec les œuvres et les paroles, en rendant présente la charité même de Dieu vis-à-vis de tout homme.» Les Églises orientales, «qui sont les témoins vivants des origines apostoliques, sont appelées d’une manière spéciale à cultiver et à diffuser une étincelle du feu de la Pentecôte», en redécouvrant chaque jour «leur propre vocation prophétique dans les lieux où elles sont pèlerines». Le témoignage des chrétiens est notamment essentiel à Jérusalem, «Ville Sainte dont l’identité et la vocation particulière doit être préservée au-delà des différentes tensions et disputes politiques».

    Le Pape insiste aussi sur le soin à apporter aux chrétiens de la diaspora, qui participent à l’annonce de l’Évangile de Jésus, «aussi dans les contextes souvent plus sécularisés de notre Occident, où ils arrivent comme émigrés ou réfugiés». Ils montrent que «cela vaut encore la peine de vivre et de souffrir pour l’Évangile, même en étant en minorité ou persécutés, parce que l’Évangile est la joie et la vie des hommes et des femmes de tout temps», explique le Pape, en répétant que le témoignage des chrétiens orientaux ouvre aussi un chemin vers l’unité visible des chrétiens de toutes les Églises.

    Source : Vatican News

  • Vous avez dit : "crise des vocations" ?

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    On transposera assez facilement ces réflexions de l'abbé Hervé Grosjean sur Padreblog à notre contexte belge où les ordinations se comptent sur les doigts de la main (trois à Tournai, deux à Namur, une à Liège... (sauf erreur ou omission de notre part) :

    IL N’Y A PAS DE CRISE DES VOCATIONS !

    Titre peut-être provocateur à la découverte des chiffres des ordinations en France cette année : 125 prêtres seront ordonnés, dont 25 religieux. Sur les 105 prêtres « de paroisse », seulement 67 sont diocésains.

    Les autres appartiennent à différentes communautés (par exemple, les 8 ordonnés de la communauté Saint-Martin) et mis au service des diocèses. Pour 100 diocèses français, ces chiffres sont vraiment pauvres. De nombreux diocèses n’ont pas connu d’ordinations depuis des années. Il y a autant de prêtres de plus de 75 ans que de moins de 75 ans dans notre pays

    Alors pourquoi nier ce qui ressemble à une vraie crise des vocations ? Tout simplement parce que c’est bien plus profond ! Les jeunes sont tout aussi généreux aujourd’hui qu’hier. Le désir de servir et de s’engager est présent dans de nombreux cœurs, j’en suis souvent le témoin admiratif. Vivre tout simplement en chrétien comme lycéen ou étudiant demande déjà de nos jours un véritable engagement. Beaucoup se montrent capables de se mobiliser autour de grandes causes ou au service du prochain. La soif de se donner est bien là. La joie aussi, quand on franchit le cap.

    POUR AVOIR DES PRÊTRES, IL FAUT D’ABORD DES CHRÉTIENS

    Mais si les jeunes sont toujours aussi généreux, nous continuons d’assister à l’effondrement de la foi chrétienne dans notre pays. Il n’y a tout simplement plus de prêtres parce qu’il n’y a plus de chrétiens. La chute des ordinations n’est qu’une conséquence de la chute des baptêmes (seulement un enfant sur trois), des communions et des confirmations. Pour avoir des prêtres ou des consacrés, il faut d’abord des chrétiens. Les chiffres nous font douloureusement ouvrir les yeux sur le réel : la France, ce vieux pays chrétien, est en train de devenir un pays de mission au sens propre du terme. L’effondrement des ordinations n’est qu’une facette de cette sécularisation. Notre pays perd la foi ; il faut nous en rendre compte.

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  • "Si tu savais le don de Dieu" : Cinquième Festival Marial des Familles à Banneux du 1er au 5 août

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    Dates 2018 : du mercredi 1 au dimanche 5 août 2018

    Thème : "Si tu savais le don de Dieu" (Jean 4-10)

    Affiche Festival Marial des Familles 2018

     

    –> Lieu : le prieuré Regina Pacis, chez les frères de Saint-Jean, à Banneux (près de Liège, en Belgique).

    5 jours pour vivre sa foi en famille : des conférences et des ateliers pour réfléchir aux sujets qui touchent les familles; des temps de prière, des temps en couple et en famille; des activités spécifiques par tranche d'âge pour les enfants et pour les adolescents; une prise en charge des tout-petits. Le festival est aussi familial par sa taille avec une cinquantaine de familles participantes. Informations et inscription : http://festivaldesfamilles.be/"

  • Au Québec aussi, on s'interroge sur l'avenir de la mémoire catholique

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    De Louis Cornellier sur le site Présence-Info Canada :

    Comment peut-on être un catholique québécois?

    «La foi n’est pas une mode qu’on peut relancer au gré des saisons. L’avenir de la mémoire catholique québécoise passe donc par une autre sorte de conversion, culturelle celle-là», écrit Louis Cornellier.

    En juin 2017, en visite dans mon village natal de Saint-Gabriel-de-Brandon, j’ai assisté à une scène affligeante. Le curé de la paroisse, aux prises avec la vétusté de l’église, avait décidé, sans réelle consultation populaire, que l’heure était venue d’abandonner les lieux et de se réfugier, pour les célébrations, dans la sacristie.

    En guise de cérémonie des adieux au temple, le curé avait organisé une foire. Dans l’église désormais dépouillée de ses bancs – le mot «dépossession» s’est imposé à mon esprit —, on pouvait acheter de vieilles babioles vendues au profit de la paroisse. «Venez au Big Bazar du curé!» clamait, en franglais, la promotion de l’événement. Comme requiem, on aurait pu espérer mieux, il me semble.

    Les églises de Barrès

    Tout en ne pouvant m’empêcher de faire un lien entre le sort de mon église et celui du catholicisme québécois en général, j’ai pensé, alors, au discours de l’écrivain et député français Maurice Barrès, devant l’Assemblée nationale le 16 janvier 1911. Depuis 1905, en France, une loi établit une séparation entre l’Église et l’État. Les lieux de culte demeurent propriété de l’État, mais sont gérés par les groupes religieux. Certains de ces lieux ont un urgent besoin de rénovation. Les plus prestigieux d’entre eux sont pris en charge par l’État, qui assume ainsi son devoir de préservation du patrimoine, mais les autres, les églises ordinaires, sont laissés à l’abandon. Barrès y voit une faute spirituelle et en appelle à une intervention de l’État. Le discours, dont on peut lire de larges extraits dans Les écrivains engagent le débat (Folio, 2017), est magnifique.

    Les belles églises, dit Barrès, les plus majestueuses, celles qui ont une valeur historique et patrimoniale évidente, seront préservées grâce à l’aide étatique, et c’est très bien. Mais les autres, celles qui n’ont même pas de potentiel touristique, celles «qui n’ont pour elles que d’être des lieux de vie spirituelle», qu’en fera-t-on? Et Barrès de se lancer dans une apologie de toutes les églises, mêmes les laides et les dédaignées, précise-t-il, qui sont un témoignage du fait «qu’il ne faut pas compter sur le rationalisme non plus que sur la science pour cultiver toute l’âme humaine». Le mot «toute», ici, a son importance. Barrès ne rejette pas la science et le rationalisme. Il souligne seulement leur insuffisance. L’âme, dit-il, a besoin de plus, de ce plus dont les églises, même les moins spectaculaires, ont été le théâtre et le refuge. L’extrait, un peu long, vaut d’être cité.

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  • Belgique : des médecins "hors-la-loi" en matière d'avortement

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Des médecins belges "hors-la-loi" en matière d'avortement

    20/06/2018 - Début de vie

    « L'avortement continue à être pratiqué hors-la-loi en Belgique, soit par 'méconnaissance', soit par 'nécessité' » titraient plusieurs médias belges à l’issue de le dernière audition organisée au parlement quant à l'opportunité de sortir totalement l'IVG du Code pénal.

    Depuis la dépénalisation partielle de l'interruption volontaire de grossesse en 1990, les médecins peuvent avorter les femmesqui le leur demandent moyennant le respect de certaines conditions (délai de réflexion, état de détresse...) jusqu'à un délai de 12 semaines de grossesse. Au-delà de ce délai, et jusqu’au moment de la naissance, d’autres conditions s’imposent lorsqu’il s’agit d’une interruption médicale de grossesse (IMG).

    C’est ainsi que lors de ces auditions à la Commission Justice, le professeur Pierre Bernard, gynécologue obstétricien, chef de service aux cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles,a souligné que « vu sa réputation d'institution catholique », les médecins de son service pratiquent peu d'avortements « classiques. » Par contre, les médecins des cliniques St Luc se sont « spécialisés dans les IVG médicales. » (IMG),  et de souligner que cela se fait « si un péril grave pour la santé de la femme est reconnu ou lorsque l'enfant à naître risque d'être atteint par une affection d'une particulière gravité

    Ces propos et la pratique des cliniques St Luc, ont fait réagir la députée Carina Van Cauter (Open Vld) : « Outre la situation de la femme, la loi ne permet l'IVG médicale que s'il est à 100% établi que l'enfant à naître souffrira d'une infection particulièrement grave. » Entre le « risque » et la « certitude à 100% », la marge est grande. Les médecins de St Luc « spécialisés » en IMG seraient-ils hors-la-loi par méconnaissance de celle-ci ? Doivent-ils craindre d’être poursuivis ?

    De plus, un autre praticien auditionné également dans cette Commission Justice, a affirmé sa « fièreté d'être parfois hors-la-loi pour répondre aux femmes désireuses d'obtenir une interruption volontaire de grossesse ». Le Dr Dominique Roynet, représentante du groupe d'action des centres extrahospitaliers pratiquant l'avortement (GACEPHA), alors que la loi l’y oblige, n’informe pas les femmes des autres possibilités qui s'offrent à elles, jusqu'à la possibilité de faire adopter l'enfant. "De notre propre initiative, nous n'abordons jamais l'obligation d'informer y compris sur l'adoption : les femmes ne demandent pas cela".

    De son côté, le gynécologue obstétricien Yannick Manigart, chef de clinique au CHU Saint-Pierre à Bruxelles a aussi expliqué avoir récemment pris le risque d'avorter en Belgique une jeune fille mineure sans papiers, enceinte de 16 semaines, alors que le délai légal est de 12 semaines.

    Voilà ce qu’ont révélé les auditions de ces « experts » en Commission Justice, où la majorité est pour la dépénalisation complète de l’avortement. On comprend pourquoi.

    De son côté, la députée Els Van Hoof (CD&V), dont le parti est opposé à une modification de la loi, a qualifié « d’idéologiques » les observations de Mme Roynet, alors qu’elle était invitée en tant « qu’experte». La députée CD&V s'interroge sur l’inexistence de contrôles et de chiffres relatifs à la pratique de l’avortement, et répète qu’il faut d’abord évaluer la loi de 1990 sérieusement avant de la réformer.

    Justement, on a aussi compris pourquoi la Commission d’évaluation « en panne » depuis des années, n’était pas encore « réinstallée ». La députée Muriel Gerkens (Ecolo) venait d’apprendre de la ministre des Affaires sociales et de la Santé Maggie De Block « que le gouvernement avait... perdu les listes d'experts que lui avait transmis la Chambre il y a quelques mois. »

    La liste des candidats est parue au Moniteur belge le 20 décembre 2016. La liste des membres choisis par les partis a été arrêtée en décembre 2017.

    Les lecteurs et le gouvernement trouveront  cette liste ICI

  • Flandre : les enfants atteints par la Trisomie 21 presque totalement éliminés

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    "Eradication" presque complète des enfants porteurs de la Trisomie 21 en Flandre

    C’est un fait. L’accroissement spectaculaire du nombre de Test Prénataux non-invasifs (DPNI) a comme conséquence directe l’élimination des fœtus porteurs du gène de la Trisomie 21. Ce test sanguin pratiqué chez la maman enceinte, est presque totalement remboursé par la sécurité sociale depuis le 1er juillet 2017.

    Aujourd’hui ce sont 97% des femmes qui font le test. Il n’est donc pas réservé à un groupe cible. C’est ce qui ressort de l’enquête menée par le quotidien « Het Belang van Limburg » (HBvL) qui a contacté les hôpitaux limbourgeois.

    Il y a toutefois une réflexion en cours auprès de certains gynécologues, mais seulement à propos du test « élargi » car, "au plus on cherche de tares génétiques, au plus on en trouve", souligne la gynécologue Caroline Van Holsbeke. « Et parfois, ce test sanguin conçu pour déceler un handicap chez l’enfant, révèle une possibilité de tumeur commençante chez la maman. Cela crée beaucoup de tensions et d’incertitudes ».

    Le Dr Van Holsbeke attire l’attention sur le fait que ce test DPNI coûte très cher à la société, et que la Belgique est le seul pays où tout le monde est remboursé pour ce test. « Dans la plupart des autres pays, ce n’est qu’un groupe à risque qui sera remboursé. Certaines patientes font le DPNI uniquement pour connaître le sexe de l’enfant dès la 14ème semaine,  alors que normalement, on ne voyait le sexe qu’après la 20ème semaine. » Les femmes avorteraient-elles si le sexe ne correspondait pas à celui désiré ? C’est un risque évident.

    La gynécologue s’étonne aussi du fait que certains confrères posent la question « Avorterez-vous si le bébé est atteint de la Trisomie 21 » et non pas « Voulez-vous faire le test DPNI ? »

    Conséquence directe du test généralisé : les chiffres montrent clairement l’élimination de tous les enfants atteints par la Trisomie 21. En 2013, pour la Flandre, 58 enfants y sont nés. En 2017, ils étaient moins de 10. Et dans le Limbourg, un seul enfant porteur de la Trisomie a vu le jour.

     Source : Het Belang van Limburg

  • RDC : augmentation du nombre de catholiques

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    Lu sur le site actualite.cd :

    RDC-Religion : Accroissement du nombre de chrétiens catholiques (étude)

    Le cabinet d’étude Target constate un accroissement de 3% de croyants catholiques (39% en 2018 contre 36% en 2017).

    Globalement, la RDC reste un pays à dominance chrétienne (93%), la communauté musulmane est composée de 4% de Congolais alors que 3% affirment avoir d’autres croyances, dit Target dans un rapport d’étude.

    « Cette situation pourrait sans doute être liée à l’implication de l’Eglise catholique dans les derniers développements de la situation politique en République Démocratique du Congo. En effet, la conférence des évêques catholiques congolais et une structure locale des laïcs ont fait entendre leurs voix en cette année et appelé la population à des manifestations publiques pour la tenue des élections, conformes à la Constitution et à l’accord dit de la Saint-Sylvestre, s’attirant de ce fait la sympathie de plus d’un Congolais. Le score des protestants (28%) et des musulmans (4%) est resté statique par rapport à 2017 », dit la firme spécialisée dans les études statistiques et d’opinions.

    Les autres croyants – Eglise de réveil, Pentecôtiste, Témoins de Jéhovah, Brahmaniste et autre chrétien – connaissent une baisse de 7%, (23% en 2017 contre 30% en 2018), ajoute Target.

    D’après l’étude, près de la moitié de la population ayant 50 ans et plus est catholique et c’est plus dans les Kivu (50%), Equateur (45%), Bandundu (44%). Kinshasa regorge plus d’adeptes des églises de réveil (38%).

    Target explique que l’échantillon pour cette enquête est de 1400 personnes dont 700 hommes et 700 femmes, représentatif de la population congolaise âgée de 18 à 65 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, occupation et ville de résidence. Tous les 26 chefs-lieux des provinces de la RDC étaient concernés, ajoute-t-il.

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