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  • 13 juillet 1917 : la Vierge enseigne deux prières aux petits voyants de Fatima

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    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    Les deux prières que la Vierge a enseignées aux enfants de Fatima le 13 juillet 1917

     

    12/07/21

    Lors de sa troisième apparition à Fatima, le 13 juillet 1917, la Vierge Marie transmet aux jeunes bergers deux prières : la prière de dizaine et la prière du sacrifice.

    L’apparition du 13 juillet demeure la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima. C’est en effet ce jour-là que la « dame en blanc » offre à Francisco, Jacinta et Lucia une effrayante vision de l’enfer et confie un secret aux enfants. Un secret dont la première partie ne sera dévoilée qu’en 1942, et la troisième en 2000.

    Comme à chaque apparition, elle s’adresse à Lucia. Les premières paroles du 13 juillet 1917 sont celles-ci : « Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir. »

    La prière de dizaine

    Quelques instants plus tard, la Vierge précise :

    « Quand vous récitez le chapelet, dites après chaque mystère :

    Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, sauvez-nous du feu de l’enfer, attirez au Ciel toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin. »

    L’utilisation publique de cette prière dite « de dizaine » a été approuvée en 1930 et est devenue une étape commune (bien qu’optionnelle) du chapelet. Elle est récitée après chaque Gloire à Dieu à la fin de chaque dizaine.

    La prière du sacrifice

    Avant cela, la Vierge Marie donne aux enfants une terrible vision de l’enfer : « Nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes (des damnés). Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée », racontera Lucia.

    Pendant ce temps, la Vierge dit aux enfants qu’ils devaient offrir tous leurs sacrifices personnels à Dieu, en s’ouvrant ainsi à Jésus :

    « Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

    Ô Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »

    Lire aussi : Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

  • 13 juillet 1917 : comment la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain

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    De Tom Hoopes (archive du 11 juillet 2017) sur Aleteia.org :

    Fatima : comment le 13 juillet 1917 a changé l’Église

    11/07/17 - mise à jour du 12/07/22

    Le message, délivré par Notre Dame de Fatima le 13 juillet 1917 a suscité de nombreuses conversions mais a aussi conduit certains à rejeter la foi.

    C’est un 13 juillet que la plus complexe des sept apparitions de Marie à Fatima est survenue. Nous sommes en 1917. Le message qu’elle a délivré ce jour-là a inspiré à certains un parcours de conversion mais a provoqué chez d’autres une forte répulsion face à la foi. Certains ont pu y perdre la raison, d’autres s’y sont ralliés contre leur même raison. Ce jour-là, en effet, la Sainte Vierge fit un récit effrayant aux trois pastoureaux de Fatima, en les ouvrant à cette occasion à une vision de l’enfer, et en les mettant sévèrement en garde contre le risque d’une nouvelle guerre mondiale et d’une nouvelle ère des martyrs. Mais surtout, le message du 13 juillet 1917, la Vierge Marie a changé le regard de l’Église sur le monde contemporain.

    L’enfer replacé au centre de la conscience catholique

    La petite Lucie Dos Santos n’était âgée que de 10 ans lorsque Notre-Dame de Fatima lui est apparue pour la première fois, revenant chaque mois à partir du 13 mai 1917. La petite bergère était accompagnée de ses cousins François et Jacinthe, respectivement âgés de 8 et 7 ans, que le pape François a canonisés en mai 2017. Mais en juillet, au lieu de ne les inciter qu’à la récitation du Rosaire et à leur montrer le Ciel  — comme elle l’avait fait lors des deux premières apparitions  — elle leur a révélé un terrible signe.

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  • Huit points à retenir de la dernière sélection de cardinaux par le pape

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    Huit points à retenir de la dernière sélection de cardinaux par le pape

    Alors que certaines des nominations étaient attendues, il y a également eu quelques surprises, comme cela a été la coutume au cours de son pontificat.

    11 juillet 2023

    Le prochain consistoire pour la création de nouveaux cardinaux a les traits typiques du pape François. Le Saint-Père a choisi trois nonces, reflétant la haute priorité qu'il accorde à l'establishment diplomatique, a élevé un évêque auxiliaire, a récompensé le retour du contrôle italien en Terre Sainte, a réconforté un évêque contesté par son peuple, a promu les fonctionnaires curiaux traditionnels, et a passé en revue plusieurs diocèses importants.

    Voici huit points à retenir du choix des nouveaux cardinaux par le Saint-Père.

    Pas de chapeau pour le John Fisher du Nicaragua

    Lorsque le roi Henri VIII, en pleine phase tyrannique, a enfermé le saint et érudit évêque John Fisher de Rochester dans la Tour de Londres, le pape de l'époque, Paul III, en a été profondément attristé. Il nomma Fisher cardinal espérant ainsi améliorer son traitement. Henry, furieux, déclara qu'il n'était pas nécessaire d'envoyer le chapeau rouge à Londres et qu'il enverrait plutôt la tête à Rome. Il jugea Fisher le 17 juin 1535 et le décapita cinq jours plus tard. 

    L'évêque Rolando Álvarez de Matagalpa, au Nicaragua, a été emprisonné dans la prison la plus célèbre de Managua, la version de la Tour de Londres du régime Ortega. Il a été "reconnu coupable" de trahison et condamné à 26 ans de prison. On lui a proposé de s'exiler aux États-Unis, mais il a refusé de quitter le pays sans avoir d'abord rencontré ses frères évêques et prêtres.

    Un chapeau rouge pour Mgr Alvarez aurait été la création la plus spectaculaire d'un cardinal depuis celle du cardinal Fisher lui-même, et une démonstration spectaculaire de la solidarité du Saint-Père avec les chrétiens persécutés dans le monde entier. Cela aurait-il provoqué un traitement pire pour l'évêque Alvarez, comme ce fut le cas pour saint Jean Fisher ? Peut-être, et c'est peut-être la raison pour laquelle le pape François ne l'a pas fait.

    Le Saint-Père avait une autre option : annoncer qu'il créerait un cardinal "in pectore", ce qui signifie que le nom est gardé secret, ou "dans le cœur (du pape)". Jean-Paul II l'a fait à trois reprises, notamment avec l'évêque persécuté de Shanghai, le cardinal Ignatius Kung Pin-Mei. Une nomination "in pectore" n'aurait pas placé Mgr Alvarez dans la ligne de mire directe, mais de nombreuses personnes auraient soupçonné qu'il était le cardinal secret, ce qui les aurait rassurées.

    L'archevêque Shevchuk à nouveau snobé

    Après avoir professé pendant 18 mois sa proximité avec le peuple ukrainien "martyrisé", le pape François a douloureusement ignoré, pour la deuxième fois pendant la guerre, le chef de l'Église catholique ukrainienne, l'archevêque Sviatoslav Shevchuk. Le pape François, contrairement à des dizaines de dirigeants mondiaux, ne s'est pas rendu à Kiev et a même refusé pour la deuxième fois d'y envoyer le bonnet rouge en signe de solidarité en temps de guerre, comme l'avait fait le pape saint Jean-Paul II en 1994 avec l'archevêque de Sarajevo. Le fait que le chef des catholiques ukrainiens - la plus grande des Églises orientales en communion avec Rome - soit habituellement un cardinal rendra la disparition du patriarche Sviatoslav pour le neuvième consistoire consécutif particulièrement douloureuse à Kiev et dans l'ensemble de la diaspora ukrainienne. En revanche, l'exclusion de l'archevêque Shevchuk sera remarquée et saluée au Kremlin.

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  • Le synode sur la synodalité : un processus d'autodémolition inéluctable ?

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    De Joachim Heimerl sur kath.net/news :

    En chute libre : l'Eglise sous le signe du Synode mondial

    11 juillet 2023

    "Il n'y a pas d'Église qui rompe avec elle-même, qui coupe les racines de sa tradition et dans laquelle on pourrait en plus exiger des fidèles une 'obéissance' pour cela".

    Linz (kath.net/joh) Cela a duré longtemps : pendant 2000 ans, l'Eglise a défié ses ennemis, jusqu'à ce qu'elle soit désormais achevée par les siens. Sans protection, elle ressemble à une ville ouverte, et les associations sombres avec "Roma città aperta" (1945) de Rossellini s'imposent ici d'elles-mêmes.

    Il y a dix ans encore, on n'aurait jamais imaginé qu'un synode des évêques deviendrait le boulet de démolition de l'Eglise, pas plus d'ailleurs que lorsque le pape François a convoqué ce synode comme contre-projet à la dérive schismatique de l'Allemagne.

    Mais entre-temps, l'agenda des Allemands est également sur la table à Rome : une nouvelle Eglise doit voir le jour, une Eglise plus féminine et également homosexuelle, une Eglise "multicolore" dans laquelle - à l'exception des "traditionalistes" bannis - tous se sentent à l'aise et dont personne ne s'offusque : surtout pas le célibat, la soi-disant "question des ministères" et encore moins l'indissolubilité du mariage. L'Évangile est tout simplement adapté sous le signe de l'arc-en-ciel, le péché est canonisé par la (fausse) miséricorde, et l'Église est bradée par les évêques et les cardinaux. On peut le dire sans crainte de se tromper : l'Eglise est en chute libre, et la papauté aussi.

    Le document de travail du synode qui vient d'être publié et approuvé par le pape a accéléré cette évolution, tout comme la nomination du nouveau préfet de la foi "Tucho" Fernandez, qui a déjà été élu cardinal moins de huit jours après sa nomination, et ce bien qu'un dossier ait déjà été ouvert à son sujet à la Congrégation pour la doctrine de la foi, comme l'a récemment confirmé son préfet émérite, le cardinal G.H. Müller. Et pourtant, contrairement au pape, Fernandez n'est même pas jésuite ; c'était sans doute la seule surprise lors de sa nomination, comme l'ont murmuré les mauvaises langues.

    Dans ce contexte, il n'est pas étonnant que l'on affirme partout que le pape François veut enfin donner vie à une "nouvelle" Eglise après la disparition de Benoît XVI, qu'il veut commander sa "maison" à temps avant sa mort et que le synode est justement son instrument pour cela. - Personne ne peut dire si c'est vraiment le cas ; ce qui est frappant, c'est que ce sont justement les "amis" du pape qui le disent très souvent et qui causent ainsi le plus grand dommage à son pontificat. 

    Mais quoi qu'il en soit, un sanglier sauvage sévit actuellement dans la vigne du Seigneur et, alors que le pape Léon X le remettait encore à sa place (allusion à la condamnation de Luther par le pape Léon X ndB), les portes de l'Eglise lui ont été grandes ouvertes sous François. Les voix d'avertissement, comme celles de l'archevêque émérite de La Plata (Argentine) ou du vaillant évêque de Tyler (USA), se perdent en revanche dans le vent. Il n'est pas rare que les critiques du nouveau cours soient réduites au silence en pleine scène.   

    Au milieu de ce désastre sans précédent, comme le cardinal Pell a qualifié le pontificat actuel, il vaut toutefois la peine de réfléchir à ce que sont - et à ce que ne sont pas - l'Eglise et le pape. Selon moi, c'est Yves Congar qui a décrit le plus succinctement ce réseau complexe de relations : "Obéir à Dieu, c'est obéir à l'Église, qui à son tour, obéit au pape".

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  • Finlande : le combat d'une politicienne démocrate-chrétienne pour la liberté d'expression et de religion

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    De kath.net/news :

    Finlande : la politicienne démocrate-chrétienne Räsänen continue de se battre pour sa liberté d'expression

    12 juillet 2023

    Elle réclame la liberté de défendre les positions bibliques sur le mariage et la famille - "Je suis prête à défendre la liberté d'expression et de religion devant toutes les juridictions nécessaires et jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme"

    Helsinki (kath.net/pl) "Je suis prête à défendre la liberté d'expression et de religion devant tous les tribunaux nécessaires et jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme" C'est en ces termes clairs que la politicienne démocrate-chrétienne Päivi Räsänen évoque ses démêlés judiciaires concernant la liberté d'expression et de religion. L'ancienne ministre finlandaise de l'Intérieur a déjà été jugée pour un prétendu "discours de haine" et a été acquittée, mais le parquet avait fait appel, le nouveau procès est prévu du 22 au 24 août. La politicienne chrétienne avait déclaré publiquement à plusieurs reprises que la pratique de l'homosexualité était un péché du point de vue biblique. Elle avait d'ailleurs été réélue députée lors des dernières élections législatives d'avril 2023.

    Dans son communiqué de presse, elle raconte : "Cette procédure judiciaire contre moi, avec toutes les enquêtes et les interrogatoires, a déjà duré près de trois ans et il semble maintenant qu'elle durera encore des années. Pour moi, le plus difficile a été d'entendre les fausses accusations de la procureure sur mes déclarations. Il serait préférable que la procureure s'en tienne réellement à ce que j'ai dit, plutôt que de continuer à présenter aux tribunaux des déclarations et des allégations mensongères. Le jugement du tribunal de district indiquait qu'un grand nombre des accusations portées contre moi par la procureure étaient en fait inexactes et n'avaient pas été exprimées par moi dans un texte, un discours, un tweet ou tout autre document présenté par la procureure au tribunal. Malheureusement, dans cet appel, la procureure continue à porter contre moi les mêmes accusations fausses, imprécises et mensongères, fondées exclusivement sur sa propre interprétation de mes déclarations".

    "La procureure a délibérément mal interprété et manipulé mes déclarations sur les concepts théologiques". "Parler du péché ne signifie pas diffamer quelqu'un, mais parler de notre situation devant Dieu. Si l'enseignement de la Bible sur le péché était rendu illégal, le message central du christianisme sur la grâce, la mort sacrificielle de Jésus par laquelle il guérit nos péchés, deviendrait vide".

    Le magazine d'information protestant "idea" cite un autre communiqué de presse de la politicienne chrétienne-démocrate, selon lequel elle a été "interrogée à plusieurs reprises". Elle a passé "plus de 13 heures au total dans un poste de police, j'ai été contre-interrogée et accusée pendant deux jours devant le tribunal de district pour avoir exercé mon droit à la liberté d'expression".

    Le Dr Räsänen est médecin de profession et avait également exercé avant sa carrière politique. Elle est membre du Parlement finlandais depuis 1995 et a été un temps ministre de l'Intérieur, avant de devenir présidente de groupe parlementaire. Elle est mariée au pasteur évangélique Niilo Räsänen, le couple a cinq enfants.

  • L’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes révélé par une étude

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Une étude sur l’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes

    11 juillet 2023

    Alors que les Etats américains, qui votent des lois autorisant l’avortement au-delà du délai de viabilité du fœtus, affirment vouloir « protéger la santé mentale des femmes », une étude publiée récemment[1] indique que « ces procédures aggravent la situation, au lieu de l’améliorer ». Ainsi, les femmes qui ont interrompu leur première grossesse ont eu un recours plus important à des traitements visant à améliorer la santé mentale que celles dont la première grossesse s’est terminée par un accouchement.

    Des problèmes de santé accrus

    Les chercheurs ont examiné les données relatives aux demandes de remboursement de plus de 4 800 femmes inscrites à Medicaid entre 1999 et 2015 dans sept Etats[2] « où des fonds publics ont été utilisés pour payer des avortements et où toutes les demandes de remboursement pour l’ensemble de la période ont été soumises ».

    L’étude[3] a révélé que les femmes dont la première grossesse s’est terminée par un avortement[4] étaient 3,4 fois plus susceptibles de recourir à des consultations externes, 5,7 fois plus susceptibles d’être hospitalisées et 19,6 fois plus susceptibles d’avoir des séjours plus longs à l’hôpital pour des services de santé mentale. Des différences qui ne sont pas explicables par les antécédents médicaux, affirment les chercheurs.

    Des résultats cohérents avec la littérature

    Pour James Studnicki, auteur principal de l’étude, cette dernière vient confirmer les résultats d’études antérieures menées en Finlande, en Italie, en Chine, en Allemagne, en Corée du Sud et aux Etats-Unis, ayant établi un lien entre avortement et augmentation de l’anxiété, de la dépression et du suicide.

    En utilisant les mêmes données Medicaid, les chercheurs avaient observé dans une étude précédente que les femmes ayant avorté leur première grossesse « avaient plus de grossesses, plus de fausses couches, et plus de quatre fois plus d’avortements » que celles dont la première grossesse s’est terminée par une naissance vivante.

     

    [1] Studnicki J, Longbons T, Fisher J, Reardon DC, Skop I, Cirucci CA, Harrison DJ, Craver C, Tsulukidze M, Ras Z. A Cohort Study of Mental Health Services Utilization Following a First Pregnancy Abortion or BirthInt J Womens Health. 2023;15:955-963 https://doi.org/10.2147/IJWH.S410798

    [2] Le Connecticut, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, New York, l’Oregon, le Vermont et la Virginie-Occidentale.

    [3] Le fait d’utiliser des données anonymes de Medicaid a permis d’éviter les problèmes d’autodéclaration tels que la faible participation, l’absence de suivi et le biais de rappel, indiquent les chercheurs. Toutefois, « les résultats peuvent ne pas être généralisables à une population présentant des caractéristiques sociodémographiques différentes ».

    [4] En moyenne 14 mois plus jeunes que celles qui ont accouché

    Source : Washington Times, Valerie Richardson (10/07/2023)

  • Église en fumée. Une critique théologique de la ligne directrice du synode sur la synodalité

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    De Sandro Magister, lu sur le site web https://www.diakonos.be/:

    San-Pietro-002.jpg« Joachim de Flore avait préconisé l’avènement d’un âge de l’Esprit, accompagné d’une dissolution de la structure et de la doctrine de l’Église sur terre. Et il est facile d’imaginer, vu la manière dont se déroule le synode sur la synodalité, que le grand théologien jésuite Henri de Lubac (1896-1991) aurait également associé le pape Jorge Mario Bergoglio à la « postérité spirituelle » durable et diversifiée de ce moine médiéval visionnaire, qu’il a passée en revue dans un livre de quasi mille pages qui a fait grand bruit à sa sortie en 1979.

    L’ « Instrumentum laboris », le fil conducteur du travail pour la prochaine session du synode, avec comme mot d’ordre la « conversation dans l’Esprit », constitue la preuve de ce processus aventureux de « reconfiguration pneumatologique de l’Église » promue par le Pape François. Un processus dans lequel on attribue à l’Esprit Saint un rôle tout aussi démesuré que vague et fumeux puisqu’il est dépourvu de tout critère susceptible d’attester de l’authenticité et de la validité de ce qu’on voudrait dire et faire en son nom.

    Et surtout, les références au Christ, au mystère pascal et à la croix sont particulièrement ténues dans l’ « Instrumentum laboris », alors qu’ils sont « pour le chrétien la mesure et le critère pour le discernement des esprits » comme l’écrivait Yves Congar (194-1995), le théologien dominicain qui fut l’un des protagonistes de l’ère conciliaire et qui a consacré de nombreuses études au lien essentiel qui existe entre pneumatologie et christologie.

    La note qui suit est une lecture critique de l’ « Instrumentum laboris » justement à partir de ce vide christologique, dans les pas d’Yves Congar. C’est l’abbé P. Imbelli, un prêtre de l’archidiocèse de New York et professeur de théologie pendant trente ans au Boston College qui l’a rédigée pour Settimo Cielo.

    Pour le synode, la leçon du Père Congar

    de Robert P. Imbelli

    Le dominicain Yves Congar a fait partie des principaux protagonistes du retour aux sources et de l’ « aggiornamento » au Concile Vatican II. Il est intéressant de remarquer qu’après le Concile, et malgré de sérieux problèmes de santé, Congar a rédigé trois volumes magistériels sur l’Esprit Saint. Et, encore plus intéressant, qu’il ait rédigé ensuite un petit ouvrage ultérieur, « La Parole et le Souffle », rassemblant ses réflexions sur la pneumatologie. Et voici sa conclusion. « Si je n’avais qu’une conclusion à retenir de mes études sur le Saint-Esprit, je la formulerais ainsi : Pas de christologie sans pneumatologie, pas de pneumatologie sans christologie ».

    Le Père Congar s’était inspiré de l’image de Saint Irénée pour qui Dieu travaille toujours, pour créer et pour sauver, en employant ses deux mains : la Parole et l’Esprit. Naturellement, toute la difficulté, aussi bien dans la vie chrétienne que dans la théologie, est de maintenir la christologie et la pneumatologie en tension créative. Si par le passé on a pu trop insister sur la christologie, la tendance actuelle semble mettre trop l‘accent sur l’œuvre de l’Esprit.

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  • Fernandez : beaucoup de questions en suspens

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    La semaine médiatique du cardinal élu Fernández laisse des questions sans réponse

    ANALYSE : Au cours des huit jours qui se sont écoulés entre sa nomination à la tête de la DDF et l'annonce de sa nomination au rang de cardinal, il a eu beaucoup de choses à dire - mais ses commentaires publics ont soulevé autant de questions qu'ils n'ont apporté de réponses.

    10 juillet 2023

    Le 1er juillet, le pape François a choisi son proche collaborateur, l'archevêque Victor Manuel "Tucho" Fernandez, pour être le prochain préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF). Huit jours plus tard, lors de l'Angélus du dimanche 9 juillet, le pape a annoncé que son rédacteur fantôme et conseiller théologique de longue date ferait également partie d'un groupe de nouveaux cardinaux qui sera créé lors du prochain consistoire de septembre.

    Entre ces deux événements importants dans la carrière ecclésiale du théologien argentin, qui fêtera ses 61 ans ce mois-ci, le cardinal élu Fernandez a eu beaucoup à dire.

    Le prélat argentin a réalisé une sorte de blitz médiatique, menant plusieurs interviews de grande envergure avec diverses entités, catholiques et laïques, telles que le site espagnol InfoVaticana (5 juillet), le site web catholique américain Crux (7 juillet), le journal argentin Clarin (8 juillet) et le site du Saint-Siège Vatican News (8 juillet). Le cardinal élu Fernández a également fait part de ses commentaires au Register et s'est rendu sur ses pages personnelles de médias sociaux pour partager son point de vue sur sa nomination et répondre aux critiques.

    Ce faisant, "Tucho", comme le prélat argentin signe ses correspondances, a apporté une certaine clarté sur la manière dont il dirigera le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), ainsi que sur ses engagements théologiques plus larges et même sur ses points de vue spécifiques sur des questions telles que la bénédiction des relations entre personnes de même sexe et l'inculturation - mais aussi sur les ambiguïtés qui subsistent quant à sa pensée et à son mandat, et donc sur les questions que les médias et les théologiens pourraient être amenés à poser à l'avenir.

    Un DDF "différent" - mais comment ?

    Dans la lettre personnelle plutôt inhabituelle envoyée par le pape François à l'archevêque Fernández, qui accompagnait l'annonce du DDF par le Vatican, le pape soulève un certain nombre de points importants, bien que peu développés, concernant la tâche qu'il confie à son protégé.

    Mais en l'absence d'éclaircissements supplémentaires de la part du Vatican sur certains de ces points, le principal interprète de la lettre a été le théologien argentin lui-même, qui a déclaré dans ses apparitions médiatiques que le Pape lui avait dit qu'il écrirait la lettre pour "clarifier le sens de ma mission" après que les deux en aient déjà discuté en personne (en fait, certains ont supposé que l'archevêque Fernández avait lui-même "écrit" la lettre). 

    En reliant les points entre ses différentes interviews, l'archevêque Fernández a fait valoir une compréhension quelque peu incomplète et même conflictuelle de ce qu'est son mandat - et comment il diffère en fait des compréhensions antérieures de la mission et du but de l'un des plus anciens bureaux de la Curie. 

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  • JMJ : le futur cardinal portugais ne désire pas convertir les jeunes au Christ

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    De Walter Sanchez Silva sur ACI Prensa via Catholic News Agency :

    Le futur cardinal portugais parle des JMJ : "Nous ne voulons pas convertir les jeunes au Christ".

    ACI Prensa Staff, Jul 10, 2023 / 16:00 pm

    "Nous ne voulons pas convertir les jeunes au Christ ou à l'Église catholique ou à quoi que ce soit de ce genre", a déclaré l'évêque Américo Aguiar, responsable des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) Lisbonne 2023, qui sera créé cardinal par le pape François en septembre.

    Les Journées mondiales de la jeunesse se tiendront à Lisbonne, au Portugal, du 1er au 6 août.

    Mgr Aguiar, évêque auxiliaire de Lisbonne, a fait cette déclaration le 6 juillet lors d'une interview accordée à RTP Notícias, trois jours avant que le pape François n'annonce la création de 21 nouveaux cardinaux, dont le prélat.

    Dans cette interview, l'évêque a déclaré qu'à son avis, l'intention de la Journée mondiale de la jeunesse est de faire voyager les jeunes ensemble, dans le respect de leur diversité.

    Pour le cardinal désigné, l'objectif est de permettre à chaque jeune de dire : "Je pense différemment, je ressens différemment, j'organise ma vie différemment, mais nous sommes frères et nous allons ensemble pour construire l'avenir. C'est le message principal de cette rencontre avec le Christ vivant que le pape veut apporter aux jeunes".

    "Nous ne voulons pas convertir les jeunes au Christ, à l'Église catholique ou à quoi que ce soit d'autre", a poursuivi Mgr Aguiar. "Nous voulons qu'il soit normal pour un jeune chrétien catholique de dire qui il est et d'en témoigner, ou pour un jeune musulman, juif ou d'une autre religion de n'avoir aucun problème à dire qui il est et d'en témoigner, et pour un jeune qui n'a pas de religion de se sentir le bienvenu et de ne pas se sentir étrange parce qu'il pense d'une manière différente".

    Le prélat a souligné qu'il est important "que nous comprenions tous que les différences sont une richesse et que le monde sera objectivement meilleur si nous sommes capables de mettre dans le cœur de tous les jeunes cette certitude de Fratelli Tutti, frères tous, que le pape a fait un énorme effort pour que cela entre dans le cœur de tous."

    L'encyclique Fratelli Tutti du pape François a été publiée le 4 octobre 2020. C'est la troisième de son pontificat et elle est consacrée à la "fraternité et à l'amitié sociale".

    Les Journées mondiales de la jeunesse ont été instituées par le pape Jean-Paul II en 1985. Elle a toujours été l'occasion pour les jeunes du monde entier de rencontrer personnellement le Christ et de choisir de se donner entièrement à son service dans le sacerdoce ou la vie consacrée.

    Le 19 août 2000, lors des JMJ de Rome, l'année du grand jubilé, le pape Jean-Paul II a appelé les jeunes les "veilleurs du matin" et leur a rappelé qu'en "disant 'oui' au Christ, vous dites 'oui' à tous vos idéaux les plus nobles. Je prie pour qu'il règne dans vos cœurs et dans toute l'humanité au cours du nouveau siècle et du nouveau millénaire. N'ayez pas peur de vous confier à lui ! Il vous guidera, il vous donnera la force de le suivre chaque jour et dans toutes les situations.

    Walter Sánchez Silva est rédacteur principal pour ACI Prensa (https://www.aciprensa.com). Avec plus de 15 ans d'expérience, il a rendu compte d'importants événements ecclésiaux en Europe, en Asie et en Amérique latine pendant les pontificats de Benoît XVI et du pape François. Courriel : walter@aciprensa.com

  • Vatican : une majorité de cardinaux électeurs créés par le pape Bergoglio garantit-elle mécaniquement un successeur bergoglien ?

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    Du Sismografo :

    Une majorité de cardinaux électeurs créée par le pape Bergoglio garantit-elle mécaniquement un successeur bergoglien ?

    Peut-on diviser l'Église du Christ, y compris dans son avenir, en " bergogliens " et " anti-bergogliens " ? Il faut toujours se rappeler que le Trône de Pierre n'est pas dynastique et que le Christ n'est pas venu pour établir une dynastie.

    (L.B., R.C. - édité par la rédaction de 'Il sismografo') Avec l'annonce hier de la création de 21 nouveaux cardinaux, dont 18 sont électeurs, un thème médiatique récurrent est immédiatement revenu : le pape François en 10 ans a nommé plus de 140 cardinaux, il a donc désormais une force électorale suffisante (73%) pour faire élire un successeur qui garantira la vigueur des réformes qu'il a introduites ainsi que le style et la manière d'être un pape.

    Selon ce raisonnement, largement diffusé dans certains milieux, il y aurait une sorte de lien automatique entre le fait d'être créé cardinal par le pape Bergoglio et celui de faire partie d'un groupe qui se formerait dans un éventuel conclave pour élire un continuateur du pontificat du pape Bergoglio en tant qu'évêque de Rome.

    Facile à dire et même à envisager, mais très difficile à mettre en œuvre aussi mécaniquement car, avec toutes ses fautes et ses misères, l'Église catholique n'est pas un parti politique ou une multinationale avec un PDG et des milliers et des milliers d'employés répartis en diverses catégories. Et puis, penser de cette manière torpide, signifierait que la création de cardinaux serait la manière pour le pape régnant de toiletter une majorité préétablie au profit de sa personne et de sa mémoire. Une véritable abomination.

    Le Conclave de mars 2013, selon ce raisonnement, aurait donc dû élire un Ratzinger, en l'occurrence le Card. Angelo Scola, mais cela ne s'est pas produit. Il peut y avoir des dizaines de raisons à cela, mais le fait est que cela ne s'est pas passé comme l'avaient prédit les experts du supposé lien automatique.

    En 2013, l'évêque de Rome le plus plébiscité et donc le plus nouveau s'est appelé Jorge Mario Bergoglio, devenu plus tard le pape François. Le lien mécanique n'a pas tenu, et ce n'était pas la première fois : cela pourrait également être le cas à l'avenir.

    Lors du conclave, les cardinaux électeurs reçoivent un coup de main de l'Esprit Saint, mais ces illustres cardinaux ne le comprennent pas toujours. À en juger par certains des papes que l'Église a eus au cours de son histoire mouvementée, il semblerait que l'Esprit Saint ait pris congé, qu'il se soit absenté. Cependant, les cardinaux électeurs, assistés par l'esprit divin, doivent penser par eux-mêmes, avoir leurs propres idées sur l'état de l'Église et du monde, sur les défis de l'évangélisation au début de la décennie du Grand Jubilé de 2033, sur l'ensemble de l'humanité et ses urgences pressantes. [1]

    Les électeurs, dans l'éventualité d'un Conclave, ne seraient jamais des militants ou des clans de cliques pro-Bergoglio ou anti-Bergoglio. Il pourrait y avoir un cas de fanatisme aveugle, mais la grande majorité des électeurs d'un Conclave comprennent qu'ils ne sont pas là à la demande de forces étrangères, pour diviser le gouvernement de l'Église, pour remplir une promesse faite à un ami ...

    La question principale est simple mais gigantesque : trouver à ce moment-là pour l'Eglise fondée par le Christ le guide, le Pasteur universel, qui peut le mieux conduire la barque de Pierre "dans le monde d'aujourd'hui, soumis à des changements rapides et agité par des questions d'une grande importance pour la vie de foi" et annoncer l'Evangile. (Declaratio)

    Aucun cardinal électeur n'acceptera jamais d'établir un lien mécanique, presque une dette à honorer, entre sa barette rouge et un engagement électoral avec le pape régnant.

    Ce serait une véritable insulte, une calomnie, à l'égard de l'évêque de Rome sur le trône de Pierre.

    Chaque pape et chaque pontificat ont une histoire unique

    Il n'y a pas de succession dynastique dans l'Église catholique. Le pape en exercice n'est pas le successeur de ceux qui ont régné avant lui. Bergoglio n'a jamais été le successeur de Ratzinger, qui lui-même n'a jamais été le successeur de Wojtyla. Le pape, en tant qu'évêque élu de Rome, est le successeur de saint Pierre et c'est une autre chose que les adeptes de la logique du lien mécanique devraient toujours se rappeler pour ne pas nuire à l'Église.

    Chaque pontife, chaque pontificat a sa propre histoire et cette diversité dans la continuité de la foi fait partie de l'essence même de l'Église du Christ. Le Conclave c'est aussi cela et non l'élection du secrétaire général du parti.

    Enfin, une remarque minime mais importante : même dans les Conclaves des dernières décennies, comme il y a des siècles, on a vu et entendu des laïcs ou des groupes de laïcs essayer d'influencer certains cardinaux électeurs. Il s'agit de véritables lobbies laïco-cléricaux qui, pour diverses raisons, tentent d'interférer de l'extérieur afin de remporter des victoires présumées d'une ligne sur l'autre, d'un pape sur l'autre, ou simplement de rester dans l'Église en tant que groupe de pouvoir intouchable. Souvent, ces lobbies - nuisibles et toxiques - se renvoient la balle.

    ***
    [1] L'Esprit Saint est-il responsable de l'élection du Pape ? Réponse du cardinal Ratzniger (1997)
    L'Avvenire du 13 mars 2013 a rappelé la réponse que Joseph Ratzinger avait donnée en 1997 à la question sur l'action de l'Esprit Saint au Conclave.
    "Je ne dirais pas cela, dans le sens où c'est l'Esprit Saint qui le choisit. Je dirais que l'Esprit Saint ne prend pas exactement le contrôle de la chose, mais qu'en bon éducateur qu'il est, il nous laisse beaucoup d'espace, beaucoup de liberté, sans nous abandonner complètement. Le rôle de l'Esprit doit donc être compris dans un sens beaucoup plus élastique, et non pas comme s'il nous dictait le candidat pour lequel nous devrions voter. La seule sécurité qu'il offre est probablement que la chose ne peut pas être totalement ruinée. Il y a trop d'exemples de papes que l'Esprit Saint n'aurait manifestement pas choisis".

  • "Aucun pontife romain avant François ne s'était jamais permis d'aller aussi vite dans la création de nouveaux cardinaux pour assurer la pérennité de ses réformes."

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro via Il Sismografo :

    Avec sa nouvelle promotion de cardinaux, François pérennise sa ligne réformatrice de l'Église

    (Jean-Marie Guénois, Le Figaro) ANALYSE - Le pape a annoncé la création, pour le 30 septembre, de 21 cardinaux dont deux Français, l'évêque d'Ajaccio et l'actuel nonce apostolique aux États-Unis. -- Pour la neuvième fois, en dix ans de pontificat, le pape François a annoncé dimanche une nouvelle promotion de cardinaux. Ils seront 21 à être « créés », selon l'expression, le 30 septembre 2023 au Vatican. Dont deux Français : le nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Christophe Pierre, 77 ans, et Mgr François-Xavier Bustillo, 54 ans, un religieux franciscain, évêque d'Ajaccio. La France compte désormais six cardinaux électeurs puisqu'il faut être âgé de moins de 80 ans pour avoir le droit d'élire le pape.

    Surtout, la majorité des deux tiers nécessaire pour élire son successeur en cas de conclave aura été choisie par ce pape qui a toujours sélectionné ces hommes parmi des évêques plutôt proches de ses orientations pastorales, même si le choix de Mgr Bustillo, un prélat assez classique, contredit cette tendance lourde. Aucun pontife romain avant François ne s'était jamais permis d'aller aussi vite dans la création de nouveaux cardinaux - presque une promotion par an - pour assurer la pérennité de ses réformes.

    D'autant qu'il n'y avait aucune nécessité à en créer de nouveaux cette année, puisque le collège des cardinaux compte désormais 137 cardinaux électeurs de moins de 80 ans alors que le quorum minimum fixé par le règlement est de 120 prélats. Pour mémoire, Jean-Paul II convoqua neuf consistoires - c'est le nom donné à cette cérémonie de création de nouveaux cardinaux – en… 25 ans.

    Pour François, nommer des cardinaux proches de sa ligne est une dimension décisive de sa politique de réforme de l'Église puisqu'elle détermine le choix de la ligne de son successeur. Il récuse ainsi toute personnalité divergente, ce que ne faisaient pas ses prédécesseurs qui intégraient toujours des cardinaux qui leur étaient opposés pour tenir compte de la diversité des opinions dans l'Église.

    Le cas le plus emblématique de cette politique est la nomination de Mgr Victor Manuel Fernandez, bientôt 62 ans, Argentin et ami très proche du pape. Il est son fils spirituel autant que ce prélat est le mentor théologique de François. Le pape l'a d'ailleurs nommé la semaine dernière, à la prestigieuse fonction de préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, un poste qu'occupa le cardinal Ratzinger sous le pontificat de Jean-Paul II. Mgr Fernandez est aussi derrière beaucoup de textes importants de François dont l'encyclique Amoris Laetitia qui réforma l'accès des personnes divorcées remariées à la communion après le synode sur la famille.

    Le livre de Mgr Fernandez sur «l'art du baiser» avait fait scandale en son temps, de même que sa position en faveur de la bénédiction des couples homosexuels inquiète. En 2015, ce théologien très réformateur et sans état d'âme pour la tradition de l'Église, déclarait dans une interview au Corriere della Sera : «les cardinaux eux-mêmes peuvent disparaître, dans le sens où ils ne sont pas essentiels» car «l'Église, c'est le Peuple de Dieu guidé par ses pasteurs».

    François a également nommé un autre Argentin, proche de lui, Mgr Angel Sixto Rossi, un jésuite, très engagé sur le plan social. Il a créé à Buenos Aires le Hogar San José qui vient en aide aux personnes de la rue et la Fondation Manos Abiertas (Mains ouvertes) qui apporte une assistance aux personnes les plus pauvres et vulnérables dans 10 villes d'Argentine.

    À noter, enfin, dans cette liste, trois noms d'évêques en responsabilité dans des pays très tendus : Mgr Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, un remarquable franciscain italien qui fait un parcours sans faute en Terre Sainte dans une situation extrêmement complexe. Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, archevêque de Djouba au Soudan du Sud. Et Mgr Stephen Chow Sau-Yan, un jésuite, évêque de Hong Kong qui est l'homme du dialogue actuel avec la Chine, un dossier capital pour le pape François.

  • Le pape François nomme 21 nouveaux cardinaux, dont Mgr Fernández

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    De Courtney Mares sur Catholic News Agency :

    Le pape François nomme 21 nouveaux cardinaux, dont Mgr Fernández

    Cité du Vatican, 9 juillet 2023

    Le pape François a déclaré dimanche qu'il créerait 21 nouveaux cardinaux, dont le chef doctrinal du Vatican récemment nommé, l'archevêque Víctor Manuel Fernández, lors d'un consistoire le 30 septembre.

    Le pape, âgé de 86 ans, a fait cette annonce depuis une fenêtre donnant sur la place Saint-Pierre, après avoir récité la prière de l'Angélus le 9 juillet.

    Voici la liste complète :

    • Mgr Robert Francis Prevost, préfet du Dicastère pour les évêques (États-Unis)
    • Mgr Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi (Argentine)
    • Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis (France)
    • Patriarche Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem (Italie)
    • Mgr Emil Paul Tscherrig, Nonce apostolique en Italie (Suisse)
    • Mgr Stephen Chow Sau-yan, S.J., évêque de Hong Kong (Chine)
    • Mgr José Cobo Cano, archevêque de Madrid (Espagne)
    • Mgr Stephen Brislin, archevêque de Cape Town (Afrique du Sud)
    • Mgr Claudio Gugerotti, préfet du Dicastère pour les Églises orientales (Italie)
    • Mgr Ángel Sixto Rossi, archevêque de Córdoba (Argentine)
    • Mgr Luis Rueda Aparicio, archevêque de Bogota (Colombie)
    • Mgr Grzegorz Ryś, Archevêque de Lodz (Pologne)
    • Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, Archevêque de Juba (Sud Soudan)
    • Mgr Protase Rugambwa, archevêque coadjuteur de Tabora (Tanzanie)
    • Mgr Sebastian Francis, évêque de Penang (Malaisie)
    • Mgr François-Xavier Bustillo, évêque d'Ajaccio (France)
    • Mgr Américo Emanuel Alves Aguiar, évêque auxiliaire de Lisbonne (Portugal)
    • Père Ángel Fernández Artime, Recteur Majeur de l'Ordre des Salésiens (Espagne)

    Trois d'entre eux sont âgés de plus de 80 ans :

    • Mgr Agostino Marchetto, nonce apostolique (Italie)
    • Mgr Diego Rafael Padrón Sánchez, archevêque émérite de Cumanà (Venezuela)
    • Père Luis Pascual Dri, OFM Cap, confesseur au sanctuaire de Notre-Dame de Pompéi à Buenos Aires (Argentine).

    Depuis son élection en 2013, le pape François a créé 121 cardinaux issus de 66 pays lors de huit consistoires.

    Le dernier consistoire pour créer de nouveaux cardinaux a eu lieu le 27 août 2022. Parmi les nouveaux cardinaux figuraient le cardinal Robert McElroy de San Diego et le cardinal Arthur Roche, préfet du dicastère pour le culte divin et la discipline des sacrements.

    Dix membres du Collège des cardinaux ont atteint l'âge de 80 ans depuis le dernier consistoire, perdant ainsi leur chance de participer à une future élection papale. Sept autres cardinaux auront 80 ans avant la fin de l'année, dont les cardinaux Angelo Camastri et Leonardo Sandri.

    Immédiatement après le consistoire de 2020, le pape François avait nommé 83 des membres du collège des cardinaux habilités à voter lors d'un futur conclave. Benoît XVI avait nommé 38 des cardinaux électeurs et Jean-Paul II en avait nommé 11.

    En vue du prochain consistoire, il y a actuellement 121 cardinaux électeurs, dont 81 (67 %) ont été nommés par le pape François.

    Courtney Mares est correspondante à Rome pour la Catholic News Agency. Diplômée de l'université de Harvard, elle a réalisé des reportages dans des bureaux de presse sur trois continents et a reçu la bourse Gardner pour son travail avec les réfugiés nord-coréens.

    D'après La Croix (Loup Besmond de Senneville), le pape François a choisi des hommes de confiance, de nombreux hommes proches de François, dont deux Français.

    "En annonçant sa décision de créer 21 nouveaux cardinaux – dont 18 de moins de 80 ans, électeurs en cas de conclave –, le pape François a, dimanche 9 juillet, choisi de nommer des hommes de confiance pour rejoindre les rangs de ceux que l’on appelait jadis les princes de l’Église. Parmi ceux qui recevront la barrette rouge le 30 septembre prochain, à la veille du Synode sur l’avenir de l’Église, figurent quelques noms très attendus, mais aussi quelques surprises. (...) La liste énoncée par François à la fin de son angélus dominical, place Saint-Pierre, comprend des noms très inattendus, à commencer par deux Français : l’évêque d’Ajaccio, Mgr François Bustillo, ainsi que Mgr Christophe Pierre, nonce aux États-Unis et homme de confiance du pape au cœur d’une Église américaine plus polarisée que jamais. Ils portent ainsi à six le nombre de cardinaux électeurs français en cas de conclave."

    "Dans les noms lus par le pape, on retrouve aussi des responsables catholiques présents sur des lignes de fracture ou des terrains difficiles du monde, comme l’évêque de Hong Kong, l’archevêque de Juba (Soudan du Sud) ou encore le patriarche latin de Jérusalem. Les trois futurs cardinaux de plus de 80 ans – donc non électeurs – partagent tous la vision de l’Église portée par le pape : Mgr Agostino Marchetto, particulièrement préoccupé par la question des migrants, le Vénézuélien Diego Rafael Padron Sanchez et le père Luis Pascal Dri, l’ancien confesseur du pape en Argentine."

    "Le rééquilibrage géographique voulu par le pape se poursuit, mais de manière moins marquée que lors de précédents consistoires, qui avaient frappé par la présence d’hommes venant de pays dont aucun cardinal n’avait jamais été originaire. Le 30 septembre prochain, le Collège cardinalice comprendra ainsi 137 électeurs, dont 53 Européens, 24 Asiatiques, 19 Africains et 17 d’Amérique du Nord ; 16 d’entre eux proviendront d’Amérique du Sud, 5 d’Amérique centrale et 3 d’Océanie. Au total 99 auront été créés par François, soit plus de 70 % des cardinaux de moins de 80 ans."