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  • Un Synode moins lisse qu'il n'y paraît

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Au Synode, des voix discordantes se font entendre

    Les membres du Synode entraient ce mardi 17 octobre dans leur troisième semaine de travail. Pendant la première moitié de l’Assemblée, certains n’ont pas manqué de faire entendre leurs doutes sur la méthode employée.

    18/10/2023 

    L’enthousiasme semble entourer, à Rome, le Synode sur l’avenir de l’Église. Mais au sein de l’Assemblée plénière – qui réunit, depuis le 4 octobre, 365 pères et mères synodaux, dont le pape François – se sont élevées, ces derniers jours, quelques voix discordantes. Durant le huis clos, un peu au cours des « interventions libres », mais surtout autour des tables rondes réparties dans la salle Paul-VI, et plus encore durant les pauses-café, certains participants font connaître leurs doutes sur la méthode employée.

    Il faut dire que les thèmes s’y prêtaient, puisque l’Assemblée synodale vient de boucler mardi 17 octobre la troisième étape de ses travaux, celle qui comprenait notamment la question de la « coresponsabilité » exercée par les laïcs (dont les femmes). Les travaux se déroulent, soulignent tous les membres interrogés par La Croix, dans le respect mutuel, et sans haussement de ton. « Les gens disent ce qu’ils ont à dire, mais le climat est très serein », explique l’une des personnes présentes dans la salle.

    Certains habitués des Synodes, toutefois, ne manquent pas de dire leur trouble. Ils estiment la théologie insuffisamment mobilisée au cours des débats. La « conversation dans l’esprit » utilisée lors des travaux en groupe, recommandée par les organisateurs, impose en effet aux membres du Synode de faire référence à leur expérience personnelle plutôt qu’aux grands concepts. L’expérience plutôt que les idées, en somme. « Le niveau a beaucoup baissé », fustige un père synodal, qui ne décolère pas. Lui se sent « bridé », voire « infantilisé », d’autant que les interventions, qu’il s’agisse des temps de partage ou des discours en Assemblée plénière, ne doivent jamais durer plus de quatre minutes. En guise de rappel à l’ordre, les rares ayant dépassé le temps imparti entendent résonner une sonnerie dans la salle Paul-VI. Résultat : impossible, selon ces voix critiques, de dérouler une pensée théologique. Tous les participants, toutefois, ne le déplorent pas. L’intervention des quelques théologiens ayant pris la parole depuis le début du Synode, comme le cardinal allemand Gerhard Müller ou l’évêque italien Bruno Forte, ne semble pas avoir soulevé l’enthousiasme des foules. Pas plus que celle du cardinal Marc Ouellet, qui a profité de sa prise de parole pour promouvoir ses travaux sur la théologie du sacerdoce. « Les discours des théologiens sont plutôt ennuyeux », explique d’ailleurs un membre, qui participe à son premier Synode.

    Corollaire de la méthode choisie par les organisateurs, ces voix critiques de l’intérieur déplorent ce qu’elles considèrent comme une trop grande place faite à l’émotion. Depuis leurs débuts, les discussions sont en effet nourries de nombreux témoignages personnels, de situations parfois dramatiques. C’est le cas de ce laïc espagnol, président d’une association pour les personnes handicapées, qui s’est fait le porte-parole de toute cette frange de la société, selon lui insuffisamment intégrée dans l’Église. Ou de cette jeune femme qui a expliqué, très émue, que sa sœur, lesbienne, s’était suicidée après avoir été rejetée par l’Église. Ou bien encore de la plus jeune membre du Synode, âgée de 22 ans. Tous ont été chaleureusement applaudis à l’issue de leur intervention. Des applaudissements qui ont ulcéré certains.

    « Ce ne sont que du témoignage et des émotions, dit l’un d’entre eux. Mais notre foi, ce n’est pas ça. Jésus accepte tout le monde mais dit aux gens de se convertir. À la femme adultère il dit : va et ne pèche plus. » Les mêmes dénoncent aussi une matrice « occidentalo-centrée », tant les thèmes touchant à la morale sexuelle et les personnes « blessées » par l’Église – un terme employé dans l’instrument de travail de ce Synode – ont concentré les discussions, l’après-midi du jeudi 12 octobre. « Après une quinzaine d’interventions, il restait encore une quarantaine de personnes à passer. Quelques jours avant, pour parler d’œcuménisme, il y en avait une dizaine tout au plus », explique un participant.

    Signe de ces tensions, au moins un participant a ainsi quitté sa table, vendredi après-midi, avant même le début des discussions, lorsqu’il s’est aperçu que son voisin de table était connu pour défendre des positions radicalement opposées aux siennes. Un comportement semble-t-il isolé, mais qui existe bel et bien lors de ce Synode moins lisse qu’il n’y paraît.

  • Portugal : 15% d'avortements en plus en 2022

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Portugal : 15% d’avortements en plus en 2022

    17 octobre 2023
     

    Selon le rapport de la Direction générale de la santé (DGS) du Portugal publié le 16 octobre, 15 870 avortements ont été pratiqués en 2022 (cf. France : 234 300 avortements en 2022). « Des chiffres qui représentent une augmentation de 15 % par rapport à 2021 » relève la DGS. L’incidence de l’IVG au niveau national est ainsi passée de 180,3 à 196,9 (pour 1 000 naissances vivantes).

    Une femme sur cinq avait entre 20 et 24 ans

    Parmi les femmes ayant eu recours à l’avortement, une femme sur cinq, soit 25,3 % d’entre elles, avait entre 20 et 24 ans. Cette tranche d’âge a été la plus importante en 2022, suivie des femmes âgées de 25 et 29 ans (23,7%), puis celles de 30 ans à 34 (20,1%). La part des femmes de moins de 20 ans a, elle, légèrement diminué, passant de 10,8 % en 2013 à 8,6 % en 2022. L’âge médian des femmes est resté est resté stable. Il est de 28 ans.

    Environ 93 % des femmes ayant eu recours à l’avortement ont ensuite choisi une méthode de contraception. Les méthodes à « action prolongée » ont diminué d’environ 2,5 points par rapport à 2021 (35,1 % en 2022) (cf. Contraception : les Françaises changent leurs pratiques).

    3,3% des avortements ont eu lieu pour des raisons médicales

    Au cours des dix premières semaines de grossesse, 543 IVG, soit 3,3% des avortements, ont eu lieu pour des raisons médicales et étaient liées à une maladie grave ou une malformation congénitale de l’enfant à naître. L’âge gestationnel médian est par ailleurs resté à sept semaines.

    La majorité des IVG ont été réalisées par le Service National de Santé (68,6 %). Dans le secteur public, les avortements médicamenteux sont les plus nombreux (98,9 %) alors que, dans le secteur privé, il s’agit avant tout d’IVG chirurgicales (95,3 %).

    Le délai moyen d’attente entre la consultation préalable et l’avortement a été de 6,4 jours en 2022, avec une médiane de cinq jours.

    28,9% de femmes étrangères  

    En 2022, Lisbonne et Vale do Tejo étaient à nouveau les régions dans lesquelles le plus grand nombre d’IVG a eu lieu. Elles représentent 58,9 % des IVG pratiquées dans le pays. En revanche, 3,1 % des femmes ayant pratiqué une IVG ne vivaient pas dans ces régions.

    « Le nombre de femmes non portugaises interrompant volontairement leur grossesse a légèrement augmenté (28,9 % en 2022, 25,9 % en 2021 et 24,6 % en 2020), parallèlement à l’augmentation du nombre de femmes étrangères résidant au Portugal » ajoute par ailleurs le rapport de la DGS.

    Source : Onovo (16/10/2023)

  • Bruxelles, 25 octobre : Quels classiques en philosophie? (conférence inaugurale du 7e cycle de Philo à BXL avec Stéphane Mercier)

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  • Georg Gänswein : le débat sur la structure de l'Église occulte les questions de foi.

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    Lu sur le site https://www.kath.net/news/82800:

    Lors d'une conférence à Graz, l'ancien secrétaire particulier du pape Benoît XVI, l’archevêque Georg Gänswein a critiqué l'importance excessive accordée aux questions structurelles de l'Église au détriment de la foi. Le secrétaire de longue date du pape Benoît XVI. (1927-2022), qui vit aujourd'hui à Fribourg, a constaté dans les pays occidentaux une « perte de foi » à laquelle on n'accorde cependant pas suffisamment d'attention, notamment dans les pays germanophones. La vie religieuse et la connaissance de la foi des gens sont "en chute libre", a déclaré samedi Gänswein lors de la réunion annuelle de l'organisation papale d'aide "Aide à l'Église en détresse" à Graz.

    Dans d'autres continents, c'est souvent l'inverse : les catholiques sont minoritaires dans de nombreux pays et il n'existe que quelques structures avec de petites communautés, "mais la vie de foi est florissante, joyeuse et vivante", a déclaré l'archevêque. Il pourrait être utile ici d’« élargir la vision de l’Église universelle » et de faire « la mission dans l’autre sens ». En outre, les structures de l’Église doivent toujours servir la foi et ne doivent pas la remplacer, a prévenu Gänswein. Là où les structures ne sont plus utiles pour proclamer la foi, il faut les changer – « et non la foi ».

    L'archevêque a considéré qu'il était important que la foi contribue à une bonne coexistence dans la société. Les croyants doivent donner « un témoignage de foi sans visage amer, converser avec Dieu, demander et prier, et vivre une vie spirituelle vigoureuse ».

    Très curieusement cette question cruciale n’est pas à l’ordre du jour synodal dont la logorrhée nous rebat les oreilles.

    Comme l’observe le site « diakonos » le synode parle tout seul (https://www.diakonos.be/settimo-cielo/le-synode-parle-tout-seul-en-attendant-en-italie-deux-jeunes-sur-trois-ne-croient-plus-en-dieu/ « Il y a un gouffre entre les questions débattues parmi les trente-cinq tables du synode sur la synodalité – si l’on s’en tient aux comptes-rendus officiels – et à ce qui se passe au-delà des murailles léonines, dans la vie réelle, à « notre époque où dans de vastes régions de la terre la foi risque de s’éteindre comme une flamme qui ne trouve plus à s’alimenter ». Cette citation est de Benoît XVI, dans la mémorable lettre qu’il a envoyée aux évêques le 10 mars 2009. « En ce moment de notre histoire – écrivait ce pape – le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein. »

    JPSC

  • Confidences pontificales... vous en reprendrez bien un peu ?

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    Sur Telam International, une nouvelle et ixième interview pontificale... 

    François : "La guerre est le grand ennemi du dialogue universel".

    Par Bernarda Llorente

    16-10-2023

    Ce sont des jours agités au Vatican, comme presque toutes les dix dernières années d'une papauté qui a réveillé des structures dormantes pour les mettre en mouvement au rythme que ces temps exigent. Ses réponses et ses initiatives abordent non seulement la complexité d'un monde en mouvement avec ou sans boussole, mais aussi les actions nécessaires pour surmonter une crise de civilisation qui nous permette d'améliorer le présent et de construire un autre avenir.

    Dans le Synode qui se déroule ces jours-ci - un espace d'écoute et de réflexion au sein de l'Église - le Pape François fait appel "au regard de Jésus, qui bénit et accueille, pour ne pas tomber dans certaines tentations : être une Église rigide, qui se protège du monde et regarde vers le passé ; être une Église tiède, qui se soumet aux modes du monde ; être une Église fatiguée, refermée sur elle-même".

    Cet après-midi de fin septembre, la vie m'a donné l'occasion d'interviewer une fois de plus le leader religieux, social et éthique le plus transcendant de la planète. Santa Marta est le cadre d'une conversation au cours de laquelle il analyse les avertissements, les solutions et les réflexions à partir de sa perspective universelle, accueillante et transformatrice.

    À mi-parcours, François a souligné : "Je ne pense pas que le dialogue puisse être seulement nationaliste, il doit être universel, surtout aujourd'hui, avec toutes les facilités dont nous disposons pour communiquer. C'est pourquoi je parle de dialogue universel, d'harmonie universelle, de rencontre universelle. Et bien sûr, l'ennemi de tout cela, c'est la guerre. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui, il y a eu des guerres partout. "C'est ce qui m'a amené à dire que nous vivons une guerre mondiale par morceaux.

    Ses propos auraient dû interpeller encore plus fortement la conscience mondiale dans les heures qui ont suivi la matinée du samedi 7 octobre, lorsque la violence entre Israël et la Palestine a connu une escalade inhabituelle.

    Le dimanche 8 octobre, à la fin de la prière de l'Angélus, il a exprimé sa douleur face à l'aggravation de la guerre qui ravage la Terre Sainte : "J'exprime ma proximité aux familles des victimes, je prie pour elles et pour tous ceux qui vivent des heures de terreur et d'angoisse. Que les attaques et les armes cessent, s'il vous plaît ! et que l'on comprenne que le terrorisme et la guerre ne mènent à aucune solution, mais seulement à la mort et à la souffrance de tant d'innocents".

    A peine 72 heures plus tard, lors de l'audience hebdomadaire du 11, il a réitéré son appel à la paix. "Le terrorisme et l'extrémisme ne contribuent pas à trouver une solution au conflit entre Israéliens et Palestiniens, mais alimentent la haine, la violence et la vengeance, et font souffrir les deux peuples.

    Et lors de l'Angélus du dimanche 15, le souverain pontife a réitéré son appel à la paix et imploré le respect du droit humanitaire "en particulier à Gaza, où il est urgent et nécessaire de garantir des cordons humanitaires et de venir en aide à l'ensemble de la population".

    "Les guerres sont toujours une défaite", a insisté le pape pèlerin qui, en cette fin d'après-midi de septembre à Santa Marta, à l'âge de 86 ans, a illuminé son visage d'enthousiasme en racontant les destinations du monde inscrites à son agenda d'infatigable berger pour marcher, une fois de plus, ensemble vers un avenir d'espérance.

    - Francisco, vous reste-t-il des voyages importants ?

    Oui, l'Argentine (rires).

    - Bien sûr.

    J'aimerais aller...

    En ce qui concerne les voyages plus lointains, il me reste la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Mais quelqu'un m'a dit que puisque j'allais en Argentine, je devrais faire une escale dans la ville de Río Gallegos, puis le pôle Sud, débarquer à Melbourne et visiter la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Ce serait un peu long.

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  • "La paix commence dans le ventre de la mère"; Marche pour la Vie à Vienne

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    De kath.net/news :

    "On n'a pas besoin de gagner son droit à la vie" - Marche pour la vie à Vienne

    16 octobre 2023

    Plus de 2 000 participants au plus grand événement de protection de la vie en Autriche demandent : Soutenir les femmes, protéger les enfants, rendre l'avortement impensable !

    Vienne (kath.net/Marche pour la vie) Plus de 2 000 participants étaient dans les rues de Vienne lors de la Marche pour la vie 2023. 50 ans après l'introduction du régime du délai, les défenseurs de la vie ont affirmé le droit universel à la vie de chaque être humain. La question de la protection de la vie à naître est d'actualité en Autriche, et pas seulement au vu des projets d'avortements dans les hôpitaux nationaux, qui ont tout juste été repoussés.

    "La paix commence dans le ventre de la mère. C'est pourquoi il est si beau que des milliers de personnes aient manifesté aujourd'hui dans la joie, la paix et avec la clarté nécessaire pour les plus faibles de notre société. La Marche pour la vie est une manifestation, elle envoie un signal clair, mais elle est aussi l'occasion de célébrer la vie et de revendiquer le droit à la vie", a déclaré l'organisatrice Felicitas Trachta.

    Manifestation au cœur de Vienne : "Oui à la vie avant et après la naissance".  

    Le rassemblement sur la Karlsplatz de Vienne a commencé par de courts discours impressionnants. Le Dr Felix Böllmann, directeur du département juridique européen d'ADF International, a souligné : "Tout être humain a droit à la vie ! Personne n'a le droit de tuer un innocent - les droits de l'homme internationaux sont clairs à ce sujet".

    Petra Plonner, présidente de l'initiative citoyenne #fairändern, a cité une étude représentative de 2023, selon laquelle 80% de la population souhaiterait davantage de soutien pour les femmes enceintes en détresse : "La plupart des gens savent que l'avortement n'est pas une solution. Ils souhaitent que les femmes enceintes puissent dire "oui" à leur enfant. Il y a beaucoup à faire dans ce domaine - mais la société soutient nos demandes" !

    Sonja Horswell, directrice de l'organisation humanitaire SaveOne Europe, a parlé de l'aide et du soutien spirituel qu'elle apporte aux personnes ayant subi un avortement : "La lourde souffrance qui suit un avortement est souvent passée sous silence et taboue. Mais je le vois tous les jours dans mon travail. La protection de la vie est la meilleure des préventions. Je vous remercie tous de vous engager pour cela" !

    Dans une brève intervention de Johannes Reinprecht, directeur de l'Institut pour le mariage et la famille à Vienne, il a souligné que "90% des enfants suspectés d'être atteints du syndrome de Down avant la naissance sont avortés". Reinprecht, qui a lui-même un enfant atteint du syndrome de Down, a poursuivi : "Nous disons tous oui à la vie à naître. Mais nous disons aussi oui à toutes les aides possibles et imaginables pour les mères et les pères après la naissance - surtout si l'enfant est handicapé.

    L'animateur Ludwig Brühl s'est montré ravi du grand nombre de participants et a cité Mère Theresa : "La paix commence dans le ventre de la mère. C'est formidable que des milliers de personnes soient venues à Vienne pour être ici la voix de ceux qui n'ont pas encore de voix et qui ne sont pas entendus. Notre leitmotiv est "Aimez-les tous les deux - la mère et l'enfant". Notre objectif en tant que Marche pour la vie et mouvement pour les droits de la vie est clair : nous voulons le meilleur soutien possible pour les mères et les familles dans toutes les situations, afin que chacun puisse dire "oui" à son enfant. Et nous exigeons les mêmes droits pour tous - une protection juridique pour ceux qui en ont particulièrement besoin : Les enfants à naître, les personnes âgées et les malades. Il n'est pas nécessaire de gagner son droit à la vie", a-t-il déclaré après la manifestation.

    Scandale chez les contre-manifestants d'extrême gauche

    Quelques contre-manifestants ont tenté d'intimider des familles et des enfants et de bloquer le cortège sous le slogan "Marcher vers l'enfer". Avant même la manifestation, la conseillère municipale des Verts Victoria Spielfrau a fait scandale en appelant à une contre-manifestation qui menaçait d'assassinat les défenseurs de la vie sur des photos.

    La police a très bien contrôlé la situation et a encerclé les manifestants illégaux d'extrême gauche. Plusieurs extrémistes de gauche ont été arrêtés pour des infractions au droit de rassemblement et pour avoir enfreint l'interdiction de se masquer le visage.

    "Il est scandaleux qu'une femme politique s'affiche avec des ennemis de la vie et soutienne une manifestation qui enfreint la loi. L'intimidation envers les enfants, les familles et les personnes âgées est inacceptable. Cela doit aussi avoir des conséquences politiques", a déclaré Ludwig Brühl.

    Comme prévu, la manifestation s'est terminée vers 16 heures sur la Karlsplatz à Vienne. Les participants et les organisateurs étaient unanimes : la manifestation a été un grand succès. Très motivés, les jeunes ont distribué des flyers "save-the-date" : La prochaine Marche pour la vie aura lieu le 5 octobre 2024.

  • Synode : "dans l'assemblée beaucoup savent très bien où aller; beaucoup savent aussi où ils ne veulent pas aller"

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    De Jean-Marie Guénois, Lettre «Dieu seul le sait» N°40 - Le Figaro via Il Sismografo

    Le synode sur l'avenir de l'Église serait-il «manipulé» ?

    Le synode sur l'avenir de l'Église serait-il «manipulé»? -- Chères lectrices, chers lecteurs, Je vous écris de Rome où j'ai suivi le lancement du «synode sur l'avenir de l'Église». Beaucoup se demandent si cette assemblée conduira à une rénovation profonde du monde catholique ou si les spectaculaires annonces qui promettent sans promettre - mariage des prêtres, ordination des femmes, bénédiction de couples homosexuels - feront long feu.

    Après une semaine de «rodage» que j'ai couvert sur place et une deuxième semaine de travaux que j'ai suivie à distance, les participants donnent l'impression d'être partagés entre l'enthousiasme et la circonspection. Les uns penchent pour la «tour de Babel» et sa sympathique cacophonie, les autres annoncent la gestation d'une «nouvelle Pentecôte» pour l'Église.

    Il est difficile d'y voir clair pour plusieurs raisons :

    - Le programme défriche une foule de sujets de fond ou de forme, très disparates.

    - Les délégués ont reçu la consigne stricte de ne pas parler à la presse. Ils travaillent à huis clos. Même si le Vatican communique finalement plus que prévu dans une forme d'improvisation plutôt rare pour l'institution.

    - Le synode se déroule en deux sessions, octobre 2023 et 2024. À la fin octobre 2024, ils voteront des propositions par majorité aux deux tiers. Elles seront alors transmises au pape qui décidera, seul, de les retenir ou pas. Ce qu'il ne devrait annoncer que début 2025.

    - La méthode de travail privilégie le tâtonnement. Elle n'est pas une réflexion théologique claire sur des problématiques établies et cadrées par des théologiens. C'est plutôt la foire aux idées, chacun donne son avis sur tout.

    - Certaines nouveautés annoncées, notamment sur le statut de l'évêque qui est une question centrale, ne sont pas de la compétence d'un synode. Les spécialistes du droit canonique (le droit de l'Église) assurent qu'il faudrait réunir un Concile pour les réformer. Le pape n'a pas le droit de changer des fondements juridiques de l'Église sur le seul vote de 364 délégués (dont 88 non-évêques), majoritairement désignés par lui. Il devrait convoquer un Concile de plus de 5000 évêques. Une option que certains envisagent ensuite. Pour mémoire le Concile Vatican II avait réuni les 2400 évêques de l'Église d'alors, entre 1962 à 1965.

    Pour commencer notre réflexion et ne pas enfermer ce synode en ses propositions les plus audacieuses, je vous invite à lire le «document de travail» qui annonce toutes les idées. Si vous voulez comprendre, la lecture intégrale de ce texte s'impose absolument. On l'appelle, dans le jargon ecclésial, l'instrument de travail, «instrumentum laboris», il est très accessible. C'est ce texte et pas un autre que les membres du synode ont en mains et sur lequel ils débattent pendant ces quatre semaines.

    Certes, des sujets phares émergent sur les femmes, les personnes homosexuelles, le célibat des prêtres mais la question fondamentale du «pouvoir» à tous les niveaux dans l'Église est le véritable cœur du synode. Je la résume à ces deux points : qui prend les décisions ? De quelle autorité ?

    L’autorité de l'évêque en question

    La tendance dominante est de remettre en cause l'autorité actuelle de l'évêque. La mauvaise gestion des affaires d'abus sexuels est passée par là. L'évêque est à la fois pasteur, docteur, et juge dans son diocèse. Il a tout pouvoir. Il ne répond qu'au pape.

    L'évêque devra-t-il rendre des comptes à un conseil de prêtres, religieux, religieuse et de laïcs qui contrôlerait sa gestion ? Vient aussi la remise en cause du pouvoir du prêtre qui devrait être juridiquement placé au même rang que les baptisés, les laïcs, non pour la célébration des sacrements, mais pour la gestion ordinaire des paroisses et autres activités.

    Voici ce que j'écrivais à propos des évêques dans un article décrivant le contenu de l'instrument de travail, le 20 juin dernier . D'où, l'importance de lire le document in extenso.

    Le synode pourrait demander de définir des «critères» pour leur «évaluation et auto-évaluation». Le synode voudrait aussi discuter jusqu'au «fondement» de l'autorité épiscopale quand l'évêque refuserait de suivre «l'avis réfléchi» des «organes consultatifs» qui devraient toujours primer. Comment, se demande le document, un évêque peut-il «discerner séparément des autres membres du peuple de Dieu», les laïcs ? Il doit au contraire viser «l'optique de la transparence et de la redevabilité (capacité à rendre des comptes)». Et il faut «réviser le profil de l'évêque» et revoir «le processus de discernement pour identifier les candidats à l'épiscopat».

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  • Sainte Marguerite-Marie, grand témoin de l'Amour divin (16 octobre)

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    marguerite.jpgSur le site du Secrétariat des oeuvres du Sacré Coeur :

    En la fête de Saint-Jean, le 27 décembre 1673, à Paray le Monial, une religieuse du monastère de la Visitation, Marguerite-Marie Alacoque (que l'on fête aujourdhui ndblg) fit la rencontre du Christ et s’est approchée du Cœur de Dieu. "Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son cœur qu’il m’avait toujours tenus cachés jusqu’alors". (Autobiographie n° 53).

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  • "C'est la confiance" : la nouvelle exhortation apostolique du pape François à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux

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    EXHORTATION APOSTOLIQUE

    "C’EST LA CONFIANCE"

    DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA CONFIANCE EN L’AMOUR MISÉRICORDIEUX DE DIEU

    À L’OCCASION DU 150e ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS ET DE LA SAINTE FACE

    source

    1 « C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ». [1]

    2. Ces paroles très fortes de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face disent tout. Elles résument le génie de sa spiritualité et suffiraient à justifier qu’on l’ait déclarée Docteur de l’Église. Seule la confiance, et “rien d’autre”, il n’y a pas d’autre chemin pour nous conduire à l’Amour qui donne tout. Par la confiance, la source de la grâce déborde dans nos vies, l’Évangile se fait chair en nous et nous transforme en canaux de miséricorde pour nos frères.

    3. C’est la confiance qui nous soutient chaque jour et qui nous fera tenir debout sous le regard du Seigneur lorsqu’il nous appellera à Lui : « Au soir de cette vie, je paraîtrai devant vous les mains vides, car je ne vous demande pas, Seigneur, de compter mes œuvres. Toutes nos justices ont des taches à vos yeux. Je veux donc me revêtir de votre propre Justice et recevoir de votre Amour la possession éternelle de Vous-même ». [2]

    4. Thérèse est l’une des saintes les plus connues et les plus aimées dans le monde entier. Comme saint François d’Assise, elle est aimée même par les non-chrétiens et les non-croyants. Elle a également été reconnue par l’UNESCO comme l’une des figures les plus significatives de l’humanité contemporaine. [3] Il nous sera bon d’approfondir son message à l’occasion du 150 anniversaire de sa naissance, à Alençon le 2 janvier 1873, et du centenaire de sa béatification. [4] Mais je n’ai pas voulu rendre publique cette exhortation à l’une de ces dates, ni le jour de sa mémoire, pour que ce message aille au-delà de cette célébration et soit compris comme faisant partie du trésor spirituel de l’Église. La date de cette publication, mémoire de sainte Thérèse d’Avila, a pour but de présenter sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face comme un fruit mûr de la réforme du Carmel et de la spiritualité de la grande Sainte espagnole.

    5. Sa vie terrestre fut brève, vingt-quatre ans, simple comme n’importe quelle autre, d’abord dans sa famille, puis au Carmel de Lisieux. La lumière et l’amour extraordinaires qui rayonnaient de sa personne se sont manifestés immédiatement après sa mort par la publication de ses écrits et par les innombrables grâces obtenues par les fidèles qui l’ont invoquée.

    6. L’Église a vite reconnu la valeur extraordinaire de son témoignage et l’originalité de sa spiritualité évangélique. Thérèse rencontra Léon XIII lors d’un pèlerinage à Rome en 1887 et lui demanda la permission d’entrer au Carmel à l’âge de quinze ans. Peu après sa mort, saint Pie X se rendit compte de son immense stature spirituelle, au point d’affirmer qu’elle deviendrait la plus grande sainte des temps modernes. Déclarée vénérable en 1921 par Benoît XV, qui fit l’éloge de ses vertus en les centrant sur la “petite voie” de l’enfance spirituelle, [5] elle fut béatifiée il y a cent ans, puis canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI qui remercia le Seigneur d’avoir permis que Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face soit la première bienheureuse qu’il ait élevée aux honneurs des autels, et la première sainte qu’il ait canonisée. [6] Le même Pape la déclara Patronne des Missions en 1927. [7] Elle fut proclamée l’une des saintes Patronnes de la France en 1944 par le vénérable Pie XII [8] qui approfondit à plusieurs reprises le thème de l’enfance spirituelle. [9] Saint Paul VI aimait rappeler son baptême reçu le 30 septembre 1897, jour de la mort de sainte Thérèse, et, à l’occasion du centenaire de sa naissance, il écrivit à l’évêque de Bayeux et Lisieux sur sa doctrine. [10] Lors de son premier voyage apostolique en France, saint Jean-Paul II se rendit à la basilique qui lui est dédiée, le 2 juin 1980 et, en 1997, il la déclara Docteur de l’Église [11] en tant qu’ « experte en scientia amoris ». [12] Benoît XVI reprit le thème de sa “science de l’amour” en la proposant comme « un guide pour tous, en particulier pour ceux qui, au sein du peuple de Dieu, exercent le ministère de théologiens ». [13] Enfin, j’ai eu la joie de canoniser ses parents, Louis et Zélie, en 2015 lors du Synode sur la famille et je lui ai récemment consacré une catéchèse du cycle sur le thème du zèle apostolique. [14]

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