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Actualité - Page 1064

  • Des séminaristes déshabillés et battus au Venezuela

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    De Ramon Antonio Perez sur aleteia.org :

    Venezuela : des séminaristes jetés de force entièrement nus dans la rue

    "L’intransigeance et le fanatisme ne peuvent s’emparer ainsi des citoyens", prévient l’archevêque de Mérida.

    « Nous dénonçons le traitement humiliant infligé à des jeunes gens qui ont été pris au piège, déshabillés et battus par des groupes proches du gouvernement de Nicolas Maduro ». Mgr Baltazar Enrique Cardozo, archevêque métropolitain de Mérida, a dénoncé et condamné de tels actes et critiqué l’action des groupes gouvernementaux qui menacent l’intégrité physique et morale des citoyens. Quelques jours plus tôt, l’archevêque de Caracas, Mgr Jorge Urosa, exprimait dans nos colonnes sa vive préoccupation face à la crise humanitaire que connaît le Venezuela et dénonçait les crimes devenus « de plus en plus atroces : mutilations, décapitations et les victimes criblées de multiples coups de feu. Du jamais vu au Venezuela… »

    Ces actes de violence humiliants ont été commis il y a près d’un mois, le vendredi 1er juillet, alors que les étudiants passaient à proximité de l’endroit où devait avoir lieu une initiative solidaire de remise de médicaments, en présence de l’épouse du prisonnier politique Leopoldo Lopez. Les séminaristes ont été sauvagement battus, dépossédés de leurs vêtements et largués de force, entièrement nus, dans la rue. Leurs vêtements et les livres qu’ils emportaient pour leur cours d’anglais ont été jetés au milieu des pneus qui brûlaient sur la voie publique. Ces étudiants étaient au nombre de quatre ou cinq, signale l’agence d’information hispanophone ACIprensa.

    « L’intransigeance et le fanatisme ne peuvent pas s’emparer ainsi des citoyens », a averti Mgr Cardozo dans son message, mettant en cause la responsabilité des forces de l’ordre qui « ne font rien pour empêcher ces outrages ». L’archevêque de Merida a invité les Vénézuéliens à prier pour la fin de la violence et abandonner « les discours de haine ».

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  • Le cardinal Zen met en garde contre l'accord envisagé entre la Chine et le Vatican

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    Lu sur le site de Famille Chrétienne :

    Accord Chine-Vatican : la mise en garde du cardinal Zen

    Le cardinal Joseph Zen, archevêque de Hong-Kong, a assuré, le 8 août 2016, que permettre au gouvernement chinois de nommer des évêques catholiques à la place du pape voudrait dire “capituler“. C’est ce qu’il a déclaré au quotidien de Hong Kong Apple Daily, lors d’une interview. “Laisser officiellement (le gouvernement chinois) diriger l’Eglise ? Cela voudrait dire capituler“, a-t-il ainsi affirmé. “Si le pape visite la Chine, et que le (gouvernement) sélectionne seulement les personnes obéissantes pour le rencontrer, quid de ceux qui appartiennent aux églises souterraines ?“ a-t-il ajouté. Le cardinal Zen réagissait aux propos de l’archevêque actuel de Hong-Kong, Mgr John Tong Hon, qui avait assuré récemment que Pékin était désormais “disposé à trouver un accord“ avec le Saint-Siège sur la question controversée de la nomination des évêques. Mgr Tong Hon avait aussi évoqué les critiques de certains catholiques concernant un éventuel accord de ce genre. “(Tong) ne parlait pas de moi“, a insisté le cardinal Zen. Selon lui, l’archevêque actuel du diocèse évoquait davantage certains blogueurs catholiques critiques envers le pape.

    Lire également : http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351357?fr=y

  • "Affaire Dumouch" : le dossier s'enlise...

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    Notre ami Arnaud Dumouch, victime d'une décision injuste le privant de sa charge de professeur de religion, nous tient informé des derniers développements de son "affaire" :

    Chers amis,

    Voilà où en est mon affaire de la perte de mon Visa canonique d'enseignement pour raisons PEDAGOGIQUES, par les frères des Ecoles chrétiennes :

    Rappel de l'affaire :

    http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2016/01/21/un-lynchage-post-leonardien-pas-tres-catholique-au-royaume-d-5747923.html

    https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch/c

    J'ai reçu une lettre du Vatican (Congrégation de l'Enseignement Catholique) qui s'intéresse à la FORME canonique de cette perte de Visa. Ce sont principalement les questions de DÉLAIS que regarde cette lettre au caractère très juridique. La congrégation me confirme qu'aucun reproche THÉOLOGIQUE ne m'est fait, ni aucun reproche DISCIPLINAIRE (aucune faute professionnelle).

    Je viens de répondre par recommandé à la Congrégation de l'Enseignement Catholique que ces formes juridiques n'avaient pas été respectées, les délais canoniques ayant été dépassés. En effet, mes adversaires ont voulu attendre le départ en retraite de Monseigneur Léonard, puisqu'il avait demandé une contre-inspection par l'Abbé Henri Ganty. Ils n'ont donc entrepris de se réunir que le 14 décembre 2015, soit deux jours après son départ et trois mois après la fin des délais canoniques.

    J'ai aussi demandé au Vatican que le FOND DES CHOSES soit tout de même regardé et qu'une enquête canonique soit diligentée. Ce serait un minimum, bien que gagner sur une question de formes juridiques soit possible... Bref, je découvre que le droit de l'Eglise est ... du droit, et qu'on peut gagner ou perdre sur des questions de procédures...

    Donc, c'est reparti pour plusieurs mois d'attente !

    Merci à tous pour votre prière et tous ces mots de soutien, très chaleureux, que j'ai reçus, presque chaque jours, depuis 6 mois.

  • La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X bientôt reconnue par Rome ?

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    Selon l’agence I-media relayée par l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Dans une interview récente à l’hebdomadaire allemand Die Zeit, Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei, chargée au Vatican des discussions avec les traditionnalistes, évoque la possible reconnaissance par Rome de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) sous forme d’une prélature, au même titre que l’Opus Dei. Il laisse en outre entendre que les lefebvristes pourraient être réintégrés sans avoir à reconnaître certaines déclarations du Concile Vatican II, jugées pastorales et non doctrinales : Nostra Aetate sur le dialogue interreligieux, Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse, et le décret Unitatis Redintegratio sur l’œcuménisme. 

    La prélature dite "personnelle" qui serait proposée par Rome "semble être la forme canonique appropriée", explique ainsi Mgr Guido Pozzo dans cet entretien. "Mgr Fellay (supérieur général de la FSSPX, ndlr) a accepté cette proposition, bien qu’au cours des mois prochains des détails soient encore à éclaircir", poursuit-il. 

    Dans une longue partie de l’entretien, Mgr Pozzo explique comment il serait possible pour la FSSPX d’être pleinement réintégrée dans les structures de l’Eglise catholique, sans avoir à accepter au préalable certains textes du Concile Vatican II, qu’elle réfute depuis toujours. Actuellement, le "cœur de la discussion" entre Rome et la FSSPX en vue d’une réconciliation, explique Mgr Pozzo, est "dans quelle mesure les textes de Vatican II sont en continuité avec le magistère constant de l’Eglise".

    Dans un premier temps, "la reconnaissance des sacrements et de la primauté du pape" sont "à la base de la déclaration doctrinale soumise à la signature de la Fraternité", assure-t-il. Mais Mgr Guido Pozzo avance ensuite un "degré d’approbation" des "documents du Concile". Si la FSSPX a "des difficultés avec certains aspects de la déclaration Nostra Aetate, du décret Unitatis Redintegratio sur l'œcuménisme, et de la déclaration Dignitatis Humanae sur la liberté religieuse", reprend alors Mgr Pozzo, "cela ne concerne pas les doctrines ou des affirmations définitives, mais plutôt des instructions ou des directives pour la pratique pastorale". En outre, ces "aspects pastoraux pourraient être discutés après la reconnaissance canonique, à des fins de clarification", ajoute-t-il.

    Pour justifier son propos, le secrétaire de la Commission pontificale Ecclesia Dei ajoute que cet aspect avait déjà été clarifié pendant le Concile Vatican II : "Le secrétaire pour l’unité des chrétiens avait dit de Nostra Aetate, le 18 novembre 1964 : ‘(…) le secrétariat ne veut pas écrire une déclaration dogmatique sur les religions non-chrétiennes mais plutôt des normes pastorales et pratiques'".

    Ref. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X bientôt reconnue par Rome ?

    Voilà qui recadrerait le degré d’autorité des documents conciliaires relatifs à la liberté religieuse (déclaration), l’œcuménisme (décret) et le dialogue interreligieux (déclaration) et mettrait une sourdine à la dogmatisation abusive de l’ensemble des textes du concile Vatican II.  Reste à passer de la coupe aux lèvres, pour mettre fin à une interminable querelle emblématique…

    JPSC

  • Retour sur les propos controversés du pape sur le terrorisme, l’islam et la violence religieuse

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    De Philippe de Saint-Germain sur son blog Conscientia :

    Un anti-terrorisme chrétien : le pape François, la violence et la religion

    Retour sur les propos controversés du pape sur le terrorisme, l’islam et la violence religieuse. Des propos qui s’inscrivent dans la droite ligne de la pensée et de la diplomatie catholiques la plus récente, de Pie XII à Benoît XVI.

    PF-Krakow
    CE N’EST PAS LA PREMIERE FOIS qu’un pape provoque un tollé dans un avion. En parlant de la violence des catholiques à propos du terrorisme islamique, le pape François n’a pas fait dans la dentelle. Benoît XVI en route vers l’Afrique n’avait pas fait moins, en doutant des effets positifs du préservatif. Le monde entier avait crié au scandale. Ce qui est nouveau avec le pape François, c’est que de nombreux chrétiens ont joint leurs voix au concert des indignés.

    Penser le pape tel qu’il est

    Dans un contexte de guerre — c’est le pape qui le dit — et juste après une série d’attentats terroristes et l’assassinat odieux d’un prêtre sur son autel, les nerfs sont à vif, et il est difficile de prendre de la distance.On peut déplorer les propos abrupts du pape, leur trouver de la « confusion », un impact négatif. Mais si les catholiques ne font pas l’effort de comprendre et relayer sa démarche dans son intention profonde, qui le fera ? Ce pape a son style, sa méthode et il dérange. Ce qu’a dit Rémi Brague de l’islam — ne pas penser cette religion sur le modèle du christianisme — peut s’appliquer à François : ne pas le penser sur le modèle des autres papes. Ses prédécesseurs étaient des universitaires, pas lui. Il n’en est pas moins pape, chef de l’Église catholique élu par les cardinaux pour être lui-même, et non le clone d’un autre. Pour le comprendre, dût-on réfléchir, il faut l’entendre en catholique, c’est-à-dire à la lumière de la tradition et de l’enseignement de ses prédécesseurs. Par exemple Jean-Paul II à Casablanca (1985), Benoît XVI à Ratisbonne (2006). C’est une question de pure hygiène intellectuelle et spirituelle.Ensuite, il faut recevoir ses paroles comme pape, avec ses grâces d’état de pape, et non comme un chef politique ou un chef militaire. Et si un doute survient, s’appliquer à saisir ses paroles en lien avec ce qu’il a dit lui-même de la question en totalité, préférer se taire plutôt que de le critiquer publiquement, et toujours s’interroger sur ce qui est pertinent dans sa réaction pour l’Église et pour le monde.

    Qu’a voulu dire le pape François ?

    Interrogé sur les attentats commis au nom de l’islam, le pape François a donné deux réponses qui ont choqué : 1/ l’islam ne peut être identifié au terrorisme ; 2/ la violence est partout, y compris chez les catholiques. On a compris : le gendre catholique qui tue sa belle-mère par ressentiment est aussi salaud que l’assassin du père Hamel au nom de l’islam. Autrement dit, le terrorisme islamiste est relatif. Le mal moral du chrétien qui trahit l’Évangile est de même nature que le crime de celui qui tue au nom de la religion.Le pape n’a pas dit cela. L’universitaire Jean-Marie Salamito a fait remarquer qu’on avait mal traduit les propos du pape : violenza islamica ne signifie pas en italien violence islamique, mais violence des musulmans. Le pape ne fait donc pas un parallèle entre une violence qui serait issue d’une religion avec la violence issue d’une autre religion ; il rapproche simplement la violence des hommes, certains se recommandant certes d’une religion, et d’autres non, mais pour signifier que la violence est d’abord dans le cœur de tous les hommes. Son message principal est constant : ce n’est pas la religion qui tue. Et invoquer telle religion comme cause de la violence va contribuer à entretenir le mal, à jeter la suspicion sur une cause du mal qui va se retourner contre tout le monde (et donc au passage contre les chrétiens), et surtout à exacerber les tensions, notamment chez ceux-là mêmes qu’il s’agit d’apaiser.

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  • Erdogan, premier dictateur «national-islamiste» ?

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    Erdogan.jpgAdieu l’hypothèse d’un Etat passerelle entre deux mondes, l’Islam et l’Occident : la Turquie identitaire et autoritaire d’Erdogan jouera sa partie géopolitique comme successeur de l’ancien empire ottoman. Un entretien de FigaroVox avec Caroline Galacteros :

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - C'est une foule gigantesque qui s'est rassemblée ce dimanche autour d'Erdogan. Pour Caroline Galactéros, l'Occident n'a pas voulu voir l'implantation d'un «national-islamisme» conquérant aux portes de l'Europe, qui montre aujourd'hui son vrai visage.

    Docteur en science politique et colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet d'intelligence stratégique «Planeting». Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a publié Manières du monde. Manières de guerre (Nuvis, 2013) et Guerre, Technologie et société (Nuvis, 2014).

    FIGAROVOX. - Une marée humaine de centaines de milliers de Turcs arborant des drapeaux rouges a déferlé sur la grande esplanade de Yenikapi à Istanbul pour célébrer la démocratie turque et ses martyrs morts lors du coup d'Etat manqué. Que vous inspirent ces images?

    Caroline GALACTEROS. - Une grande inquiétude. Sur le degré de claire conscience du peuple turc concernant les évènements depuis trois semaines, sur la facilité avec laquelle le président Erdogan a imposé une interprétation parfaitement fallacieuse des évènements, osant prétendre «sauver la démocratie» alors que sa purge méthodique est en train d'en extirper toutes les racines pour longtemps. Soit la population est tombée dans le piège des mots et de la démonstration de fermeté du pouvoir face à un putsch d'ailleurs fort mal monté et soigneusement éventé (via les Russes et peut-être même les Iraniens) ; soit - je penche plutôt pour cette seconde hypothèse -, en regardant ces images, nous prenons (bien trop tard) la mesure de la force de l'imprégnation islamiste de la société turque. L'AKP est au pouvoir depuis 2002. Il lui aura fallu moins de 15 ans pour transformer une société profondément laïque et tournée vers l'Occident (l'armée turque étant la garante sourcilleuse de cette laïcité!) et aspirant à un rapprochement avec l'Europe en un peuple fortement islamisé (surtout dans ses couches populaires mais aussi désormais dans une partie de ses élites) ; un peuple que sa «frustration européenne» a convaincu que l'avenir était pour lui à l'Est, vers l'Asie (notamment centrale), vers le Moyen-Orient et vers un islamisme assumé comme véhicule d'une stratégie d'influence régionale et globale offensive.

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  • Le cardinal Sarah rappelle ce qu'est la sainte liturgie

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    Lettre 554 du 10 Août 2016 de Paix Liturgique

    CARDINAL SARAH (1) : QU’EST-CE QUE LA SAINTE LITURGIE ?

    Le 5 juillet 2016, le cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation du Culte divin et de la Discipline des sacrements, a prononcé une allocution, qui était la conférence inaugurale des journées Sacra Liturgia 2016, organisées cette année à Londres, et présidées par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon.

    Cette allocution du plus haut intérêt, pourrait être qualifiée de ratzinguérienne et même de méta-ratzinguérienne, avec des inflexions personnelles importantes. Le cardinal Sarah y déploie un véritable programme pour reconsidérer la liturgie de Vatican II. Il s’y livre :
    - à une réflexion sur l’esprit de la liturgie ;
    - à une interprétation selon une herméneutique de continuité de la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium sur la liturgie ;
    - à une critique mesurée du travail de réforme qui a suivi et à une condamnation claire des abus qui se sont alors répandus ;
    - il pose ensuite les principes de restauration liturgique nécessaires à une mise en œuvre plus fidèle de Sacrosanctum Concilium dans le contexte actuel ;
    - enfin, il lance un appel à ses frères prêtres et évêques pour qu'ils orientent leur célébration des saints mystères vers le Seigneur.

    Cette invitation à célébrer versus Deum a fait l'effet d'une véritable bombe : non seulement elle concerne tous les prêtres et évêques mais, surtout, comporte surtout une échéance précise, celle du premier dimanche de l’Avent !

    De fait, cette conférence a déclenché des réactions ulcérées. À commencer par celle du cardinal Nichols, archevêque de Westminster, diocèse sur le territoire duquel se tenait la conférence, qui adressa aussitôt une lettre à ses prêtres pour les enjoindre à ne pas suivre l’invitation du cardinal Sarah (la majorité des participants à Sacra Liturgia 2016 étaient des prêtres diocésains). Reçu par le Pape François le 9 juillet, à son retour de Londres, le cardinal Sarah fut l'objet, le 11 juillet, d'un stupéfiant communiqué de la Salle de Presse vaticane spécifiant qu'il « n’est pas prévu de nouvelles directives liturgiques à partir du début de la prochaine année liturgique, comme certains l’ont improprement déduit des paroles du Cardinal Sarah ». Pourtant, le même jour, le cardinal Sarah, fort du mandat de « ministre de la liturgie » qu’il tient du Pape, maintenait son appel en publiant sur le site de Sacra Liturgia le « texte officiel » et intégral de son discours de Londres.

    Au-delà de cet appel, il n'est pas exagéré de dire que l’ensemble du texte du cardinal Sarah revêt une dimension historique dans le déroulement de l’après-Concile, se situant résolument dans la ligne de l’Entretien sur la foi donné par le cardinal Ratzinger à Vittorio Messori (Fayard, 1985) et de tout l’enseignement de Joseph Ratzinger, et ensuite du Pape Benoît XVI, sur la liturgie. Avec, chez le disciple, une détermination qu’on ne trouvait pas toujours chez le maître.

    Il nous a paru important de vous proposer, au cours de ce mois d’août, l’essentiel de ce texte dont l’intitulé – « Vers une authentique mise en œuvre de Sacrosanctum Concilium » – exprime bien l’idée maîtresse de ces journées liturgiques inaugurées par le cardinal Sarah. Nous le ferons en cinq livraisons correspondant aux grandes articulations de ce discours :

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  • PokémonGo ? Non, JésusGo !

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    Du blog jeunes-cathos.fr :

    JésusGo !!

    Père François Triquet est prêtre du diocèse de Cambrai et auteur du «Journal d’un jeune prêtre » sur Jeunes Cathos blog. Il réagit aujourd’hui au phénomène PokémonGo.

    mont saint michel -

    Il y a quelques jours, je me promenais dans les rues du Mont Saint Michel, ce lieu rempli d’histoire et de spiritualité… Après quelques minutes de déambulation dans les petites rues du Mont, mon regard est attiré sur les personnes qui m’entourent : une majorité a les yeux scotchés sur l’écran de leur téléphone. Alors que nous sommes sur un site remarquable, que la beauté des maisons, de l’abbaye s’offre à nous, alors que la nature qui nous entoure nous fait le cadeau de couleurs magnifiques, bleu du ciel, bleu de la mer…, ces hommes et ces femmes, ces enfants, ces jeunes, ces adultes, ont les yeux collés sur leur téléphone… Que font ils ? Suivent-ils une visite commentée via une application pour mieux percer les mystères du Mont ? Filment-ils leur visite afin de partager avec leurs proche à leurs retours ? Je les observe. Rien de cela, ils recherchent des Pokémon ! Ils ont fait des kilomètres pour arriver sur ce lieu merveilleux rempli d’histoire et ils errent dans les rues à la recherche de bêtes virtuelles en oubliant le lieu où ils sont… Que retiendront ils de leur visite ? Le nombre de Pokémon attrapés ?

    Et je ne parle pas des personnes qui se rendent à l’ossuaire de Douaumont en quête de ces bêtes virtuels (comme l’a relaté la presse ce mois d’août) en oubliant la mémoire de ces hommes dont ils marchent aveuglement sur leurs tombes…

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  • Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

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    Non, il ne s'agit pas d'une relecture de l'exhortation papale "Amoris laetitia" dont il serait l'exégète privilégié: l'archevêque de Vienne fait pour l'instant son autocritique sur l'accueil des réfugiés islamiques du Proche-Orient en Autriche. Lu sur le site "Aleteia":

    « Alors que l’Allemagne est à son tour prise pour cible par l’Etat islamique depuis l’attentat à la hache dans un train en Bavière, le cardinal et archevêque de Vienne s’est exprimé au sujet des problèmes posés par les politiques d’intégration des réfugiés en Autriche. 

    Une différence de culture

    Comme l’explique cet article du site katholisch.de, le cardinal Schönborn souhaite « se corriger quelque peu » concernant ses affirmations sur la politique d’asile. À de nombreuses reprises, il avait en effet comparé l’arrivée des réfugiés en Allemagne à l’accueil en d’autres époques, de populations immigrées venant de Hongrie ou de République Tchèque par l’Autriche. Il avait ainsi critiqué les restrictions récentes du droit d’asile mises en place dans son pays afin de lutter contre certains abus.

    « Mais il y a une différence » a expliqué ce dominicain, « ces réfugiés étaient tous européens, ils avaient à peu près la même culture, pour beaucoup la même religion. Même l’intégration des Bosniens, pour beaucoup des musulmans, est allée bien plus vite grâce à une grande proximité culturelle ». Or il s’agit aujourd’hui d’une immigration qui vient du Proche-Orient et « il y a là une différence culturelle et religieuse qui est un facteur de préoccupation ».

    La crainte du terrorisme  

    Le fait qu’une profonde volonté d’aider les migrants laisse place aujourd’hui en Autriche à un refus doublé de haine est expliqué par l’archevêque par les nombreuses craintes de ses habitants, tant par rapport à l’aspect social qu’à celui du terrorisme. L’Autriche est passée petit à petit d’une société prospère à une société dans laquelle tout devient de plus en plus difficile pour tout le monde. « J’ai grandi dans une société qui allait mieux d’année en année », affirme-t-il, alors que la génération actuelle « voit ses perspectives d’avenir se détériorer ».  Quant au potentiel d’actes violents commis au nom de la religion, le cardinal Schönborn réclame « un positionnement le plus clair possible des autorités musulmanes » puisque « que ce soit justifié ou non, la terreur a aujourd’hui une étiquette islamiste

    Ref. Autriche : volte-face du cardinal Schönborn sur les migrants

    JPSC

  • L'héroïsme discret de la génération Vatican II

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    De Roland Hureaux sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Le père Jacques Hamel ou l'héroïsme discret de la génération Vatican II

    FIGAROVOX/ANALYSE - Cette semaine ont eu lieu les funérailles du père Jacques Hamel. Pour Roland Hureaux, son personnage était remarquable de simplicité, à l'image de cette génération de prêtres qui a traversé en toute discrétion un demi-siècle de déchristianisation du pays.


    Agrégé d'histoire, énarque et normalien, Roland Hureaux est haut-fonctionnaire et essayiste. Il a notamment publié La grande démolition, la France cassée par les réformes (Buchet-Chastel, 2012).


    Les Français n'ont pas été seulement émus par les atroces circonstances du meurtre du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Ils l'ont été aussi par le caractère de ce prêtre ou plutôt par son absence apparente de caractère distinctif, par sa simplicité au sens le plus ordinaire du terme.

    Meurtre atroce. Les chrétiens n'ont pas l'habitude de gémir sur les misères qu'on leur fait car ils ont la culture du martyre. Le Christ les a prévenus: «Vous serez haïs de tous à cause de mon nom» (Mt 10, 22), «Si le monde vous hait, sachez qu'il m'a haï avant vous (…)» (Jean 15, 18, 20). Et ils connaissent ce mot de Tertullien: «le sang des martyrs est la semence des chrétiens». En un sens, la mort du père Hamel est pour lui une apothéose: égorgé en pleine messe, dans son église, sur l'autel, comme l'Agneau de Dieu dont il célébrait le sacrifice, à 85 ans, après une vie de prêtre accomplie!

    Mais le plus émouvant est que, à ce que l'on sait, le père Hamel est un prêtre comme il y en a eu des centaines dans sa génération. Une génération qui a vu, sans doute avec douleur, la déchristianisation massive de la France, la raréfaction des vocations, des charges de plus en plus lourdes pour une population de plus en plus indifférente. Qui a vu aussi, à la suite du Concile Vatican II, la simplification du culte que certains tiennent pour un appauvrissement ou une banalisation. La paroisse de Saint-Etienne-du-Rouvray est assez emblématique de la déréliction d'une grande partie de cette France qui fut chrétienne. C'est une paroisse de banlieue ouvrière, déchristianisée, dominée d'abord par le parti communiste, puis par l'islam. Les catholiques n'y sont qu'une faible minorité.

    Le statut social des prêtres n'est plus ce qu'il était. La société leur demande de garder profil bas, de dire la messe «en faisant vite, en se cachant, pour ne pas déranger les gens», selon le mot de Georges Brassens, ce «bouffeur de curés» que le sort du père Hamel aurait sans doute ému. On demande seulement à ces prêtres d'être des braves gens, ce qu'ils sont, pas toujours reconnus à leur juste valeur. Le père Hamel disait une messe habituelle de semaine avec six fidèles dont trois bonnes sœurs, âgées elles aussi. Une messe en français, sans pompe, sans chants extraordinaires, sans extase pendant l'eucharistie comme on en a prêté auPadre Pio. Bref, selon l'expression consacrée, l' «ordinaire de la messe».

    De ce sacerdoce postconciliaire dépourvu d'éclat, le père Hamel ne se sera écarté que sur un point: il n'avait pas voulu prendre de retraite. Au motif que les prêtres seraient des «travailleurs comme les autres», les évêques de France ont pris l'habitude de les mettre à pied ou à en maison de retraite passé un certain âge. Comme si les règles syndicales s'appliquaient aussi aux hommes de Dieu. Le père Hamel, lui, a voulu servir jusqu'au bout, même dans un rôle subalterne: c'était sa gloire. Fort modeste au demeurant. Il n'oubliait sans doute pas que prêtre, presbyteros, signifie en grec l'«ancien».

    C'est un signe paradoxal de la Providence que le martyre soit tombé sur un prêtre aussi simple. On peut penser que du haut de sa toute puissance, Dieu a vu ce qu'avait eu d'héroïque cette génération postconciliaire que tant d'esprits forts prennent de haut. Une génération qui n'a sans doute pas fait d'éclat, qui n'a renversé aucune tendance de fond, mais qui a tenu le poste dans des temps qui furent peut-être parmi les plus difficiles de l'histoire de l'Eglise.

    Un signe pour les mauvais chrétiens que nous sommes, trop souvent portés à l'arrogance et au mépris devant la grisaille. Un signe aussi pour une population qui s'était habituée à ne pas remarquer ces curés devenus si discrets, les prenant au mieux pour les derniers des Mohicans.

    Or si le djihadistes se sont attaqués à un prêtre de ce profil, de cet âge et qui ne sera probablement pas remplacé, dans un quartier où l'Eglise catholique gardait profil bas, c'est que, malgré son absence d'éclat, ce mince filet d'une Eglise catholique en crise signifiait bien plus qu'elle ne le croyait elle-même. Les djihadistes ont vu, eux, qu'il y avait là une réalité métaphysique redoutable, un symbole pour eux insupportable. Malgré sa bénignité, le père Jacques Hamel faisait encore peur à certains.

    Or faire peur, c'est exister. N'en déplaise à Emmanuel Todd, l'Eglise n'est pas encore morte en France.

  • SOS Chrétiens d’Orient : Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

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    Vu sur le site web de l’hebdomadaire « Famille chrétienne » :

    « Lors de la visite du Père Aubry, conseiller religieux de l'association SOS Chrétiens d'Orient, la mission en Syrie a eu la chance de redécouvrir les fondements du christianisme, et les volontaires ont terminé une semaine de pèlerinage plus forts que jamais dans leur foi et leurs convictions. Ce dimanche 31 juillet, pour la première fois depuis 1271, la messe a été célébrée au sein de la chapelle de la citadelle croisée en compagnie des Soeurs de Marmarita et de plus de 20 volontaires. Ensemble, prions pour nos martyrs morts pour avoir aimé le Christ.

    SOS Chrétiens d'Orient »

    Ref. Première messe au Krak des Chevaliers depuis 1271

    JPSC

  • Statut de l’Eglise catholique en Chine : accord final en vue entre le Saint-Siège et le régime communiste ?

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    Lu sur le blog « Salon beige » sous la signature de Michel Janva :

    Dans un long texte publié dans l’hebdomadaire diocésain de Hong Kong, le cardinal de Hong Kong Mgr John Tong revient sur l’accord concernant le processus de nomination des évêques en Chine signé entre la Chine et le Vatican.

    Intitulé « Communion de l’Église de Chine avec l’Église universelle ", ce texte indique qu'en février dernier un premier « accord de travail » prévoyait que le pape sélectionnerait lui-même un nom sur une liste de personnalités agréées proposée par la Chine. Plusieurs listes seraient déjà en attente sur le bureau du pape pour choisir un évêque dans plusieurs diocèses vacants. 

    On ne sait pas clairement quel pourra être le destin de certains évêques clandestins reconnus par Rome mais non par Pékin. À l’inverse, l’accord ne dit rien sur l’avenir des évêques illégitimes élus par Pékin et que Rome ne reconnaît pas. Enfin, on ne sait pas ce qu’il pourrait advenir si aucun des noms proposés par Pékin n’est acceptable pour le pape. 

    Le cardinal Joseph Zen, ancien évêque de Hong, Kong, s’est toujours montré très réservé sinon très critique à l’égard du moindre accord. À ses yeux, on ne peut pas faire confiance au régime communiste de Pékin et il redoute qu’une reprise des relations diplomatiques entre Rome et Pékin ne se fasse qu’en sacrifiant certains dogmes et les nombreux fidèles, prêtres et évêques de l’Église souterraine chinoise qui n’a jamais voulu faire le moindre compromis avec le régime. Les catholiques chinois « vivent dans la crainte (…) ; j’ai des contacts quotidiens avec eux et peux dire qu’ils ont peur d’un accord entre le Vatican et la Chine ». 

    « Je ne sais pas comment on peut être optimiste en ce moment ! Il n’y a aucune raison, c’est sans fondement » « Pour cela, il faudrait que les Chinois cèdent beaucoup de terrain. C’est impossible. Pourquoi cèderaient-ils après avoir tout conquis ? Ils veulent encore plus. Ils viennent parler pour obtenir davantage, pas pour céder. Penser qu’ils viennent vraiment pour négocier est irréaliste. » 

    En mai dernier, dans un entretien à Famille Chrétienne en partenariat avec Églises d’Asie, il avait réagi négativement aux propos « admiratifs » du Pape envers la Chine, dans une interview accordée au site Asia Times (Hong Kong), mais sans jamais aborder la situation des catholiques dans le pays et la question de la nomination des évêques par Rome :

    « Tout le monde admire les efforts déployés par le Pape. Il fait preuve de tant de bonne volonté. (…) Mais j’ai été déçu car la religion a été exclue du champ de l’interview : comment imaginer interviewer le Pape et ne pas parler de religion ? »

    Ref. Accord entre la Chine et le Saint-Siège

    Encore beaucoup d’interrogations sans réponses claires…

    JPSC