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Actualité - Page 1157

  • Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

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    De Solen De Luca sur le site du quotidien « La Croix »

    « Le gouvernement de Matteo Renzi a engagé jeudi 25 février sa responsabilité sur une nouvelle formule de la loi sur les unions civiles, notamment pour les couples homosexuels.

    D’un côté, le peuple du Family Day qui avait inondé le Circo Massimo, le 30 janvier, pour demander à Matteo Renzi de mettre un terme au débat au Parlement. De l’autre, les militants homosexuels qui avaient espéré dans le mariage égalitaire. Au milieu, une loi qui a été approuvée jeudi 25 février au Sénat italien, avant l’examen à la Chambre des députés. Si elle passe, elle reconnaîtra les unions civiles entre personnes de même sexe et entre couples hétérosexuels non mariés.

    Retrait de l’amendement sur l’adoption

    Le Parti démocrate de Matteo Renzi, président du Conseil, avait d’abord cherché le soutien du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, à la tête de l’opposition, mais cette étrange alliance avait échoué la semaine passée. Il a dès lors tenté une solution contentant une autre majorité, dont des élus catholiques opposés à cette mesure et le Nouveau Centre droit, ancien parti de Silvio Berlusconi, dirigé par le ministre de l’intérieur, Angelino Alfano. Dans cet objectif, il a retiré un amendement visant à permettre à un homosexuel d’adopter l’enfant biologique de son propre partenaire et qui établissait l’obligation de fidélité au sein du couple.

    > Relire: L’Italie à l’heure du Pacs

    Le 25 février, au Sénat, le gouvernement a posé la question de confiance, au risque, en cas de rejet du texte, de devoir démissionner. Il espérait toutefois l’emporter avec une majorité confortable.

    Si elle est adoptée, la loi introduira une série de nouveautés : l’inscription au registre de l’état civil de l’union entre personnes de même sexe, mais aussi le fait d’établir que le couple a l’obligation de se prêter une assistance morale et matérielle et de vivre ensemble. Il peut partager un nom, établir une communauté de biens, obtenir une pension de réversion…

    Un texte qui ne va pas assez loin pour certaines associations

    Par ailleurs, le texte ne ferme pas la porte, comme le réclamaient nombre de centristes, aux demandes d’adoption déposées au cas par cas, déjà récemment validées par certains tribunaux au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant à une « continuité affective ».

    Les réactions des associations homosexuelles sont contrastées. Certains se disent profondément déçus par un texte qui ne va pas assez loin : « Nous n’avons pas attendu trente ans pour ça », ont dénoncé dans un communiqué conjoint jeudi une trentaine d’associations de défense des homosexuels. D’autres espèrent que, comme en France, la reconnaissance de cette sorte de pacs ouvrira la voie au mariage égalitaire. »

    Ref. Rome : le « pacs italien » approuvé par le Sénat

    JPSC

  • Bientôt la miséricorde du pape François pour les Lefébvristes ?

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    Lu sur le blog  « Salon beige » :

    galarreta081025.jpgMgr Alfonso de Galarreta, l'un des évêques de la Fraternité Saint Pie X, a donné une conférence à Bailly, près de Versailles, le 17 janvier 2016. Il a informé ses auditeurs de l’état des relations entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X. Il avait dirigé la commission des théologiens de la Fraternité Saint-Pie X, lors des entretiens doctrinaux avec Rome, entre 2009 et 2011. Extraits :

    "[...] Mgr de Galarreta indique ensuite qu’une proposition de prélature personnelle a été faite par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à l’été 2015, accompagnée d’une proposition de déclaration doctrinale. Et il fait savoir que le « Supérieur général a envoyé les deux textes romains à tous les supérieurs majeurs et à quelques théologiens de la Fraternité, ainsi qu’aux évêques pour qu’on en fasse une analyse, qu’on lui donne notre avis ».

    Au sujet de la proposition de déclaration doctrinale, l’évêque argentin reconnaît : « Ce que l’on voit dans la déclaration doctrinale, c’est qu’il n’y a plus la profession de foi du cardinal Ratzinger. Les autorités romaines nous demandent la profession de foi de Pie IV, c’est-à-dire la profession de foi du concile de Trente. Ensuite, dans la précédente proposition, il y avait un paragraphe sur la liberté religieuse. Ils ont supprimé cette exigence. L’œcuménisme est supprimé. Sur la messe ils nous demandaient de reconnaître la validité et la légitimité. Maintenant ils nous demandent de reconnaître la validité des nouveaux sacrements, de la nouvelle messe, selon l’édition typique, l’édition latine originale. Ce que la Fraternité a toujours reconnu. Voyez, ils enlèvent des conditions pour essayer d’arriver. »

    Puis, Mgr de Galarreta indique que le Supérieur général a tenu à répondre à l’offre romaine de reconnaître la Fraternité ‘telle qu’elle est’, par une réponse préalable qui ne reste pas dans le vague : « Mgr Fellay nous a dit : ‘avant de répondre à cette proposition de la Congrégation de la Foi, je vais leur écrire, de façon assez exhaustive, pour bien préciser comment nous sommes et comment nous agissons, qu’est-ce que nous prêchons, qu’est-ce que nous faisons, qu’est-ce que nous ne faisons pas, et ce que nous ne sommes pas prêts à faire’ », – afin de savoir si la Fraternité est acceptée ‘telle qu’elle est’ vraiment. [...]

    Dans une seconde partie, et au-delà des propositions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Mgr de Galarreta confie publiquement qu’il pense que le pape peut prochainement conférer un statut à la Fraternité Saint-Pie X :

    « Je pense plutôt, et c’est là l’autre aspect des choses, que ce pape qui dit à qui veut l’entendre que nous sommes catholiques, qui dit et répète que la Fraternité est catholique, que nous sommes catholiques, qu’il ne va jamais nous condamner et qu’il faut régler notre ‘affaire’. Je pense que – il a déjà commencé dans cette voie-là –, quand il verra qu’il n’y a pas d’entente avec la Congrégation de la Foi, je pense qu’il va passer outre toute condition doctrinale, théorique, pratique, ou quoi que ce soit… Il va faire des pas lui-même, dans le sens d’une reconnaissance de la Fraternité. Il a déjà commencé, il va tout simplement poursuivre. Ici je dis non pas ce que je désire, je dis ce que je prévois. Je prévois, je pense que le pape va aller dans le sens d’une reconnaissance unilatérale de la Fraternité, et plutôt par la voie des faits que par une voie de droit ou légale, canonique.» [...]

    « Personnellement je ne suis pas inquiet du tout par rapport à l’avenir de la Fraternité ou de la Tradition ; par contre, par rapport à l’avenir de la société, de nos nations jadis catholiques ou même de l’Eglise officielle, oui, je suis inquiet et pessimiste. On prévoit que cela évolue vers le pire. Or c’est justement lorsque nous arrivons à une situation beaucoup plus désespérée, extrême, qu’il y a l’intervention de la Divine Providence, l’intervention de Dieu qui a toujours ses moyens divins. Notre Seigneur est toujours le maître des événements, de l’histoire. Et pas seulement en général, mais en particulier. Donc si l’Evangile nous dit qu’il n’y a pas un seul cheveu de notre tête qui tombe…, que tous les cheveux de notre tête sont comptés, qu’il n’y a pas un moineau qui tombe sans la permission de Dieu (cf. Mt 10, 29-30), je pense qu’il faut rester très serein. C’est comme cela qu’on garde un jugement équitable sur les réalités objectives, et que l’on conserve une attitude non seulement équilibrée, mais catholique, chrétienne et sainte. C’est là la sagesse que nous a transmise Mgr Lefebvre, cette attitude catholique. Nous pouvons très bien garder aujourd’hui cette ligne dans la situation actuelle de la Sainte Eglise, tout comme devant toutes les éventualités qui vont se présenter d’ici peu. »

    Ref. Mgr de Galarreta croit à une reconnaissance de la FSSPX par Rome

    Voir aussi , sur le site de "La Porte Latine": Mgr Guido Pozzo : Où en est le dialogue avec les lefebvristes? - 25 février 2016,

    JPSC

  • Et si le pape François avait (un peu/beaucoup) raison ?

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    L’Editorial de Cyril Brun sur Riposte Catholique :

    Et si le pape François avait (un peu/beaucoup) raison ?

    Je me souviens qu’au soir de l’élection de François « 1er », l’ami avec qui j’étais me dit avec une profonde tristesse dans la voix, «  oh là ! Ça m’ennuie, je sens que je vais avoir du mal à aimer ce pape ». En écho, je m’étais dit, « si Dieu n’est pas satisfait de ce choix, il saura rappeler ce nouveau pontife à Lui. »

    Il est un fait que le pape François dérange, bouscule, agace et déroute toutes les chapelles de l’Eglise catholique. Fervent défenseur de la vie, ses engagements anti-avortement sont une conviction personnelle affirmée bien avant son élection. Et cela ne laisse pas indifférents nombre de fidèles plutôt favorables à cet « acquis social ». De même, pour toute une frange dite progressiste des fidèles, les exhortations appuyées à la confession et le renouveau que le pape attend en la matière de cette année de la miséricorde font grincer des dents. Le ménage, lent et douloureux de la Curie dont nous ne percevons que de vagues effluves à l’occasion de quelques discours (celui notamment sur les maladies), le rappelle à une certaine sobriété (pour ne pas aller jusqu’à parler de pauvreté évangélique) n’est pas non plus du goût d’un certain conformisme installé ( à commencer par le mien).

    Il en va de même de ses nombreuses mains tendues aux autres confessions chrétiennes, parfois très éloignées, qui hérissent les catholiques dits « traditionalistes » ou « conservateurs », ou de ces « dérapages de langages » qui laissent pantois sur le recul attendu de la fonction pontificale.

    S’il est vrai que le pape François semble parfois parler « un peu vite » ou trop « spontanément », s’il est un fait que cela choque, peine et déstabilise bien des fidèles, il est cependant plus difficile de juger de l’intention profonde de ses démarches. Nous faisons tous l’expérience enrichissante de passer de subordonné à chef. Nous sommes, comme subordonnés souvent plus impétueux, plus prompts à trancher. Mais lorsque nous devenons chef, nous nous rendons compte que notre position nous donne accès à plus de responsabilités et aussi plus d’informations. Nous prenons alors, ès qualité, des décisions que, sans ces données, nous n’aurions pas pu prendre ni même imaginer comme subordonnés.  Avant de me faire tirer dessus à boulets rouges, je précise qu’il n’est pas dans mon propos ici de distribuer des bons ou des mauvais point au pape, mais simplement de souligner que d’où il est, il peut voir des choses que nous, de notre point de vue moins universel, nous ne pouvons qu’entrevoir. Cela n’empêche pas, et c’est notre rôle filial, de rester vigilants et de l’informer, si nous estimons cela nécessaire et juste et si nous en avons la compétence.

    Son encyclique, Laudato Si, rappelle, sans surprise, que la Curie vaticane ne maîtrise pas les questions économiques. Mais les réformes et le personnel entourant le pape devenant, en ce domaine, plus professionnel, les choses devraient évoluer. Au-delà de la décharge, peut-être caricaturale, contre le monde économique, perce cependant l’amour du pape pour les pauvres. Ce serait faire un procès d’intention que de n’y voir qu’une posture. Une fois passé l’agacement que peut susciter la radicalité du ton et des jugements, il est un fait que les pauvres prennent un visage sous la plume du pape François. Il ne s’agit pas, dans ses discours, ni dans cette encyclique, de la masse informe des pauvres. Au contraire, ils prennent un visage, une réalité et une épaisseur humaine, tant les plaies que creuse chaque pauvreté sont dépeintes avec une précision cinglante quoique toujours empreinte de pudeur.

    Il est vrai que le regard sur la pauvreté est clivant. Entre ceux qui la fuient pour différentes raisons et ceux qui l’adulent pour tout autant de raisons, elle tend à devenir parfois un absolu idéologique, voire un enjeu politique, là où le pape nous rappelle qu’il s’agit avant tout de détresses humaines cuisamment quotidiennes pour nombre d’hommes et de femmes.

  • Umberto Eco, "l’un des pires produits de la culture turinoise et italienne du XXème siècle"

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    De Roberto de Mattei sur le site de "Correspondance Européenne" :

    Italie : Umberto Eco, la triste parabole d’un nominaliste

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    Le 23 février 2016 ont eu lieu à Milan les « funérailles laïques » de l’écrivain Umberto Eco, décédé le 19 février à l’âge de 84 ans. Eco fut l’un des pires produits de la culture turinoise et italienne du XXème siècle. Il nous faut souligner son ascendance turinoise car le Piémont a été un foyer de grands saints au XIXème siècle, mais également d’intellectuels laïcistes et anti-catholiques au vingtième. L’ « école de Turin », bien décrite par Augusto del Noce, est passée, sous l’influence d’Antonio Gramsci (1891-1937) et de Piero Gobetti (1901-1925), de l’idéalisme au marx-illuminisme, en conservant toujours son âme immanentiste et anti-catholique.

    Après la deuxième guerre mondiale, cette ligne culturelle exerça une hégémonie si forte qu’elle attira un bon nombre de catholiques. Umberto Eco, né à Alessandria en 1932, à 16 ans directeur diocésain de l’Action Catholique, était, comme il le rappelle lui-même, non seulement un militant, mais un « croyant à la communion quotidienne ». Il participa à la campagne électorale de 1948, placardant des affiches et distribuant des tracts anti-communistes. Il collabora ensuite avec la présidence de l’Action Catholique à Rome, alors qu’il poursuivait ses études à l’Université de Turin, où il se diplôma en 1954, par une thèse sur l’esthétique de Saint Thomas d’Aquin, publiée par la suite dans le seul de ses livres qu’il vaille la peine de lire (Le problème esthétique chez saint Thomas, 1956). C’est en cette même année 1954 qu’il abandonna la foi catholique.

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  • La Syrie expliquée aux copains

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    Politologue de formation, Marie Thibaut de Maisières est éditrice et auteur de livres pour enfants (My ZebraBook). Mère de famille, elle est aussi polémiste dans "On refait le monde" (Bel-RTL) et officier de réserve de la marine belge. Elle  a accompagné le reporter Christophe Lamfalussy et le comité belge des Chrétiens d’Orient en décembre 2015 dans un voyage dans le Rojova (Nord-est de la Syrie). LaLibre.be propose de découvrir son dernier article publié sur son blog Haystories.org et consacré à la situation en Syrie .

    « Le plus important à retenir sur la Syrie, c’est que la nourriture y est trop bonne. Les Libanais sont des pros du marketing donc tout le monde pense que la nourriture libanaise est la meilleure. Que nenni. Le plus délicieux houmous se mange à Damas, Alep et à Homs. Même si ce n’est pas bon goût de le rappeler alors que la population dans les zones rebelles notamment Alep crèvent littéralement de faim à cause de la stratégie du Régime de Bachar El Assad.

    Maintenant que la vérité est rétablie, commençons :

    La Syrie est un grand pays. 22 millions d’habitants (en 2012). Avec une répartition religieuse/ethnique, à peu près, comme suit :

    60 à 70% de sunnites (15 millions)

    Le sunnisme est le courant disons ‘mainstream’ de l’islam . La très grande majorité (85%) des musulmans dans le monde est sunnite. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran (90%) , l’Irak (60% de chiites), l’Azerbaïdjan et Bahreïn. Il y a aussi de grosses minorités de chiites au Liban (souvenez-vous en parce que l’on va parler du Hezbollah plus tard), au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Turquie et en Arabie Saoudite (Wouf, je les plains!).

    Les musulmans que l’on connaît, ici en Belgique, sont souvent sunnites. Car la majorité des musulmans de Belgique sont d’origine marocaine et turque, des pays majoritairement sunnites.

    Le schisme (séparation) entre islam sunnite et chiite date de très tôt dans l’islam – du tout début en fait -. A cause d’une bagarre de succession (comme il y en a dans toutes les bonnes familles). Les chiites auraient voulu que ce soit Hassan, le fils du quatrième calife Ali, le gendre du prophète, mari de sa fille chérie-adorée Fatima, qui devienne le successeur de Mohamed. Alors que les sunnites, eux, ont choisi Muawiya, l’homme fort du moment comme cinquième calife.

    Depuis cette date, ils ne sont pas trop copains (euphémisme ! Ils se font actuellement la guerre dans pas mal de pays).

    Plus pratiquement, voici quelques différences entre chiites et sunnites :

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  • Les soins palliatifs en Europe: comment prendre soin des plus vulnérables ?

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    COMMUNIQUÉS DE PRESSE ACTUELS

    COMECE Press 22/02/2016

    Les soins palliatifs en Europe: comment prendre soin des plus vulnérables ?

    Un débat public sur les soins palliatifs à travers toute l’Europe est possible, affirme un avis publié aujourd’hui par la COMECE.

    Alors que la société européenne est vieillissante, un nombre croissant de personnes âgées va avoir besoin de recourir aux soins palliatifs. La Commission européenne travaille actuellement à la mise en place d’un cadre européen pour les soins palliatifs. Afin de participer à la discussion autour de ce futur cadre, le Groupe de travail de la COMECE sur l’éthique dans la recherche et la médecine a rédigé un avis, publiée ce 22 février. Cette contribution s’inscrit dans le débat actuellement en cours au niveau européen, dans les institutions de l’UE toute comme dans la société civile.

    Le rapport propose une réflexion sur la manière de combiner au mieux la compétence médicale avec les techniques les plus humaines possibles des professionnels de santé, et ce afin de garantir aux patients les plus vulnérables et les plus dépendants un niveau de soin optimal.

    Le texte de l’avis est disponible en français et sera bientôt publié en anglais.

  • Nigeria : de 9.000 à 11.500 chrétiens tués

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    AFRIQUE/NIGERIA - Nouveau rapport sur le drame des chrétiens nigérians (agence Fides)

    Abuja – De 9.000 à 11.500 chrétiens tués – selon une estimation prudente – alors que, depuis 2000, au moins 1,3 millions d’autres ont dû évacuer leurs domiciles, sachant que 13.000 églises ont été détruites ou contraintes à fermer leurs portes. Par ailleurs, des milliers d’activités économiques, de propriétés et de maisons appartenant à des chrétiens ont été détruites. Tel est le bilan des violences desquelles sont victimes les chrétiens dans le nord du Nigeria et dans ce qu’il est convenu d’appeler la Middle Belt, selon le rapport de l’ONG Open Doors intitulé « Crushed but not Defeated » parvenu à l’Agence Fides.

    A cause des violences, affirme le rapport, dans certaines zones du nord du Nigeria, « la présence chrétienne a été virtuellement effacée ou diminuée de manière notable, alors que dans d’autres zones, le nombre de fidèles dans les églises s’est accru suite au flux de chrétiens fuyant les violences, renforcé par la conversion au Christianisme d’un certain nombre de musulmans ».« En sus, la cohésion sociale entre musulmans et chrétiens a été mise en danger. La confiance réciproque a substantiellement disparu. Chrétiens et musulmans sont devenus des groupes toujours plus séparés et distincts, regroupés dans des périphéries, des quartiers ou des zones rurales spécifiques » indique le rapport.

    Le document montre que, si l’ethnie, le conflit politique et la lutte pour l’exploitation des ressources constituent des sources connues de violence au nord du Nigeria, les causes de la violence envers les chrétiens dans cette zone semblent en revanche multiples. Peuvent en faire partie des motivations religieuses, économiques et sociales mêlées. Les éléments de la violence ciblée contre les chrétiens au nord du Nigeria sont liés par un dénominateur religieux commun : la nécessité de défendre les intérêts des musulmans du nord, leur identité et la position de l’islam.« Non seulement l’islam radical, dont Boko Haram constitue l’exemple le plus connu, mais aussi des éleveurs musulmans d’ethnie Hausa-Fulani et l’élite musulmane politique et religieuse du nord du pays sont les acteurs principaux de la violence visant à frapper la minorité chrétienne » souligne encore le rapport.

    Malgré cela, il existe encore une vaste présence chrétienne dans le nord du Nigeria, qui dispose d’un potentiel d’unité et de résistance. Cependant, l’Eglise de cette région devra chercher à ne pas s’enfermer sur elle-même et à ne pas se désengager de la société. Elle devrait même faire l’inverse, stimulée par son élan chrétien à s’impliquer dans la société et à œuvrer pour la justice, la paix et la réconciliation en partageant ses propres ressources pour le bien de tous.Pour ce faire, l’aide de la communauté internationale sera nécessaire afin que l’Eglise puisse travailler au renouvellement et à la transformation de la communauté chrétienne et de la société nigériane du nord du pays en général.

  • Ce qu'est devenue l'Europe unifiée : une Europe de chiffres sans âme

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    De Ewald Pironet sur le site du Vif.be, ce diagnostic lucide sur ce qu'est devenue l'Europe :

    ... ce qu'est devenue l'Europe unifiée : un projet économique. L'Europe tourne autour de frontières ouvertes, d'efforts d'assainissement, de normes budgétaires, etc. Contrairement à ce qu'espérait Umberto Eco, l'Europe ne tourne pas du tout autour de Dante, de Shakespeare, de Balzac et de toutes ces personnalités culturelles qui ont contribué à l'identité européenne. Nous vivons dans une Europe de chiffres sans âme où les lettres dansantes n'ont pas leur place.

    Et quand on regarde le ramassis de chiffres européens, on doit bien en conclure que l'UE ne va pas bien du tout. La semaine dernière, l'OCDE a présenté ses prévisions de croissance. Cette année, l'économie américaine progressera de 2%, l'année prochaine de 2,2%. Pour le Royaume-Uni, les perspectives sont analogues : plus 2,1% en 2016 et 2% l'année prochaine. En comparaison, les résultats de la zone euro sont médiocres : cette année on attend 1,4% de croissance, pour l'année prochaine, on compte sur 1,7%. L'OCDE n'a pas publié de prévisions de croissance, mais d'après le Bureau du Plan, l'économie belge ne progressera que de 1,2% cette année. Ce n'est pas fameux. Catherine Mann, l'économiste principale de l'OCDE en a conclu que les politiques européens devaient passer à l'action d'urgence pour sortir leur économie de l'impasse. On pourrait y ajouter : et pour lancer la foi en le projet européen.

    Trop vite élargie?

    Mann, qui n'est pas tendre pour l'Europe, estime que "les ambitions de croissance doivent être suivies d'actions". Elle a souligné que la Banque centrale faisait tout son possible pour stimuler l'économie, mais qu'elle ne peut faire le boulot toute seule. Elle s'est étonnée qu'en Europe, on ne pense qu'à économiser d'autant plus que les états peuvent emprunter à des tarifs extrêmement avantageux. Plusieurs économistes tels que Paul De Grauwe (KU Leuven et London School of Economics) le disent depuis longtemps, mais maintenant l'OCDE le dit tout haut.

    Une UE qui réussit mieux est indispensable pour en refaire un projet enthousiasmant, mais ne suffit pas. L'Europe devra également obtenir de meilleurs résultats en termes de lutte contre la pauvreté, d'accueil des réfugiés, d'amélioration de l'enseignement, etc. Et il faut que les choix opérés par l'Europe soient plus clairs. Au plus fort de la crise de l'euro, le président de la Banque centrale de l'époque, Jean-Claude Trichet, a eu des propos encore valables aujourd'hui : "Le présent exige de l'action, l'avenir exige de la vision." L'action est très molle, et il n'y a pas de trace de vision.

    Reste à voir si on peut développer cette vision avec autant de pays affiliés au club. L'Union européenne n'a-t-elle pas été élargie trop rapidement ? Feu le commissaire européen Karel Van Miert était déjà de cet avis il y a dix ans. Il avait même évoqué un imperial overstretch : l'Europe n'est pas à la hauteur de sa taille. Les grands désaccords sur la crise des réfugiés le prouvent tous les jours. On ignore comment l'UE va s'en sortir, mais il est clair que ce ne sera pas facile. Comme le disait le regretté Umberto Eco, "il existe une solution simple pour chaque problème compliqué, mais ce n'est pas la bonne".

  • Sexualité avant le mariage : le courage d'aller à contre-courant

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  • Le Secrétaire Général de l'ONU ajoute l'avortement aux objectifs humanitaires

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    ONU : LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL AJOUTE L’AVORTEMENT AUX OBJECTIFS HUMANITAIRES

    Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, veut « ajouter de nouveaux objectifs pour inclure l’avortement et les droits des LGBT au plan de développement des Nations Unies ». Ces deux mesures permettraient selon lui d’« atteindre les objectifs humanitaires compris dans le nouveau programme de développement durable ». Il a pour cela publié un rapport intitulé : « Une humanité unique, une responsabilité partagée », qui servira de base de discussions entre les gouvernements lors du Sommet Humanitaire Mondial à Istanbul qui aura lieu en mai 2016.

    Dans ce rapport, il « insiste pour que la ‘priorité’ soit donnée afin ‘d’assurer aux femmes et aux adolescents des services complets de santé sexuelle et reproductive, sans discrimination’ », une expression qui est « comprise par le personnel de Ban Ki-Moon et certains Etats membres de l’ONU comme incluant l’avortement [1] ».

    Le programme de développement durable, « soigneusement négocié » par les gouvernements pendant trois ans et adopté par l’Assemblée général en septembre 2015, a déjà suscité la polémique concernant l’avortement (cf. ONU : L'avortement ne fait plus partie des objectifs de développement durable, Le programme de développement durable de l’ONU ne satisfait pas les partisans de l’avortement).

    L’« étape d’Istanbul » peut donner à Ban Ki-Moon « un moyen d’obtenir le consentement tacite général envers son approche des objectifs de développement durable dans un contexte où les nations qui résistent à l’avortement et aux droits des LGBT seront mises dans une situation désavantageuse »,analyse le C-Fam[2]. Ce sommet, convoqué par le Secrétaire général, est « entièrement contrôlé par son personnel » et ne fera pas l’objet de négociations « ni avant, ni pendant ».

    ----------------------------- 

    [1] « La santé reproductive dans les nouveaux objectives onusiens renvoie à un accord historique de l’ONU de 1994 sur la population et le développement qui a expressément rejeté un droit à l’avortement en toutes circonstances, et ne permet l’avortement dans les programmes de l’ONU que là où il est légal ».

    [2] Center for Family and humain rights.

    Sources: C-Fam (20/02/2016)
  • "Un de Nous" ou quand des experts du droit, de la santé et de la politique s'engagent pour défendre l'embryon humain

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    "UN DE NOUS" : DES EXPERTS DU DROIT, DE LA SANTÉ ET DE LA POLITIQUE S’ENGAGENT POUR DÉFENDRE L’EMBRYON HUMAIN

     

    Alors qu’en 2014, la plus grande Initiative Citoyenne Européenne (ICE) Un de Nous était renvoyée par la Comission européenne. La Fédération Un de Nous invite aujourd’hui des experts de la santé, du droit et de la politique de toute l'Europe à signer une pétition pour appeller à un débat clé et légitime visant à limiter les financements européens aux seuls programmes éthiques. Ceux qui n'impliquent pas la destruction d'embryons.

    Carlo Casini est homme politique italien, ancien euro député. Il est Président d'honneur de la Fédération européenne Un de Nous[1]. Il présente pour Gènéthique, les enjeux de cet appel aux experts européens, qui doit être adressé aux Présidents de l’Union Européenne, du Parlement européen et de la Commission européenne.

    Gènéthique : Pourquoi avez-vous lancé un « Appel d’experts » ? Quel est l’objectif de cette mobilisation ?

    Carlo Casini : Le 27 mai 2014, la Commission européenne a décidé de ne pas promouvoir un débat parlementaire sur l'initiative citoyenne européenne Un de Nous, qui avait pourtant rassemblé 2 000 000 de citoyens. Cette initiative visait à demander à l'Union Eurpéenne de ne pas accorder ses fonds à la destruction d'embryons humains. Ce fut la première mise en action du nouvel outil de démocratie directe[2]. C’était la première dans l’ordre chronologique, mais aussi au vue du nombre d'adhésions. Ce refus a blessé la démocratie. Une blessure qui, à mon avis, a été causée par une gêne très profonde. Dans toute l'Europe, les institutions publiques essaient de ne jamais répondre à cette question fondamentale : l'embryon humain est-il une chose ou une personne, un objet ou un sujet ? Dit très simplement : l'être humain nouvellement conçu est-il l'« un de nous » ?

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  • La réforme des médias du Vatican continue

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    Lu sur le site de l’agence Zenit :

    « Le père Federico Lombardi achève sa mission à Radio Vatican. Giacomo Ghisani deviendra le représentant légal et le responsable de la direction administrative de Radio Vatican par intérim, à compter du 1er mars.

    Le père Federico Lombardi et Alberto Gasbarri, respectivement directeur général et directeur administratif de Radio Vatican, prennent en effet leur retraite, de Radio Vatican, à la fin du mois de février. Les postes qu’ils occupaient seront absorbés de la réforme des médias du Vatican.

    Le P. Federico Lombardi a servi Radio Vatican pendant 26 ans: il est arrivé comme directeur des programmes en 1990, il est devenu directeur général en 2005.

    Le pape François a institué le Secrétariat pour la communication le 27 juin dernier.

    Giacomo Ghisani est vice-directeur de ce nouveau Secrétariat. Il a été nommé responsable de la direction administrative de Radio Vatican par Mgr Dario Edoardo Vigano, préfet du nouveau dicastère.

    Le calendrier de l’unification progressive des différents media du Vatican proposé en juin 2015 par le Conseil des cardinaux (C9), prévoit une fusion du Conseil pontifical des communications sociales et de la Salle de presse du Saint-Siège à partir de 2016.

    Radio Vatican et le Centre télévisé du Vatican fusionneront au cours de l’année. »

    Ref. Radio Vatican: le P. Lombardi achève une mission de 26 ans

    Moralité : le P. Lombardi reste donc porte-parole du Saint-Siège sous l’autorité du Secrétaire d’Etat du pape.

    JPSC