Nous les traditionalistes qui n'avons aucune prévention à l'égard du pape (notre traduction)
Le porte-parole de "Summorum Pontificum" déclare : "Le style (de François) est différent de celui de Benoît XVI, mais nous aimons son insistance sur la messe, le démon, la confession et les dévotions populaires."
ALESSANDRO SPECIALE - CITÉ DU VATICAN
Quand le cardinal Bergoglio a été élu à la papauté, certains milieux traditionalistes, attachés à l'ancien rite de la messe en latin, n'ont pas caché leur préoccupation et leur déception, tandis que les disciples de Mgr Lefebvre de la Fraternité Saint-Pie X, avec lesquels Benoît XVI a obstinément cherché la réconciliation, tout en maintenant officiellement une attitude prudente, évoquent ouvertement de "grandes craintes" pour le pontificat de François.
Mais cette attitude n'est pas partagée par l'ensemble de la galaxie traditionaliste. Les «gens de Summorum Pontificum» - du nom du Motu Proprio du pape Ratzinger qui a libéralisé la célébration de la messe en latin en 2007 - sont occupés à organiser, sous le pontificat de François, un second pèlerinage à Rome après la première expérience de l'année dernière.
Ils sont convaincus que, même avec un style très différent de celui de son prédécesseur, l'attention aux dévotions populaires du pape argentin, son insistance sur le diable et la confession, sa célébration de la messe quotidienne, sont autant d'éléments que les catholiques qui se considèrent comme traditionalistes peuvent ressentir comme leur appartenant. Pour leur porte-parole, Guillaume Ferluc, la messe en latin, loin d'être quelque chose de snob et d'intellectualiste, est beaucoup plus proche des pauvres qui sont si chers au coeur du pape François.