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Actualité - Page 1463

  • Un pape qui brise les tabous...

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    L’encyclique cachée de François à Rio de Janeiro

    Une analyse de Jean Mercier, dans La Vie

    Le pape a profité de son voyage au Brésil pour prononcer deux discours majeurs devant les évêques d'Amérique latine, même s'ils ont moins retenu l'attention des médias que les messages aux jeunes ou les visites plus sociales. Deux textes décapants qui n'ont pas fini de faire des vagues.

    Officiellement, la première encyclique du pape s’intitule Lumen Fidei, et a été publiée début juillet. Mais elle est majoritairement de la main de Benoit XVI, François s’étant contenté d’adjoindre une sorte de postface. En réalité, le pape travaillait à d’autres textes, ceux qu’il allait prononcer aux JMJ, et notamment sur deux discours clés, adressés à des évêques, qui furent un peu noyés dans la masse des paroles adressées aux jeunes durant les JMJ...

    Samedi 27 juillet, devant les évêques brésiliens, le pape a abordé des questions difficiles et exigeantes du domaine de la pastorale, dans un texte très fort. Le lendemain, il amplifiait son propos par une autre allocution devant les évêques venus de toute l’Amérique latine. L’ensemble de ces deux discours constituent une sorte d’encyclique “officieuse”, véritable programme pour le pontificat dont le fil rouge est une autocritique sévère et l’appel à la conversion de l’institution. Le verdict est clair, même sous la forme d’une litote : “Nous sommes un peu en retard en ce qui concerne la Conversion pastorale”.

    Discours aux évêques du Brésil

    Discours au comité de coordination du CELAM

    1. Briser le tabou sur les femmes et le schisme silencieux des déçus de l’Eglise

    Comme aucun pape avant lui, François se confronte à la question douloureuse des catholiques qui ont quitté l’Eglise, phénomène attesté en Amérique Latine, mais qu’ont connu tous les pays, notamment européens, depuis une cinquantaine d’années. Il évoque ainsi “le mystère difficile de ceux qui quittent l’Église” et se laissent séduire par d’autres propositions.

    Lire la suite (sur le site de La Vie)

  • Douze moines de l’abbaye de Fontgombault vont relancer celle de Wisques cet automne

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    car2.jpgNous l’avions déjà annoncé ici Confirmé : l’abbaye de Wisques (Pas-de-Calais) passe à la forme extraordinaire des rites liturgiques, mais le numéro d’été de la revue « Una Voce »  (une nouvelle présentation très réussie, tant sur le plan rédactionnel que pour la mise en page) nous apporte toutes les précisions (signées J. Dh.) : l’abbaye bénédictine de Wisques, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais (diocèse d’Arras) va recevoir, dès cet automne, une douzaine de moines de Fontgombault : une excellente nouvelle qui réjouit aussi les Belges attachés à la grande tradition de l’Eglise :

    « Les fils de Solesmes s’entraident. L’Abbaye Notre-Dame de Fontgombault a déjà fait plusieurs fondations : trois en France (Randol, Triors et Donezan (Ariège) et une aux Etats-Unis. Douze moines âgés s’efforçent de maintenir Saint-Paul de Wisques en vie, mais ils ont besoin d’aide. Aussi Fontgombault, forte de 70 moines, va-t-elle partager.

    « Nous nous posions la question : Wisques a adopté le nouvel « ordo ». Comment la communauté va-t-elle s’organiser ? La réponse nous a été donnée par le Père Abbé de Fontgombault, Dom Jean Pateau lui-même dans une interview qu’il a accordée au Baptistère (avril-mai  2013) :

    Au sein de la Congrégation de Solesmes, Fontgombault et ses filles célèbrent la messe dans la forme extraordinaire du rite romain et utilisent également le bréviaire monastique traditionnel. Ces spécificités seront conservées : c’est une condition de la reprise de l’abbaye Saint-Paul. L’observance, tant monastique que liturgique, sera celle de Fontgombault. Néanmoins chez nos sœurs moniales de l’Abbaye Notre-Dame, qui usent  de la forme ordinaire, les moines de Saint-Paul célébreront selon cette forme.

    Compte tenu de la différence d’observance entre les deux communautés, le Père Abbé de Solesmes, Président de notre Congrégation, a laissé aux moines de Wisques la possibilité de demeurer dans le monastère de leur profession ou de gagner un autre monastère de la Congrégation. Six moines ont choisi de rester. Notre devoir est de leur faciliter ce choix. Si aujourd’hui nous pouvons venir à Saint-Paul de Wisques, c’est parce que les moines de cette abbaye ont tenu dans les épreuves que la communauté a traversées ‘

    Quand les moniales de l’Abbaye Notre-Dame, fondation de Sainte-Cécile de Solesmes, se sont installées à Wisques, elles ont eu besoin d’aumoniers et elles furent ainsi à l’origine du monastère Saint-Paul. Saint Benoît répondait à l’appel de sa sœur Scholastique. Les moines s’installèrent d’abord dans un petit château, mais les lois anti-catholiques de 1901 les chassèrent en Belgique où ils fondèrent l’abbaye Saint-Paul d’Oosterhout. Ils purent rentrer en France en 1920. C’est alors que fut construite l’abbaye en briques avec des effets de couleurs et de style original que l’on peut toujours admirer. Des agrandissements ont été réalisés en 1957 et 1968. Avec l’arrivée de moines de Fontgombault, les menaces de disparition sont dissipées ».  

     (Una Voce, Juillet-Août 2013, 42, rue de la Procession,  F 75015 Paris Tél : (00.33) (0)1 42 93 40 18. Courriel : unavoce@orange.fr

    Voilà un arrangement qui change du récent « dictatus papae »  (Liturgie de la messe : François en contradiction avec Benoît XVI ?)  à la Congrégation des Franciscains de l’Immaculée.

    A propos d’Una Voce, rappelons qu’il s’agit d’une  fédération internationale de sociétés laïques catholiques attachées à la forme extraordinaire du rite romain. Elle a été fondée en 1964 et inclut des organismes dans vingt-huit pays à travers le monde. Son nom provient de la préface du canon romain. En plus de promouvoir la messe codifiée par le pape saint Pie V, elle soutient activement le chant grégorien et la polyphonie sacrée dans la liturgie catholique traditionnelle. En savoir plus, sur son site web français : www.unavoce.fr

    JPSC

  • Rome : un commissaire nommé à la tête des franciscains de l'Immaculée

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    Lu sur Radio Vatican

    C’est une affaire qui fait grand bruit et soulève de vives polémiques : la Congrégation romaine pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de Vie apostolique a nommé par décret un Commissaire apostolique à la tête des communautés des Frères Franciscains de l’Immaculée pour une durée indéterminée. Ce décret a été approuvé par le pape François « en forme spécifique ». Ce jeune institut, qui avait décidé de privilégier la messe traditionnelle en 2007, avait fait l’objet d’une visite apostolique lancée il y a un an.

    Le Saint Père François a décidé que tout religieux de la congrégation des Frères Franciscains de l’Immaculée est tenu de célébrer la liturgie selon le rite ordinaire et que, éventuellement, l’usage de la forme extraordinaire (Vetus Ordo), libéralisée par le Motu Proprio Summorum pontificum de Benoît XVI devra être explicitement autorisé par les autorités compétentes, pour tout religieux et/ou communauté qui en fera la demande. Interrogé par la presse, le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège a précisé que la nomination du commissaire apostolique ne concernait pas les questions liturgiques à proprement parler mais la vie et la gouvernance de la communauté dans son ensemble. Cette décision du pape François n’entend en rien contredire, a précisé le père Lombardi,les dispositions générales de Summorum pontificum, mais répondre à des problèmes spécifiques et des tensions au sein des Frères Franciscains de l’Immaculée.

    Risques d'instrumentalisation par des groupes traditionnalistes

    Le commissaire, un capucin, le père Fidenzio Volpi, devra, tous les six mois, informer le Dicastère romain pour les religieux de son activité, en envoyant un rapport détaillé écrit concernant les décisions prises, les résultats obtenus et les initiatives qu'il considèrera utiles de mettre en œuvre pour le bien de l'Institut. Institut religieux masculin de droit pontifical, installé à l’origine dans la région italienne de Bénévent, les Frères Franciscains de l’Immaculée sont nés en 1970, sous l’impulsion d’un conventuel italien et ont connu au fil des ans un essor remarquable.

    Leurs idées maitresses : favoriser un retour aux sources originaires pour un renouvellement de la vie consacrée, être et agir comme Marie, à l’exemple de Saint Maximilien Kolbe. En France, les Frères ont une petite maison dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Ils sont récemment revenus, en partie, à la forme extraordinaire de la messe en s’en faisant les promoteurs. Ce choix, préférentiel mais nullement imposé, selon les termes du supérieur, a été rendu possible par des textes adoptés sous le pontificat de Benoît XVI. La branche féminine de l’Institut en faisait un usage exclusif. Selon le site Vatican Insider ils auraient été « instrumentalisés » par des groupes traditionnalistes. Ils auraient même tenté une médiation entre le Saint-Siège et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X. Le père Bruno, porte-parole de l’Institut a déclaré que les frères avaient accueilli, dans une attitude d’obéissance respectueuse la décision du Siège Apostolique et en tant que fils de l’Eglise, ils offrent leur totale collaboration la plus totale.

  • Charismatiques : Bruxelles n’est pas Rio

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    Dans l’hebdomadaire « Le Vif », Olivier Rogeau s’interroge : « Esprit-Saint, es-tu là ? » :

    « La basilique de Koekelberg a accueilli, fin juillet, la session annuelle du Renouveau charismatique de Belgique. Pendant cinq jours, adeptes et sympathisants de ce courant spirituel catholique apparu il y a quarante ans dans notre pays ont participé aux eucharisties, aux veillées, aux ateliers de formation à l’évangélisation. Entre les temps de louanges, de témoignages et d’adoration du Saint-Sacrement, ils ont reçu les enseignements du père Leroy, « berger » (leader) de la session. 

    Pendant un quart de siècle, le rendez-vous annuel des charismatiques s’est tenu à Beauraing, plus rarement à Banneux, hauts lieux de dévotion mariale. Toutefois, depuis l’an dernier, Bruxelles prend le relais, au grand dam de certains adeptes, qui ont lancé une pétition pour protester contre cette « délocalisation ». Arguments des anti-Koekelberg : Beauraing dispose de structures d’accueil et d’hébergement mieux adaptés et est situé dans un cadre rural plus « propice au recueillement ». Mgr Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles et fervent supporter du Renouveau, a lui-même qualifié la décision d’« étonnante » et de « peu réaliste ». « Les organisateurs de la session ont choisi la capitale pour répondre à l’appel de l’Eglise à porter le message d’amour du Christ au cœur des villes, là on en a le plus besoin », justifie un responsable. 

    « Le pape François l’affirme : si l’Eglise n’évangélise pas, elle n’est qu’une baby-sitter, martèle le père Leroy. Le Renouveau est la redécouverte de l’action de l’Esprit qui donne la force d’évangéliser. Hélas, nos groupes de prière ne sont souvent que des cocons chauds, des baby-sitters qui ne s’occupent que de leurs membres ! » L’accent mis sur l’évangélisation en milieu urbain traduit aussi une sombre réalité pour le mouvement charismatique : l’âge d’or des sessions de Beauraing n’est plus qu’un lointain souvenir. « Nous étions plus de 5 000 participants en 1989, pour 1 200 à peine ces dernières années », déplore un habitué du sanctuaire.

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  • Révolutionnaires, nous ?

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    Lu ICI :

    "(...) dans ce monde paradisiaque du capitalisme financiarisé (...), il ne reste plus que l’Eglise catholique et romaine pour demander qu’une certaine dignité de l’homme soit respectée dans le travail (...)

    Benoit XVI, par exemple, avait été très clair dans son encyclique  Caritas in veritate : « Là, les politiques d’équilibre budgétaire, avec des coupes dans les dépenses sociales, souvent recommandées par les Institutions financières internationales, peuvent laisser les citoyens désarmés face aux risques nouveaux et anciens. Une telle impuissance est accentuée par le manque de protection efficace de la part des associations de travailleurs. L’ensemble des changements sociaux et économiques font que les organisations syndicales éprouvent de plus grandes difficultés à remplir leur rôle de représentation des intérêts des travailleurs, encore accentuées par le fait que les gouvernements, pour des raisons d’utilité économique, posent souvent des limites à la liberté syndicale ou à la capacité de négociation des syndicats eux-mêmes. »

    (...) Et puis le Pape François, maintenant. Et ces JMJ brésiliennes qui sont un immense succès. (...) Ce pape jésuite (ah les jésuites du Paraguay et leur Missions indiennes, expérience communiste attaquée par les esclavagistes portugais) a conclu : « Je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire, qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment… »
    « Je vous demande d’être révolutionnaires »

  • Que restera-t-il des JMJ de Rio ?

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     Sur le site de la nuova bussola quotidiana,  Massimo Introvigne met ses pas dans ceux du pape François. Extraits de la traduction publiée par notre consoeur de «  Benoît et moi »  

    « (…) Personne aujourd'hui en Occident - le monde islamique, l'Inde, et aussi les Philippines catholiques ont parfois des nombres encore plus grands - n'est capable de rassembler 3 millions de personnes. Et l'Eglise, aux JMJ, les a rassemblées, pour la prière et la messe, pas pour un concert rock. Que cela plaise ou non, dans un moment de crise qui n'est pas seulement économique, à la fin, l'Eglise apparaît comme la seule présence crédible (...).

    Il est certainement possible que parmi les trois millions de personnes, il y ait de simples curieux. Mais il y a eu aussi des milliers de confessions. Certes, les JMJ n'ont aucun effet magique ou miraculeux. Pour que changent l'Eglise et la société - par exemple pour que de ce consensus autour de l'Eglise naissent aussi des conséquences politiques qui amènent à s'opposer aux lois immorales comme celles sur l'avortement, les unions homosexuelles, l'homophobie - il faut d'infinies médiations, et il faut aussi une classe politique bien formée - qui, comme eut l'occasion de le dire Benoît XVI, «ne s'improvise pas» . 

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  • L'I.O.R. joue la transparence

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    De zenit.org :

    Un site pour la transparence, par Ernst von Freyberg

    L’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR), l'institut financier du Vatican, a inauguré mercredi 31 juillet, son site internet, www.ior.va, pour “continuer à aller vers plus de transparence”, a expliqué le président de l’IOR, Ernst von Freyberg, à Radio Vatican.

    Sur l'avion qui le ramenait de Rio à Rome, le pape François a résumé en deux mots ce qu'il exigeait de l'IOR: "transparence et honnêteté". Mais il a déclaré ne pas avoir encore décidé de l'avenir de l'institut.

    Ernst von Freyberg a expliqué qu'on trouvera sur le site de l'IOR« la présentation des services proposés, ainsi que la liste explicative des clients, les étapes historiques les plus importantes de l’IOR, le travail de réforme que nous opérons actuellement et les personnes qui y travaillent. » 

    Il a parlé de son propre rôle à la tête de l'institut dans cette phase de transition: « Notre travail consiste à diriger l’IOR de manière à ce qu’il puisse répondre à toutes les normes internationales, que ce soit un institut ‘propre’, qui soit un institut de service, pour offrir au Pape la possibilité de décider, pour ce concerne le futur, du profil adéquat que devra prendre l’IOR lui-même ».

    Il a rappelé l’engagement qu'il assumé  en mai dernier de « mener à bien le processus Moneyval, et donc la mise en œuvre de toutes les normes qui concernent le recyclage d’argent, et de créer toute la transparence ».

    Et de préciser:  « Le site internet veut informer les collaborateurs, les clients, l’Eglise et l’opinion publique qui s’intéressent à notre institut, sur nos objectifs, sur notre réforme et sur ce que nous faisons dans le monde, comment nous soutenons l’Eglise dans sa mission et ses œuvres de charité ».

  • La mort d'un vieux lutteur

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    Nous apprenons la mort de Jean Madiran dont la vie fut vouée à la défense de l'Eglise et de sa tradition à travers un long combat mené par la revue Itinéraires et le journal Présent. On ne peut qu'être impressionné par la stature spirituelle et intellectuelle d'un tel homme. L'abbé Guillaume de Tanoüarn célèbre la mémoire de ce "témoin à charge contre son temps" en mettant en ligne un long entretien datant de 2002 : c'est ICI

  • Le pape François et la liturgie

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    Sur son blog Chiesa , Sandro Magister note qu’à cet égard le point focal  des JMJ de Rio aura été  «  la veillée et la messe sur la plage de Copacabana. Le directeur de la très autorisée revue "La Civiltà Cattolica", le jésuite Antonio Spadaro, a déclaré au"Corriere della Sera" :"Voir des évêques de tous âges provenant de toutes les parties du monde participer à une 'flash mob' digne du Guinness des records a été un moment très important parce que cela a donné, y compris visuellement, l'image d’une Église unie et agissant à l'unisson".

    Bien évidemment, la chorégraphie de la veillée eucharistique et de la messe du pape à Copacabana pouvait aussi être interprétée de manière diamétralement opposée. Comme l'image d’une Église qui se soumet à des modèles venus d’ailleurs, avec le "musical" qui a eu lieu au cœur même de la liturgie, avec des solistes, des chœurs et des rythmes dignes d’un "Gospel" pentecôtiste. Une Église qui, loin d'agir "à contre-courant" – comme le pape l’y exhorte continuellement – imite les formes d’expression des mouvements charismatiques protestants qui, en Amérique latine et plus particulièrement au Brésil, lui prennent des parts significatives de sa base populaire.

    Faut-il voir dans ce qui a eu lieu à Copacabana le début d’un nouveau cours liturgique lancé par le pontificat actuel ? Il est hasardeux de répondre à cette question. Mais elle a été posée sous les yeux du monde entier.

    Lors de son voyage de retour vers Rome, le pape François a effleuré le sujet lorsqu’il a dit, à propos des mouvements charismatiques comme il y en a aussi au sein de l’Église catholique : "À la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingt, je ne les appréciais pas du tout. Un jour, j’ai dit qu’ils confondaient célébration liturgique et école de samba ! Et puis je les ai mieux connus et j’ai changé d’avis".

    De même que, en sens inverse, il a manifesté de l’admiration pour les liturgies orientales : "Les Églises orthodoxes ont conservé leur liturgie, qui est très belle. Nous, nous avons un peu perdu le sens de l’adoration".

    Référence : De Rio de Janeiro à Rome, de la poésie à la prose

    Des propos du pape François et des actes qui sont tout de même très en-deça de la pensée liturgique exprimée de Benoît XVI …

    Le 14 février dernier encore, le Saint-Père Benoît XVI déclarait aux curés de la Ville Eternelle :

    « Rétrospectivement, je trouve maintenant que c’est très bien de commencer par la liturgie car ainsi apparaît le primat de Dieu, le primat de l’adoration. « On ne doit rien préférer au Service de Dieu » (Operi Dei nihil praeponatur) : cette parole de la Règle de saint Benoît (cf. 43,3), apparaît ainsi comme la règle suprême du concile. Certains ont critiqué le concile, disant qu’il avait parlé de beaucoup de choses, mais pas de Dieu. Il a parlé de Dieu ! Et cela a été le premier acte, substantiel : parler de Dieu et ouvrir tous les fidèles, tout le peuple saint, à l’adoration de Dieu, dans la célébration commune de la liturgie du Corps et du Sang du Christ. »

    Interviewé par Radio Espérance, Grégory Solari, directeur des éditions « Ad Solem » qui ont publié la traduction française de l’ouvrage que Joseph  Ratzinger-Benoît XVI a consacré à  « L’ Esprit de la Liturgie »,  revient  sur la pensée du pape émérite en la matière : Cliquez ici pour réécouter cette émission.

    JPSC 

  • Sur Gènéthique.org : biomédecine, PMA, avortement, transsexualisme, cellules souches

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  • La reconnaissance de l'enfant à naître et les incohérences d'une société déboussolée

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    Un avant-projet de loi permettant aux parents qui le demandent de faire inscrire dans les registres d'état civil la naissance d'un foetus né sans vie entre le 140e et le 179e jour de gestation a été approuvé en conseil des ministres. C'est un progrès dont nous nous réjouissons puisqu'il va dans le sens d'une prise en considération de l'enfant à naître mais cela met aussi en évidence les incohérences de notre société à l'égard de l'enfant en gestation. Tout se passe dans l'arbitraire, sans justifications d'aucun ordre : pourquoi le 140e jour et pas le 139e? Pourquoi ce seuil des six mois? Et si, d'une part, on reconnaît aux parents le droit de faire consigner l'existence d'un foetus né sans vie, la loi permet également de mettre fin aux jours de foetus bien en vie sans autre forme de procès... 

    Voici l'information telle qu'elle est parue dans La Libre :

    Perdre un enfant, désiré et attendu, en cours de grossesse est toujours un drame. Auquel s’ajoutait jusqu’ici la douleur immense de la non-reconnaissance : avant six mois de grossesse, le fœtus né sans vie n’a aucune existence officielle.

    Les fœtus nés sans vie avant 6 mois de grossesse (le seuil légal de viabilité) n’ont aucune existence officielle. Il n’y a ni acte de naissance ni acte de décès. Ces bébés ne sont pas portés dans les registres de l’état civil et ne reçoivent, officiellement, pas de prénom.

    Un avant-projet de loi, approuvé discrètement en première lecture par le dernier Conseil des ministres avant la pause d’été – le 19 juillet –, vise à corriger ce cruel vide législatif. Porté par la ministre de la Justice, Annemie Turtelboom (Open VLD), et cosigné par la ministre de la Santé publique, Laurette Onkelinx (PS), ce texte “a un seul objectif”  : faciliter le deuil des parents confrontés à une mort périnatale.

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    et l'éditorial d'Annick Hovine

  • Homosexualité : le pape se réfère au Catéchisme de l'Eglise Catholique

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    Les propos du pape, lorsqu'il a répondu aux journalistes dans l'avion qui le ramenait en Italie après les JMJ de Rio, font l'objet d'interprétations douteuses. On voit en effet certaines gens se réjouir d'un "changement de ton" (ICI) qui les conforterait dans des comportements que l'Eglise a toujours réprouvés. Or, sur ces questions, le pape a renvoyé à l'enseignement tel qu'il est exprimé notamment dans le Catéchisme de l'Eglise Catholique. Le voici (source) :

    Chasteté et homosexualité

    2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

    2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

    2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne.