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Actualité - Page 1537

  • La mort de Jacques Heers

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    Nous lisons sur le blog de l'Histoire :

    Le médiéviste Jacques Heers est mort à Angers le 10 janvier à l’âge de 88 ans.

    Né à Paris, Jacques Heers a été élevé à La Ferté-Bernard dans la Sarthe, où ses parents tenaient un commerce. Après un bon parcours scolaire, il devient instituteur en 1945. Tout en accomplissant sa fonction, il prépare la licence d’histoire à la Sorbonne. Il réussit successivement le Capes puis l’agrégation d’histoire en 1948 et 1949. Entre 1949 et 1951, il devient professeur au Mans, puis à Alençon, et enfin au Prytanée national militaire.

    À partir de 1951, il est rattaché au CNRS. Dès lors, il côtoie Fernand Braudel qui l’envoie en Italie préparer un doctorat d’État consacré à Gênes au XVe siècle. Il soutient sa thèse à la Sorbonne en 1958. À son retour d’Italie, il devient l’assistant de Georges Duby à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. En 1957, il est nommé professeur à l’Université d’Alger où il exerce pendant cinq ans jusqu’en 1962. Par la suite, il est successivement professeur à Caen, Rouen, Université Paris X et à la Sorbonne.

    Professeur honoraire de l’Université de Paris IV, il avait été vice-président de la SHMESP (Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Public) de 1971 à 1973.

    Jacques Heers fut un historien indépendant qui ne sacrifia pas au "politiquement et culturellement correct". Ses ouvrages font autorité, par leur rigueur, leur sérieux et leur honnêteté. C'est une référence incontournable pour ceux qu'intéresse l'histoire du Moyen Age et de la Renaissance.

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  • "Il était une foi", un film pour aller à la rencontre des chrétiens persécutés à travers le monde

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    20413305.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgSortie en France du film «Il était une foi» de Pierre Barnerias : Deux vélos (Osservatore Romano)

    «Le christianisme est devenu de très loin la religion la plus persécutée. Mais l’occident fait l’autruche. Il fait semblant de rien. Ce n’est rien. Rien que des chrétiens qu’on égorge. Des communautés religieuses que l’on persécute. Mais où cela? – Un peu partout. ». Ainsi écrit le très laïc « Nouvel Observateur » à propos des chrétiens persécutés dans le monde et d’une opinion publique qui sous évalue, redimensionne, voire ignore, le phénomène.

    En France, deux jeunes, d’un peu plus de vingt ans, Charles Guilhamon et Gabriel De Lepinau, ont voulu les connaître et les faire connaître. Parce qu’ils savent qu’une grande partie d’entre eux est victime de violences que dans de nombreux pays ils risquent l’extinction. Mais l’objectif du film n’est pas pour autant de dénoncer cela. Les jeunes ont pris deux vélos et ils sont allés les chercher pour parler avec eux, de leur vie, pour essayer de comprendre la force de leur foi. Comment  celle-ci s’enracine-t-elle et reste-t-elle ferme ? Comment réussit-elle à être forte et même joyeuse dans des situations si difficiles ?

    Un film en est né Il était une foi de Pierre Barnerias qui a été sélectionné pour le festival du cinéma des journées mondiales de la jeunesse à Madrid, et au festival du film spirituel de Barcelone et de Rome et, depuis quelques jours, il est projeté à Paris. Un documentaire sans voiles qui pendant une heure et demie permet au spectateur de voyager avec les deux cyclistes, de parcourir des routes désertes ou noires de monde, du Moyen-Orient jusqu’aux rivages du Pacifique. Puis de traverser, en avion, l’océan jusqu’au Brésil, en pirogue, le fleuve Amazone et, encore, d’arriver jusqu’au Sénégal et l’Algérie avant de revenir, après 365 jours, dans les rues de Paris.

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  • Quand Mgr Lefebvre revient à Liège…

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    lefebvre.jpgOn projette demain (samedi 26 janvier) à Liège un film sur le fondateur de la Fraternité Saint Pie X. Cela me rappelle qu’en 1974, alors que la rupture avec Rome n’était pas encore consommée, Monseigneur Lefébvre vint dans la Cité Ardente où il donna une conférence au Palais des Congrès devant une petite assemblée. Il rencontra alors des personnalités phares du « combat » traditionaliste comme le Professeur Marcel De Corte et l’écrivain Alexis Curvers. Il nous a laissé le souvenir d’une personnalité affable, souriante, aimable, bien éloignée de l’image que l’on peut se faire d’un évêque va-t-en-guerre.

    Religieux spiritain (il en fut supérieur général) et évêque en pays de mission (archevêque de Dakar) avant de revenir en France, Mgr Lefebvre participa au concile Vatican II dont il signa les constitutions et les décrets tout en faisant partie de la minorité qui résistait au courant réformiste majoritaire. Foncièrement « pastoral », il fut effrayé par la dérive des milieux catholiques dans les années soixante. Il constata l’affaiblissement de la vie religieuse dans son ordre où, disait-il, il n’était pas rare de voir les bons pères assis devant la télévision plutôt qu’occupés à chanter les complies. Il s’inquiéta de voir les dévotions traditionnelles mises au rancart : dénigrement de la piété eucharistique et mariale, disparition des processions et autres formes de dévotion populaire. L’œcuménisme l’inquiétait ; il se demandait si « pour rester catholique, il allait falloir devenir protestant ». La « nouvelle messe » de Paul VI lui parut suspecte de faire oublier la réactualisation du sacrifice du Calvaire au profit du seul repas eucharistique. La chute des vocations, le comportement des « nouveaux prêtres », l’évolution des séminaires et des noviciats, le conduisirent à créer un lieu de formation pour de futurs prêtres dans l’esprit de la tradition, sans que, dans un premier temps, cela fit problème.

    L’année 1975 fut celle du tournant crucial qui conduisit l’archevêque vers la rupture avec Rome. Le gouvernement de l’Eglise sous Paul VI, contrairement à ce que l’on voit aujourd’hui, semblait peu disposé à se montrer compréhensif à son égard ou à entendre ses griefs et ses plaintes ; on préféra recourir à une « descente » canonique à Ecône et à des semonces peu fraternelles. Mais, de son côté, l’entourage de Mgr Lefebvre se radicalisait également. Alors que, jusque-là, des personnalités plus modérées fréquentaient le séminaire et y enseignaient, on assista à un resserrement des rangs dans une optique nettement plus intégriste : les éléments « suspects » furent écartés ou ne se présentèrent plus et la conviction d’incarner à soi seul  « l’Eglise de toujours » face à une Eglise dévoyée se fit de plus en plus forte. Doux mais têtu, Monseigneur Lefebvre fut-il bien assisté et conseillé ? On peut se permettre d’en douter. N’a-t-il pas été l’otage d’une coterie de clercs mal inspirés qui l’ont orienté vers des prises de position et des actes qui ne cadraient pourtant pas avec sa personnalité fondamentalement bonne et affable ? On peut le penser. Ainsi le vit-on venir confirmer et ordonner ici et là, et même consacrer des évêques en dépit de toutes les règles canoniques, convaincu qu’il était légitime d’obéir à Dieu et à la Tradition plutôt qu’à un pape et à des évêques apparemment égarés sur le mauvais chemin.

    Ceux qui ont approché ce « prélat », si peu protocolaire en fait, ne pouvaient pas ne pas être touchés par son extrême gentillesse. Son tempérament d'homme des Flandres (il venait de Tourcoing) ne le portait pas spontanément à l'intransigeance. Il a fallu l'y pousser. De même, fils d'un résistant mort dans un camp, il n'était pas naturellement attiré par les nostalgiques du maréchal. Là où il est aujourd’hui, acquiesce-t-il à toutes les attitudes de ceux qui se réclament de lui et cultivent une détestable propension à l’anathème et au rejet ? La tentation est forte, en effet, de se vouloir « purs comme des anges » mais en risquant « d’être orgueilleux comme des démons », comme ce fut autrefois le cas des disciples de Jansénius et de Port-Royal…

    Y.W.

  • Unité des chrétiens: orgueil, colère, impatience et zèle désordonné

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    En cette semaine de prière pour l'Unité, il n’est peut être pas inutile que nous relisions, chacun pour soi-même, une lettre de Mgr Di Noia, qui est au fond pour nous tous (extrait):

    « Afin de persévérer dans l'unité de l'Église, saint Thomas d'Aquin remarque que, d'après saint Paul, « il faut cultiver quatre vertus et proscrire les quatre vices qui leur sont opposés » (Commentaire de la Lettre aux Éphésiens, § 191). Que faut-il éviter sur la voie de l'unité ?

    L'orgueil, la colère, l'impatience et le zèle désordonné. D'après l'Aquinate, « le premier vice rejeté par [saint Paul] est l'orgueil. Quand une personne arrogante décide de diriger les autres, alors que ces autres, dans leur fierté, refusent de se soumettre, des désaccords surgissent dans la société, et la paix disparaît... La colère est le deuxième vice. Car un colérique est porté à l'injustice, verbale ou physique, ce qui provoque la confusion. .... Le troisième est l'impatience. Parfois, un homme humble et doux, qui s'interdit de provoquer le trouble, ne supporte pas avec patience les attaques effectives ou projetées qu'on porte contre lui. ... Le quatrième vice est le zèle désordonné. Le zèle désordonné peut porter sur n'importe quoi; à cause de lui, les hommes vont juger de tout ce qu'ils voient, sans attendre le bon moment ou le bon endroit, et c'est une catastrophe pour la société». 

    Comment pouvons-nous agir contre ces vices? Saint Paul nous dit: « Ayez beaucoup d'humilité, de douceur et de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour » (Ep 4, 2).

    D'après l'Aquinate, en nous faisant voir la bonté présente chez les autres et reconnaitre nos propres forces et nos propres faiblesses, l'humilité nous aide à éviter l'esprit de rivalité dans nos rapports avec autrui. La douceur « aplanit les difficultés et préserve la paix » (Commentaire de la Lettre aux Éphésiens, § 191). Elle nous aide à éviter les manifestations désordonnées de colère en nous donnant la sérénité de faire notre devoir avec égalité d'humeur et dans un esprit de paix. La patience nous rend capables de supporter la souffrance pour obtenir le bien recherché, surtout s'il est difficile à atteindre ou si des circonstances extérieures militent contre la réalisation de l'objectif.

    La charité fait éviter le zèle désordonné en nous donnant de nous soutenir les uns les autres, « en portant les défauts des autres avec charité» (ibid.). Saint Thomas donne ce conseil: « Quand quelqu'un tombe, il ne faudrait pas immédiatement le corriger, à moins qu'il y ait un temps et un lieu pour cela. Il faudrait attendre avec compassion, puisque la charité supporte tout (1 Co 13, 7). Il ne s'agit pas de tolérer par négligence ou complicité, par familiarité ou amitié charnelle, mais par charité. ... Nous qui sommes forts, nous devons porter les infirmités des faibles (Rm 15, 1). » 

    Ici : Unité des chrétiens: orgueil, colère, impatience et zèle désordonné

  • Un ordinariat pour les luthériens : des éclaircissements bienvenus

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    Jean Mercier, sur son blog "paposcopie" revient sur cette question que nous avons déjà évoquée à deux reprises :

    En pleine semaine de l’unité des chrétiens, deux responsables luthériens critiquent vivement l’idée, suggérée par deux poids lourds du Vatican, de la création d’un ordinariat destiné à accueillir des luthériens attirés par Rome.

    L’Eglise catholique a t-elle le droit de braconner en terre protestante ? C’est, grossièrement résumée, la question qui sous-tend la polémique secouant les milieux de l’oecuménisme... Alors que nous sommes en plein dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, des responsables luthériens ont fait savoir leur mécontentement quant à la rumeur d’une possible création par Rome d’un ordinariat luthérien, à l’instar des ordinariats anglicans mis en place ces deux dernières années dans les pays anglo-saxons.

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  • Avortement : le témoignage saisissant de l'archevêque de Denver

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    Sur le site de Campagne Québec-Vie (via le salon beige) :

    40 ans de culture de mort : une magnifique lettre pastorale à l’occasion de l’anniversaire de Roe vs Wade


    Un article de l’archevêque de Denver, Samuel J. Aquila (traduction CQV)
    Chers frères et sœurs dans le Christ
    Je suis allé à l'université en 1968 avec l'idée de devenir médecin, comme mon père. Les Campus à la fin des années 60 et tout au long des années 70 étaient des lieux de tourmente. Je n'ai pas bien pratiqué ma foi au cours des trois premières années de collège et je n'ai certainement jamais imaginé que le Seigneur, un jour, ferait de moi un évêque.
    J'ai passé mes trois premières années de collège à travailler comme infirmier hospitalier, aidant à la salle d'urgence, à un centre universitaire de santé des élèves et dans un hôpital de Californie, pendant les vacances d'été.
    Quand j'ai commencé ce travail, je n'avais pas beaucoup réfléchi à la souffrance humaine, ou à la dignité humaine.
    Mais au cours de mon emploi dans les hôpitaux, quelque chose a changé. À cette époque, certains États ont approuvé des lois sur l’avortement et je n'étais même pas au courant. En raison de ces lois, quand j'étais au collège, j'ai vu les résultats de deux avortements.
    Le premier était dans un service de chirurgie. Je suis entré dans une salle extérieure et dans l'évier, sans surveillance, était le corps du petit enfant à naître qui avait été abandonné. Je me souviens avoir été assommé. Je me souviens avoir pensé que je devais baptiser l'enfant.

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  • Les actes criminels contre les chrétiens sont devenus monnaie courante en Egypte

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    Au moment où l'on fête (déjà!) le deuxième anniversaire de la révolution qui a renversé le régime de Moubarak en Egypte, les agressions anti-chrétiennes se multiplient dans ce pays où l'on ne compte plus les faits de violence dont sont victimes les coptes : églises incendiées, magasins dévastés, personnes molestées. Il semble bien que le renversement de Moubarak et l'arrivée des islamistes au pouvoir aient conduit à une situation de plus en plus critique pour la minorité chrétienne (10%) dont la sécurité est tout à fait aléatoire.

    Voir la note de l'APIC : http://www.cath.ch/detail/agressions-contre-les-chr%C3%A9tiens-du-village-del-marashda-dans-la-province-de-qena-en-haute-egy

  • Liège, 30 janvier : institutions internationales et éthique nouvelle

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    Cycle de Débats 

    LES DROITS DE L'HOMME EN PERIL

    Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles

     Mercredi 30 janvier 2013 à 18h00  

      le rôle des Institutions internationales

    et l'émergence d'une éthique nouvelle    


    présentation par 

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    Anne-Marie LIBERT 

     

          Licenciée en philosophie et en science religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur 

     

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er ét. (accès par la grande entrée : parcours fléché)

    Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h30. P.A.F : 10 €  (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance par e-mail adressé à  info@ethiquesociale.org


    RSVP  avant le  28   janvier  2013      

    e-mail : info@ethiquesociale.org 

    internet :  http://www.ethiquesociale.org/ - 

    Tel 04.344.10.89

  • ZENIT.org informe... (24/1)

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    Vietnam: refonte de la Constitution, décryptage de EDA
    Déjà 800 signatures pour une lettre ouverte

    Réseaux sociaux: présentation du Message de Benoît XVI
    "Dans la dynamique de la nouvelle évangélisation"

    Jordanie : plus de 10.000 réfugiés syriens en danger dans le désert
    Secourus par les soeurs comboniennes

    Pologne : le card. Glemp s'est éteint
    Benoît XVI salue "un homme juste dans l'esprit de saint Joseph"

    Réseaux sociaux : Benoît XVI positif mais pas naïf
    Analyse du message du pape par Mgr Celli

    Evangéliser le numérique : authenticité, cohérence, discrétion
    Expertise de Benoît XVI sur les réseaux sociaux

    Benoît XVI rend hommage à un entrepreneur chrétien
    La foi profonde de Giovanni Agnelli

    Emirats Arabes Unis : une loi sur la protection des enfants
    Après la fin tragique d'une petite fille de 8 ans

    Turquie: 15 ans de prison pour l'assassin de Mgr Padovese
    Un geste encore inexpliqué

    Zenit.org a besoin de votre soutien : https://donations.zenit.org/fr/whydonate/

  • Belgique : quand on s'en prend à la monarchie

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    Dans le Courrier du Beffroi, notre ami Pascal de Roubaix dénonce la campagne menée contre la famille royale visant à affaiblir l'institution monarchique :

    Ils déconsidèrent le Roi et sa famille pour mieux saper la monarchie.

    Depuis des années, mais à un rythme qui s’accélère de telle sorte qu’on ne peut plus croire à un libre concours de circonstances, nous assistons à la destruction progressive et systématique de l’image du Roi et de la monarchie dans l’opinion des Belges.

    Nous avons déjà plusieurs fois fait remarquer la curieuse vacuité des attaques de plus en plus odieuses que doit supporter chaque membre de la famille royale depuis ces dernières années. Chacun à son tour est mis en cause par des gens qui se drapent farouchement dans le manteau de la transparence pour justifier l’absurdité de leurs allégations, et surtout l’inconcevable méchanceté de leurs calomnies.  De bons esprits me diront : « Il y aura toujours des putrides pour calomnier, comme des crapauds pour baver ou des hyènes pour mordre ; n’en faisons pas un drame ». Et ils auront raison !

    Moi, ce n’est pas la méchanceté humaine qui m’alarme mais bien l’écho qu’ «on » lui fait. Vous aurez en effet remarqué ces derniers mois, qu’au moindre geste, au moindre mot d’un des membres de la famille royale, se trouve comme par hasard un esprit tordu pour y voir malice et, instantanément, des journaleux pour y faire écho, gonfler la rumeur en vague calomnieuse,  puis céder le porte-voix à des politiciens de bas étage et à des commentateurs stipendiés. Ceux-ci se font alors une gloire de salir sans risque la réputation de l’un des membres d’une famille qui a le noble devoir de ne pas se plaindre.

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  • France : la radiation d'un médecin euthanasieur

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    Soupçonné d'euthanasie, le Dr Bonnemaison a été radié (le Figaro)

    Cet urgentiste basque, qui reconnaît avoir aidé à mourir des patients en fin de vie, va faire appel de la décision de l'Ordre régional des médecins.

    Un an et demi après le début de l'affaire, le Dr Nicolas Bonnemaison, médecin urgentiste mis en examen pour sept cas d'euthanasie sur des patients âgés, a appris jeudi sa radiation de l'Ordre des médecins. (...)

    Le médecin, qui fait l'objet d'une instruction judiciaire «pour «empoisonnement sur personnes particulièrement vulnérables», a été entendu par la chambre disciplinaire d'Aquitaine le 15 décembre. Il avait alors demandé «un sursis à statuer» en attendant que la justice pénale se soit définitivement prononcée, ce qui peut prendre des années. Requête qui lui a été refusée.

    Dans sa décision, la chambre disciplinaire explique qu'«à raison de leur gravité et de leur caractère répété», les «manquements disciplinaires relevés» justifient la radiation - la plus forte des sanctions à sa disposition. Il est notamment reproché au Dr Bonnemaison d'avoir «provoqué délibérément la mort de patients», ce qui est contraire à l'article R.4127-38 du Code de déontologie médicale. L'Ordre accuse aussi le Dr Bonnemaison de n'avoir consulté ni ses collègues ni les familles ou les proches des disparus en arrêtant le traitement de ces personnes incapables d'exprimer leurs volontés. C'est une infraction aux dispositions de la loi Léonetti qui, depuis 2005, autorise à ne pas poursuivre un traitement de manière «déraisonnable».

    Sur le plan judiciaire, l'instruction conduite à Bayonne «touche à sa fin», selon Me Dupin, et devrait conduire à un renvoi devant les assises. Le Dr Bonnemaison risque la réclusion criminelle à perpétuité.

    Le président de la République, François Hollande, a promis un projet de loi sur la fin de vie en juin 2013, après la remise le 18 décembre du rapport de la mission du Pr Didier Sicard, qui préconise un geste médical «accélérant la survenue de la mort» dans certains cas, tout en rejetant l'idée d'inscrire l'euthanasie dans la loi.

  • Arcelor et le jeu impitoyable de la mondialisation incontrôlée

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    Treize cents emplois vont être supprimés par Arcelor Mittal dans la région de Liège. C'est un nouveau désastre pour une région déjà durement éprouvée par la récession économique. Cela interroge sur le fonctionnement d'une économie mondialisée qui ne semble obéir qu'aux lois du profit et n'avoir aucun souci de ceux qui travaillent ni de leurs familles. C'est l'occasion de rappeler l'enseignement de Benoît XVI dans "Caritas in Veritate" :

    La taille des entreprises, de la même manière que des phénomènes comme les délocalisations, atténuent chez l’entrepreneur le sens des responsabilités vis-à-vis des porteurs d’intérêt (travailleurs, fournisseurs, consommateurs, environnement naturel). (...) de la même manière que Jean-Paul II observait qu’investir revêt une signification morale, il est nécessaire de rappeler que l’investissement ne doit pas se limiter à la recherche du profit, mais également rechercher le service précis de l’entreprise à l’économie réelle (...)

    La mondialisation est à la fois un processus socio-économique et la réalité d’une humanité qui devient de plus en plus interconnectée. La mondialisation n’est dans son essence ni bonne ni mauvaise : elle est ce que les hommes en feront. En effet, les processus de mondialisation offrent la possibilité d’une grande redistribution de la richesse au niveau planétaire, mais s’ils sont mal gérés ils peuvent au contraire faire croître la pauvreté et les inégalités et contaminer le monde entier par une crise.

    Il manque sans doute une instance politique au niveau international capable de moraliser l'activité des agents économiques pour éviter des dérives comme celles auxquelles nous assistons et qui font preuve d'un cynisme sans vergogne, dépourvu de tout souci d'humanité. Le premier ministre d'un petit état paraît bien désarmé face à la toute-puissance d'un groupe industriel qui ne fait pas dans la dentelle... C'est ce qu'évoque le Compendium de Doctrine Sociale :

    "La perte par les acteurs étatiques de leur rôle central doit coïncider avec un plus grand engagement de la communauté internationale dans l'exercice d'un rôle décisif sur le plan économique et financier. En effet, une conséquence importante du processus de mondialisation consiste dans la perte progressive d'efficacité de l'État-nation dans la conduite des dynamiques économiques et financières nationales. Les gouvernements des différents pays voient leur action dans le domaine économique et social toujours plus fortement conditionnée par les attentes des marchés internationaux des capitaux et par les requêtes toujours plus pressantes de crédibilité provenant du monde financier. À cause des nouveaux liens entre les opérateurs globaux, les mesures traditionnelles de défense des États apparaissent condamnées à l'échec et, face aux nouvelles aires de la compétition, la notion même de marché national passe au second plan.

    Plus le système économique et financier mondial atteint des niveaux élevés de complexité fonctionnelle et d'organisation, plus le devoir de réguler ces processus apparaît prioritaire, pour les finaliser à la poursuite du bien commun de la famille humaine. L'exigence apparaît clairement de voir, à côté des États-nations, la communauté internationale assumer cette fonction délicate, à l'aide d'instruments politiques et juridiques adéquats et efficaces.

    Il est donc indispensable que les institutions économiques et financières internationales sachent trouver des solutions institutionnelles plus appropriées et qu'elles élaborent les stratégies d'action les plus opportunes afin d'orienter un changement qui, s'il était subi passivement et livré à lui-même, provoquerait des résultats dramatiques surtout au détriment des couches les plus faibles et sans défense de la population mondiale."

    Le communiqué de l'évêque de Liège :

    Il fait froid dans le bassin liégeois. Depuis ce matin, il fait encore plus froid, puisque la fermeture de plusieurs sites de la phase à froid est programmée. Les métallos et leurs familles se posent des questions graves sur leur avenir. Et ils ne sont pas les seuls. Nous savons que les emplois ne tombent pas du ciel ; au contraire, ils sont souvent -comme des feuilles- emportées par le vent. Dans quel modèle de société vivons-nous ? Lequel voulons-nous ? Voilà les questions fondamentales. Soyons solidaires dans le moment présent ! Osons préparer l’avenir ! Encourageons toutes les forces vives dans la région et au-delà à imaginer et à oser des projets concrets et réalistes. Je suis convaincu que c’est la première étape pour « forcer l’avenir ».

    + Aloys Jousten - Évêque de Liège