Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualité - Page 834

  • Les martyrs russes du communisme sont mis à l'honneur au Latran (Rome)

    IMPRIMER

    De Delphine Allaire sur Vatican News :

    Les martyrs russes du communisme honorés en la basilique du Latran

    Une exposition consacrée aux martyrs de l’Eglise orthodoxe de Russie au XXe siècle a été inaugurée le 30 mai 2018 dans le Palais apostolique du Latran. La mémoire martyrielle faite par Rome à ces persécutés symbolise les rapprochements grandissants entre le Vatican et le Patriarcat de Moscou.

    «Le concept si noble du martyre est perverti par le fondamentalisme islamique», a regretté lors de cette inauguration le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, rapporte imedia, l’agence de presse spécialisée sur le Vatican, jeudi 31 mai.

    «Compatriotes en esprits» des premiers martyrs romains

    Le cardinal Ravasi a rappelé à cette occasion combien le concept de martyre «unissait les Eglises catholique et orthodoxe». Sous le joug communiste, les Russes orthodoxes étaient «des compatriotes en esprit» des premiers chrétiens, persécutés par Rome, a souligné le métropolite Tikhon, président du Conseil patriarcal de Moscou pour la culture et primat de l'Église orthodoxe russe en Amérique, relève imedia.

    Cette exposition, organisée par le patriarcat orthodoxe de Moscou, a déjà été présentée dans différentes villes de Russie. Interactive, l’exposition relate les actes antireligieux commis par les bolcheviques, à partir de 1917. 

    Eradiquer la religion, centre du projet bolchevique

    Cette volonté d’éradiquer toute croyance religieuse était au cœur du projet de Lénine, à la suite de sa prise de pouvoir en 1917.

    Le révolutionnaire écrivait ainsi que la religion était semblable à «une sorte d’alcool spirituel dans lequel les esclaves du capital niaient leur image humaine et leur revendication d’une existence tant soit peu digne de l’homme».

    En 1932, Staline fit même lancer comme slogan de son plan quinquennal de «solution finale» sur la question religieuse : «Plus de Dieu en 1937». Ce travail sur les consciences modifia considérablement la paysage religieux russe. Entre 1927 et 1940 par exemple, le nombre d’églises orthodoxes dans la république soviétique chuta de 29 584 à moins de 500.

    Depuis, nombre de martyrs, morts pour la défense de la foi orthodoxe ont été alors canonisés, à l’instar du métropolite Vladimir de Kiev (mort en 1918), celui de Saint-Pétersbourg, Benjamin (mort en 1922) et la Grande-Duchesse Élizabeth de Russie, massacrée avec toute la famille impériale en juillet 1918, après être devenue moniale et dévouée aux plus pauvres à la suite de l'assassinat de son mari.

    Le rapprochement entre Saint-Siège et Patriarcat de Moscou

    Dans la foulée du prêt des reliques de St Nicolas, conservées à Bari (Italie) depuis 930 ans, et exposées en juillet dernier à Moscou et Saint-Pétersbourg; de la visite historique en Russie du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège en août 2017; ou de l’exposition «Rome éternelle», organisée par les Musées du Vatican et abritée par la prestigieuse galerie Tretiakov de Moscou, cet hommage rendu par la basilique papale Saint-Jean de Latran  aux martyrs orthodoxes russes, acte de la vivacité du dialogue œcuménique entre le Saint-Siège et le Patriarcat de Moscou.

  • L'heure est venue

    IMPRIMER

    guibert.jpg

    (source)

    L’heure est venue

    14,00

    Dans cet ouvrage, le père Guibert appelle les chrétiens à un sursaut de lucidité, à un embrasement spirituel. Ils ne peuvent continuer sur la voie du compromis ou de l’esprit mondain, souvent par souci du vivre ensemble ou d’avoir la paix, dans une société de plus en plus déchristianisée, car cela ne sera pas tenable pour eux longtemps. En effet, comme avertissait le cardinal Sarah en octobre 2015, ils seront bientôt pris en étau entre deux idéologies : « les deux grandes idéologies totalitaires qui menacent actuellement la société, la famille et l’Église : la mentalité libertaire des démocraties occidentales ainsi que l’islamisme radical, l’un et l’autre ouvertement christianophobes. »

    « Pas d’amalgame », « nouvelles discriminations », « victimes des oppresseurs », etc., dans un contexte où la pensée peine à se déployer face à un champ lexical de plus en plus réduit et tabou, l’urgence est déjà de voir clair et ne pas se leurrer face à l’immigration de masse ou le choc des civilisations : « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire », écrivait George Orwell.

    L’auteur analyse donc cet air du temps, ses racines idéologiques, l’oppression qu’elle déploie avant de proposer quelques boussoles pour les chrétiens désireux de traverser la tempête dans la fidélité à leur Maître et dans l’amour de l’Église.

    L’heure est venue de poser les bons diagnostics et de ne plus avoir peur de nommer les choses ; et en fonction de cela, adopter une attitude résolument prophétique. L’Église comme son Maître ne pourra faire l’économie de la Passion mais cela conduira à la résurrection.

  • L'avortement blesse les femmes

    IMPRIMER

    De Madeleine-Marie Humpers sur cathobel.be :

    FIC141341HAB0.jpgQuand l’avortement blesse les femmes. Marie Philippe brise le tabou

    De nombreuses femmes souffrent d’avoir eu recours à l’. Une réalité que les discours sur le « droit » des femmes à avorter passent généralement sous silence. Dans son livre Après l’. Des femmes témoignent leur donne la parole…

    A l’approche des élections, la Belgique est en plein débat sur la dépénalisation de l’avortement. L’Irlande a voté pour sa légalisation. Pourtant, les femmes qui ont subi une IVG restent généralement en retrait de ces débats politiques. Elles sont néanmoins les mieux placées pour en parler. En France, Marie Philippe a créé une association pour venir en aide aux femmes qui se posent la question de l’avortement ou qui ont subi une IVG. L’aide proposée passe par l’écoute mais aussi par l’information. Une écoute qui manque souvent à des femmes dont la souffrance est devenue presque taboue. Une information qui fait défaut, à l’heure où, par crainte d’enfreindre la loi (en France, il existe un « délit d’entrave à l’IVG »), de nombreux médecins n’osent plus évoquer les risques liés à l’avortement.

    Durant des années, Marie Philippe a donc soutenu, écouté, accompagné des femmes et a recueilli de nombreux témoignages via le site de l’association (www.ivg.net) et sur sa page Facebook (@ivgoupas). Le livre qu’elle vient de publier plonge le lecteur dans la réalité de l’avortement, à partir du vécu des femmes elles-mêmes: Après l’IVG. Des femmes témoignent.

    Quand l’IVG profite aux hommes…

    Dans les témoignages, les pressions subies par les femmes sont frappantes. Tandis que les adolescentes sont plus souvent influencées par leur famille, entre vingt et quarante ans environ, c’est le conjoint qui est en général responsable de ces pressions, pouvant aller jusqu’au harcèlement. Ainsi Vanessa (28 ans) témoigne :

    « Je suis à sept semaines de grossesse au moment où je lui annonce fermement ma décision [de garder l’enfant]. Là commence pour moi le calvaire, il se montre d’abord culpabilisant puis très menaçant, il profère ses menaces de mort par le biais de tierces personnes, proches de moi et dont il espère que leurs paroles me feront changer d’avis ; puis poursuit ses menaces envers moi directement. Il est précis et calculateur, il ne laisse pas de trace de message ou autres. Il rôde autour de chez moi, m’explique ce qu’il compte me faire et comment le faire et là, pas à pas, moi qui ne suis pourtant pas trouillarde, je prends peur ».

    Vanessa portera plainte, sans suite. Désespérée et terrorisée, elle finira par avorter. En France, il n’existe aucune loi qui protège les femmes des pressions subies pour les pousser à l’IVG. Le cas de Vanessa est particulièrement violent, pourtant bien d’autres femmes doivent faire face à un chantage pernicieux… « Tu avortes ou je te quitte ! ». Marie Philippe constate le véritable « pouvoir de domination » dont disposent les hommes sur leurs compagnes, spécialement en début de grossesse. « La femme qui cède est comme assujettie, opprimée par son ‘partenaire’, qui la considère plus comme un objet que comme un être humain doté d’une dignité dans toutes les composantes de sa personne, comme femme et mère ». En général, l’avortement est présenté comme une liberté, un « droit » pour les femmes, mais la réalité des pressions subies par les femmes en vue d’un avortement contredit cette représentation de l’IVG: « Dire que le ‘droit fondamental’ à l’IVG conduit à une authentique libération de la femme est un leurre », affirme Marie Philippe. « C’est là le grand paradoxe de cette liberté qui leur est donnée de faire un avortement sans aucune mise en garde, ni entrave ou dissuasion forte: cette liberté les conduit en fait à accomplir un acte psychologiquement assujettissant. Un acte qui les atteint dans leur dignité de femme. Elles éprouvent souvent un sentiment de profonde injustice par rapport à l’homme qui, par sa nature, ne vit pas l’IVG dans son corps et dans son esprit. On touche ici du doigt une contradiction majeure du discours sur l’égalité homme/femme dans ce domaine »« Trop souvent l’IVG est un droit des femmes…utilisé pour les hommes ! », dénonce Marie Philippe.

    Lire la suite

  • A propos de l'enquête d'opinion de l'Institut PEW concernant les chrétiens d'Europe

    IMPRIMER

    De Mireille Vallette sur dreuz.info :

    L’Institut Pew dévoile les résultats d’une enquête d’opinion à propos des chrétiens d’Europe, en lien avec leur degré de pratique. Un seul résultat est spectaculaire… que les rédacteurs dissimulent.

    Petit quiz :

    • Si une religion est sans cesse persécutée par une autre dans le monde, ses adeptes auront-ils une image très positive de ce culte?
    • Seront-ils ouverts à l’immigration dans leur pays lorsque celle-ci comprend une immense part des croyants de la religion persécutrice?
    • Les pratiquants fervents d’une religion seront-ils plus ouverts sur le plan des mœurs que les adeptes mous ou les athées?

    Les réponses sont évidentes, même sans étude sociologique. L’intitulé des questions que pose l’institut Piew dans une vaste enquête est différent, il oublie ces dures réalités. Au fil de 24 000 entretiens téléphoniques dans 15 pays, l’enquête nous explique ce que signifie «Etre chrétien en Europe de l’Ouest». Les découvertes spectaculaires sont rares et les truismes nombreux. L’avalanche de sujets et de chiffres fera surtout le miel des chercheurs.

    L’étude ne dit pas un mot de la persécution ni de l’éradication des chrétiens. Le même institut observe pourtant en 2016 que l’Irak comptait environ un million de chrétiens avant 2003, contre 300 000 en 2016 ; la Syrie environ 2 millions en 2011, et 500 000 cinq ans plus tard ; en Turquie, un quart de la population il y a un siècle, 0,1% aujourd’hui.

    Seuls les mauvais esprits feront un lien entre opinions des sondés et pratiques de sauvages. La conclusion, implicite et limpide, c’est que, notamment en ce qui concerne les musulmans et l’invasion migratoire, les chrétiens sont bien intolérants. Et c’est ce que les médias reprennent en bons chiens de Pavlov.

    La Radio suisse par exemple, paraphrase le communiquée de Piew: «Enfin, tous pays confondus, l’enquête montre un lien clair entre l’appartenance déclarée à une confession chrétienne d’une part, et une attitude plus nationaliste et moins ouverte à l’encontre des religions juive et musulmane que chez les personnes sans religion, d’autre part.» Notons que le rejet de la religion juive, réel, est nettement moindre que celui d l’islam.

    D’autres vérités encore découvrent ce que chacun sait: les chrétiens pratiquants sont plus nombreux que les observants lointains ou les athées à être hostiles aux symboles vestimentaires de l’islam, à s’opposer au droit à l’avortement et au mariage pour tous, à considérer que l’islam est incompatible avec les valeurs de leur pays. Et à estimer, mais qui oserait le contester, que leur culture est supérieure aux autres.

    Les chercheurs le confirment: « …l’identité chrétienne en Europe de l’Ouest est associée à des niveaux plus élevés de sentiment négatif à l’égard des immigrés et des minorités religieuses.»

    Ils ont pourtant obtenu à ce propos, un score que vous ne trouverez ni dans le communiqué de Pew, ni dans les 52 pages de résumé en français, mais qui n’a pas échappé à Fdesouche. Chrétiens ou non, 84% de l’ensemble des interviewés souhaitent soit que l’immigration soit stoppée («que le nombre d’immigrants dans le pays reste à son niveau actuel») (46%), soit qu’elle soit inversée («que le nombre d’immigrants dans le pays soit diminué») (38%).

    Suisse : 58% favorables au statu quo, 31% à la diminution (89% au total).

    France : 53% et 30% (83%). Mais il existe encore 10% d’extraterrestres qui voudraient la voir augmenter. Et 17% au Portugal, 16% en Suède, 8% en Suisse.

    Le risque était grand que si Piew mettait en évidence ces chiffres, les médias les reprennent en titre.

    Le «Huffington post» développe dans un article un autre résultat: une majorité d’Européens ne savent pas grand-chose sur l’islam, sous-entendu ils ne savent pas de quoi ils parlent quand ils le critiquent. Faut-il donc avoir lu le Coran pour constater les gigantesques dégâts que l’Europe doit à cette religion?

    Ne ratez aucun des articles de Dreuz, inscrivez-vous gratuitement à notre Newsletter.

    © Mireille Vallette pour Dreuz.info.

  • Europe : devrons-nous faire le choix entre la démocratie et notre modèle de liberté ?

    IMPRIMER

    Devrons-nous choisir entre la démocratie et notre modèle de liberté ?

    FIGAROVOX/TRIBUNE (via Magistro.fr) - Les Italiens rejoignent désormais Polonais, Hongrois et Tchèques dans leur volonté, non pas de sacrifier les libertés individuelles, mais de prendre aussi en compte leurs mœurs et leurs valeurs nationales, explique la professeur de philosophie politique (1).

    L'Italie s'ajoute à la Grèce, au Royaume-Uni, à la Pologne, à la Hongrie, à l'Autriche, à la République tchèque et à la Slovaquie, soit à la très longue liste des pays qui ont annoncé démocratiquement ne plus vouloir du modèle européen. Même si nombre d'entre eux ne souhaitent pas, contrairement au Royaume-Uni, sortir de l'Europe, ils expriment pourtant la ferme détermination de la transformer de l'intérieur. C'est dans cet espoir que s'est maintenu le groupe de Visegrad, lequel, encore sous présidence hongroise, a tenu ces derniers jours à Budapest un important colloque sur le thème "L'avenir de l'Europe", avec la participation de nombreux universitaires et politiques de tous les pays d'Europe centrale.

    L'euroscepticisme, développé à ce point, par tant de pays et tant d'acteurs, traduit pour commencer un échec de l'Europe institutionnelle, sur lequel il faut réfléchir et dont il faudra tenir compte. Au reste, on voit bien que les critiques de l'Europe s'affichent au nom d'une vision plus générale, qu'on pourrait dire illibérale - d'où l'existence d'une internationale dépassant les frontières de l'Europe : l'un des invités du colloque de Budapest était Steve Bannon.

    Il apparaît clairement que l'euroscepticisme est une conséquence de l'illibéralisme : l'Europe est fustigée parce que trop libérale. D'où la surprise : les peuples refusent-ils donc d'être libres ? D'où la question angoissée des élites de nos pays : faudra-t-il donc "les forcer à être libres", selon le mot d'ordre de Lénine - effaçant ainsi la démocratie ? Ou bien faudra-t-il, démocratiquement, nous plier à cette volonté populaire et abandonner des pans de liberté ? Allons-nous devoir choisir entre la démocratie et notre modèle de liberté ?

    La vieille Europe tremble et se défait devant cette question. La réponse a déjà été amorcée : une partie de nos élites ne croient plus à la démocratie, en raison précisément des préférences à leurs yeux inacceptables des peuples. L'Europe institutionnelle est dominée par une "idéologie des professionnels", pour utiliser l'expression de Thomas Frank (dans son livre Pourquoi les riches votent à gauche), Europe institutionnelle qui défend la liberté postmoderne contre les peuples. Ces derniers arguent de la démocratie (le nombre est de leur côté) pour imposer leurs opinions illibérales.

    Lire la suite

  • Après le referendum irlandais : la manifestation d'un nihilisme satisfait

    IMPRIMER

    De Gérard Leclerc (source) :

    Un nihilisme satisfait

    L’éditorialiste du Monde est catégorique : « C’est le genre de référendum qui vous réconcilie avec les référendums ». Il s’agit, bien sûr, du référendum irlandais, dont nous parlions hier. Et Libération est au même diapason : « Une victoire pour les femmes, une victoire pour la société. C’est la fin d’un système inhumain. » Que voulez-vous objecter à pareil triomphalisme, sauf à passer pour un affreux réactionnaire ? L’avortement fait désormais partie des droits de la femme, et qui s’oppose à ce droit est passible des rigueurs de la loi. C’est à un point tel qu’il est question pour beaucoup de supprimer le droit à l’objection de conscience pour les médecins, ce qui constitue tout de même une atteinte caractérisée à la démocratie. Mais dans le climat qui prévaut en ce moment, toute objection est mal venue.

    Le Premier ministre irlandais a tenu à s’adresser à ceux et celles qui ne participent pas à l’euphorie : « Je veux les rassurer, l’Irlande d’aujourd’hui est la même que celle qu’elle était la semaine dernière, mais juste un peu plus tolérante, un peu plus ouverte et plus respectueuse. » Que répondre à tant de sollicitude et de bien-pensance ? Ne sommes-nous pas passés à une nouvelle ère de l’histoire, sur laquelle on ne reviendra pas ? L’éditorialiste du Monde nous assène le refrain d’une modernisation d’une société longtemps dominée par l’Église catholique. Et l’on peut pressentir que dans pareille logique, la modernisation entraînera la pratique du suicide assisté, tel qu’on nous l’a vantée il y a quelques jours avec le cas d’un Australien de 104 ans parti en Suisse pour se faire euthanasier. Seule l’Église catholique a eu le front de protester face à un tel étalage impudique, une cinquantaine de journalistes s’étant déplacés pour donner le plus large écho à pareil haut fait.

    Il faut être un mauvais coucheur pour refuser de se prêter à ce genre de macabre mise en scène. C’est le cas de notre Michel Houellebecq, qui n’a peur de rien et n’a pas craint, dans un de ses romans de dénoncer les pratiques de certaines officines de la mort. Il faut relire ces quelques pages de La carte et le territoire (prix Goncourt 2010). Elles sont au diapason du nihilisme qui pèse sur nos sociétés satisfaites et que Le Monde et Libération tentent de nous présenter aux couleurs d’un optimisme obscène.

    Il faudrait tout de même que ces beaux esprits nous expliquent pourquoi ils n’ont pas le courage de percer le rideau qui cache les coulisses de leur scène de liesse. Oui, car à l’arrière-scène, il se passe quand même des choses qu’il faut avoir le courage de nommer. Nos champions de l’émancipation seraient-ils volontaires pour tenir le bistouri destiné à trancher une jeune vie pleine de promesse ? Nos joyeux triomphateurs ne sont-ils pas de fameux hypocrites, incapables d’oser dire que le droit à l’avortement c’est la capacité de tuer une vie ?

    Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 29 mai 2018.

  • L’avortement ne peut pas constituer une mesure de "santé reproductive"

    IMPRIMER

    De Lisa Zengarini sur Vatican News :

    Le Saint-Siège rappelle que l’avortement ne peut pas être une mesure de "santé reproductive"

    Mgr Ivan Jurkovic, Observateur du Saint-Siège auprès de l’Onu, est intervenu ce matin à Genève pour rappeler que les services sanitaires ne peuvent pas être destinés à œuvrer contre la vie des enfants à naître.

    «Le Saint-Siège s’oppose fermement à tout effort des Nations Unies ou de ses agences spécialisées en vue de promouvoir des législations nationales qui permettent de tuer la vie de l’enfant à naître», a martelé Mgr Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès des institutions de l’Onu à Genève, à l’occasion de la 71e assemblée de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dédié à l’examen de la nouvelle stratégie globale pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents lancée en 2015.

    Préoccupation face à l’inclusion du soi-disant “avortement sûr” dans les nouvelles lignes stratégiques globale

    Tout en partageant de nombreux objectifs fondamentaux de l’OMS, comme la promotion d’un service de santé universel, la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants, la mise à jour des programmes en faveur de l’enfance pour l’étendre jusqu’au 18e anniversaire, Mgr Jurkovic s’est dit préoccupé de l’inclusion du soi-disant “avortement sûr” dans les nouvelles lignes stratégiques globales pour la santé, sur la période 2016-2030. «Le Saint-Siège, a-t-il affirmé, ne considère pas l’avortement et les services abortifs comme des mesures pour la santé reproductive», a précisé le diplomate pontifical.

    Le Saint-Siège est opposé à toute légalisation de l’avortemen

    Mgr Jurkovic a donc exprimé sa préoccupation face à la participation de l’OMS et d’autres organisations onusiennes à une banque de données contenant des informations complètes sur les lois et politiques en matière d’avortement, sous prétexte de protéger les droits des femmes. Pour le Saint-Siège, il est contradictoire et inacceptable de présenter «l’avortement sûr comme un moyen pour protéger les droits humains de femmes et d’enfants, quand de fait, il nie à l’enfant à naître le droit le plus fondamental : celui à la vie». Comme l’a souligné le Pape François, a conclu Mgr Jurkovic, le droit à la vie est «sacré et inviolable», et «il n’est subordonné à aucune condition».

  • Une pièce blasphématoire fait scandale en Tchéquie

    IMPRIMER

    De Magdalena Hrozinkova sur le site de Radio Praha :

    UNE PIÈCE JUGÉE BLASPHÉMATOIRE FAIT SCANDALE EN TCHÉQUIE

    Rarement une œuvre théâtrale aura suscité une telle controverse en République tchèque. Samedi dernier, à Brno, la représentation de la pièce intitulée « Notre violence, votre violence », mise en scène par le Croate Oliver Frljić, a été interrompue pendant une heure par une trentaine de militants. La programmation de la pièce dans le cadre de Divadelní svět, un des plus importants festivals tchèques de théâtre tchèques qui se déroule jusqu’au 30 mai dans la deuxième ville du pays, avait provoqué préalablement de multiples critiques, notamment de la part de l’Eglise catholique et de certains politiques.

    Remarqué à l’international pour ses créations volontairement provocatrices, Oliver Frljić n’hésite pas à aborder au théâtre des sujets sensibles, tels que la guerre en ex-Yougoslavie, l’implication des Polonais dans l’Holocauste, le rôle de l’Eglise dans la société contemporaine ou encore la crise migratoire. A Brno, le metteur en scène et dramaturge croate a débarqué avec sa pièce intitulée « Notre violence, votre violence », une œuvre déstabilisante sur les extrémismes religieux, la peur, la haine et l’hypocrisie des Européens face à l’afflux de migrants.

    Dans une République tchèque majoritairement athée et qui refuse tout aussi majoritairement l'accueil des migrants notamment de confession musulmane, la pièce a été dénoncée dans les cercles catholiques et conservateurs plusieurs semaines avant même sa première représentation devant le public de Brno. Les protestataires ont été plusieurs milliers à signer une pétition dans laquelle ils demandaient le retrait de la pièce du programme du festival ; une pièce qui se termine sur une scène où le personnage de Jésus, nu et couronné d’épines, viole une femme musulmane. Iva Syptáková fait partie des activistes chrétiens qui ont exprimé leur indignation devant le Théâtre Husa na provázku à Brno et même pendant le spectacle, lorsque les comédiens croates et slovènes interprétaient la scène incriminée :

    « C’était terrible, mais cela nous apprend à nous battre pour notre foi, pour Dieu. Quand Dieu est insulté de cette façon, quand on le présente comme un agresseur qui viole quelqu’un, c’est un des pires blasphèmes. »

    En République tchèque, les protestations contre la pièce « Notre violence, votre violence » ont non seulement une dimension religieuse, mais aussi politique. Tandis que Miroslav Sládek, ancien leader d’un parti d’extrême-droite, a essayé d’empêcher les spectateurs d'entrer dans la salle, d’autres militants membres d’un mouvement appelé - aussi paradoxal que cela puisse paraître - « Des gens bien » (Slušní lidé) sont montés directement sur la scène. Des hommes musclés tous habillés d'un tee-shirt bleu ont formé une chaîne humaine pour empêcher les comédiens de poursuivre le spectacle. Ils ont quitté les lieux après l’intervention de la police.

    Zdeněk Pernica, ancien champion de République tchèque de kick-box, est le chef de ce mouvement fondé en 2016 et classé parmi les groupes d'extrême droite par le ministère de l’Intérieur. Au nom de tous les « gens bien », Zdeněk Pernica a pris la parole devant les caméras :

    « Ce que les comédiens ont joué, c’était tout simplement du porno. Même certains spectateurs qui ont pris leur défense se sont déshabillés et se sont promenés à poil sur la scène. Nous considérons que ce n’est plus de l’art. »

    Soutenus dans leur démarche par le primat de l’Eglise catholique tchèque, le cardinal Dominik Duka, les protestataires ont été vivement critiqués par le maire de Brno Petr Vokřál (ANO), selon lequel le mouvement « Des gens bien » mène une campagne avant les élections municipales prévues à l’automne prochain, ainsi que par de nombreux spectateurs. Voici une réaction du public :

    « Ces ‘gens bien’ ont fait une excellente publicité pour ce spectacle. Ils ont montré combien le sujet de la liberté, traité dans cette pièce, était d’actualité dans ce pays. »

    Directeur du Théâtre national de Brno et organisateur du festival, Martin Glaser espère que cet incident inquiétant permettra l'ouverture d'un débat public sur la liberté de l’art, ainsi que sur la frontière entre culture et politique :

    « Les spectacles de ce genre sont une nouveauté à laquelle la société tchèque n’est pas préparée. Je crois qu’en programmant cette pièce, nous avons rendu un service à la République tchèque, à sa liberté et à sa démocratie. »

  • Le nombre de prêtres en forte augmentation au Brésil

    IMPRIMER

    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    Forte augmentation du nombre de prêtres au Brésil

    Malgré un double mouvement de sécularisation et de prosélytisme évangélique, l’Église catholique brésilienne enregistre une forte progression du nombre de vocations sacerdotales.

    Le Centre d’Investigations sociales et de Statistiques religieuses (CERIS), une structure administrée par la conférence des évêques du Brésil, vient de diffuser des données qui montrent que le Brésil n'est pas affecté par la crise des vocations. Entre 2014 et 2018, l’Église catholique brésilienne recense près de 3000 prêtres supplémentaires, passant de 24 600 prêtres à 27 300.

    Ces chiffres peuvent sembler paradoxaux car ils contrastent avec la baisse relative du nombre de fidèles de l’Église catholique. De 90% de la population en 1980, on estime aujourd’hui qu’ils ne représentent que 65% des Brésiliens. Le prosélytisme évangélique a drainé une partie de ceux qui fréquentaient l’Église catholique, perçue comme trop élitiste. Par ailleurs, on constate aussi dans certaines villes, l’émergence d’une certaine sécularisation, comme dans les grandes métropoles occidentales. La perte du sens religieux, qui s’observe dans certains pays d’Amérique latine comme le Chili ou l’Uruguay, n’épargne pas le Brésil. Mais dans le même temps, si la religion n’est plus une évidence collective, une certaine quête spirituelle plus personnalisée peut aussi être observée et déboucher sur le discernement d’une vocation.

    Un nouveau profil d'hommes appelés à la prêtrise.

    Cette enquête met aussi en lumière une transformation du profil des nouveaux prêtres. Les vocations sacerdotales semblent attirer désormais des hommes plus mûrs, au-delà de l’âge de 30 ans voire 40 ans. Ces hommes avec un passé professionnel, et probablement pour certains aussi un passé affectif, apportent de nouvelles forces vives dans les diocèses brésiliens. Ce phénomène des vocations tardives s’observe aussi en Europe, mais à une moindre échelle.

    Au total, l’Église catholique recense plus de 11 000 prêtres supplémentaires depuis 2005. Elle n’en comptait alors que 16 000. Le Brésil bénéficie notamment d’une très forte dynamique concernant les communautés nouvelles, qui, pour certaines, ont intégré les codes des Églises évangéliques, avec des liturgies très festives, tout en demeurant fidèles aux principaux axes du catholicisme comme la dévotion mariale et la fidélité à Rome. Même s’il est encore trop tôt pour en discerner la portée à long terme, il est probable que la visite du Pape François à Rio et Aparecida en 2013, dans le cadre des JMJ, ait joué un rôle positif en ce sens.

    Le manque de ministres ordonnés demeure criant pour certains diocèses

    Mais compte tenu de l’immensité du territoire brésilien et de sa démographie toujours dynamique, de nombreux diocèses souffrent encore d’une pénurie de prêtres. C’est notamment le cas en Amazonie. Cette difficulté à assurer une continuité dans le soin pastoral des communautés disséminées sera l’un des principaux enjeux du Synode sur l’Amazonie convoqué par le Pape à Rome en octobre 2019.

  • "L’Église est pour la vie, et son souci est que rien ne soit contre la vie" rappelle le pape

    IMPRIMER

    De Nicolas Senèze sur le site de La Croix - Africa :

    Le pape François rappelle le droit à la vie

    Devant une délégation de médecins catholiques, le pape François s’exprimait pour la première fois sur le sujet depuis le résultat du référendum en Irlande, vendredi 25 mai, où deux tiers des citoyens ont dit « oui » à une libéralisation à venir de l’avortement.

    Recevant, lundi matin 28 mai au Vatican, une délégation de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC), le pape François a fortement souligné l’engagement de l’Église en faveur du droit à la vie.

    « Vous êtes appelés à affirmer la centralité du patient en tant que personne, et sa dignité avec ses droits inaliénables, en tout premier lieu le droit à la vie », a insisté le pape devant une vingtaine de médecins venus le rencontrer avant le congrès de la FIAMC qui s’ouvre mercredi 30 mai à Zagreb (Croatie).

    « L’Église est pour la vie, et son souci est que rien ne soit contre la vie comme réalité d’une existence concrète, qu’elle soit faible ou sans défense, même non développée ou peu avancée », a expliqué François, trois jours après le référendum qui a ouvert la voie à la légalisation de l’avortement en Irlande.

    Dans son discours, le pape a notamment rappelé que la responsabilité des médecins catholiques est de « travailler dans leurs pays respectifs et au niveau international, en intervenant dans des environnements spécialisés mais aussi dans des discussions concernant la législation sur des questions éthiques sensibles, telles que l’interruption de grossesse, la fin de vie et la médecine génétique ».

    « Défense de la liberté de conscience »

    « N’oubliez pas de vous intéresser aussi à la défense de la liberté de conscience, des médecins et de tous les agents de santé, a-t-il ajouté. Il n’est pas acceptable que votre rôle soit réduit à celui d’un simple exécutant de la volonté du patient ou aux besoins du système de santé dans lequel vous travaillez. »

    Dans l’optique de l’« écologie humaine » qu’il défend notamment dans son encyclique Laudato si’, le pape leur a aussi demandé de combattre « la tendance à rabaisser le malade à une machine à réparer, sans respect des principes moraux, et à exploiter les plus faibles en écartant ce qui ne correspond pas à l’idéologie de l’efficacité et du profit ».

    La FIAMC tient du 30 mai au 2 juin son congrès annuel à Zagreb (Croatie) sur le thème « Sainteté de la vie et profession médicale, d’Humanae vitae à Laudato si’».

    Le discours du pape est intégralement repris ICI

  • Quand une journaliste de La Croix se réjouit du résultat du referendum irlandais sur l'avortement

    IMPRIMER

    La vie de l'enfant à naître selon Isabelle de Gaulmyn

    Article rédigé par Le Salon Beige, le 29 mai 2018 (via Liberté politique)

    Les Irlandais ont donc voté à 66,4 % pour le retrait de l’amendement numéro 8 de leur constitution qui affirme le droit égal à la vie de la mère et de l’enfant à naître.

    L’événement qui a permis la bascule après plusieurs référendums qui n’étaient pas favorables à la légalisation de l’avortement en Irlande est la tragique affaire de Savita Halappanavar, cette dentiste d’origine indienne qui est morte à la suite d’une septicémie mal soignée lors d’un début de fausse couche, et dont les médias ont prétendu qu’elle aurait pu être sauvée par l’avortementAffaire exploitée dans un sens univoque. Il est probable qu’on n’en saura jamais le dernier mot, à commencer par le fait de savoir si un avortement avait effectivement demandé par la jeune femme.

    Dans La Croix, Isabelle de Gaulmyn se réjouit de ce résultat, en apportant une réserve sur... le nombre d'avortements pratiqués ! Selon elle, l'avortement est une bonne chose en quantité limitée. On a envie de lui demander jusqu'à combien d'avortements elle considère qu'il n'y a pas de scandale abominable ?

    "[...] il faut respecter cette réponse. Son premier mérite est de mettre fin à une urgence de santé publique, provoquée par le drame de femmes, mortes ou mutilées à vie. La campagne qui a précédé a mis en lumière l’ampleur des souffrances vécues et cachées, et c’est bien d’abord à la détresse de ces femmes-là qu’il faut penser.

    De plus, on sait bien que la vie n’est pas qu’un phénomène physique, comme semblait le dire la Constitution irlandaise, qui mettait un signe strict d’égalité entre une vie déjà là, celle de la mère, et une vie en devenir. Sa richesse se mesure aussi aux relations nouées, le cas échéant avec les autres enfants, et à tout le poids d’une histoire personnelle déjà engagée.

    Pour autant, le débat ne s’arrête pas là. En Irlande, le gouvernement doit désormais proposer une loi pour encadrer les possibilités du recours à l’IVG. Il faut souhaiter que celle-ci évite que la définition de la « situation de détresse »ne se transforme en avortement « à la carte » pour reprendre l’expression des adversaires du « oui ». Surtout, la loi ne règle pas tout : l’exemple français, où l’on semble s’être résigné à ne pas remettre en cause le nombre élevé d’interruptions de grossesse chaque année – plus de 200 000 –, est là pour le montrer. Rendre possible l’IVG est une chose, faire en sorte qu’il y en ait le moins possible en est une autre. [...]"

    Nouvelle théorie du moindre mal : il y aurait ainsi un mal tolérable, le crime de l'enfant à naître, commis dans une quantité limitée. Et pourquoi ne pas instaurer des quotas Mme de Gaulmyn ?

    Rappelons à la suite de Benoît XVI que la protection de la vie à toutes ses étapes, du premier moment de sa conception jusqu'à sa mort naturelle constitue un principe non négociable. Il y a d'autres solutions que l'avortement pour les femmes en détresse. On ne règle pas un problème par le mal, surtout lorsqu'on se penche sur les témoignages accablants de femmes qui ont avorté.

  • L’ordination presbytérale est et reste réservée aux hommes

    IMPRIMER

    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Le cardinal Ladaria rappelle le caractère « définitif » de la doctrine sur l’ordination des hommes

    Pour le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi « la différence de fonctions entre l’homme et la femme ne prône en soi aucune subordination ».

    Dans un long texte publié mercredi 30 mai par L’Osservatore romano, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rappelle « le caractère définitif de la doctrine de Ordinatio sacerdotalis », la lettre de Jean-Paul II de 1994 réaffirmant que l’ordination presbytérale est réservée aux hommes.

    S’il rappelle que l’Église « ne possède pas la faculté de conférer aux femmes l’ordination sacerdotale », il souligne aussi que cette « décision du Seigneur » n’entraîne « aucune subordination » de la femme à l’homme.

    Celui qui sera créé cardinal le 28 juin par le pape François fait part de sa « sérieuse préoccupation de voir encore surgir dans certains pays des voix qui mettent en doute le caractère définitif de cette doctrine ».

    « On crée une grave confusion parmi les fidèles »

    « On argumente qu’elle n’a pas été définie ex cathedra et que, par conséquent, une décision postérieure d’un futur pape ou concile pourrait la renverser, regrette-t-il. En semant ces doutes, on crée une grave confusion parmi les fidèles, non seulement sur le sacrement de l’ordre comme faisant partie de la constitution divine de l’Église, mais aussi sur le magistère ordinaire qui peut enseigner la doctrine catholique de manière infaillible. »

    « Il est important de redire que l’infaillibilité ne concerne pas seulement des déclarations solennelles d’un concile ou du souverain pontife lorsqu’il parle ex cathedra, mais aussi l’enseignement ordinaire et universel des évêques dispersés dans le monde, quand ils proposent, en communion entre eux et avec le pape, la doctrine catholique à considérer comme définitive », insiste-t-il.

    « Aucune subordination »

    Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle donc que « l’Église reconnaît que l’impossibilité d’ordonner des femmes appartient à la “substance du sacrement” de l’ordre » que « l’Église n’a pas la capacité de changer (…) parce que c’est précisément à partir des sacrements, institués par le Christ, qu’elle est générée comme Église ».

    « Il ne s’agit pas seulement d’un élément disciplinaire, mais doctrinal, en ce qui concerne la structure des sacrements », insiste-t-il.

    Le cardinal-désigné tient néanmoins à souligner que « la différence de fonctions entre l’homme et la femme ne prône en soi aucune subordination, mais un enrichissement mutuel ».

    Déjà rappelé par François

    Et il invite à « approfondir et promouvoir toujours plus le rôle spécifique des femmes dans l’Église » pour « jeter ainsi une lumière sur notre culture, qui peine à comprendre la signification et la bonté de la différence entre l’homme et la femme, laquelle touche aussi leur mission complémentaire dans la société ».

    Dans son exhortation apostolique Evangelii gaudium, le pape François avait réaffirmé que « le sacerdoce réservé aux hommes, comme signe du Christ époux qui se livre dans l’eucharistie » ne souffrait pas de discussion.

    « Sur l’ordination des femmes dans l’Église catholique, la dernière parole claire a été donnée par saint Jean-Paul II, et cela demeure », avait-il ajouté lors de sa conférence de presse au retour de son voyage en Suède, le 1er novembre 2016.