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Actualité - Page 857

  • Le point de vue sur Dieu de Hawking n'a pas plus de valeur que celui de n'importe quel bavard de café du commerce

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    De Robert Redeker sur le site du Figaro Vox :

    La postérité de Stephen Hawking, ou les mésaventures de l'athéisme

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Robert Redeker répond à ceux qui voient dans l'athéisme de feu Stephen Hawking une preuve scientifique de l'inexistence de Dieu.

    Robert Redeker est agrégé de philosophie. Il est l'auteur de L'éclipse de la mort (éd. Desclée de Brouwer, 2017).

    Stephen Hawking était un astrophysicien d'importance. Il était admiré du grand public, pour des raisons extrascientifiques. Son décès a suscité dans les médias et sur les réseaux sociaux des affirmations aussi dogmatiques que péremptoires concernant l'inexistence de Dieu. Elles peuvent se résumer dans la citation suivante, cueillie sur Twitter: «La mort du grand athée Stephen Hawking nous rappelle que plus on pense et moins on croit». Cette opinion - preuve, outre d'une grande inculture, d'une paresse intellectuelle assez généralisée - est fort partagée.

    La base de cet argument est une forme inconsciente de superstition: si les scientifiques, dont on ne comprend rien aux démonstrations, affirment que Dieu n'existe pas, il faut les croire sur parole. Parce qu'ils sont savants et intelligents, familiers de la vérité. Cet argument prend la forme d'une induction, c'est-à-dire d'un raisonnement s'élevant d'une collection d'exemples particuliers à une conclusion à prétention générale. L'induction est la suivante: de plus en plus de scientifiques sont, au fur et à mesure que la science progresse, athées, donc Dieu n'existe pas. Donc ceux qui continuent de croire sont des inintelligents et des attardés, des demeurés aux deux sens du mot.

    Le point de vue sur Dieu de Hawking n'a pas plus de valeur que celui de n'importe quel bavard de café du commerce.

    Deux fautes de logique gâchent cet argument, qui se termine par un jugement de valeur implicite sur l'infériorité des croyants. D'abord, le point de départ est un dénombrement insuffisant et faillible, imprécis: il existe des scientifiques croyants. Ensuite, la non-croyance en Dieu de savants confirmés n'est pas un résultat scientifique au même titre que leurs démonstrations et calculs. Les calculs d'un astrophysicien sont scientifiques, son opinion sur l'existence de Dieu ne l'est pas, car elle n'est pas le produit des mêmes démarches. L'on n'a aucun droit de présenter cette affirmation de la non-existence de Dieu comme quelque chose de scientifique, donc comme vraie au sens scientifique du terme. Le point de vue sur Dieu de Hawking n'était pas scientifique ; mais n'étant non plus philosophique ou théologique, étant extérieur à toute forme de pensée sérieuse, il n'avait pas plus de valeur que celui de n'importe quel bavard de café du commerce.

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  • Fête de l’Orgue 2018 – Liège

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    Fête de l'Orgue 2018 - Affiche A3 DÉFINITIVE.JPG

    4 > 21 mai 2018

    Depuis 2010, la Fête de l'Orgue a pour objectif de faire découvrir le Roi des instruments à un large public à travers des activités originales. Les enfants y sont particulièrement associés : chaque année, est organisé en partenariat avec les Jeunesses Musicales de Liège, un concert qui leur est spécialement destiné.

    La 9e Fête de l'Orgue prend ses quartiers à Liège, du vendredi 4 au lundi 21 mai 2018 avec :

    • Cocoricorgue (vendredi 4)
    • Bach & Cie (vendredi 4)
    • Messe des couvents (dimanche 6)
    • Chapelle de Bavière : accès exceptionnel (jeudi 10, Ascension)
    • Tous en Volière ! (dimanche 13)
    • Rhoda Scott (dimanche 20)
    • Luxembourg(s), terres d'orgues et de vacances (lundi 21, Pentecôte)
    • Des visites guidées d'orgues sur rendez-vous (du lundi 7 au lundi 21)

    La Fête de l'Orgue 2018 est organisée grâce au soutien de nombreux partenaires : la Ville de Liège, la Province de Liège, la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Manufacture d'Orgues Schumacher d'Eupen, la Manufacture d'Orgues Thomas de Stavelot, les Jeunesses Musicales de Liège, le Conservatoire Royal de Musique de Liège, l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège, l’asbl Art & Orgue en Wallonie et RCF Radio Liège.

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  • Les chrétiens et la Cité

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    Christophe Geffroy 7995387-12441097.jpgPlusieurs livres récents évoquent l’engagement des chrétiens dans la cité avec pour toile de fond un monde occidental qui n’est plus chrétien, preuve qu’il s’agit là d’une question majeure. Petit tour d’horizon de ces différents ouvrages par Christophe Geffroy, dans le mensuel « La Nef », mars 2018 :

    « J’ai, sur mon bureau, une dizaine de livres récemment reçus qui s’interrogent, d’une façon ou d’une autre, sur ce qu’est être chrétien aujourd’hui dans un monde qui ne l’est plus, et comment, en conséquence, aborder le fait indubitable que les chrétiens sont devenus une minorité dans nos pays qui formaient jadis la chrétienté. Rod Dreher, qui a publié son essai stimulant, Le pari bénédictin (1), en septembre dernier, semble avoir fait rapidement des émules ! Une telle foison d’ouvrages montre en tout cas assurément que la question se pose et interpelle, comme on dit, les catholiques français.

    À vrai dire, avant Dreher, Jean-Luc Marion avait publié en mai un essai original au titre provocateur, Brève apologie pour un moment catholique (2), et au ton résolument optimiste. Le propos de Marion est d’expliquer qu’il n’existe pas de « période bénie de référence » où il aurait été facile d’être chrétien et, afin de relativiser notre situation, qu’« il y a eu bien pire dans le passé, quand tout clergé digne de ce nom avait disparu de régions entières » (p. 17). Il se demande si notre pessimisme ne s’enracine pas dans une nostalgie d’un passé quelque peu idéalisé, avec l’idée, derrière la tête, de la nécessité « pour l’Église, de redevenir en France majoritaire, sinon hégémonique » – et pour y parvenir, certains, avant guerre, estimaient que « la rechristianisation de la France devait passer par une alliance avec les forces politiques dominantes » (p. 22 et 23), ce qui fut un échec complet.

    Aujourd’hui, selon Marion, il faut sortir du dilemme : « soit les catholiques s’adaptent pour survivre, et ils disparaîtront, dilués dans le modèle commun et unique ; soit ils persistent dans leur marginalité, et ils disparaîtront aussi, minoritaires et insignifiants » (p. 24). Il ne reste pour notre auteur qu’une possibilité qu’il exprime de façon bien abstraite, « celle que seuls les catholiques puissent occuper, comme une responsabilité particulière et inaliénable, l’universalité » (p. 25). C’est ce qu’il nomme le « moment catholique » qui n’est pas celui de la conversion d’une majorité, le Christ n’ayant jamais assuré l’Église « de devenir majoritaire ou dominante dans le monde : il lui a seulement demandé de passer par la même croix, où il a conquis la Résurrection » (p. 27). Ce « moment catholique » est, pour Marion, d’autant plus d’actualité que les chrétiens sont « les seuls alliés fiables » de la République pour défendre la laïcité en tant que séparation des pouvoirs (la laïcité ne s’est imposée que dans les pays christianisés), entre une vision laïciste et l’irruption de l’islam. C’est surtout ce dernier qui pose problème reconnaît Marion, et la réponse qu’il suggère est vraiment très courte : appliquer la loi de 1905 à l’islam et demander aux chrétiens de « monter en première ligne de la prise de parole » (p. 46) dans la nécessaire disputatio avec les musulmans pour leur faire admettre la séparation, l’État ne pouvant qu’aider à rendre cette disputatio possible, mais sans y intervenir.

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  • 70 % des vidéos pornos sont visionnées par les enfants sur des smartphones: il faut arrêter ça!

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    Une chronique de Marie Thibaut de Maisières sur le site de La Libre :

    70 % des vidéos pornos sont visionnées par les enfants sur des smartphones: il faut arrêter ça! (CHRONIQUE)

    Ces sites violent la loi ! Il est interdit de montrer du porno à des mineurs. Alors pourquoi ne fait-on rien ?

    Dans le livre "A un clic du pire", Ovidie, ancienne actrice et réalisatrice de films pornographiques, militante féministe, nous alerte sur les dégâts du X sur les mineurs. C’est une ancienne hardeuse qui nous alerte, il vaudrait donc mieux que nous soyons tous attentifs !

    Ovidie nous dit : "Sur les garçons, le porno a un impact sur la construction de la masculinité [qui se doit d’être brutale]. Pour les filles, ça pose des questions de douleur. […] Des pratiques, taboues avant, sont devenues obligatoires." Plusieurs études anglo-saxonnes confirment cela : 70 % de l’éducation sexuelles des jeunes est faite via les vidéos pornos, 50 % des jeunes pensent que celles-ci sont réalistes. Beaucoup d’adolescents sont angoissés par la taille de leur sexe, tandis que de plus en plus d’adolescentes pratiquent la sodomie ou reçoivent des gifles, malgré la douleur parce qu’elles "pensent qu’il faut". Franchement, je me demande : "Mais que fait la police ?"

    Un couple habitant près d’une école qui ferait l’amour sans fermer les rideaux se ferait rapidement arrêter. Pendant ce temps, chaque jour des millions de vidéos pornos sont visionnées par des enfants. On estime que 50 % des garçons de 10 ans ont déjà vu un film porno ! Pourtant, je vous garantis que vous préférez que vos enfants découvrent le sexe en regardant les voisins plutôt que n’importe quel clip en page d’accueil d’un site X.

    L’âge moyen de la découverte du porno est descendu entre 9 et 11 ans. Quel âge aviez-vous quand vous avez vu votre première image X ? Vous aviez certainement dû, préalablement, affronter le regard accusateur du libraire, fouiller dans les affaires de vos parents ou vous réveiller la nuit. Vous aviez eu une démarche proactive, vous étiez prêts ! Aujourd’hui, plus de transgression : les sites sont en libre accès. Faites l’expérience : allez sur le site de certaines marques d’alcool. Pour accéder au contenu, on vous demande votre date de naissance (hypocrite, mais déjà quelque chose). Allez sur tel site porno, par contre, on ne vous demande rien du tout ! Si vous n’êtes pas coutumier du fait, accrochez-vous. On est très loin du genre "dans la bonne humeur" de l’époque Lahaie. Il est clair que pour attirer du clic, les scénaristes et la sensualité ont été peu à peu remplacés par de la brutalité et de l’humiliation.

    L’idée que ma fille de 8 ans sera bientôt confrontée à ces contenus me laisse démunie. D’autant plus que les contrôles parentaux sur les ordinateurs sont inefficaces, 70 % des vidéos pornos sont visionnées par les enfants sur des smartphones. Ma fille a pourtant l’esprit critique. Quand elle regarde un film de super-héroïnes, elle sait que ce n’est pas réel. Elle voit tous les jours des gens marcher dans la rue et elle n’en a jamais vu voler. Mais elle n’a jamais vu personne faire l’amour. Si elle voit un film X, elle ne pourra pas prendre de recul sur les pratiques qu’elle va découvrir. Elle pensera que c’est la norme d’être violentée ou insultée.

    Je ne juge pas les amateurs adultes et consentants de ces pratiques, mais je pense qu’il y a quelques étapes nécessaires avant d’en arriver là. Ces sites violent la loi ! Il est interdit de montrer ce genre de contenu à des mineurs. Alors pourquoi ne fait-on rien ? Pour préserver des milliers d’emplois en Wallonie ? Non, la plupart des films sont tournés en Europe de l’Est pour des salaires de misère. Bien que l’on n’ait jamais autant consommé de X, l’industrie est au plus mal. Les contenus sont piratés et proposés gratuitement aux consommateurs par les quelques sociétés qui possèdent tous les sites hébergeant les vidéos pornos : les tubes. Tous domiciliés dans des paradis fiscaux. Bref, le crime ne profite à personne et surtout pas à notre société qui prépare une génération d’adultes qui va avoir du mal à se positionner dans un rapport femme-homme égalitaire et pacifique.

    Pourtant, si nous en avions la volonté politique, nous pourrions assez facilement géo-bloquer, pour la Belgique, tous les tubes qui ne mettraient pas une barrière à l’entrée de leur site pour protéger les mineurs : un login par e-mail ou un numéro de carte de crédit (à voir politiquement ce qui est approprié pour protéger les enfants, tout en laissant la liberté aux majeurs de regarder ce qu’ils désirent). Alors Mesdames et Messieurs les députés, qu’est ce que l’on attend ?

     
  • USA : bataille autour du droit à naître des trisomiques

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    A titre d'information : d'Hélène Vissière sur le site du Point :

    États-Unis : bataille autour du droit à naître des trisomiques

    Plusieurs États américains ont voté des lois controversées interdisant aux femmes l'avortement si le fœtus est atteint de trisomie 21.

    Tous les ans, Gerber, le producteur américain de petits pots qui appartient au géant Nestlé, choisit au cours d'une compétition nationale le bébé le plus mignon qui jouera les ambassadeurs de la marque. Cette année, il a désigné Lucas Warren, un petit garçon de 18 mois au sourire radieux atteint de trisomie 21. C'est la première fois en 91 ans que la marque sélectionne un enfant handicapé. « Chaque année, nous choisissons le bébé qui représente le mieux l'héritage de longue date de Gerber, a expliqué le PDG du groupe Bill Partyka. Cette année, Lucas est le choix idéal. » Il y avait de la concurrence. Le groupe a dû passer en revue quelque 140 000 photos de bambins envoyées par leurs parents.

    Le choix est loin d'être innocent. Aux États-Unis, la situation des bébés trisomiques suscite un grand débat. Ces dernières années, plusieurs États – le Dakota du Nord, l'Indiana, l'Ohio – ont voté des lois très controversées interdisant aux femmes l'avortement si le fœtus est atteint de trisomie 21 et punissent le médecin qui pratiquerait une interruption médicale de grossesse en suspendant sa licence. D'autres États, comme l'Utah, ont des projets de loi similaires en attente.

    Depuis plus de 40 ans les conservateurs, parmi eux beaucoup de chrétiens évangéliques, n'ont qu'une priorité : la lutte contre l'IVG pourtant légalisée par la Cour suprême en 1973. Ils ont réussi, au fil du temps, à pousser certains États à mettre en place toutes sortes de mesures qui rognent le droit à l'avortement : ils ont imposé une période d'attente obligatoire, des échographies vaginales, des séances de « conseil ». Le but est de dissuader les femmes d'avorter. Ils ont également obligé les cliniques à respecter des conditions de fonctionnement de plus en plus draconiennes. Beaucoup d'établissements ont dû fermer leurs portes et dans plusieurs États, il faut maintenant parcourir des centaines de kilomètres pour trouver une clinique afin de pratiquer une IVG.

    « Tentative de criminaliser l'avortement »

    Le dernier combat des anti-avortement se focalise sur le sort des fœtus trisomiques qui souffrent d"une terrible forme de discrimination", selon Karianne Lisonbee, une représentante du congrès local de l'Utah et auteur d'un projet de loi. « L'avortement sélectif n'est jamais le bon choix, mais c'est particulièrement monstrueux que l'on puisse refuser la vie à des enfants à naître simplement parce qu'ils ont un handicap », a déclaré Ohio Right to Life, un groupe anti-IVG. Il s'inquiète particulièrement par les tests de dépistage prénatal, bien plus fréquents à l'étranger qu'aux États Unis, qu'il assimile à de l'eugénisme. Ces militants citent notamment le cas de l'Islande et du Danemark où, à la suite du dépistage systématique, le nombre de naissances de bébés porteurs de la maladie a chuté considérablement.

    En face, les adversaires dénoncent les législations récentes comme une atteinte à la vie privée et à la relation de confidentialité patient-médecin. Elles violent, disent-ils, la Constitution et ne cherchent, non pas à défendre le sort des enfants des trisomiques, mais à limiter le droit des femmes. Freda Levenson, la directrice juridique de la branche de l'organisation American Civil Liberties Union (ACLU) dans l'Ohio, a estimé qu'il s'agissait d'« une tentative à peine voilée pour criminaliser l'avortement. Si les hommes politiques de l'État voulaient défendre les handicapés, ils devraient améliorer l'accès à la santé, l'éducation et autres services », affirme-t-elle dans un communiqué.

    Les trisomiques de plus en plus intégrés dans la société américaine

    ACLU et le Planning familial ont intenté des actions en justice. Dans l'Indiana et l'Ohio, la législation a été bloquée par les juges, mais les anti-avortement ont fait appel. Dans le Dakota du Nord, la mesure est entrée en vigueur après l'abandon des poursuites par la seule clinique qui pratique les IVG. L'établissement a estimé que la loi ne le gênait pas, car il ne propose pas d'avortement après 16 semaines, la période en général du test de dépistage de la trisomie 21.

    Les associations de défense des personnes trisomiques restent discrètes et refusent de prendre parti dans le débat. La Société nationale de la trisomie met l'accent sur le fait que les porteurs de la maladie « sont de plus en plus intégrés dans la société ». « Grâce aux progrès de la technologie médicale, les individus atteints de trisomie vivent plus longtemps qu'avant », signale le site mentionnant que 80 % des adultes atteignent l'âge de 60 ans.

    La décision de Gerber de faire du petit Lucas le nouveau visage de la marque a été saluée par les familles d'enfants handicapés. Le garçonnet va apparaitre toute l'année sur les réseaux sociaux du groupe et ses parents ont reçu 50 000 dollars de prix. « Nous espérons que cette opportunité mettra en lumière la communauté de ceux qui ont des difficultés d'apprentissage et éduquera les gens », espère sa mère, Cortney Warren.

  • Les trois héritages du Padre Pio selon François

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Voyage à San Giovanni Rotondo : la prière, la petitesse et la sagesse, trois héritages du Padre Pio (traduction complète)

    La prière, la petitesse et la sagesse sont trois héritages laissés par saint Padre Pio, explique le pape François qui fait observer qu’au contraire la société contemporaine fait montre de plus de « cruauté » que les spartiates, envers les plus petits porteurs de malformations.

    Voici notre traduction, rapide, de travail de l’homélie prononcée par le pape François, ce samedi matin, 17 mars 2018, sur le parvis du nouveau sanctuaire San Giovanni Rotondo, dans la région italienne des Pouilles où il a présidé la messe, devant quelque 40 000 personnes.

    A l’occasion de son pèlerinage sur les pas du saint Padre Pio, pour le 50e anniversaire de sa « naissance au ciel » et le 100e anniversaire de la réception des stigmates de la passion du Christ dans son corps, le pape était arrivé vers 8 h tout d’abord, en hélicoptère à Pietrelcina, la ville natale du Padre Pio . Il s’est recueilli près de « l’orme des stigmates », avant de s’adresser à la population et de bénir les malades.

    Le pape est ensuite reparti pour San Giovanni Rotondo où Il a été accueilli notamment par l’évêque de Manfredonia, Mgr Michele Castoro qui a remercié le pape au terme de la messe en disant: « Pape François nous vous aimons fort » Il a invité la foule à le dire avec lui, la foule s’est levée pour cela. Le pape a anticipé sa visite parce que l’évêque est lui-même malade: il était ému en évoquant a propre vie “marquée par la fragilité de la maladie” et il a remercié le pape aussi pour cela.

    Il la aussi remercié d’avoir rendu visite aux petits malades, et de témoignage par ce qu’il a appelé « l’encyclique des gestes », et de faire de l’Eglise une « auberge du Bon Samaritain », il l’a remercié aussi pour son souci des jeunes, citant le prochain synode.

    En effet, le pape avait d’abord rendu visite aux petits malades de l’unité d’oncologie et d’hématologie de l’hôpital fondé par le Padre Pio, la « Maison du soulagement de la souffrance ».

    Il a ensuite visité l’ancien sanctuaire de Notre Dame des Grâces où il a rencontré la communauté des capucins : il s’est recueilli devant le crucifix puis devant le corps du Padre Pio auquel il a offert son étole. Il a également visité la cellule du saint.

    Le pape s’est ensuite rendu en papamobile au nouveau sanctuaire, conçu par l’architecte italien Renzo Piano et décoré des mosaïques du père Marko Ivan Rupnik, sj. Et il y a présidé la messe. Le pape est rentré au Vatican en hélicoptère vers 14h.

    AB

    Homélie du pape François

    J’aimerais retenir trois mots des lectures bibliques que nous avons écoutées: la prière, la petitesse, la sagesse.

    Prière. L’Évangile d’aujourd’hui nous présente Jésus qui prie. Ces paroles jaillissent de son Coeur: « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre … » (Mt 11, 25). Pour Jésus, la prière jaillissait spontanément, mais elle n’était pas facultative: il avait l’habitude de se retirer dans des lieux déserts pour prier (cf. Mc 1, 35); le dialogue avec le Père avait la première place. Et les disciples ont ainsi découvert naturellement combien la prière était importante, si bien qu’un jour ils lui ont demandé: « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1). Si nous voulons imiter Jésus, commençons nous aussi là où il commençait, c’est-à-dire par la prière.

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  • L'incroyable instrumentalisation d'une lettre tronquée de Benoît XVI : la communication du Vatican obligée de s'expliquer sur un singulier cafouillage

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    cq5dam.thumbnail.cropped.750.422.jpegNous avions parlé ici, le 13 mars dernier, de cette lettre de Benoît XVI sollicitée par Mgr Vigano, Préfet de la Communication du Saint-Siège en réponse à l’envoi de 11 livres censés promouvoir « La théologie du Pape François » et utilisée par le prélat dans une version « écourtée » pour les besoins de la présentation de ces livres aux médias. Il apparait aujourd’hui qu’outre les deux lignes floutées dans la photo de la lettre du pape émérite remise à la presse, tout un paragraphe, plus embarrassant pour la finalité visée par Mgr Vigano, n’était pas repris . Le blog « Salon beige » écrit à ce propos:

    « Les grands communicants du Vatican devraient lire attentivement ce que le pape François a dit sur les "fakes news", car ils en ont commis une belle en instrumentalisant une lettre de Benoît XVI, écrite le 7 février et publiée le 12 mars pour souligner abusivement la continuité entre les deux pontificats, ce que ne disait pas la lettre.

    Or, aujourd'hui, un paragraphe qui avait été masqué a enfin été dévoilé, suite aux pressions médiatiques. Et on comprend pourquoi en le lisant. Benoît XVI y critique l'un des auteurs des 11 livres sur le pape François (livres que Benoît XVI ne lira pas) :

    "Soit dit en passant, je voudrais signaler ma surprise, concernant la présence parmi les auteurs du Professeur Hünermann, qui durant mon pontificat a été à l'origine d'initiatives opposées à la papauté. Il a joué un rôle de premier plan dans la publication de “Kölner Erklärung”, qui, en relation avec l'encyclique “Veritatis splendor”, a attaqué avec virulence l'autorité magistérielle du pape, spécialement sur des questions de théologie morale. De même le “Europaische Theologengesellschaft” qu'il a fondé, s'est initialement illustré comme une organisation en opposition au magistère pontifical. Par la suite, le sentiment ecclésial de nombreux théologiens a mis obstacle à cette orientation, transformant cette organisation en un instrument normal de rencontre entre théologiens.

    Je suis certain que vous comprendrez mon refus et je vous prie d’accepter mes cordiales salutations."

    Ref. La lettre mutilée de Benoît XVI

    On lira sur Vatican News le communiqué de ce jour par lequel Mgr Vigano pense pouvoir se tirer de son pas de clerc.

  • Belgique : des commémorations de la Grande Guerre sans aucune saveur patriotique

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    De Paul Vaute sur le blog "Le Passé belge" :

    Centenaire de la Grande Guerre: la patrie absente

    "Il est très probable qu'aucun événement historique n'a jamais généré dans la capitale autant de manifestations en tout genre, accompagnées d'une telle mobilisation d'acteurs publics, parapublics, associatifs et privés". Tel est le constat dressé par les auteurs d'une étude portant sur pas moins de 434 activités recensées dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale – hors publications et articles de presse – sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre le 1er janvier 2014 et le 30 juin 2017 [1]. L'agenda s'est fortement allégé dans les mois qui ont suivi cette dernière date, le retour de flamme étant attendu pour l'automne 2018 avec les cent ans de l'armistice.

    Quantitativement impressionnant, ce premier bilan, coordonné par Serge Jaumain (Université libre de Bruxelles) et Joost Vaesen (Vrije Universiteit Brussel), confirme par contre l'impression qu'ont pu avoir les observateurs, dès les années préparatoires, d'une mobilisation en ordre dispersé. La concurrence entre niveaux de pouvoir, spécialité belgo-belge par excellence, s'est ici joyeusement donné libre cours. La Région flamande, partie très vite en pointe (dès 2006), puis la Communauté française et la Région wallonne, ont développé des projets portant leurs accents propres: pour la première, la focalisation sur le front de l'Yser, le message de paix à faire émerger, l'ignorance de la dimension nationale, le tout en mettant à l'écart le monde académique à son grand dam; pour les deux antres, la vie quotidienne sous l'occupation davantage que les champs de bataille, les conséquences sociales et politiques, l'absence de visée identitaire, avec une intégration des chercheurs professionnels au processus.

    Mais quid du pouvoir fédéral ? Entré tardivement dans la danse, il n'était pas en position de force. Outre que les compétences concernées (enseignement, culture, tourisme…) ne relèvent plus de lui, notre architecture institutionnelle ne reconnaît pas de légitimité particulière à l'Etat pour assurer la coordination de tels événements. Ce fut donc service minimum, en dépensant moins que les entités fédérées, le seul événement d'ampleur à gérer étant la cérémonie internationale du 4 août 2014 à Liège. Chacun a ainsi œuvré de son côté, sans attention particulière à ce que faisaient les autres et avec, pour objectif le plus réellement partagé, celui d'engranger les meilleures retombées touristiques.

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  • « Un Dissident » : un roman passionnant qui aborde l’immense défi du transhumanisme et de l’homme augmenté

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    9782226399144-j.jpgPar l'abbé de Chaillé sur Padre Blog :

     

    [Vidéo] Un roman oui, mais un roman pas comme les autres ! L’abbé de Chaillé reçoit un tout jeune auteur qui aborde d’une façon originale l’immense défi du transhumanisme et de l’homme augmenté. Passionnant.

    Dans « Un Dissident », paru aux éditions Albin Michel, on entend des questions redoutables : comment certaines entreprises organisent-elles une économie transhumaniste sans nous demander notre avis ? Comment résister à ce mouvement qui semble inéluctable ? Comment rester connecté au réel ? La technologie peut-elle nous apporter le bonheur ? Où et comment peut-il y avoir un risque totalitaire ? Passionnant.

    Retrouvez également nos deux premières vidéos sur le transhumanisme ici et .

  • L'utilisation de l'intelligence artificielle en médecine suscite des inquiétudes

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    DES CHERCHEURS ALERTENT SUR LES QUESTIONS ÉTHIQUES LIÉES À L'UTILISATION DE L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE EN MÉDECINE

     de genethique.org

    Dans un article de perspective publié le 15 mars dans le New England Journal of Medicine, des chercheurs de l’Ecole de médecine de l’Université de Stanford en Californie ont alerté sur les implications éthiques liées à l’utilisation d'outils d'apprentissage algorithmiques pour la prise de décisions en matière de soins de santé, notamment dans leur utilisation à grande échelle.

    Parmi les préoccupations soulevées par les auteurs :

    • Les données utilisées pour créer des algorithmes qui peuvent contenir des biais qui se reflètent dans les algorithmes et dans les recommandations cliniques qu'ils génèrent : « Les algorithmes intégrés dans le système de soins de santé pourraient refléter des intérêts différents et contradictoires», explique David Magnus, docteur en philosophie, auteur principal de la tribune et directeur du Stanford Centre for Biomedical Ethics« Que se passera-t-il si l'algorithme est conçu pour économiser de l'argent ? Si les différentes décisions de traitement concernant les patients sont prises en fonction de leur prise en charge ou de leur capacité à payer ? ».
    • Les médecins doivent bien comprendre la façon dont les algorithmes sont créés, évaluer de façon critique la provenance des données qui sont utilisées pour créer les modèles statistiques, comprendre le fonctionnement des modèles pour éviter d’en être trop dépendants et écarter toute mauvaise interprétation des données qui pourraient avoir de fâcheuses conséquences sur les décisions de soin.
    • Les informations recueillies sur la base des données de l’Intelligence artificielle « doivent être fortement pondérées par ce que les médecins savent de leur propre expérience clinique ». L'aspect humain des soins aux patients doit toujours être pris en compte.
    • L'orientation clinique fondée sur l'apprentissage par la machine introduit un tiers dans la relation médecin-patient, la transformant en une relation entre le patient et le système de soins de santé. Elle pourrait remettre en question la dynamique de la responsabilité dans la relation et la confidentialité.

    « Nous devons être prudents en ce qui concerne les soins aux personnes en fonction des algorithmes qui nous montrent », a déclaré Danton Char, professeur adjoint d'anesthésiologie, de médecine péri-opératoire et de médecine de la douleur, qui effectue une recherche financée par le National Institutes of Health sur les implications éthiques et sociales des tests génétiques élargis chez les enfants gravement malades. « La seule chose que les gens peuvent faire que les machines ne peuvent pas faire, c'est mettre de côté nos idées et d’évaluer les situations de manière critique ». Il estime que « la société s’essouffle a essayer de trouver des réponses rapides », et que la prudence et la réflexion s’imposent dans la mise en œuvre des applications de l’Intelligence artificielle aux données de santé.

    Sources: Medical Press, Patricia Hannon (15/03/2018)

  • L'euthanasie : un problème de définition

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    QU’EST-CE QUE L’EUTHANASIE ? UN PROBLÈME DE DÉFINITION…

    Le coin des experts de genethique.org 

    Alors qu'en France la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié aujourd’hui ses recommandations pour la mise en œuvre de la sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès, Béatrix Paillot, médecin gériatre, réagit pour Gènéthique.

    Faisant suite à la Loi (française) Leonetti-Clayes sur la sédation profonde, l’HAS vient de publier ses recommandations pour la mise en œuvre pratique de cette nouvelle législation.

    A lecture du guide remis aux professionnels de santé, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur la définition retenue pour distinguer le mot euthanasie de la sédation profonde. Il y a un risque réel de dérive.

    Un problème de définition…

    Dans le dictionnaire Larousse, le mot euthanasie est ainsi défini : « Acte d’un médecin  qui provoque la mort d’un malade incurable pour abréger ses souffrances ou son agonie ».

    Nous voyons que dans cette définition traditionnelle de l’euthanasie, on ne préjuge pas de la manière dont le médecin va s’y prendre pour provoquer la mort du malade. L’euthanasie est le fait de poser des actes qui vont avoir pour effet de provoquer intentionnellement la mort d’un malade. Or, l’acte de tuer peut être réalisé soit par un geste (ex : injection d’un produit à dose mortelle), soit par l’omission d’un geste proportionné et normalement dû au malade (par ex, ne pas lui donner son traitement pour le cœur, ou bien ne pas lui apporter l’hydratation dont il a besoin pour vivre).

    Dans l’euthanasie par omission d’un traitement ou d’un soin proportionné à l’état du malade, la mort ne va pas survenir instantanément, mais au bout de quelques jours (il faut environ 6 jours pour faire mourir quelqu’un par déshydratation).

    Une manière habile de faire en sorte que cette période soit moins pénible pour le malade que l’on décide de ne plus hydrater, c’est de l’endormir profondément en attendant que la mort survienne. C’est alors une euthanasie déguisée. On dit qu’on l’endort profondément le malade, alors qu’en fait, on provoque la mort par déshydratation.

    Tous les cas envisagés par la Loi Leonetti-Clayes ne sont pas de cet ordre-là, mais il y a un risque d’intégrer cette possibilité en affirmant que l’alimentation et l’hydratation artificielles relèvent d’un traitement.

    Une vie qui a encore du sens

    Imaginons qu’une personne malade qui n’est pas en fin de vie décide de provoquer sa mort en arrêtant l’alimentation et l’hydratation artificielles qui lui sont nécessaires pour vivre, cela signifie qu’elle est tentée par le suicide et qu’elle expérimente une souffrance qu’elle juge intolérable. La manière traditionnelle d’agir pour les soignants est d’essayer de voir pourquoi elle souhaite mourir. Quelle est cette souffrance qu’elle juge intolérable ? N’y a-t-il aucun moyen de la soulager ? Bien souvent, en faisant cette enquête, on trouve un moyen de remédier à ce qui la fait souffrir, et la tentation suicidaire disparait d’elle-même. Au bout de quelques jours, la personne accepte souvent que l’on remette en route l’alimentation et l’hydratation. Bien souvent, le désir de mourir exprimé par la personne n’est en fait qu’un appel au secours qui signifie en creux : « Il y a quelque chose qui ne va pas. J’ai une souffrance non soulagée. Pouvez-vous l’apaiser ? Dites-moi que ma vie vaut encore le coup d’être vécue ».

    La sédation profonde signifie que l’on endort profondément un malade. En soi, ce n’est pas un acte de mort. Ce qui peut devenir un acte de mort, c’est de ne pas subvenir à ses besoins élémentaires pendant qu’il dort. Avec la loi Leonetti-Claeys, que risque-t-il de se passer ? Le soignant peut être tenté de répondre : « Puisque vous le demandez de manière répétée et que la loi vous y autorise, c’est d’accord, nous allons arrêter l’hydratation et l’alimentation artificielle. Mais pour que cela ne soit pas trop pénible, nous allons vous endormir profondément jusqu’à votre mort ».

    Autrement dit, le soignant, plus ou moins rapidement, peut être tenté de renvoyer le message suivant : « Oui, votre vie ne vaut effectivement plus le coup d’être vécue ». Dire cela, c’est tuer symboliquement le malade avant de poser les gestes qui provoqueront effectivement le décès. L’acte qui peut provoquer la mort, c’est d’endormir profondément la personne malade associé à l’arrêt de l’alimentation et l’hydratation artificielles. L’endormissement profond et irréversible empêche le malade de revenir éventuellement sur sa décision de ne plus se nourrir et s’hydrater comme son organisme en aurait besoin. Si son espérance de vie est de moins de 6 jours, cela peut éventuellement se concevoir, mais si son espérance de vie est plus longue, l’absence d’hydratation est un moyen suffisant pour provoquer la mort. Autrement dit, le soignant réalise une euthanasie sur la demande d’un malade tenté par le suicide. 

    Un malade qui n’est pas en fin de vie…

    Un autre cas de figure problématique est celui d’un malade qui ne peut exprimer sa volonté et qui n’est pas en fin de vie. Il peut être tentant de décider arbitrairement dans le cadre d’une procédure collégiale d’arrêter l’alimentation et l’hydratation artificielles d’une personne handicapée, dont on ne voit plus le sens de la vie. Si elle ne s’y est pas opposée dans le cadre de directives anticipées ou par l’intermédiaire de sa personne de confiance, l’équipe soignante peut se croire autorisée à réaliser une sédation profonde avec arrêt définitif de l’alimentation et de l’hydratation artificielle, puisque le cadre législatif le rend possible.

    Le crime était parfait…

    A qui profite le crime ? Il profite surtout aux Pouvoirs Publics car cette législation va drôlement arranger les finances de la sécurité sociale ! C’est formidable, cela résout tous les problèmes. Mais pour que l’opération atteigne parfaitement son but, il reste encore à convaincre les personnes âgées ou lourdement handicapées qu’elles sont un « poids » pour la société. Mais là encore, pas de souci, elles en sont déjà presque toutes convaincues : les médias se sont fait un devoir de diffuser ce message depuis plusieurs années.

    Le crime est vraiment parfait.

  • Le pape François prêt à donner sa vie pour défendre la pureté de la doctrine

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    Du site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Le pape François est « prêt à donner sa vie pour défendre la pureté de la doctrine »

    Mgr Giovanni Angelo Becciu, substitut de la Secrétairerie d’Etat, est revenu le 13 mars 2018 sur les cinq ans de pontificat du pape François, a rapporté l’agence catholique italienne SIR le jour même. Selon le prélat, le Souverain pontife est “prêt à donner sa vie” pour la doctrine catholique.

     

    Pour Mgr Becciu, le successeur de Pierre est “un exemple de force, de sérenité et de courage”, face aux critiques qu’il affronte. Toutefois, a-t-il indiqué, le pape “souffre“ des “critiques gratuites” qui l’accusent “de trahir la doctrine de l’Eglise”. Celles-ci “touchent un point essentiel” de sa personne, et “il ne l’accepte pas”.

    En effet, a détaillé le prélat italien, c’est l’accusation “la plus grave“ qui puisse être formulée contre le chef de l'Eglise catholique. A rebours de ces accusations, a soutenu Mgr Becciu, le pape revendique être un “fils fidèle de l’Eglise” et est “prêt à donner sa vie pour défendre la pureté de la doctrine”.

    Ruptures du protocole

    Le pape François, a estimé le ‘numéro 2’ de la Secrétairerie d’Etat, avance “avec détermination” dans la réforme de la Curie romaine. Toutefois, a-t-il expliqué, c’est un travail long, qui doit conjuguer à la fois respect du droit, des règles canoniques et de la doctrine catholique.

    Mgr Becciu est également revenu sur les ruptures protocolaires par le pape argentin depuis son élection. Le protocole, a-t-il estimé, ne doit pas être une “prison” mais doit plutôt “servir à mieux manifester l’exercice du ministère” pétrinien.

    Nommé substitut pour les Affaires générales par Benoît XVI en 2011, Mgr Becciu a été confirmé à ce poste par le pape François après son élection. Il est également le représentant spécial du Souverain pontife auprès de l'Ordre de Malte, dans ses travaux de réforme constitutionnelle.