Conférence de carême à Notre-Dame de Paris du 11 mars 2018
Petite élévation au-dessous de la ceinture, ou la Bonne Nouvelle des sexes
Texte accessible ICI
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Conférence de carême à Notre-Dame de Paris du 11 mars 2018
Petite élévation au-dessous de la ceinture, ou la Bonne Nouvelle des sexes
Texte accessible ICI
Entrée : 12€ Etudiants : 8€
Prévente : 10€ email : karizna-concert@hotmail.com
Toutes informations : gsm 0477 67 60 51 ou 0498 78 26 24
JPSC
De Vaticannews.va :
Benoît XVI réaffirme sa continuité théologique avec le Pape François
Le Pape émérite a écrit une lettre au préfet du Secrétariat pour la Communication, Mgr Dario Edoardo Viganò, à l’occasion de la présentation du recueil “La Théologie du Pape François”, édité par la LEV, la Librairie Éditrice Vaticane.
Une lettre personnelle de Benoît XVI sur la continuité avec le pontificat du Pape François : le préfet du Secrétariat pour la Communication, Mgr Dario Edoardo Viganò, l’a rendue publique à l’occasion de la présentation ce lundi de l’ouvrage collectif La Théologie du Pape François édité par la Librairie Éditrice Vaticane.
«J’applaudis cette initiative qui veut s’opposer et réagir au préjugé insensé selon lequel le Pape François serait un homme purement pratique, privé d’une formation théologique ou philosophique particulière, alors que moi j’aurais été uniquement un théoricien de la théologie qui n’aurait pas compris grand-chose de la vie concrète d’un chrétien aujourd’hui», affirme Benoît XVI dans cette lettre.
Le Pape émérite remercie pour avoir reçu en cadeau les 11 livres écrits par les théologiens de réputation internationale qui composent le recueil supervisé par don Roberto Repole, président de l’Association théologique italienne. «Les petits volumes, ajoute Benoît XVI, montrent à raison que le Pape François est un homme d’une profonde formation philosophique ou théologique, et aident donc à voir la continuité intérieure entre les deux pontificats, même avec toutes les différences de style et de tempérament».
Durant la conférence de présentation, le nouveau responsable de la Librairie Éditrice Vaticane, le frère Giulio Cesareo, OFM Cap, a précisé que des négociations sont en cours avec des éditeurs pour la diffusion de ce recueil. Pour le moment des accords ont été signés pour sa distribution en anglais, en espagnol, en français, en portugais, en polonais et en roumain.
De Philippe Saint-Germain sur Causeur.fr :
«Le discours du Pape François sur l’immigration est très équilibré»
Entretien avec François Huguenin, l'auteur du "Pari chrétien"
Dans Le Pari chrétien (Editions Tallandier, 2018), l’historien des idées François Huguenin s’interroge sur les conditions nouvelles dans lesquelles les chrétiens affrontent leurs responsabilités politiques. Comment être une minorité créatrice, influente, dans un monde qui a cessé d’être chrétien ? La réponse tient dans ce paradoxe : c’est dans leur distance à l’égard du pouvoir que se trouve leur véritable puissance politique. Entretien.
Philippe de Saint-Germain. Dès l’origine, le christianisme s’est pensé comme une religion « dans le monde mais non pas du monde ». Comment ce monde en France a-t-il cessé d’être chrétien ?
François Huguenin. C’est une longue histoire, à l’évolution complexe, et qui remonte au moins au XVIIe siècle. Ce qui est entièrement nouveau, c’est que la déchristianisation va de pair aujourd’hui avec la perte des valeurs communes. Non seulement la société n’est plus chrétienne, mais la morale — qui n’est pas religieuse en elle-même — n’est plus universelle au sens où elle constitue plus un point de rencontre entre chrétiens et non-chrétiens. Pendant des générations, la pratique religieuse a diminué, mais la conscience collective restait de « marque » chrétienne, pour reprendre l’expression de Pierre Manent. De nos jours, les chrétiens pratiquants ne représentent guère plus de 4 à 5% de la population, et la majorité des Français qui persistent à se dire catholiques ne vit plus comme dans une société moralement ou culturellement chrétienne.
En quoi cette situation modifie le rapport que les chrétiens peuvent avoir avec la politique ?
Je pense que cela rend obsolète les postures de domination qui ont longtemps formaté les chrétiens, et plus profondément leur relation au pouvoir. Pourtant, les réflexes demeurent : à droite, la tendance est de confondre christianisme et chrétienté, autrement dit d’attribuer à l’autorité le pouvoir de « faire la norme » ; à gauche, la tentation est de rejoindre le monde en diluant son message au prétexte de rejoindre ses préoccupations. Dans les deux cas, nous restons dans une logique de pouvoir. Or même si le christianisme s’est développé dans le cadre d’une société chrétienne, son existence n’est pas liée à cet état des mœurs ni conditionnée par une forme de pouvoir politique où il tiendrait plus ou moins le manche. Les chrétiens ont d’abord besoin d’une société qui garantisse la liberté religieuse : Vatican II l’a dit clairement, mais les premiers chrétiens le disaient aussi entre le IIe et le IVe siècle !
A lire aussi: Migrants: pourquoi il faut défendre le pape
D'Aymeric Pourbaix sur Aleteia.org :
Le fil d’Ariane des cinq ans du pontificat de François
Un aspect du pontificat a jusqu’à présent été plus discret, mais bien présent : celui de la réforme spirituelle souhaitée par le pape François. Décapante !
Lorsqu’il était archevêque de Buenos Aires, le cardinal Jorge Mario Bergoglio avait la réputation d’une certaine austérité de vie, qui contraste avec l’image planétaire d’un Pape embrassant les bébés et n’aimant rien tant que le contact avec la foule.
Sauf que… Cette austérité, on la retrouve lorsque le 266e successeur de Pierre célèbre la messe. Visage fermé, pas de sourire, concentration extrême sur ce qu’il est en train de faire : faire descendre le Christ sur la terre. Sur ce moment essentiel qu’est l’Eucharistie, un des nombreux aphorismes du Pape argentin a fait florès : halte aux téléphones portables pendant la messe pour prendre des photos, car « la messe n’est pas un spectacle ! ». C’est au contraire aller « à la rencontre de la Passion et de la Résurrection du Seigneur »…
Au passage, c’est un point sur lequel le souverain pontife se retrouve avec le cardinal Robert Sarah, son « ministre » en charge du Culte divin au Vatican, et très sensible au respect de la liturgie. Plusieurs sources à Rome ont d’ailleurs confirmé que ce même prélat a suggéré au Pape de faire un cycle de catéchèses sur ce sujet, lors de son audience générale du mercredi. C’est chose faite depuis novembre dernier.
Du Père Eric Salobir o.p. sur la newsletter "Europeinfos" de la COMECE et du Jesuit European Office :
Intelligence artificielle : Terminator au travail ?
Jusqu’où l’intelligence artificielle va-t-elle remplacer l’homme ? Va-t-elle l’aider ou en faire un assisté ? Quels modèles de société dessine-t-elle ?
Pour beaucoup de nos contemporains, l’Intelligence artificielle (en abrégé, I.A.) fait penser à Terminator et cette image dystopique révèle une peur sourde : celle d’être dominés, remplacés, voire anéantis. C’est l’ancestrale peur du loup, mais aussi celle de l’autre, différent et puissant. Cela traduit aussi la conscience que la machine travaille pour l’homme sans relâche ni gratification et qu’un jour, le robot pourrait se libérer de sa servitude.
Ces cauchemars peuvent détourner notre attention d’enjeux concrets, auxquels ils font pourtant écho : l’utilisation généralisée de l’I.A. va probablement « terminer » un modèle socio-économique et contribuer à l’avènement d’un nouveau. Reste à savoir qui sera éliminé ou remplacé, victime de cette autre forme de Terminator.
L’intelligence artificielle, Terminator du plein emploi ?
L’un des lieux de fracture majeurs concerne l’emploi. Certes, E. Brynjolfsson and A. McAfee affirment avec raison que l’homme ne connaîtra pas la même obsolescence que le cheval. Pourtant, les métiers répétitifs sont en cours d’automatisation et la machine se révèle déjà plus habile que l’homme dans de nombreux domaines d’expertise allant de l’interprétation de données à l’organisation. Outre les chauffeurs et manutentionnaires, l’I.A. remplacera donc aussi des radiologues, des analystes et de nombreux managers. Vu la vitesse du phénomène, il est difficile d’imaginer que de nouveaux métiers naîtront assez vite pour les occuper. Il nous faut donc abandonner le rêve d’un plein emploi numérique pour penser, dans les pays les plus développés, une société de la rareté du travail.
Les domaines où l’homme sera le moins susceptible d’être remplacé par une intelligence artificielle sont ceux impliquant la créativité et une aptitude à la relation humaine. Avec de tels critères d’employabilité, nos économies risquent de devenir plus inégalitaires. Comment, dès lors, préserver le lien social ? Certes, il existera des fonctions simples pour lesquelles l’emploi d’un humain restera plus rentable. C’est actuellement le cas de la manutention dans certains entrepôts de vente par correspondance. Mais c’est un ordinateur qui définit alors en détails les tâches à accomplir. Certaines machines travaillent pour des hommes ; certains hommes travaillent déjà pour des machines.
En outre, si la perspective de voir disparaître des tâches pénibles est réjouissante, le travail joue un rôle aux différents niveaux de la pyramide de Maslow : il constitue un lieu de socialisation et une source de dignité autant que de revenus. Si le recours généralisé à l’I.A. apporte le développement économique attendu, faut-il que cette manne soit simplement partagée pour permettre à chaque citoyen de rester un consommateur solvable ?
Une réflexion pourrait être entamée sur la façon de rétribuer des actions socialement utiles pour lesquelles il n’existe pas de modèle économique : sera-t-on un jour payé pour s’occuper de ses enfants, avoir une activité artistique ou visiter ses voisins âgés ? Il faudrait pour cela abandonner la notion de travail, au sens économique du terme, pour celle d’activité. La machine viendrait alors en complément de l’humain, à l’échelle de la société.
Remplacer ou compléter l’humain ?
Il serait cependant dommageable que cela se fasse au prix d’une perte de qualification dans des domaines professionnels ou personnels, comme la conduite automobile, les relations sociales ou les choix de vie. Dans un futur proche, nous serons de plus en plus assistés. L’intelligence artificielle va-t-elle rendre l’homme plus ou moins intelligent ? Certains, comme Joi Ito (https://joi.ito.com ) font le pari d’une interaction humain-machine : en développant le concept de society in the loop, le directeur du MIT Média Lab tente de créer un cercle vertueux d’apprentissage réciproque et une collaboration de deux formes d’intelligence. Encore faut-il que cette approche puisse s’imposer dans un contexte souvent régi par une philosophie utilitariste pour laquelle seuls importent les résultats chiffrés.
Finalement, ces décisions seront entre les mains des propriétaires de l’intelligence artificielle. Or, les ressources nécessaires à son développement sont possédées par un petit nombre d’acteurs privés, essentiellement Nord-Américains. Certains pays d’Asie ont choisi de compenser ce fait par un investissement public massif. Quelles seront les décisions de l’Europe ?
Eric Salobir o.p.
Président d’OPTIC
De l’évêque auxiliaire de Lyon, cette interview publiée sur le site « aleteia »:
"Mgr Gobilliard, l’un des plus jeunes évêques de France, vient de publier un livre intitulé « Dieu a besoin de toi… Oui, toi ! ». Il y invite chacun à sortir de soi afin de répondre à l’appel du Christ et à être témoin de son amour, au quotidien. Dans un entretien accordé à Aleteia, il revient sur cet appel dont chacun doit se saisir.
Comme Jésus disant à la Samaritaine « Donne-moi à boire », Dieu nous attend, nous appelle. Ce n’est nullement notre panache et notre force qu’Il sollicite, mais « notre pauvreté, nos bosses, nos peurs, nos blessures », afin qu’Il puisse les rejoindre « et les remplir de sa force et de sa tendresse ». Mgr Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, vient de publier aux Éditions de l’Emmanuel un livre intitulé Dieu a besoin de toi… Oui, toi ! qui rassemble plusieurs de ses textes (homélies, conférences…) et dans lesquels il invite les chrétiens à « sortir de leurs sacristies » afin d’être des témoins de l’amour de Dieu, ici et maintenant.
Aleteia : Qu’est-ce qui vous a poussé à sortir ce recueil ?
Mgr Emmanuel Gobilliard : Les éditions de l’Emmanuel ! Je ne l’avais pas du tout prévu. Ils me l’ont demandé en ayant remarqué que ces nombreux textes étaient déjà écrits et disponibles sur le site du diocèse de Lyon.
À qui s’adresse-t-il ?
Pour les homélies, je pourrais vous répondre qu’elles s’adressent aux fidèles devant qui ces homélies ont été prononcées. En fait, ce n’est pas si simple, parce que la plupart de ces homélies n’ont pas été prononcées telles que vous les lisez. À Madagascar, puis grâce au chapitre d’Evangelii Gaudium concernant l’homélie, j’ai vécu une profonde conversion. J’avoue avec une grande honte qu’auparavant, même si je priais sur les textes du dimanche suivant, je préparais mal mes homélies. Et nous savons que si nous préparons mal nos homélies, nous risquons, en fin de compte, de ne parler que de ce que nous connaissons, de nous répéter souvent et de ne pas considérer avec suffisamment de sérieux notre ministère de prédicateur de l’Évangile. Auparavant je pouvais m’appuyer sur une aisance à l’oral, sur une technique de communication, mais sur le fond j’étais un peu « léger ». Le Seigneur ne nous demande pas d’être brillants, mais de le laisser convertir les cœurs. Nous devons être à son service, dire ce qu’il veut que nous disions et cela demande de la prière, du travail et, pour moi en tout cas, une rédaction précise de ce que je veux dire. Je sais qu’il s’agit d’un texte écrit, qui s’adressera probablement à des personnes qui le liront par le moyen d’internet. Je l’écris donc pour qu’il soit lu et la plupart du temps, le jour où je dois prononcer ces homélies, je ne dis pas ce que j’ai écrit. Mais tout ce que j’ai écrit m’aura largement préparé à m’adresser aux fidèles. Pour les conférences, je respecte davantage le texte que j’ai écrit, parce que l’exercice est différent. On peut donc dire que, même s’il s’agit d’une homélie ou d’une conférence, je m’adresse à des lecteurs qui auront la bonté de me lire. Je considère généralement, sauf pour certaines conférences, que ces lecteurs sont catholiques et qu’ils ont déjà une vie sacramentelle et une vie de prière.
Lire aussi : Non mais sérieusement, comment peut-on être catholique en France ?
Vous écrivez dans ce livre « Ne rêvez-pas votre vie, affrontez-là », « Vivre à contre-courant »… Comment trouver sa place aujourd’hui ?
Pour moi toute vocation est absolument unique. Dieu s’adresse à moi personnellement, d’où le titre du livre. Cet appel est actuel, pour aujourd’hui et il s’insère dans la vie concrète, au travers de situations particulières. Je suis très heureux que le pape François insiste sur cette dimension concrète, sur le fait aussi que notre parole doit renvoyer au quotidien, à la vie des gens. Nous sommes appelés à être saints, à partir de ce que nous sommes et de ce que nous vivons, pas à partir de ce que nous imaginons. Dieu peut faire de nous des saints, même si nous nous croyons très loin, très pauvres, très indignes. La condition de la sainteté d’ailleurs c’est l’humilité, l’humilité d’accepter que c’est le Seigneur qui fait tout le travail. Il est difficile de trouver sa place tout seul. Souvent, c’est la place qui nous trouve. Il faut savoir être attentifs aux signes, aux appels, et avoir un bon accompagnement spirituel. Le bon accompagnement spirituel met en évidence la grâce propre de la personne, ce pourquoi Dieu, l’Église, le monde a besoin d’elle. Il met en lumière aussi toutes nos réticences, nos lenteurs, nos lourdeurs, nos refus, pour que nous les dépassions, que nous accueillions avec paix et confiance l’amour de Dieu sur nous, et son appel.
Lire aussi : Père René-Luc : la parabole du phare ou comment trouver sa vocation ?
Vous nous invitez à « sortir des sacristies », donc à nous mettre en mouvement et à délaisser sa zone de confort… Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?
Nous devons surtout sortir de nous-mêmes ! Vivre, en contemplant Jésus, et en essayant de lui ressembler. Sortir de soi, c’est très concret, c’est rejoindre l’autre, ce qu’il est, le comprendre, l’accueillir, l’aimer en vérité. Jésus est, dans ce domaine, stupéfiant ! IL est attentif aux besoins des personnes. Il connait leur cœur, il veut profondément leur bien et sait quel est le meilleur chemin pour y parvenir. Les exemples dans l’Évangile, Pierre, Marie Madeleine, Zachée, Nicodème, la Samaritaine, sont très nombreux et ils révèlent combien le cœur de Jésus est totalement oblatif, tourné vers l’autre. Il est totalement tourné vers le Père, comme nous le dit saint Jean, mais aussi totalement tourné vers chacun de nous. Il s’oublie lui-même pour nous aimer, pour nous servir, pour nous sauver. L’Église en sortie, c’est d’abord cela : être capable de sortir de soi, dans un mouvement de charité qui est proprement divin ; c’est aussi sortir de ses vues un peu courtes, de ses idées trop réductrices, de ses groupes et de ses milieux lorsqu’ils sont trop centrés sur eux-mêmes. Si nous ressemblons à Jésus, si nous méditons sa Vie, sa Parole, si nous le reconnaissons dans nos frères, alors nous n’avons pas trop de souci à nous faire, nous serons « en sortie », y compris, parfois dans nos propres sacristies, dans nos groupes ou nos paroisses, où de grandes souffrances, cachées, ont besoin d’être rejointe par la charité du Christ, par l’attention aimante et accueillante de l’Église.
Lire aussi : Patrice de Plunkett : « L’engagement pour un chrétien ne se réduit pas à un engagement politique »
Faut-il être des « chrétiens décomplexés » ?
Soyons des saints et nous ne poserons plus ce genre de question ! Le courage, la force du témoignage a plusieurs expressions que l’Esprit saint saura nous dicter si nous sommes unis à Lui. L’Église n’est ni un parti politique, ni une association philanthropique, elle est le corps du Christ et est composée de différents membres. Certains témoignent par le martyre, d’autre par l’humble service du frère, d’autres encore par l’engagement au service de la vie, de la société. Les moyens sont multiples mais le but est le même : aimer Dieu, le faire aimer : aimer les gens, les faire aimer ! Dieu saura nous inspirer l’attitude juste.
Lire aussi : Tous saints ? Tous concernés ?
Gens ordinaires, pêcheurs… sommes-nous (vraiment) tous appelés à la sainteté ?
J’essaye de répondre à cette question tout au long du livre. Nous ne sommes pas égaux ! Certains naissent dans la pauvreté, d’autres dans la richesse ; certains sont favorisés, socialement, psychologiquement, intellectuellement, physiquement, d’autres le sont moins. Certains vivent de grandes souffrances, d’autres semblent en être préservés. Le seul domaine où je suis persuadé que nous sommes tous égaux, c’est la sainteté, à condition de ne pas la confondre avec la perfection ou avec l’adéquation à un système de valeurs. La vie chrétienne n’est pas d’abord une morale mais une rencontre avec le Dieu vivant. Le seul saint, c’est Lui ! Nous ne pourrons jamais être saint par nos propres forces. Regardez saint Pierre et saint Paul mais aussi saint Augustin, sainte Marie Madeleine et le bon Larron, et finalement, de façon plus ou moins visible, tous les saints. Ils ont tous fait l’expérience de leur pauvreté, de leur péché, de leur incapacité à répondre à l’appel du Seigneur. Ils ont accueilli la miséricorde de Dieu, son amour, sa force aussi et leur vie en a été transformée au point qu’ils ont rayonné de la sainteté même de Dieu. Je ne peux même pas imaginer que Dieu n’accorde pas à tous, les moyens, adaptés certes et parfois très différents, de le rejoindre, de répondre à son amour, d’être touchés par sa miséricorde, et donc d’être saints !"
JPSC
De Koz sur le site "Le Samaritain" :
Toute fin est une histoire
Pourquoi lire un livre sur la fin des autres ? Un livre sur les soins palliatifs, ou plutôt sur le quotidien d’une bénévole dans une unité de soins palliatifs ? Non pas par fascination morbide mais peut-être pour se souvenir, remercier, rendre hommage, savoir et se préparer.
Se souvenir des personnes – anonymes évidemment – qui sont évoquées, qui pourraient être des proches, qui pourraient être nous. Les faire vivre encore par notre seule lecture. Pour remercier ces bénévoles qui font le choix d’accompagner des personnes jusque-là inconnues dans les derniers moments de leur vie, face à des questions auxquelles elles ne tentent souvent même pas de répondre parce qu’elles n’ont guère de réponses (même si d’autres, plus précises, plus concrètes, peuvent être apportées), alors que nous ne sommes pas forcément capables d’accompagner correctement un proche, ou un ami, dans sa maladie.
Rendre hommage donc à ces personnes qui célèbrent la vie jusqu’à la mort, parce que la vie, c’est aussi la relation, le soin, l’affection, l’écoute et, pour certains patients, la découverte même, au seuil de la fin, que tout ceci peut exister.
Savoir et se préparer. Savoir ce que peut être la fin de vie. Nous avons naturellement envie de ne pas nous la figurer, mais c’est peut-être parfois parce que nous la masquons qu’elle nous semble si terrible, si insupportable. Savoir, parfois, pour réclamer le soutien de l’Etat à une démarche palliative authentique. Pour réclamer qu’un tel soin, qu’un tel accompagnement soit possible car, de fait, tout le monde ne meurt pas dans une véritable unité de soins palliatifs, avec un véritable accompagnement, alors que c’est tout bonnement ce que notre humanité aimante devrait offrir. Se préparer : pour des proches, pour nous aussi.
Le livre de Véronique Comolet n’est pas un livre militant. Ce n’est pas un livre de débat, d’opinion, d’affirmation. C’est un témoignage écrit avec une plume. En douceur et en légèreté. Dans la recherche du mot juste comme elle-même témoigne de sa recherche, pas toujours couronnée de succès, de la juste attitude : s’avancer ou rester disponible, toucher une main ou être seulement là pour écouter, accepter la colère, entendre une personne au-delà parfois de ce qu’elle dit.
Toute fin est une histoire est un moment d’humanité.
Du site "Eglises d'Asie" (Missions Etrangères de Paris) :
Xi Jinping se rapproche d’un régime despotique
La première session de la 13e assemblée nationale populaire chinoise, le 5 mars, a ouvert la voie au mandat à vie du président chinois. Un rassemblement historique « deux sessions » de l'Assemblée populaire nationale et de la Conférence consultative politique du peuple chinois, grâce auquel Xi Jingping pourrait détenir les pleins pouvoirs…
L’assemblée nationale populaire semble prête à accorder un règne à vie au président Xi Jinping, accélérant au passage l’intégration des anciennes colonies européennes de Macao et Hong-Kong. Xi Jinping pourrait devenir le premier président chinois à dépasser cinq ans de mandat depuis le règne de Mao Zedong entre 1949 et 1976.
Les 3 000 délégués composant l’assemblée nationale populaire ont tenu leur première session annuelle le 5 mars. À cette occasion, ils devaient rencontrer les 2 000 membres de la Conférence consultative politique du peuple chinois. Les médias officiels chinois ont vanté une « nouvelle mission pour une nouvelle ère », intégrant pour cela la « pensée de Xi Jingping » dans la constitution du géant communiste. Une façon d’entériner d’office tout son programme.
William Nee, un spécialiste de la Chine d’Amnesty International, remarque qu’il y a dix ans le rassemblement, joyeusement appelé les « deux sessions », de l'Assemblée populaire nationale (APN), et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), avait provoqué de vifs débats au sein de la société chinoise. « Cette fois, cependant, cela semble très différent, complètement sous contrôle »ajoute William.
Quand le secrétaire général de l’APN, Wang Chen, a lu les amendements de la constitution repoussant les limites du mandat de Xi Jingping, l’audience a applaudi. « Ce genre de flatteries et de servilité envers un seul cadre du parti communiste aurait été impensable il y a seulement cinq ans » estime William. Les journalistes seront autorisés à assister au vote de l’APN du 11 mars, devant autoriser Xi Jingping à rester au pouvoir après le terme de son mandat, en 2023. Cela dit, il est difficile de déterminer à l’avance, vu les milieux troubles de la politique chinoise, s’il exercera un troisième mandat ou davantage. Des critiques publiques ont déjà dénoncé l’abandon des limites du mandat du président.
« Impensable il y a seulement six ans »
En attendant, la Chine a renforcé son armée avec 8 % d’investissements supplémentaires, dépensant plus de 1 000 milliards de yuans (141 milliards d’euros). Le premier ministre chinois Li Keqiang a renouvelé le traditionnel avertissement envers les nationalistes taïwanais, prévenant que toute déclaration formelle d’indépendance ne serait pas tolérée. Li a également fixé l’objectif de 6,5 % de croissance, ainsi qu’une réduction d’impôts de 800 milliards de yuans (102 milliards d’euros). En 2017, la Chine a atteint une croissance de 6,9 %.
Par ailleurs, l’Assemblée populaire nationale chinoise a par annoncé vouloir accélérer le développement de ce que le gouvernement chinois appelle la « Greater bay area » (« région de la baie »), un projet de centre d’affaires devant relier Hong-Kong et Macao avec la province de Guangdong. Ce qui pourrait affaiblir les conditions des deux régions administratives spéciales chinoise. L’APN doit également valider la création d’une commission nationale destinée à combattre la corruption des autorités et institutions publiques, y compris celle ne dépendant pas du parti communiste.
La chasse de Xi Jingping contre les corrompus a déjà entraîné la condamnation d’1,5 millions de fonctionnaires. Le nouveau corps disciplinaire, qui contrôlera les entreprises d’état, les écoles et les hôpitaux, renforçant par là même le pouvoir du président chinois. Les délégués de l’APN, en approuvant les décisions du noyau dirigeant du Parti Communiste chinois, font ainsi preuve de loyauté. Le rassemblement des « deux sessions » prendra fin le 17 mars, avec l’annonce, par l’APN du nouveau vice-président, un rôle plutôt symbolique.
(Ucanews, Hong-Kong)
Du site "Pour une école libre au Québec" :
Québec — Jamais aussi peu de naissances depuis 10 ans, jamais autant de décès
On trouvera ci-dessous les graphiques de la natalité pour deux périodes (1900-2017 et 1980-2017). Le taux de natalité se calcule en prenant le nombre de naissances divisé par 1000 habitants (on ajoute le signe ‰, pour mille, à la fin). Le taux de natalité officiel pour 2017 n’est pas encore connu, il devrait l’être d’ici un mois ou deux. Pour le calculer nous avons pris la population du Québec en 2017 selon l’Institut de la statistique du Québec (8 394 034 habitants, ce chiffre est provisoire) et les naissances pour 2017 (83 900) pour obtenir un taux de natalité de (9,99 ‰). Préférant pécher par optimisme, nous avons corrigé cette valeur vers le haut et avons utilisé 10,1 ‰ comme taux de natalité ci-dessous.
Du site de l'abbé Christophe Cossement, des réponses à ces questions :
- En matière d’euthanasie… Y a-t-il un texte sur lequel on peut s’appuyer pour dire : « L’euthanasie jamais ? »
- Que répondre lorsqu’on nous dit : « Selon sa conscience…et les circonstances… »
- Peut-on dire que l’euthanasie étant un acte intrinsèquement mauvais, les circonstances et la conscience ne sont pas convoquées ?
- Aumôniers et visiteurs de malades ont besoin d’un peu de soutien car il y a, me semble-t-il, de plus en plus de confusion pour l’accompagnement des malades.
Si le malade estime que l’euthanasie n’est pas un mal, moi aumônier, qu’est-ce que je fais ? Quid des sacrements qu’il demanderait éventuellement ?
euthanasie, conscience, mal objectif et sacrements
Quel discernement poser sur ce qui convient de faire dans l’accompagnement spirituel des personnes qui demandent l’euthanasie ? Comment interagir avec celle qui affirme qu’en conscience elle choisit l’euthanasie ? Les trois convictions fondamentales sur lesquelles on peut s’appuyer sont :
À cause de cela, le Magistère a classé l’euthanasie dans les actes intrinsèquement mauvais, c’est-à-dire que rien, aucune intention bonne, aucune circonstance favorable, ne peut en faire un acte bon.
La référence en matière de textes, c’est Evangelium vitae, encyclique de Jean-Paul II en 1995. Notamment le paragraphe 15 et à partir du paragraphe 64. J’épingle deux extraits :
65. « Ces distinctions étant faites, en conformité avec le Magistère de mes Prédécesseurs et en communion avec les Évêques de l’Église catholique, je confirme que l’euthanasie est une grave violation de la Loi de Dieu, en tant que meurtre délibéré moralement inacceptable d’une personne humaine. Cette doctrine est fondée sur la loi naturelle et sur la Parole de Dieu écrite ; elle est transmise par la Tradition de l’Église et enseignée par le Magistère ordinaire et universel. » (C’est une déclaration qui s’entoure de toutes les formes de l’infaillibilité pontificale)
67. « La demande qui monte du cœur de l’homme dans sa suprême confrontation avec la souffrance et la mort, spécialement quand il est tenté de se renfermer dans le désespoir et presque de s’y anéantir, est surtout une demande d’accompagnement, de solidarité et de soutien dans l’épreuve. C’est un appel à l’aide pour continuer d’espérer, lorsque tous les espoirs humains disparaissent. Ainsi que nous l’a rappelé le Concile Vatican II, “c’est en face de la mort que l’énigme de la condition humaine atteint son sommet” pour l’homme ; et pourtant “c’est par une inspiration juste de son cœur qu’il rejette et refuse cette ruine totale et ce définitif échec de sa personne. Le germe d’éternité qu’il porte en lui, irréductible à la seule matière, s’insurge contre la mort”. (Gaudium et spes 18) »