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Actualité - Page 949

  • L'origine de la crèche de noël

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    Paru sur le site Egliseinfo.be :

    « Selon l’évangile de Luc, Marie a déposé l’enfant Jésus dans la mangeoire d’une étable où Joseph et elle avaient trouvé refuge. Le mot crèche désigne aujourd’hui toute représentation de la Nativité.

    Selon la légende, François d’Assise « inventa » au 13e siècle la crèche vivante dans une grotte de Greccio en Italie, où les frères mineurs avaient établi un ermitage. Joseph, la Vierge Marie, les mages, les bergers, et les paysans étaient joués par les gens du village. Les animaux aussi étaient réels. Thomas de Celano, le premier biographe de François, rapporte qu’il prêcha, durant la messe de Noël, et qu’on le vit se pencher vers la crèche, qui servait d’autel, où était apparu un enfant endormi. Il prit l’enfant tendrement dans ses bras. Puis le petit bébé s’éveilla, sourit à François, caressa ses joues et saisit sa barbe dans ses petites mains !

    Petit à petit, la coutume s’est répandue, sous l’influence des prédicateurs franciscains, surtout en Provence et en Italie.

    Mais c’est plus tôt, au VIe siècle que l’on situe la première célébration de la nuit de Noël dans l’église de Sainte Marie à Rome, avec des statues de la Vierge Marie, de Joseph, de l’âne et du bœuf.

    Les premières crèches « en modèles réduits » firent leur apparition dans les églises au XVI siècle à Prague avec les Jésuites. A la fin du XIXe siècle apparaissent les santons (de santouns : petits saints) façonnés dans l’argile, originaires de Provence. Ces figurines représentent tous les petits métiers traditionnels. Les habitants du village ainsi représentés apportent le fruit de leur labeur à l’Enfant Jésus. Ces figurines sont venues enrichir le décorum de la crèche traditionnelle. En Provence, la crèche Durant les fêtes de Noël, la pastorale provençale est une pièce jouée et parlée. Elle raconte l’histoire de la nuit de noël. La plus célèbre signée par Antoine Maurel en 1844 fut écrite en provençal. Il existe de multiples pastorales composées de saynètes parlées et chantées mais celle signée par Maurel est interprétée chaque année à l’époque de Noël en Provence. Elle attire de nombreux provençaux, nostalgiques de la langue de Frédéric Mistral. »

    creche-vatican2_lbb.jpgRef. L’origine de la crèche

    Cette année, la crèche érigée par le Vatican sur la place Saint-Pierre de Rome revisite, à sa manière, le style des crèches napolitaines. Question de goût.

    JPSC

  • Les vertus héroïques du cardinal polonais Stefan Wyszyński sont reconnues

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    28047506_1394210358.jpgDe Radio Vatican :

    Le cardinal polonais Stefan Wyszyński est désormais Vénérable

    Le Pape François autorise la Congrégation pour les Causes des Saints à promulguer douze décrets reconnaissant quatre miracles et les vertus héroïques de huit Serviteurs de Dieu, dont celles du cardinal polonais Stefan Wyszyński.
     

    Marie Duhamel

    Primat de Pologne entre 1952 et 1981, fut nommé, pour ses mérites pour le pays et pour l'église catholique, le Primat du millénaire par saint Jean-Paul II. Selon le Pape polonais «un primat tel que Wyszyński apparaît une fois tous les mille ans».

    Stefan Wyszyński est né en 1901 dans un village situé sur le territoire de l'Empire russe, dans une famille catholique modeste. Formé au séminaire de Wloclawek, à 160 km de Varsovie, il sera ordonnée prêtre en 1924. Lors de l’occupation allemande de la Pologne, son évêque le contraint à abandonner ses études de droit canonique, et à excercer son ministère dans la clandestinité. La gestapo avait inscrit son nom sur la liste des religieux polonais considérés comme dangereux, au même titre que saint Maximilien Kolbe. Lors de l’insurrection de Varsovie, en 1944, le père Wyszyński sert comme aumônier militaire. Il recueille la confession et donne les derniers sacrements aux mourants, qu’ils soient polonais ou allemands.

    Fin de  la Seconde guerre mondiale, le Comité de libération nationale, sous contrôle de l’Union soviétique, dirige le pays. A cette époque, le père Wyszyński est ordonné évêque de Lublin, puis nommé archevêque de Gniezno et de Varsovie. Il préside la conférence épiscopale à partir de 1948 à 1981, défendant la liberté religieuse et paix, réclamant un désarmement dans le pays.

    Lutte contre les autorités communistes

    En 1952, une nouvelle Constitution est adoptée. Avec l’avènement de la République populaire de Pologne, le clergé est dans la ligne de mire des autorités qui instaurent une propagande marxiste et athée. Malgré la récurrence d’articles virulents de la Pravda à son encontre, Mgr Wyszyński signe une lettre ouverte au gouvernement polonais, intitulée « Non possumus ». Les évêques polonais en sont tous signataires. Ils refusent de collaborer avec le régime communiste. Le 25 septembre 1953, il est interpellé et incarcéré pendant trois ans, n’emportant avec lui que son bréviaire et son rosaire. Alors qu’il est en prison, le Pape Pie XII le créé cardinal lors du consistoire du 12 janvier 1953. A sa libération, à la faveur de l’Octobre polonais, il reprend son ministère, mais ne pourra se rendre à Rome qu’un an plus tard, en 1957, pour recevoir sa barrette.

    Cardinal électeur lors du conclave de 1978, on perçoit son émotion intense lorsqu’il s’agenouillera et tombera dans les bras de son ami Karol Wojtyla, nommé évêque de Cracovie en 1958 et tout juste élu au siège de Pierre. Le Pape Jean-Paul II le prit alors dans ses bras avant de l’embrasser sur le front.

    Les deux hommes restent des figures nationales majeures aujourd’hui en Pologne. Côte à côte face aux communistes, leur position divergèrent en août 1980. Il choisit de mettre en garde les grévistes de Gdansk contre une intervention soviétique, quand Jean-Paul II choisira lui de soutenir le mouvement.

    Le cardinal Stefan Wyszyński décède le 28 mai 1981, quinze jours après la tentative d’assassinat infructueuse visant Jean-Paul II. Le procès en béatification du Primat fut ouvert en 1989, à l’initiative du Pape polonais.  

    Sept autres Vénérables

    Ce mardi 18 décembre, le Pape François a également reconnu les vertus héroïques de trois autres Serviteurs de Dieu : un père polonais du XIX ème siècle Paolo Smolikowski, profès de la Congrégation de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus Christ ; un missionnaire espagnol du XVIème siècle, le père Alfonso Barzana, et un missionnaire irlandais prêtre profès de la Congrégation de la Sainte Croix, le père Patrick Peyton décédé aux Etats-Unis en 1992.

    Le Saint-Père a aussi fait vénérables quatre Servantes de Dieu. Il s’agit de Maria Anna de Saint Joseph, la fondatrice espagnole des Monastères de sœurs augustiniennes Recollette au XVI ème siècle, de Luisa Maria Langstroth Figuera De Sousa Vadre Santa Marta Mesquita e Melo, la fondatrice de la Congrégation des Servantes de Notre Dame de Fatima au XXème siècle, de l’Italienne Anna del Salvatore, sœur de la Congrégation des Sœurs filles de Sainte Anne décédée à la fin du XI Xème siècle, et d’une laïque italienne paralysée à 22 ans, Maria Antonia Samá, décédée à Sant’Andrea Jonio en 1953.

  • Tragédie au Kasai; rompons le silence

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    Plus de 3.000 morts en quelques mois au Kasaï (RDC). Près d’1,5 million déplacés internes. 400.000 enfants de moins de 5 ans atteints de malnutrition sévère aigüe. Derrière ces chiffres, des personnes. Prenez le temps de les écouter pour comprendre les causes et les conséquences de la situation. Mettons ensemble fin au silence, partagez !

    http://www.caritasinternational.be/fr/campaigns/kasainow-rompre-le-silence/

  • Nous ne cédons pas à la tentation de la fatalité, nous restons debout et nous apportons le signe que l’amour est plus fort que la mort

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    Extrait de l'homélie du cardinal André Vingt-Trois, Messe d’action de grâce à ND pour les douze ans de son épiscopat au service de l’Église à Paris - Lectures du 3e dimanche de l’Avent – Année B (source)

    Samedi 16 décembre 2017 - Notre-Dame de Paris

    (...) Au moment de quitter ma charge, je voudrais vous laisser avec l’exhortation de saint Paul aux Thessaloniciens : « Soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce à Dieu en toutes circonstances. » (1 Th 5,16-18). Les temps que nous vivons sont médiatisés sur le mode haletant de l’alerte permanente. La dramatisation est devenue un procédé pour accrocher la clientèle des réseaux d’information continue. Dès lors, il n’est pas étonnant que nos concitoyens, sollicités sans cesse d’exprimer leurs peurs et leurs colères, vivent dans un climat anxiogène. On a jadis accusé l’Église catholique de régner sur les esprits par une pédagogie de la peur de l’enfer. Ce n’est pas elle aujourd’hui qui brandit les menaces et qui terrifie les esprits incertains. Notre société qui a voulu assumer la responsabilité du salut sous toutes ses formes et qui est acculée à reconnaître qu’elle ne parvient pas à le garantir, même avec le « principe de précaution », risque de vite devenir une société du soupçon, de la peur et de la délation.

    Pour nous, « la joie du Seigneur est notre rempart » (Né 8, 10). Nous traversons les épreuves de la vie et nous endurons les souffrances de tous sans céder à la tentation du désespoir car nous savons en qui nous mettons notre espérance. « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal » car je sais que l’amour de Dieu est plus fort que la mort et que rien ne peut nous séparer. Si nous avons quelque chose à craindre, ce n’est pas que notre niveau de vie baisse ou que nos retraites deviennent incertaines, c’est plutôt que notre foi s’affadisse et devienne un sel insipide. C’est pourquoi notre joie est indissociable de la prière constante, même si elle est laborieuse.

    Notre joie, c’est la joie de l’amour. L’amour d’un homme et d’une femme, l’amour des enfants que Dieu donne, l’amour des plus vieux pour la jeunesse, l’amour des jeunes pour leurs anciens. Notre joie, c’est la certitude profonde que, malgré nos faiblesses, nos lâchetés, nos péchés même, Dieu est un roc fidèle qui ne nous fait pas défaut. Notre joie est de savoir que l’Esprit de Dieu repose sur nous, qu’Il nous « a consacrés par l’onction, qu’Il nous a envoyés proclamer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux pauvres leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. » (Is 61,1-2)

    Frères et Sœurs, voilà le beau témoignage qui est attendu et que nous devons rendre : au milieu des misères et des incertitudes que nous partageons avec tous les êtres humains, nous ne cédons pas à la tentation de la fatalité, nous restons debout et nous apportons le signe que l’amour est plus fort que la mort. Nous portons ce signe par notre résolution à secourir celles et ceux qui sont blessés et rejetés. Nous portons ce signe par notre sérénité dans les épreuves, par notre constance dans les difficultés, par notre engagement à être des artisans de paix et non des exploiteurs de la polémique et de la haine. Nous devons être reconnus pour les services que nous rendons et nous réjouir non des belles choses que nous pouvons faire mais de ce que « notre nom est inscrit dans les cieux » (Lc 10,20).

    Que le Seigneur comble chacune et chacun d’entre vous de la joie d’être, selon la belle expression du pape François, des « disciples-missionnaires ».

  • Les cinq périls qui menacent l'Eglise actuelle

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    Cinq périls pour l'Eglise d'aujourd'hui, de Carlo Caffarra

    L’alternative à une Eglise sans doctrine, ce n’est pas une Eglise pastorale mais une Eglise de l’arbitraire, esclave de l’esprit du temps : « praxis sine theoria coecus in via » disaient les médiévaux. Ce péril est grave et, s’il n’est pas vaincu, il causera de grands dommages à l’Eglise.  Ceci pour au moins deux raisons.  La première est que, « La Sainte Doctrine » n’étant rien d’autre que la divine Révélation du projet divin pour l’homme, si la mission de l’Eglise ne s’enracine pas en elle, alors qu’est-ce que l’Eglise dit à l’homme ?  La seconde raison c’est que lorsque l’Eglise ne se garde pas de ce péril, elle risque de respirer le dogme central du relativisme : quant au culte que nous devons à Dieu et au soin que nous devons prendre de l’homme, ce que je pense de Dieu et de l’homme n’a aucune importance.  La « quaestio de veritate » devient une question secondaire.

    Le second péril, c’est d’oublier que la clé interprétative de la réalité toute entière et en particulier de l’histoire humaine ne se trouve pas dans l’histoire elle-même. C’est la foi.  Saint Maxime le Confesseur estime que le vrai disciple de Jésus pense toute chose à travers Jésus Christ et Jésus Christ à travers toute chose.  Je vais prendre un exemple très actuel.  La mise en valeur de l’homosexualité à laquelle nous assistons en Occident ne doit pas être interprétée et jugée en prenant comme critère l’opinion publique de nos sociétés ni la valeur morale du respect que l’on doit à chaque personne, ce qui serait un « metabasis eis allo genos », c’est-à-dire un passage à un autre genre, diraient les logiciens.  Le critère c’est la « Sainte Doctrine » sur la sexualité, le mariage et le dimorphisme sexuel.  La lecture des signes des temps est un acte théologal et théologique.

    Le troisième péril, c’est le primat de la praxis. J’entends par là le primat fondateur.  Le fondement du salut de l’homme c’est la foi de l’homme et non pas son action.  Ce qui doit préoccuper l’Eglise, ce n’est pas « in primis » de coopérer avec le monde à travers de grandes œuvres pour atteindre des objectifs communs.  La préoccupation permanente de l’Eglise, c’est que le monde croie en Celui que le Père a envoyé pour sauver le monde.  Le primat de la praxis mène à ce qu’un grand penseur du siècle dernier (5) appelait la dislocation des Personnes divines : la seconde Personne n’est plus le Verbe mais l’Esprit Saint.

    Le quatrième péril, qui est très lié au précédent, c’est la réduction de la proposition chrétienne à un discours moral. Il s’agit du péril pélagien que saint Augustin appelait l’horrible venin du christianisme.  Cette réduction a eu pour effet de rendre la proposition chrétienne très ennuyeuse et répétitive.  Seul Dieu est toujours imprévisible dans ses actions.  Et de fait, ce n’est pas l’agir de l’homme qui se trouve au centre du christianisme mais l’Action de Dieu.

    Le cinquième péril c’est le silence autour du jugement de Dieu, à travers une prédication de la miséricorde divine faite de telle façon qu’elle risque d’éclipser de la conscience de l’homme qui écoute la vérité que Dieu juge l’homme.

    Cardinal Carlo Caffara

    Sources : L'Espresso, Sandro Magister / vatican.va / edizionistudiodomenicano.it / La Porte Latine du 13 décembre 2017

  • Les femmes petites parce que privées de nourriture par les hommes : un bel exemple de fake news

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    De Solveig Mineo sur le site Bellica : 

    « Les femmes sont petites car les hommes les ont privées de nourriture » : fake news !

    « Les femmes sont plus petites que les hommes car elles ont été privées de viande depuis la nuit des temps », titrait L’Obs il y a quelques jours. Une part croissante des médias français se fait l’écho d’une théorie excitante élaborée par une anthropologue sans formation en biologie, Priscille Touraille, selon laquelle la différence de taille et de volume musculaire entre hommes et femmes viendrait d’une privation alimentaire orchestrée par les hommes depuis la nuit des temps sur l’ensemble du globe terrestre. En douze ans d’existence, cette théorie n’a été appuyée par aucun spécialiste en biologie évolutive. Si cette fake news prospère, c’est grâce à l’inculture du grand public -journalistes inclus- en matière de biologie évolutive et parce qu’elle flatte nos pulsions complotistes. Serions-nous, femmes, si fragiles, si irrationnelles, qu’il faille nous épargner les rigueurs d’un discours authentiquement scientifique en nous offrant à la place le doux cocon d’une science de niveau infantile ? Et si nous assistions à l’avènement d’un féminisme obscurantiste ?

    Mystification scientifique, unanimité médiatique

    La théorie présentée par Priscille Touraille dans sa thèse de 2005 puis dans son livre Hommes grands, femmes petites (2008) repose sur un nombre préoccupant de sophismes, comporte de nombreuses failles logiques, s’appuie sur une présentation tronquée des mécanismes de la sélection naturelle et est faiblement étayée sur le plan factuel.

    Comme le remarque la journaliste scientifique Peggy Sastre, en douze années, Priscille Touraille (docteur en anthropologie sociale et non physique) n’a jamais publié d’article en peer-reviewedsur sa théorie du dimorphisme sexuel. Autrement dit, elle refuse de se plier à une procédure élémentaire du débat scientifique : soumettre son travail à l’examen d’un comité de lecture d’une revue scientifique, composé de chercheurs reconnus dans le domaine étudié. La quatrième de couverture du livre de Touraille propose de « renouveler » une « investigation remarquablement gelée depuis le XIXe siècle ». À quoi bon débattre de cette thèse révolutionnaire avec d’autres scientifiques, puisque ceux-ci ne seraient que des dinosaures arque-boutés sur des thèses d’un autre âge ?

     

    On comprend aisément les craintes de l’auteure : lorsque des scientifiques qualifiés en matière de biologie évolutive et de génétique s’expriment sur la thèse du dimorphisme sexuel culturellement induit, ils la démontent intégralement, comme dans ce magistral article du biologiste Jerry Coyne.

    Le travail de Priscille Touraille porte le sceau prestigieux du CNRS mais seul le volet culturel de sa thèse a pu être évalué. La seule chose qui ait pu être validée dans sa thèse, c’est qu’il existe quelques tribus africaines et asiatiques dans lesquelles la sous-alimentation des femmes est probablement en partie culturellement instituée, et que quelques sources parcellaires, extrapolées et sorties de leur contexte, peuvent laisser supposer que peut-être, un jour, quelque part en occident, cette pratique ait pu avoir lieu.

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  • La traque des enfants trisomiques au cœur des Nations-Unies

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    La traque des enfants trisomiques au cœur des Nations-Unies

    Au lendemain de la journée mondiale des droits de l’homme, STOP DISCRIMINATING DOWN vous informe sur l’avancée de la mobilisation contre l’élimination en masse des enfants trisomiques avant leur naissance.

    A l’ONU, un motif de grande satisfaction…

    Le Comité des droits des personnes handicapées des Nations-Unies a déclaré, dans un document, que « Les lois qui autorisent explicitement l’avortement en raison d’un handicap violent la Convention des droits des personnes handicapées (Art. 4,5 et 8). » Ce Comité souligne également le danger de se reposer sur les seules évaluations médicales prénatales. Il affirme ainsi que « L’expérience montre que ces évaluations qui ont pour but de détecter les handicaps sont souvent erronées, et que, dans tous les cas, ces détections forgent le préjugé selon lequel le handicap serait incompatible avec une vie heureuse.

    Ce même Comité a la charge de contrôler l’application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées dans les pays l’ayant ratifiée. Dans ce cadre, ce Comité a demandé au Royaume-Uni de lui fournir des informations sur les mesures qui ont été prises pour éviter les avortements pratiquées en raison d’un handicap, lesquels sont, selon le Comité, constitutifs d’une discrimination, avant d’aller plus loin, en recommandantd’amender sa législation en matière d’avortement pour que soit prohibé « l’avortement sélectif sur la base d’une déficience du fœtus ».

    … et en même temps une prise de parole glaçante d’un expert

    M. Ben Achour, membre du Comité des droits de l’homme s’est récemment déclaré pour l’élimination prénatale des fœtus porteur de trisomie 21. Réagissant à ses propos scandaleux, Charlotte, une jeune femme trisomique, s’indigne: « Qu’avons-nous fait pour que vous souhaitiez notre disparition ? Pour autant que je sache, ma communauté ne hait ni discrimine personne et n’a commis aucun crime. (…) Ce que vous proposez est de l’eugénisme (…) ». Regardez ici la vidéo de son interpellation.

    Vous recevez ce message car vous avez signé la pétition STOP DISCRIMINATING DOWN. Grâce à votre soutien, nous sommes déterminés à poursuivre le travail aux Nations-Unies. Pour nous permettre d’aller encore plus loin, nous devons être plus nombreux : vous pouvez nous aider en faisant circuler et signer la pétition. Un immense merci par avance.

    SIGNEZ LA PÉTITION

    Le comité Stop Discriminating Down

  • Le site du mensuel catholique « La Nef » fait peau neuve

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    Une présentation et une ligne éditoriale claires, un contenu diversifié : le site web du mensuel indépendant « La Nef » enrichit l’information catholique sur les réseaux sociaux.  A la « une », ce texte du Cardinal Robert Sarah qui donne le ton :

    Dieu ou rien : le problème fondamental pour l’Europe aujourd’hui

    sarah1-800x500.jpgLe cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, prononçait une conférence en anglais sur l’Europe, le 22 octobre dernier à Varsovie, invité par le mouvement Europa Christi. Nous remercions vivement le cardinal Sarah qui nous a confié la publication en français de ce texte remarquable.

    J’éprouve une très grande joie de participer au Congrès du mouvement Europa Christi, qui a choisi comme thème le titre d’un célèbre ouvrage du pape saint Jean-Paul II : « Mémoire et identité ». Je voudrais exprimer ma profonde gratitude pour votre accueil si cordial, et je suis heureux de saluer Mesdames et Messieurs les Sénateurs de la République de Pologne, en particulier Monsieur Stanislas Karczewski, ainsi que les Professeurs et les membres de l’Université Cardinal Stefan Wyszynski de Varsovie, qui ont organisé ce Congrès, et à qui je voudrais exprimer ma profonde gratitude pour leur excellente initiative.

    SITUATION DE L’EUROPE
    L’Europe traverse depuis plus d’un siècle une crise de civilisation sans précédent. Cette crise n’est donc pas récente mais elle ne cesse de s’approfondir. Nietzsche en avait perçu les signes annonciateurs en proclamant dès les années 1880 : « Dieu est mort ! Nous l’avons tué ». Il percevait avec acuité que cet événement spirituel, métaphysique et moral allait avoir des conséquences tragiques. De fait, cette éclipse de Dieu dans la vie et la pensée des Européens a engendré « la guerre des dieux » (1), c’est-à-dire l’opposition irréductible des systèmes de valeurs et des idéologies : ce que l’on a nommé les deux guerres mondiales et la guerre froide. L’Europe éprouvée par cette crise d’acédie et de nihilisme a donc été le foyer d’ébranlement du monde entier.

    Il semble au premier abord que l’Europe ait su conjurer ses vieux démons et, qu’après l’effondrement de l’Empire soviétique, elle soit entrée dans une ère de paix durable, modèle de démocratie, de prospérité et de tolérance, source d’espérance pour de nombreux peuples. Quel serait le fondement d’une telle renaissance ? Au terme d’un long débat, au début des années 2000, au moment même de l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale, l’Union européenne a fait le choix de ne pas reconnaître les racines chrétiennes des peuples européens, de la civilisation européenne. Elle a ainsi voulu fonder son entreprise institutionnelle sur des abstractions, en l’occurrence des valeurs formelles : droits de l’homme, liberté et égalité des individus, libre marché des biens et des personnes, etc. Mais c’est une énorme et grave erreur, affirme le cardinal Joseph Ratzinger, de vouloir ignorer que « de façon tout à fait inconditionnelle, les droits humains et la dignité humaine doivent être présentés comme des valeurs, précédant toute juridiction d’État. Ces droits humains ne sont pas l’œuvre du législateur, ils ne sont pas non plus conférés aux citoyens, mais ils existent plutôt comme des droits propres, depuis toujours ils doivent être respectés par le législateur : il a à les recevoir d’abord comme des valeurs provenant d’un ordre supérieur. Cette consistance de la dignité humaine, antérieure à toute action politique et à toute décision politique, renvoie en dernier lieu au Créateur. Dieu seul peut fonder ces valeurs qui appartiennent à l’essence de l’homme, et qui demeurent intangibles. Le fait qu’il existe des valeurs que personne ne peut manipuler constitue l’absolue garantie de notre liberté et de la grandeur humaine ; la foi chrétienne voit en cela le mystère du Créateur et de l’homme son image, selon le bon vouloir de Dieu. Presque personne, aujourd’hui, ne niera directement le caractère antérieur de la dignité humaine et des droits humains fondamentaux face à toute décision politique ; les horreurs du nazisme, de sa théorie raciste sont encore trop proches de nous » (2).

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  • Amoris Laetitia : le pape a parlé mais les doutes n’ont pas disparu... et le cardinal Caffarra non plus

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    De Sandro Magister (vaticaniste à l'Espresso) traduit sur diakonos.be :

    Le pape a parlé. Mais les doutes n’ont pas disparu et le cardinal Caffarra non plus

    Ces deux événements se sont pratiquement produits le même jour. D’une part la publication aux « Acta Apostolicae Sedis »  de ce qui se présente comme l’interprétation officielle et définitive du controversé chapitre huit d’Amoris laetitia, en faveur de la communion des divorcés remariés.  De l’autre la sortie d’un livre contenant des homélies et des articles de Carlo Caffarra, l’un des quatre cardinaux qui avaient soumis au Pape François leurs très sérieux « dubia » sur ce même chapitre.

    Nous avons reçu l’information de la première de ces deux publications début décembre, avec la sortie de l’édition imprimée du nouveau volume des « Acta » officiels du Saint-Siège. Mais la décision d’y faire figurer la lettre dans laquelle le pape approuve les critères adoptés par les évêques de la région de Buenos Aires pour l’application du chapitre huit d’Amoris laetitia remonte à six mois auparavant, au 5 juin dernier.

    C’est ce jour-là que François a ordonné au Cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin de procéder à la publication officielle de ces deux documents, la lettre du pape et le texte des évêques argentins, « velut Magisterium authenticum », en tant que magistère authentique.

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  • La réforme luthérienne, « un événement de l’Esprit-Saint » ?

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  • "Simon de Cyrène" : choisir de vivre auprès de personnes handicapées

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    D'Anne-Laure Filhol sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Simon de Cyrène : la cohabitation “joyeuse“ de Geoffroy et Aurore

    Jusqu’à Noël, La Vie vous propose de découvrir l’association. Cette semaine, rencontre 
avec deux jeunes mariés, qui ont choisi de vivre auprès de personnes handicapées.

    Installés dans un canapé, ils se tiennent la main. S’écoutent, se relancent, complices, au gré du jeu de l’interview. Geoffroy et Aurore, 26 et 23 ans, vivent depuis mai 2017, dans l’une des cinq maisons de l’association Simon de Cyrène de Rungis. Ces habitats partagés proposent une alternative à l’institutionnalisation pour des adultes dont la vie a basculé à la suite d’un grave accident. « Nous cohabitons avec six personnes porteuses d’un handicap et quatre assistants, salariés ou en service civique, explique Geoffroy, responsable d’une des maisons. Chacun dispose d’un habitat personnel et de la possibilité de retrouver les autres en journée ou en soirée dans les espaces communs. »

    Il est arrivé en février, pour un CDI, Aurore l’a rejoint trois mois plus tard, la bague au doigt. Le petit-déjeuner avalé dans leur appartement privé, la jeune femme s’engouffre dans le métro pour son travail. Salariée dans une paroisse parisienne, elle rentre parfois tard. Lui passe la journée dans leur maisonnée, menant à bien les occupations du quotidien, de la gestion des activités à la coordination de soins, en passant par l’organisation du repas commun du jeudi soir. Ensemble, ils veillent à un juste équilibre entre vie collective et intimité conjugale. « Il est essentiel d’avoir nos moments à deux, avance Geoffroy. Si vous voulez partager votre vie, il faut d’abord que vous en ayez une. » Et s’ils sont « comblés » d’un point de vue relationnel, ils prennent soin de leurs liens amicaux et familiaux, à l’occasion de dîners dans leur appartement rungissois, ou lors d’échappées, environ un week-end sur quatre, lorsque Geoffroy ne travaille pas.

    Si vous voulez partager votre vie, il faut d’abord que vous en ayez une. 

    Jamais ils ne s’étaient imaginé débuter leur vie à deux ainsi. D’ailleurs, lorsque Geoffroy, ancien charpentier reconverti dans le social, tomba sur l’offre d’emploi de Simon de Cyrène, il se dit d’abord que ce n’était pas pour lui. Pas pour eux. Les deux, qui s’étaient rencontrés au sein du Master humanitaire à l’Ircom, à Angers, étaient impliqués dans le monde de la fragilité via du bénévolat, et envisageaient de s’engager pour les autres de façon radicale. Mais plus tard. 

    Après un discernement durant lequel ils ont « beaucoup prié », ils se sont lancés dans cette aventure « providentielle » qui leur procure « une profonde joie ». Joies d’être « une famille où chacun se montre tel qu’il est », joies de pouvoir échanger sur des questions essentielles, joie particulière « de voir les personnes surmonter chaque jour leur handicap pour vivre ici ». Joie unique de découvrir chez son conjoint « des dimensions très profondes par ce qu’il donne ». Et de sentir éclore un amour plus grand. Aurore et Geoffroy s’accordent quelques années pour vivre l’épopée. « On espère pousser les murs et lorsqu’on aura des enfants, le centre de gravité va un peu bouger. » Une certitude : leur 60 m2 est fin prêt à accueillir une naissance en 2018.

    L'association Simon de Cyrène

    Comment vivre après un grave accident de la route ou un AVC qui vient bouleverser la vie familiale, professionnelle, sociale, affective ? Chaque année pour Noël, La Vie vous propose de soutenir des personnes en situation difficile. Cette année, votre hebdomadaire est partenaire de l’association Simon de Cyrène, qui a créé à Angers, Vanves, Rungis et Dijon, des maisons partagées innovantes où des adultes handicapés vivent avec des personnes valides. D’autres structures sont en projet : permettre à des accidentés de bénéficier de tels lieux de vie, voilà un beau cadeau de Noël.

     

     
  • Si tu commences à dialoguer avec Satan tu es perdu...

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    D'Anne Kurian, sur zenit.org :

    « Avec Satan, on ne peut pas dialoguer »

    « Avec Satan on ne peut pas dialoguer », met en garde fermement le pape François, dans la huitième vidéo d’une série sur la prière du Notre Père, qui sera diffusée le 13 décembre 2017 par la chaîne de la Conférence épiscopale italienne TV2000.

    Le mal, explique-t-il, « ce n’est pas le brouillard de Milan… ce n’est pas une chose diffuse, c’est une personne », Satan.

    « Je voudrais dire quelque chose dont je suis convaincu, insiste le pape François : avec Satan, on ne peut pas dialoguer. Parce que si tu commences à dialoguer avec Satan tu es perdu, il est plus intelligent que nous… et il te renverse, il te fait tourner la tête et tu es perdu… Non, va-t-en. »

    Le diable, ajoute-t-il, « fait toujours semblant d’être éduqué, avec nous… avec nous les prêtres, avec nous les évêques. Il est éduqué, il entre ainsi et puis cela termine mal si tu ne t’en aperçois pas à temps ».

    Dans cette série diffusée chaque mercredi et conçue en collaboration avec le Secrétariat pour la communication, le pape François s’entretient avec le p. Marco Pozza, théologien et aumônier de la prison de Padoue.