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Actualité - Page 948

  • Le cardinal Maradiaga aurait été injustement calomnié

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org (23 décembre) :

    Honduras: l’Université catholique soutient les diocèses, explique le card. Maradiaga

    Aucune somme versée à son nom

    Le cardinal Maradiaga affirme qu’il ne reçoit pas d’argent de l’université catholique à titre personnel mais que l’université verse de l’argent à l’archidiocèse de Tegucigalpa pour les besoins pastoraux.

    Le cardinal Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras), également coordinateur du Conseil des cardinaux, le “C9”, il a répondu dans une interview d’Andrea Gagliarducci pour l’agence CNA (Etats-Unis, groupe ACI), aux accusations lancées par l’hebdomadaire italien L’Espresso du 21 décembre 2017, qui lui reproche des émoluments qui s’élèveraient à 35 000 euros par mois, perçus de l’université catholique, et qui affirme que des sommes importantes ont été versées auprès de l’institution financière londonienne Leman Wealth Management.

    Interrogé à ce sujet, vendredi 22 décembre 2017, le directeur de la salle de presse du Vatican, Greg Burke, confirme qu’il y a eu « une enquête voulue en personne par le Saint-Père », sans préciser sur quoi ni le résultat.

    L’hebdomadaire italien cite le nom de Mgr Jorge Pedro Casaretto, évêque argentin, envoyé au Honduras en mai dernier, comme visiteur apostolique.

    L’archevêque explique que l’Université est propriété de l’archidiocèse de Tegucigalpa qui l’a faite grandir au point qu’elle a maintenant 11 campus dans le pays et qu’elle peut « aider les œuvres pastorales » de l’Eglise.

    Il indique que les sommes versées chaque mois permettent de payer les études « des séminaristes », « entretenir et construire » des églises, « soutenir les curés des paroisses rurales », secourir « de nombreux pauvres qui viennent tous les jours chercher de l’aide », acheter les véhicules des paroisses, payer les « dépenses de santé des prêtres ». Il précise : « aucun d’entre nous n’a de salaire ».

    Ces sommes, souligne-t-il, « ne sont pas virées à mon nom, mais à l’archidiocèse ».

    Les accusations portées par la publication italienne ressemblent à celles portées contre l’archevêque il y a un an auprès des autorités locales qui l’ont disculpé : pourquoi les republier « maintenant » ?, interroge l’archevêque, qui rappelle que d’ici huit jours il présente sa démission au pape.

    Il atteindra en effet la limite d’âge canonique de 75 ans, pour l’exercice d’une charge épiscopale le 29 décembre: il présentera sa démission et le pape François prolongera ou pas son mandat.

    Il se demande aussi comment les informations sont parvenues à l’hebdomadaire italien.

    Il indique qu’il y a plus d’un an, il a renvoyé un administrateur de l’Université « parce qu’il était en train de voler ». C’est après ces événements que le pamphlet accusateur anonyme a été diffusé.

    Le cardinal Maradiaga estime que ces accusations viennent aujourd’hui de « personnes contraires à la réforme de la curie vaticane qui désirent [le] calomnier pour lui faire quitter ce service de la Mère Eglise et du Saint-Père François ».

    Il cite Voltaire : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». Il conclut : « Je continuerai à servir jusqu’à la décision du Saint-Père ».

    Pour sa part, le père Carlos Rubio, curé de San Martín de Porres à Tegucigalpa, a répondu à l’agence ACI, au nom du diocèse, en révélant que « tous les évêques reçoivent une aide [de l’université] pour leur diocèse, pas pour leur usage personnel ».

    Le p. Rubio souligne qu’il ne s’agit pas d’acte de « corruption »: « Ce n’est pas de l’argent de l’Etat, mais d’une institution [l’Université catholique] qui dépend de l’Eglise. » Il explique que « c’est une aide de l’université catholique pour la mission des diocèses », dans un contexte « de grande pauvreté » et de « grands besoins ».

    En outre, toujours selon l’agence ACI, l’évêque auxiliaire de Tegucigalpa, Mgr Juan José Pineda Fasquelle, 57 ans, nommé en 2005, a été accusé auprès du Vatican, notamment pour des opérations financières.

    D'Anita Bourdin, sur zenit.org, le 26 décembre :

    « Je suis désolé pour le mal qu’ils t’ont fait »: le pape téléphone au card. Maradiaga

    Des sommes perçues par l’archidiocèse pour ses besoins pastoraux

    “Je suis désolé pour le mal qu’ils t’ont fait”, a déclaré le pape François au cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, au Honduras, mis en cause par un hebdomadaire italien qui reprend un pamphlet du Honduras – qui s’est révélé mensonger il y a environ un an -, comme nous l’indiquions déjà le 23 décembre 2017.

    Le pape François a en effet parlé au téléphone avec le cardinal Maradiaga qui lui même déclare, à la télévision Suyapa de l’Eglise catholique du Honduras – relayée par Radio Vatican en italien – que ces attaques viennent de “qui ne veut pas les réformes”, et qu’il a reçu “de nombreuses manifestations de solidarité, même de non-catholiques”.

    En effet le cardinal Maradiaga est aussi le coordinateur du Conseil des cardinaux, le “C9” qui assiste le pape dans le gouvernement de l’Eglise et la réforme de la curie romaine.

    Le cardinal a fait état d’un appel téléphonique du pape François qui lui a dit: “Je suis désolée pour le mal qu’il ont fait contre toi. Mais toi, ne t’inquiète pas.” Le cardinal dit avoir répondu: “Sainteté, je suis ne paix. Je suis en paix parce que je suis avec le Seigneur Jésus qui connaît le coeur de chacun.”

    La publication italienne a accusé le cardinal  d’avoir perçu des émoluments de l’université catholique du Honduras qui s’élèveraient à 35 000 euros par mois.

    Le directeur de la salle de presse du Vatican, Greg Burke, confirme qu’il y a eu « une enquête voulue en personne par le Saint-Père ».

    L’archevêque explique que l’Université est propriété de l’archidiocèse de Tegucigalpa qui l’a faite grandir au point qu’elle a maintenant 11 campus dans le pays et qu’elle peut « aider les œuvres pastorales » de l’Eglise.

    Il indique que les sommes versées chaque mois permettent de payer les études « des séminaristes », « entretenir et construire » des églises, « soutenir les curés des paroisses rurales », secourir « de nombreux pauvres qui viennent tous les jours chercher de l’aide », acheter les véhicules des paroisses, payer les « dépenses de santé des prêtres ». Il précise : « aucun d’entre nous n’a de salaire ».

    Ces sommes, souligne-t-il, « ne sont pas virées à mon nom, mais à l’archidiocèse ».

    Les accusations portées par la publication italienne ressemblent à celles portées contre l’archevêque il y a un an auprès des autorités locales qui l’ont disculpé : pourquoi les republier « maintenant » ?, interroge l’archevêque, qui rappelle que d’ici huit jours il présente sa démission au pape.

    Il atteindra en effet la limite d’âge canonique de 75 ans, pour l’exercice d’une charge épiscopale le 29 décembre: il présentera sa démission et le pape François prolongera ou pas son mandat.

    Il se demande aussi comment les informations sont parvenues à l’hebdomadaire italien.

    Il indique qu’il y a plus d’un an, il a renvoyé un administrateur de l’Université « parce qu’il était en train de voler ». C’est après ces événements que le pamphlet accusateur anonyme a été diffusé.

    Le journaliste italien a donc relayé des accusations déjà lancées de façon anonyme en 2016 par un ancien employé de l’université licencié pour une gestion malhonnête de fonds de l’institution.

    Pour le cardinal, rapporte Radio Vatican, la déontologie aurait voulu qu’avant de lancer de telles accusations, on cherche à écouter la personne accusée. Il rappelle que la calomnie est un “péché” mais aussi un “délit” punissable.

    Le cardinal Maradiaga estime que ces accusations viennent aujourd’hui de « personnes contraires à la réforme de la curie vaticane qui désirent [le] calomnier pour lui faire quitter ce service de la Mère Eglise et du Saint-Père François ».

    Il cite Voltaire : « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ». Il conclut : « Je continuerai à servir jusqu’à la décision du Saint-Père ».

    Il dit qu’il sera heureux que le pape accepte sa démission ou la repousse: « Je suis évêque depuis 39 ans et depuis 25 ans archevêque de Tegucigalpa. Je suis aussi tenté par la possibilité de me retirer en paix. »

  • Joyeux Noël !

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    De l’abbé Christian Gouyaud, sur le site web du mensuel La Nef :

    "Méditons sur Noël avec Benoît XVI…

    Noël-Clotilde-Devillers-620x330.jpgNoël peut d’abord être envisagé du côté du Père qui interpelle le Fils : « Le Seigneur m’a dit : “Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré” » (Ps 2). Benoît XVI nous rappelle le fondement du mystère trinitaire. Dieu est unique, mais il n’est pas solitaire, il « n’est pas solitude éternelle mais cercle d’amour où il se donne et se redonne dans la réciprocité ». « Tu es mon Fils » passe ainsi de l’éternité à l’histoire : « L’aujourd’hui éternel de Dieu est descendu dans l’aujourd’hui éphémère du monde et il entraîne notre aujourd’hui passager dans l’aujourd’hui éternel de Dieu. »

    Noël, c’est l’Enfant. Ici, Benoît XVI commente Is 10, 23 : « Dieu a rendu brève sa Parole, Il l’a abrégée. » La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de pain. D’où cette abréviation : « Le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. » La dimension épiphanique de Noël peut aussi être mise en exergue à partir de Tt 3, 4 : « Apparurent la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes. » Apparaissant comme un enfant, il s’oppose à toute violence. Et Benoît XVI de s’exclamer : « En ce moment où le monde est continuellement menacé par la violence en de nombreux endroits et de diverses manières ; où il y a toujours et encore des bâtons de l’oppresseur et des manteaux roulés dans le sang, nous crions vers le Seigneur : Toi, le Dieu-Fort, tu es apparu comme un enfant et tu t’es montré à nous comme Celui qui nous aime et Celui par lequel l’amour vaincra. Et Tu nous as fait comprendre qu’avec Toi nous devons être des artisans de paix. Nous aimons Ton être-enfant. »

    Noël, c’est l’étable, ce « palais un peu délabré », le trône de David qui préfigure la Croix, la « terre maltraitée » qui retrouve son harmonique avec le ciel, ainsi que les anges le chantent. Jusqu’à présent, les anges n’avaient connu Dieu qu’« à travers la cohérence et la beauté du cosmos qui proviennent de Lui et en sont le reflet » et ils avaient transposé la louange muette de la création en musique céleste. Mais l’entrée de Dieu dans l’histoire des hommes suscite chez eux un tel bouleversement qu’il donne lieu à un chant nouveau : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes. » Mais l’homme contemporain n’est-il pas « religieusement privé d’oreille musicale », atrophié qu’il est dans sa sensibilité pour Dieu ?

    Les bergers, quant à eux, se distinguent par leur vigilance. Si celui qui rêve « est enfermé dans ce monde du rêve qui, justement, n’est que le sien et ne le relie pas aux autres », celui qui se réveille entre d’emblée dans la réalité commune. Benoît XVI remarque bien que les bergers se hâtent d’aller à Bethléem, ce qui pose la question de savoir si, nous aussi, nous considérons les affaires de Dieu comme prioritaires et si nous avons la liberté intérieure de mettre au second plan les autres occupations. Ils n’étaient du reste pas très loin de l’endroit de la nativité, ce qui a permis à des Pères de l’Église de voir dans les bergers les « voisins » par excellence, qui vivent dans la proximité de Dieu. Ces bergers, Benoît XVI ne leur fait pas seulement dire : « Voyons ce qui est arrivé » selon une pâle traduction du grec autrement plus vigoureux : « Voyons cette Parole qui, là, est advenue. » La Parole, en effet, « peut être contemplée puisqu’elle s’est faite chair ».

    Le pape s’intéresse aussi à la concision du compte rendu du fait en Lc 2, 7 : « Marie mit au monde son fils premier-né. » Le plus grand événement de l’histoire du monde est raconté « de manière absolument privée de pathos » ! « Premier né » de par le statut des prémices en Israël, ce qui n’implique évidemment pas qu’il soit le premier d’une série d’autres enfants. He, 5-7 le qualifie de « premier-né » dans la perspective sacerdotale de l’Épître : voué au sacrifice. Les Lettres aux Colossiens et aux Éphésiens théologisent encore cette situation : premier-né d’entre les créatures car archétype de l’homme ; premier-né d’entre les morts en raison de sa résurrection qui « a abattu le mur de la mort pour nous tous ». À Noël, il est vraiment le « premier-né » car il nous offre sa fraternité par l’adoption divine.

    Le pape, finalement, évoque l’ouverture basse d’un mètre et demi par laquelle on accède désormais à la Basilique de la Nativité à Bethléem : « L’intention était probablement de mieux protéger l’église contre d’éventuels assauts, mais surtout d’éviter qu’on entre à cheval dans la maison de Dieu. Celui qui désire entrer dans le lieu de la naissance de Jésus, doit se baisser. Il me semble qu’en cela se manifeste une vérité plus profonde […] : si nous voulons trouver le Dieu apparu comme un enfant, alors nous devons descendre du cheval de notre raison “libérale”. Nous devons déposer nos fausses certitudes, notre orgueil intellectuel, qui nous empêche de percevoir la proximité de Dieu. » Et Benoît XVI de nous inviter à suivre le chemin intérieur d’un saint François d’Assise, « le chemin vers cette extrême simplicité extérieure et intérieure qui rend le cœur capable de voir » ".

    Abbé Christian Gouyaud

    Ref.Joyeux Noël !

    Docteur en théologie, curé dans le diocèse de Strasbourg, membre de Totus tuus, il est l’auteur notamment de La catéchèse, vingt ans après le Catéchisme (Artège, 2012), Quelle prédication des fins dernières aujourd’hui ? (La Nef, 2011). Il collabore régulièrement à La Nef.

    JPSC

  • Noël au pays des Grands Lacs

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    Les Petits Chanteurs de Kadutu fêtent aussi la Nativité

    Kadutu (11 quartiers) est, avec Bagira (5 quartiers), l’une des deux communes populaires de l’ancien « Belge » (centres extra coutumiers) de Bukavu, une ville congolaise située à la pointe sud-ouest du lac Kivu. Ibanda, la troisième commune, correspond aux anciens quartiers européens : ensemble, ces trois communes rassembleraient aujourd’hui entre un demi-million et un million d’habitants (les statistiques fiables ont disparu : comme la Judée au temps de Jésus, le Congo d’aujourd’hui a besoin d’un bon recensement)    

    JPSC

  • Liège : noël 2017 à l’église du Saint-Sacrement

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    LIÈGE : NOËL 2017 À L’ÉGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Bd d’Avroy, 132

    VE PN 105  pensées sur la nativité .jpg

    Lundi 25 décembre

    MESSE DU JOUR DE NOËL

    10h00, Messe en latin (forme extraordinaire):

     

    Propre « Puer natus est » de la messe du jour, chanté en grégorien

    Kyriale IX cum jubilo, chanté en grégorien

    Hymnes et Motets de Noël : Puer natus in Bethléem, In dulci iubilo, Adeste fideles

    DSC02585.JPG

    A l’orgue : Pierre Matot

    directeur honoraire de l'Académie de musique Grétry à Liège.

    11h15, Messe en français (forme ordinaire) :

    Propre de la messe du jour

    Kyriale VIII de Angelis, chanté en grégorien

    Antienne « Hodie », Hymne « Adeste fideles »

    A l’orgue : Thierry de Marneffe

     

    Pensées sur la Nativité

    L’Enfant

    Dieu n’est pas loin de nous, inconnu, énigmatique, voire dangereux.

    Dieu est proche de nous, si proche qu’il se fait enfant, et que nous pouvons « tutoyer » ce Dieu.

    Soin

    Dieu est ainsi : il ne s’impose pas, il n’entre jamais par la force.

    Mais, comme un enfant, il demande à être accueilli.

    Dans un certain sens, Dieu aussi se présente en ayant besoin d’attention.

    Il attend que nous lui ouvrions notre cœur et que nous prenions soin de Lui.

    Nuit très sainte

    Le cœur de Dieu, dans cette Nuit très sainte, s’est penché jusque dans l’étable.

    L’humilité de Dieu est le ciel et si nous entrons dans cette humilité,

    alors nous toucherons le ciel, alors la terre deviendra aussi nouvelle.

    Nativité

    La gloire du vrai Dieu devient visible

    Quand s’ouvrent les yeux du cœur devant l’étable de Bethléem

    Fête de lumière

    La grâce de Dieu s’est manifestée : voilà pourquoi Noël est une fête de lumière.

    Non pas une lumière totale, comme celle qui enveloppe toute chose en plein jour,

    mais une clarté qui s’allume dans la nuit et se répand à partir d’un point précis de l’univers :

    de la grotte de Bethléem, où l’Enfant-Dieu est « venu au jour ».

    Ressemblance

    C’est aujourd’hui, maintenant, que se joue notre destin futur.

    C’est avec le comportement concret que nous adoptons dans cette vie que nous décidons

     de notre sort éternel.

    Au crépuscule de notre vie sur terre, au moment de notre mort,

     nous serons jugés en fonction de notre ressemblance ou non avec l’Enfant qui va naître

    dans la pauvre grotte de Bethléem.

    Car c’est Lui le critère de mesure que Dieu a donné à l’humanité.

    Benoît XVI

    Extraits choisis d’un livre de méditations

    Publié aux éditions Parole et Silence (2011)

  • Dimanche 24 décembre 2017 : vigile de noël

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    Vigile de Noël 000_dv132978.jpg

    Hodie scietis quia veniet Dominus et salvabit nos et mane videbitis gloriam ejus : aujourd’hui vous saurez que le Seigneur va venir et qu’il nous sauvera et demain vous verrez sa gloire...

    Ref. Liège : noël 2017 à l’église du Saint-Sacrement

    JPSC

  • L'avenir problématique de nos églises

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    Du Service Presse & Info Conférence épiscopale (SIPI) (23 décembre) :

    L’Avenir


    p. 4 : Les églises vous coûtent 24 € par an
     
    p. 4 : L’église (quand même) au milieu du village (Raser les églises? « Pas de tabou », lance Éric de Beukelaer. L’ancien porte-parole des évêques de Belgique est aujourd’hui vicaire épiscopal du diocèse de Liège. Il ajuste son propos. « Pas de tabou pour désaffecter ou démolir une église où il n’y a plus de vie, pas de plus-value patrimoniale, etc. Même si ça ne fait pas plaisir. Mais pour les autres, pour les églises ancrées localement, les “églises au milieu du village”, il faut trouver une solution. C’est du cas par cas. Et c’est un travail à faire ensemble. Il faut réfléchir, être créatif et de temps en temps audacieux », dit-il. Ce travail, il le fait partiellement en amont, avec le curé, l’équipe pastorale, la fabrique d’église. « Ensuite, on va voir chaque bourgmestre avec un premier projet pour en discuter: quelle église est pastoralement prioritaire, quelle église est patrimonialement forte, quelles sont celles où un usage partagé est envisageable, etc. »)
     
    Le Soir


    p. 8 : Les communautés étrangères ressuscitent les églises désaffectées(Confier des églises à des communautés chrétiennes étrangères permet de maintenir le lieu de culte en activité. Les reconversions, la vente voire la destruction sont envisagées plus tard. … Le vicariat de Bruxelles mène une profonde réflexion sur la place des églises dans la ville depuis quelques années. Après une vaste consultation des paroisses et des fabriques d’église, certaines paroisses ont été regroupées en unités pastorales. Une liste de vingt églises partiellement désaffectées a alors été dressée. Actuellement, quinze d’entre elles ont été confiées à des communautés étrangères, comme c’est le cas pour la communauté chaldéenne. Les orthodoxes, venus principalement des pays de l’Est, constituent les grands bénéficiaires de ces nouvelles affectations : Roumains, Géorgiens, Slovaques, Serbes, etc. Mais les communautés catholiques philippine, hispanophones, brésilienne ou polonaise jouissent aussi à présent de leur propre bâtiment. Mais, parfois, d’autres solutions s’imposent. « Si ce n’est pas possible, nous envisageons une réaffectation totale ou partielle , explique Thierry Claessens, adjoint de l’évêque auxiliaire pour le temporel, en charge du dossier. Nous ne sommes pas des gestionnaires de biens immobiliers. Nous poursuivons un projet pastoral et nos lieux sont censés servir notre mission : annoncer la parole de l’Evangile. Or, nos moyens sont plutôt sur le déclin : certaines églises deviennent plus un poids qu’une aide. Nous essayons toujours de maintenir une plus-value sociétale. » Les reconversions très commerciales (discothèques, hôtels, etc.) sont mal perçues par le public. L’archevêché privilégie des centres culturels, des logements (à l’église Saint-Hubert de Watermael-Boitsfort) ou encore une école (dans l’église Saint-Vincent de Paul à Anderlecht). / article intégral)

    L’Avenir


    BW, p. 3 : Le «Spluc» bientôt désacralisé? (L’église du Saint-Sépulcre, érigée sur le parvis de Notre-Dame, devrait être en partie désacralisée. Cette perspective est en tout cas évoquée depuis plusieurs années déjà. Et lorsque le sujet est évoqué avec Jean-Paul Étienne, le président de la fabrique d’Église estime que la question est prématurée. «Avant d’évoquer une désacralisation, il faut d’abord disposer d’un dossier que l’Évêché estime acceptable , remarque-t-il. Cela dit, il est évident que la présence de trois églises dans un faible rayon autour de la collégiale engendre un coût d’entretien important. Deux seraient suffisantes. D’autant que la fréquentation est en baisse.» Particulièrement au «Spluc», où les paroissiens sont semblent-ils peu nombreux. Le constat n’est pas neuf. D’ailleurs, le conseil de la fabrique de l’église «Notre-Dame du Saint-Sépulcre et Saint-Paul» a déjà lancé un appel à promoteurs il y a un peu plus d’un an. « Cette procédure n’a donné lieu à aucune suite», indique Jean-Paul Étienne.)
     
    BW, p. 3 : Orp-Jauche : Deux églises abandonnées qui attendent d’être abattues (À Orp, il ne faut pas faire beaucoup plus de deux kilomètres pour apercevoir. Il y a l’église romane Sainte-Adèle-et-Saint-Martin qui vient de bénéficier d’une belle restauration dans le centre d’Orp-le-Grand. Mais il y a aussi l’église Saint-Pancrace, à Maret, et l’église Notre-Dame, à Orp-le-Petit. Ces deux-là sont en bien moins bon état. Elles sont à l’abandon depuis des années. Et il n’y a aucune chance qu’elles revoient des paroissiens un jour. À Maret, il était prévu de rénover Saint-Pancrace. Mais la Commune a abandonné son projet de salle polyvalente et d’espace socioculturel. Des plans avaient pourtant été présentés. Finalement, le dossier devra être revu lors de la prochaine législature, prévenait il y a plus d’un an déjà, l’échevin des Travaux, Henri Bauwin. À Orp-le-Petit, l’église devrait être en partie démolie. Le chœur, qui est classé, sera conservé, sans doute transformé en chapelle, tandis que le reste de l’édifice disparaîtra. Le dossier a été ralenti pour permettre de mener des investigations archéologiques.)

  • Vatican : Mgr Maradiaga, le « Cardinal des Pauvres », est accusé de malversations financières

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     « Le cardinal Maradiaga, l'un des plus proches cardinaux du Pape François, coordinateur du C9 en charge de réformer la Curie, ancien président de Caritas International et l'un de plus fervents défenseurs de "l'Eglise des pauvres" voulue par le pape argentin, se trouve actuellement sous le coup d'une enquête apostolique.

    D'après les premiers résultats de l'enquête, il aurait touché près de 600.000 dollars en 2015 d'une université du Honduras qui lui versait 41.600 dollars de salaire par mois avec un bonus de fin d'année 64.200 dollars et serait impliqué dans le détournement plus d'1,2 millions de dollars des caisses du diocèse vers des sociétés londoniennes, de l'argent qui s'est ensuite mystérieusement évanoui dans la nature.

    L'enquête porte également sur des flux financiers suspects du gouvernement hondurien vers des fondations lui appartenant.

    Le Vatican s'inquiète du fait que la Cour des Comptes du Honduras a diligenté une enquête sur la comptabilité du diocèse entre 2012 et 2014 pour voir où est passé l'argent destiné à financer d'obscurs projets de "formation des fidèles sur les valeurs et la compréhension des lois et de la vie sociale". Selon les enquêteurs, il n'y a aucun justificatif pour ces dépenses.

    L'enquêteur diligenté par le pape, Mgr Casaretto, a recueilli les déclarations accablantes de 50 témoins dans le diocèse et l'entourage du cardinal incriminé.

    Le bras droit de Maradiaga, Mgr Pineda, qui est soupçonné d'avoir orchestré ces malversations est également soupçonné d'avoir détourné de l'argent des caisses du diocèse ou de l'université pour faire des cadeaux à un certain "Père Eric", un faux religieux mexicain qui n'a jamais prononcé ses voeux et qui vivait sous le même toit que lui. Il lui aurait acheté une voiture et un appartement.

    A Sainte-Marthe, on déclare que "le Pape est très attristé mais déterminé à découvrir la vérité". On sait à présent que le Pape a reçu ce dossier en mains propres il y a six mois et qu'il s'est personnellement réservé toutes les décisions en la matière.

    Maradiaga aura 75 ans le 29 décembre et est censé à cette date remettre sa démission au pape qui décidera s'il le reconduit ou pas dans ses fonctions. ...

    Ref. sur le site d’Europe 1 :  le « Cardinal des Pauvres » est  accusé de malversations financière

    Histoire classique de l’arroseur arrosé

    JPSC

     

  • Rien ne résiste à l’appel de Dieu

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    Pour le mensuel « La Nef » , Christophe Geffroy fait le point avec le Père Abbé du Barroux :

    « Dom Louis-Marie, Père Abbé du Barroux, nous parle de son abbaye, des vocations, nous offre le regard d’un moine sur l’Église et un monde qui perd toute mesure.

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    La Nef – Pourriez-vous d’abord nous dire un mot de la situation de votre abbaye et de votre fondation de La Garde ?
    TRP Dom Louis-Marie – Notre abbaye, fondée en 1970 par Dom Gérard, compte désormais 52 moines profès et deux postulants. Sainte-Marie de la Garde, fondée en 2002, compte 14 moines profès et deux postulants qui prendront le saint habit le 24 juin prochain avant l’office de complies. L’âge moyen est à peu près de 50 ans. Nous consacrons nos journées au Seigneur par la prière liturgique dès la nuit, par le travail (agriculture, maraîchage, moulin à huile, boulangerie et pâtisserie, vie de la maison, magasin et vente par correspondance) et par un apostolat monastique qui comporte confessions, prédications, aumônerie de scouts, des chapitres Sainte-Madeleine, Saint-Lazare et autres. Nous avons aussi en charge la direction et l’aumônerie de l’Institution Saint-Louis, collège d’environ 80 garçons. Enfin nous assurons le ministère monastique habituel auprès des personnes qui font chez nous un séjour à l’hôtellerie. Je suis très heureux de voir que Sainte-Marie de la Garde offre à un certain nombre de prêtres la possibilité de se reposer en profitant de la sainte liturgie.

    Avez-vous toujours de nouvelles vocations régulièrement ? Leur profil a-t-il changé au fil du temps ? Et comment analysez-vous ce que l’on nomme la « crise des vocations » ?
    Oui, nous avons régulièrement des vocations. Le Seigneur appelle toujours des âmes à la vie consacrée, à une vie cachée en Dieu, ne cherchant que son bon plaisir dans le cloître, à la vie de prière dans la liturgie solennelle. Le profil des candidats change, certainement, mais pas la nature humaine qui est faite pour Dieu. Les jeunes ont soif d’identité et d’une certaine sécurité que ne donne pas le monde actuel en perpétuel changement. Il me semble très important de pouvoir donner un accompagnement personnalisé à nos jeunes en formation afin qu’ils puissent s’enraciner humainement. La crise des vocations a des causes très variées qui se ramènent à un tronc commun : le déracinement. D’où une conception diffuse de la liberté, qui se définit comme la possibilité de changer, une certaine immaturité des tempéraments due aux innombrables et permanentes gratifications de la technologie, une structure mentale abîmée par les mauvaises méthodes d’apprentissage, une image très sécularisée et même salie du sacerdoce. Mais tout cela ne résiste pas à l’appel de Dieu. Preuve en est que les communautés qui gardent le sens du sacré continuent de recruter.

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  • France : un Président qui sait que, sans les catholiques, l'unité du pays est une chimère

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    De Samuel Pruvot sur le site de l'excellent hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    « Sans les catholiques, le Président sait que l’unité du pays est une chimère »

    La première rencontre entre le président de la République et les responsables des cultes en France se déroule le 21 décembre. Sur quelle ligne avec quels enjeux ? L’essayiste Édouard Tétreau (1), proche du Président et relais informel entre l’exécutif et le monde catholique, fait le point sur la laïcité d’Emmanuel Macron dans un entretien sans concession.

    La prochaine installation, le 6 janvier, de Mgr Michel Aupetit à Paris est-elle une bonne nouvelle pour les relations entre l’exécutif français et l’Église catholique ?

    C’est une très bonne nouvelle. Je reconnais bien là le choix du Pape François pour le diocèse de Paris, pour l’Église de France, et pour la relation que vous soulignez.

    Une personnalité du Vatican me disait l’été dernier : « Paris, c’est un diocèse à aimer ; pas une machine bureaucratique à faire tourner. » Sans l’archidiocèse de Paris, pas d’homélie de Benoist de Sinety aux obsèques de Johnny Hallyday, ou de Matthieu Rougé à celles de Jean d’Ormesson. Pas de service des plus pauvres, des migrants de la porte de la Chapelle aux prostituées (Tamaris, Aux captifs la Libération). Les prêtres, religieux et laïcs du diocèse de Paris ont beaucoup donné ces dernières années. Il leur fallait un chef pour les incarner, les aimer, et les aider à continuer leur ministère. Mgr Aupetit, médecin ordonné prêtre à 44 ans, né dans une famille sans tradition catholique, d’un père cheminot, est d’abord le choix de cette incarnation. Pas un magistère cérébral, détaché ou administratif, mais humain, très humain.

    Mais en ce qui concerne les relations avec le pouvoir, que peut apporter Mgr Aupetit ?

    L’autre bonne nouvelle de cette nomination, c’est que l’Église de France se dote d’une personnalité à la parole forte et audible, dans un moment où cette parole est recherchée. Traditionnellement, trois institutions exercent au plan national ce magistère de la parole : le primat des Gaules, la conférence des Évêques de France, et l’archevêque de Paris. Le cardinal Barbarin est empêché par la séquence judiciaire que l’on sait.

    La conférence des évêques de France, sans doute du fait de sa structure collégiale et de sa recherche systématique du consensus, est hélas devenue difficilement audible ces dernières années. Sa prudence et sa retenue contrastent avec la vigueur et le dynamisme de la nouvelle génération de prêtres en France, témoins et acteurs d’un vrai renouveau de la pratique chrétienne (pèlerinages, hausse spectaculaire des vocations dans certaines communautés comme Saint Martin, vitalité du « Padreblog », etc.). Une génération qui aimerait bien que ses évêques seniors se mettent eux aussi « en marche » ! Il ne reste donc plus que l’archevêché de Paris pour porter à nouveau cette parole dans un moment clé.

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  • L'archevêque de Séoul appelle au « respect de la vie humaine »

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    Du site "Eglises d'Asie" (Missions étrangères de Paris) :

    Dans son message de Noël, l'archevêque de Séoul appelle au « respect de la vie humaine »

    Dans son message de Noël, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang appelle au « respect de la vie humaine ». Et souligne que « l’embryon humain doit être considéré comme un être humain ».

    Vendredi 15 décembre, dans son message de Noël, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang, rappelle l’importance du « respect de la vie humaine »« L’enseignement de l’Eglise catholique, affirme-t-il, est clair sur le fait de l’embryon humain doit être considéré comme un être humain ».

    Vers une dépénalisation de l'avortement ?

    En Corée du Sud, une pétition, lancée le 30 septembre dernier pour « abolir le statut criminel de l’avortement et autoriser l’usage de la pilule du lendemain » a recueilli plus de 230 000 signatures. Le 26 novembre, la Maison Bleue a annoncé la mise en place d’une étude sur la législation en vigueur.

    Sur le fondement du chapitre 27 du Code pénal (articles 269 et 270), une femme qui interrompt volontairement sa grossesse encourt une peine d'un an d'emprisonnement ou une amende de deux millions de wons. Mais la loi sur la santé de la mère et de l’enfant, qui date de 1973, autorise, dans certaines situations, l’avortement. L’article 14 de cette loi permet les interruptions volontaires de grossesse dans le cas d’une grossesse résultant d’un viol ou d’un inceste, si le fœtus est porteur de certaines anomalies génétiques ou congénitales ou encore si la santé de la mère est mise en danger du fait de la grossesse. Une révision de juillet 2009 de cette loi a abaissé le seuil à partir duquel l’avortement n’est plus légal, de la 28ème à la 24ème semaine de grossesse, et a exclu des maladies comme l’hémophilie et l’épilepsie des anomalies congénitales autorisant un avortement thérapeutique. La pilule du lendemain, elle, est délivrée sur ordonnance médicale.

    En 2005, les statistiques gouvernementales recensaient 342 000 avortements par an, chiffre réduit à 169 000 par an en 2010, et dont seulement 6% étaient conformes à la loi en vigueur. Selon l’Eglise catholique, le chiffre réel des avortements est beaucoup plus élevé, le nombre de 1,5 million d’avortements par an étant avancé.

    Le droit à la vie, « le plus fondamental des droits de l’homme » selon la Cour constitutionnelle

    En 2012, La Cour constitutionnelle a rendu un arrêt inédit en faveur du « droit à la vie », affirmant que celui-ci est « le plus fondamental des droits de l’homme » et que le droit d’une femme à disposer de son corps « ne pouvait être invoqué comme étant supérieur au droit à la vie d’un fœtus ». La même année, le gouvernement décidait de maintenir la pilule du lendemain sur la liste des médicaments nécessitant une prescription médicale.

    Ces dernières années, les évêques catholiques de Corée du Sud n’ont cessé de renouveler leur opposition à l’avortement ainsi qu’aux procédés contraceptifs, préconisant la diffusion des méthodes de régulation naturelle des naissances. En devenant archevêque de Séoul en 2012, Mgr Yeom avait annoncé vouloir poursuivre la politique pastorale de son prédécesseur dans le domaine de la bioéthique, sujet qui fait débat en Corée du Sud, en particulier sur les questions de l’euthanasie, de l’avortement et surtout de la recherche sur l’embryon. Evêque auxiliaire et vicaire général de l’archidiocèse de Séoul de 2002 à 2012, Mgr Yeom était notamment connu pour son action en faveur de la défense d’une « culture de vie ».

    L'avortement, point de divergence entre Moon Jae-in et l'épiscopat sud-coréen ?

    Depuis 2011, la CBCK a même instauré un « dimanche pour la vie » célébré chaque année au mois de mai, afin d’« engager la société à restaurer la dignité humaine et le respect de la vie de sa conception aux derniers instants ».

    En avril dernier, la Conférences des évêques catholiques de Corée (CBCK) publiait, comme à son habitudeune analyse des programme des candidats à l’élection présidentielle. Si, d’une manière générale, le programme de M. Moon Jae-in, du Parti Minju (Parti démocratique, centre-gauche), désormais président élu, correspondait aux enseignements de l’Eglise catholique, la seule exception notable concernait l’avortement. A ce sujet, Moon Jae-in ne s’exprimait pas clairement, considérant que « ce sujet nécessite une large consultation de la société civile ».

    Par ailleurs, le cardinal Yeom dénonce dans sa lettre les conflits et souligne les inégalités croissantes. Il invite, en outre, à prêter une attention particulière aux marginalisés et aux malades, « à prendre soin des personnes âgées qui sont pauvres, des immigrés qui n’ont nulle part où aller, des femmes et des enfants victimes de violences domestiques ».

    En 2014, lors de son voyage apostolique en Corée du Sud, le pape François avait demandé aux chrétiens de s’opposer aux « modèles économiques inhumains » qui créent « de nouvelles formes de pauvreté ».

  • Bénin : Mgr N’Koué, archevêque de Parakou, explique comment bien célébrer la messe

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     Plaquette à télécharger donnant des directives très pratiques pour bien célébrer la liturgie dans l’archidiocèse de Parakou,  rédigée par Monseigneur Pascal N'Koué et publiée en avril 2017. Quelques extraits :

    « n°1 La liturgie vient de Dieu "Trop souvent, la liturgie est devenue fabrication exclusive desmgrpascal.jpg hommes. On se met en équipe, on compose, on choisit arbitrairement les lectures, on modifie les paroles de la messe… La religion semble réduite à une expression cultuelle et même culturelle pour animer et faire plaisir aux assistants. C'est oublier que la religion chrétienne est d'abord Révélation ! Dieu a l'initiative. Il nous a aimés le premier (cf. 1Jn 4, 19). C'est lui qui nous convoque, c'est lui le grand ordonnateur de la liturgie. Elle ne peut être enfermée dans un cadre culturel ou dans les actes culturels ; c'est plutôt elle qui bouleverse l'ordre purement humain à cause du mystère qui vient de Dieu, même si comme la Révélation, elle utilise notre humanité et sa culture.

    n°2. La célébration orientée "Il est légitime et même normal qu’à partir de l’offertoire, le prêtre soit tourné vers l’Orient, face au Christ, Soleil levant, Soleil de justice sans déclin, Soleil salutaire, qui reviendra de l’Orient (cf. Ac 3, 11 ; Za 14, 4). Ne banalisons pas ce symbole qui fait appel à la participation du cosmos : "Acclamez le Seigneur, terre entière"… (Ps 97,7). Le Saint Sacrifice prend en compte tout l’univers. "L’orientation vers le Seigneur s’avère non seulement plus conforme à la tradition la plus établie mais riche de significations mystagogiques très profondes"[1]. [1] Joseph RATZINGER, La célébration de la foi, p.137. (...) 

    n°5. Les petits autels secondaires "Le Concile Vatican II n’a pas demandé de supprimer les petits autels dans les églises mais de les diminuer. Par ailleurs, l’Eglise recommande au prêtre de célébrer la messe chaque jour, même en l’absence de fidèles[1], "sine populo". Or, là où il n’y a qu’un seul autel face à la grande nef, le prêtre qui ne concélèbre pas ne comprend pas pourquoi il faut célébrer individuellement. [1] "Il est nécessaire de rappeler la valeur irremplaçable qu’a pour le prêtre la célébration quotidienne de la messe, même sans le concours des fidèles", Directoire pour le ministère et la vie des prêtres, 49. "Les autels secondaires seront peu nombreux et, dans les nouvelles églises, on les placera dans des chapelles quelque peu séparées de l’espace principal" PGMR, 267. Les concélébrations se sont généralisées après le Concile Vatican II et cela risque de priver les prêtres de cette intimité exceptionnelle avec le Seigneur.

    n°11. La soutane "La soutane (ou robe longue) qui descend jusqu’aux talons (talare) est toujours le vêtement normatif du clergé séculier, au Bénin, qu’elle soit noire, kaki ou blanche. Aux prêtres, je dis : portez sans honte votre soutane ou tout au moins votre col romain, quand vous sortez de votre lieu d’habitation, et quand vous êtes en service quelque part. Ne vous contentez pas de porter une croix. Serait-ce pour le folklore que vous avez fait le rite de la prise de soutane ? N’ayez pas honte de votre identité. L’habit fait aussi le moine. C’est une pastorale muette. 

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  • Dans ses voeux de Noël: le pape François fustige à nouveau la Curie Romaine

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    De Marie-Lucile Kubacki sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    pape-francois-cardinaux-curie-rome-vatican.jpg« Lors de la traditionnelle audience de la Curie pour les vœux de Noël, le pape François a une nouvelle fois adressé une mise en garde aux membres de la Curie. Dans ce long discours, il a appelé à lutter contre le cancer de l’auto-référentialité et du complotisme et à préférer aux logiques délétères la loyauté au pape et l’ouverture au monde et aux Églises locales afin de mieux annoncer l’Évangile.

    Ce n’est pas la première fois que le pape adresse des vœux en forme de mise en garde à la Curie lors de ses vœux de Noël. Cette année, François n’a pas rompu avec la tradition qu’il a lui même instaurée depuis le cinglant discours de 2014. Il a même commencé par une pointe d’humour, en faisant référence à l'expression de Mgr Frédéric-François-Xavier de Mérode : « Faire des réformes à Rome, c'est comme nettoyer le Sphinx d'Égypte avec une brosse à dents »

    Discours complet des vœux du pape à la Curie

    « Cela montre combien de patience, de dévouement et de délicatesse sont nécessaires pour atteindre cet objectif, car la Curie est une institution ancienne et complexe, composée d'hommes issus de différentes cultures, de langues et de constructions mentales et qui, structurellement et depuis toujours, est liée à la fonction primatiale de l'évêque de Rome dans l'Église, c'est-à-dire à l'office "sacré" voulu par le Christ lui-même pour le bien du corps de l'Église, (ad bonum totius corporis) », a-t-il expliqué. Derrière l’humour, le ton était donné : l’intention du pape étant de rappeler le bien fondé de ses réformes en interne mais aussi et surtout en termes de rapport au monde extérieur. Enfin, dans un contexte tendu, où les critiques ouvertes à son égard s’expriment avec de moins en moins de retenue, il a voulu rappeler à ses détracteurs, le sens du mot « fidélité ».

    Faire des réformes à Rome, c'est comme nettoyer le Sphinx d'Égypte avec une brosse à dents.

    À nouveau, donc, il a fustigé « la logique déséquilibrée et dégénérée des complots et des petits cercles qui – nonobstant leurs justifications et leurs bonnes intentions – représentent en réalité un cancer qui porte à l’auto-référentialité, qui contamine les organismes ecclésiastiques eux-mêmes, et particulièrement les personnes qui y travaillent. » « Quand cela arrive, a-t-il poursuivi, la joie de l'Évangile est perdue, la joie d’annoncer le Christ et d'être en communion avec lui ; la générosité de notre consécration est perdue. »

    Le pape s’en est également pris aux « traîtres à la confiance » et à « ceux qui profitent de la maternité de l'Église, à savoir ceux qui sont soigneusement sélectionnés pour renforcer le corps et la réforme, mais qui – ne comprenant pas leur responsabilité – se laissent corrompre par l'ambition ou la vaine gloire et, quand ils sont doucement éloignés, se proclament faussement des martyrs du système, du "pape mal informé", de la "vieille garde"... au lieu de faire leur mea culpa. » Une allusion aux cardinaux Burke et Brandmüller, deux auteurs des Dubia ? Ou au cardinal Müller, « doucement éloigné » de la Congrégation pour la Doctrine de la foi dont il était préfet et qui, dans une interview récente, a évoqué des « divisions profondes » dans l’Église, enjoignant François à répondre aux critiques qui lui sont adressées ? À ceux-là, il a opposé « l’écrasante majorité » des fidèles qui y travaillent avec un engagement louable, de la loyauté, de la compétence, du dévouement et même de la sainteté.

    Le pape s'en est pris à ceux qui « se laissent corrompre par l'ambition ou la vaine gloire et, quand ils sont doucement éloignés, se proclament faussement des martyrs du système, du "pape mal informé", de la "vieille garde"... »

    Après ce volet critique, le pape a fait une piqûre de rappel sur les fondements et le sens de son autorité. « Le mot "fidélité", pour ceux qui travaillent au Saint-Siège, "assume un caractère particulier, du moment qu’ils mettent au service du Successeur de Pierre une bonne partie de leurs énergies, de leur temps et de leur ministère quotidien, a-t-il ainsi poursuivi. Il s’agit d’une grave responsabilité mais aussi d’un don spécial, qui, avec le temps, développe un lien affectif avec le Pape, de confiance intérieure, un sentir avec naturel, qui est bien exprimé par la parole “fidélité” "».

    Pour le pape cette communion et cette fidélité en interne sont indispensables à la mission de l’Église vers l’extérieur. Les dicastères, la Curie et ceux qui travaillent au service de l’Église, a-t-il poursuivi, doivent être l'oreille et la bouche de l'évêque, son cœur et son âme, mais aussi ses antennes, à l’écoute du monde extérieur, afin de « saisir les enjeux, les questions, les demandes, les cris, les joies et les larmes des Églises et du monde pour les transmettre à l'évêque de Rome ». Et ceci « afin de lui permettre d'exercer plus efficacement » sa mission de garant de l’unité et de la communion. 

    Une foi qui ne nous met pas au défi est une foi en crise (...) ; une foi qui ne nous bouleverse pas est une foi qui doit être bouleversée.

    Cette capacité à palper le pouls du monde et à discerner les signes des temps, a ajouté le pape, est en outre indispensable au bon fonctionnement de la diplomatie vaticane. Revenant sur la création récente d’une nouvelle section pour le personnel diplomatique du Saint-Siège à la Secrétairerie d’État, il a rappelé la spécificité de ces diplomates qui, en plus d’être des diplomates classiques, doivent être des pasteurs, « au service des Églises particulières et des pays où ils travaillent ». « La relation entre la Curie et les diocèses et les Éparchies est d’une importance primordiale, a-t-il ajouté. Ces derniers doivent trouver dans la Curie romaine le soutien dont ils ont besoin. C'est une relation basée sur la collaboration, la confiance et jamais sur la supériorité ou l'adversité. »

    Insistant sur la nécessité d’un dialogue franc et sans arrière-pensées, il a ainsi conclu : « Une foi qui ne nous met pas au défi est une foi en crise ; une foi qui ne nous fait pas grandir est une foi qui doit grandir ; une foi qui ne nous interroge pas est une foi sur laquelle nous devons nous interroger ; une foi qui ne nous anime pas est une foi qui doit être animée ; une foi qui ne nous bouleverse pas est une foi qui doit être bouleversée. »

    Ref. Le pape adresse une nouvelle mise en garde à la Curie

    Vers de nouvelles purges ?

    JPSC