Au rythme de l'année liturgique - Page 114
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Temps pascal avec Dom Marmion : du 4e dimanche après Pâques au samedi de l'octave de Pentecôte
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Le latin liturgique populaire… en Afrique
Le latin liturgique et le chant grégorien, méprisés par les idéologues ecclésiastiques occidentaux, auraient-ils trouvé une seconde vie dans la surprenante inculturation populaire que les africains eux-mêmes leur réservent ? Voici ce qu’on peut entendre de nos jours dans la cité de Bukavu au Kivu:
Faut-il alors s’étonner que le Collège des Jésuites (« Alfajiri » plus de 2500 élèves) de cette ville congolaise ait aussi une section latine et que la devise de ce vaste établissement s’intitule « Stella Duce » en l’honneur de la Vierge Marie (Notre-Dame de la Victoire) : l’étoile qui pilote ce grand navire ancré sur la presqu’île de Nya-Lukemba ?
JPSC
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Les missionnaires de la miséricorde divine : une communauté en pleine expansion
Le deuxième dimanche de Pâques était consacré à la miséricorde divine : une occasion de mettre en lumière une jeune communauté catholique en pleine expansion : les « Missionnaires de la Miséricorde divine », à l’école de sainte Faustine. Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :
« L’abbé Jean-Raphaël Dubrule est supérieur des Missionnaires de la Miséricorde divine depuis juillet 2020, succédant au fondateur, l’abbé Loiseau. Il nous parle de sa communauté en plein développement et de ses projets.
La Nef – Comment succède-t-on à un fondateur charismatique comme l’abbé Loiseau ? Quels sont vos principaux objectifs comme supérieur ?
Abbé Jean-Raphaël Dubrule – Succéder à l’abbé Loiseau a été bien sûr une surprise pour moi, puisque ce sont des raisons de santé qui l’ont amené à remettre sa charge de supérieur avant le premier chapitre de la communauté qui se réunira quand nous serons douze membres incorporés définitivement. L’abbé Loiseau avait été mon directeur spirituel avant que je ne rentre au séminaire, puis mon supérieur et curé depuis la fondation de la communauté en 2005. J’ai donc beaucoup reçu de lui et aussi appris à le connaître. C’est pourquoi je lui succède avec reconnaissance et dans un souci de continuité. Après le temps de la fondation, vient maintenant le temps de la stabilisation durant lequel j’ai pour objectif de développer l’assise de la communauté, tout en veillant bien sûr à sa croissance, avec le souci particulier des vocations.
Pourriez-vous nous rappeler ce que sont les Missionnaires, leur charisme et leur vocation, et aussi où en est votre communauté (statut, implantations et accueil…) ?
C’est la spiritualité de la miséricorde reçue, vécue et répandue qui nous caractérise et nous unit. Nos statuts demandent en effet de mettre en valeur, à travers une vie communautaire, le témoignage de la miséricorde, comme le Christ l’a révélé à sainte Faustine, de puiser cette miséricorde dans l’Eucharistie, célébrée particulièrement dans la forme extraordinaire du rite romain, dans un esprit d’enrichissement mutuel avec la forme ordinaire et de répandre cette miséricorde en vue de la nouvelle évangélisation, particulièrement envers les musulmans. C’est notamment pour cette forme de mission que le bienheureux Charles de Foucauld est notre second saint patron.
Après s’être vu confier des apostolats dans le sud de la France, à Toulon, Marseille et Draguignan, la communauté exerce maintenant un ministère à Lyon, Strasbourg et Colmar. Pour les quelques années qui viennent, il nous faudra conforter ces derniers lieux. Le reste appartient à la Providence. Notre croissance, modeste mais régulière, nous permet cependant d’envisager l’ouverture d’autres lieux d’ici 3 ou 4 ans. -
Jubilate Deo omnis terra, Alleluia !
Iubilate Deo omnis terra, alleluia :
psalmum dicite nomini eius,
date gloriam laudi eius.Jubilez pour Dieu, toute de la terre, alléluia :dites un psaume à l’honneur de son nom,
rendez gloire à sa louange !Provided to YouTube by The Orchard Enterprises
Jubilate Deo Omnis Terra · Contrapunctus · Owen Rees · Cristóbal de Morales
Jubilate Deo Omnis Terra
℗ 2020 Signum Records Released on: 2019-12-18
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Un Chemin de Lumière en 14 stations de Pâques à la Pentecôte
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Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 11 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du dimanche « in albis » (1er dimanche après Pâques) :
Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur
Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Quasimodo » », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), antienne mariale « Regina Caeli » (XIIe s.)
Orgue : Patrick Wilwerth
Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/i2_k7OP36Ds
Ce Dimanche s’appelle « Quasimodo », tiré des premiers mots de l’Introït de la messe du jour: « quasimodo geniti infantes », (comme des enfants nouveaux nés ayez soif d’un lait spirituel très pur…») ou dimanche « in Albis », car les chrétiens néophytes, accueillis en ce jour où s’achève l’octave de la fête de Pâques, venaient alors déposer le vêtement blanc de leur baptême pascal de nouveaux-nés à la vie en Dieu .
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Méditer Emmaüs avec Le Caravage
De Margherita del Castillo sur la Nuova Bussola Quotidiana :
Caravage : l'étonnement véridique de ceux qui voient le Ressuscité
10-04-2021
Nous sommes à Emmaüs, dans une auberge plus que digne où le Caravage imagine le dîner entre l'"étranger" et les deux voyageurs revenant de Jérusalem, mentionné dans l'Évangile de Luc. La toile, conservée à Londres, décrit en détail la réalité contingente, comme le seul scénario dans lequel la résurrection pourrait avoir lieu.
"Pendant qu'ils conversaient et discutaient ensemble, Jésus lui-même s'approcha et marcha avec eux." Lc 24,15Trois dîneurs et un aubergiste. Une table dressée sur une fine nappe en damas. La lumière, qui arrive comme toujours de la gauche, accentue les couleurs et projette des ombres sur le mur, créant un clair-obscur qui contribue à accentuer le caractère dramatique de l'instant. Nous sommes à Emmaüs, dans une auberge plus que digne, vu la finesse des détails de la vaisselle : c'est ici que le Caravage imagine le dîner entre " l'étranger " et les deux voyageurs revenant de Jérusalem, mentionné dans l'Évangile de Luc. La célèbre toile, peinte en 1601 et conservée à Londres, précède de quelques années la seconde version du Caravage sur le même sujet, actuellement à Brera. Des deux, celui de Londres est sans doute plus riche et plus complexe.
Merisi saisit le moment culminant de l'épisode évangélique, le moment où le Ressuscité se révèle aux yeux des deux hommes, jusqu'ici simples compagnons de voyage. Il est jeune, christique et imberbe, comme un Bon Pasteur chrétien primitif : on comprend donc qu'il n'ait pas été reconnu par ceux qui gardaient dans leurs yeux, et dans leur cœur, un autre souvenir de Celui qui venait d'être crucifié. Après tout, ce sont des gens humbles, des voyageurs, comme en témoignent les vêtements qu'ils portent : celui de gauche a une veste usée et trouée. Le Caravage insiste avec lumière sur ce détail, tout comme il éclaire le coquillage épinglé au vêtement de l'autre disciple - probablement Cléofa - qui fait évidemment de lui, et d'eux, des pèlerins.
Mais un geste suffit, et tout change : Jésus tend le bras droit, sa main bénit le pain, symbole eucharistique par excellence, posé sur la table. L'étonnement et la conscience des convives se traduisent sur la toile par l'élan du premier qui saisit les bras de la chaise pour se lever, et par les bras de l'autre largement ouverts, servant au peintre pour rendre la profondeur de l'espace. Le seul qui ne semble pas saisir la signification de ce moment est l'aubergiste qui observe la scène d'un regard détaché.
Pourtant, tout parle de Lui : la cruche de vin et la cruche remplie d'eau sont des symboles, respectivement, de la nature divine et humaine de Jésus, au sacrifice duquel le plat de viande au centre de la table fait allusion. La nappe blanche elle-même, d'ailleurs, rappelle un autel. Et sur le bord, en équilibre, une belle composition de fruits, en jargon pictural une nature morte, qui parle de la précarité de l'existence humaine, qui, sans la Résurrection, resterait, en fait, une fin en soi.
Le Caravage décrit en détail la réalité contingente, telle qu'elle apparaît. C'est donc le seul scénario possible dans lequel ce qui s'est réellement passé peut s'accomplir : le Christ qui, en ressuscitant, a vaincu la mort, se fait enfin le compagnon de l'homme, partageant avec lui la simplicité de la vie quotidienne.
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Le bien a triomphé : le Christ est ressuscité !
D'Angelo Comastri sur la Nuova Bussola Quotidiana :
Le bien a triomphé : Le Christ est ressuscité !
04-04-2021
La Résurrection est l'événement qui nous assure que la vie humaine est en marche vers une autre vie : en marche vers la Terre Promise ! Aujourd'hui, nous sommes comme sur un pont : nous ne pouvons pas construire notre maison sur le pont, nous ne pouvons pas tout baser sur aujourd'hui, mais nous devons vivre en faisant route, nous devons vivre en nous réchauffant avec l'espérance de l'attente. Sans la Résurrection du Christ, il n'est pas possible d'expliquer ce qui s'est passé autour du Christ et après le Christ.
Résurrection du Christ, Raphaël
La Résurrection de Jésus est le cœur de l'annonce chrétienne. Saint Paul, écrivant aux chrétiens de Corinthe, souligne que c'est la nouvelle qui lui a été transmise et qu'il la transmet fidèlement aux différentes communautés : "En effet, je vous ai transmis avant tout ce que j'ai reçu moi aussi : que le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures, qu'il a été mis au tombeau, qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures, et qu'il a été vu par Céphas, puis par les Douze" (1 Co 15, 3-5). Cette nouvelle est tellement importante et décisive que saint Paul va jusqu'à s'exclamer : "Si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est vide, et votre foi aussi est vide. Nous sommes donc de faux témoins de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité le Christ" (1 Co 15, 14-15).
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Le seul vaccin qui tienne
D'Ignace Demaerel sur Knack.be :
Dans l'histoire de Pâques, nous arrivons à une vaccination spirituelle par le sacrifice du sang
Ignace Demaerel
Professeur de religion et auteurL'auteur et professeur de religion Ignace Demaerel fait le lien entre le récit de Pâques et l'actuelle campagne de vaccination qui doit nous délivrer du coronavirus.
N'est-il pas étrange qu'il y a 2 000 ans, le jeune christianisme ait tenté de convertir le monde avec l'histoire d'un charpentier crucifié ? La crucifixion était connue dans tout l'Empire romain comme le châtiment le plus odieux, destiné aux pires ordures : il s'agissait clairement d'une torture sadique. Donc, si vous voulez proclamer "le salut du monde", vous pouvez sûrement trouver quelque chose de plus noble ou de plus élevé intellectuellement ? C'est tout simplement choquant et cela semble être la pire stratégie de vente possible, vouée à l'échec ! Comment un homme saignant, flagellé, crucifié, peut-il être le "sauveur de l'humanité" ? Paul a eu le plus grand mal à faire passer ce message dans l'agora d'Athènes, car les Grecs d'obédience philosophique s'attendaient à des réflexions élevées et rationnelles : selon eux, la connaissance devait sauver le monde.
Il est donc nécessaire d'approfondir ici précisément cet aspect étrange de la foi chrétienne. Car il ne s'est pas avéré être une erreur après tout : il est devenu "viral" et s'est transformé en la plus grande religion du monde. Y aurait-il un secret dans son message, une sorte d'"anticorps" dont l'humanité a besoin, comme le vaccin qui est censé apporter la liberté ? Notre culture occidentale (post-moderne) est très éloignée de la culture hébraïque dans laquelle cette histoire est située: c'est pourquoi elle nous demande un effort mental supplémentaire pour sentir avec l'ancien mode de pensée oriental, qui semble à première vue primitif et barbare. Il est en tout cas libérateur et enrichissant de s'élever au-dessus de nos propres catégories culturelles : cela peut nous guérir de nos propres aveuglements.
Einstein a dit un jour : "Le type de pensée qui résoudra les problèmes du monde sera d'un autre ordre que le type de pensée qui les a créés en premier lieu". Comment l'homme peut-il résoudre les crises du monde avec sa propre sagesse s'il les a provoquées avec son propre orgueil ? Comment pouvons-nous apporter la guérison alors que le virus est en chacun de nous ? Pour transcender les problèmes, il faut d'abord apprendre à regarder les choses différemment : il faut "le pouvoir de l'imagination" ! La foi est comme l'imagination au carré : ce n'est que lorsque nous pouvons regarder avec les yeux de Dieu que nous pouvons vraiment sortir des sentiers battus et trouver la sortie du labyrinthe.
Pour revenir à Pâques : dans l'ancienne culture israélite, les sacrifices d'animaux étaient nécessaires pour le pardon des péchés : ils devaient mourir par procuration. Un sacrifice ne devait pas être bon marché : une vie pour une vie. Le sang des animaux devait couler pour sauver la vie des gens : pour montrer clairement que le péché avait un prix sérieux. Sur le mont Sinaï, lorsque Moïse a établi la grande alliance, la nation entière a même été aspergée du sang de taureaux sacrifiés.
Le sang a aujourd'hui une double signification : d'une part, il est "sale", car il est associé au "sang sur les mains" ou au "carnage", au crime le plus terrible qui soit. D'autre part, le sang est biologiquement très précieux, riche en fonctions, essentiel à la vie. Verser son sang pour un autre est la chose la plus haute qui existe. Je suis un donneur de sang de la Croix-Rouge et je trouve fantastique qu'avec une poche de sang, je puisse contribuer à sauver (un peu) une autre vie. À propos, notre sang contient des anticorps vitaux contre de nombreux virus. Autre illustration dans ce contexte : lorsque le Dr Pierre Paul Émile Roux (1853-1933), bactériologiste français, cherchait un remède contre la diphtérie, il a infecté trente chevaux avec la bactérie, dont 29 sont morts. Un cheval a développé des anticorps, et avec le sang de ce cheval, qu'il a également abattu, il a sauvé 300 enfants. Il a fallu un sacrifice pour éliminer cette maladie mortelle.
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De l'Eucharistie à la Trinité (Marie-Vincent Bernadot - 2e partie)
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Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce dimanche matin du 4 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du saint Jour de Pâques
Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur
Chants grégoriens (L Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Resurrexi »; Kyriale de la messe I (Xe s.); credo I (XIe s.), hymne « O filii et filiae » (origine XII e s.);
Motets classiques : Micheline Viellevoye
Orgue : Patrick Wilwerth
Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/VYfd_Hux2vc
La grand-messe de Pâques est le point culminant de l’allégresse pascale. Tous les événements que nous avons vus se dérouler, toutes les paroles que nous avons entendues pendant le saint triduum doivent être maintenant une réalité mystérieuse et présente : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé. La messe présente une grande unité de pensées et le même thème revient sans cesse. Le leitmotiv est cette parole de saint Paul : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé (Ép., Grad., Seq., Comm.).
L’introït est tiré du psaume 138 qui célèbre en général la science et la présence de Dieu pénétrant jusqu’au plus intime de notre être. Toutefois l’antienne a été adaptée à la solennité pascale. En effet, Jésus s’est endormi sur la croix, confiant au Père son esprit. Maintenant il se réveille entre les bras aimants de Dieu, lequel a accepté l’innocente Victime qui s’est offerte spontanément à lui. Il l’a serrée sur son cœur et l’a réchauffée de sa propre chaleur. Jésus est ressuscité. « Je me lève et me retrouve toujours avec toi ; Alléluia ; tu tiens sur moi ta main ; Alléluia ; trop élevée est devenue pour moi ta science ; Alléluia, Alléluia. » Ps. « Seigneur, tu me scrutes, tu me connais bien ; tu connais mon repos et mon lever. ».
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Homélie pour le jour de Pâques : Il a remporté la victoire
De l'abbé Christophe Cossement, sur son blog, en le remerciant pour cette belle homélie de la fête de Pâques :
Il a remporté la victoire
homélie de Pâques 2021
Comment allons-nous prendre la mesure de cet événement qui est le plus déterminant de toute l’histoire humaine : le Christ est ressuscité ? Il y a eu beaucoup d’interprétation de l’événement qui, tout en essayant de le faire comprendre aux gens d’aujourd’hui, l’ont en réalité minimisé. On a pu en faire une loi de la nature, comme on remarque que tout revit en ce printemps. On a pu en faire une loi de la psychologie, selon laquelle c’est dans le cœur des disciples que Jésus serait ressuscité, lorsqu’ils auraient découvert que son souvenir et son enseignement étaient toujours bien présent en eux. Tout cela est plausible, mais fait perdre à la résurrection du Christ son caractère puissant et bouleversant qui a conduit les apôtres à tout risquer pour leur Seigneur, eux qui jusqu’alors cherchaient à faire réussir leur entreprise d’une façon humaine. Or c’est vraiment d’une façon divine que l’Église a commencé à rayonner, c’est-à-dire dans la foi qui est victorieuse des persécutions, des injures, des menaces, et ceci pendant 3 siècles — nous l’oublions trop facilement — et aujourd’hui encore c’est au milieu de mille répressions que l’Évangile progresse au Vietnam, en Chine, en Inde, au Pakistan ou ailleurs.
Qu’est-ce que la résurrection du Christ, pour susciter une telle force dans le cœur des croyants ? Ce n’est pas la résurrection seule qui permet de marcher, mais la passion du Seigneur et sa résurrection toutes ensemble. Pour ne pas prêcher un évangile de bisounours, nous devons accueillir dans notre cœur tout le mystère pascal. C’est comme cela que nous aurons un regard qui comprend vraiment ce qui est en jeu dans l’histoire humaine. C’est comme cela que nous comprendrons ce que le Seigneur attend de nous qui avons commencé de recevoir sa lumière.
Qu’avons-nous contemplé en ces jours ? Nous avons contemplé le combat du Christ et sa victoire. Jésus est descendu dans la misère du monde, il a lutté pour ramener les pécheurs à la vie, pour leur donner l’espérance de communier au cœur du Père. Il n’a pas lutté pour dire que le mal et le péché ce n’était finalement pas si grave. Mais il a lutté pour faire comprendre qu’on pouvait en sortir en se mettant de son côté. Et il est allé combattre le mal lui-même, et son inventeur, le satan, il est allé le combattre à mains nues, armé de l’arme la plus efficace, mais la plus coûteuse à manier : armé de son amour. Il est venu combattre le satan sur le terrain du mépris, de la haine, du rejet, sur le terrain de la douleur aussi et sur celui du sentiment d’être abandonné de tous, même de Dieu. Et aujourd’hui nous célébrons sa victoire. Tous ceux qui se mettent de son côté se revêtent de sa victoire et affrontent le combat de la vie avec sa force.
C’est le sens de la foi, et du baptême : non pas chercher une protection qui détourne les épreuves de la vie, mais accueillir la force du Christ qui nous permet d’affronter ces épreuves et de les tourner en lumière. Celui qui croit ne dit pas seulement : j’estime qu’il y a quelque chose après la mort. Mais il se fait compagnon du Christ pour marcher avec lui, pour unir son cœur à lui, et choisir avec lui jour après jour les armes de lumière pour remporter par lui la victoire. Par la foi, nous accueillons l’œuvre de Dieu en nous et nous la laissons se déployer.
Qui me donne la force de pardonner ? C’est le Christ ! Qui me donne la force d’espérer contre toute espérance ? C’est le Christ ! Qui me donne la force de donner ma vie pour les autres, de m’attacher à la vérité plutôt qu’à ce qui plaît ou que tout le monde dit ? C’est le Christ ! En tenant la main du Christ nous avançons vers la lumière même au milieu des pires difficultés. En tenant la main du Christ nous découvrons que nous sommes tant aimés et nous vivons de son amour pour nous. En tenant la main du Christ, nous trouvons aussi la force de changer dans notre vie ce qui nous empêche d’avancer, ce qui nous tourne vers nous-mêmes, ce qui nous fait utiliser les autres pour notre consolation. En tenant la main du Christ, nous devenons vraiment libres, y compris libres de nos pulsions, de nos vagues à l’âme, de nos découragements. Seigneur, nous célébrons ta victoire et nous l’accueillons au plus intime de nous-mêmes. Béni sois-tu d’être venu combattre et vaincre pour nous !
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