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Au rythme de l'année liturgique - Page 110

  • Motu Proprio Traditionis Custodes : pas de pass liturgique dans l’Eglise Catholique

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    C'est le titre du dernier billet de l'abbé Viot (*) sur son blog. Son analyse mesurée ne suffit pas à masquer que la mercuriale fulminée par le pape François est excessive, tant sur la forme que sur le fond: elle n’appelle aucunement au dialogue et conduit objectivement à une impasse. Le mieux sera (ou serait), pour les évêque chargés de sa mise en œuvre, de donner un peu de temps au temps et passer par pertes et profits, sans autre commentaire, les dispositions inutilement outrancières et humiliantes : à suivre...

    ________

    (*) Michel Viot, né le 25 mai 1944 dans le XVIIe arrondissement de Paris, est un prêtre catholique français. Dignitaire franc-maçon et « évêque » luthérien de Paris de 1996 à 2001, il quitte ses fonctions pour rejoindre la pleine communion avec l'Église catholique. Ordonné prêtre en 2003, il est d'abord incardiné dans le diocèse de Blois où il exerce notamment la charge d'aumônier de prison, puis rejoint le diocèse de Versailles en 2014 et se voit incardiné au sein du diocèse aux Armées françaises en tant qu'aumônier national des anciens combattants jusqu'en 2018.

    JPSC

  • Motu Proprio « Traditionis Custodes » : les portes claquent

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    Andrea Grillo hqdefault (1).jpgD’aucuns se sont réjouis un peu vite de l’ouverture méritante quoique prudente au Motu Proprio « Traditionis custodes » esquissée par le Père-Abbé de l’importante abbaye bénédictine de Fontgombault dans un commentaire publié par l’hebdomadaire « Famille chrétienne ». Cliquez ici: Dom Pateau : « Il faut sortir de ce combat liturgique qui épuise l’Église »

    Voici la réponse fourchue que vient de lui adresser Andrea Grillo (photo ci-jointe) le plus connu des inspirateurs avérés de la prose militante du Motu Proprio signé par le pape François.

    “Cher Père Abbé,

    Dans l’interview publiée par “Famille Chrétienne” le 19/7, reprise avant-hier par le blog Messainlatino dans une traduction italienne, j’ai trouvé avant tout un esprit bénédictin de réconciliation et de paix. En cela, je suis pleinement d’accord avec vous. L’année dernière, avec un groupe de théologiens européens et américains, nous avons écrit un livre électronique sur le thème de la “réconciliation liturgique”, perspective que vous considérez également comme absolument décisive. Vos propos sont également très clairs en soulignant l’objectif de “ne pas rejeter” le texte du nouveau Motu Proprio (=MP) du Pape François, qui abroge “Summorum Pontificum” (=SP). Vous avez eu le courage de prononcer ce mot fort, spécialement dans votre milieu, et j’y trouve un signe de la grande tradition bénédictine qui caractérise non seulement votre Abbaye, mais aussi les Abbayes dans lesquelles j’ai appris à connaître et à reconnaître la force de la liturgie : Sainte Justine à Padoue, Saint Anselme à Rome, Camaldoli dans le Casentino, Dominus tecum à Prad Mill, ainsi que les nombreuses Abbayes féminines (Grandate, Fabriano, Tarquinia…).

    Nous sommes d’accord sur deux exigences tout à fait centrales : construire des ponts est devenu un impératif, ainsi que mettre fin aux batailles liturgiques s’avère être une priorité incontournable pour tous. Vous essayez de trouver le ton le plus approprié pour donner du nouveau texte une vision qui ne soit pas source de division, intolérante, d’opposition frontale. C’est un noble objectif qui vous honore. En même temps, cependant, votre texte semble rester complètement sourd au contenu du MP “Traditiones Custodes” (=TC), et cela me surprend quelque peu. Dès le titre, que vous n’avez peut-être pas déterminé, mais qui semble néanmoins fidèle au contenu de vos propos, la relation entre le texte de François et la construction de ponts est déplacée : ce que François demande, avec TC, c’est de construire des ponts “entre les personnes” dans l’unique rite commun ordinaire, et non “des ponts entre deux formes du rite romain”. Ce malentendu initial, qui trouve de nombreuses confirmations tout au long de votre interview structurée, manifeste une sorte d’ “angle mort” que je tente d’éclaircir, dans une série de brèves observations, que je vous soumets volontiers :

    a)  D’une manière générale, votre option de “ne pas rejeter le texte de François”, si on l’observe attentivement, apparaît plutôt singulière. Pour le fait que, en évaluant le texte de TC, vous le remplissez continuellement avec le contenu de SP. Mais TC a abrogé SP et la logique avec laquelle SP prétendait faire la paix. Si l’intention est de “faire la paix”, il faut donner aux mots leur véritable sens. Vous poursuivez, dans votre discours, en parlant de “deux formes du même rite”, auxquelles les baptisés “auraient droit”. Mais c’est la vision que SP a tenté d’introduire d’une façon disruptive avec des principes que la tradition n’a jamais connus. L’interprétation sur le “missel tridentin” – que vous n’êtes pas le premier à répéter et qui a vu le jour dans les déclarations du Card. Giuseppe Siri en 1951 et de M. Lefebvre après le Concile Vatican II – selon laquelle il n’aurait pas éliminé les “autres formes” du rite romain, est une élucubration sans fondement : vous devriez savoir que les “autres formes”, avec lesquelles le rite tridentin est comparé, avaient des déterminations géographiques ou personnelles très particulières. Ni le rite ambrosien ni le rite dominicain ne sont des “rites universels”, mais un ordo conditionné par des dimensions géographiques ou personnelles qui délimitent structurellement leur impact. Le Concile de Trente n’a jamais conçu, même de loin, “deux formes” du même rite existant dans la même unité d’espace, de temps et de personnes. Seul SP a tenté d’émettre l’hypothèse de l’existence simultanée de deux formes différentes et conflictuelles du même rite romain. Cette “astuce” – car il s’agit d’un trucage systématique – a apporté la “bataille”, pas la “paix”. C’est pourquoi TC a abrogé SP : parce qu’il n’est pas possible de construire des “ponts” entre différentes formes du rite romain, mais seulement des ponts entre les personnes diverses qui utilisent toutes la même forme commune du rite romain.

    b) Toujours au début, puis à plusieurs reprises dans vos réponses, vous soulignez la “dureté” et la “sévérité” de TC, qui se résume dans la perception que vous exprimez ainsi : “Le texte du Pape suggère que tout doit être fait pour que le mode de célébration sous forme extraordinaire disparaisse le plus rapidement possible. Cela inquiète à juste titre les fidèles qui sont attachés à cette forme”. D’une certaine manière, vous semblez évaluer cette histoire sous un angle privilégié. Certains monastères bénédictins, dont le vôtre, avaient en quelque sorte anticipé, sous une forme particulière et non sans éléments de rigidité et d’obstination, la solution que l’on pensait transformer en 2007 en “droit commun”. Dure et sévère a été la précipitation voulue en 2007. Elle a créé des illusions, des distorsions de perspectives, des mirages et des cauchemars. L’invention – à la limite de la mystification – d’une “forme extraordinaire” ajoutée 50 ans plus tard à la forme ordinaire rédigée sur instruction du Concile et rendue “facultative” est une démarche trop dure et trop sévère. Face à cette “dure accélération de la nostalgie”, CT apparaît au contraire comme un acte de modération et de reprise organique de la véritable histoire commune. Ce n’est pas une “prétention absurde de François” que le VO (=Vetus Ordo) disparaisse : c’est toute la tradition qui a toujours su – au moins jusqu’à l’amnésie institutionnelle de 2007 – qu’une réforme générale du rite romain remplace le rite précédent par le nouveau. Et le rite romain se trouve être celui qui résulte de la réforme. Comme cela a toujours été le cas, à travers les âges.

    c) Vous pensez que certains liturgistes “méprisent” la forme extraordinaire du rite romain et que la seule voie vers la paix serait la reconnaissance mutuelle entre les deux “formes” : ceux qui célèbrent le NO (=Novus Ordo) devraient reconnaître le VO et ceux qui célèbrent le VO devraient reconnaître le NO. Mais là aussi, les choses ne peuvent pas fonctionner ainsi, que ce soit sur le plan théologique, spirituel ou pastoral. En ce qui concerne les liturgistes, je ne peux parler qu’en mon nom et je ne me permets pas de parler au nom de tiers. Mais en ce qui me concerne, je n’ai aucun mépris pour le VO : simplement, je ne le connais pas et ne peux pas le connaître : c’est le Concile Vatican II qui le veut ainsi. Parce que c’est la forme du rite romain que le Concile a voulu réformer et qui m’est parvenue sous la seule forme que j’ai jamais célébrée : celle d’après 1969. Je trouve curieux que moi, qui suis né en 1961, je puisse dire cela en toute conscience, alors que vous, qui êtes né cinq ans après moi, pouvez célébrer ordinairement avec la forme extraordinaire. Bien sûr, je sais bien que votre identité française, vos origines vendéennes, l’histoire de l’Église de France, qui a mis en œuvre la réforme liturgique de manière beaucoup plus lente et avec moins de finesse qu’en Italie, parlent d’elles-même ici. En Italie, avec toutes nod limites, nous avons effectivement mis en œuvre et appliqué la réforme. L’accès au rite romain s’est fait dans la nouvelle forme qui est rapidement devenue ordinaire et unique, comme cela s’est toujours produit dans l’histoire de l’Église. C’est mon expérience, depuis le début, qui me parle du rite romain dans la seule forme en vigueur, depuis que j’ai l’âge de raison. Non pas par mépris personnel, mais par invraisemblance traditionnelle.

    d) Vous parlez, en même temps, de “ne pas rejeter le texte de François” et d’”attachement à la forme extraordinaire”. Le premier est une “norme”, le second une “affection”. Je crois qu’il y a là le côté le plus délicat de la question, qui ne peut être résolu ni par des “décrets d’en haut” ni par le “populisme d’en bas”. Avec TC, la façon d’aborder la question a changé. Il n’y a plus de “forme extraordinaire” du rite romain (quelque chose qui a été inventé en 2007 par SP et qui n’a aucun fondement dans le passé ecclésial) mais une seule forme du rite (celle dite “ordinaire”) et quelques concessions à l’usage du rite “non en vigueur”, qui sont destinées avec le temps à être réduites à néant. C’est la physiologie ecclésiale, pas la pathologie de François. Ainsi, le défi de faire la paix passe des “ponts entre deux formes rituelles” aux ponts “entre les fidèles qui utilisent la seule forme commune”. Beaucoup des choses que vous désignez comme “inaliénables” dans la VO doivent être découvertes, introduites ou reconnues dans l’Ordo voulu par le Concile Vatican II. Et ne serait-ce pas un petit signe de paix si une abbaye bénédictine comme la vôtre, qui a nourri une certaine hostilité à l’égard de Vatican II, se donnait progressivement à la découverte des trésors liturgiques du NO et les mettait en commun, dans l’expérience monastique et dans l’expérience ecclésiale. Et aidait ainsi toute l’Église à vivre la continuité de l’essentiel du depositum fidei (=dépôt de la foi) dans la nouvelle formulation de sa présentation.

    e) Les paroles des jeunes qui disent “la réforme n’est pas terminée” sont importantes et tout à fait vraies. La réforme ne fait que commencer. Mais cela ne justifie pas une réponse décevante : soit parce qu’elle leur fait croire qu’ils peuvent rester de ce côté de la réforme, dans un rite artificiel qui n’a plus aucun fondement ; soit parce qu’elle leur fait croire au manque de style et au laisser-aller d’une routine sans soin et sans expérience vivante. Le travail commun, transgénérationnel, sur le seul rite commun est l’horizon que le Pape François a voulu, avec autorité, remettre au centre de l’attention. Contre le détournement introduit dans l’église par la théorie de la “double forme”, qui a trompé et chagriné tout le monde. Sur un plan strictement théologique, il y a eu, au cours de ces 14 années, une sorte de “folie collective” dont François nous a réveillés, avec des mots d’une grande clarté, en vue d’une véritable réconciliation. Ce travail de réconciliation ne peut être réalisé par l’invention d’une “compétition” entre deux formes rituelles, la seconde ayant été créée pour corriger et amender la première.

    Cher Père Abbé, vous dites bien : ” Il est temps de construire des ponts “, en supprimant les lectures idéologiques. Tout d’abord, celles qui créent artificiellement un régime de “concurrence déloyale” entre des formes rituelles qui n’ont pas été faites pour ça et qui ne peuvent coexister, sinon exceptionnellement, que par un indult. Je comprends le désarroi de ceux qui s’étaient bercés de l’illusion qu’ils pouvaient vivre “universellement” avec cette contradiction embarrassante. Mais pour consoler les déçus et les trompés, nous devons utiliser les mots de TC, pas ceux de SP : sinon la blessure ne sera pas guérie et les ponts ne seront que la dénomination opportuniste par laquelle nous continuerons à appeler et à construire de nouveaux murs infranchissables”. 

    (traduzione dall’italiano al francese di Pierre Vignon)

    http://www.cittadellaeditrice.com/munera/cher-pere-abbe-sur-la-paix-liturgique-en-dialogue-avec-dom-pateau/

    Bref, un dialogue avorté: cela commence bien! Pour mémoire, l’abbaye de Fontgombault compte, sauf erreur, une soixantaine de moines auxquels il faut ajouter quelques 170 moines issus d’un essaimage de cette abbaye-mère vers ses quatre abbayes filles fondées (Triors, Randol, Donezan) ou reprise (Wisques) par elle en France et une cinquième abbaye fondée aux Etats-Unis (Clear-Creek)...

    JPSC

  • Traditionis custodes : une nouvelle guerre liturgique ?

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    Un entretien avec l’abbé Barthe publié sur le site web « Paix liturgique » :

    Par le motu proprio Traditionis Custodes publié le 16 juillet, le pape François « détricote » le motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007 de son prédécesseur Benoît XVI en limitant drastiquement la célébration de la messe traditionnelle. Nous reproduisons ci-dessous avec l'aimable autorisation du quotidien Présent l'entretien qu'a réalisé Anne Le Pape avec l'abbé Claude Barthe au sujet de cette terrible publication.

    Anne Le Pape — Monsieur l’abbé, l’annonce de ce motu proprio – annulant quasiment celui de Benoît XVI du 7 juillet 2007 autorisant sans contrainte la célébration de la messe traditionnelle – planait déjà dans les esprits depuis quelque temps. Vous attendiez-vous à une publication si rapide, dès le 16 juillet ?

    L'abbé Claude Barthe — Nous étions tous dans l’incertitude, les rumeurs étant diverses, on parlait à Rome d’une publication au mois d’août, d’autres parlaient d’une publication imminente ; cette dernière version s’est révélée la vraie. La Secrétairerie d’Etat, qui a mené tout cela, a été extrêmement discrète, il faut en convenir.

    Anne Le Pape — Tout ce qui semblait aller dans le sens de l’apaisement – comme les propos du cardinal Gambetti, archiprêtre de la basilique Saint-Pierre, faisant appel à Summorum Pontificum dans un entretien récent sur Vatican News – était donc sans fondement ?

    L'abbé Claude Barthe — Je ne sais pas ce que le cardinal Gambetti a fait et a dit auprès du pape, mais il est sûr qu’il y a eu des demandes de surseoir à ce document pour ne pas déclencher une nouvelle guerre liturgique dans l’Eglise. On dit notamment que le cardinal Ladaria, président de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a freiné autant qu’il a pu, d’autres aussi. La décision a été vraiment prise par le pape et par ceux qui l’ont poussé à la prendre, spécialement le secrétaire d’Etat, le cardinal Parolin, le substitut, le cardinal Peña Parra, le cardinal Versaldi et d’autres qui ont trempé dans cette affaire, c’est-à-dire qui ont participé à ces réunions inter-dicastères (réunions des préfets des congrégations concernées : le Culte divin, le Clergé, les Evêques, et la Secrétairerie d’Etat, bien sûr) et qui, de longue date, ont préparé le document en question.

    Anne Le Pape — Comment les « pour » le motu proprio de François sont-ils passés en force ?

    L'abbé Claude Barthe — Il suffisait de convaincre le pape ! Et lui a suffisamment de force pour passer contre tout le monde… Dans cette affaire, le groupe de pression majoritaire à la conférence épiscopale italienne a été très monté contre Summorum Pontificum, essentiellement parce qu’en Italie, avec un peu de retard par rapport à la France, les jeunes prêtres se mettaient à célébrer la messe traditionnelle et à adopter des idées plus traditionnelles. Ils ont constaté une « traditionalisation » des séminaires, qui les a beaucoup inquiétés. Comme en outre, dans la Curie, des personnages comme le cardinal Parolin, le cardinal Stella au Clergé, etc.

    Anne Le Pape — Quels sont leurs arguments pour justifier cette remise en cause du document de Benoît XVI ?

    L'abbé Claude Barthe — C’est très clairement expliqué dans la lettre d’accompagnement. On les trouve aussi sur le blog d’Andrea Grillo, laïc, professeur de liturgie à Saint-Anselme, militant extrême contre Summorum Pontificum de longue date. Il explique bien, ce qui est repris par le pape et ce qui était l’idée des fabricants de ce dernier motu proprio, que la messe traditionnelle représente un état de doctrine antérieur à Vatican II et que la messe nouvelle représente la doctrine de Vatican II – ce que nous savions tous. Il ne fallait donc plus que la messe traditionnelle soit un droit, mais qu’elle soit une tolérance seulement, et encore : une tolérance qu’on donne à des fidèles, et à des prêtres, pour les aider à passer peu à peu à la messe nouvelle.

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  • Liège, 7 août : fête de sainte Julienne de Cornillon en union avec sainte Claire

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    Liège - Fête de Sainte Julienne en union avec sainte Claire

    La communauté des soeurs clarisses, les membres de l’ASBL du sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon et les habitants du béguinage contemporain vous invitent cordialement à venir fêter ensemble nos deux saintes patronnes :

    Eucharistie solennelle le samedi 7 août 2021 à 18h00

    présidée par Monseigneur Aloys JOUSTEN, évêque émérite de Liège,
    et animée par le choeur mixte St-Apollinaire de Bolland, sous la direction de Gilbert Lesoinne

    Pour cette fête publique du sanctuaire le 7 août, jour de la sainte Julienne, nous avons la joie d'associer nos deux saintes patronnes vu leurs multiples proximités. Notez qu'une messe solennelle pour sainte Claire sera aussi célébrée le mercredi 11 août à 8h00 du matin, sans réception.

    Une collecte spéciale aura lieu pour soutenir le monastère et la fabrication des hosties durement impactés par la suspension des messes durant le confinement. Voyez aussi plus bas pour faire un don.

    Après la messe du 7 août, verre de l'amitié sur l'esplanade Urbain IV, visites des derniers appartements du béguinage contemporain, et sur rendez-vous préalable, rencontre de soeurs clarisses au parloir. N'oubliez pas votre masque svp.

    Une réponse est souhaitée avant le 3 août s'il vous plaît: 04 343 64 54 ou cornillon@saintejulienne.org

    Voici quelques informations sur la vie du sanctuaire avec quelques intéressantes activités à venir.

    La suspension des messes durant la crise du Covid-19 impacte fortement les ventes d'hosties, principale ressource du sanctuaire. Nous vous sollicitons afin de faire face à nos engagements:  
    IBAN BE07 0682 0174 4566
    Informations

    Nous accueillons François qui a tout perdu avec les inondations. Visitez les derniers appartements disponibles (à partir de 600 EUR) en lien avec la charte de vie chrétienne du béguinage contemporain.

    L’Eglise ou l’Etat ? Agir en chrétien ou en citoyen ? Ce choix est dépassé. Dialoguer, inclure, relever ensemble les enjeux de l'humanité, développer le bien commun. Avec le p. Francesco Brancaccio les 27 & 28 août 2021. Informations.

    Découvrez les 15 activités proposées autour de sainte Julienne pour le thème "Femme et Patrimoine" des Journées du Patrimoine 2021. Réservez les samedi 11 et dimanche 12 septembre. Informations.

    Avez-vous déjà vu le vieux puits redécouvert lors des travaux ? Témoin du 1er hôpital de Liège, l'eau fraîche y arrive encore.
    Plus fort encore : "Jésus dit: celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif," Jean 4:14

    La chapelle est ouverte pour la prière. Vous pouvez venir allumer une bougie et pourquoi pas demander l'intercession de sainte Julienne (7 août) ou de sainte Claire (11 août).

  • Motu Proprio Traditionis Custodes : un évêque néerlandais dénonce un ukase

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    Lu sur le site web « Salon beige » :

    hulpbisschop-Mutsaerts-afbeelding.jpg« Mgr Robert Mutsaerts, évêque auxiliaire de Bois-le-Duc, aux Pays-Bas, a diffusé un long texte sur le motu proprio, dont voici quelques extraits :

    Le pape François promeut la synodalité : tout le monde doit pouvoir parler, tout le monde doit être entendu. Ce n’est guère le cas avec son motu proprio Traditionis Custodes récemment publié, un ukase qui doit immédiatement mettre un terme à la messe latine traditionnelle. […] Le fait que François s’empare ici de la parole du pouvoir sans aucune consultation indique qu’il perd de l’autorité. Cela est devenu évident plus tôt lorsque la Conférence épiscopale allemande n’a pas tenu compte de l’avis du Pape concernant le processus de synodalité. La même chose s’est produite aux États-Unis, où le pape François a appelé la Conférence épiscopale à ne pas préparer un document sur la communion. […]

    Le langage est très similaire à une déclaration de guerre. Chaque pape depuis Paul VI a toujours laissé des ouvertures pour l’ancienne messe. Si des changements ont été apportés, il s’agissait de révisions mineures, voir par exemple les indults de 1984 et 1988. Jean-Paul II croyait fermement que les évêques devaient être généreux en autorisant la messe tridentine. Benoît a même ouvert grand la porte avec Summorum Pontificum : « Ce qui était sacré alors, l’est encore aujourd’hui ».

    François claque violemment la porte avec Traditionis Custodes. Cela ressemble à une trahison et est une gifle pour ses prédécesseurs. L’Église n’a jamais aboli les liturgies. Pas même le Concile de Trente. François rompt complètement avec cette tradition. Le motu proprio contient quelques instructions et commandes succinctes. Ceci est expliqué plus en détail au moyen d’une déclaration plus longue. Cette déclaration contient de nombreuses inexactitudes factuelles. L’une est l’affirmation que ce que Paul VI a fait après Vatican II serait la même chose que ce que Pie V a fait après Trente. C’est complètement loin de la vérité. N’oublions pas qu’avant cette époque divers manuscrits (transcrits) circulaient et que des liturgies locales avaient vu le jour ici et là. C’était le bordel.

    Trente voulait restaurer les liturgies, éliminer les inexactitudes et vérifier l’orthodoxie. Le Concile de Trente n’a pas demandé de réécrire la liturgie, ni de nouveaux ajouts, de nouvelles prières eucharistiques, un nouveau lectionnaire ni un nouveau calendrier. Il s’agissait de garantir une continuité organique ininterrompue. Le missel de 1517 renvoie au missel de 1474 et ainsi de suite au IVe siècle. Il y avait une continuité à partir du 4ème siècle. Même après le XVe siècle, il y a quatre siècles de continuité. De temps en temps, seuls quelques changements mineurs ont été apportés ou l’ajout d’une célébration, d’un mémorial.

    Vatican II, selon le document du concile Sacrosanctum Concilium, a demandé des réformes liturgiques. Tout bien considéré, il s’agit d’un document conservateur. Le latin est maintenu, les chants grégoriens conservent leur place légitime dans la liturgie. Cependant, les développements qui ont suivi Vatican II sont très éloignés des documents conciliaires. Le tristement célèbre « esprit du concile » ne se trouve nulle part dans les textes conciliaires eux-mêmes. Seulement 17% des prières de l’ancien Missel (Trente) se retrouvent dans le nouveau Missel (Paul VI). Il est alors difficile de parler de continuité d’un développement organique. Benoît l’a reconnu et, pour cette raison, a donné une large place à l’ancienne messe. Il a même dit que personne n’avait besoin de sa permission (« Ce qui était sacré à l’époque, l’est encore aujourd’hui »).

    Le pape François prétend maintenant que son motu proprio se situe dans le développement organique de l’Église, ce qui contredit complètement la réalité. En rendant la messe latine pratiquement impossible, il rompt avec la tradition liturgique séculaire de l’Église catholique romaine. La liturgie n’est pas un jouet des papes, mais un héritage de l’Église. L’Ancienne Messe n’est pas une question de nostalgie ou de goût. Le Pape devrait être le gardien de la Tradition ; le Pape est le jardinier, pas le fabricant. Le droit canon n’est pas seulement une question de droit positif, il existe aussi une chose telle que la loi naturelle et la loi divine, et de plus il y a une chose telle que la Tradition qui ne peut pas être simplement écartée.

    Ce que fait le pape François n’a rien à voir avec l’évangélisation et encore moins avec la miséricorde. C’est plutôt de l’idéologie. Rendez-vous dans une paroisse où est célébrée l’ancienne messe. Que rencontrez-vous là-bas : des gens qui veulent juste être catholiques. Ce ne sont généralement pas des gens qui s’engagent dans des disputes théologiques, ni contre Vatican II (mais contre sa mise en œuvre). Ils aiment la messe latine pour sa sainteté, sa transcendance, sa centralité pour le salut des âmes, la dignité de la liturgie. Vous croisez des familles nombreuses, les gens se sentent les bienvenus.[…]

    Pourquoi le Pape veut-il refuser cela aux gens ? Je reviens à ce que j’ai dit tout à l’heure : c’est de l’idéologie. […] Le nombre relativement restreint de croyants (qui, d’ailleurs, augmente, tandis que le novus ordo s’effondre) qui se sentent chez eux à la messe traditionnelle doit et sera banni. C’est de l’idéologie et de la malveillance.

    Si vous voulez vraiment évangéliser, vraiment faire preuve de miséricorde, soutenir les familles catholiques, alors honorez la messe tridentine. L’ancienne messe ne peut plus être célébrée dans les églises paroissiales à partir d’aujourd’hui, vous avez besoin d’une autorisation explicite de votre évêque, qui peut ne l’autoriser que certains jours, et pour ceux qui seront ordonnés à célébrer l’ancienne messe, l’évêque doit demander conseil à Rome. Dictatorial, antipastoral, impitoyable ! […] »

    Ref. Traditionis Custodes : un évêque néerlandais dénonce un ukase

    JPSC

  • Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet à l'occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    D'Aleteia.org :

    Une indulgence plénière accordée ce dimanche 25 juillet

    22/06/21

    L’Église catholique accorde ce dimanche 25 juillet l’indulgence plénière, à l’occasion de la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées.

    Célébrée ce dimanche 25 juillet, la première Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées est aussi l’occasion de recevoir une indulgence plénière. L’Église catholique a en effet décidé de l’accorder aux grands-parents, aux personnes âgées et à tous les fidèles qui participeront à cette journée et qui seront « animés d’un véritable esprit de pénitence et de charité ».

    C’est par un décret de la Pénitencerie apostolique daté du 13 mai dernier que la décision d’octroyer « gracieusement » ces « trésors célestes de l’Église » a été établie. Cette indulgence plénière s’applique selon les trois conditions habituelles, indique le décret, à savoir : « confession sacramentelle, communion eucharistique et prière selon les intentions du Souverain Pontife ».

    Lire aussi :Journée mondiale des grands-parents : comment bénéficier de l’indulgence plénière ?

    Cette journée, qui a pour thème « Je suis avec toi tous les jours », a été instituée par le pape François le 31 janvier dernier dans le but de mettre en avant la « richesse » que représentent les plus âgés pour nos sociétés. Tirée des Évangiles (Mt 28, 20), la citation choisie entend mettre en avant la proximité de Dieu et de l’Église vis-à-vis des personnes âgées en ce contexte d’isolement lié à la crise sanitaire. Elle est aussi le signe de la « promesse de proximité et d’espérance » que peuvent se faire les plus jeunes et les plus âgés aujourd’hui, explique le communiqué de présentation de l’initiative.

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    « Garder les racines et les transmettre »

    La voix des anciens « est précieuse car elle chante les merveilles de Dieu et garde les racines des peuples », avait souligné l’évêque de Rome lors d’un Angélus fin janvier. Ils sont pour lui le signe que la « vieillesse est un don » et ont, de ce fait, un rôle essentiel dans une société : « garder les racines et les transmettre ». 

  • Traditionis Custodes : l’appel de jeunes « tradis » au pape François

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    Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux par l'association Notre-Dame de Chrétienté, une soixantaine de jeunes du monde entier interpellent le pape François et les évêques, pour témoigner de leur attachement à la messe tridentine. Le site web « aleteia » en assure à son tour le relai :

    « Nous aimons la messe latine traditionnelle parce qu’elle est la même messe partout dans le monde, elle est universelle, catholique, au sens premier du terme ». Quelques jours après la publication du motu proprio Traditionis Custodes, qui a suscité une vague de réactions en France et dans le monde entier, une soixantaine de jeunes s’adressent directement au pape François et aux évêques, dans une vidéo de près de deux minutes, publiée sur le compte YouTube de Young Catholics for Holy Mass et relayée, entre autres, par l’association Notre-Dame de Chrétienté.

    Sur un ton très respectueux et qui semble dépourvu de toute volonté de polémique, ils expliquent pourquoi ils regrettent certains passages de la lettre du pape François accompagnant le motu proprio. « Nous n’encourageons pas “les désaccords qui blessent l’Eglise” », affirme une jeune fille. « Nous ne “bloquons pas son chemin” ni ne l’ “exposons au péril de la division” », insiste un autre. Réaffirmant leur loyauté, ces jeunes affirment au Pape et aux évêques être « votre jeunesse » et « vos brebis ». « Nous prions pour vous tous les jours », concluent-ils »:

    Ref. Traditionis Custodes : l’appel de jeunes « tradis » au pape François

     JPSC

  • Mgr Rey évêque de Toulon et Fréjus veut aussi demeurer fidèle au désir de réconciliation voulu par Benoît XVI.

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    Mgr Rey cotignac-500_benediction-de-mgr-rey.jpgMotu proprio « Traditionis Custodes » : Mgr Rey évêque de Toulon et Fréjus veut aussi demeurer fidèle au désir de réconciliation voulu par Benoît XVI. Une interview réalisée par Philippe de Saint-Germain et publiée sur le site web « Aleteia » :

    « Pour l’évêque de Fréjus-Toulon, le pape François n'a pas aboli le missel de saint Jean XXIII, mais il veut s'assurer que ceux qui le suivent demeurent dans l’unité de l'Église universelle, et qu'ils restent fidèles au désir de réconciliation voulu par son prédécesseur Benoît XVI.

    Dans le diocèse de Fréjus-Toulon, de nombreuses communautés religieuses et paroisses pratiquent la forme extraordinaire du missel romain, dans une pleine communion avec l’évêque du lieu, et la fidélité au concile Vatican II. C’est dire l’incompréhension que ces fidèles peuvent ressentir face aux restrictions apportées par le motu proprio du pape François dans l’usage de la messe tridentine. Pour Mgr Dominique Rey, qui se félicite de la « grande force missionnaire » des communautés traditionnelles dans son diocèse, le motu proprio peut contribuer à renforcer le dialogue et l’intégration de tous les fidèles à la mission évangélisatrice de l’Église, sans renoncement à une « liturgie si féconde en saints et en vocations ». Il s’en explique à Aleteia :

    Aleteia : Monseigneur, comme d’autres évêques de France, vous vous félicitez de « l’esprit évangélique et de la communion ecclésiale » des fidèles et des prêtres attachés à la messe tridentine dans votre diocèse. Comprenez-vous l’émoi et l’inquiétude que le motu proprio Traditionis Custodes a suscité chez eux ?

    Mgr Dominique Rey : Dans le Var, la grande majorité des catholiques attachés à la messe tridentine cherchent vraiment à s’intégrer au tissu diocésain, à tisser des relations fraternelles avec les autres fidèles et les autres prêtres et à œuvrer de concert avec eux, dans une même charité. Cette décision prise pour l’Église universelle peut donc donner l’impression de nier leur désir d’unité, vécu dans mon diocèse comme dans de nombreux autres diocèses français. Cette lettre apostolique a également pu être incomprise par de nombreux catholiques attachés au nouveau missel, qu’ils aient fréquenté ou non les richesses de l’ancien. Nous devons tous recevoir ce motu proprio dans l’obéissance et la confiance. Je crois que les fidèles attachés à la messe tridentine qui s’associeront au souci d’unité affiché par le Saint-Père montreront aux différents évêques que la forme extraordinaire a toute sa place dans leur diocèse. J’en suis déjà convaincu pour le mien.

    Partagez-vous cependant la double « angoisse » du pape François devant les dérives liturgiques mais aussi devant l’attitude des catholiques qui auraient abusé de la protection de Benoît XVI pour refuser l’enseignement du concile Vatican II ?

    Le pape François a raison de se méfier de toute tendance au monopole, de toute tendance à « établir sa propre justice », selon l’expression de saint Paul aux Romains (10, 3). Mais, encore une fois, ce n’est pas ce que j’ai expérimenté dans mon diocèse, où les communautés traditionalistes m’ont paru faire au contraire preuve d’une grande fidélité à tout le magistère de l’Église, et notamment au concile Vatican II. D’ailleurs, en effet, cette tendance n’est pas le propre des communautés attachées à l’ancien missel, et le pape rappelle dans Traditionis custodes que le nouveau missel est sujet à de nombreux abus. Toutes les communautés, surtout si elles suivent des règles spécifiques ou si elles ne sont pas enracinées dans la Tradition, peuvent chercher à s’arroger la loi, les sacrements et même la grâce. Mais ces biens ne sont la propriété de personne : ce sont des dons divins, et il revient à l’Église de les recevoir et de les administrer pour tous. En ce sens, la mission des chrétiens n’est pas de « s’approprier » la liturgie ou les sacrements, mais de gagner le cœur des pécheurs. L’Église est là pour tous les hommes (2 Co 12, 14) et le rôle de l’évêque et des prêtres est donc de faire en sorte qu’ils puissent s’incorporer toujours plus au Corps du Christ, pour y recevoir pleinement la vie divine.

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  • 24 juillet : saint Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite

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    Saint Charbel Makhlouf - Prêtre et moine maronite (1828-1898)

    source : l'Evangile au Quotidien

    Charbel, au siècle Youssef Antoun, Makhlouf est né à Beqaa-Kafra (Liban Nord) le 08 mai 1828. Sa formation chrétienne et l'exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint-Antoine-Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

    En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre-Dame-de-Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint-Maroun d'Annaya, il s'engagea dans l'Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.

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  • «Traditionis custodes » : Pourquoi le pape François veut-il l’extinction de la messe en latin ?

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    Lu sur le site web de « L’Incorrect »:

    Dickès x1080.jpg« Publié ce vendredi 16 juillet, le motu proprio « Traditionis custodes » du pape François restreint la célébration des messes en forme extraordinaire. Historien du catholicisme, spécialiste du Saint-Siège et auteur de Vatican, vérités et légendes (Perrin), Christophe Dickès considère ce texte comme injustifié, et y voit la main d'une minorité proche de François et très active depuis le début du pontificat. Tribune :

    « Amertume, incompréhension, désarroi voire colère… Depuis la sortie du motu proprio Traditionis custodes sur l’abrogation progressive de la forme extraordinaire du rite romain, les réactions se multiplient et vont dans le même sens. Elles révèlent le côté surprenant pour ne pas dire inopportun d’un texte, dont on se demande s’il reflète vraiment la réalité du terrain.

    Comment ne pas même voir de l’idéologie dans les exigences démesurées à l’égard du monde traditionnaliste quand, de l’autre côté du Rhin, les évêques allemands sont littéralement en roue libre sur de nombreux aspects du dogme et défient ouvertement Rome depuis plusieurs années ? Comment ceux qui travaillent en grande majorité à l’unité depuis quinze ans, portent des vocations sacerdotales, font vivre leur foi à des familles entières, comment donc, ces catholiques peuvent être au centre d’une telle défiance au point de ne pas susciter un seul mot pastoral de la part du pape lui-même, ni dans le motu proprio, ni dans la lettre aux évêques accompagnant le texte ? Pourquoi l’œuvre pacificatrice du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI visant à libéraliser l’ancien rite est-elle effacée d’un trait de plume ? Comment, selon les propres termes de Benoît XVI, « ce qui était sacré pour les générations précédentes [et qui] reste grand et sacré pour nous » pourra se retrouver à terme interdit ? Pourquoi finalement programmer l’extinction de la forme extraordinaire du rite romain ?

    Lire aussi : Reportage : Catholiques en Tunisie, une minorité qui attend son Pape

    Avant de publier le motu proprio Traditionis custodes, la Congrégation pour la doctrine de la Foi a réalisé une enquête auprès des évêques du monde entier afin de les sonder sur le sujet. La chose est habituelle, surtout dans la perspective de la synodalité qui vise à faire participer le pouvoir épiscopal aux grandes décisions du pontificat. Or, dans la lettre du pape aux évêques qui accompagne le motu proprio, on peut notamment lire : « Les réponses parvenues ont révélé une situation douloureuse qui m’inquiète, me confirmant la nécessité d’intervenir. »  Mais est-ce vraiment le cas ? Dit autrement : est-ce qu’aujourd’hui une majorité d’évêques se plaignent du comportement de ceux qui sont attachés à l’ancien rite ?

    À la lecture du cas français, on peut sérieusement en douter. Certes le document de la Conférence des évêques de France (CEF, avril 2020) souligne des aspects négatifs de l’application du motu proprio de Benoît XVI, mais la synthèse de chaque question posée par la Congrégation révèle malgré tout le chemin de pacification entrepris : « Dans la plupart des cas, la situation semble apaisée. On perçoit, dans les réponses, le désir des évêques d’associer le plus possible des prêtres diocésains aux célébrations de forme extraordinaire, mais cela s’avère difficile en raison du faible nombre de prêtres » (question 1). La question 2 souligne « le souci de communion où l’évêque agit par délicatesse pastorale ». La question 3 sur les aspects positifs et négatifs révèle qu’à l’exception de deux évêques, « tous s’accordent sur l’apaisement qui résulte de l’application du motu proprio ».

    En arrivant au pouvoir porté par une minorité active décidée à mettre fin à l’héritage de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François s’est entouré d’une véritable cour voulant imposer sa propre feuille de route à l’ensemble de l’Église catholique

    Naturellement, des interrogations demeurent, des points de friction aussi : les aspects négatifs de la forme extraordinaire sont plus nombreux que les aspects positifs. Il n’empêche, se dégage une forme de neutralité dans ce document et une double attitude des évêques : celle d’être des artisans de paix (Matthieu 5, 9), réalisant un « inlassable travail d’unité ». De fait, même si le besoin d’approfondir le dialogue est prégnant dans ce document, même s’il demande que les fidèles de la forme extraordinaire participent davantage à la vie diocésaine, nous sommes bien loin de la guerre des années 1970 et 1980 ! La note de la CEF nous dit à cet égard que seule « une petite minorité » a été confortée dans ses travers et la culture de leurs particularismes en réclamant davantage de droits. Dont acte.

    Alors, d’où vient le problème ? Certains évoquent le fait que le motu proprio ait été traduit en anglais (et non en français) afin précisément de marquer sa cible : les néo-conservateurs américains qui, depuis l’élection du pape François, ne cessent de le critiquer. Dans ce dernier cas, pourquoi sanctionner l’ensemble d’une communauté ? Dans les faits, il est difficile de répondre à cette question sans un accès à l’ensemble des études. Or, si l’on en croit la vaticaniste Diane Montagna, 30% des évêques dans le monde ont répondu à l’enquête du Vatican sur le rite extraordinaire. Sur ces 30%, la moitié s’est révélé « neutre et favorable » à la forme extraordinaire du rite. La question est donc : est-ce que 15% d’évêques mécontents peuvent justifier l’abrogation d’une pratique ? Peut-on aussi considérer une minorité de pratiquants comme un réel danger pour l’unité, quand une écrasante majorité des évêques dans le monde n’a strictement aucun avis sur la question ?

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  • En Belgique, les paroisses traditionalistes pourront continuer à célébrer la messe en latin

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    De Bruno d’Otreppe sur le site de « La Libre Belgique » ce 19 juillet 2021 :

    Motu proprio HE6K76NLXNHGXH5XMLKXMP6IVI.jpg« Un motu proprio du pape François, publié le vendredi 16 juillet, restreint la possibilité de célébrer des messes "en latin".

    Vendredi, le pape François a annoncé vouloir encadrer de manière plus stricte la possibilité de célébrer la messe "en latin", à savoir la messe dite selon la liturgie qui avait cours dans l'Église avant le Concile Vatican II. Ce faisant, François est revenu sur un décret de 2007 de son prédécesseur Benoît XVI qui avait largement permis que cette messe soit de nouveau célébrée.

    L'Argentin Jorge Bergoglio estime en effet, dans une lettre explicative, que les concessions accordées par Benoît XVI aux traditionalistes, dans un souci d'unité de l'Eglise, ont été utilisées de manière abusive en méprisant les réformes liturgiques issues du Concile Vatican II. En bref, que le fait d'avoir largement permis que cette messe puisse être dite a renforcé "les différences" et "les oppositions" au sein de l'Église.

    Dans son nouveau "motu proprio" (décret) de ce vendredi, le pape François précise que les évêques des diocèses auront désormais la compétence exclusive d'autoriser les messes des traditionalistes, en déterminant l'église et les jours de célébration. L'évêque devra en outre veiller à ce que ces groupes "n'excluent pas la validité et la légitimité de la réforme liturgique, des écrits du Concile Vatican II et du magistère pontifical". Les lectures faites au cours de la messe devront en outre se faire "en langue vernaculaire" (locale), selon des traductions approuvées. Un célébrant, délégué par l'évêque, sera même chargé de vérifier l'opportunité de maintenir de telles célébrations selon l'ancien missel dans son diocèse. En outre, selon le décret publié vendredi, l'évêque "veillera à ne pas autoriser la création de nouveaux groupes" souhaitant célébrer des messes d'avant le Concile Vatican II.

    Contacté par La Libre, Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique, a précisé que les rares paroisses qui célèbrent la messe en latin en Belgique pourraient continuer à le faire, celles-ci ne posant pas de problèmes tels que ceux évoqués par le pape François. »

    En Belgique, les paroisses traditionalistes pourront continuer à célébrer la messe en latin

    JPSC

  • Le pape François s’en va-t-en guerre contre l’oeuvre liturgique de son prédécesseur Benoît XVI

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    De Jean-Marie Guénois, ce jour sur le site web du « Figaro » (extraits) :

    Bergoglio 7d7c4294e36933a020aa376ba5a15b07bcb1f807e183c061d5779576c2c46daa.jpg"Par le Motu Proprio «Traditionis Custodes» publié ce 16 juillet  2021 (en traduction française ICI), le pape François annule les effets du Motu Proprio «Summorum Pontificum» de Benoît XVI qui avait donné en 2007 un statut de rite «extraordinaire» à la messe selon le rite de Saint Pie V, pour en faciliter l'usage.

    À LIRE AUSSI :Liturgie: le pape François veut remettre en cause le motu proprio de Benoit XVI

    Il permettait aux fidèles qui désiraient la messe selon le rite tridentin, en usage avant le Concile Vatican II et communément appelé «messe en latin», de pouvoir en bénéficier à condition de représenter un groupe stable. Il suffisait de le demander au curé de la paroisse qui devait accepter ou trouver une solution pour satisfaire cette demande. En cas de conflit, l'évêque devait donner raison aux fidèles.

    Des conditions très strictes

    Dans son Motu Proprio, François rappelle que «l'unique expression» du rituel de messe latine est celle du Concile Vatican II. Il donne aux seuls «évêques» locaux, par «compétence exclusive», l'autorisation de célébrer selon l'ancien rite avec des conditions très strictes:

    – que le «groupe» en question «n'exclue pas la validité et la légitimité» de la réforme liturgique du Concile Vatican II, du concile Vatican II et du magistère des Papes.

    -qu'un lieu ou plusieurs soient définis dans le diocèse pour cette messe selon l'ancien rite mais «pas dans les églises paroissiales et sans ériger de nouvelles paroisses personnelles».

    – que les lectures de ces messes soit lues en langue vernaculaire, celle du pays et non en latin, selon les traductions établies par la conférence épiscopale.

    -qu'un prêtre, soit nommé par l'évêque, comme «délégué de l'évêque» pour ces célébrations et pour le «soin des fidèles».

    -qu'un contrôle soit réalisé par l'évêque dans toutes les paroisses personnelles (paroisses spéciales déjà constituées avec autorisation de célébrer le rite préconciliaire) pour «évaluer si elle seront maintenues ou pas».

    – que l'évêque «aura soin de ne pas autoriser la constitution de nouveaux groupes».

    À LIRE AUSSI :La méthode François déroute jusque dans son propre camp

     Le pape François demande aussi aux prêtres ordonnés «après la publication » de ce motu proprio et qui veulent célébrer selon l'ancien rite, «de faire une demande formelle à l'évêque» qui «avant de donner l'autorisation consultera le Siège Apostolique» donc Rome. Quant aux prêtres qui célèbrent déjà dans cette forme, ils devront «demander à l'évêque l'autorisation pour continuer ».

    Par ailleurs le pape supprime le bureau spécialisé au Vatican en charge de cette question «traditionnaliste» dans l'Église qui s'appelait «Ecclesia Dei» et confie aux différents ministères concernées du Vatican le soin de régler les éventuels problèmes.

    Ref. Le pape François réduit fortement l'usage de la messe en latin

    Un texte et un geste peu élégants, par lesquels le pape François rallume avec brutalité la guerre des deux messes, apaisée voici 14 ans (7 juillet 2007) par son prédécesseur le pape émérite Benoit XVI: toujours en vie…

    JPSC