Originairement la Commission Ecclesia Dei -fondée en 1988 par le motu proprio du même nom, édicté par le pape par Jean-Paul II- avait un objet englobant deux aspects distincts :
-1°) la protection des communautés de fidèles désireuses de conserver l’usage des formes liturgiques antérieures aux réformes de Paul VI et de la spiritualité qui en découle ;
2°) le dialogue pour faciliter la réconciliation doctrinale avec les communautés rejetant tout ou partie des conclusions du concile Vatican II et les actes de l’autorité pontificale qui s’en suivirent.
La protection des communautés visées au premier point s’est traduite par le motu proprio "Summorum Pontificum" rendu public par Benoît XVI le 7 juillet 2007. Celui-ci confirme la licéité et précise le statut de l’ « usus liturgique antiquior » ainsi que le rôle de la commission "Ecclesia Dei" dont le mandat est même élargi : si un évêque ne veut pas pourvoir à la forme de célébration demandée par «un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure», il en sera référé à cette Commission pontificale (art. 7), et si l'évêque souhaite pourvoir mais se trouve dans l'impossibilité de le faire, il peut y recourir pour obtenir conseil et soutien (art. 8).
Pour rencontrer le second point, qui concerne essentiellement la Fraternité Saint Pie-X, le pape Benoît XVI, décida ensuite, par le motu proprio « Ecclesiae unitatem » publié le 8 juillet 2009, de rattacher la Commission « Ecclesia Dei » à la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) dont le préfet devient aussi le président de la Commission.
Le nouveau motu proprio, publié aujourd’hui par le pape François, supprime cette Commission aux motifs un peu sybillins que :
- d’une part, les travaux de celle-ci seraient devenus essentiellement de nature doctrinale;
- d’autre part, les communautés célébrant selon la forme extraordinaire auraient désormais « atteint une vraie stabilité de nombre et de vie ».
Qu’est-ce à dire, si on lit aussi entre les lignes ?
- d’une part, le dialogue doctrinal en cause ne sera plus confié à un organe spécifique, qu'il se situe en dehors ou au sein de la CDF ;
- d’autre part, les communautés célébrant selon l’ «usus antiquior » seront stabilisées en l’état (nombre et charismes spirituels) : une simple « section » administrative de la Congrégation de la doctrine de la foi (CDF) sera chargée d'exécuter cette œuvre de vigilance et de tutelle…
Quant à Mgr Pozzo, Secrétaire de la défunte Commission, le pape François lui a confié l’administration et les finances du chœur de la Chapelle sixtine: une promotion ?
JPSC
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Il n’est pas trop tard pour 2019: les vœux imprécatoires de Mgr 
Il y a certes eu bien des modifications dans les liturgies catholiques, au cours des siècles, telle, pour la liturgie romaine, la synthèse romano-franque commencée au VIIIe siècle et achevée au XIe siècle, qui a vu une hybridation entre le rite vieux-romain et les rites des pays francs et germaniques. Quant au terme de réforme, qui désigne traditionnellement dans l’Eglise, un phénomène de rénovation disciplinaire, doctrinale et spirituelle (réforme grégorienne, réforme tridentine, par exemple), il a pu s’accompagner d’un versant liturgique (pour la réforme tridentine, l’édition des livres romains comme livres « canoniques » pour l’ensemble de l’aire latine). On peut parler à ce titre de réforme liturgique, mais cela n’a rien à voir avec la réforme liturgique de Vatican II. Celle-ci relève plutôt d’une réforme sous un mode d’inculturation, d’adaptation des formes cultuelles à une civilisation qui reçoit la mission catholique, comme cela s’est produit pour permettre l’accès des Slaves à la liturgie byzantine via le slavon ancien, lors de l’évangélisation des saints Cyrille et Méthode, au IXe siècle.
Lors de l'



« Au jour de l’an, le 1er janvier 2019, le pape François a exhorté la famille humaine à se tourner vers la Vierge Marie pour venir à bout d'un monde “désuni“, lors de la messe de Sainte Marie Mère de Dieu à la basilique Saint-Pierre au Vatican.
« Dum medium silentium tenerent omnia, et nox in suo cursu medium iter haberet, omnipotens sermo tuus, Domine, de caelis a regalibus sedibus venit . Alors qu’un profond silence enveloppait toutes choses et que la nuit en était au milieu de son cours, ta Parole toute-puissante, Seigneur, est venue du ciel, ta demeure royale » chante l’antienne dont l’esprit a manifestement inspiré Benoît XVI dans cet extrait de son homélie pour célébrer la nuit de Noël 2008 :