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Au rythme de l'année liturgique - Page 88

  • Convertir notre regard (3e dimanche de l'Avent)

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    Homélie pour le troisième dimanche de l'Avent par le Père Joseph-Marie Verlinde (homelies.fr - archive 2007)

    Lectures

    La liturgie de ce dimanche du Gaudete nous invite résolument à la joie. L’antienne d’entrée donne le ton : « Soyez dans la joie du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (cf. Ph 4, 4-5). Le motif de cette joie nous est clairement annoncé dans la première lecture, que nous illustrerons par des passages du même prophète Isaïe, proposés tout au long de la seconde semaine de l’Avent. Dieu lui-même vient bientôt « déchirer le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Le Seigneur essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple » (Is 25, 7-8). « Comme un berger, il conduira son troupeau ; son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits » (Is 40, 11). Il « fortifiera les mains défaillantes et affermira les genoux qui fléchissent ». « En ce jour-là on dira : “Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés !” » (Is 25, 9). Comment resterions-nous indifférents devant de telles promesses, qui réveillent en nous notre profond désir de paix, de bonheur, de salut ? 

    Peut-être demandons-nous spontanément : mais quand donc le Seigneur va-t-il intervenir pour réaliser ce renouvellement de toutes choses ? Quand donc « verrons-nous sa gloire, pourrons-nous contempler la splendeur de notre Dieu » et nous en réjouir de tout notre cœur comme il nous y invite ? En posant cette question, nous rejoignons l’interrogation de Jean-Baptiste et de tant d’autres chercheurs de Dieu dont les pas ont croisé ceux de Jésus : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Cette question ne trahit pas un doute, mais formule l’interrogation que nous sommes tous inévitablement amenés à nous poser devant Jésus de Nazareth. « Aucun homme en effet ne peut accomplir les signes qu’il a accomplis si Dieu n’est pas avec lui » (cf. Jn 3, 2) ; comme Nicodème, nous sommes conduits à reconnaître que « c’est de la part de Dieu qu’il est venu nous instruire » (Ibid.). Mais si comme il le prétend, il est « Fils de Dieu » (Jn 10, 36), comment se fait-il que sa divinité demeure cachée sous le voile de son humanité ? Pourquoi sa gloire ne se manifeste-t-elle pas sensiblement pour que nous puissions tous la constater ?

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  • Liège : bientôt un Avent concertant vers Noël dans la belle église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy !

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    Le choeur de Chambre Praeludium vous invite à son concert de Noël, dans la belle église du Saint-Sacrement (Liège) ce dimanche 11 décembre à 16 heures.

    Oeuvres de JS Bach, GF Haendel, F. Mendelssohn, et divers noëls du monde. Une belle après-midi en perspective.

    Entrées : 15€ / étudiants <26 ans : 10€

    Renseignements : 0495/798038 ou patrickwilwerth@icloud.com

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  • De belles cartes de voeux bien inspirées pour Noël et le Nouvel An

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    Anne Junker est une remarquable dessinatrice; la fraîcheur de ses compositions est vraiment réjouissante. On ne peut qu'être séduit par l'art de cette jeune illustratrice très créative. Son art puise notamment son inspiration dans sa foi vive. Nous vous recommandons ses cartes de voeux pour les fêtes de Noël et de Nouvel An.

    cartes de voeux anne junker 2022 (2).jpg

    Le prix ? 

    La carte est au prix de 2.5€ l'unité, 20€ les 10 (et 35€ les 20...) + le prix de la livraison (en général : 3 timbres).
     
    Le format ? 
    Les cartes sont au format A6 4 faces pliées (épaisses : 300gr/m2) - de la même taille qu'une carte postale - et des enveloppes correspondantes à patte pointues sont également fournies.
     
    La livraison ? 
    Dès réception de votre commande, votre petit colis prendra son envol sous forme d'une grande enveloppe matelassée. Vous pouvez également venir chercher les cartes à notre domicile. J'enverrai évidemment toutes les cartes de voeux afin qu'elle vous parviennent le plus tôt possible avant les fêtes.
     
     
  • Grotte, prépare-toi

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    Grotte, prépare-toi : voici venir la Brebis qui porte le Christ en son sein; Crèche, reçois celui qui d'une parole ineffable nous délivre, nous enfants de la terre ; Bergers, qui veillez la nuit, publiez le prodige; Mages, accourez de la Perse, apportez au Roi l'or, l'encens et la myrrhe; car le Seigneur est  apparu, né d'une Vierge-mère qui s'abaisse comme une humble servante, toute mère qu'elle est, l'adore et dit, le tenant en ses bras : Comment as-tu été produit, comment as-tu été engendré dans mes entrailles, mon Sauveur et mon Dieu ?

    Ecoute, ô ciel ! terre, prête l'oreille ; car voici le Fils et le Verbe du Dieu Père, qui s'avance pour naître d'une Vierge qui n'a pas connu l'homme, et qui enfante sans douleur par la vertu du Saint-Esprit. Bethléhem, prépare-toi ; Eden, ouvre tes portes : Celui qui Est devient celui qui n'était pas ; celui qui du limon forma toute créature reçoit lui-même une forme, apportant au monde une grande miséricorde.

    Nature immense, Christ Roi, comment pourra vous recevoir une chétive étable? comment la crèche vous pourra-t-elle contenir, ô Jésus ! fils d'une mère intacte,qui vous êtes fait étranger dans votre propre domaine, pour sauver ceux qui vous donneraient l'hospitalité!

    Auguste Princesse, nouveau ciel, de votre sein, ainsi que d'un nuage, hâtez-vous de faire sortir le Christ, Soleil de gloire : que dans la grotte il apparaisse avec notre chair, et répande jusqu'aux extrémités du monde le vif éclat de ses splendeurs par une immense miséricorde.

    Vous savez nos douleurs et nos misères, ô Christ débonnaire ! et vous ne nous dédaignez pas ; mais vous vous anéantissez avant même de sortir de votre mère, fixant votre demeure au sein virginal de celle qui, dans la grotte, vous enfantera sans douleur, revêtu de notre chair.

    Monts et collines, vallées et plaines, peuples et tribus, nations de la terre et tout ce qui respire, poussez des cris de victoire : voici venir la plénitude de joie divine, la Rédemption de tous approche, le Verbe de Dieu qui ne connaît point de temps, soumis au temps par sa miséricorde.

    Elle approche, la vigne céleste sur laquelle a mûri la grappe incorruptible ; elle vient enfanter le vin  d'allégresse qui, comme une vive, source , étanchera notre soif, à nous qui lui chanterons : Vous êtes béni, ô notre Dieu !

    Le vase de divins parfums qui renferme le parfum d'excellence, s'avance pour répandre en la grotte de Bethléhem celui qui remplit de sa mystique odeur ceux qui lui chantent :Vous êtes béni, ô le Dieu de nos pères !

    Marie , vous êtes semblable a l'instrument que vit autrefois lsaïe entre les mains de l'Ange : comme lui vous portez en vous le divin charbon, le Christ qui consume toute matière de péché et illumine les âmes des fidèles.

    Les chants des Prophètes ont cessé : car Celui qu'ils ont annonce devoir venir en la plénitude des temps, va paraître ; il est présent, ayant pris un corps dans la chaste Vierge : allons le recevoir avec des cœurs purs.

    HYMNE TIRÉE DE L’ANTHOLOGIE DES GRECS (Dom Guéranger, Année liturgique, mercredi de la 2ème semaine de l'Avent)

  • Pas de restauration de la liturgie sans volonté réelle

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    Par Philippe Maxence dans « Res Novae » Perspectives romaines :

    « Il n’y aura pas de restauration de l’Église possible, sans envisager une période de transition liturgique. Outre que celle-ci agira sur une amélioration de la liturgie en elle-même, elle aura aussi des conséquences sur une réappropriation par le peuple chrétien de la doctrine et des mœurs catholiques. Non par un coup de baguette magique, mais par une imprégnation permanente. Lex orandi, lex credendi. Reste que cet effort liturgique, qui s’insère dans une visée plus large, de véritable réforme de l’Église, nécessite des hommes pour l’accomplir. Des prêtres, des évêques, un pape ! Encore faudra-t-il que les artisans de ce « retour » aient la volonté décidée de l’accomplir malgré tous les obstacles qu’ils rencontreront.

    Or, que constatons-nous ? Depuis un peu plus de quarante ans, cette volonté a manqué aux hommes d’Église, alors même qu’ils auraient pu amorcer ce « retour » et qu’ils en parlaient. Plus exactement, ils se sont contentés de vouloir – et encore faiblement – un encadrement de la réforme. Benoît XVI a théorisé cette tentative, qui s’applique notamment à la liturgie, en la qualifiant d’« herméneutique de la réforme dans la continuité », qu’on pourrait aussi qualifier d’herméneutique de conservation des acquis du concile, dans une perspective modérée.

    La liturgie nouvelle rectifiée selon Jean-Paul II

    Il est clair que Jean-Paul II, puissamment aidé par le cardinal Joseph Ratzinger, a voulu imposer une troisième voie entre la réaction traditionaliste et la marche en avant progressiste. En ce qui concerne la liturgie, il s’agissait alors de mettre en application une interprétation de la réforme liturgique en tentant de la placer, dans une certaine mesure, dans le fil de la tradition liturgique. La parole officielle consistait alors à affirmer que la réforme liturgique constituait la dernière étape d’une réforme organique de la liturgie romaine, à l’instar des réformes antérieures de saint Pie X, Pie XII ou Jean XXIII. Une parole officielle qui avait pourtant quelques difficultés à entrer dans les esprits tant le fossé séparant la liturgie traditionnelle de la nouvelle liturgie semblait abyssal à tout spectateur honnête qu’il préfère d’ailleurs l’une ou l’autre de ces liturgies.

    À vrai dire, la difficulté ne venait pas seulement de la compréhension intellectuelle de ces liturgies que de la pratique elle-même de la nouvelle liturgie. D’où la multiplication des textes pontificaux pour à la fois célébrer la réforme liturgique issue du Concile et pour en corriger les mauvaises interprétations.

    Cependant, cette volonté de corriger les abus et de donner une interprétation correcte de ce qu’est « la vraie liturgie » issue du Concile trouvait une première limite dans la pratique liturgique du pape lui-même, notamment de Jean-Paul II. Malgré tout, peut-être sous l’influence de son très bugninien maître de cérémonies, Mgr Piero Marini, le pape de la « restauration », qui était aussi le pape d’Assise, a présidé des Eucharisties dont le moins que l’on puisse dire est qu’elles s’éloignaient de l’interprétation que le même pape et les organes curiaux compétents en la matière tentaient de faire passer par ailleurs. De la même manière, la célébration d’un rite dit zaïrois en la basilique Saint-Pierre ne s’est pas déroulée la première fois sous le pontificat de François mais sous celui de Jean-Paul II. Il faut dire que Jean-Paul II, qui avait des dons incontestables d’acteur, était parfaitement à l’aise dans la liturgie nouvelle où la part de « jeu » du célébrant est très importante.

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  • Deuxième dimanche de l'Avent : Populus Sion

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    Populus Sion, (Introit du 2e dimanche de l'Avent)
    ecce Dominus veniet ad salvandas gentes :
    et auditam faciet Dominus gloriam vocis suae,
    in laetitia cordis vestri.

    Peuple de Sion,
    voici le Seigneur qui va venir pour sauver les nations ;
    et le Seigneur fera entendre sa voix pleine de majesté.
    Et votre cœur sera dans la joie.

    Prête l’oreille, berger d’Israël, 
    toi qui conduis Joseph comme un troupeau.

    (Isaïe 30, 19.30 / Psaume 80, 1)

  • Convertissez-vous (2e dimanche de l'Avent)

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    san-giovanni-battista1.jpgHomélie pour le 2e dimanche de l'Avent (source : Le Carmel en France)

    Frères et sœurs,

    « Pas de souci ! » On connaît l’expression qui s’est imposée dans le langage courant depuis une quinzaine d’années. Dans les relations entre amis, dans les relations professionnelles, l’expression retentit comme une antienne : « pas de souci ! » Certes, c’est une des vertus du langage que de rendre, dans nos relations, toute chose agréable. Mais l’expression, bien de notre époque qui se veut toujours positive et politiquement correcte, est très illusoire. Des soucis, nous en avons tous. Dame liturgie le sait bien, qui nous fait demander en ce jour : « Seigneur, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ». Elle attire notre attention sur ce que nous en faisons et la place qu’ils occupent dans notre vie, notre vie de foi en particulier.

    C’est dans ce contexte, qu’en ce deuxième dimanche de l’Avent, retentit une autre expression : « convertissez-vous ! » Le violet, couleur liturgique de la conversion et de la pénitence, ne se porte jamais aussi bien qu’en ce jour, alors que l’Avent se parerait également des autres couleurs liturgiques : le vert, couleur de l’espérance à laquelle invite tout particulièrement, dans son appel à la vigilance, le premier dimanche de l’Avent ; le blanc, couleur de la joie qui sera la marque de dimanche prochain ; et le rouge, couleur de l’Esprit-Saint, qui recouvrira la Vierge Marie, dans cette imminence de la Nativité qui caractérise le quatrième dimanche de l’Avent. 

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  • Il faut changer son cœur pour voir Dieu qui vient (homélie pour le 2ème dimanche de l'Avent)

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    homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 2e dimanche de l’Avent A,

    4 décembre 2022

    Je suis touché par le réconfort que nous apportent les Écritures en ces temps difficiles pour le monde et pour l’Église. Chaque jour de la semaine, nous lisons le prophète Isaïe, comme nous venons de le faire aussi ce dimanche. Par sa bouche, le Seigneur rend courage à son peuple épuisé par l’injustice fomentée par les puissants de la société de l’époque et par les menaces de guerre qui planent par le nord (Assyrie) ou par le sud (Égypte). À ce peuple à l’avenir bouché, dont la situation rappelle nos épreuves présentes et à venir, Dieu annonce sa visite, sa présence, la consolation de son amour pour les pauvres, les faibles, ceux qui sont regardés de haut, méprisés ou moqués. Le peuple juif a vécu avec cette espérance. Il pouvait se redire sans cesse : voilà ce que le Seigneur va faire pour nous. Au milieu des épreuves, au lieu du découragement ou du chacun pour soi, les croyants pouvaient se rappeler le merveilleux règne de paix promis par le Seigneur, ce règne où « le loup habitera avec l’agneau », où « il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute la montagne sainte » du Seigneur (Is 11,9).

    Pour quand est-il, ce règne ? Car espérer quelque chose de proche, c’est stimulant. Mais attendre indéfiniment sans jamais rien voir venir, c’est usant. Vous avez entendu que le règne de paix où l’enfant n’a plus à craindre la vipère s’établit parce que « la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer » (Is 11,9). C’est par l’accueil du Seigneur dans notre intelligence et notre cœur, donc notre volonté, que le règne du Christ se répand et se fait voir. C’est quand le Seigneur se sera fait connaître de tous que son règne sera là. Alors on se dit : c’est pas demain la veille ! Et même : ça va de mal en pis ! Oui, mais…

    Dieu dont Isaïe annonce l’action a fait un pas de géant il y a 2000 ans, car ce rejeton de la racine de Jessé, père de David, qui inaugurera ce règne de paix, nous le connaissons, nous l’avons accueilli comme le Christ : c’est Jésus, de Nazareth, lui qui s’est fait serviteur au milieu de nous, par amour, pour nous sauver. Son règne est là, bien établi depuis sa passion et sa résurrection.

    Pourtant nous souffrons souvent de ne pas le voir. Nous ressentons un déficit de l’action du Seigneur, au point que nous oublions que c’est lui qui sauve, que c’est près de son cœur que nous trouvons la chaleur et la lumière dont nous avons besoin pour vivre. Maintenant nous parlons beaucoup de réformes dans l’Église, mais trop souvent ce qu’on dit de l’Église passe à côté de l’essentiel, nous ne mettons pas assez en avant sa mission, qui est de dire ouvertement : « viens te réchauffer auprès du Seigneur ».

    Comment réagir ? Comment vivre de l’espérance du Royaume dans un monde qui semble aller dans l’autre sens et avec une perception si faible de ce que le Christ a déjà réalisé ? Nous oublions que c’est le Seigneur qui sauve, qui apporte la lumière, parce que notre cœur ne le voit pas. Et ce qui nous rend aveugle, c’est le péché, c’est-à-dire ce comportement de l’homme qui refuse de prêter assez d’attention à Dieu et qui dit qu’il va surtout suivre sa propre idée. Le pécheur ne voit pas la lumière, il ne perçoit pas que Dieu est là et qu’il agit, car il a comme des écailles spirituelles sur les yeux. Cela le conduit à se désintéresser de Dieu et à répandre le règne de l’indifférence, du repli sur soi, du découragement. Par notre péché nous devenons incapables de voir le règne du Christ et en conséquence nous collaborons à la diffusion des ténèbres. Nous devenons découragés et décourageants.

    C’est pourquoi Jean le Baptiste a annoncé la venue du Christ par un appel à la conversion. Il faut changer son cœur pour voir Dieu qui vient, pour goûter la paix de Dieu. Il faut sortir des murailles de résignation où nous nous sommes enfermés, il faut désirer le salut. Demandons au Seigneur de voir déjà le règne qu’il établira bientôt de gré ou de force dans notre monde ! Cherchons ce qui nous rend tristes, tendus, pessimistes ! Voyons s’il n’y a pas là un attachement désordonné, une dureté de cœur cachée. Et renonçons-y ! Et allons demander le pardon de Dieu ! Alors nous verrons la lumière de l’amour de Dieu, d’une façon bien plus nette, bien plus forte, bien plus joyeuse. Il vient le Seigneur, et dès maintenant il veut renouveler notre vie. Et bientôt, au milieu des épreuves du monde et de l’Église, son règne éclatera.

  • Viens Seigneur Jésus, Maranatha !

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    De Mgr Marian Eleganti (Coire) sur kath.net/news :

    Viens Seigneur JESUS, Maranatha !

    26 novembre

    Je suis dans l'attente et je le serai toujours. Nous devrons tenir devant LUI. Réveillez-vous ! - Pensées pour l'Avent

    Mon impression : Je ne suis pas une exception, après 2000 ans de christianisme, nous ne prenons plus l'attente de l'imminence (de la venue du Christ) aussi sérieusement qu'au début de l'Eglise primitive. Je pense que c'est une erreur, d'autant plus que de nombreux signes apocalyptiques se multiplient de nos jours. En outre, la fin peut arriver très vite pour chacun d'entre nous. Nous nous retrouvons alors rapidement à la fin des temps et dans le jugement de Dieu. Donc, pas de fausses sécurité et sérénité ! Les choses se précipitent dans tous les cas. "Apprends-nous à compter nos jours, et nous acquerrons ainsi un cœur sage". Ps 90,12.

    Depuis le début de la soi-disant pandémie, qui regorgeait de mensonges et de manipulations à grande échelle, je prie pour le retour imminent du Christ et pour que les plans des puissants soient réduits à néant. Ils essaient toujours de le faire : construire une tour dans le ciel par leurs propres moyens et se mettre à la place de Dieu ou du Christ pour créer eux-mêmes et sans Lui un monde meilleur. Ils ont depuis longtemps sonné la fin du christianisme et du règne de Christ. "Mais l'Éternel se moque d'eux, il voit que son jour vient !" Ps 37,13.

    Psaume 2

    Pourquoi les nations s'agitent-elles en tumulte
    et les peuples méditent-ils de vains projets?
    Les rois de la terre se soulèvent,
    et les princes tiennent conseil ensemble,
    contre Yahweh et contre son Oint.
    "Brisons leurs liens, disent-ils,
    et jetons loin de nous leurs chaines"
    Celui qui est assis dans les cieux sourit,
    le Seigneur se moque d'eux.
    Alors il leur parlera dans sa colère,
    et dans sa fureur il les épouvantera:
    " Et moi, j'ai établi mon roi,
    sur Sion, ma montagne sainte. "
    " Je publierai le décret:
    Yahweh m'a dit: Tu es mon Fils,
    je t'ai engendré aujourd'hui.
    Demande, et je te donnerai les nations pour héritage,
    pour domaine les extrémités de la terre.
    Tu les briseras avec un sceptre de fer,
    tu les mettras en pièces comme le vase du potier.
    " Et maintenant, rois, devenez sages;
    recevez l'avertissement, juges de la terre.
    Servez Yahweh avec crainte,
    tressaillez de joie avec tremblement.
    Baisez le Fils, de peur qu'il ne s'irrite
    et que vous ne périssiez dans votre voie;
    Car bientôt s'allumerait sa colère;
    heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance.

    Nous devrions intérioriser ce psaume et l'emporter avec nous pendant l'Avent. Car Christ est le vainqueur, parce qu'Il est le plus humble de tous et qu'Il a donné sa vie pour la multitude ! C'est pourquoi DIEU l'a élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom :

    Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

     Phil 2,7-11

    Sa venue est toujours imminente. Nous avons une mission : sortir et faire de toutes les nations ses disciples ! Cf. Mc 16,15. Mais le Fils de l'homme, quand il reviendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre ? Lc 18,8 Un avertissement qui nous concerne tous !

    Il n'est pas question de mettre le Christ au même rang que tous les autres qui nous sont présentés comme des sauveurs et des prophètes pertinents, et qu'Il a appelés "voleurs" (Jn 10,8). Car personne ne vient au PÈRE si ce n'est par Lui. Il ne s'agit donc pas seulement de la coexistence pacifique des religions et de leurs porteurs de salut, comme si elles pouvaient se mesurer à la PAROLE incarnée du PÈRE. Celui qui se satisfait de cette coexistence pacifique de religions contradictoires et qui, par conséquent, ne pose plus du tout la question de la vérité (de la vraie religion ou de la vraie foi) et ne veut plus la poser, ne prend pas au sérieux l'incarnation de DIEU et la prétention de JESUS à être la révélation obligatoire du DIEU caché. JESUS CHRIST est la singularité absolue, l'incomparable en personne, la VOIE, la VÉRITÉ et la VIE. Il est DIEU et concerne donc tous les hommes !

    Malheur à nous si nous annonçons un autre évangile que celui-ci à force d'inclusivité, de pluralité, d'égalitarisme et de tolérance sur le marché des religions. Ce dernier est un "évangile maçonnique" désincarné, mais pas celui des apôtres qui annonçaient le Logos incarné. La vérité est intolérante. Nous ne le sommes pas. Mais malheur à nous si nous avons honte de l'Évangile de JÉSUS-CHRIST et si nous ne l'annonçons plus, si nous ne voulons convertir personne à LUI, comme s'ils avaient tous déjà connu DIEU comme LUI veut être connu, en déclarant simplement tous frères, même ceux qui combattent le FILS DE DIEU et qui aimeraient bien effacer Son nom.

    "Tout m'a été remis par mon PÈRE ; personne ne connaît le FILS, sauf le PÈRE, et personne ne connaît le PÈRE, sauf le FILS et celui à qui le FILS veut le révéler". Mt 11,27.

    Je suis dans l'attente et je le serai toujours. Nous devrons tenir devant Lui. Réveillez-vous ! Viens Seigneur JESUS, Maranatha !

  • Premier dimanche de l'Avent : reconquérir notre intériorité

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2007) pour le 1er dimanche de  l'Avent (homelies.fr)

    L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.

    La première lecture peut nous aider à orienter notre effort : « Venez, famille de Jacob, marchons à la lumière du Seigneur ». Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ?

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  • Premier dimanche de l'Avent: ouverture de la nouvelle année liturgique ce 27 novembre 2022

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    Chant d’entrée de la messe 

    « Ad te, Domine, levavi animam meam:

    Deus meus, in te confido; non erubescam.

    Neque irrideant me inimici mei : etenim universi qui sustinent te, non confundentur.

    Vias tuas, Domine, demonstra mihi, et semitas tuas edoce me. 

    Vers toi j'élève mon âme, mon Dieu, en toi je mets ma confiance, je n'aurai pas à en rougir. Que mes ennemis ne se moquent pas de moi, car tous ceux qui t'attendent ne seront pas confondus.

    Seigneur, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers »

    (Psaume 24, 1-4) 

    Ce tout premier chant de l'année liturgique est emprunté au psaume 24, un des psaumes les plus utilisés dans la liturgie. Quand le psalmiste chante sa peine, son angoisse, sa joie, sa confiance, ce n'est jamais une prière purement individuelle. Au contraire, c'est toujours une prière qui inclut les deux dimensions personnelle et communautaire. On ne se sauve pas tout seul, mais ensemble, en famille. On comprend pourquoi l'Église a su, avec son instinct d'épouse et de mère, recueillir en elle ce trésor unique de la prière biblique et le dispenser à ses enfants, notamment à travers la liturgie.

  • Homélie pour le premier dimanche de l'Avent : "Un coeur qui dort, un coeur qui veille..."

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    De l'abbé Christophe Cossement (sur son blog) :

    Un cœur qui dort, un cœur qui veille…

    homélie du 1er dimanche de l’Avent, (archive 1er décembre 2019)

    Derrière il y a la lumière

    Tant de gens aspirent, même sans le savoir, au retour du Seigneur. Chaque fois que nous pensons : où est Dieu ? En réalité, nous souhaitons sa manifestation dans la gloire. Devant tous les marchands d’arme, les gestionnaires corrompus, les violents de tous genres, avec tous ceux qui souffrent nous attendons ce jour annoncé par Isaïe : « Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. » (Is 2,4)

    Nous aimerions que Dieu se manifeste clairement, mais en fait nous ne savons pas vraiment ce que nous demandons. Car quand Dieu s’approche de façon manifeste, tout change. Pourquoi le jour du Seigneur n’est-il pas encore arrivé ? Le Seigneur tarde par miséricorde. Qui peut prétendre qu’il est prêt à se trouver face à face avec Dieu qui scrute les reins et les cœurs (Jr 11,20) ? Le Seigneur patiente pour que nous nous convertissions, que nous ne soyons pas du côté de l’indifférence et que nous n’entrions pas dans la vie éternelle à reculons. Et qu’il y en ait le moins possible dans cette mauvaise posture. C’est pourquoi, alors que tant d’injustices nous font appeler le retour du Seigneur et l’établissement de son règne, il patiente. Notons aussi que si son retour avait eu lieu il y a 60 ans je n’aurais pas existé ! Merci Seigneur, parce que maintenant j’existe pour l’éternité !

    Jésus annonce que la venue du Fils de l’homme se fera par surprise. Pourquoi doit-il en être ainsi ? Car il s’agit de notre cœur. La venue du Christ dans la gloire sera un événement cosmique, mais c’est selon l’état de notre cœur que nous serons capables de l’appréhender. Si l’un sera pris et l’autre laissé (Mt 24,40), c’est d’après les dispositions de son cœur, d’après ce à quoi son cœur se sera entraîné sa vie durant.

    Le Seigneur annonce sa venue à l’improviste pour nous préserver du plus grand danger : le cœur qui s’alourdit, qui s’endort, qui se ferme, à cause des soucis, ou du confort, ou de l’égarement dans les loisirs. Le cœur endormi ou distrait, c’est la plus grande victoire de l’ennemi dans notre société repue. Et le signe que notre cœur est loin de Dieu, c’est un mécontentement profond qui peut nous habiter. Au contraire, un cœur vif grandit sans cesse et procure une grande joie. C’est la joie d’aimer, la joie de se donner, tellement plus grande que tout ce qu’on peut se procurer pour être heureux. Tu cherches le bonheur ? Donne-toi ! Et fais-le de tout ton cœur ! Et ainsi tu seras prêt pour la venue du Seigneur.