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Quand l'hebdomadaire Dimanche se fourvoie
"Dimanche" de cette semaine (n°17 du 26 avril) publie une pleine page (4) consacrée à une interview de Jacques Brotchi.Jacques Brotchi, médecin et homme politique (sénateur MR), est connu pour son engagement en faveur de la libéralisation de l'euthanasie et son implication dans les textes de lois relatifs à cette pratique. Il est notamment l'auteur d'un livre intitulé "Dis, c'est quoi l'euthanasie?".Alors que la Belgique baigne dans une atmosphère ultralibérale qui l'a conduite à avoir des législations parmi les plus permissives du monde en matière d'éthique, notamment en ce qui concerne l'euthanasie et l'avortement, on peut se demander s'il est vraiment judicieux de la part d'un hebdomadaire catholique accrédité par l'autorité ecclésiastique d'offrir une tribune de cette dimension à un apôtre "du droit de mourir dans la dignité". Comme si l'opinion publique belge n'était déjà pas assez formatée par des médias largement acquis à ces pratiques en opposition radicale avec les positions éthiques de l'Eglise catholique...Les tenants de la libre-pensée et de l'action laïque doivent être éberlués de voir le rare petit organe de presse catholique qui subsiste encore offrir ses colonnes à un éminent promoteur du droit à l'euthanasie, pour s'y présenter tout à son avantage, sous le titre "Les convictions d'un grand médecin", "sommité mondiale" et "très grand médecin portant bien haut dans le monde la médecine de notre pays"... Quelle aubaine !Dans le climat actuel où les repères sont devenus tellement flous et incertains, on peut douter que le brave catholique abonné à Dimanche soit à même de faire la part des choses et puisse discerner, par exemple, qu'il est scandaleux de ne réserver la clause de conscience qu'aux médecins en la refusant aux institutions catholiques, notamment aux maisons de repos qui restent encore fidèles à l'injonction fondamentale : "Tu ne tueras point".Imprégnés par les arguments en faveur de l'euthanasie par les médias dominants, le brave paroissien n'a nul besoin de les retrouver encore dans une publication quasi-officielle de son Eglise, auréolés par le prestige d'une sommité scientifique et politique.L'ouverture et le dialogue ont leurs limites, surtout quand il s'agit d'enjeux aussi fondamentaux que le respect de la vie humaine. Et surtout lorsque l'ouverture et le dialogue ne trouvent pas de réciprocité de l'autre partie.Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Débats, Défense de la Vie, Eglise, Ethique, Médias, Politique, Santé, Société 7 commentaires -
Covid 19 : ce que la mortalité élevée en Belgique nous révèle des pays ayant légalisé l’euthanasie
Du site d'Atlantico.fr :
Coronavirus : Ce que la mortalité record en Belgique nous révèle des pays ayant légalisé l’euthanasie
Dans quelle mesure ce que nous voyons à l'occasion de la crise du covid illustre le problème de l'euthanasie légale ? En Belgique, cela provoque le rétrécissement des alternatives proposées à l'euthanasie et une moindre valorisation de la vie des personnes les plus âgées.
Avec Alexandre Delaigue
Atlantico : En quoi les chiffres de la mortalité record en Belgique face au Covid 19 sont-ils à mettre en lien avec la légalisation de l'euthanasie ?
Alexandre Delaigue : Il faut se méfier de toute interprétation des chiffres et des comparaisons internationales dans ce domaine tant chaque pays a des manières de procéder à ce comptage macabre différemment. Si les chiffres de mortalité du Covid sont élevés en Belgique c'est largement parce que leur critère pour compter est large. Néanmoins comme le souligne un récent article du journal le Soir https://plus.lesoir.be/294338/article/2020-04-14/carte-blanche-la-belgique-est-desormais-le-deuxieme-pays-le-plus-affecte-par-le il semble qu'il y ait un problème spécifique d'accès au soin pour les personnes les plus âgées.
Dans un ouvrage récent consacré à la fin de vie le docteur Gawande (https://www.amazon.fr/Nous-sommes-tous-mortels-Documents-ebook/dp/B015XOZETO/ref=sr_1_2?__mk_fr_FR=ÅMÅŽÕÑ&dchild=1&keywords=atul+gawande&qid=1587386019&sr=8-2) notait un problème lié à l'autorisation de l'euthanasie; le fait que les pays dans lesquels elle est légalisée tendent à avoir des systèmes de soins palliatifs moins développés, l'euthanasie y apparaissant comme une "solution" meilleure que des soins palliatifs coûteux, ou des systèmes permettant d'améliorer la vie des personnes âgées dépendantes, très difficiles à mettre en place. On peut se demander dans quelle mesure ce que nous voyons là à l'occasion de la crise du covid illustre ce problème: l'euthanasie légale a des conséquences qui ne se limitent pas aux seules personnes concernées mais qui touchent l'ensemble de la population, puisque nous serons tous confrontés un jour à la mort, la maladie et la souffrance. Ces conséquences, c'est le rétrécissement des alternatives proposées à l'euthanasie et une moindre valorisation de la vie des personnes les plus âgées.
Cette crise sanitaire peut-elle relancer le débat sur la légalisation de l'euthanasie en France ?
Alexandre Delaigue : Elle aura montré en tout cas que dans l'esprit de beaucoup, la vie des personnes n'a guère de valeur au delà de 80 ans. Combien de fois aura-t-on entendu "cette maladie n'est pas grave, elle ne touche que les très vieux"? Dans quelle mesure le manque d'alarmiste en début de crise est-il dû à cette idée, selon laquelle la mort des plus âgés, dans le fond, ce n'est pas si grave? Y a t'il seulement une volonté (compréhensible) de permettre à ceux qui souffrent de mettre fin à leurs jours, ou un projet de société plus large dans lequel à partir d'un certain moment, on a suffisamment vécu? Comment notre rapport à la mort va-t-il évoluer?
Quels leviers économiques et politiques peuvent être actionnés pour sortir d'une réalité sociale où le bien être de nos aînés est sacrifié ?
Alexandre Delaigue : L'un des principaux problèmes vient du fait que nous considérons le grand âge uniquement sous un angle médical, une série de dysfonctionnements physiques qu'il faut corriger, une médicalisation dans laquelle il faut avant tout prolonger les gens, même si cela est coûteux. Cette perspective mettant la survie en premier aboutit à des ehpad construits dans une logique hospitalière, plus que dans une logique visant à améliorer la qualité de vie des personnes concernées. Et une réglementation très forte du secteur qui crée des monopoles de fait, élevant le prix et restreignant la variété de l'offre. Il serait impossible à un entrepreneur de créer aujourd'hui une autre forme de lieu pour personnes âgées, d'expérimenter, de proposer des alternatives à l'existant. le résultat est un système dont les limites apparaissent au grand jour. Il serait tragique que la seule alternative qu'on offre à l'existant soit uniquement de mettre fin à ses jours.
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Bruxelles : apaisement en vue à la Cambre ?
Après avoir réuni plus de 2300 signatures pour protester contre le départ des deux chanoines prémontrés à l'abbaye de la Cambre, les paroissiens qui avaient entrepris de mobiliser les fidèles mettent fin à cette campagne; voici leur message :
Prions pour la réconciliation!
Défendons la communauté de La Cambre
APR 17, 2020 —
Chers Amis signataires de notre pétition,
Nous avons eu la joie d’être contactés par le Père Abbé de Leffe.
Sa longue lettre semble ouvrir la voie vers un dialogue constructif dans la charité et la vérité entre toutes les parties concernées, y compris cette fois, nous l’espérons, les représentants des paroissiens.
Voilà pourquoi nous clôturons aujourd'hui la pétition.
Nous vous demandons à tous de prier pour que ces rencontres puissent se faire dans un esprit de communion, et qu’une solution puisse être trouvée pour le petit peuple de Dieu à la Cambre qui a soif de l’eau vive.
Nous prions également pour notre Cardinal actuellement hospitalisé et lui souhaitons un prompt rétablissement, ainsi que pour nos pasteurs Mgr Kockerols et l’Abbé Luc Terlinden qui, avec les PP Hugues et Tanguy, ont aujourd'hui charge de nos âmes.
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Une découverte de notre ami Jean-Pierre
Notre ami Jean-Pierre Snyers a fait une étonnante découverte rapportée dans cet article de l'Avenir :
cliquer sur l'article pour l'agrandirLien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Eglise, Patrimoine religieux, Spiritualité 5 commentaires -
Coronavirus : les instructions des Evêques de Belgique consécutives à la réunion du Conseil National de Sécurité (15 avril)
Voici le texte du communiqué de l’Episcopat:
"Les Évêques belges prennent note de la décision du Conseil National de Sécurité du 15 avril 2020 de prolonger jusqu'au 3 mai 2020, les mesures d’endiguement du coronavirus. Ils remercient le Gouvernement fédéral, les Gouvernements régionaux et les différentes équipes d'experts, pour la bonne gestion de la crise du coronavirus.La décision du 15 avril 2020 notifie que toutes les mesures prises par les autorités civiles et religieuses concernant les célébrations religieuses ou activités ecclésiales sont maintenues jusqu'au 3 mai 2020. Dès modification des mesures générales par un prochain Conseil National de Sécurité, le Conseil permanent de la Conférence des Évêques examinera avec les autorités civiles comment l'Église peut modifier ses mesures, en quels lieux et dans quelles conditions. Une nouvelle communication sur ce sujet suivra alors dès que possible.
Les Évêques mesurent le poids des mesures d’endiguement de la propagation du coronavirus sur la vie ecclésiale dans tous ses aspects. Sacrements, célébrations de prière, catéchèse, initiatives diaconales, initiatives de formation, visites à domicile, réunions et rencontres ne peuvent avoir lieu jusqu'à nouvel ordre ou seulement sous forme minimale, dans le respect des règles de sécurité. Nous rappelons que l’Arrêté Ministériel du 3 avril 2020 a précisé certains articles de l’Arrêté du 23 mars 2020. Sont autorisés : les funérailles religieuses à l’église mais uniquement en présence de 15 personnes maximum (sauf en Wallonie), dans le respect d’une distance de 1,5 mètre entre elles ; les mariages religieux, mais uniquement en présence des époux, de leurs témoins et du ministre du culte. Les Évêques demandent instamment que tous les collaborateurs respectent scrupuleusement les règles imposées. En même temps, ils invitent tous les collaborateurs à entretenir le contact avec leur communauté via des canaux sans risque, en particulier avec les malades, les personnes fragilisées ou isolées. Par ailleurs, il reste indispensable et possible de soutenir les ‘personnes dans le besoin’.
Du fait de la prolongation des mesures, un certain nombre d'activités pastorales prévues généralement au printemps ou en mai, ne pourront pas avoir lieu. Nous avions déjà décidé que les premières communions et les confirmations seraient reportées jusqu’à l’année scolaire suivante. Mais nous pensons aussi aux pèlerinages, aux célébrations mariales ou aux rencontres de jeunes et les activités pastorales normalement prévues pendant les vacances d'été, à l'étranger ou non (comme les pèlerinages à Lourdes), auxquels participent aussi nombre de personnes âgées, malades ou souffrant d’un handicap. Nous conseillons aux organisateurs d'annuler ces activités à temps.
Enfin, les Évêques invitent les fidèles à envisager cette crise comme une opportunité et pas seulement comme un fléau. Chaque revers nous invite à réfléchir, nous lance de nouveaux défis et fait appel à notre créativité. Comme l'a dit le Pape François dans une interview : "Il nous faut comprendre que notre trésor réside dans les petites choses. Les petits gestes de tendresse, d'affection et de compassion risquent de se perdre dans l'anonymat de la vie quotidienne, alors qu'ils sont cruciaux et essentiels. Ces détails de la vie quotidienne donnent un sens à la vie. Ils tissent un lien et une communication entre nous. Et il a ajouté : Mettons à profit ces jours difficiles !
Les Evêques de Belgique
SIPI – Bruxelles, jeudi 16 avril 2020 "
JPSC
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L’adoration de l’Agneau Mystique : un retable d'une richesse inouïe
De KTO :
L’adoration de l’Agneau Mystique
13/04/2020
"L’Adoration de l’Agneau mystique", chef-d’oeuvre de la peinture primitive flamande est l’une des oeuvres d’art majeures des frères VAN EYCK. Installé en 1432 en la Cathédrale Saint-Bavon, à Gand, en Belgique, ce retable des deux peintres flamands était situé derrière l’autel de l’église. Il n’était ouvert que les jours de fêtes chrétiennes, ne laissant apparaître la richesse de ses illustrations peintes que ponctuellement dans l’année. Un véritable trésor qu’il était rare de pouvoir contempler. Ce documentaire explore ce retable d’une richesse inouïe. A travers cette oeuvre majeure de notre univers culturel, il nous fait parcourir une époque particulièrement tournée vers les représentations religieuses, quand les « mécènes » passaient commande d’oeuvres édifiantes que l’on trouvait dans les églises et les cathédrales. Ce retable nous parle de l’Ancien Testament, et du Nouveau., en son centre, le Christ métaphoriquement représenté comme un agneau. Le retable est une « image » de la Bible.
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Coronavirus : déconfinement annoncé. Et pour les messes ?
Un déconfinement par étapes est annoncé à partir du 3 mai (Belgique) et du 11 mai (France). Mais qu’en est-il, à cet égard des «rassemblements» religieux (messes, mariages, baptêmes, enterrements et autres offices) ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?

Pour la France, le site web « Aleteia » pose la question ci-dessous en des termes parfaitement transposables pour la Belgique : elle s’adresse tant aux pouvoirs publics qu’aux autorités diocésaines :
« Le président de la République a annoncé lundi 13 avril un déconfinement progressif à partir du 11 mai prochain. Mais qu’en est-il pour les rassemblements religieux ? Les chrétiens vont-ils pouvoir retourner à la messe et accéder à nouveau aux sacrements ?
C’était une intervention attendue lundi soir. Le président de la République a d’ailleurs été suivi par plus de 36 millions de Français qui, tous, se demandent quand prendra fin le confinement généralisé. La date est tombée, ce sera le 11 mai. Mais il reste encore beaucoup de questions et d’inconnues quant à sa mise en œuvre, notamment pour les chrétiens. Quand pourront-ils retourner dans leurs paroisses ?
La question est encore loin d’être tranchée. Si les grands rassemblements ne pourront avoir lieu avant le mois de juillet, cela concerne-t-il aussi les messes ? Comme le disent certains prêtres interrogés, « il est facile pour nous d’organiser des messes en petit comité et dans le respect des distances de sécurité, et même avec des masques ! » Aussi, fera-t-on comme lors du confinement progressif en autorisant d’abord les rassemblements de 100 puis 1.000 personnes ?
Contactée par Aleteia, la Conférence des évêques de France (CEF) indique ne pas avoir d’informations plus précises, « tout dépendra des annonces gouvernementales à venir, l’Église sera-t-elle considérée comme utile au fonctionnement du pays ? » Quoi qu’il en soit, les décisions se prendront localement, diocèse par diocèse, et nul ne sait encore si ce déconfinement à venir sera national, ou s’il se fera région par région.
D’après les diocèses interrogés, une chose semble néanmoins acquise : tous les pèlerinages, rassemblements ou autres messes en grand comité, qui ont été annulées ces dernières semaines, le resteront, déconfinement ou pas. « D’un point de vue logistique, on ne pourra pas tout relancer », estime un membre du diocèse de Nanterre. En revanche les baptêmes ou confirmations pourront-elles avoir lieu en petit comité ? « Là encore, ce sera à l’évêque, en accord avec le préfet, de décider dans les semaines à venir ».
Renforcer l’accompagnement
L’autre certitude, maintenant que le Carême et la Semaine sainte sont passés, c’est que les paroisses vont avoir plus de temps pour consolider les initiatives d’accompagnement prises au grès de l’évolution du confinement. Liturgies dominicales, réseaux sociaux, numéro vert mis en place etc… « L’Église doit s’investir pleinement à cette mission, notamment pour l’accompagnement des familles endeuillées, ou sa présence dans les aumôneries d’hôpitaux, car les besoins sont immenses », estime un prêtre lyonnais interrogé. « Les diocèses vont également devoir réfléchir à l’Église d’après ». Quelle sera sa place dans ce monde qui a perdu beaucoup de certitudes ?
Et une fois ce déconfinement acté et ce virus canalisé, certaines paroisses rêvent déjà d’organiser de grandes messes d’action de grâce, « mais certainement pas avant septembre ou octobre », conclut prudente une autre source. Une chose est certaine, les évêques qui réunissent en général leur conseil pastoral le vendredi, vont avoir un ordre du jour chargé ces prochaines semaines. »
Ref. Déconfinement annoncé le 11 mai. Et les messes ?
Les vidéo-liturgies eucharistiques et autre gadgets ne remplacent pas la participation réelle aux sacrements : à quand la concertation de l’Eglise et de l’Etat sur les modalités du retour à la vie ecclésiale ?
Lire aussi:
« J’ai faim ! » Le cri d’un fidèle qui ne veut pas s’habituer
JPSC
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Un jeune prêtre à l'ère du covid-19
L'hebdomadaire Dimanche de cette semaine consacre une page au jeune vicaire de l'Unité pastorale Magnificat (Sainte-Julienne, Heusy, Marie-Médiatrice, Mangombroux et Stembert) de Verviers.
C'est à lire en téléchargeant ce
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COVID-19 : début effectif du port obligatoire des masques à Bukavu (R.D.C.)
Le Congo plus prudent que la Belgique ? Lu sur le site Actualité CD :
« La mesure annoncée par le gouvernement provincial, imposant le port obligatoire des masques à la population du Sud-Kivu, a bel et bien débuté ce lundi 13 avril sur toute l'étendue de la province.Dans tous les coins, des habitants s'habillent en masques dont la majorité a été confectionnée localement.
" Je suis couturière, j'ai confectionné mes cache-nez et je les vends « à moins chers », 500 francs congolais ", témoigne Viviane, une couturière de Bukavu.
La population a pris au sérieux cette mesure et s'est conformée à cette règle.
" Je porte ce masque volontairement pour me protéger contre cette maladie de coronavirus. Moi-même, je suis ravi de le porter puisque je me protège et je protège les autres. L'appel que je lance aux autres est de porter aussi ces masques comme moi pour se protéger contre cette maladie ", témoigne Boni Murhula.
Dans la commune de Kadutu [la plus peuplée des trois communes de la ville, note de Belgicatho], la population s'est également appropriée cette démarche.
" C'est vraiment important de porter ces masques parce qu'ils sont une protection pour nous. Nous allons en faire tous les jours ", ajoute Junior Zihalirwa, un autre habitant de Bukavu.
Au Sud-Kivu, déjà 3 cas de Coronavirus ont été confirmés. Le gouvernement provincial a pris plusieurs mesures parmi lesquelles l'isolement de la ville de Bukavu et de la province du Sud-Kivu. »
Justin Mwamba »
Actuellement, la population de la Belgique, toutes ses provinces, régions et autres communautés confondues, est -relativement au nombre de ses habitants- parmi les trois pays européens « recordmans » du nombre de décès officiellement attribués à l’épidémie du Coronavirus: 11.932 hospitalisés et 4.440 décès (répertoriés par l'Institut de santé publique Sciensano) entre le 15 mars et le 14 avril….
JPSC
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Peut-on digitaliser les sacrements sans rendre infranchissable la distance entre l’homme et son Dieu ?
Confinement prophylactique oblige dans la lutte contre la pandémie du coronavirus, la "consommation" virtuelle de liturgies s’est multipliée, à l’initiative du clergé, alors que les églises demeurant ouvertes, dans le respect des conditions sanitaires prescrites pour l’adoration du Saint-Sacrement exposé avec la présence d’un prêtre, se comptent sur les doigts d’une main. La prudence explique-t-elle tout dans cette faveur du virtuel ? Une réflexion du diacre namurois Olivier Collard sur le site « diakonos.be » :

" Pendant le confinement, nous avons assisté à un foisonnement d’initiatives et de propositions liturgiques plus ou moins heureuses, allant de la messe retransmise en direct par internet, plus ou moins interactive, aux rameaux bénits jusque dans notre salon, par la magie des ondes, en passant par diverses propositions de liturgies domestiques.
Récemment, un théologien de l’Université catholique de Louvain exigeait que l’on accepte enfin de reconnaître la validité du sacrement de réconciliation donné par téléphone. De plus en plus de fidèles considèrent à présent que les nouvelles technologies sont non seulement à même de pallier l’impossibilité de participation physique aux célébrations mais constituent un mode plus actuel et plus attractif de rejoindre les fidèles et de participer à la liturgie. D’autant que depuis la bonne vieille messe télévisée du dimanche matin de nos grand-parents, les technologies ont beaucoup évolué et permettent aujourd’hui à tout un chacun de proposer une expérience spirituelle interactive à distance avec une grande facilité.
Des caméras sur les autels: voyeurisme et consumérisme ou proximité pastorale et lien ecclésial?
Si certains dénoncent la désacralisation rampante liée à cette virtualisation de la liturgie, voire une certaine forme de voyeurisme nourri par le désir de vouloir tout voir et tout comprendre quand la caméra s’invite jusque sur l’autel, d’autres considèrent que voir sur nos écrans d’autres personnes prier peut nous inciter à la prière personnelle, tandis que d’autres encore considèrent que les technologies actuelles permettent une proximité identique, sinon plus intime avec le célébrant et une participation quasiment aussi efficace et fructueuse au mystère célébré.
Alors que certains mettent en avant l’avantage de pouvoir facilement maintenir un lien ecclésial à distance, d’autres mettent en garde contre un cléricalisme de mauvais aloi centré sur la messe du prêtre, contre le maintien d’une attitude consumériste du fidèle et contre le danger du shopping spirituel due à l’ubiquité des nouvelles technologies. Le recours excessif aux nouvelles technologies en période de crise et la dépendance consumériste qu’elles peuvent induire pourrait-il devenir une occasion manquée de développer la dimension missionnaire et la responsabilité de chaque chrétien?
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Bruxelles : une nouvelle pétition de paroissiens contre une décision de l'évêché
Décidément, on ne peut pas dire que la gestion pastorale de "l'Eglise qui est à Bruxelles" fasse l'unanimité. Après La Cambre et le départ programmé - et contesté - des deux prémontrés qui y résident, c'est à présent le déplacement du Père Tam Nguyen de l’Unité pastorale de Stockel-au-Bois qui suscite le débat. Au vu de tout cela, on peut se demander si l'ordinaire de la capitale est vraiment à l'écoute des paroissiens :
Encore une paroisse en danger : NON au déplacement de prêtres sans plan pastoral établi

Les paroissiens de Saint-Paul, Saint-Alix et Stockel (U.P. Stockel-au-Bois) ont appris avec stupéfaction la décision du Vicariat de Bruxelles de déplacer le Père Tam de Saint-Paul à Uccle dès le 1er septembre 2020.
Une décision qui détruit ce qui est vivant
Cette décision vient casser une dynamique pastorale remarquablement initiée par le Père Tam à Saint-Paul et qui a encore besoin de temps pour s’enraciner. Le Père Tam a en effet réussi à faire revenir à l’église une communauté toujours plus nombreuse (familles, couples, jeunes ménages avec enfants, veufs, célibataires, isolés, personnes âgées), heureuse de se retrouver lors des célébrations eucharistiques de la semaine et du week-end. Des laïcs de plus en plus nombreux se sont engagés dans la vie de la paroisse (catéchèse, préparation au mariage, accompagnement des familles en deuil, équipe solidarité, messe des jeunes, …). Cet élan pastoral a permis une dynamique sociétale qui dépasse le cercle des croyants.
Une décision brutale et sans concertation
Sans considération pour les centaines de paroissiens qu’il est venu rencontrer le 5 novembre dernier, Mgr Kockerols a demandé au Père Tam de quitter l’Unité pastorale de Stockel-au-Bois. Cette décision, annoncée à la veille du confinement, a été prise sans concertation, sans explication et dans la plus grande confidentialité, mettant chacun devant le fait accompli. Et les diverses demandes d’audience de paroissiens aux autorités hiérarchiques se sont toutes heurtées à une fin de non-recevoir. En tant que fidèles laïcs, « protagonistes de l’Eglise et du monde » selon les mots du Pape François, nous sommes profondément heurtés tant par la décision que par la méthode employée. Nous ne pouvons accepter une Eglise sourde aux préoccupations de ses fidèles !
Une décision qui ne construit rien
Le Père Tam est appelé à combler un vide à Uccle, a priori sans préparation, ni anticipation. Aucune alternative ni plan ne sont prévus pour Saint-Paul qui se retrouve église sans pasteur. Ni pour les 500 jeunes des unités scoutes et guides qui se retrouvent sans aumônier. A terme, c’est la disparition pure et simple de Saint-Paul qui se joue. On ne solutionne pas un problème en en créant un autre !
Une communauté paroissiale est avant tout une communauté humaine et son rôle sociétal est essentiel. L’Eglise ne se gère pas comme une entreprise. D’étape en étape, nous assistons à la désertification spirituelle de Bruxelles. Où s’arrêtera-t-on ?
Nous demandons une Eglise proche de ses fidèles et de ses pasteurs, qui soutient ce qui porte du fruit. Nous demandons au Vicariat de reconsidérer sa décision, sans précipitation, dans la concertation avec les fidèles, autour d’un plan pastoral construit et étayé.
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Le Cardinal De Kesel remplacé temporairement pour raisons de santé
Nous prierons pour le rétablissement du primat de Belgique.
Communiqué de la

Le Cardinal De Kesel remplacé temporairement pour raisons de santé
Le Cardinal Jozef De Kesel est remplacé temporairement à la tête de l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles et comme Président de la Conférence des Évêques de Belgique pour des raisons de santé
Le Cardinal Jozef De Kesel souffre actuellement de problèmes de santé. Il ne s’agit pas d’une infection au coronavirus. Suite au traitement médical proposé et qui vient d’être entrepris, le Cardinal ne sera pas en mesure de poursuivre l’exercice de ses fonctions pendant quelques semaines.
Pour cette raison il sera remplacé comme Président de la Conférence des Évêques de Belgique ainsi qu’à la tête de l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles pour la durée de son traitement.
La Conférence des Évêques est temporairement dirigée par le Conseil permanent de la Conférence composé de Mgr Guy Harpigny (Évêque de Tournai), de Mgr Johan Bonny (Évêque d’Anvers) et du Secrétaire général Mgr Herman Cosijns.
La direction de l’Archidiocèse de Malines-Bruxelles est temporairement confiée aux trois Évêques auxiliaires, Monseigneurs Jean-Luc Hudsyn (vicariat du Brabant wallon), Jean Kockerols (vicariat de Bruxelles) et Koen Vanhoutte (vicariat du Brabant flamand & Malines) ainsi qu’au Vicaire général, le Chanoine Etienne Van Billoen.
Le Cardinal De Kesel a débuté son traitement médical avec confiance.
Mgr Herman Cosijns, Secrétaire général de la Conférence épiscopale de Belgique
Chanoine Etienne Van Billoen, Vicaire général de l’Archidiocèse Malines-BruxellesSIPI – Bruxelles, 14 avril 2020
