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Belgique - Page 190

  • Frédéric Lenoir ouvrira "Rivespérance"; un choix judicieux ?

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    "Rivespérance" est le grand rendez-vous auquel on nous convie la semaine prochaine... Il s'ouvrira par une grande conférence de Frédéric Lenoir, un auteur très en phase avec une certaine intelligentsia "progressiste" qui se fiche de l'orthodoxie catholique comme d'une vieille guigne. Mais est-ce un choix judicieux ? On peut en douter à la lecture de cet article d'Astrid de Larminat :

    Frédéric Lenoir, Dieu à toutes les sauces

    PORTRAIT- Le directeur du Monde des religions, auteur de best-sellers sur la spiritualité, séduit et agace. Pourquoi ?

    Allô, docteur? Depuis une dizaine d'années, dès que l'actualité place le catholicisme, l'islam ou la laïcité sur le devant de la scène, les médias consultent Frédéric Lenoir. À quoi tient cet engouement? Le directeur du Monde des religions, également animateur d'une émission intitulée Les racines du ciel sur France Culture, et auteur d'une trentaine d'ouvrages sur les religions, est compétent et pédagogue. Il a aussi comme atout de connaître toutes les traditions religieuses. En somme, le docteur Lenoir est un bon généraliste. Plus contestable en revanche est l'objectivité qu'il affiche et que les médias prisent tant. Sous prétexte qu'il n'appartient à aucune chapelle, son diagnostic est considéré comme presque scientifique. Pourtant il suffit de lire ses livres pour se rendre compte que Frédéric Lenoir, tout en s'appuyant sur de solides connaissances, est au contraire très engagé.

    Regard bleu, barbe de trois jours et cheveux flottants poivre et sel, Frédéric Lenoir affiche une simplicité charmante. Sa vie se partage en deux. Il habite une partie du mois dans sa maison du Luberon, où il écrit. Depuis 2004, il publie en moyenne trois livres par an, essais, romans, théâtre, BD. Cette boulimie explique sans doute certaines démonstrations et formulations hâtives. Il le reconnaît et justifie ainsi qu'il continue à écrire de plus bel pour corriger et préciser sa pensée. On a donc intérêt à lire tous ses ouvrages! Cet été, il s'apprête encore à rédiger des Méditations sur le bonheur, avant de se lancer dans la réalisation d'un film sur Jésus vu par Marie-Madeleine.

    Le reste de son temps, il le passe dans son appartement parisien où il reçoit la presse. Les lieux sont à l'image du propriétaire. De la fenêtre ouest, qui se trouve à la hauteur des toits de l'église Saint-Germain-des-Prés, on toise le clocher. De l'autre côté, une vaste baie vitrée donne sur le ciel infini. Au-dessus de la cheminée, trône une icône splendide de l'Assomption de la Vierge ; en face, un tableau où l'on reconnaît le Bouddha. Sur la terrasse richement arborée, toute de bois revêtue, où le chèvrefeuille embaume, est installé un salon d'extérieur, confortable, aux lignes rustiques, comme on en voit dans les catalogues. L'endroit est à la fois simple et cossu. C'est harmonieux mais sans personnalité.

    Frédéric Lenoir avertit d'emblée qu'il en a assez d'être considéré comme un expert en religion. Maintenant, dit-il, rappelant qu'il est avant tout philosophe, ce qui l'intéresse, c'est de «penser le monde d'aujourd'hui et les moyens de l'améliorer». Le titre de ses deux derniers ouvrages L'Âme du monde et La Guérison du mondeen dit long sur l'ampleur - certains diraient, la démesure - de son ambition. L'Occident, après s'être saoulé de religion, de politique puis de consommation, a la gueule de bois et cherche du sens. Frédéric Lenoir se propose de lui en donner. Il est intimement convaincu que l'avenir du monde est, non pas dans un retour au religieux, mais dans l'épanouissement d'une spiritualité universelle détachée des traditions particulières.

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  • Les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

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    Lu sur Atlantico :

    Augmentation de 41% des euthanasies en 4 ans : les effroyables dérives provoquées par la législation sur la mort assistée en Belgique

    En deux ans, ce sont près de 4000 individus qui ont eu recours à l'euthanasie en Belgique, dont 124 en raison de "troubles comportementaux, mentaux ou psychologiques".

    Inquiétant

    En Belgique, des patients atteints de démence, de troubles psychologiques, d'Alzheimer, de dépression, ont été euthanasiés. Les chiffres sont effrayants : entre 2014 et 2015, 124 individus ont été euthanasiés pour des troubles mentaux notamment.

    Atlantico : Selon la note de Synthèse de l’Institut Européen de Bioéthique, basée sur le Rapport 2016 de la Commission d’Évaluation et de contrôle de l’euthanasie en Belgique, les euthanasies sont en hausse de 41% sur les 4 dernières années en Belgique. Les motifs invoqués en cas d'euthanasie vous semblent-ils toujours légitimes ? Quelles sont les principales dérives à craindre ? 

    Carine Brochier : Ces chiffres font part des euthanasies officielles.

    Il est bien sûr impossible de chiffrer le nombre réel de personnes euthanasiées et pour lesquelles, contrairement à ce que la loi de 2002 exige, le médecin n’aurait pas rempli le formulaire de déclaration. Cette précision est importante dans la mesure où, de leur aveu même, un certain nombre de médecins prennent parfois des libertés avec la loi. Ces chiffres ne présentent qu'une partie de la vérité sur l'euthanasie en Belgique.

    Si l'on accepte malgré tout de prendre pour base de travail les chiffres contenus dans le Rapport de la Commission, deux enseignements majeurs peuvent être tirés.

    Premièrement, un grand nombre des « affections médicales » fréquemment invoquées pour demander l'euthanasie sont difficiles à circonscrire. 

    Je ne prendrais qu'un exemple en vous parlant des « polypathologies », qui représentent une part non négligeable du total des euthanasies au cours de ces deux dernières années. (385 personnes)

    En pratique, il s'agit de situations où une personne, parce qu'elle vieillit notamment, est en proie à plusieurs fragilités physiques dues au grand âge et, qui, se cumulant, la font souffrir et la rendent dépendante de son entourage. On peut par exemple penser à l'ostéoporose, à une baisse de la capacité auditive ou à une vue déclinante. Ces affections médicales sont courantes, elles font partie de la vie lorsque le corps vieillit. Nous connaissons tous dans notre entourage proche des personnes âgées qui, subitement ou lentement, voient leur santé se dégrader. 

    Dans un certain nombre de cas, cette nouvelle donne rend la personne qui la subit de plus en plus dépendante de son entourage et de son environnement domestique. Avec le temps, un certain isolement peut advenir : les contacts sociaux s'amenuisent graduellement, les proches et la famille ne se rendent plus aussi souvent qu'ils ne le voudraient à son chevet. A la souffrance physique s'ajoute alors la solitude. 

    Combinées, souffrance physique et psychique peuvent engendrer une volonté d'en finir. C'est ce que le Rapport officiel de la Commission euthanasie mentionne sous le terme « désespoir ». 

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  • Le décès de l'abbé Jourdain

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    Lu sur la Libre, p. 13 (via la revue de presse de l'archevêché) :

    "L’abbé Jourdain : une vie au service de l’Eglise et de la société

    L’abbé Joseph Jourdain, qui s’est éteint vendredi à l’âge de 92 ans, n’était pas un prêtre comme les autres. Il fut un bâtisseur d’église ! On lui doit d’avoir créé l’église et la paroisse Saint-Marc en 1974 à Uccle, près du Delhaize de l’avenue De Fré. Il avait accueilli très positivement Vatican II, ce qui ne l’empêchait pas de dire régulièrement la messe selon l’ancien rite romain à la chapelle du Sacré-Coeur de Lindthout. Il était aussi très attaché à "La Libre Belgique", fondée par son grand-père Victor sous le nom du "Patriote". … L’abbé Jourdain a été emporté par un cancer. Il était devenu prêtre à l’époque où les séminaires faisaient le plein. Aumônier scout, il avait aussi été enseignant. "Il adorait débattre, confronter des idées, accueillir des amis. C’était un intellectuel, mais sans arrogance." Il fut aussi un prêtre très à l’écoute des écorchés de la vie. "Contrairement aux clichés, Uccle n’est pas un paradis; la détresse sociale et la difficulté de vivre ne connaissent aucune frontière", conclut son petit-neveu."

  • Eglises belges : les désacralisations risquent de se multiplier

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    Lu sur l'Avenir :

    Une quinzaine d’églises mal en point

    Une quinzaine d’églises du Brabant wallon nécessitent des travaux importants. Quatre d’entre elles devraient même être désacralisées. Il y a plus de 160 églises en Brabant wallon. Et quelques-unes ne sont pas vraiment en bon état. Au point qu’une démolition fait parfois partie des hypothèses de travail. « Il n’y a pas de tabou, assure Laurent Temmerman, responsable des services du Temporel pour Bruxelles et le Brabant wallon. Mais ce n’est pas évident du tout car les riverains, qu’ils soient catholiques ou non, n’aiment pas qu’on touche à leur église. Ça reste l’église du village, qu’on a toujours connu. C’est un repère. Il y a un véritable attachement aux églises.» S’il n’y a aucun tabou, il n’y a pas davantage d’églises condamnées. Quatre églises du Brabant wallon devraient toutefois être désacralisées à court terme: deux à Orp-Jauche, une à Rebecq, et une à Nivelles. La difficulté étant maintenant de leur trouver une nouvelle affectation. Car pour désacraliser une église, il faut impérativement connaître sa future affectation. Histoire de ne pas se retrouver avec une église transformée en, par exemple, club de strip-tease. Mais ça n’est pas si simple. Surtout quand les églises sont en mauvais état. À Orp-Jauche, les églises de Maret et d’Orp-le-Petit sont à l’abandon depuis des années, sans changements immédiats en vue.

    et à Nivelles (source : le Soir) :

    Une église partiellement désacralisée  à Nivelles 

    Bien connue des Nivellois pour son imposante silhouette de briques que l’on contourne lorsqu’on quitte la gare pour rejoindre le centre-ville, et pour ses grands vitraux, l’église du Saint-Sépulcre fête ses 125 ans d’existence. … Elle n’attire plus la toute grande foule des fidèles – on est à moins d’un kilomètre de la collégiale Sainte-Gertrude, dans un quartier relativement vieillissant – et il est question de désacraliser une partie de l’édifice. Un cahier des charges en est voie de finalisation : il devrait d’ailleurs être publié la semaine prochaine, afin de trouver un bureau d’architectes prêt à plancher sur un projet. L’idée est de préserver le chœur de l’église, et peut-être le transept, pour le culte. Le reste pourrait recevoir une autre affectation : salle publique, voire même logements, la porte est ouverte à toutes les possibilités toutefois que le patrimoine principal est préservé. « La décision de désacralisation n’est pas encore prise, précise Jean-Paul Etienne, le président de la fabrique d’église de la collégiale, chargé de superviser l’opération. L’évêché est a priori favorable, mais il décidera sur la base du projet qui lui sera présenté.»

    (De la revue de presse de l'Archevêché)

  • Un nouveau livre consacré à Marie, Mère de miséricorde à Beauraing

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    Du site du Diocèse de Namur (C.B.) :

    couverture-fioretti-e1473345486639.jpgMarie, Mère de miséricorde à Beauraing, un livre signé de l'abbé Christophe Rouard

    Ecrire, chez l'abbé Christophe Rouard, c'est tout simplement un besoin. Besoin d'investiguer, de mener des recherches. D'ici quelques jours, il publie aux éditions Fidélité, Marie, Mère de miséricorde à Beauraing. Il a (re)lu les témoignages de ceux et celles venus dans la cité mariale et qui y ont reçu des grâces. Ils sont le point de départ de cette nouvelle publication. Chaque témoignage est accompagné d'un texte qui nous replonge dans la Bible et d'une prière. Une véritable catéchèse d'aujourd'hui.

    Marie, Mère de miséricorde à Beauraing débute par un mea culpa celui de l'abbé Christophe Rouard, vice-recteur de ces sanctuaires. Il reçonnaît “avoir mis une certaine distance avec la piété populaire.''Dans l'introduction de cette nouvelle publication, il écrit encore: ''Non seulement j'ai jugé cette piété, mais en plus je suis passé à côté de Dieu, sans le voir. Dieu est là, dans les Sanctuaires, et il y agit d'une matière comparable à la façon dont il a agi pour les grands personnages bibliques.''

    D'où l'idée de consacrer un livre à ces hommes et à ces femmes qui, au fil des années sont venus se confier à la Vierge, la prier, lui demander d'intervenir dans leur vie... De véritables récits qui touchent la famille, la naissance, le travail, les enfants.... Des témoignages d'une profondeur, d'une intensité inouïe qui devraient en toucher plus d'un.

    Les bénéficiaires de ces grâces reçues ont en effet tenu à témoigner, à écrire leur récit dans les registres installés aux sanctuaires. L'abbé Rouard les a feuilletés avec beaucoup d'émotion. Tout comme d'ailleurs les cahiers qui regorgent d'intentions de prière.

    Ce que l'auteur apprécie avant tout, c'est la qualité théologique de ces récits. ''On voit que les miracles qui sont racontés dans la Bible continuent à se vivre aujourd'hui. Dieu est très actif. C'est la réponse au scepticisme de certains, à leurs erreurs. On m'a fait croire que les miracles ont été les plus nombreux au temps de Jésus avant de diminuer. En fait, croire cela c'est s'aveugler sur la réalité, ne pas prendre en compte ce qui se passe dans les sanctuaires.''

    Secrets dévoilés

    Ces récits sont accompagnés d'une réflexion qui ramène à la Bible. Il y a encore, pour chacun, une prière écrite, elle aussi par l'abbé Rouard. Un livre composé d'une vingtaine de fioretti et qui a incontestablement un but pastoral.

    Ce livre dévoile quelques secrets encore. On pensait pourtant que tout avait été dit, écrit sur la cité mariale. Les révélations touchent les familles des enfants qui ont été les témoins des apparitions de la Vierge. On y lit que les époux Voisin avaient bien des difficultés à fonder une famille. Après une neuvaine à Notre-Dame de Bonsecours et un pèlerinage, Mme Bonvoisin a eu trois enfants. Fernande, Albert et Gilbert ont vu la Vierge. Et puis un témoignage encore celui de celle qui n'était encore qu'une adolescente lorsqu'elle a croisé la route de Michel Fourniret. Celui-ci avait tenté de l'enlever à Ciney. Son récit précis aura permis d'interpeller cet homme qui a répondu de sept homicides, de viols commis entre 1987 et 2003. Profondément croyante, elle avait prié Notre-Dame Beauraing jusqu'à ce qu'elle réussisse à sortir de la camionnette où elle était enfermée.

    Dans la préface, Mgr Vancottem écrit: ''Ce petit livre est une invitation à faire pèlerinage à Beauraing, à remercier Marie pour tant de grâces reçues et à nous confier à sa maternelle protection.''

    Marie, Mère de miséricorde à Beauraing sort le 21 octobre prochain et sera vendu 13,50€

  • Belgique : mettre en œuvre des réformes permettant de donner les cours de religion ou de morale non-confessionnelle plébiscités à plus de 90% par les parents

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    Déclaration des chefs de culte religieux: Plus de 90 % des parents souhaitent l’organisation d’un cours de religion ou de morale non-confessionnelle. Ne méritent-ils pas le respect ?

    Plus de 90 % des parents souhaitent l’organisation d’un cours de religion ou de morale non-confessionnelle.

    Aujourd’hui,  parents comme  enseignants lancent des cris d’alarme. Ils demandent que tout soit mis en œuvre pour que ces cours puissent être donnés dans les meilleures conditions. Tant pour la qualité de l’enseignement des religions que pour celui de la citoyenneté.  Au nom même  du  sens de la responsabilité sociale qui habite les enseignants comme les parents.

    Chaque enseignant de religion assume en ce moment de lourdes charges d’ajustement, y compris par des pertes d’heure temporaires. Divers ajustements dans les écoles sont encore attendus pour relever ce défi.  Ainsi, il nous revient que certains maîtres de religion doivent assurer leurs cours  dans 14 écoles (!) ou se voient imposer des horaires impraticables ! Certains d’entre eux n’ont pas encore reçu leurs attributions et leurs élèves attendent.

    Pour le bon déploiement de la réforme, et le maintien des dynamiques nouvelles, toutes ces difficultés doivent être résorbées rapidement.   Par ailleurs, il apparaît qu’en certains lieux ces difficultés relèvent davantage de stratégies de pourrissement ou d’hostilité de certains PO. Nombre de parents ou d’enseignants  ont subi des pressions.

    De telles situations, heureusement exceptionnelles, doivent être dénoncées comme inconstitutionnelles, et plus encore comme trahissant un esprit inconciliable avec la citoyenneté. Nous demandons à nouveau que la mise en œuvre des réformes permette effectivement de donner les cours de religion ou de morale non-confessionnelle   –  plébiscités à plus de 90% par les parents – en veillant à des articulations créatrices des horaires  pour les uns et les autres. Les parents le demandent pour leurs enfants !

    Mgr. J. De Kesel, Archevêque de Malines-Bruxelles
    Le Métropolite Athenagoras, Eglise Orthodoxe en Belgique
    Ph. Markiewicz, Président du Consistoire Central Israélite de Belgique
    Mr. Salah Echallaoui, Président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique
    Pasteur S. Fuite, Président de l’Eglise Protestante Unie de Belgique
    Dr. Geert Lorein, Président du Synode Fédéral des Eglises Protestantes et Evangéliques,
    Chanoine Jack McDonald, Président du Comité Central de l’Eglise anglicane  de Belgique,

    Contacts presse : P. Tommy Scholtes, 0475 67 04 27

    Et les responsables presse de chaque signataire.

  • Toutes nos condoléances à Christian Laporte

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    Si vous doutez encore des réelles sympathies qu'entretient le chroniqueur religieux de la Libre, il vous suffira de jeter un oeil sur le panégyrique qu'il commet aujourd'hui à l'occasion de la disparition de Roger Lallemand. Rappelons que ce sénateur fit inscrire dans le droit belge la loi dépénalisant l'avortement et collabora également à l'adoption de celle qui légalisa l'euthanasie...

    Pour notre journaliste - pour lequel la cause du respect de la vie humaine n'est visiblement pas une priorité - le disparu est "une immense personnalité de la politique mais aussi de la société belge tout court", doté d'une "personnalité humaniste très ouverte à l'autre et plus particulièrement aux plus faibles de la société" (sauf les enfants à naître, bien entendu), un "grand militant de la cause laïque mais en même temps esprit très ouvert qui avait des amis dans tous les courants religieux pour autant qu'il s'agisse aussi d'hommes et de femmes de bonne volonté" (du type Christian Laporte, par exemple).

    Ainsi le journaliste fait-il chorus avec Elio Di Rupo évoquant "une personnalité hors normes qui a fait faire des bonds de géants à notre notre pays dans tous les domaines éthiques". Laporte poursuit : "homme politique brillant mais quelque peu égaré dans un environnement trop carriériste à ses yeux, Roger Lallemand était aussi un intellectuel comme on n'en croise hélas plus que très rarement dans nos contrées. Ami de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, il avait notamment défendu, comme avocat, Régis Debray, détenu en Bolivie pour avoir soutenu Che Guevara en 1967. Avant d'être un des auteurs de la loi sur l'IVG, il avait aussi été été l'avocat du Dr Willy Peers, figure du monde médical à la pointe du combat pour l'avortement en Belgique qui avait été emprisonné pour avoir pratiqué des avortements mais il fut aussi le conseil d'une dizaine d'autres médecins eux aussi poursuivis pour des interruptions volontaires de grossesse."

    Ce qui rend également sympathique le cher défunt aux yeux du journaliste, ce sont ses affinités avec le chanoine de Locht avec lequel il avait publié un livre à l'époque du débat sur l'euthanasie. Bref, le chroniqueur n'a pas assez de mots pour célébrer le défunt chantre de "l'autonomie de la personne". Vous pouvez donc adresser vos condoléances à Christian Laporte qui pleure un "homme de dialogue qui fit beaucoup pour le vivre ensemble en Belgique" et qu'il retrouvait "souvent dans des débats où croyants et non-croyants entendaient vraiment faire progresser la société". On imagine en quels lieux...

  • L'euthanasie est bien rentrée dans les moeurs en Belgique

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    Du bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique (19 octobre) :

    Belgique : publication du 7ème Rapport de la Commission de contrôle de l'euthanasie

    Analyse du Rapport de la Commission d'évaluation de l'euthanasie réalisée par l'IEB :  ICI

    Depuis 2002, 12.726 personnes ont été euthanasiées en Belgique. Les chiffres pour les deux dernières années (2014 et 2015) sont respectivement de 1928 cas et 2022 cas.
    Ces chiffres et beaucoup d’autres figurent dans le dernier Rapport de la Commission d’Evaluation de la loi dépénalisant l’euthanasie, qui couvre les années 2014-2015.

    Alors que 76.1% des personnes euthanasiées avaient entre 60 et 89 ans, 44% l’ont été à leur domicile.Les affections à l'origine des euthanasies ont été dans une très large majorité des cas des cancers généralisés ou gravement mutilants (67,7%). Parmi les autres motifs de demande d’euthanasie, relevons les polypathologies (9,7%), les maladies du système nerveux (6,9%), les maladies de l’appareil circulatoire (5,2%), les troubles mentaux et du comportement (3,1%) et les maladies de l’appareil respiratoire (3,1%).
    Dans le cas des polypathologies, ce sont principalement les personnes âgées qui sont concernées : aux multiples fragilités corporelles s’ajoutent la dépendance, la solitude et le désespoir, facteurs sociétaux mentionnés dans le Rapport de la Commission et sur base desquels l’euthanasie a été demandée et pratiquée sur près de 385 personnes.

    Un autre chiffre pose question. En deux ans, 124 personnes souffrant de troubles mentaux et de comportement ont été euthanasiées. Sur ces 124 personnes, 41 souffraient de dépression et 36 étaient atteintes de la maladie d’Alzheimer.
    A n'en pas douter, l'euthanasie est aujourd'hui bien rentrée dans les mœurs en Belgique et continue sa progression. Face aux souffrances dues au cancer, aux fragilités psychologiques, aux pathologies multiples et à la solitude dont souffrent nombre de personnes, et en particulier les personnes âgées, les enjeux en matière de soins et d'accompagnement familial et social sont d'une importance capitale. Il est temps pour tous les acteurs concernés d'en prendre la mesure, au risque que l’euthanasie ne finisse par devenir un remède expéditif aux souffrances des personnes vulnérables.

    Lire analyse détaillée du Rapport  :  ICI

    Source : Septième Rapport de la Commission d'Evaluation euthanasie 2016 (couvrant les années 2014 et 2015)

  • Il y a 30 candidats au sacerdoce dans les diocèses flamands

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    Six nouveaux candidats à la prêtrise en Flandre

    La Flandre compte cette année six nouveaux séminaristes (un au séminaire de Bruges et cinq au séminaire Jean XXIII à Leuven). En 2015, il y avait eu exceptionnellement neuf candidats se présentant au séminaire, mais les quatre années précédentes six nouveaux séminaristes s'étaient à chaque fois présentés. Il y a donc en Flandre actuellement un total de 30 candidats au sacerdoce (26 en 2015, 23 en 2014 et plus de 21 entre 2010 et 2013.) La moyenne des abandons en cours de formation s'élève à un tiers. (d'après Het Nieuwsblad)

  • Anderlecht : une paroisse dissoute et une église désacralisée

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    De cathobel.be :

    Anderlecht: L’église Saint-Vincent de Paul et sa cure abriteront une école

    L’église Saint-Vincent de Paul et sa cure, situées chaussée de Ninove à , vont être prochainement confiées à l’association Sint-Goedele, un ensemble d’écoles catholiques dont une des implantations jouxte l’église. Monseigneur De Kesel a signé le décret de désacralisation le 1er juillet 2016, permettant cette opération.

    C’est en 2012 que s’est ouverte la réflexion sur l’avenir de cette église art déco, construite en 1935-1937. Une église qui n’accueille plus de communauté chrétienne signifiante, et pour laquelle d’importants travaux de rénovation s’imposaient. Plusieurs pistes de réaffectation ont été dégagées au fil des ans, pour arriver aujourd’hui à une solution qui satisfait à la fois les autorités ecclésiales et civiles.

    Le bâtiment ne sera pas confié à un promoteur immobilier, mais sera concédé en emphytéose à l’ Sint-Goedele, qui aura la charge de son aménagement et de sa gestion. Une destination qui servira la pastorale de l’enseignement et rencontre le souci actuel de l’Eglise de s’investir d’avantage dans le tissu social de la ville.

    L’ensemble immobilier est formé de l’église – dont sa célèbre tour en façade –  et d’une cure. Les accords canoniques et civils ayant été donnés, les actes d’emphytéose pourront se signer prochainement. La paroisse Saint-Vincent de Paul a été dissoute, et territorialement répartie entre la paroisse Notre-Dame du Sacré-Cœur à Anderlecht (Unité pastorale Anderlecht) pour sa partie située sur le territoire d’Anderlecht, et Saint-Charles Borromée à Molenbeek (Unité pastorale Emmaüs) pour sa partie située sur le territoire de Molenbeek-Saint-Jean.

    A environ un kilomètre se situent par ailleurs les paroisses de Notre-Dame du Sacré-Cœur et Sainte-Barbe; autant de lieux que les fidèles du quartier pourront rejoindre. Signalons aussi qu’une eucharistie dominicale en néerlandais est maintenue à la maison-mère des Pères de Scheut, juste en face de l’église.

    (Vicariat de Bruxelles)

  • Dix millions d'euros seront consacrés à la restauration de la basilique de Saint-Hubert

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    Lu sur le site du diocèse de Namur :

    La basilique de Saint-Hubert restaurée: la Région wallonne libère 10 millions d'euros

    Les Borquins et d'une manière plus générale tous les amoureux du patrimoine ne peuvent qu'avoir le sourire. Ce lundi 17 octobre, Maxime Prévot, ministre wallon du Patrimoine, était à Saint-Hubert pour annoncer la signature prochaine d’un accord-cadre qui permettra de financer la restauration de la basilique des Saints Pierre et Paul. Ce sont ainsi 10 millions d'euros qui seront consacrés à une restauration plus que nécessaire d'un des plus riches édifices religieux et patrimonial de la province de Luxembourg.

    Haut lieu de pèlerinage de la Province du Luxembourg, la basilique de Saint-Hubert est malheureusement aujourd’hui dans un état sanitaire inquiétant. Depuis plus de 10 ans, et sans logique de restauration, des travaux (poses de filet de sécurité, intervention d’urgence sur la toiture, doublure de verrières…) se succèdent à l’intérieur de l'édifice. L’accès au chœur a dû même être interdit au public à la suite de chutes de pierres!

    La dangerosité des lieux a d’ailleurs été confirmée par l’Institut du Patrimoine Wallon lors d’une inspection rapprochée des voûtes du déambulatoire. Il est probable que des pierres de mauvaise qualité ont été utilisées lors de la construction de l’édifice et les changements structurels importants intervenus au 19e siècle ont déstabilisé l’édifice.

    Si les problèmes se sont multipliés ces dernières années pour la basilique de Saint-Hubert, la situation va pouvoir s’améliorer de manière significative avec la désignation, par la Ville de Saint Hubert, d’une nouvelle équipe d’architectes chargée de dresser une fiche d’état sanitaire et un plan de gestion du monument sur le long terme. Cela permettra d’identifier précisément les causes des désordres actuels et de planifier adéquatement les travaux de restauration.

    Au vu de l’importance des travaux à réaliser, Maxime Prévot, ministre wallon du Patrimoine, a annoncé l’engagement du Gouvernement wallon à soutenir ceux-ci par la mise en œuvre d’un accord-cadre dont le montant total est de 10 millions €. Ce subside, exceptionnel par son ampleur, sera libéré à concurrence de 1 million € par an, durant 10 ans. Cet important budget permettra ainsi à la Ville de Saint-Hubert de procéder à la restauration de sa prestigieuse basilique.

    Un ministre sous le charme

    Par ailleurs, le ministre a également accordé, préalablement à cet accord-cadre, un subside qui permettra le remplacement des filets de sécurité situés dans la nef et le transept de la Basilique. Le montant des travaux est de 148.775,50 € TVAC, subsidiés par la Wallonie à hauteur de 109.185,86 €, taxe et frais généraux inclus, dans le cadre de la politique menée en matière de patrimoine par le ministre namurois. Grâce à ce soutien additionnel les auteurs de projet pourront finaliser leur travail d’analyse et de relevé de l’édifice.

    Le ministre a reconnu qu'il n'avait jamais visité la basilique qui fait partie des plus riches édifices religieux et patrimonial de la province de Luxembourg. Une basilique longue de 90,5mètres et qui a été construite entre 1525 et 1567. Maxime Prévot a été tout simplement conquis par tant de beautés. A plusieurs reprises, au cours de la visite, il prendra des photos. ''Ce lieu est exceptionnel. Il s'agit là d'une des plus belles basiliques.''
    Et il n'est pas seul à se montrer aussi élogieux. Ce sont , chaque année, près de 100.000 visiteurs qui passent par la basilique de Saint-Hubert. Un attrait indéniable pour la vie locale.

    En août dernier, la Région wallonne libérait 12 millions d'euros suite là aussi à un accord-cadre pour une autre rénovation celle, cette fois, de la cathédrale Saint-Aubain. Quelques jours plus tard, ce sont deux autres millions d'euros qui étaient débloqués, par la Région wallonne pour la restauration, toujours dans le diocèse, de la collégiale de Fosses-la-Ville. Un autre site remarquable.

  • Mgr De Kesel bientôt porte-parole autorisé du Pape François en Europe ?

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    D'après Pro Liturgia qui invoque "plusieurs informations" :

    Mgr De Kesel, l’Archevêque de Malines-Bruxelles récemment créé cardinal, sera le porte-parole autorisé du Pape François en Europe.

    Le Cardinal de Kesel a un grand avenir devant lui : il a, en effet, la réputation d’être un homme courtois, affable, favorable à la communion pour tous et au mariage des prêtres. Ce qui plaît beaucoup à ceux qui se moquent totalement de ce qu’enseigne l’Eglise pour sauver les âmes.

    Seul (petit) bémol : lors de l’interview qu’il a donnée immédiatement après avoir reçu la barrette rouge, Mgr De Kesel a déclaré qu’il avait “beaucoup de respect pour les gays, y compris pour la façon dont ils vivent leur sexualité.”