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Belgique - Page 331

  • Belgique : quand on s'en prend à la monarchie

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    Dans le Courrier du Beffroi, notre ami Pascal de Roubaix dénonce la campagne menée contre la famille royale visant à affaiblir l'institution monarchique :

    Ils déconsidèrent le Roi et sa famille pour mieux saper la monarchie.

    Depuis des années, mais à un rythme qui s’accélère de telle sorte qu’on ne peut plus croire à un libre concours de circonstances, nous assistons à la destruction progressive et systématique de l’image du Roi et de la monarchie dans l’opinion des Belges.

    Nous avons déjà plusieurs fois fait remarquer la curieuse vacuité des attaques de plus en plus odieuses que doit supporter chaque membre de la famille royale depuis ces dernières années. Chacun à son tour est mis en cause par des gens qui se drapent farouchement dans le manteau de la transparence pour justifier l’absurdité de leurs allégations, et surtout l’inconcevable méchanceté de leurs calomnies.  De bons esprits me diront : « Il y aura toujours des putrides pour calomnier, comme des crapauds pour baver ou des hyènes pour mordre ; n’en faisons pas un drame ». Et ils auront raison !

    Moi, ce n’est pas la méchanceté humaine qui m’alarme mais bien l’écho qu’ «on » lui fait. Vous aurez en effet remarqué ces derniers mois, qu’au moindre geste, au moindre mot d’un des membres de la famille royale, se trouve comme par hasard un esprit tordu pour y voir malice et, instantanément, des journaleux pour y faire écho, gonfler la rumeur en vague calomnieuse,  puis céder le porte-voix à des politiciens de bas étage et à des commentateurs stipendiés. Ceux-ci se font alors une gloire de salir sans risque la réputation de l’un des membres d’une famille qui a le noble devoir de ne pas se plaindre.

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  • Arcelor et le jeu impitoyable de la mondialisation incontrôlée

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    Treize cents emplois vont être supprimés par Arcelor Mittal dans la région de Liège. C'est un nouveau désastre pour une région déjà durement éprouvée par la récession économique. Cela interroge sur le fonctionnement d'une économie mondialisée qui ne semble obéir qu'aux lois du profit et n'avoir aucun souci de ceux qui travaillent ni de leurs familles. C'est l'occasion de rappeler l'enseignement de Benoît XVI dans "Caritas in Veritate" :

    La taille des entreprises, de la même manière que des phénomènes comme les délocalisations, atténuent chez l’entrepreneur le sens des responsabilités vis-à-vis des porteurs d’intérêt (travailleurs, fournisseurs, consommateurs, environnement naturel). (...) de la même manière que Jean-Paul II observait qu’investir revêt une signification morale, il est nécessaire de rappeler que l’investissement ne doit pas se limiter à la recherche du profit, mais également rechercher le service précis de l’entreprise à l’économie réelle (...)

    La mondialisation est à la fois un processus socio-économique et la réalité d’une humanité qui devient de plus en plus interconnectée. La mondialisation n’est dans son essence ni bonne ni mauvaise : elle est ce que les hommes en feront. En effet, les processus de mondialisation offrent la possibilité d’une grande redistribution de la richesse au niveau planétaire, mais s’ils sont mal gérés ils peuvent au contraire faire croître la pauvreté et les inégalités et contaminer le monde entier par une crise.

    Il manque sans doute une instance politique au niveau international capable de moraliser l'activité des agents économiques pour éviter des dérives comme celles auxquelles nous assistons et qui font preuve d'un cynisme sans vergogne, dépourvu de tout souci d'humanité. Le premier ministre d'un petit état paraît bien désarmé face à la toute-puissance d'un groupe industriel qui ne fait pas dans la dentelle... C'est ce qu'évoque le Compendium de Doctrine Sociale :

    "La perte par les acteurs étatiques de leur rôle central doit coïncider avec un plus grand engagement de la communauté internationale dans l'exercice d'un rôle décisif sur le plan économique et financier. En effet, une conséquence importante du processus de mondialisation consiste dans la perte progressive d'efficacité de l'État-nation dans la conduite des dynamiques économiques et financières nationales. Les gouvernements des différents pays voient leur action dans le domaine économique et social toujours plus fortement conditionnée par les attentes des marchés internationaux des capitaux et par les requêtes toujours plus pressantes de crédibilité provenant du monde financier. À cause des nouveaux liens entre les opérateurs globaux, les mesures traditionnelles de défense des États apparaissent condamnées à l'échec et, face aux nouvelles aires de la compétition, la notion même de marché national passe au second plan.

    Plus le système économique et financier mondial atteint des niveaux élevés de complexité fonctionnelle et d'organisation, plus le devoir de réguler ces processus apparaît prioritaire, pour les finaliser à la poursuite du bien commun de la famille humaine. L'exigence apparaît clairement de voir, à côté des États-nations, la communauté internationale assumer cette fonction délicate, à l'aide d'instruments politiques et juridiques adéquats et efficaces.

    Il est donc indispensable que les institutions économiques et financières internationales sachent trouver des solutions institutionnelles plus appropriées et qu'elles élaborent les stratégies d'action les plus opportunes afin d'orienter un changement qui, s'il était subi passivement et livré à lui-même, provoquerait des résultats dramatiques surtout au détriment des couches les plus faibles et sans défense de la population mondiale."

    Le communiqué de l'évêque de Liège :

    Il fait froid dans le bassin liégeois. Depuis ce matin, il fait encore plus froid, puisque la fermeture de plusieurs sites de la phase à froid est programmée. Les métallos et leurs familles se posent des questions graves sur leur avenir. Et ils ne sont pas les seuls. Nous savons que les emplois ne tombent pas du ciel ; au contraire, ils sont souvent -comme des feuilles- emportées par le vent. Dans quel modèle de société vivons-nous ? Lequel voulons-nous ? Voilà les questions fondamentales. Soyons solidaires dans le moment présent ! Osons préparer l’avenir ! Encourageons toutes les forces vives dans la région et au-delà à imaginer et à oser des projets concrets et réalistes. Je suis convaincu que c’est la première étape pour « forcer l’avenir ».

    + Aloys Jousten - Évêque de Liège

  • 13-14 avril : "Pourquoi être chrétien" à Bois-Seigneur-Isaac (Braine-l'Alleud)

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    La saison des conférences 2013

    Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac

    Monastère Saint Charbel

    Retraite spirituelle avec Maurice Zundel

    “ Pourquoi être chrétien? ”

    “La Passion de Dieu et l’indifférence de l’autre ”

     13 -14 avril 2013

    Conférencier: P. Charbel EID (OLM)

    Pour votre inscription: abbayebsi@hotmail.com

    Tél: 067892420 / GSM: 0497284008 

    N.B: Possibilité de loger à l’Abbaye

    PAF: pour les deux jours sans nuitée (50 euros). Avec nuitée (70 euros)

    Ordre Libanais Maronite -   Abbaye de Bois-Seigneur-Isaac -      Monastère de saint Charbel - Rue Armand De Moor, 2 - 1421 Ophain-Bois-Seigneur-Isaac

    www.olmbelgique.org

  • Referendum sur le mariage homo : c'est une mauvaise idée

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    Comme disait, voici bien des années déjà, notre cher curé d’Embourg, (sur les hauteurs de Liège) l’abbé Max Balthasart ( septembre 2004) à propos de l’avortement, « un capitaine soumet-il  aux votes des passagers la manière de gouverner un navire ? ». Les esprits forts se riaient peut-être de la prédication de ce vrai pasteur, qui alliait cependant la culture et l’ironie, à la charité et au bon sens. Et oui,  chaque chose à sa juste place, en effet. C’est ce que nous réitère justement ici l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son métablog :

    « L'UMP en rêve, histoire de se relancer politiquement. L'alliance Vita souligne que la mesure serait populaire et bien venue. Il me semble à moi que ce referendum sur l'institution du mariage et son extension ou non aux couples homosexuels, puis - pourquoi pas s'il y a de l'affect ? - à tous duo ou trio... serait une catastrophe : l'ultime attentat contre l'institution du mariage dont je croyais que nous la défendions. Mettre une institution aux voix, c'est la détruire immanquablement. Je ne parle pas là de religion, mais de la vie des hommes et de la manière dont cette vie est organisée par la médiation efficace d'institutions qui la surplombent. On ne va pas mettre l'Ecole aux voix. On ne va pas mettre la France aux voix (ou alors, ce jour-là, il n'y aurait plus de France). Pas d'avantage ne peut-on imaginer mettre le mariage aux voix, quel que soit le résultat de la consultation.

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  • 25-26 février : Laurent Grzybowski à Ellezelles et à Braine-le-Comte

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    Deux concerts de Laurent Grzybowski  

    (source : Diocèse de Tournai)

    Le chanteur chrétien sera le vendredi 25 janvier à Ellezelles et le samedi 26 à Braine-le-Comte. 

    Cela fait vingt-cinq ans que Laurent Grzybowski sillonne les routes de France et d’Europe pour chanter sa joie d’être chrétien. On peut l’écouter dans les églises, mais aussi dans les mouvements de jeunesse et lors de grands rassemblements comme les JMJ, le MEJ (Mouvement eucharistique des jeunes), les scouts de France, les pèlerinages à Lourdes… 

    Les nombreux voyages et missions de ce journaliste de métier l’ont incité à écrire des chansons empreintes de joie, d’espérance, de paix, de fraternité, tout en confrontant ses « auditeurs » aux situations délicates qu’il a côtoyées, comme le tremblement de terre en Haïti. 

    Parmi ses compositions : Marie, témoin d’une espérance / Fais briller ta vie / Mille raisons d’espérer / Tu marches auprès de moi / Vivre debout… sans oublier la Messe d’Emmaüs.

    Laurent se rend partout sur « simple » invitation de paroisses désirant réunir leurs communautés, mais aussi tous ceux qui désirent vivre un moment agréable dans une église, qu’ils soient pratiquants ou non. Il aime souligner qu’il ne vient pas pour « se produire », mais pour vivre un moment de convivialité, d’échanges en mettant son répertoire musical au service de tous, mêlant foi, dynamisme, partages, témoignages.

    Laurent se rend en Belgique depuis une dizaine d’années, à raison d’une fois par an. Venu une première fois pour le CathoCréaZic à Tournai, il a été accueilli également à Frasnes, Mouscron, Tongre-Notre-Dame et Soignies. 

    Il sera de nouveau en Hainaut le week-end prochain.

    A Ellezelles (unité pastorale de Frasnes), il animera un concert-veillée le vendredi 25 janvier 2013 à 20h en l’église Saint-Pierre-aux-Liens. 

    A Braine-le-Comte, le rendez-vous est fixé le samedi 26 janvier, toujours à 20h, en l’église Saint-Géry. Durant l’après-midi, différents temps de témoignages seront proposés aux enfants de la catéchèse et aux confirmands. Le week-end se clôturera par l’animation de la messe de 11h le dimanche 27 janvier, également en l’église Saint-Géry.

    Tout le monde est le bienvenu : enfants, jeunes, adultes, familles, chorales… L’entrée est gratuite.

  • Vol à la chapelle Notre-Dame de Cambron

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    Estinnes-au-Mont : un ciboire volé  
    Un vol par effraction a été commis entre le jeudi 17 janvier (17h) et le samedi 19 janvier (9h) en la chapelle Notre-Dame de Cambron, située rue Rivière à Estinnes-au-Mont (entité des Estinnes, entre Binche et Mons).

    Le cadenas et les serrures ont été forcés. On a volé un ciboire en argent datant de la fin du 18ème siècle ou du début du 19ème. Cet objet d’art est répertorié et photographié dans le répertoire photographique du mobilier des sanctuaires de Belgique.

    Sa description : ciboire, fausse-coupe avec Epis et Raisins, poinçons français (1797-1809) et R, argent, hauteur 37.5 cm, répertorié M 92192’72 (IRPA).

    Toute personne qui pourrait donner des renseignements sur cet objet et ce vol est priée d’avertir :

    M. Pascal VANDEVYVER (SAGEP) t. 069 64 62 43
    e-mail : pascal.vandevyver@evechetournai.be

  • La brochure de l'I.E.B. "Clauses de conscience" disponible en PDF

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    A présent en ligne ! Brochure "Clauses de conscience"

    Notre  Brochure : "La clause de conscience au profit des professionnels de la santé en Belgique" est aujourd'hui téléchargeable en ligne Format PDF      ICI

    Un médecin peut-il refuser de pratiquer une euthanasie ?
    Une infirmière peut-elle refuser de participer à un avortement ?
    Un pharmacien peut-il refuser de délivrer certains produits ?
    La légitimité de ces attitudes est-elle consacrée en droit voire reconnue par la loi belge ? 

    De façon synthétique, sous la forme de questions-réponses, cette brochure de l'Institut Européen de Bioéthique tente de faire le point sur ces questions.
    Si vous croyez pouvoir faire bon usage de cette brochure (gratuite) et souhaitez la recevoir par la poste, il suffit de cliquer   ICI

    Gewetensclausules Brochure: Nu on line!

    On line beschikbaar PDF Format HIER

    Site de l'I.E.B.

  • Une fiche didactique sur la procréation médicalement assistée

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    Nouvelle Fiche ! La procréation médicalement assistée (I.E.B.)

    Fiche Didactique n° 8 :  ICI

    BREVE DESCRIPTION : Définition, Statistiques  pour la Belgique,  les différentes techniques de PMA. 

    QUE DIT LE DROIT BELGE ?

    APPRECIATION CRITIQUE - L’explosion du nombre de traitements - La PMA est-elle toujours nécessaire d’un point de vue strictement médical ? - Droit à l’enfant et droit de l’enfant - Le recours à une PMA est-il sans danger ? - Une chosification du corps ? - Le droit à l’information.

    Nieuwe Fiche ! Medisch begeleide voortplanting

    Didactische Fiche n° 8 :     HIER
  • Encore un coup tordu de la Libre

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    La Libre accueille n'importe quoi dans ses colonnes; on a déjà eu maintes fois l'occasion de s'en apercevoir. Aujourd'hui, elle fait très fort en offrant son hospitalité à un hurluberlu "professeur en droits de l'homme et en journalisme", ce qui n'est assurément pas un gage de grande rigueur. Le titre est déjà très évocateur : "le mariage, une manière de contenir nos désirs pernicieux ?" L'auteur de cette logorrhée, partant des ignobles viols collectifs qui se sont produits en Inde il y a peu, dévoile assez rapidement son objectif qui est de s'en prendre délibérément au pape, lequel est coupable du crime abominable qui consiste à rappeler ce qu'est la conception chrétienne du mariage et de la famille. Il n'en faut pas moins pour voir repris en quelques lignes sommaires, où l'auteur pratique l'amalgame et la mauvaise foi, tous les poncifs habituels contre la religion coupable de réprimer le sexe, d'assujettir la femme et d'entretenir la haine à l'égard des homosexuels. Malheureusement, ce genre de discours repris en boucle par tous les canaux qui nous conditionnent quotidiennement se révèle très efficace malgré l'opiniâtreté de ceux qui, sur les forums, s'obstinent courageusement à développer un contre-argumentaire.

  • Alternatives, si vous êtes enceinte...

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    ATT00371.jpgNous recevons cette lettre d'"Alternatives" : 

    Chers Amis,

    Jean 10:10 « Le voleur vient seulement pour voler, tuer et détruire. Je suis venu pour qu'ils aient la vie et qu'ils l'aient en abondance. »

    Après avoir célébré la naissance de Jésus Christ, il est bon de réfléchir à ces paroles. Il est venu sur la terre pour que nous ayions la vie par sa mort. C'est essentiel pour nous à Alternatives alors que nous cherchons à promouvoir la vie dans tout ce que nous faisons, Lors de nos rendez-vous pour des tests de grossesse c'est toujours notre espoir et notre prière que les dames choisissent la vie pour leur bébé à naître.

    Il est bon aussi de réfléchir à ce que ces paroles peuvent vouloir dire pour les mamans qu'Il nous envoie, qui sont déjà enceintes ou ont de jeunes enfants. La plupart d'entr'elles ont à faire face à des épreuves, à la solitude et sont désespérées. Notre prière est que nous puissions être une source d'espoir et de vie pour elles pour qu'elles ne fassent pas qu'exister en ce monde, mais qu'elles vivent une vraie vie.

    C'était encourageant d'entendre le commentaire d'une dame lors d'une récente réunion « mamans-bébés  : « Merci de nous donner un endroit où je peux simplement me reposer et respirer dans une bonne ambiance. », Nous remercions Dieu parce que sans qu'elle le sache, elle respire la présence de notre Seigneur.

    Nous voyons que ce message n'est pas seulement pour les non-croyants. Nous avons eu le privilège de parler à l'une des dames lors du programme « post-avortement » pendant les cinq derniers mois. Au début nous lui avons demandé ce qu'elle en attendait et elle a dit : « que Dieu puisse me délivrer de la culpabilité ». Effectivement, maintenant c'est une femme différente que nous voyons et elle a vraiment commencé à comprendre ce que représente « la vie en abondance ».

    S'il vous plaît, priez pour les femmes qui ne vivent pas « la vie en abondance » en raison d'un avortement vécu dans le passé. Nous démarrons notre premier groupe post-avortement le 26 février, Il aura lieu les mardis soirs 2 à 3 fois par mois en anglais. Si vous connaissez quelqu'un qui serait intéressé vous pouvez contacter Nicki Colyer Nicki@ywambrussels.be ou Brigid Altybrigid.alty@skynet.b

    Au début de cette nouvelle année nous réalisons qu'il y a beaucoup de personnes dans ce pays qui ne vivent pas selon le dessein de Dieu (aussi bien les croyants que les non-croyants) et nous vous invitons à prier avec nous que Dieu utilise le ministère d'Alternatives pour apporter ce message de vie et d'espoir à bien plus de femmes et à leurs familles. S'il vous plaît priez que nos nouvelles annonces dans les stations de métro soient efficaces. Recherchez les et priez chaque fois que vous en voyez une (exemple ci-dessus) ; que les femmes que Dieu veut nous envoyer puissent les voir.

    Si vous désirez prier pour l'une de nos bénévoles pendant qu'elle est au travail et vous désirez recevoir notre lettre de prière mensuelle restez en contact !

  • Belgique : retour sur l'euthanasie de jumeaux de 45 ans

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    « Pacte de mort » et euthanasie de jumeaux de 45 ans

    source IEB (NL)

    Eddy et Marc Verbessem, de vrais jumeaux (monozygotes), étaient nés sourds. Inséparables et restés célibataires, ils ont toujours vécu sous le même toit. Ils ont été euthanasiés ensemble, à leur demande, le 14 décembre dernier à l’UZ Brussel (Clinique universitaire) de Jette. Ils avaient 45 ans. 

    Leur demande d’euthanasie trouve son origine dans le diagnostic d’un glaucome, une maladie dégénérative du nerf optique qui peut conduire à la cécité. D’après nos informations (difficiles à vérifier), ils souffraient d’une anomalie génétique en vertu de laquelle ils deviendraient progressivement mais, semble-t-il, irrémédiablement aveugles. Cette perspective, jointe à l’idée de perdre leur autonomie, leur était insupportable. 

    L’affaire a été présentée par certains médias comme une première. Il n’était pas encore arrivé que deux frères demandent et obtiennent ensemble l’euthanasie. Par contre, des couples avaient déjà été euthanasiés ensemble. 

    Est-on en dehors du cadre de la loi relative à l’euthanasie ? 
    Pas nécessairement. Il est probable que toutes les conditions de la loi étaient formellement réunies. On peut penser qu’ils ont formulé  une demande volontaire, répétée et sans pression extérieure. Ils ont fait état d’une maladie incurable et d’une souffrance psychique insupportable. Celle-ci résulte en réalité, ici, de l’anticipation de la souffrance future associée à la cécité et à la perte d’autonomie. Quant aux autres conditions, on peut supposer qu’elles ont été satisfaites : informations diverses à fournir, consultation d’un second médecin, etc. 

    Les jumeaux n’étaient pas en phase terminale… 
    Le grand public est surtout choqué ou interpellé, en particulier à l’étranger, par le fait que les deux jumeaux n’étaient pas en phase terminale. Il faut toutefois rappeler que la loi belge permet aussi l’euthanasie lorsque le décès n’est pas prévu à brève échéance. Dans ce cas, deux conditions s’ajoutent à celles déjà énoncées. Tout d’abord, il y a lieu de consulter un autre médecin indépendant, psychiatre ou spécialisé dans la pathologie concernée. En l’occurrence, un psychiatre de l’équipe du médecin qui a euthanasié les jumeaux aurait été préalablement consulté.  Ensuite, un mois de réflexion au moins doit s’écouler entre la demande écrite du patient et l’acte d’euthanasie. 

    Le ver est dans le fruit
    Il reste que cette affaire suscite un malaise. Pourquoi ? Tout se passe comme si, insensiblement, l’euthanasie en venait à représenter la réponse humainement la plus digne dans des situations de souffrance. La loi belge est conçue et interprétée en termes si larges que l’euthanasie et l’assistance médicale au suicide apparaissent acceptables dès l’instant où l’intéressé en formule librement la demande.  Il faut une maladie incurable. Certes, mais la liste des maladies incurables est pratiquement infinie (diabète, rhumatisme, arthrose…). Il faut faire état d’une souffrance physique ou psychique insupportable. Certes, mais la notion de souffrance psychologique est laissée à l’appréciation subjective de l’intéressé. En outre, on l’a dit, l’euthanasie est permise même si le décès n’est pas prévu à brève échéance. Au total, le dispositif légal est pratiquement taillé sur mesure pour autoriser l’euthanasie sur simple demande volontaire et répétée de tout qui souffre de maux divers, de solitude ou de lassitude de vivre… A mesure que diminue le seuil de tolérance à l’égard de la maladie et de la souffrance, l’euthanasie risque bel et bien de se banaliser.  

    Cette affaire interpelle car elle met la médecine et la société au défi d’imaginer les manières d’accompagner les personnes en souffrance sur les chemins de la vie, et pas seulement sur la voie de la mort. 

    Il est certain que nous assistons déjà, dans les faits, à une banalisation de l’acte euthanasique en Belgique. La preuve en est qu’à l’époque où la loi fut discutée et adoptée, une majorité de parlementaires estimaient que la société n’était pas prête à admettre l’euthanasie des mineurs et des déments. Aujourd’hui, par contre, des hommes et femmes politiques de plusieurs partis considèrent que l’heure est venue de franchir ce nouveau pas. A leurs yeux, la population est désormais prête à accepter ce qu’elle aurait réprouvé dix ans plus tôt. Difficile de nier que l’euthanasie et le suicide assisté se banalisent effectivement… Est-ce la manière dont la société entend rencontrer la détresse et la souffrance des personnes vieillissantes ou fragilisées par la maladie ou un handicap ?

    Voir également : http://www.corrispondenzaromana.it/six-lessons-from-death-in-belgium/