Belgique - Page 333
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Les dérives croissantes de l'euthanasie en Belgique
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Quand le microcosme s'agite
L'inoxydable Père André Fossion, depuis deux mois président de l'ABTC (un groupuscule rassemblant quelques "théologien(ne)s de Belgique et du Luxembourg), fait actuellement circuler une pétition. Ce disciple indéfectible du Père Moingt (98 ans) veut, à sa suite, "Faire bouger l'Eglise" (titre d'un ouvrage du jésuite presque centenaire).
Ce texte vient s'ajouter à celui concocté par le "conseil interdiocésain des laïcs" (C.I.L.), un "soviet" dénué de toute représentativité mais qui a droits aux honneurs de catho.be; il apparaît comme un instrument de pression sur l'opinion publique belgo-luxembourgeoise, pour tenter de faire élire un Pape qui passerait outre aux pontificats de Paul VI, Jean-Paul Ier, Jean-Paul II, et Benoît XVI. Outre la pauvreté de leurs arguments, il faut dire que ces "théologien(ne)s" qui grenouillent dans les eaux raréfiées de leur bénitier n'ont pas plus voix au chapitre que vous et moi. Ajoutons que leur prétention démesurée porte plutôt à sourire, tout comme la réforme institutionnelle de l’Eglise préconisée (allons-y gaiement dans « La Libre" d'aujourd'hui) par un autre quidam quelque peu clerc : Pour une Eglise régionalisée ...
On peut espérer que les vrais théologiens et les responsables des séminaires et autres instituts religieux vont prendre clairement leurs distances à l'égard de ces manifestes intempestifs et dérisoires, et que nos évêques sauront inviter leurs auteurs à un peu plus de retenue et de modestie.
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Cachez ces différences…
La « Libre » ex Belgique, postchrétienne et pluraliste, nous a habitués à la juxtaposition des thèses contradictoires et le temps n’est plus où le monde catholique donnait une image cohérente des principes moraux défendus par le magistère de l’Eglise. A ce propos, M. Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Université de Liège, nous livre ici la réflexion qu’il a fait parvenir à la rédaction de « La Libre » :
« V’là qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! On aura reconnu une des boutades qui foisonnent dans le scénario de La grande vadrouille. Rappelons, si besoin est en cette période où l’on célèbre le talent de Louis de Funès, les circonstances dans lesquelles ces paroles sont prononcées. Les fugitifs Stanislas et Augustin déguisés en militaires allemands, se font coffrer par des soldats du Führer. Un pêcheur observe l’arrestation, d’où son constat goguenard : V’là qu’ils… Au vu de certaines passes d’armes qu’accueille un même quotidien à propos du « mariage » homosexuel, on devine le profil politico-philosophique de ceux qui, dans nos démocraties avancées, joueraient le rôle du pêcheur. Que le sénateur Mahoux aille porter au Parlement français la bonne nouvelle des vertus de l’homoparentalité, qui s’en étonnera ? Il est dans la ligne du parti et du laïcisme militant. Mais on peut se demander si l’Université catholique de Louvain ne serait pas atteinte de schizophrénie quand œuvrent en son sein deux philosophes défendant, sur un sujet sociétal majeur, des thèses diamétralement opposées (M. Ghins, « Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ? », LLB, 13-01-2013 et J. Leclercq, « Cachez cet homosexuel… et son T-shirt », LLB 07-02-2013).
N’en déplaise à M. Jean Leclercq, qu’on croirait préposé à la distribution de T-shirts d’un certain modèle, les arguments avancés par son docte confrère, philosophe et physicien, sont tout autre chose que des « pétitions de principes » ou des « arguments d’autorité » (comme il l’a écrit dans plus d’un article de LLB). Sans vouloir me livrer ici à une exégèse des thèses avancées par les uns et les autres, je voudrais, en deux mots, souligner une incohérence dans l’argumentaire des (p)artisans d’un changement radical de paradigme sociologique : la conception même de la famille. On sait que, selon l’air de ce temps, il est bon d’affirmer que « la vérité est plurielle ». Il est cependant des domaines éthiques où l’on ne devrait pas transiger. Ainsi en va-t-il du droit naturel de l’enfant, qui ne peut, dans une société civilisée, être mis en balance avec un droit « légalisé » à l’enfant, ce qui, à la limite, réifie celui-ci, le faisant passer du statut de sujet à celui d’objet. On transgresse gravement la Convention relative aux droits de l’enfant (ONU, 1989) quand on donne aux mots famille et parent des acceptions manifestement étrangères au cadre sémantique général et donc à l’esprit de ladite Convention. Il est d’ailleurs patent que des falsifications lexicales actuellement à l’œuvre conduisent à transgresser l’article 7.1 du texte onusien. Cet article dispose que dès la naissance, l’enfant a « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d'être élevé par eux ». Et l’article suivant indique clairement que les relations familiales définissent l’identité de l’enfant.
Longtemps, et à juste raison, les homosexuels ont revendiqué le « droit à la différence ». L’exercice de ce droit n’entraînerait-il pas des conséquences naturelles ? Ne se trouve-t-on pas ici dans une confusion (volontaire) entre identité et égalité ? L’homme et la femme sont égaux en droit et en dignité, mais toutes les contorsions sémantiques ne parviendront jamais à les déclarer identiques en matière de parentalité, quoi que fassent les idéologues du « gender ». Le slogan « le mariage pour tous !» est littéralement incompréhensible… sauf si l’on donne au mot mariage un sens qu’il n’a jamais eu et qui supposerait une indifférenciation des sexes. Bientôt, on réclamera « un utérus pour tous » et, partant, « des gynécologues pour tous«, ou encore « des attributs masculins pour tous » et, partant, « des andrologues pour tous ». Et pourquoi pas « l’hermaphrodisme pour tous » ? En l’espèce, cette dernière utopie annulerait la distinction entre identité et égalité.
Dans son Exégèse des lieux communs, Léon Bloy observe : « Plus on est semblable à tout le monde, plus on est comme il faut. C’est le sacre de la multitude. » Il est des sacres qu’il faut avoir le courage de refuser : la pensée libre est à ce prix. »
Mutien-Omer Houziaux, Auteur de À contretemps, Regards politiquement incorrects. Essai. Mols-DDB, 2010.
Références :
Quel bilan pour le mariage homosexuel en Belgique ?
Cachez cet homosexuel...
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Liège, 27 février : les droits de l'homme et la famille
Cycle de Débats
LES DROITS DE L'HOMME EN PERIL
Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles
Mercredi 27 février 2013 à 18h00
Les Droits de l'Homme et la Famille
Michel GHINS
Professeur à l'Université Catholique de Louvain (UCL), Institut Supérieur de Philosophie
La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er ét. (accès par la grande entrée : parcours fléché)
Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h30. P.A.F : 10 € (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance par e-mail adressé à info@ethiquesociale.org
RSVP avant le 22 février 2013
email : info@ethiquesociale.org
site internet : http://www.ethiquesociale.org/
Tel 04.344.10.89
Les textes de deux premières conférences du cycle 2012-2013 sont accessibles en cliquant ici:
- « Des droits de l’homme pour quoi faire ? Une approche philosophique », par Xavier DIJON s.j., Professeur ordinaire ém. à la Faculté de Droit de l’Université de Namur (Introduction par M. Elio Finetti)
- « Le rôle des institutions internationales et l’émergence d’une éthique nouvelle », par Anne-Marie LIBERT, Licenciée en philosophie, licenciée en sciences religieuses, Chargée de cours en philosophie au séminaire de Namur. (Introduction par M. Elio Finetti)
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Pourquoi l'auteur de "la merditude des choses" est fier d'être belge
Auteur d'un nouveau roman intitulé "L'entrée du Christ à Bruxelles", Dimitri Verhulst accorde un entretien à Guy Duplat dans La Libre. Flamand vivant à Huccorgne, il se positionne plutôt en défenseur de la belgitude. Malheureusement, pas celle qui nous plaît. Il déclare notamment. "Je préfère dire que je suis fier d’être belge quand je vois que l’on vient de l’étranger chez nous grâce à nos lois généreuses sur l’avortement et l’euthanasie. Nous avons eu de vrais débats et de vraies lois pour répondre à la souffrance des gens." Quand l'empathie dérape, elle cautionne malheureusement le n'importe quoi. Mais, s'il n'était pas rallié au politiquement et culturellement correct, cet auteur aurait-il droit aux plateaux de télévision et à des interviews dans la Libre ? Il est toutefois intéressant d'acter cette impasse qu'il signale: "Mon combat, mon idéal, ce n’est pas d’attendre un dieu, qui d’ailleurs ne viendra pas, mais de réaliser déjà ce monde meilleur, aujourd’hui. Pourquoi faudrait-il un retour des religions, avec leurs diktats et leurs "conseils" pour qu’on se préoccupe enfin des autres ? Je n’aurais jamais cru qu’en 2013, des siècles après les Lumières, on ait encore besoin de l’arrivée d’un dieu sur terre pour se préoccuper du bien des hommes. Mais il est vrai qu’aujourd’hui, l’égoïsme domine et que trop de gens, quand ils croisent un SDF à la gare centrale se disent qu’ils s’en foutent car de toute manière c’est de sa faute." Donc ?
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L'inutile grain de sel de Gabriel Ringlet
RTL n'a pu s'empêcher d'accorder à l'oracle de Malèves une tribune pour y débiter ses propos convenus en phase avec la déliquescence morale et spirituelle de la société belge. Un ami nous écrit à ce propos :
Nous avons entendu par les médias la réaction de divers responsables écclésiastiques belges : Mgr Léonard, Mgr Harpigny, l'abbé De Beukelaer (mais étrangement pas le cardinal Danneels qui sera le seul Belge au conclave) : Tous rendent unanimement hommage à Benoit XVI et comprennent sa décision de se retirer de sa haute fonction si sa santé ne lui permet plus de l'exercer.
"Hier, au journal télévisé de RTL, nous avons entendu un tout autre son de cloche de la part de l'abbé Ringlet qui a déclaré espérer que l'Eglise saisirait cette occasion pour élire un pape résolument "progressiste", "en phase avec la société", c'est-à-dire, si j'ai bien compris, une Eglise qui autoriserait toutes les perversités qui ont été légalisées ces dernières années (soit, à peu près "tout" à part la pédophilie). Tout ce qui serait légal ne serait plus considéré comme un péché. L'abbé n'a pas dit comment l'Eglise qui est universelle devrait solutionner le paradoxe que les lois diffèrent dans chaque pays. On ne peut pas imaginer qu'un acte soit considéré comme un péché en Amérique (par exemple), mais pas chez nous.
Sans doute, cet abbé se voit-il déjà à la place de Mgr Léonard, sans doute à la grande satisfaction de nos politiciens, surtout Madame Onkelinckx qui a osé déclaré un jour que les Chrétiens de Belgique "méritaient mieux".
Si un jour une telle situation devait arriver et que l'Eglise ne devienne plus que le miroir de l'idéologie dominante "politiquement correcte", au lieu de continuer à dénoncer le péché qui gangrène notre société occidentale jusque dans les plus hauts niveaux de pouvoir, alors je pense qu'un bon Chrétien (c'est-à-dire celui qui veut suivre le Christ) devrait quitter celle-ci pour son propre salut." -
Mercredi 13 février : ouverture du carême 2013
Comme toute fête de l’année au calendrier chrétien, le mercredi des cendres, par lequel débute le carême, se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours. Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième -sous-entendu : jour, le quarantième jour étant le jour de Pâques. Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage (charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer - d’ailleurs le plus discrètement possible (voir Matthieu 6, 5-18 "Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu… mais parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes") - mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est d’ailleurs à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.
C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection - même en temps de Carême - que le début de celui-ci fut avancé au mercredi avant le 1er dimanche de carême. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 "Souviens-toi que tu es poussière…"), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste : "Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle." (Marc 1, 15).
"Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" (dans le latin du texte : "Cras! cras!") Quel croassement de corbeau! Comme le corbeau envoyé de l'arche n'y est pas revenu et, maintenant qu'il est vieux, dit encore : Demain! demain! C'est le cri du corbeau : tête blanche et coeur noir. Demain! demain! c'est le cri du corbeau : le corbeau n'est pas revenu à l'arche, la colombe est revenue. Qu'il se perde donc, le croassement du corbeau, et que se fasse entendre le gémissement de la colombe." Saint Césaire d'Arles, 470-542
extrait de :http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com
Messe chantée et imposition des cendres en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) à 18 heures ce mercredi 13 février.
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Le cardinal Danneels, ancien archevêque de Malines et Bruxelles, seul belge au prochain conclave
De l’agence Belga relayée par « La Libre » (extrait) :
« (…) Le pape Benoît XVI a annoncé lundi qu'il quittera sa fonction le 28 février.
En mars, les 119 cardinaux électeurs, ceux qui ont moins de 80 ans, se réuniront en conclave pour désigner un successeur.
L'église catholique de Belgique y sera représentée par le cardinal Godfried Danneels, qui soufflera ses 80 bougies au mois de juin. L'archevêque André-Joseph Léonard n'a pas encore le titre "nobiliaire" de cardinal et ne peut de ce fait participer à ce vote. Cela le désole-t-il? "Désolé? Non, je ne suis jamais désolé par quelque chose", a-t-il répondu.
Le nouveau pape, estime Mgr Léonard, devra avoir des capacités de leader et une expérience internationale. Il devra être apte à nouer le contact avec les gens, être ouvert à la communauté oecuménique et maintenir un dialogue interreligieux. Et être en bonne santé. Etre "cardinal" n'est pas une condition indispensable pour être élu pape, mais l'histoire nous apprend que c'est presque toujours le cas.
Le cardinal Danneels, seul prélat belge à prendre part au conclave
Le cardinal Godfried Danneels sera le seul prélat belge à prendre part au conclave qui se tiendra dans quelques semaines pour choisir un successeur au pape Benoît XVI, a confirmé le canoniste Rik Torfs. Le sénateur CD&V voit dans la démission du pape "une nouvelle étape surprenante dans l'histoire de la papauté". La désignation d'un nouveau pape se passe habituellement lors d'un conclave auquel prennent part les 120 cardinaux-électeurs qui n'en sortent - au sens premier du terme - que lorsque la fumée est blanche, signe qu'un successeur a été trouvé. Rik Torfs confirme également que seul le cardinal Danneels prendra part au vote, Mgr Léonard, l'archevêque de Malines-Bruxelles n'étant pas cardinal.
Le canoniste qualifie par ailleurs la démission de Benoît XVI de "cas unique". Le dernier pape à avoir renoncé à sa charge est, selon ce spécialiste du droit canon, le pape Celestin V, en 1294. D'autres papes ont également démissionné mais cela s'inscrit dans le contexte de lutte entre Rome et Avignon. "C'est très exceptionnel mais c'est possible", poursuit Rik Torfs. "Tant que c'est volontaire". "Le pape est la plus haute instance au sein de l'Eglise, donc personne ne peut accepter ou approuver son retrait".
La manière dont la recherche d'un successeur va se dérouler n'est pas encore définie, selon le juriste louvaniste. "Le règlement de la succession du pape dépend énormément du pape défunt", poursuit Rik Torfs. "Quand et comment cela se déroulera doit encore être déterminé."
Un désavantage éventuel au retrait du pape actuel pourrait être, selon le canoniste, que les cardinaux n'osent pas opter pour un profil radicalement différent afin de ne pas heurter son prédécesseur.
Enfin, aucun candidat sérieux ne se dégage pour l'instant, ajoute Rik Torfs. » Ici : Pape Léonard I? "Je suis trop âgé"
Lors du conclave de 2005 qui élit Benoît XVI, Mgr Danneels pensait être lui-même un candidat sérieux. Il avait même prévu de s’appeler Jean XXIV. Il manifesta une vive contrariété après l’élection de Joseph Ratzinger au Souverain Pontificat. Curieux (et un peu ridicule ?).
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Dimanche triste
Il est 10 heures.
Un diacre âgé, une soixantaine de fidèles, le sacristain, une organiste et quelques chantres… nous sommes là, dans cette grande église, pour la messe dominicale dûment annoncée. Mais pas de prêtre. Aucune nouvelle. C’est la troisième fois, en l’espace de quelques mois que la chose se produit. Pourtant, nous avons dû accepter un service réduit à une célébration tous les quinze jours que le curé et l’équipe pastorale se sont engagés à assurer. Mijote-t-on de laisser mourir « en douce » cette paroisse et cette église (pourtant promise à un prochain classement) ? Nous ne pouvons nous empêcher d’y songer.
Tristesse, indignation, exaspération, lassitude, découragement se bousculent dans nos cœurs et dans nos têtes. Certains fidèles choisissent de quitter les lieux et iront à la recherche d’une messe dominicale célébrée ailleurs. La plupart restent cependant et le diacre s’acquitte dignement et pieusement d’une célébration sans prêtre, improvisée mais recueillie.
Les premiers versets de la première épître aux Corinthiens résonnent curieusement : « Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l'avez reçu, et vous y restez attachés, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé ; autrement, c'est pour rien que vous êtes devenus croyants. »
Nous avons reçu la communion. Faudra-t-il dorénavant « stocker » des quantités d’hosties consacrées pour faire face à ce genre de circonstances ?
A la sortie, les conversations allaient bon train. Que faire ? A qui en appeler ? Nous entendra-t-on ?
La préoccupation se lit sur les visages. Chacun mesure la gravité d’une situation à laquelle on se refusait à croire. Que s’est-il passé, en si peu de temps, pour que cette église où l’on célébrait encore trois messes chaque week-end il y a vingt ans se retrouve aujourd’hui désertée et abandonnée ? Et que se passera-t-il dans les années à venir ?
Mais nous avons entendu la promesse de pêches miraculeuses et nous refusons de céder au découragement de ceux qui ont le sentiment d’avoir tant et tant de fois jeté leurs filets pour les ramener désespérément vides. Pourtant, nous voudrions tant que Jésus ensommeillé dans la barque au milieu de ces tempêtes se réveille. Sans doute parce que nous avons tellement peu de foi.
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L'euthanasie en Belgique a un bel avenir devant elle
L'augmentation du nombre d'euthanasies en Belgique est impressionnante. "La Belgique a enregistré en 2012 un nombre record d’euthanasies, a indiqué la commission chargée de contrôler cette pratique légale depuis 10 ans, alors que le Sénat entame un débat sur son extension aux mineurs et aux malades d’Alzheimer. La Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie a ainsi reçu l’an dernier 1 432 déclarations d’euthanasie, en hausse de 25 % par rapport aux 1 133 cas enregistrés en 2011." (source)
Mais de nouvelles perspectives s'ouvrent devant cette pratique comme en témoignent ces informations communiquées par l'Institut Européen de Bioéthique :
- Extension tous azimuts de la loi euthanasie : 13 propositions de loi
C’est ce mercredi 6 février que s’est réunie la commission Justice & Affaires sociales du sénat pour discuter les différentes propositions de loi dont 11 visent à l’extension de la loi dépénalisant l’euthanasie.A souligner, les 2 propositions de loi à contre-courant : l’une vise l’introduction d’un filtre palliatif obligatoire pour tout patient en fin de vie et l’autre propose une amende administrative de 250 euros au médecin qui ne respecterait pas l'obligation de déclaration d’euthanasie.
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De Richard III d’Angleterre à Notger de Liège
Lu sur le « Forum catholique » :
"Depuis plus de cinq siècles, personne ne savait où reposait le corps du roi anglais Richard III. Mais après de longues investigations, les scientifiques de l’université de Leicester l’ont retrouvé. Un squelette exhumé en août 2012 sous un parking de la ville, dans les restes d’un monastère, est bien celui de Richard III.
Euronews.com: Une datation au carbone 14 a permis de déterminer l‘âge du squelette. Et les scientifiques ont comparé son ADN à celui de plusieurs descendants de Richard III. Des experts en armes, en alimentation, en blessures, ont également été convoqués pour analyser le cadavre. C’est bien lui.
“Le squelette présente un certain nombre de caractéristiques peu communes”, explique l’ostéologue Jo Appleby. “Il est élancé, il présente une scoliose et il a subi de nombreux traumatismes dus aux combats. Cela recoupe les informations que nous avions quant à la vie de Richard III et quant aux circonstances de sa mort. J’ajoute qu’il s’agit d’un homme d’envrion 32 ans. Donc tout ceci nous porte à croire qu’il s’agit bien de Richard III.On sait que Richard III est mort au combat en 1485 lors de la bataille de Bosworth Field, remportée par son rival Henri Tudor, le futur Henri VII. Les nombreuses blessures osseuses constatées sur son squelette amènent à penser qu’il aurait perdu son bouclier pendant le combat.
Jusqu’ici, Richard III était surnommé “le roi perdu”. Décédé en 1485, le dernier souverain de la dynastie des Plantagenêt jouit d’une réputation aussi sulfureuse que monstrueuse. Vaincu par les Tudors au cours de l’illustre bataille de Bosworth, celle qui clôtura la Guerre des Roses entre les deux familles royales, il offrît son royaume contre un cheval. Dépeint comme un monarque infâme par Shakespeare, on raconte que sa dépouille fût exhibée dans les rues de Leicester avant d’être jetée dans la rivière. Ce ne sont que des spéculations infondées, voire des mensonges éhontés, selon les historiens, qui reconnaissent simplement que le lieu de sa sépulture est resté secret des années durant (…).
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Rendez-nous le petit catéchisme ?
Lu sous la plume de Jean Madiran, sur le « Forum catholique » :
• Le débat autour des conséquences directes ou indirectes de Vatican II semble continuer à ignorer le comment et le pourquoi de la longue disparition du catéchisme catholique.
Ici comme ailleurs avait joué la rumeur, rapidement devenue opinion dominante, que ce qui était antérieur au Concile devait désormais être tenu pour périmé. Tous les catéchismes existants furent disqualifiés.
Pendant vingt-sept années, de 1965 à 1992, l’Eglise s’est trouvée sans catéchisme officiel. L’espace d’une génération, il y eut une vacatio catechismi. Et de 1965 à aujourd’hui, l’absence de petit catéchisme pour enfants baptisés est une vacatio de quarante-huit ans dont on n’aperçoit pas la fin.-Le plus grand nombre des catholiques le sont parce que leurs parents les ont fait baptiser à leur naissance et ont veillé sur leur éducation catholique romaine :
« Une âme de petit enfant baptisé, écrivait Henri Charlier, a besoin d’un enseignement chrétien constant pour nourrir le germe que le baptême a déposé dans son âme. Sans quoi le germe s’étiole et meurt.Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Eglise, Enseignement - Education, Foi, Jeunes, Livres - Publications 4 commentaires