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Belgique - Page 64

  • Gestation pour autrui (GPA) : le salon de "vente d'enfants" de retour à Bruxelles ce week-end

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    GPA : le salon de "vente d'enfants" de retour à Bruxelles ce week-end

    4/11/2021

    Du 5 au 7 novembre, le salon Men Having Babies se tiendra à Bruxelles, afin de promouvoir la gestation pour autrui (GPA) commerciale et de proposer des contrats de mère porteuse.

    Le salon vise à proposer à des adultes (en particulier des couples d'hommes, mais également des célibataires) de conclure un contrat avec une mère porteuse, dont le choix se fait sur catalogue, afin d'obtenir la livraison d'un enfant. Le prix d'une telle transaction varie entre 90.000 et 160.000 euros, tenant compte des nombreux intermédiaires commerciaux impliqués (agences, cliniques, avocats, etc.). Plusieurs agences de GPA prévoient par ailleurs la possibilité de choisir le sexe du bébé faisant l'objet du contrat commercial.

    Comme en témoigne une vidéo publiée cette semaine par l'Initiative citoyenne pour l'abolition de la GPA, contenant des extraits du salon ayant eu lieu en ligne en 2020, les juristes et avocats présents proposent des outils permettant de contourner la loi du pays du couple ou de la personne commanditaire, lorsque ce pays interdit (comme en France) ou ne reconnait pas (comme en Belgique) les contrats de GPA.

    Un autre extrait vidéo démontre l'insistance avec laquelle l'enfant est présenté comme l'objet d'une transaction, à travers des formules telles que « Soit vous recevez le bébé, soit vous êtes remboursés », ou « nous vous fournissons des embryons de haute qualité ».

    L'organisation d'un tel salon de GPA au coeur de la capitale européenne omet ainsi complètement les implications délétères d'une telle pratique sur le plan du respect de l'intégrité et de la dignité de la femme, en tant que mère porteuse dont est loué le corps, et de l'enfant, dont la personne même est l'objet d'une transaction.

    Dans une résolution votée le 21 janvier 2021, le Parlement européen rappelait ainsi que « l'exploitation sexuelle à des fins de gestation pour autrui et de reproduction (…) est inacceptable et constitue une violation de la dignité humaine et des droits de l'homme ».

    Dans ce contexte, la Coalition internationale pour l'abolition de la maternité de substitution (CIAMS) annonce la tenue d'un rassemblement le 6 novembre devant The Hotel à Bruxelles, afin de protester contre l'organisation d'un tel salon, indiquant que « le désir d'enfant ne justifie ni l'instrumentation des femmes, ni la vente et l'achat d'enfant », ajoutant que « quelle qu'en soit la forme, […] la GPA est une pratique indigne de sociétés qui prônent les droits humains » et qu'il « n'existe pas de GPA dite ‘éthique' ».

  • RDC : le président du Sénat congolais regrette que les « experts » chargés d’instruire, en commission parlementaire belgo-belge, le procès de l’œuvre colonisatrice de la Belgique au Congo aient omis d’en souligner les aspects positifs.

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    Lu sur le blog de la journaliste du « Soir », Colette Braekmann (extrait) :

    Statue du roi Léopold II au Congo, près de Kinshasa, ex-Léopoldville

    « Nous recevant en marge de la visite de parlementaires belges à Kinshasa, le président du Sénat congolais Modeste Bahati Lukwebo  a accepté de commenter le rapport présenté par les experts chargés de présenter le travail de la commission décolonisation.  Pour lui en effet, « il importe d’être réaliste et de rappeler toutes les facettes de l’entreprise coloniale. Certes, il y a eu des contraintes, la chicotte a été utilisée, mais en même temps les ressources du Congo ont été mises en valeur. L’’impunité n’existait pas et les lois étaient appliquées ; les enfants étaient obligés d’aller à l’école  et  sanctionnés s’ils n’y allaient pas… » Se souvenant d’un passé qui n’est pas si éloigné, le numéro deux de l’Etat congolais regrette que les experts aient omis de souligner les aspects positifs de la colonisation : « il n’y avait pas que les questions politiques.. Il ne faudrait pas oublier que des plantations ont été créées, que de nouvelles villes sont apparues, dotées d’un plan d’urbanisation.  Bukavu en est un exemple : créée par les Belges, la ville était très belle, très attrayante pour les touristes. Aujourd’hui elle est ravagée par les érosions, les maisons s’effondrent ou sont ravagées par des incendies : c’est un effet de la guerre, de la mauvaise gouvernance . Bravant les règlements, les gens ont construit dans des parcelles qui ont été loties, on a coupé les arbres.. Au fil du temps,  beaucoup de Congolais se souviennent de l’époque coloniale avec nostalgie  et beaucoup seraient tentés de dire « c’était mieux avant » ajoutant  que les nouveaux dirigeants n’ont pas valu mieux que les Belges ! Ces derniers  veillaient à ce que les règles soient appliquées et obligeaient les gens à travailler, mais pour leur bien… Si on veut se développer, il faut de la discipline…»

    L’ancien colonisateur devrait il présenter des excuses ? « Oui, il faudrait s’excuser pour les excès qui ont été commis, mais aussi faire la balance entre le positif et le négatif.. Tout n’était pas mauvais, il faut avoir le courage de le dire. Et de nombreux compatriotes ont regretté que Patrice Lumumba ait manqué de respect envers le roi Baudouin.. » […]

    Ref. Le président du Sénat congolais se montre indulgent envers la colonisation belge 

  • Beaucoup d'enfants pour fêter HolyWins à Liège

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    Lumière sur la 13ème HolyWins, fête familiale autour des saints

    Liège, 1 novembre 2021. "Holywins, c'est bien mieux et surtout plus lumineux que les histoires de sorcières. C'est comme la Toussaint, c'est la lumineuse fête de tous les saints et les saintes." "Nous préférons la bonne soupe au potiron de grand-mère que les horribles araignées de la sorcière." Grand succès pour cette 13ème HolyWins avec plus de 150 participants ce 31 octobre 2021 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège. Plus de 100 enfants sont venus avec leurs parents ou leur groupe de catéchisme d’un peu partout en Wallonie : Liège, Verviers, Namur, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Mons.

    Initiée en 2008 en Belgique, la fête de HolyWins pour les enfants redonne tout son sens à la fête de la Toussaint qui prend un peu d’ombre avec la fête d’Halloween venue des Etats-Unis et qui envahit nos magasins. Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins met en valeur la fête de tous les saints. Elle rappelle que la mort est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Jean, co-organisateur, dit : « Cette 13ème édition de Holywins a regroupé enfants, parents et grands-parents sous un beau soleil. Nous avons heureusement échappé à la pluie. Les participants étaient invités, s’ils le souhaitaient, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches. C’était très coloré. L’accueil s’est fait près du vieux puits de Cornillon, signe que le site fut une léproserie au Moyen-Âge et devint ainsi le premier hôpital de Liège. Après un grand jeu par équipe à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les enfants ont résolu une énigme qui les a menés devant la grande statue de saint Joseph dans l’église du sanctuaire. Ils étaient ainsi en phase avec l’année spéciale dédiée à saint Joseph décidée par le pape François. »

    Laurence, co-organisatrice, poursuit : « Les participants ont ensuite été invités à vivre un petit temps de prière adapté aux enfants, avec des chants, des prières, des histoires et des bougies. Enfin, la belle après-midi festive s’est clôturée par un délicieux goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud préparé par des volontaires et les sœurs clarisses. Toute la compagnie s’est régalée ! Merci à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette belle après-midi. » 

    Aline, maman participante, dit : « en tant que chrétienne catholique, je trouve que c’est important d’honorer nos saints, on n’a pas besoin de squelettes ni de sorcières. Nous avons besoin de lumière pour que cette lumière puisse briller dans nos vies. »

    Cette fête familiale de #HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, notamment au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, au Panama, aux Philippines, en France, en Italie et en Belgique.

    HolyWins pour les enfants est une initiative de membres et d’amis de la Communauté de l’Emmanuel et du Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon.

    Pour en savoir plus : https://blog.egliseinfo.be/holywins-fetons-les-saints/

  • Liège, 31 octobre : 13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

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    En avant les enfants, fêtons les saintes et les saints !

    13ème édition de HolyWins, fête familiale autour de tous les saints

    Communiqué – Liège, le 17 octobre 2021.

    Enfants, parents et grands-parents se préparent à fêter la 13è édition d’HolyWins à Liège. Ce joyeux évènement a été initié en 2008 en Belgique afin de redonner un sens à la fête de la Toussaint. L’édition de 2019 avait regroupé plus de 170 enfants et adultes. L’édition 2021 aura lieu le dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00 au Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon à Liège.

    Après un grand jeu à la découverte de belles figures de saintes et de saints, les participants sont invités à vivre un petit temps de louange et d’adoration adapté aux enfants. S’en suivra un goûter avec gaufres, crêpes et chocolat chaud ! Les enfants sont invités, s’ils le souhaitent, à venir déguisés en saints ou saintes, voire en anges avec leurs grandes ailes blanches.

    Dans une société qui élude souvent la question de la mort, la fête d’Halloween a le mérite de nous interroger sur ce thème, mais sans autres références que celles empruntées à des rituels morbides et macabres. C’est pourquoi HolyWins en valeur la fête de la Toussaint et rappeler qu’elle est habitée par l’Espérance. A la Toussaint, l’Eglise célèbre tous les saints – connus ou anonymes – qui sont vivants auprès de Dieu. Selon la foi chrétienne, la mort constitue en effet un passage vers la vie éternelle à la suite du Christ. Soutenus par cette espérance, les croyants se rappellent le lendemain 2 novembre les défunts de leur famille.

    Laurence, co-organisatrice explique: « Holywins est une initiative de familles de la Communauté de l’Emmanuel impliquées dans leurs paroisses de la région liégeoise. Depuis 13 ans, nous organisons cette petite fête pour nos propres enfants, nos amis et tous ceux que cela intéresse. Nous nous réjouissons qu’elle grandisse d’année en année. Des centaines d’enfants ont déjà participé à cette belle fête durant la semaine des congés de la Toussaint. » Edel, co-organisatrice, dit: « C’est une grande joie de fêter les saints avec nos enfants. Je viens à Holywins avec mon enfant pour qu’il apprenne la vie des saints qui sont un modèle sur nos chemins. Ce genre d’activités ouvre le coeur. » Pierre-Yves, participant en 2019, déclare: « Cela me semble important de vivre une après-midi sur le thème de la sainteté, de la lumière, surtout à un moment où certains célèbrent la mort et les ténèbres, car je crois que la mort est un passage vers la lumière. »

    Cette fête familiale HolyWins, liée à la Toussaint, se développe un peu partout dans le monde, au Brésil, en Espagne, en Chine, en Colombie, aux Philippines, en France, en Italie … et en Belgique.

    Détails:
    Dimanche 31 octobre 2021 de 14h00 à 18h00
    Inscriptions : https://bit.ly/holywins-liege
    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon, Rue de Robermont 2, Liège
    Site : https://www.saintejulienne.org/holywins/
    Page Facebook : https://www.facebook.com/HolyWinsBelgique
    Page Youtube : HolyWins

  • L'honneur bafoué des para-commandos qui sautèrent sur Stanleyville en 1964

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    De Marc Welsch sur le site de Lavenir.net :

    Les para-commandos qui sautèrent sur Stanleyville en 1964 sont mécontents du musée de Tervuren

    Nombre d’anciens para-commandos estiment que leur honneur est bafoué au musée de Tervuren. Ils rappellent avoir sauvé des vies à Stanleyville fin 1964.

    Ils ont été acclamés, fêtés par des dizaines de milliers de Belges dans les rues de Bruxelles, à leur retour de Stanleyville, le 1er décembre 1964. Les para-commandos venaient, après une opération humanitaire d’une petite semaine, de libérer 2 375 otages de la rébellion Simba. Les anciens de ce raid, comme François de Radiguès, Joël De Decker ou encore Luc Vandenbemben, sont encore très proches aujourd’hui. Ils se réunissent une fois par an à Wavre. «L’an dernier, explique Luc Vandenbemden, ce ne fut pas possible à cause du Covid, mais nous remettrons le couvert le 24 novembre prochain, jour anniversaire de notre parachutage sur Stanleyville (NDLR: aujourd’hui Kisangani), mais ce sera avec un drôle de goût dans la bouche…»

    Il veut parler de l’amalgame qui se fait entre la campagne de décolonisation en cours et la mission qui fut celle des paras belges en 1964. Pire: au musée royal d’Afrique centrale de Tervuren, parmi les seize statues de la grande rotonde qui ont été voilées, le visiteur peut faire face à celle d’un para-commando, avec ce commentaire: «Un para-commando belge à Stanleyville en 1964, lors de l’écrasement des rebelles Simba. L’indépendance formelle du Congo en 1960 est loin d’avoir sonné le glas des interventions étrangères.»

    Ce commentaire, ils l’estiment tendancieux et ne l’acceptent pas. «Notre régiment, dit Joël De Decker, a sauté sur Stanleyvillele 24 novembre 1964. Deux jours plus tard, nous étions parachutés sur Paulis(NDLR: aujourd’hui Isiro). Nous avons risqué notre vie là-bas lors d’une mission dépourvue d’objectifs militaires. Sauver des vies était notre but. Quand on nous tirait dessus, nous étions en état de légitime défense. Ce qui se passe au musée de Tervuren, pour moi, c’est un blasphème.»

    Luc Vandenbemden: «Nous avons fait notre travail dans des conditions difficiles, car les balles sifflaient à nos oreilles à Stanleyville et à Paulis. Patrick Nothomb, qui était à l’époque consul détaché à Stanleyville et faisait partie des otages, a bien précisé que si nous n’étions pas intervenus, les otages auraient tous été massacrés.»

    Sept associations d’anciens (liste ci-dessous) ont demandé que le commentaire lié à la statue du para-commando soit retiré. Sans succès. Elles ont donc décidé d’emprunter la voie judiciaire. Leur cause sera plaidée en décembre.

    Les associations ou cercles qui demandent réparation: Amicale nationale para-commando Vriendenkring, Association belge des vétérans et compagnons de l’Ommegang, Cercle de la coopération technique militaire, Cercle royal des officiers para-commandos, Cercle royal des anciens officiers des campagnes d’Afrique, Fédération royale des chevaliers avec glaives, Union royale des fraternelles coloniales.

  • “Ik wil een kind” (“Je veux un enfant“) sur VTM : « une pratique honteuse dans le cadre d’une course à l’audience et au profit »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

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    « Je veux un enfant » : le nouveau concept de la télé-réalité flamande

    15 Oct, 2021
     

    En Belgique, la chaîne flamande VTM va diffuser le 18 octobre prochain une émission intitulée “Ik wil een kind” (“Je veux un enfant“). Le concept : « la “co-parentalité consciente”, ou co-parentalité programmée ». En d’autres termes, l’émission propose de mettre en relation « des personnes qui veulent un enfant mais qui ne peuvent pas en avoir, pour des raisons médicales ou sociales ». Elles « pourront éventuellement mettre un bébé au monde, pour ensuite l’élever conjointement ».

    Les futurs « parents » pourront être deux. Ou trois. Ou quatre. Par exemple, « un couple et une personne célibataire, ou encore de deux couples homosexuels ». Et « quel que soit leur nombre, tous deviendront parent de l’enfant à venir, même ceux qui n’ont pas de lien biologique ». Des « formes de famille » absentes de la législation belge que la chaîne VTM veut « mettre en lumière », déplorant un « vide juridique » (cf. Colombie-Britannique : trois parents pour un enfant ; Co-parentalité : un enfant juste pour le week-end ? ).

    Et l’enfant dans tout ça ?

    Les candidats seront accompagnés par des « spécialistes » qui « devront les guider dans leur processus, et établir aussi des modalités pour protéger le futur enfant et pour éviter de potentiels conflits ». Comme avec « un accord préalable sur le lieu de vie des différents parents, ou sur les bénéficiaires de mesures telles que les allocations familiales et le congé parental » (cf. GPA, prime à la naissance et discrimination).

    Parmi les voix qui se sont élevées contre cette émission, celle du ministre flamand de la Jeunesse, Benjamin Dalle. « Avoir un enfant n’est pas la même chose qu’acheter une maison ou trouver un partenaire de vie », a-t-il rappelé. « Un enfant n’est pas un objet dont on a droit, mais bien un sujet qui a lui-même des droits », a appuyé Caroline Vrijens, commissaire aux droits de l’enfant. De son côté, le socialiste Bert Anciaux a dénoncé « une pratique honteuse dans le cadre d’une course à l’audience et au profit ».

    Source : RTBF, Joyce Azar (13/10/2021)

  • Et si l'Eglise de Belgique, pour retrouver sa liberté, renonçait d'elle-même aux droits, privilèges et subsides dont elle bénéficie ?

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    Un ami nous fait part de ces réflexions :

    Le moment n'est-il pas venu de répondre enfin à cet appel du Concile Vatican ll qui affirme que l'Eglise "ne place pas son espoir dans les privilèges offerts par le pouvoir civil. Bien plus, elle renoncera à l'exercice de certains droits légitimement acquis s'il est reconnu que leur usage peut faire douter de la pureté de son témoignage ou si des circonstances nouvelles exigent d'autres dispositions." (1)

    L'Eglise de Beigique ne pourrait-elle, pour préserver son âme de toute compromission, ne serait-ce que par son silence, entendre cet appel du Concile et renoncer d'elle-même à ces droits et privilèges acquis légitimement? Ce geste prophétique garantirait la pureté de son témoignage, un geste profondément évangéiique rendant à César ce qui revient à César. En même temps, elle ne paraîtrait plus ce qu'elle n'est pas, c'est-à-dire une religion ou une idéologie parmi d'autres. (2)

    Personneliernent, je pense que si I'Eglise catholique craint de prendre ainsi son indépendance pour être tout à fait libre de parler, il serait souhaitable que les instances pubiiques aillent jusqu'au bout de leur laicisme et lui enlèvent ses avantages. Vaut mieux une Eglise pauvre, soutenue par ses fidèies et libre de parole qu'une Eglise entretenue de fonctionnaires bâillonnés.

    J'inviterais prêtres et laïcs à méditer ce témoignage d'un dominicain français (3) qui écrivait récemment: "Aujourd'hui, la diplomatie vaticane est partout respectée parce qu'elle ne sert plus aucune hégémonie politique ni économique. De façon plus quotidienne, le fait que les prêtres français dépendent des oboles des fidèles et ne soient plus des appointés de l'Etat (conme dans les régimes concordataires de type germanique (ou belge) ), évite de faire d'eux des notables. Pour l'annonce évangélique, c'est un avantage. [...] Les catholiques savent-ils toujours profiter de cette liberté? Parfois ils restent aussi légitimistes avec l'Etat que s'il eût continué à rester chrétien. (...) Pourtant le droit de protester est intact. L'ordre établi n'est digne de respect que s'il est juste. Pas s'il est seulement établi ni ordre." Et en note, l'auteur renvoie au Catéchisrne de I'Eglise catholique: "L'autorité ne s'exerce légitimenent que si elle recherche le bien commun du groupe considéré et si, pour l'atteindre, elle emploie des moyens moralement licites. S'il arrive aux dirigeant d'édicter des lois injustes ou de prendre des mesures contraires à l'ordre moral, ces dispositions ne sauraient obliger les consciences. "En pareil cas, l'autorité cesse d'être elle-même et dégénère en oppression". (Jean XXlll, Pacem in terris, 51)".

    Aristote déjà constatait que la démocratie qui ne se bâtit pas sur le bien mais sur le simple vivre ensemble est une "contrefaçon". (4)

    Clairement, plusieurs de nos lois sont radicalement contraires au bien commun et le pouvoir politique, au nom d'un vivre ensemble nourri de compromissions, cherche à étouffer les voix trop discordantes avec parfois la complicité de ceux-là même qui devraient être les premiers gardiens du bien commun. Si ceux-ci se taisent, et d'abord particulièrement ceux qui ont la charge de sanctifier, d'enseigner et de gouverner et qui sont "les sarments par lesquels se transmet la semence apostolique" (5), s'ils se taisent, comme dit Jésus, les pierres crieront (6), elles crieront vengeance (7).

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    (1) Constitution pastorale Gaudium et Spes, 76,5.

    (2) Jouissent d'un financement public, ies cultes catholique, orthodoxe, évangélique et islamique auxquels s'ajoutent la "confession phitosophique organisée) et bientôt sans doute le bouddhisme.

    (3) TH.-D. HUMBRECHT, Eloge de !'action politique, parole et Silence,2015, p. 157. * N" 1903.

    (4) Aristote, Les potitiques, lll, 9.

    (5) Cf. Constitution dogmatique Lumen gentium, n" 23,.

    (6) Luc, 19,40.

    (7) Ha 2, 13.

  • Cinq métisses contre la Belgique: ce qu'on "oublie" de dire

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    Ce jeudi ont eu lieu, devant le tribunal civil de Bruxelles, les plaidoiries dans le procès qui oppose cinq métisses à la Belgique, qu'elles accusent de "crime d'Etat non avoué". Nées au Congo belge entre 1948 et 1953 d’une mère noire et d’un père blanc qui n'a pas assumé ses responsabilités, elles furent éloignées de leur mère et envoyées dans des institutions religieuses, par décision de l'autorité coloniale. On se souviendra des excuses présentées à ce propos par le Premier ministre Charles Michel en 2019 et par l'Eglise catholique belge dès 2017. Malheureusement et une fois de plus, les médias mainstream ne nous présentent qu'une partie de la vérité...

    Les métis de parenté partiellement inconnue ont, de fait, posé un véritable cas de conscience, et ce dans tous les régimes coloniaux.  Mais il faut savoir que si les cinq plaignantes du procès ont été élevées en Belgique, c'est une conséquence de la décolonisation. Il faut savoir en outre que les sang-mêlé ne sont pas les seuls à avoir été concernés par les différentes formes d'acculturation hors de la communauté d'origine: adoptions, familles d'accueil, domesticité, orphelinats, internats ou externats... On peut déplorer, à cette époque où la jeunesse était considérée comme le vecteur de la modernisation du pays, l'emprise des théories éducatives qui partaient du principe érasmien selon lequel "on ne naît pas homme, on le devient".  Mais le sentiment existait aussi d'agir pour le bien des petits autochtones en les préservant de l'ignorance, du paganisme et des us et coutumes les plus oppressants des adultes, voire d'un régime d'esclavage. Faut-il rappeler la pratique africaine courante des cadeaux, qui faisait des enfants des monnaies d'échange entre les tribus pour réparer des torts ou rétablir l'équilibre des forces ? Des réalités sur lesquelles les discours humanitaires actuels font l'impasse...

    Le hasard m'a fait retrouver un magazine, "Ons Volk", de 1960, dans lequel un article montre l'arrivée en Belgique d'enfants du Ruanda-Urundi (Rwanda et Burundi aujourd'hui), appelés à une vie nouvelle dans des familles adoptives ou des homes. Pour quelles raisons ? C'est, lit-on, parce qu'ils sont nés d'un père blanc qui a disparu et d'une mère noire qui, à la suite d'un mariage avec un époux noir, "veut être délivrée" de ce gosse désormais encombrant. Dans le cas contraire, ajouterai-je, que serait-il devenu au milieu de frères et sœurs "ethniquement purs", sinon le… mouton noir du foyer, si pas du village ? Ainsi les responsabilités dans la politique des "éloignements forcés" peuvent-elles avoir été très partagées. Mais il y a peu de chances que nos cinq métisses intentent un procès contre les chefs coutumiers - ou leurs héritiers - qui mettaient les métis au ban. Les seuls procès dignes d'intérêt, comme on le sait, sont ceux où l'homme blanc occidental et chrétien est présumé coupable.

    Paul Vaute

  • Quand une église devient une salle d'escalade ou la "bonne manière de reconvertir les églises"

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    Lu sur La Capitale de ce 12 octobre (p. 6) :

    Forest : On pourra grimper dans l’église St-Antoine 

    "Une partie de l’église forestoise va être désacralisée pour permettre d’y aménager des structures grimpables. Le bâtiment accueillera une salle de bloc et une salle de corde. La commune soutient le projet. ... La particularité de ce projet est qu’il conservera une partie dédiée au culte tandis que le reste sera désacralisé pour laisser place aux sportifs. « La partie dédiée au culte sera dans le narthex [le vestibule de l’église] », confie Thierry Claessens, adjoint de l’évêque pour les questions temporelles à l’archevêché de Malines-Bruxelles. « Il y aura une séparation entre l’espace de prière et la zone d’escalade. Le projet fera en sorte que la beauté du lieu soit respectée. Il faudra également porter attention aux aspects acoustiques. » « À la commune, nous avons beaucoup insisté pour que le projet soit respectueux du patrimoine et que le projet soit ouvert à tous et avec des prix accessibles au quartier », développe Alain Mugabo (Ecolo). L’échevin de l’Urbanisme juge que c’est une bonne manière de reconvertir les églises, « une problématique à laquelle on sera certainement de plus en plus confronté dans les années à venir »."

    Effectivement... surtout si le financement des cultes est revu à la baisse comme le souhaite aujourd'hui la Région bruxelloise :

  • Waterloo, 17 octobre : concert des jeunes talents de la Musica Mundi School au profit de KTO Belgique

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    Nicole Verhaeghe de Naeyer est heureuse de vous inviter au concert des
    jeunes talents de la Musica Mundi School
    au profit de KTO Belgique
    le dimanche 17 octobre à 15 h 30
    Rue de la Croix 21a à 1410 Waterloo
    (dans l’ancien bâtiment du monastère de Notre-Dame de Fichermont)
    Une réception sera offerte à l’issue du concert, de 17 h à 18 h.

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    Réservation pour le 15 octobre. Nombre de places limité.
    Par mail : lambertine.debethune@ktotv.com ou par téléphone 0485 71 83 79.
    Adultes : 40 € — de 6 à 25 ans : 20 € — moins de 6 ans : gratuit
    Virement à KTO Belgique ASBL BE04 7360 3279 2431 avec en communication :
    « Nom, prénom, nombre de places adultes / enfants »
    Le montant total récolté ira intégralement à KTO Belgique.
    Durée du concert : 1 h. Parking aisé.

    Musica Mundi School est une école primaire et secondaire d’enseignement musical professionnel et d’études générales destinée à des jeunes talents venant du monde entier. L’école a ouvert ses portes en 2018 dans les bâtiments de l’ancien monastère de Notre-Dame de Fichermont.
    Plus d’informations sur musicamundischool.org

    KTO vit de votre générosité et ne reçoit  aucune aide, ni de l’Église, ni de l’État. Merci pour votre soutien !

    Les dons faits à KTO Belgique ne sont pas déductibles.

    Belgique : dons sur le compte IBAN BE04 7360 3279 2431

    ou en ligne

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    KTO Belgique ASBL

    Avenue de la Belle Alliance 1 - 1000 Bruxelles

    Tél. 0485 71 83 79 - belgique@ktotv.com

  • Déboulonner la statue du Père Damien ?

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    C'est sans doute ce que l'on fera bientôt en Flandre où la parution d'un livre consacré à l'histoire des missionnaires trouve de larges échos dans la presse. Selon Het Nieuwsblad (6 octobre, p. 6) :

    "Le Père Damien était lui aussi pris dans un système d'exclusion"

    Le missionnaire le plus connu dans la rue flamande est - sans surprise - le Père Damien. Il a reçu des éloges internationaux pour son aide aux lépreux de Molokai, a été proclamé le plus grand Belge et a également été canonisé. Cette semaine, le livre Missionnaires est sorti : Histoire, mémoire, décolonisation, dans lequel l'historien Idesbald Goddeeris a recensé tous les "marqueurs" (statues, noms de rues, plaques commémoratives, etc.) des missionnaires. Sur les 323, 59 sont pour Damien. ... Selon Goddeeris, la vénération du Père Damien est également trop unilatérale pour cette raison. "Nous le connaissons comme l'homme qui a vécu parmi les lépreux pendant des années au risque de sa propre vie. C'est vrai, il les a soutenus et a fondé des hôpitaux. Mais la vérité historique est qu'il faisait en même temps partie d'un système d'exclusion qui opprimait la population locale et ne permettait pas, par exemple, la construction d'hôpitaux dans le reste du pays. Il n'était pas non plus seul sur Molokai. Il recevait de fréquentes visites, même de la reine et du premier ministre d'Hawaï, et se rendait régulièrement dans la capitale, Honolulu, où il était reçu comme une célébrité." (...)

    La culture woke a trouvé dans le Nord du pays une terre d'élection où de très nombreux esprits lui sont acquis d'avance...

  • D'après la Sûreté de l'État, la mosquée du président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique est liée à l'extrémisme

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    La Sûreté de l'État relie la mosquée du président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique à l'extrémisme: "Des déclarations infondées", estime le principal intéressé

    La mosquée de Heusden-Zolder, dirigée par Mehmet Üstün, le président de l'Exécutif des musulmans de Belgique, joue un "rôle important" dans la propagation d'idées extrémistes dans le Limbourg, écrit la Sûreté de l'État dans un rapport que le programme "Pano" de la VRT a pu se procurer.

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