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Belgique - Page 66

  • Liège : balades muséo-musicales au Grand Curtius, le samedi 12 juin 2021 de 13h00 à 18h00

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    Du plain-chant liégeois du 13e siècle jusqu'à Astor Piazzolla, en passant par Grétry et Ysaÿe, la musique classique se glisse dans un patrimoine muséal exceptionnel. Le temps d'un week-end, le samedi 12 juin au Grand Curtius (de 13h à 18h) * des artistes s'installent au cœur des collections permanentes pour offrir aux visiteurs des concerts dans un cadre remarquable.

    Réservation obligatoire

    Les concerts se déroulant au sein des collections permanentes, afin d'y assister, il vous suffit de réserver votre billet d'entrée au musée en date du samedi 12 juin. En raison des mesures liées au Covid-19, cette réservation préalable est obligatoire via le lien suivant : Le Grand Curtius : collections permanentes (COVID19) (visitezliege.be) 

    (*) Voir aussi  le dimanche 13 juin au Musée Grétry-

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    JPSC

  • Liège : la Fête-Dieu célébrée à l’église du Saint-Sacrement par l’Evêque, Mgr Delville, le samedi 12 juin 2021 à 18 heures

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    À Liège, cette année, les célébrations de la Fête-Dieu sont reportées d’une semaine pour coïncider avec les nouvelles règles sanitaires anti-covid 19, qui devraient libéraliser enfin l’accès au culte dans les églises (100 personnes au lieu de 15) à partir du 9 juin.

    Des messes seront dites à la Basilique Saint-Martin le jeudi 10 juin (au lieu du 3 juin).

    Mgr Delville viendra aussi célébrer la Fête à l’église du Saint-Sacrement le samedi 12 juin à 18 heures. Vous trouverez ci-dessous le détail de cette manifestation qui coïncide avec la clôture des travaux de restauration de ce bel édifice du XVIIIe siècle. Pour participer à cette soirée, il est prudent de réserver sa place.  La célébration est organisée dans le respect des protocoles sanitaires anti-covid 19 prévus. Pour tous renseignements et réserver sa place : tel. 04 344 10 89 ou email sursumcorda@skynet.be (on peut également adresser un sms au n° de portable 0470 94 70 05)

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    JPSC

  • À propos du Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe : un éclairage qui fait autorité

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    Alors que des évêques (Bonny, Delville, De Kesel) ont critiqué le responsum romain rappelant l'impossibilité de bénir des unions entre personnes du même sexe, l'article paru dans la Nouvelle Revue Théologique et signé par trois auteurs prestigieux et compétents aidera à mieux saisir le sens de la position de l'Eglise sur cette question. Il était grand temps que des théologiens de renom interviennent dans ce débat alors qu'un professeur-formateur au Séminaire de Namur (Grand Séminaire Francophone de Belgique) n'hésite pas à publier des théories qui vont à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise sur le sujet. C'est un signe de la détérioration de la situation dans les institutions "catholiques" de notre pays, en particulier dans les séminaires, situation à laquelle nos évêques ne semblent pas près de remédier.

    À propos d’un Responsum au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe

    François GONON Brice DE MALHERBE Marie-Laetitia CALMEYN o.v.

    NRT 143-3 (2021), p. 353-361

    Le texte de la Congrégation de la Doctrine de la Foi au sujet de la bénédiction des unions de personnes du même sexe, publié le 22 février 2021, a suscité de fortes réactions au sein de l’Église catholique. S’éloignant de prises de position idéologiques, trois théologiens creusent le sens anthropologique, moral et pastoral de cette détermination magistérielle à la lumière de la révélation chrétienne.

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  • De Kesel : un cardinal dans l'air du temps

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    C'est bien ainsi qu'apparaît notre archevêque : consensualiste, acquis à la sécularisation et au pluralisme ambiants, ouvert à de nouvelles avancées (reconnaissance des couples homosexuels, ordination d'hommes mariés, accompagnement de l'euthanasie ...).  Il incarnerait le catholicisme belge, dixit l'abbé Lobet. Le leur, pas le nôtre.

    Lu sur Libération :

    31 mai 2021

    Jozef De Kesel, le cardinal belge à la gauche du pape François

    Le cardinal de Bruxelles, 73 ans, publie un ouvrage sur la place du christianisme en Europe, à contre-courant d’un catholicisme identitaire et de reconquête. Reconnaître des couples homosexuels, ordonner des hommes mariés, autoriser l’accompagnement des personnes qui demandent l’euthanasie ne lui font pas peur. … «Il est discret jusqu’à l’effacement», confirme, en parlant du primat de Belgique, le théologien Benoît Lobet, doyen de la cathédrale de Bruxelles, l’un de ses proches. «Discret, oui mais déterminé», corrige son éditeur en France, Michel Cool.  … Vu de la France catholique qui a battu le pavé, en 2013, contre la loi Taubira, et manifesté à l’automne, en priant parfois à genoux dans les rues, pour la reprise des messes pendant l’épidémie, Jozef De Kesel apparaît sûrement comme un dangereux moderniste, voire pire… «En Belgique, de telles manifestations sont même impensables», relève le théologien Benoît Lobet. Déchirée par son conflit linguistique, la société belge privilégie depuis longtemps le consensus. Si, pendant la pandémie, les responsables religieux ont protesté contre les jauges imposées par les pouvoirs publics dans les lieux de culte (uniquement quinze personnes, une mesure plus stricte que côté français), il n’y a pas eu de recours judiciaire ni de bras de fer entre les évêques et le gouvernement comme en France… «La désobéissance civile, c’est pour défendre le bien commun. Non pas pour ses propres intérêts», tacle De Kesel. 

    Article complet

    La conclusion de l'article est éloquente :

    «De Kesel incarne le catholicisme belge», résume Benoît Lobet. Sa nomination en 2015 comme archevêque de Malines-Bruxelles a clos une tentative de restauration identitaire menée par son prédécesseur, André Léonard, choisi, en 2010, par le très conservateur Benoît XVI. La parenthèse a été vite refermée. Comme le cardinal allemand Reinhard Marx, De Kesel se situe même à la gauche du pape François. Pour lui, ordonner des hommes mariés est envisageable «s’il y a de bons candidats». A Rome, François a, pour le moment, fermé cette possibilité. En Belgique, des prêtres peuvent aussi accompagner des personnes demandant l’euthanasie. Il ne s’agit pas, précise le prélat, d’être d’accord avec l’acte même ou d’y assister. «Mais nous ne pouvons pas, plaide-t-il, laisser tomber la personne quand elle a pris cette décision.»

  • Des échos des pèlerinages belges de Notre-Dame de Chrétienté lors de la Pentecôte

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    Le Comité du chapitre Notre-Dame de Foy nous communique : 

    Ce pèlerinage fut pour nous un moment de joie, bien sûr, et de pénitences physique pour certains qui nous obtiendront, je l'espère de grandes grâces pour la Belgique et les pèlerinages de NDC à venir. 

    Il y a eu 6 pèlerinages dont les destinations respectives sont :  basilique de Hal, Notre-Dame-au-Bois (Jezus-Eik), basilique de Basse-Wavre, Sanctuaire de Banneux, Sanctuaire de Beauraing, la Chapelle de La Cavée (Ath). 200 Pèlerins se sont répartis, de manière plus ou moins égale, entre ces pèlerinages locaux. Chacun a pu suivre, à son rythme et à sa manière, les méditations et prières contenues dans le livret proposé par Notre-Dame de Chrétienté. Elles ont bien entendu été accompagnés de chants, et espacées par des conversations amicales et prises de contact, comme à tout pèlerinage. Cela nous a permis de rencontrer de nombreuses personnes qui ne participent habituellement pas au pèlerinage de NDC. Nous étions heureux de pouvoir pèleriner dans notre beau pays, en découvrant ces lieux de dévotion, d'apparitions ou de miracles. 

    Avec les membres du comité responsable de l'organisation, nous avons terminé ce week-end de Pentecôte par un rendez-vous virtuel. Nous vous proposons de visionner le live (informatif et humoristique) qui a précédé la Messe de clôture à 15h en la cathédrale de Chartres.

    Tradition vit, tradition grandit ! Le prochain pèlerinage aura lieu à la prochaine Pentecôte et comptera sûrement davantage de pèlerins que les années précédentes. Si vous souhaitez être tenus au courant, envoyez votre adresse e-mail à parischartres.belgium@gmail.com

    Pour revivre ces grands moments, découvrez les photos et vidéos à l'adresse : www.pelefoy.be/pelechartres/photos-videos/2021

  • Belgique : l’option d’inscrire la laïcité dans la constitution accueillie timidement

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    Selon le quotidien Le Soir du 26 mai, en commission de la Chambre, la proposition portée par François De Smet (Defi) n’a pas suscité un fol enthousiasme. Le modèle belge de gestion du rapport Eglise-Etat ne semble donc pas devoir évoluer, même à la marge, dans un futur immédiat.

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    Le journaliste Mathieu Colinet ajoute: « Inscrire le principe de laïcité dans la Constitution, le président de Défi François De Smet l’espérait. Et ce notamment pour mettre fin à une forme de confusion entourant plusieurs décisions judiciaires contradictoires concernant le port de signes convictionnels (Stib, Ecole Francisco Ferrer…). Il devra toutefois vraisemblablement patienter dans le meilleur des cas. La question est venue mercredi après-midi comme dernier point de l’ordre du jour de la commission constitution et renouveau institutionnel de la Chambre. Le parlementaire a tenté de convaincre ses collègues d’aller plus en avant dans l’examen de sa proposition. Sans grand succès puisqu’il n’a, somme toute, récolté que des « non » polis, signes que les partis de la majorité ne partagent pas son urgence d’inscrire le principe de laïcité dans la Constitution. « Je n’abandonne pas tout à fait l’idée cependant », a commenté François De Smet ».

    Ref. Belgique : l’option d’inscrire la laïcité dans la constitution accueillie timidement

    Faut-il rappeler que le président de « Defi » ne fait pas partie de la majorité parlementaire ?

    JPSC

  • Le retour de la culture: à Liège, concert « Bach Inspiration » à l’église du Saint-Sacrement le dimanche 13 juin 2021 à 17 heures

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    Après tant de mois de silence forcé par la pandémie du coronavirus, le Choeur de Chambre Praeludium et son chef Patrick Wilwerth ont le plaisir de vous inviter à leur prochain concert qui aura lieu à l’église du Saint-Sacrement le dimanche 13 juin 2021 à 17 heures.

    Pour lui c’est une joie immense de pouvoir chanter et vous offrir, avec l’ensemble instrumental Darius, un moment de musique intense, des pages du plus grand musicien de tous les temps et fêter le retour de la Culture trop longtemps muselée.

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    Réservations : Tel. 0495/79 80 38 ou email patrickwilwerth@icloud.com

    Entrées : 10 € (étudiants – 26 ans : 5€)

    Paiement sur place ou versement  au compte bancaire n° : BE13 0004 5096 6639  au nom de l’asbl Tempus Musicale. En communication : concert 13 juin 21.

    JPSC

  • Belgique : une Eglise arc-en-ciel ?

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    De Jeanne Smits sur LifeSiteNews :

    Un évêque catholique belge cosigne une charte de protection des LGBT

    Le jour même où l'évêque Johan Bonny a signé la charte au Parlement flamand, le site officiel de l'Église catholique de Belgique a marqué la "Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie".

    25 mai 2021

    L'évêque Johan Bonny d'Anvers, en Belgique, s'est joint à une série de leaders religieux et politiques pour signer une charte par laquelle tous s'engagent à combattre la "discrimination" contre la communauté "LGBTQ+" et ses membres. L'événement a eu lieu au Parlement flamand lundi dernier, à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie (IDAHOT). Bonny, qui avait déjà fait part de sa "colère" face au récent "responsum" de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelant que l'Église catholique ne peut pas bénir les "unions homosexuelles", était le représentant officiel de l'Église.

    L'événement a eu lieu le lundi 17 mai, en souvenir du jour où l'Organisation mondiale de la santé a officiellement retiré l'homosexualité de la liste des maladies mentales en 1990.

    La journée a été marquée par de nombreuses initiatives, dont le déploiement du drapeau arc-en-ciel sur les bâtiments officiels de toutes les municipalités flamandes "en solidarité avec la communauté LGBTQ+", tandis que les enseignants et les élèves de 190 écoles de la région ont porté du violet (voire des masques violets) en classe en signe de non-discrimination, de même que le personnel et les étudiants des universités. Des écoles évidemment catholiques - reconnaissables sur les reportages vidéo grâce au crucifix accroché au mur de la classe - se sont également jointes à la manifestation. Le grand média VRT a montré une adolescente dans une telle école disant : "Je suis moi-même amoureuse d'une fille. Je pense que c'est formidable qu'ils fassent cela".

    L'idée que les personnes "LGBTQ+" sont victimes de discrimination et de violence même en Belgique a donné de l'élan à ces initiatives. Le ministre belge de "l'égalité des chances", Bart Somers (Open-VLD, parti conservateur-libéral), a déclaré : "Neuf holebi [homosexuel, lesbienne, bi] sur dix ont déjà eu affaire à la violence physique ou verbale. Quatre-vingt pour cent des personnes trans ont déjà pensé au suicide. Une journée comme celle d'aujourd'hui offre un soutien et rend ces questions ouvertes à la discussion."

    La charte signée lundi par les cinq grands partis politiques et les représentants des "visions du monde reconnues" - dont le catholicisme et l'islam - au Parlement de Flandre a été déclenchée par un incident violent qui a conduit à la mort d'un homme homosexuel, David Polfliet, qui a été attiré dans un parc de la ville de Beveren en mars dernier par des messages sur un site de rencontres homosexuelles, puis tué. Plusieurs suspects, tous mineurs et connus de la police pour vol et agression, sont en détention.

    Évidemment, aucun catholique ne cautionnerait un tel crime pour des raisons soi-disant "morales" ou de désapprobation de l'activité homosexuelle. Le meurtre est un crime, et celui de Polfliet a été particulièrement brutal. Des questions ont été soulevées quant aux antécédents des suspects : s'agit-il de musulmans radicaux, fascinés par la répression violente de l'islam fondamentaliste - y compris la peine de mort - à l'encontre des homosexuels condamnés ?

    Mais l'événement a été utilisé pour condamner toute discrimination à l'encontre d'une "minorité" ou d'une catégorie de personnes - ce qui conduit à l'affirmation de l'égalité des droits et de l'interchangeabilité entre les cultures, les religions, les choix de vie, etc. - au lieu de parler de la discrimination injuste, en l'occurrence un crime particulièrement barbare qui serait condamné par toute norme raisonnable, et quels que soient les choix personnels de la victime.

    La charte parlementaire a été mise en place par Lorin Parys, un membre homosexuel autoproclamé du parlement flamand sous les couleurs de la N-VA, un parti "conservateur" de centre-droit et sécessionniste en Flandre. Le 15 mars, il a lancé sur Twitter un appel au dialogue au sein du Parlement entre les politiciens et les chefs religieux "sur l'homosexualité et le rôle de la religion."

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  • Le "spirituellement et pastoralement correct" du cardinal De Kesel

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    Des propos recueillis par Christophe Henning (à Malines) sur le site du journal La Croix :

    Cardinal Joseph De Kesel : « L’Église de demain sera plus modeste et humble »

    Entretien 

    Foi & religion dans une société moderne | Salvator

    Dans son nouveau livre (1), qui paraît mercredi 26 mai, le cardinal Joseph De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, engage l’Église dans un dialogue avec la société moderne.

    Cardinal Joseph De Kesel : J’ai été opéré trois fois, en août et décembre 2020 et il y a quelques semaines encore. Je suis en voie de guérison aujourd’hui. J’ai toujours gardé confiance, mais c’est éprouvant, et encore aujourd’hui la chimiothérapie provoque une fatigue durable… Coïncidence, on a découvert mon cancer au moment même où survenait l’épidémie de Covid-19.

    Jamais je n’avais pensé au cancer, et notre société moderne n’imaginait pas non plus une pareille pandémie : c’était bon pour l’Afrique ou l’Asie, mais pas chez nous ! Et nous sommes tous confrontés à notre fragilité… Je resterai marqué par cela.

    La foi d’un cardinal a-t-elle été mise à l’épreuve ?

    Card. J. D. K. : Chaque jour, je récite la liturgie des heures. Petit à petit, je découvrais que les paroles des psaumes étaient mes propres paroles. Mon cri, mon angoisse, ma gratitude… Je ne l’ai pas décidé, je n’ai pas dit : « Je vais m’investir dans la prière. » Cela m’a été donné. Avec la maladie, le Seigneur m’a invité à un détour. On ne sort pas d’une épreuve pareille comme on y est entré. C’est l’histoire du peuple de Dieu : sorti d’Égypte, il y avait un chemin plus court pour la Terre sainte, mais le Seigneur fait faire un détour pour découvrir certaines choses très importantes pour l’avenir.

    La pandémie a-t-elle aussi des conséquences pour l’Église ?

    Card. J. D. K. : Il nous faut peut-être aussi faire un détour… Par exemple, les chrétiens ont bataillé pour pouvoir se réunir et célébrer pendant l’épidémie, je le comprends, et l’eucharistie est évidemment très importante. Mais n’y a-t-il pas d’autres voies ? Se mettre à l’écoute de la parole de Dieu qui est nourriture, par exemple.

    Le catholicisme occidental traverse une crise profonde. L’Église est-elle menacée, en voie de disparition ?

    Card. J. D. K. : Je suis absolument convaincu que ce n’est pas le cas. Nous traversons une crise, mais l’épreuve peut être aussi un moment de kairos. Dans l’Église comme dans la société, il reste dans notre inconscient collectif l’idée que le christianisme ne peut être lui-même que lorsque la société est chrétienne. Cela n’est pas vrai. Certains pensent que la sécularisation est l’ennemi numéro un, à l’origine de toutes nos difficultés ; ce n’est pas vrai.

    Ce n’est pas l’Église qui est sur le déclin, c’est la société qui a changé. Je dirais même que la modernité est une autre culture. Ce n’est pas sans risque : tout comme les religions, la sécularisation peut dévier, se radicaliser. La laïcité, quand elle devient laïcisme, est une espèce de substitution à la religion, qui impose la pensée unique.

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 23 mai 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) de la Pentecôte :

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    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Spiritus Domini », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), Hymne « Veni Creator »  (IXe s.)

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/SXtlSyT1a8M

    La messe de la fête de la pentecôte

    Pentecôte 3171349480969dc3c01bfe9d7b703590.jpgLa Pentecôte (d’un mot grec qui veut dire le cinquantième jour) est l’octave double et jubilaire de la fête de Pâques (7 X 7 + 1). C’est en même temps le second point culminant du cycle festif de Pâques. A Pâques, le Christ, le divin Soleil, s’est levé ; à la Pentecôte, il est à son zénith, il chauffe, mûrit et apporte la vie.

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  • L'euthanasie de Godelieve De Troyer : un choix libre ? Vraiment ?

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    Il vaut vraiment la peine de lire ce long article de Rachel Aviv, rédactrice en chef au New Yorker, dans une "Lettre de Belgique" parue le 22 juin 2015 sur le site de ce journal. Merci à Erwan Le Morhedec, sur twitter, d'avoir attiré notre attention sur cette publication à laquelle il ne semble pas que le moindre écho ait été donné dans la presse belge (traduction : https://www.deepl.com/translator) :

    Who Has the Right to Die?

    Le traitement de la mort

    Quand faut-il aider les personnes atteintes d'une maladie non terminale à mourir ?

    Dans son journal intime, Godelieve De Troyer classait ses humeurs par couleur. Elle se sentait "gris foncé" lorsqu'elle faisait une erreur en cousant ou en cuisinant. Quand son petit ami parlait trop, elle oscillait entre "très noir" et "noir !". Elle était affligée de la pire des "taches noires" lorsqu'elle rendait visite à ses parents dans leur ferme du nord de la Belgique. En leur présence, elle se sentait agressive et dangereuse. Elle craignait d'avoir deux moi, l'un "empathique, charmant, sensible" et l'autre cruel.

    La loi belge autorise l'euthanasie pour les patients qui souffrent d'une détresse grave et incurable, y compris de troubles psychologiques.

    Elle se sentait "gris clair" lorsqu'elle allait chez le coiffeur ou faisait du vélo dans les bois de Hasselt, une petite ville de la région flamande de Belgique, où elle vivait. Dans ces moments-là, écrit-elle, elle essayait de se rappeler toutes les choses qu'elle pouvait faire pour se sentir heureuse : "exiger le respect des autres", "être physiquement attirante", "adopter une attitude réservée", "vivre en harmonie avec la nature". Elle a imaginé une vie dans laquelle elle était intellectuellement appréciée, socialement engagée, parlant couramment l'anglais (elle suivait un cours), et avait une "femme de ménage avec qui je m'entends très bien."

    Godelieve, qui enseignait l'anatomie aux infirmières, suivait une thérapie depuis l'âge de dix-neuf ans. Avec chaque nouveau médecin, elle s'engageait à nouveau dans le processus thérapeutique, adoptant la philosophie de son médecin et réécrivant l'histoire de sa vie pour qu'elle corresponde à sa théorie de l'esprit. Elle dissèque continuellement la source de sa détresse. "Je suis confrontée presque quotidiennement aux conséquences de mon enfance", écrit-elle à sa mère. Elle avait voulu être historienne, mais son père, dominateur et froid, l'avait poussée à devenir médecin. Sa mère, malheureuse dans son mariage, lui faisait penser à une "esclave". "Nouvelle vision", écrit-elle dans son journal. "Je ne veux pas toujours acquiescer comme elle et être effacée."

    Godelieve était préoccupée par l'idée qu'elle reproduirait les erreurs de ses parents avec ses propres enfants. Elle s'est mariée à l'âge de vingt-trois ans et a eu deux enfants. Mais le mariage a été tumultueux et s'est terminé par un divorce, en 1979, alors que son fils avait trois ans et sa fille sept. Deux ans plus tard, leur père, Hendrik Mortier, un radiologue, se suicide. En tant que parent isolé, Godelieve est dépassée. Dans un journal intime datant de 1990, alors que ses enfants sont adolescents, elle se dit qu'il faut "laisser mes enfants être eux-mêmes, les respecter dans leur individualité". Mais elle s'est retrouvée à se battre avec sa fille, qui était indépendante et distante sur le plan émotionnel, et à dépendre de son fils, Tom, "victime de mon instabilité", écrit-elle. Elle s'inquiétait, disait-elle à son psychologue, que ses enfants "paient maintenant pour tout ce qui s'est passé des générations plus tôt."

    La période la plus heureuse de la vie de Godelieve a commencé lorsqu'elle avait une cinquantaine d'années et un nouveau petit ami. Elle avait l'impression d'avoir enfin dépassé les drames de son enfance, un accomplissement pour lequel elle a crédité son nouveau psychiatre. "Il ouvre complètement la plaie, la nettoie à fond et la referme pour qu'elle puisse guérir", écrit-elle à un ami. Godelieve, qui avait des cheveux blonds et un sourire mélancolique, s'est fait de nombreux amis pendant ces années. "C'était la plus belle des femmes", m'a dit Tom. "Les gens me disaient : "Oh, je pourrais tomber amoureux de ta mère". "Christiane Geuens, une amie proche, a déclaré : "Les gens voulaient toujours la connaître. Quand elle entrait dans une pièce, tout le monde le savait."

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  • Vague d'apostasies en Flandre

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    S'il faut en croire Jacques Hermans, dans la Libre de ce jeudi 20 mai, "des centaines de Flamands se feraient débaptiser pour protester contre l’Église". Ce phénomène résulterait de l'interdiction réitérée par la Congrégation pour la doctrine de la foi de bénir les unions de couples homosexuels. L'ampleur du phénomène : 700 personnes auraient quitté les paroisses du diocèse d'Anvers à la fin mars, selon Mgr Bonny. Il ne devrait plus en rester beaucoup quand on sait le peu d'ouailles qui fréquentent encore les églises flamandes ! On peut évidemment s'interroger sur le rôle de l'évêque d'Anvers. Au lieu de réserver un accueil prudent et nuancé à la note romaine et d'aider ses diocésains à l'accueillir à la lumière de l'enseignement constant de l'Eglise, il s'est cru obligé de se lancer dans une opération médiatique, s'érigeant en champion de la cause LGBTQI. Complètement en phase avec une société flamande libérale et permissive, il a livré l'Eglise en pâture à toutes les critiques et à l'hostilité des médias. Cela ne pouvait que provoquer un rejet dont cette "vague d'apostasies" est le résultat. Mgr Bonny n'a-t-il pas allumé et attisé l'incendie et n'est-il pas, pour une large part, responsable des dégats occasionnés ? Peut-il feindre de s'en étonner ou de s'en inquiéter ?

    Il faut évidemment relativiser les choses. Cette crise ne fait que mettre en lumière le phénomène de décomposition de l'Eglise dans des diocèses flamands où il ne subsiste pas grand chose de la forte chrétienté de jadis comme en témoigne la désertion massive des lieux de culte et l'absence de relève sacerdotale et religieuse. Les affaires scandaleuses de pédophilie, dont celle qui a impliqué l'ancien évêque de Bruges, Mgr Vangheluwe, n'y sont pas pour rien., mais le phénomène est bien plus profond : la Flandre riche et profondément matérialiste est aujourd'hui acquise aux valeurs hédonistes et libertaires; elle a massivement tourné le dos au catholicisme qui l'inspirait jadis avec tant d'éclat et non sans dérives dont celle d'un cléricalisme parfois étroit et autoritaire. Ce qui se passe aujourd'hui ne constitue dès lors que l'épiphénomène d'une évolution profonde qui semble irréversible.