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Débats - Page 139

  • L'Eglise est en pleine guerre civile d'après un vaticaniste

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    De Renardo Schlegelmilch sur katholisch.de :

    Politi, expert du Vatican : l'Eglise est en pleine guerre civile

    07.09.2022

    ROME - À la veille de la quatrième assemblée synodale, les grandes tensions au sein de l'Église reviennent sur le devant de la scène. L'expert du Vatican Marco Politi se penche sur les conflits ecclésiastiques du point de vue italien - et voit une "guerre civile souterraine qui couve dans l'Eglise catholique".

    Peu avant la quatrième assemblée synodale à venir, le journaliste Marco Politi révèle dans une interview son point de vue sur les tensions entre l'Allemagne et le Vatican. L'expert du Vatican qualifie les frictions entre les "réformateurs" et les "freineurs" de "guerre civile souterraine qui couve" au sein de l'Eglise catholique et part fermement du principe que 70 pour cent de la Curie n'attend pour l'instant que le prochain pape. Il s'attend à une décision concernant le cardinal Woelki au plus tôt après la fin de la voie synodale.

    Question : Le pape François en est à sa dixième année de mandat. Est-il un peu à bout de souffle ? L'archevêché de Cologne n'a toujours pas pris de décision concernant le cardinal Woelki, la situation était similaire pour le cardinal Barbarin à Lyon. Le pape est-il fatigué des conflits qu'impliquent de telles décisions ?

    Politi : Avec le cardinal Barbarin, nous avons vu que François est parfois un tacticien. Il laisse aussi passer du temps avant d'arriver à une décision. Barbarin a finalement dû démissionner. Mon évaluation personnelle est la suivante : En ce moment, alors qu'il y a encore la discussion dans l'Eglise allemande sur la voie synodale, il ne veut pas intervenir. Il ne veut pas retirer l'un des protagonistes d'une aile de la discussion. C'est pourquoi il faut voir ce qui se passera ensuite.

    Mais d'un autre côté, je dirais que c'est une erreur d'interpréter les conflits au sein de l'Eglise de telle sorte qu'un pays comme l'Allemagne se trouve face au pape à Rome comme un grand monarque qui décide de tout. Aujourd'hui, les papes ne sont plus tout-puissants. Nous l'avons également vu avec Ratzinger. Au cours des dernières décennies, les papes pouvaient peut-être encore être autocratiques lorsqu'ils étaient conservateurs. Mais lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre des réformes, les papes doivent aussi évaluer quel est le rapport de force au sein de l'Eglise universelle. Cela signifie qu'en tant que pape, on a affaire à différents pays et à leur clergé. On a affaire à des évêques qui appartiennent à différentes tendances.

    On oublie souvent que dans le pontificat de François, il y a eu dès le début, lors de la première grande discussion de réforme sur la famille, sur la question de la communion pour les divorcés remariés, une très grande opposition internationale. Cette opposition a également été couronnée de succès. Si l'on regarde les documents des deux synodes de 2014 et 2015, il n'est écrit nulle part que l'on peut donner la communion aux divorcés remariés. L'aile réformatrice n'a pas réussi à obtenir une majorité des deux tiers. Le pape a alors décidé d'agir avec une petite porte dérobée, dans son document "Amoris laetitia", dans une note de bas de page. Celle-ci a ensuite ouvert la voie au fait qu'aujourd'hui, partout, si le prêtre le veut et si l'évêque est d'accord, on donne la communion aux divorcés remariés.

    Mais cela a montré quel est le rapport de force au sein de l'Église catholique. Cela n'a pas changé ces dernières années. On pourrait même dire que la situation s'est encore aggravée après le synode sur la famille. Pour le synode sur la famille de 2015, par exemple, il y a eu beaucoup d'évêques et de cardinaux qui ont écrit des livres pour s'en tenir à l'ancienne doctrine. Il n'y a pas eu les mêmes appels de la part des réformateurs. Les freins ont recueilli 800.000 signatures sous le cardinal Burke. Il y a quelques années, une initiative a été lancée dans les pays germanophones pour soutenir le pape François par un appel. Il n'y avait alors pas 100.000 signatures.

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  • Le pape au père abbé de Solesmes : "je te laisse discerner"

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    D'I.Media via Aleteia.org :

    Traditionis custodes : « Je te laisse discerner », confie François à l’abbé de Solesmes

    De passage à Rome, le nouvel abbé de Solesmes, Dom Geoffroy Kemlin, a été reçu par le pape François le 5 septembre 2022. Dans leurs échanges, ils ont abordé le sujet de la liturgie, près d’un an après la publication du motu proprio Traditionis custodes. limitant notamment la célébration des messes tridentines. À l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, mère de la Congrégation de Solesmes – 24 monastères de moines et 8 monastères de moniales dans le monde -, la messe est célébrée en latin avec le missel Paul VI. Cependant, certaines abbayes de la congrégation célèbrent la messe selon le missel antérieur. Dans cet entretien, le jeune abbé se confie sur son échange avec le pape François. Il se livre par ailleurs sur l’exercice de la synodalité au sein des communautés vivant selon la Règle de saint Benoît alors que le pape François a lancé un Synode sur la synodalité dans l’Église universelle.

    Pourquoi avez-vous rencontré le pape François ?
    Dom Geoffroy Kemlin : 
    Il y avait, la semaine passée, le synode des abbés présidents bénédictins à Subiaco. Cette rencontre annuelle aurait dû se faire en Pologne mais à cause de la guerre en Ukraine et de l’accueil de réfugiés dans le monastère qui devait nous recevoir, nous nous sommes reportés sur Subiaco. Comme je viens d’être élu abbé, j’ai profité de mon séjour en Italie pour rester quelques jours à Rome, connaître Saint-Anselme [le Siège de l’Ordre de Saint-Benoît à Rome, ndlr], et visiter des congrégations. Avec un peu d’audace, j’ai demandé à rencontrer le pape et il m’a accordé une audience.

    Moi, je suis à 2.000 kilomètres de ton monastère. Toi, tu es moine, et le discernement est le propre des moines. Je ne te dis ni « oui » ni « non » mais je te laisse discerner et prendre ta décision.

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  • Suisse : une étrange messe dans un étrange diocèse

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    Lu sur La Lettre de Paix liturgique (lettre 882 du 6 septembre 2022) :

    APRES LA MESSE SUR L'EAU EN ITALIE
     
    VOILA MAINTENANT
     
    LA MESSE DE MONIKA EN SUISSE

    Est-elle seulement valide, cette étrange « messe » concélébrée par une femme, animatrice paroissiale sur le départ à Effretikon, près de Zurich, et un prêtre avec une étole arc-en-ciel, le dimanche 28 août dernier ?

    Le blog d’Yves Daoudal, repris par Riposte Catholique décrit cette « célébration » :

    « C’est un euphémisme : les déviances sont intrinsèques à la nouvelle messe. Après la messe sur l’eau en Italie, c’est en Suisse que l’on découvre une célébration délirante. Monika Schmid était la responsable de la paroisse Saint-Martin d’Illnau-Effretikon (canton de Zurich) depuis 37 ans. A 65 ans, elle prend sa retraite (enfin !).

    Dimanche elle célébrait… sa messe d’adieu. L’entrée est un chant africain. Puis Monika va à l’autel, tenant à la main un bâton de bois, accompagnée par un prêtre, le P Regli, une théologienne, et un diacre qui porte une étole arc-en-ciel. Toute « l’équipe liturgique » enlève alors ses chaussures et reste pieds nus jusqu’à la fin.

    Monika donne l’homélie et se tient derrière l’autel à côté du prêtre, face au peuple, lors de la consécration. Qu’une femme concélèbre ? Courant normal à Effretikon. “Faites ceci en mémoire de moi!” Le Pater commence ainsi : "Dieu maternel et paternel qui es au ciel". Monika Schmid la clôt par un triple Shalom ».

    Le site Kath.ch n’hésite pas à donner les noms des participants sur l’autel : « Flûte à bec, orgue et violoncelle accompagnent la préparation du don. Monika Schmid se tient à l'autel avec Marion Grabenweger [théologienne attachée à cette église, d’après son LinkedIn], Josef Regli [capucin] i, Felix Hunger [prêtre administrateur paroissial] et Stefan Arnold [le diacre à l’étole arc-en-ciel]. Ils célèbrent le repas comme Jésus le célébrait autrefois avec ses disciples. Monika Schmid prononce les premiers mots ».

    Le célébrant est le père Josef Regli, frère mineur capucin, d’après la feuille paroissiale. Le média catholique suisse Kath.ch n’hésite pas à donner dans l’émotion pour narrer cette célébration : « Monika Schmid ferme les yeux encore et encore pendant le service, comme si quelqu'un lui mettait quelque chose dans les mains. Elle se tient pieds nus sur sa terre sacrée. Il y a toujours des larmes. Encore et encore, elle se rattrape et retrouve son rôle de chef d'église. Elle le remplit d'une présence rayonnante, puissante, maternelle »

    Monika Schmid, habituée du n’importe quoi liturgique ?

    Il y a trois semaines, elle donnait une interview au Tages Anzeiger, de la presse suisse-allemande, où elle expliquait être la responsable paroissiale depuis 37 ans et se targuait de « changer l’Eglise par le bas » sans en référer à personne, ainsi que d’avoir célébré plusieurs unions homosexuelles.

    Depuis 2008, et une émission sur les abus au sein de l’Eglise, elle était en conflit avec Mgr Huonder, qui avait essayé de la débarquer – mais n’y a pas réussi. En revanche, elle était soutenue par la frange la plus progressiste du diocèse, dont elle était la cheffe de file. Ironie de la Providence, à son poste, elle sera remplacée par un jeune prêtre.

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  • Le pape voudrait que le Synode ne se transforme pas en "guerre ecclésiastique"

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    De l'agence I.Media sur le site de Famille Chrétienne :

    Le pape François ne veut pas que le Synode se transforme en « guerre ecclésiastique »

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  • Le Chili a rejeté un projet de Constitution anti-chrétien

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le Chili a rejeté une Constitution anti-chrétienne

    06-09-2022

    La population chilienne a rejeté à une large majorité la nouvelle Constitution proposée par le président Boric. Malgré une grande couverture médiatique et une ingérence considérable de l'étranger (notamment des Nations unies et des États-Unis), le rejet a gagné le référendum constitutionnel. Le texte de la nouvelle constitution incluait l'avortement, les droits des LGBT et l'écologisme. 

    Un résultat marquant, au mépris des sirènes libérales et gauchistes qui, du monde entier, avaient d'abord encensé le jeune militant des barricades Gabriel Boric en mars dernier porté à la présidence du Chili (dirigeant le vandalisme et les pillages dans le pays de 2019 à 2021), puis qui avaient vanté la " réforme constitutionnelle la plus progressiste " au monde (The Guardian). L'option du bon sens et la voix du peuple chrétien, contre la proposition présentée par la Convention constitutionnelle, se sont exprimées avec force dans les urnes : en faveur du texte, environ 4,8 millions de personnes (38, 14%), contre environ 7,9 millions (61,86).

    Le vote " plébiscitaire " a été clair, le texte, qui comprenait le droit à l'avortement libre et gratuit, l'enseignement dans les écoles de tous niveaux des doctrines abortives, contraceptives et LGBTI, des limites à la liberté d'enseignement, à la liberté religieuse, à la liberté de conscience et, bien sûr, aux droits parentaux, a été rejeté avec force. L'expérience qui a porté Boric au pouvoir avec une alliance d'extrême gauche a jusqu'à présent échoué, malgré les incroyables violations du respect de la libre volonté du peuple et les tentatives acharnées d'ingérence étrangère. Il suffit de mentionner comment le Haut Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, l'ancienne présidente Michelle Bachelet, a participé activement à la campagne électorale pour soutenir les valeurs du texte " révolutionnaire " et, ces derniers jours, il a même fallu enregistrer l'intervention d'un groupe de parlementaires démocrates américains qui ont demandé aux administrateurs de Fb, Twitter et Tik Tok de censurer les adversaires du texte constitutionnel.

    Le front du "refus" comprenait non seulement toutes les forces d'opposition, mais aussi une bonne partie du monde des affaires, intimidé par la dérive communiste du gouvernement, et les églises chrétiennes, principalement l'église catholique. Peu avant 21 heures dimanche soir, depuis le palais présidentiel, La Moneda, le président Boric a déclaré que "le peuple n'est pas satisfait de la constitution proposée", avec une grande humilité "et je m'engage à reformuler un processus constitutionnel plus satisfaisant". Pour faire simple, il n'a rien compris, la méthode sera changée mais je n'ai pas l'intention de changer la trajectoire vers le brillant avenir social communiste du pays. En effet, hier, M. Boric a convoqué d'urgence le gouvernement, a vu le président du Sénat et de la Chambre mais, comme le soulignent de nombreux commentateurs, un maquillage mineur est possible, pas un changement radical de direction.

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  • Le magistère comme un édredon

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    De l'abbé Claude Barthe sur Res Novae :

    Le magistère comme un édredon

     « Je suis un général qui ne combat plus et qu’on a nommé directeur d’école » (cardinal Ottaviani).
    « Auparavant le Saint-Office avait le devoir de défendre la foi, mais maintenant cela a changé » (cardinal Seper, successeur d’Ottaviani).

    On peut dire qu’une rupture de fait d’avec l’Église romaine, sa foi et sa discipline fondamentale est consommée chez un certain nombre d’évêques, de prêtres, de fidèles allemands. Bien d’autres ruptures existent d’ailleurs, mais force est de constater qu’aucune n’est déclarée : les déviants, même sur des points de morale ou de doctrine essentiels, restent paisiblement au milieu du troupeau. Si ceux qui, d’une manière ou d’une autre, remettent en cause le Concile sont facilement qualifiés de schismatiques, et parfois traités en conséquence, les hétérodoxes les plus manifestes ne sont que très rarement, et avec combien de ménagements, sommés d’opter clairement entre l’acceptation ou le refus de la foi catholique, et ne sont par conséquent, dans la seconde hypothèse, jamais retranchés officiellement du Corps, pour le plus grand dommage des membres encore sains, et même pour le leur puisqu’ils ne sont pas invités à la repentance.

    Vers un schisme allemand ? Non, vers une transaction

    Les hérésies ou mépris de la discipline de l’Église qui se sont manifestés au cours du Chemin synodal, le Synodale Weg allemand sont considérables. Le 4 février dernier, un ensemble de résolutions ont été votées à 85% ou 86 % des voix selon les cas, dont les deux tiers des évêques. Elles ne préconisaient rien moins que l’ordination sacerdotale des femmes, l’ordination d’hommes mariés, l’autorisation aux prêtres en exercice de se marier, la révision de la morale sexuelle (notamment de la doctrine de l’Église sur la contraception et l’homosexualité, avec bénédiction possible des couples homosexuels), le partage du gouvernement de l’Église avec les laïcs.

    Des voix se sont élevées, comme celle du cardinal Müller, et même du cardinal Kasper, sans parler des soixante-quatorze évêques, dont quatre cardinaux, qui ont adressé une lettre d’admonestation à leurs confrères allemands[1]. Mais aucune rétractation n’est intervenue de leur part. Qui désormais va dire à ces hommes d’Église, surtout aux pasteurs, qu’ils ont fait naufrage dans la foi ? Rome ? C’est, pour l’heure inimaginable. Les évêques allemands en désaccord avec leurs confrères ? C’est très improbable.

    En réalité, cette crise, comme bien d’autres, sera réglée sur un mode de transaction, comme le sont les conflits idéologiques dans les démocraties. La contestation de la morale ne pose pas de problème particulier à l’appareil ecclésiastique : l’adultère public ou la vie « matrimoniale » homosexuelle n’empêchant aujourd’hui personne de recevoir la communion eucharistique, le discours officiel faisant en sorte de s’ajuster à la pratique sur le mode de la miséricorde et de l’accompagnement dans la ligne d’Amoris lætitia.

    En revanche, l’ordination des femmes et des hommes mariés protestantiserait l’Église en laïcisant et donc en provoquant inévitablement un évanouissement et du pouvoir romain et des pouvoirs épiscopaux. Car l’institution ecclésiastique, qui semble n’être plus qu’un cadre administratif, très contraignant idéologiquement, est en réalité très fragile. Dans son entretien du 19 mai 2022, avec les directeurs des revues culturelles jésuites européennes, François a été très clair : « Au président de la Conférence épiscopale allemande, Mgr Bätzing, j’ai dit : “Il y a une très bonne Église évangélique en Allemagne. Nous n’avons pas besoin d’une deuxième !” »

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  • L’Ordre de Malte encore Souverain ?

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    Le pape Bergoglio destitue le grand chancelier maltais Boeselager et dissout le conseil ! Le Vatican a publié ce samedi un décret correspondant - le règlement entre en vigueur avec effet immédiat : Lu sur le site web kath net :

    « Cité du Vatican (kath.net/KAP) Le Pape François a limogé le Grand Chancelier de l'Ordre de Malte, Albrecht Freiherr von Boeselager. Dans le même temps, le chef de l'église dissout le conseil souverain de l'ordre catholique. Le Vatican a publié samedi un décret correspondant. Dans celui-ci, le chef de l'Église convoque un conseil souverain provisoire et un chapitre général extraordinaire le 25 janvier 2023. Le règlement entre en vigueur avec effet immédiat.

    Le représentant spécial de l'Ordre de Malte, le cardinal Silvano Maria Tomasi, et le lieutenant John Dunlap, le lieutenant John Dunlap, restent en fonction avec tous les pouvoirs. Cela s'applique jusqu'à la conclusion du Chapitre général extraordinaire "et nonobstant toute loi, privilège ou coutume contraire, aussi notable soit-il, qui pourrait contredire ma décision", a déclaré le Pape.

    Récemment, il y aurait eu de fortes tensions entre le représentant papal pour la réforme de l'ordre, le cardinal Silvano Tomasi, et une partie de la direction de l'ordre. Selon les rapports, il ne s'agissait pas seulement de la souveraineté et des statuts, mais aussi de l'indépendance financière de l'ordre humanitaire mondial. Le 27 août, le pape a rencontré Tomasi, Dunlap et le juriste ecclésiastique jésuite Gianfranco Ghirlanda.

    Lors de la réforme de leur constitution et de leur code, les Maltais veulent se doter d'une structure de gestion plus contemporaine. La partie qui concerne l'organisation en tant qu'ordre doit être approuvée par le Pape, le reste non. Par ailleurs, des réformes sont prévues dans les finances et la conformité, mais aussi dans la prise en compte des femmes.

    En tant qu'ordre catholique, l'Ordre souverain de Malte relève du Saint-Siège. En même temps, c'est politiquement un sujet de droit international à part entière. Ce statut lui donne un accès unique au niveau politique et diplomatique et est destiné à lui permettre une indépendance particulière dans les conflits. L'Ordre entretient actuellement des relations diplomatiques avec 110 pays… ». Jusqu’ici (ndlr).

    Ref. L’Ordre de Malte encore Souverain ?

    Nous découvrirons bientôt ce que le Vatican (le pape François et le Cardinal Tomasi) prévoient...

  • Le cardinal Zen, grand oublié du Consistoire

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    Du Sismografo :

    Le Cardinal Muller au Pape : "Le Cardinal Zen sera jugé par la Chine, que le Vatican ne le sacrifie pas à la raison d'Etat".

    Cardinal Joseph Zen Ze-kiun

    Le Cardinal Muller au sujet de la récente réunion des cardinaux au Vatican : "Peut-être étaient-ils trop occupés à chanter les louanges d'une constitution apostolique déjà en vigueur et désormais non modifiable, un texte qui n'a jamais été soumis à l'examen du Collège des Cardinaux. Je dis cela ironiquement, avec une pointe d'amertume. C'est comme si nous étions traités comme des étudiants du premier semestre, comme si nous avions besoin d'être endoctrinés, mais je ne veux pas faire de "polémique".

    (Franca Giansoldati - Il Messaggero) Le silence du Vatican sur le sort du cardinal émérite de Hong Kong, le Chinois Joseph Zen ze-Kiun, absent de Rome car assigné à résidence pour avoir élevé la voix contre Pékin en défendant les droits de l'homme tant à Hong Kong qu'en Chine, a pesé comme un rocher sur le consistoire qui vient de s'achever avec la quasi-totalité des cardinaux du monde - un événement qui ne s'était pas produit depuis 2014. "Le mois prochain, il y aura un procès injuste. Personne n'a soulevé la question très sérieuse de notre frère Zen. Ni par le doyen, le cardinal Re, ni par le secrétaire d'État, Parolin, ni par le pape. Il n'y a eu aucun document de solidarité, aucune initiative de prière pour lui".

    Dans une interview accordée à Il Messaggero, le cardinal Gerhard Muller, théologien renommé et ancien préfet de la Congrégation de la foi, rédacteur de l'opera omnia de Joseph Ratzinger.

    Pensez-vous que Zen a été abandonné à son sort parce qu'il est un personnage encombrant, puisqu'il défend les catholiques chinois appartenant à l'Église clandestine non alignée sur le parti communiste, ou y a-t-il autre chose qui se passe ?

    "J'espère qu'il ne sera pas abandonné. Le Consistoire extraordinaire aurait été l'occasion de déclarer la pleine solidarité avec Zen au nom de tous les cardinaux du Collège".

    Au lieu de cela, que s'est-il passé ?

    "Rien du tout. Il y a évidemment des raisons politiques de la part du Saint-Siège qui empêchent de telles initiatives. Je fais référence à l'accord pour le renouvellement des évêques signé récemment avec le gouvernement Xi. Je suis désolé de le dire, mais nous ne pouvons pas ne pas soumettre les intérêts du Saint-Siège et de l'État du Vatican à la dimension ecclésiale et à la vérité".

    Dans quel sens ?

    "Peut-être l'Église devrait-elle être plus libre et moins liée à la logique du pouvoir, mondain, et par conséquent plus libre d'intervenir et, si nécessaire, de critiquer les hommes politiques qui finissent par supprimer les droits de l'homme. Dans ce cas, je me demande pourquoi ne pas critiquer Pékin. Zen est un symbole et a été arrêté sous un prétexte, il n'a rien fait, c'est un personnage énergique, courageux et très craint par le gouvernement. Il a plus de 80 ans et nous l'avons laissé de côté".

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  • Le Dr Bernard Nathanson ou le miracle de la miséricorde divine

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    De Thomas Maino sur le National Catholic Register

    Le miracle de la miséricorde divine du Dr Bernard Nathanson

    Il n'y a aucun péché qui ne puisse être pardonné si l'on s'offre à Dieu en toute humilité.

    1er septembre 2022

    Depuis l'annulation de Roe v. Wade cette année, les tensions concernant cette décision n'ont fait qu'empirer. Jusqu'à présent, huit États ont complètement interdit l'avortement, et d'autres devraient suivre. Des centres de grossesse ont été endommagés par des activistes pro-avortement, avec un incident impliquant l'utilisation d'un cocktail Molotov.

    Il est décourageant d'entendre de telles anecdotes, et difficile de succomber à la tentation de croire que ces hommes et ces femmes qui soutiennent le meurtre dans l'utérus sont si dévoués à leur croyance que leur cœur endurci ne peut être adouci de manière à apporter un soutien inconditionnel à la vie. Mais une transformation radicale par la grâce de Dieu est ce qui est arrivé à l'une des personnalités pro-avortement les plus influentes de l'histoire américaine.

    Le Dr Bernard Nathanson a reçu une éducation qui, rétrospectivement, peut être considérée comme ayant influencé son manque d'intérêt pour les enfants à naître. Son père a répudié son judaïsme et a vécu comme un athée. Il était une piètre figure paternelle, maltraitant verbalement la mère de Bernard parce qu'il n'avait jamais reçu la dot promise par son beau-père. 

    Bien que Bernard ait reçu une éducation juive traditionnelle, son père a attaqué ses croyances, ce qui a entraîné la transmission de l'athéisme de père en fils. Sa mère, qui accepte sans broncher la haine de son mari, poursuit un jour Bernard avec un rasoir après qu'il a imité son père et l'a insultée.

    Nathanson grandira et fera carrière dans le domaine médical, tout en ne parvenant jamais à avoir un mariage stable, les divorces étant l'issue lorsque les plaisirs physiques temporaires s'émoussent.

    Lorsque la petite amie du jeune Nathanson tombe enceinte, il la fait avorter, craignant qu'élever un enfant à ce moment-là ne fasse dérailler sa carrière. Avec une autre petite amie, il a même pratiqué l'avortement lui-même, tuant son propre enfant de ses propres mains.

    Nathanson a fondé l'Association nationale pour l'abrogation des lois sur l'avortement, ou NARAL, avec Larry Lader et Betty Freidan. Leur objectif est inscrit dans le titre de leur organisation : obtenir la légalisation complète de l'avortement en Amérique. Une partie de la stratégie consistait à attaquer l'Église catholique, le rocher de la moralité. Il a expliqué leur stratégie comme suit :

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  • Liturgie : le pape se veut l'interprète authentique de la vraie tradition

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    DISCOURS DU SAINT PÈRE FRANCOIS AUX MEMBRES DE L'ASSOCIATION ITALIENNE DES PROFESSEURS ET AMATEURS DE LITURGIE

    Salle Clémentine

    Jeudi 1er septembre 2022

    Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

    Je suis heureux de vous rencontrer en ces jours où vous célébrez le 50e anniversaire de l'Association des professeurs et praticiens de la liturgie. Je me joins à vous pour rendre grâce au Seigneur. Rendons tout d'abord grâce à ceux qui, il y a cinquante ans, ont eu le courage de prendre l'initiative et de donner vie à cette réalité ; rendons ensuite grâce à ceux qui ont participé à ce demi-siècle, en offrant leur contribution à la réflexion sur la vie liturgique de l'Église ; rendons enfin grâce pour la contribution que l'Association a apportée à la réception en Italie de la réforme liturgique inspirée par Vatican II.

    Cette période de vie et d'engagement correspond, en effet, à la saison ecclésiale de cette réforme liturgique : un processus qui a connu plusieurs étapes, depuis l'initiale, caractérisée par la publication des nouveaux livres liturgiques, jusqu'aux étapes articulées de sa réception dans les décennies suivantes. Ce travail d'acceptation est toujours en cours et nous voit tous engagés dans un approfondissement, qui demande du temps et de l'attention, une attention passionnée et patiente ; il demande une intelligence spirituelle et une intelligence pastorale ; il demande une formation, pour une sagesse de célébration qui ne s'improvise pas et doit être continuellement affinée.

    Au service de cette tâche, votre activité d'étude et de recherche a également été, et j'espère qu'elle continuera à l'être, placée sous le signe d'un nouvel élan. Je vous encourage donc à la poursuivre dans le dialogue entre vous et avec d'autres, car la théologie aussi peut et doit avoir un style synodal, impliquant les différentes disciplines théologiques et les sciences humaines, en "réseautant" avec les institutions qui, même hors d'Italie, cultivent et promeuvent les études liturgiques.

    En ce sens, on peut comprendre - et c'est indispensable - votre intention de rester à l'écoute des communautés chrétiennes, afin que votre travail ne soit jamais séparé des attentes et des besoins du peuple de Dieu. Ce peuple - dont nous faisons partie ! - Elle a toujours besoin de se former, de grandir, et pourtant elle possède en elle ce sens de la foi - le sensus fidei - qui l'aide à discerner ce qui vient de Dieu et conduit vraiment à Lui (cf. Exhortation apostolique Evangelii gaudium, 119), également dans le domaine liturgique.

    La liturgie est l'œuvre du Christ et de l'Église, et en tant qu'organisme vivant, comme une plante, elle ne peut être négligée ou maltraitée. Ce n'est pas un monument en marbre ou en bronze, ce n'est pas un objet de musée. La liturgie est vivante comme une plante, et doit être cultivée avec soin. De plus, la liturgie est joyeuse, avec la joie de l'Esprit, et non une fête mondaine. C'est pourquoi, par exemple, une liturgie au ton funèbre ne va pas. Elle est toujours joyeuse, car elle chante les louanges du Seigneur.

    C'est pourquoi votre travail de discernement et de recherche ne peut séparer la dimension académique de la dimension pastorale et spirituelle. "L'une des principales contributions du Concile Vatican II a été précisément d'essayer de surmonter le divorce entre la théologie et la pastorale, entre la foi et la vie" (Constitution apostolique Veritatis gaudium, 2). Nous avons besoin, aujourd'hui plus que jamais, d'une vision élevée de la liturgie, telle qu'elle ne se réduise pas à des disquisitions de détails rubriques : une liturgie non mondaine, mais qui lève les yeux vers le ciel, pour sentir que le monde et la vie sont habités par le Mystère du Christ ; et en même temps une liturgie avec "les pieds sur terre", propter homines, non loin de la vie. Pas avec cette exclusivité mondaine, non, cela n'a rien à voir. Sérieux, proche des gens. Les deux choses ensemble : tourner son regard vers le Seigneur sans tourner le dos au monde.

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  • Cardinal Müller : le pape ne peut pas changer l'ordre hiérarchique et sacramentel de l'Église en nommant des laïcs à la tête d'un diocèse ou d'un office curial

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    De Maike Hickson sur Life Site :

    Réflexions du Cdl Müller sur la réforme curiale du Vatican telles que préparées pour le récent consistoire

    Le pape ne peut pas changer l'ordre hiérarchique et sacramentel de l'Église en nommant des laïcs à la tête d'un diocèse ou d'un office curial, a souligné l'ancien chef de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    01/09/2022

    Le cardinal Gerhard Müller, ancien responsable de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF), a aimablement fourni à LifeSite une copie de ses réflexions sur la réforme de la Curie telle qu'elle est mise en œuvre avec le document papal Praedicate Evangelium, signé par le pape François le 19 mars dernier. Le cardinal Müller avait l'intention de présenter sa déclaration (voir le texte intégral ci-dessous) au Consistoire des cardinaux qui s'est réuni à la fin du mois d'août à Rome, mais en raison du temps de parole limité qui lui a été accordé, il n'a pas été en mesure de la prononcer.

    Dans sa déclaration, le cardinal allemand, qui a été démis de ses fonctions par le pape François de manière brutale en juin 2017, indique clairement qu'il voit une tendance inquiétante qui se dessine actuellement dans l'Église. Il s'oppose à la fois à un papalisme fort qui sape l'autorité d'enseignement sacramentel de chaque évêque individuel, ainsi qu'à l'affaiblissement de la fonction et de l'autorité ordonnées par la délégation de postes de direction dans la Curie romaine et dans les diocèses à des laïcs.

    "Ce n'est pas un progrès dans l'ecclésiologie", écrivait-il, "mais une contradiction flagrante avec ses principes fondamentaux, si toute juridiction dans l'Église est déduite de la primauté juridictionnelle du Pape. Aussi le grand verbiage du ministère, de la synodalité et de la subsidiarité ne peut dissimuler la régression vers une conception théocratique de la papauté."

    Le prélat allemand insiste sur le fait que l'autorité du pape repose sur le fait que le Christ lui-même lui a donné l'autorité, et personne d'autre. "Pierre agit dans l'autorité du Christ en tant que son vicaire. Son autorité pour lier et délier n'est pas une participation à la toute-puissance de Dieu", a insisté Mgr Müller. Il poursuit en disant que "l'autorité apostolique du Pape et des évêques ne relève pas de leur propre droit mais seulement un pouvoir spirituel conféré pour servir le salut des âmes par la proclamation de l'Évangile, la médiation sacramentelle de la grâce et la direction pastorale du peuple de Dieu en pèlerinage vers le but de la vie éternelle."

    C'est-à-dire que l'autorité du Pape est liée et limitée par son devoir de conduire les âmes au salut de la manière dont le Christ lui-même l'a ordonné. Il n'est pas indépendant du mandat du Christ.

    Par conséquent, "une Église totalement fixée sur le pape était et est toujours la caricature de l'enseignement catholique sur l'institution, la perpétuité, la signification et la raison de la primauté sacrée du Pontife romain", a expliqué le cardinal.

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  • Un bilan de Traditionis custodes

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    resize.jpgLa Curie agressive du pape François étoufferait-t-elle déjà le mouvement tradi ? Lu sur le site web « Riposte catholique » :

    Renaissance Catholique publie une bonne tribune de Côme de Prévigny qui dresse un bilan du Motu Proprio Traditionis custodes un an après sa publication :

    Le 16 juillet 2021, le pape François publiait le Motu Proprio Traditionis Custodes, provoquant un véritable atterrement parmi tous les catholiques attachés à la liturgie grégorienne. Ce faisant, le souverain pontife édictait des normes particulièrement restrictives à la célébration de la messe traditionnelle, précisant qu’il aspirait à sa disparition à long terme au profit de la messe réformée. Surtout, il mettait un terme à l’ère Summorum Pontificum qui, depuis seize ans, avait garanti à tout prêtre la liberté d’user du missel antique et favorisé la multiplication de paroisses et de chapelles où l’Usius antiquior du rite romain était assuré.

    Évidemment, la France, fille aînée de l’Église et patrie de la réaction aux innovations liturgiques, ne pouvait qu’être profondément affectée par cette décision drastique. Alors que la messe traditionnelle était célébrée dans près de deux cents cinquante lieux de culte au début de l’année 2021, la décision pontificale ne pouvait que rallumer une guerre dont on sait qu’elle a, par le passé, été particulièrement éprouvante pour le catholicisme dans notre pays. Un an après, quelles sont les conséquences de la décision du pape ? Dans quelle mesure s’est étendue son application par les évêques chargés de la mettre en œuvre ? De Dijon à Grenoble, les diocèses ont visiblement présenté des aspects contrastés.

    L’attentisme de l’épiscopat

    Compte tenu du poids du traditionalisme en France, les évêques n’ont pour l’heure rien organisé dans la précipitation et seules une vingtaine de messes ont été supprimées, généralement en raison de déplacements de desservants. Alors que 20 % des prêtres sont ordonnés dans notre pays pour célébrer l’ancien missel, que les mouvements de jeunesse qui y sont attachés sont les plus féconds en termes de vocations et d’engagement, il aurait été périlleux de procéder à une liquidation de cette mouvance, sans parler du poids financier qu’elle représente pour des diocèses à l’équilibre économique incertain. D’ailleurs, malgré les signaux hostiles venus de Rome et les intempéries exceptionnelles, l’édition 2022 du pèlerinage de Pentecôte de Notre-Dame de Paris à Notre-Dame de Chartres, organisé par l’association Notre-Dame-de-Chrétienté, fut l’une des plus marquantes puisque 15 000 marcheurs ont sillonné les routes de Beauce, preuve du décalage qui se creuse entre les directives romaines qui voudraient supprimer le rite ancien et toute une jeunesse qui semble au contraire y aspirer.

    Aussi, seul un évêque de France sur cinq s’est risqué à signer un décret d’application de Traditionis Custodes tandis que la moitié d’entre eux l’ont fait dans la foulée de la publication du Motu Proprio, dans le but essentiel d’apaiser tous ceux qui, au-delà des attachements liturgiques, avaient été contristés par le texte pontifical et désarçonnés par la résurgence de cette guerre fratricide. Les évêques de diocèses importants, comme Lille, Bordeaux, Lyon, Versailles, Bayonne, Nanterre ont immédiatement signé des textes manifestant leur sollicitude à l’égard de tous les fidèles attachés à la messe traditionnelle. « Sachant les inquiétudes que suscite le motu proprio chez certains d’entre vous, je veux exprimer mon désir de poursuivre un dialogue que mes prédécesseurs ont initié avec tous ceux d’entre vous qui cherchaient à œuvrer pour l’unité de l’Église et la paix entre catholiques », écrivait par exemple Mgr Jean-Paul James[1].

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