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Débats - Page 139

  • Il n'y a "pas d'éléments permettant d'ouvrir un procès contre le cardinal Ouellet pour agression sexuelle"

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    Déclaration du directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, 18.08.2022

    En ce qui concerne les allégations rapportées ces derniers jours dans la presse au sujet de Son Eminence le Cardinal Marc Ouellet, P.S.H., le Directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, déclare que : ayant terminé l'enquête préliminaire confiée par le pape au père Jacques Servais, S.I., dont la conclusion était qu'il n'y a pas d'éléments permettant d'ouvrir un procès contre le cardinal Ouellet pour agression sexuelle, ayant consulté à nouveau le père Servais et ayant reçu la confirmation que "Il n'y a aucun motif fondé pour ouvrir une enquête pour agression sexuelle de la personne F. de la part du cardinal Ouellet". M. Ouellet. Ni dans son rapport écrit et envoyé au Saint-Père, ni dans le témoignage via Zoom que j'ai recueilli par la suite en présence d'un membre du Comité diocésain ad hoc, cette personne n'a porté une accusation qui fournirait matière à une telle enquête. Après d'autres consultations pertinentes, le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique pour agression sexuelle par le cardinal Ouellet contre la personne F. "

    Le commentaire de Radio Canada :

    Le pape François exclut l'ouverture d'une nouvelle enquête par l'Église catholique contre le cardinal Marc Ouellet, qui fait l’objet d’allégations d'agressions sexuelles.

    Dans une déclaration relayée par le Vatican jeudi, le souverain pontife affirme que les preuves sont insuffisantes pour que l'Église catholique relance une telle investigation à l'endroit de l'influent cardinal québécois.

    Le pape François déclare qu'il n'y a pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête canonique pour agression sexuelle de la part du cardinal Ouellet, a affirmé le porte-parole du Vatican Matteo Bruni dans un bref communiqué.

    Le cardinal Ouellet s'est retrouvé sur la sellette deux jours plus tôt : son nom est cité dans de nouveaux documents déposés en Cour supérieure dans le cadre d'une action collective, autorisée en mai dernier, visant l’ensemble des agressions sexuelles qui auraient été commises par des personnes sous l’autorité du diocèse de Québec depuis 1940.

    Les paroles d'une présumée victime d'agression sexuelle n'auront pas suffi. Le Vatican annonce qu'il n'y aura pas de nouvelle enquête sur les allégations contre Marc Ouellet. L'influent cardinal fait partie des 88 membres du clergé qui sont cités dans une action collective contre le diocèse de Québec. La plainte de la victime a-t-elle été traitée équitablement par le Vatican? Entrevue avec Solange Lefebvre, professeure à l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal.

    Près de 80 membres du clergé sont ciblés par la requête, des prêtres pour la plupart, pour des gestes qui remonteraient généralement aux années 1950 et 1960 et qui toucheraient plus d’une centaine de victimes, dont la plupart étaient des personnes mineures au moment des faits.

    Dans le cas de Mgr Ouellet, la requérante, dont l’identité se résume à la lettre F dans les documents, faisait un stage comme agente de pastorale, de 2008 à 2010, au moment où les faits se seraient produits, lors d’événements publics.

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  • Affaire Ouellet : le Vatican n’a pas suivi ses propres règles

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    Sur le site canadien d'information religieuse "Présence", François Gloutnay fait cette analyse :

    Le Vatican n’a pas suivi ses propres règles

    Affaire Marc Ouellet

    L’enquêteur nommé par le pape dans cette affaire n’a toujours pas remis les résultats de son enquête à «la personne qui affirme avoir été offensée» par l’ex-archevêque de Québec.

    Vos estis lux mundi

    En mai 2019, le pape François a promulgué le motu proprio Vos estis lux mundi qui rappelle aux évêques et prélats du monde entier qu’ils peuvent eux aussi faire l’objet de mesures disciplinaires s’ils ont commis des inconduites ou des abus sexuels ou encore s’ils ont dissimulé de tels gestes qui auraient été commis par des personnes sous leur juridiction.

    Dans ce texte juridique de 19 articles, en vigueur depuis le 1er juin 2019, il est clairement précisé que tous les évêques, peu importe leur rang, qu’ils soient de simples évêques diocésains ou encore des cardinaux, des patriarches (des Églises orientales) et «des légats du pontife romain», peuvent faire l’objet de plaintes.

    Une agente de pastorale de l’archidiocèse de Québec, sans même le savoir, a obligé, il y a plus de dix-huit mois, les autorités diocésaines à se conformer aux règles édictées par le motu proprio (en français: de son propre mouvementde sa main propre) papal.

    C’est qu’au Canada, chaque diocèse catholique est tenu de mettre en place un comité chargé de recevoir et d’étudier avec célérité toutes les allégations d’abus contre les personnes mineures ou vulnérables. Au terme de ses enquêtes, ce comité diocésain remet ses recommandations à l’évêque local qui doit alors décider si le prêtre ou le laïc qui a fait l’objet d’une plainte doit être sanctionné.

    En janvier 2021, les membres du Comité-conseil pour les abus sexuels envers mineurs et personnes vulnérables de l’Église catholique de Québec ont reçu un signalement rédigé par une agente de pastorale, appelée F. dans les documents déposés hier dans le cadre d’un recours collectif contre l’archidiocèse.

    Dans une longue lettre, F. allègue avoir été victime de gestes répréhensibles de la part d’un prêtre diocésain.

    Elle évoque toutefois, avant d’en venir aux faits principaux, différents événements, déplacés ou déplorables, vécus depuis qu’elle travaille en Église, soit une quinzaine d’années. C’est ainsi qu’elle raconte qu’en 2008, l’archevêque de Québec lui-même se serait montré trop insistant envers elle, alors une jeune stagiaire, allant jusqu’à lui masser les épaules publiquement à leur toute première rencontre.

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  • Détruire les croix : une priorité du gouvernement socialiste espagnol

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le gouvernement espagnol déclare la guerre aux croix

    18-08-2022

    La nouvelle loi sur la mémoire démocratique vise également la croix la plus haute du monde, située dans le Valle de los Caidos, d'où le corps de Francisco Franco a également été déplacé il y a trois ans. Les moines bénédictins devront également partir, pour faire de ce lieu un symbole démocratique. Mais ce n'est qu'une partie d'une guerre contre toutes les croix en Espagne. Protestations des évêques.

    caidos

    En Espagne, la guerre contre les croix, accusées de "franquisme", ne s'arrête pas. Les nombreuses croix disséminées dans le pays sont toutes considérées comme coupables d'avoir été érigées sur ordre de Francisco Franco, et donc inévitablement porteuses d'une apologie du régime. À commencer par l'énorme (150 mètres) de la Valle de los Caidos (vallée des déchus), située dans la vallée de Cuelgamuros. Le complexe, situé à 60 km de Madrid, commandé par Franco, comprend également une abbaye bénédictine et contient les restes des soldats tombés (des deux côtés) de la guerre civile espagnole.

    "Resignificacion" est le mot clé de la Ley de Memoria Democratica, qui complète la précédente Ley de Memoria Historica (2007) du gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, déjà connu pour la poussée laïque imprimée de manière si décisive au cours de son mandat qu'un néologisme spécial a été inventé pour désigner son action : "zapaterismo". Le projet de loi sur la "mémoire démocratique", approuvé le 14 juillet par le Congrès des députés et transmis ensuite au Sénat, prévoit sa transformation et son changement de nom, conformément aux intentions de l'actuel premier ministre socialiste Pedro Sanchez.

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  • Les allégations concernant le cardinal Ouellet vont alimenter les critiques à l'égard du Vatican

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    De JD Flynn sur The Pillar :

    Les allégations concernant le cardinal Ouellet soulèveront les critiques à l'égard du Vatican

    17 août 2022

    Les médias canadiens ont rapporté mardi que le cardinal Marc Ouellet a été accusé, dans le cadre d'un recours collectif, d'avoir touché de manière inappropriée une stagiaire, de l'avoir embrassée lors d'une fête d'ordination en 2010, puis d'avoir glissé sa main dans son dos et d'avoir touché son postérieur.

    Le cardinal n'a pas encore fait de déclaration au sujet de ces allégations, et le Saint-Siège n'a pas indiqué officiellement si un processus canonique sera entrepris.

    Les allégations sont du genre peu susceptible d'être poursuivies comme des crimes, et ni la culpabilité ni l'innocence ne sont particulièrement susceptibles d'être prouvées. Ouellet restera très probablement pendant un certain temps dans une position intermédiaire, ni disculpé ni condamné. 

    Mais la façon dont le Vatican a traité l'affaire - dans les 19 mois qui ont suivi la date à laquelle le pape François a apparemment pris connaissance des allégations - est susceptible de susciter des critiques à l'encontre du pontife, renouvelant l'accusation fréquente selon laquelle François ne sait pas comment traiter les allégations d'inconduite sexuelle parmi les évêques.

    En 2010, la femme aurait été une stagiaire de 25 ans à la chancellerie de l'archidiocèse de Québec, que M. Ouellet a dirigé de 2003 à 2010, avant d'être nommé à la tête de la Congrégation pour les évêques. 

    Selon CTVNews, la femme a allégué plusieurs incidents d'attouchements non désirés de la part de Ouellet, qui ont apparemment commencé peu après le début de son stage en 2008. 

    La femme allègue que le cardinal lui a fait un massage non désiré et plusieurs câlins non désirés, qu'il a embrassé sa joue sans sa permission, qu'il a touché son postérieur et, à une occasion, qu'il l'a "maintenue fermement contre lui, caressant son dos avec ses mains".

    La poursuite indique que M. Ouellet était apparemment connu de certains membres de la chancellerie de Québec comme étant "très amical", et elle prétend que d'autres femmes avaient eu un "problème" avec le penchant apparent du cardinal pour les attouchements non désirés.

    La victime présumée a déclaré à Radio-Canada que les attouchements étaient "assez intrusifs pour, disons pour quelqu'un qui est mon supérieur, qui est l'archevêque de Québec".

    Elle a allégué un incident au cours duquel le cardinal a parlé de "se soigner" avant de lui donner un baiser sur la joue.

    "Cela m'a mis très mal à l'aise, surtout le mot "se traiter". Comme si j'étais son cadeau", a-t-elle affirmé.

    Finalement, selon la femme, "je me suis sentie poursuivie. Il est devenu de plus en plus envahissant, de plus en plus intense, au point que j'ai cessé d'assister à des événements. J'ai essayé d'éviter autant que possible d'être en sa présence".

    Les allégations semblent correspondre à un schéma familier, une histoire racontée fréquemment dans les années qui ont suivi l'émergence du mouvement #MeToo : Ouellet avait l'habitude de dépasser les limites au travail, ne respectait pas l'intégrité corporelle d'une jeune femme subordonnée, et ses ouvertures la mettaient mal à l'aise - d'une manière peut-être autrefois courante chez les hommes puissants, mais qui n'est plus tolérée. 

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  • Le rosaire : un symbole extrémiste ?

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Alerte libérale : le Rosaire est une " arme inappropriée "

    17-08-2022

    Le magazine "The Atlantic" qualifie la traditionnelle prière mariale, chère à saint Jean-Paul II, d'arme aux mains des ultraconservateurs et des extrémistes de droite. Les progressistes ont du mal à comprendre le "combat spirituel" et, trop occupés à se gargariser de "droits", ils ne se rendent pas compte que ce sont les chrétiens eux-mêmes qui sont attaqués.

    Pour les catholiques, y compris les Américains qui représentent 25 % de la population, le Rosaire est, comme le disait saint Jean Bosco, "aussi nécessaire à la bonne vie que le pain quotidien". Contempler, se souvenir, supplier, proclamer et se conformer au Christ avec Marie, comme l'a rappelé saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae de 2002, dans laquelle il a réitéré l'urgence de prier le Rosaire au début du nouveau millénaire.  Eh bien, au lendemain d'une autre importante commémoration mariale, la solennité de l'Assomption au Ciel lundi dernier, un article paru dans le magazine libéral et démocratique TheAtlantic le 14 août accuse le Saint Rosaire d'être "devenu un symbole extrémiste".

    How the Rosary Became an Extremist Symbol" était l'accusation qui figurait dans le titre de l'article de Daniel Panneton. Le titre original a été atténué ces jours-ci, suite aux vives critiques qu'il a reçues, et la page du magazine se lit désormais comme suit : "Comment la culture extrémiste des armes à feu tente de coopter le rosaire". Un pas en arrière ? Pas du tout. Le titre a changé, le contenu reste le même. Pour l'auteur, de même que le fusil d'assaut AR-15 "est devenu un objet sacré pour les nationalistes chrétiens", de même "le Rosaire a acquis une signification militariste pour les catholiques radicaux-traditionnels".

    Le chapelet est considéré par une "frange extrémiste... comme une arme dans la lutte contre le mal", accusant même le commandant de la Garde suisse pontificale qui l'a appelé "l'arme la plus puissante du marché". Daniel Panneton, s'inspirant des analyses du jeune théologien et historien Massimo Faggioli, dans son récent livre sur Joe Biden et les catholiques, exalte l'abandon des "questions de vie" (principes non négociables) par le nouveau cours du pape François, dénonce un effort concerté pour intégrer "le catholicisme ultra-conservateur avec d'autres aspects de la culture d'extrême droite en ligne et fournir... un chemin vers la radicalisation et les attaques terroristes dans le monde réel". En bref, entre les mains de ce que l'on appelle les "catholiques ultra-conservateurs", comme les initiatives anti-LGBT ou anti-avortement, le Rosaire deviendrait "tout sauf saint".

    Bien entendu, l'auteur s'en prend également à la décision de la Cour suprême qui a annulé l'arrêt Roe v. Wade, affirmant que "le nationalisme chrétien est cimenté par des causes communes telles que l'hostilité envers les défenseurs du droit à l'avortement". Il convient de rappeler que Faggioli lui-même avait sévèrement critiqué l'appartenance catholique d'Amy C. Barret dans Politico, se faisant l'écho des cris de la gauche. L'Atlantic n'oublie que superficiellement que l'aversion pour les célébrations LGBTQ dans l'Église, les positions pro-vie des conçus et l'opposition au transgendérisme visant les enfants, signifient simplement que nous nous comportons comme des catholiques. Eric Sammons, rédacteur en chef de Crisis Magazine, a répondu que "le concept du Rosaire comme arme a une riche histoire dans l'Église catholique ; ce n'est pas une invention moderne... l'idée que nous sommes engagés dans une guerre, et que chacun de nous est appelé à être un soldat dans cette guerre".

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  • La mort de Rodney Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

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    De Stefano Chiappalone sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Stark, le sociologue agnostique qui appréciait la religion

    17-08-2022

    Rodney Stark, un éminent sociologue des religions, est décédé. En tant qu'agnostique, il a fait voler en éclats de nombreux lieux communs et préjugés, notamment anticatholiques. Selon Stark, la religion n'est en aucun cas "l'opium du peuple" et la société du troisième millénaire sera encore une société religieuse, malgré les prophéties positivistes. Avec un avenir même en Chine.

    En lisant l'ouvrage de Rodney Stark, on passe de la considération de la religion comme "opium du peuple", selon la vulgate marxiste, à celle d'un facteur de civilisation et de progrès. Le plus grand sociologue des religions s'est éteint à l'âge de 88 ans, laissant derrière lui des pages extrêmement significatives qui allient la rigueur scientifique à une prose extrêmement populaire, permettant même aux non-initiés d'entrer en contact avec ses études et de démystifier de nombreux lieux communs, démasquant ce subtil complexe d'infériorité dont souffrent de nombreux catholiques qui s'ébahissent devant les défauts qu'on leur attribue avant même de les vérifier.

    La religion prendrait fin, la religion ne causerait que le mal, et la présence de multiples religions ferait en sorte que l'on ne croie en aucune. On pourrait résumer de cette façon certains des "dogmes" répandus parmi les gens du peuple et au-delà. Même parmi ses collègues, ces sociologues de la religion - dont Stark se moquait - qui, pourtant, méprisaient a priori leur " objet " d'étude. Avec La découverte de Dieu, le regretté sociologue "a voulu clore les comptes avec les universitaires spécialistes des religions, dont beaucoup - assez curieusement - ne sont pas religieux, détestent les religions et considèrent les personnes religieuses comme des arriérés incurables, si ce n'est qu'elles souffrent d'une maladie dont il faut chercher le remède", comme le rapporte le sociologue Massimo Introvigne, directeur du Cesnur et co-auteur de plusieurs titres avec Stark, qui n'avait aucun parti pris...

    "Je ne suis pas catholique et je n'ai pas écrit ce livre pour défendre l'Église. Je l'ai écrit pour défendre l'histoire" : ainsi Stark dans ses faux témoignages. Comment démasquer plusieurs siècles d'histoire anti-catholique. Un titre que l'on attendrait d'un apologiste, pas d'un agnostique issu d'une famille luthérienne. De plus, il a enseigné à l'université de Washington et à l'université Baylor (une université baptiste) et compte des dizaines de publications. Outre les titres déjà mentionnés (publiés en italien par les Edizioni Lindau), nous trouvons, par exemple, Il trionfo del cristianesimo (Le triomphe du christianisme), dans lequel il renverse l'étiquette des "âges sombres" médiévaux, qui étaient au contraire denses en ferveur culturelle et en innovations technologiques (évidemment avec les moyens de l'époque). Ou La victoire de la raison, où Stark ose une opération considérée comme " blasphématoire " par le politiquement correct, à savoir combiner raison et religion. Et encore un seul vrai Dieu. Les conséquences historiques du monothéisme.

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  • Au risque de l’histoire : L’Eglise sous Vichy

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    Un des clichés les plus répandus sur l’Eglise en France aurait été son inaction, voire sa compromission, pendant la seconde Guerre Mondiale, avec les autorités donc, par voie de conséquence, l’Allemagne nazie. D’ailleurs, plusieurs évêques n’ont-ils pas fait repentance le 30 septembre 1997 en reconnaissant publiquement la responsabilité de l’Eglise dans la Shoah ? De son côté, le Général de Gaulle n’a-t-il pas fait sanctionner bien des évêques au lendemain de la Libération ? Aujourd’hui, le magazine Au Risque de l’Histoire choisit de répondre à la question : quelle est la place des catholiques dans le sauvetage des Juifs en France ? Existe-t-il une Résistance catholique ? Y a-t-il une dette des Juifs envers l’Eglise ? Christophe Dickès reçoit Jacques Semelin et Jérôme Cordelier :

  • Quand la diplomatie américaine abandonne la liberté religieuse

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    De Thomas Farr - The Wall Street Journal - via Il Sismografo :

    La diplomatie américaine abandonne la liberté religieuse

    Les Américains n'ont jamais été d'accord pour dire qu'une seule religion est vraie et bonne, mais nous avons accepté l'opinion des Fondateurs selon laquelle tous les gens doivent avoir la liberté d'exercer une religion et que cette liberté est si sacro-sainte qu'elle mérite une protection spéciale dans notre Constitution. Mais ce consensus s'est estompé. Selon l'orthodoxie morale dominante, non seulement la pratique religieuse n'est pas célébrée, mais elle est de plus en plus intolérable.

    Ceux qui affirment les croyances traditionnelles sur la vie humaine et la nature - de l'avortement au mariage, en passant par les distinctions entre les sexes - sont considérés comme dangereux pour la démocratie. Il est particulièrement troublant de constater que ces appels proviennent souvent du gouvernement, dont le devoir est de défendre les droits religieux. Prenez la loi sur l'égalité - en attente au Congrès et soutenue par l'administration Biden - qui étendrait considérablement les lois anti-discrimination et interdirait expressément les exemptions religieuses. L'effet serait de soumettre les dissidents de l'orthodoxie laïque à des procès ruineux.

    L'affaiblissement des protections de la pratique religieuse au niveau national nuit aux citoyens fidèles. Elle affecte aussi gravement ceux qui se trouvent à l'étranger. En repoussant la religion à la marge, nous minons notre leadership moral et notre capacité à aider les millions de personnes - chrétiens, musulmans, juifs, yazidis, bahá'ís et autres - qui sont persécutées pour leurs croyances religieuses.

    Ce changement culturel ne s'est pas produit du jour au lendemain, mais un consensus bipartisan sur l'importance de la liberté de religion est resté fort jusque dans les années 1990. En mars 1993, Chuck Schumer, alors représentant, a présenté la loi sur la restauration de la liberté religieuse, un projet de loi destiné à renforcer la protection contre les lois qui "entravent considérablement l'exercice de la religion d'une personne", à moins que le gouvernement ne puisse prouver qu'il sert un "intérêt gouvernemental impérieux" par les moyens "les moins restrictifs" possibles. La mesure a été adoptée avec un soutien bipartisan massif. "Nos fondateurs se souciaient beaucoup de la religion", a déclaré le président Clinton lors de la cérémonie de signature. "Ils savaient que la religion contribue à donner à notre peuple le caractère sans lequel une démocratie ne peut survivre."

    Cinq ans plus tard, M. Clinton a signé l'International Religious Freedom Act, conçu non seulement pour réduire la persécution des minorités religieuses à l'étranger, mais aussi pour convaincre les nations que la liberté religieuse favorise le pluralisme, la croissance économique, la stabilité et la sécurité.

    L'IRFA a créé une nouvelle mission au sein du département d'État, dirigée par un ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale. Bien que ce bureau ait eu du mal à s'intégrer dans la politique étrangère du département depuis sa création, une série d'ambassadeurs avait commencé à faire des progrès significatifs. Bien qu'un diplomate exceptionnel occupe aujourd'hui ce poste, les politiques de l'administration ont fondamentalement sapé les prémisses de fonctionnement de son bureau.

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  • OMS : un projet de traité sur la préparation aux pandémies pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre

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    De Stefano Gennarini sur C-Fam.org :

    Un organisme international commence à rédiger un nouveau traité sur la préparation aux pandémies

    11 août 2022

    GENÈVE, 12 août (C-Fam) Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé ont approuvé un projet de traité sur la préparation aux pandémies qui pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre.

    Le plan du nouveau traité présenté le mois dernier comprend une section sur les "populations vulnérables" qui remet en cause tout "obstacle juridique et réglementaire qui pourrait les empêcher d'accéder aux services de santé." Il s'agit d'une expression conçue par le lobby mondial de l'avortement pour désigner par euphémisme les lois qui restreignent ou réglementent l'accès aux services d'avortement.

    La préparation à une pandémie est désormais un domaine de prédilection pour les groupes d'avortement et le lobby des homosexuels et des transsexuels.

    Dès le début, la pandémie de COVID-19 a été instrumentalisée par le lobby de l'avortement et la machinerie de l'ONU pour libéraliser l'accès à l'avortement, ce qui a provoqué une vive réprimande des responsables américains. Aujourd'hui, sous l'administration Biden, favorable à l'avortement, le gouvernement américain s'est pleinement engagé à financer les "services de santé reproductive". D'autres gouvernements donateurs se sont également engagés à inclure l'avortement dans les politiques de préparation aux pandémies.

    Le plan d'action comprend également des sections sur l'"équité" et la "non-discrimination". Si les pays peuvent comprendre ces termes de différentes manières, il est incontestable que dans les pays occidentaux, ils sont compris comme faisant référence à la promotion de l'homosexualité et du transgenderisme.

    L'une des premières politiques d'assistance en cas de pandémie mises en place par l'administration Biden a consisté à accorder, de manière controversée, un traitement préférentiel aux entreprises appartenant à des personnes qui s'identifient comme homosexuelles ou transgenres. Cette politique a été largement contestée et considérée comme injuste et discriminatoire.

    Même en dehors de ces domaines de controverse connus, le traité sur les pandémies pourrait avoir des répercussions considérables sur les politiques sociales et économiques qui ne sont pas directement liées aux systèmes de santé. Le projet de traité ne se limite pas à aborder les politiques de santé traditionnelles associées à la préparation à la pandémie. Il préconise une "approche globale, à l'échelle du gouvernement, des parties prenantes et de la société, pour s'attaquer aux déterminants sociaux de la santé". Il prescrit des mesures juridiques et bureaucratiques à tous les niveaux de gouvernement pour faire face aux répercussions des pandémies sur "la croissance économique, l'emploi, le commerce, les transports, l'inégalité entre les sexes, l'éducation, l'insécurité alimentaire, la nutrition et la culture."

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  • Protection des femmes enceintes, avortement, euthanasie, GPA... : l'actualité de la bioéthique

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Fact-checking : les lois « pro-vie » aux Etats-Unis protègent aussi la vie des femmes enceintes

    Fact-checking : les lois « pro-vie » aux Etats-Unis protègent aussi la vie des femmes enceintes

    Etats-Unis Fact-checking : les lois « pro-vie » aux Etats-Unis protègent aussi la vie des femmes enceintes

    Les 23 états des États-Unis d’Amérique dotés de lois qui protègent l’enfant à naître, permettent un traitement médical nécessaire et dans les temps requis pour sauver la vie de la femme enceinte si celle-ci est en danger, notamment en cas de fausse couche ou de grossesse extra-utérine. A l’heure où ces états sont accusés de mettre la vie des femmes en danger à cause de leurs lois contre l’avortement, l’Institut Charlotte Lozier a publié une analyse juridique et médicale qui résume chacune des lois des 23 états et s’appuye sur les bulletins du Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues relatifs à différents traitements médicaux en cas de grossesses dangereuses pour la vie de la mère. Cette analyse très précise fournit d’ailleurs un...

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    Les grossesses pour autrui (GPA) présentent davantage de risques pour la femme

    Etats-Unis - Les grossesses pour autrui (GPA) présentent davantage de risques pour la femme

    En comparaison aux grossesses « spontannées » (hors cas de GPA), les grossesses « pour autrui » présentent davantage de complications et de risques élevés pour la santé de la femme, et ce indépendamment de son âge ou du nombre de grossesses qu'elle a déjà eues. C'est ce que montre une étude menée par le Center for Bioethics and Culture et parue en juillet dernier dans la revue scientifique Dignity, une publication consacrée à l'analyse des phénomènes d'exploitation et de violence. Au total, 96 femmes américaines ayant vécu à la fois une ou des grossesses « pour elles-mêmes » et une ou des grossesses « pour autrui » ont répondu à l'enquête. Il en ressort différents constats préoccupants : Une grossesse pour autrui a trois fois plus de risques de finir par une césarienne qu'une grossesse normale. Cela s'explique notamment par le fait que certains contrats de GPA internationaux planifient une césarienne pour que les parents d'intention puissent assister à la naissance de l'enfant. L'un...

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    Des femmes contraintes d’avorter : une actualité qui reste méconnue

    Des femmes contraintes d’avorter : une actualité qui reste méconnue

    Selon un sondage de la BBC en mars 2022 sur la coercition liée à la procréation, 15% des femmes britanniques ont subi des pressions pour avorter. En outre, 3% des femmes interrogées se sont vues donner un comprimé ou une autre substance pour provoquer un avortement à leur insu.

    Une part non négligeable d’entre elles (5%) a subi de la violence physique avec l’intention de provoquer une fausse couche.

    Par ailleurs, 14% des femmes interrogées disent avoir été forcées à utiliser un contraceptif contre leur gré.

      Active en Grande-Bretagne pour la défense des femmes et des enfants à naître, la SPUC (Society for the Protection of the Unborn Children) invite par conséquent le gouvernement britannique à ordonner une enquête sur la question de la contrainte autour de l’avortement, et à reconnaître que l’avortement...

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    Le nombre d’euthanasies monte en flèche au Canada

    Canada Le nombre d’euthanasies monte en flèche au Canada

    Le dernier rapport sur l'euthanasie au Canada indique une hausse considérable du nombre d'euthanasies pour l'année 2021, par rapport à l'année précédente : + 32,4% soit plus de 10 000 personnes, et 3,3% du total des décès pour 2021. Pour la première fois, y sont comptées des personnes dont le décès n'était pas prévu à brève échéance mais qui ont demandé l'euthanasie sur la base du dernier élargissement de la loi en 2021.

      La première raison invoquée par les personnes avant leur euthanasie est la perte de capacité à se livrer à des occupations porteuses de sens. Le contrôle insuffisant de la douleur ne vient qu'en troisième position.

      Presque 1 canadien sur 5 décédé par euthanasie en 2021 a précisé qu'il souffrait de solitude et d'isolement, et que cela constituait une des raisons pour lesquelles il voulait mourir. Plus d'un tiers se considérait comme un « fardeau pour leur famille, leurs amis ou les soignants ».

      Le 26 juillet dernier, soit le même jour que la publication du ra...

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  • L'Incorrect publie un dossier sur l'avortement, "le grand tabou"

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    La situation évoquée est celle de l'Hexagone mais on n'aura aucune peine à faire le lien avec les réalités telles qu'elles se présentent chez nous.

    AVORTEMENT, LE GRAND TABOU

    VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER

    « Il s’agit bien d’un programme, d’un business même,  où s’enchevêtrent, dans une partouze qui suinte la mort, labos, associations et politiques. Rallongement des délais de l’IVG, suppression de la clause de conscience des médecins  suppression des délais de réflexion et même possibilité d’une IMG pour « détresse psychosociale », c’est-à-dire la possibilité de tuer un bébé en  parfaite santé à quelques heures de sa naissance au nom du désir individuel … » 

    Arthur de Watrigant, directeur adjoint de la rédaction

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    Reportage sur IVG.net, investigations autour du planning familial ou de l'inquiétant monsieur Paulsen qui détient 100% du marché de l'infanticide par voie médicamenteuse, portrait de l'association Magnificat : ce dossier fleuve dresse un panorama de la situation.

    Pour lire le dossier : https://lincorrect.org/wp-content/uploads/2022/05/Dossier-IVG.pdf

  • Controverse autour du "grand remplacement"

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    D'André Larané sur Herodote.net :

    Y a-t-il un « grand remplacement » ?

    Les Français changent, ne nous voilons pas la face

    « Il n'y a pas de grand remplacement », affirme le démographe Hervé Le Bras (Grasset, 2022) avec la volonté de contrecarrer la thèse de l'écrivain Renaud Camus. Il conteste donc à grand renfort de statistiques l'ampleur de l'immigration en France. Mais à trop vouloir prouver...

    Il n'y a pas de grand remplacement (Hervé Le Bras, Grasset, 2022)

    Le « grand remplacement » auquel fait référence le démographe Hervé Le Bras est une expression employée par Renaud Camus pour qualifier le phénomène migratoire qui affecte la France et l’Europe. Une frange de l’opinion y voit la menace d’un changement de population, ce que conteste le démographe. Ses critiques des discours alarmistes de Renaud Camus ainsi que d’autres auteurs comme avant lui Jean Raspail méritent le détour par leur drôlerie et leur virulence.

    Cela dit, l’idée qu’une population puisse en remplacer une autre sur son propre sol n’est pas absurde. Hervé Le Bras rappelle que les Américains eux-mêmes l’ont fait à l’encontre des Indiens (page 95).  Il reconnaît aussi le caractère inédit des migrations actuelles (note).

    Pendant tout le précédent millénaire et jusqu’en 1974, l’Europe occidentale a connu beaucoup de brassages de populations qui ont contribué à la formation de sa civilisation mais aucune immigration notable d’Asie ou d’Afrique.

    Un basculement s’est produit depuis lors. Il transparaît dans l’étude de Jérôme Fourquet sur les prénoms musulmans, passés de 2% des naissances à 18,8% entre 1962 et 2016. Hervé Le Bras en convient : « Le pourcentage de 18,8%  de prénoms d’origine arabe et musulmane parmi les naissances en 2016 (…) correspond presque exactement au pourcentage des naissances de parents immigrés des pays arabes ou musulmans » (page 105). Un cinquième de la population française en devenir est donc issu de cette immigration des dernières décennies.

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