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Débats - Page 524

  • Luthériens : les deux anniversaires de 2017 à Rome

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    Lu sur le site de l’agence Zenit : entretien avec le pasteur Kruse qui a accueilli deux papes:

    MTE1ODA0OTcxNzA3MjM3OTAx.jpg« 2017 sera pour nous une double célébration : outre les 500 ans de la Réforme luthérienne, nous fêterons aussi les 200 ans de notre présence à Rome », explique le pasteur de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, Jens-Martin Kruse, dans une interview accordée à Zenit (Federico Cenci).

    « Nous sommes là depuis environ un siècle, quand la communauté a construit l’édifice sur un terrain acquis avec l’aide économique du roi prussien, là où se trouvait autrefois la Villa Ludovisi », explique-t-il : « La communauté remonte à 1817, mais pendant les cent premières années, le culte évangélique se pratiquait dans les murs de l’ambassade de Prusse près le Saint-Siège, aujourd’hui le siège des Musées du Capitole. »

    Les temps où le culte protestant était interdit à Rome semblent lointains. Aujourd’hui, le Rév. Kruse affirme « se sentir chez lui » et guide une communauté d’environ 500 membres qu’il définit comme « très vivante ». Pour lui, la présence d’autres communautés chrétiennes fait de Rome la « capitale de toutes les Églises du monde » et il se dit « fier de porter la voix luthérienne dans ce concert de l’œcuménisme ».

    Il évoque la visite du pape François, en novembre dernier : « Cela a été une très belle rencontre parce que toute la communauté a pu percevoir que le pape François interprète l’esprit de l’Évangile. Cela a été une rencontre entre amis, à l’enseigne de la confiance et de l’amour : nous avons prié ensemble et nous avons pu écouter sa splendide homélie sur un passage de l’Évangile. »

    En 2010, le pasteur avait accueilli Benoît XVI : « Nous avons parlé en allemand sur un ton très fraternel », confie-t-il.

    Le Rév. Kruse souligne « l’importance œcuménique » de sa communauté, lieu de visite des papes. Mais la récente visite du pape François a eu ceci de très spécial « que, pour la première fois, un pape s’est rendu disponible pour répondre aux questions des personnes présentes ».

    Une luthérienne, mariée à un catholique, a soulevé la question de l’« intercommunion » entre protestants et catholiques, c’est-à-dire la possibilité de recevoir l’Eucharistie dans les célébrations communes. Le pape a invité à se référer au baptême et à « prendre les conséquences » de ce sacrement commun.

    Le pasteur explique sa propre compréhension de l’Eucharistie : « Il n’y a pas une grande différence entre catholiques, luthériens et anglicans : nous pensons tous que le pain et le vin sont le Corps et le Sang de Jésus-Christ. »  Il conclut que la communion « est un objectif réaliste, surtout avec ce pape parce qu’il a compris le grave problème de ces couples mixtes qui ne peuvent pas participer ensemble à la Cène du Seigneur ».

    Il rappelle que « nombreuses sont les communautés de catholiques et de protestants qui prient ensemble, surtout en cette semaine traditionnellement consacrée à la prière pour l’unité des chrétiens » dont une liturgie sous le signe des chrétiens persécutés : « Le témoignage de ces martyrs nous enseigne l’unité, affirme le Rév. Kruse, parce qu’ils sont tués non pas en raison de leur appartenance à l’Église catholique ou protestante, mais parce qu’ils sont chrétiens. »

    « Dans toute l’Europe se répand un désintérêt vis-à-vis de l’Église », constate le Rév. Kruse. Il invite au contraire les chrétiens « à annoncer l’Évangile sans peur et à le vivre au quotidien. Comme le dit toujours le pape François, nous devons sortir de nos églises pour témoigner auprès de la société ».

    Il estime qu’un pas important a été effectué l’été dernier par l’Église évangélique en Allemagne (EKD), qui a condamné publiquement la destruction d’images religieuses par les protestants, au XVIe siècle : « Je considère que, comme premier pas vers l’unité, toutes les Églises doivent reconnaître leurs propres erreurs historiques et demander pardon. Pour nous, il est donc important d’admettre que nous avons causé du tort à nos frères catholiques. »

    Pour le pasteur luthérien, c’est le regretté cardinal Johannes Willebrands (1909-2006), président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui a donné le premier l’exemple en 1972, « lorsqu’il a demandé pardon aux Églises luthériennes ». En ce sens, on pourrait aussi ajouter ce qu’a affirmé le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, dans une de ses homélies de l’Avent. Il a dit que, souvent, les catholiques ont « contribué à rendre Marie inacceptable pour nos frères protestants, en l’honorant de façon parfois exagérée et inconsidérée ».

    Marie reste importante pour les protestants, « en tant que mère de Jésus-Christ », précise le Rév. Kruse, rappelant que Luther honorait Marie en chantant tous les jours le Magnificat.

    Et à propos du fondateur de la Réforme, le Rév. Kruse reconnaît que, pour beaucoup de ses coreligionnaires, le 500e anniversaire de cet événement sera l’occasion « d’exalter Luther et sa Réforme » : le pasteur invite plutôt à profiter de cette célébration, non seulement pour « faire un pas de plus vers l’œcuménisme », mais aussi pour « réfléchir sereinement sur la figure de Luther, pour reconnaître dans son message ce qui est important aujourd’hui pour notre foi et ce qui ne l’est plus ». D’ailleurs, conclut-il, « l’Église luthérienne ne naît pas avec Luther, mais avec Jésus-Christ, à la Pentecôte ».

    © Traduction de Zenit, Constance Roques »

    Ref. Luthériens : les deux anniversaires de 2017 à Rome 

    Quelle que soit la complexité du personnage de Martin Luther, faut-il vraiment fêter le 500e anniversaire du "Jour de la Réformation" (31 octobre 1517) où le moine augustin aurait affiché ses 95 thèses sur la porte de la Schlosskirche de Wittenberg ?  

    Pour mémoire, ces thèses furent condamnées par Léon X (bulle "Exsurge Domine" du 15 juin 1520) non pas à la légère mais après un dialogue approfondi de l’hérésiarque avec l’un des meilleurs théologiens de son époque : le cardinal Cajetan.

    Toutes les hérésies comportent leur part de vérité, leur tort est d'être exclusives. Benoît XVI a dit un jour sa sympathie pour l'homme qui avait une relation passionnée avec Jésus : « La pensée de Luther est complètement christocentrique : ce qui promeut la cause du Christ était pour Luther le critère herméneutique décisif dans l'interprétation de la Sainte Ecriture. Cela suppose toutefois que le Christ soit au centre de notre spiritualité et que l'amour que nous avons pour lui, la convivance avec lui orientent notre vie».Mais à la question de savoir si de nos jours ses thèses seraient encore condamnées le pape Benoît a répondu par l’affirmative.

    Dans l’Eglise, tout n’est pas une pure question subjective livrée au libre examen de la conscience, comme pourrait le laisser croire la réponse informelle donnée par le pape François à la question de l’intercommunion entre luthériens et catholiques,

    De même, prétendre qu’il y aurait « peu de différences »  entre catholiques et protestants au sujet de la présence réelle du Christ dans la sainte Cène paraît abusif dès lors qu’un réformé ne partage pas la conception catholique des sacrements, en particulier du sacerdoce ministériel sans lequel il n’y a pas d’eucharistie valide.  

    Faut-il aussi oublier l’adage « De Maria numquam satis » ? On appréciera à sa juste valeur la citation du P. Raniero Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale, selon laquelle les catholiques ont « contribué à rendre Marie inacceptable pour nos frères protestants, en l’honorant de façon parfois exagérée et inconsidérée ».

    JPSC

  • Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

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    Rédigé par le chanoine Thibaut de Ternay, ICRSP le 20 janvier 2016 dans Tribune libre sur le site du bimensuel « L’homme nouveau » :

    Famille_africaine.jpgLe Synode sur la famille a laissé plus d’un fidèle désemparé sur les interprétations concernant la question de l’admission ou non des divorcés remariés à la communion. Le chanoine Ternay en mission au Gabon de 2008 à 2011 témoigne en pasteur des fidèles africaines qui, ayant renoncé à une vie irrégulière, trouvaient avec la Croix la joie que donne le Christ.

    En lien avec l’actualité de ces derniers mois, je suis marqué par le synode sur la famille qui a eu le mérite d’aborder un certain nombre de points, même si l’impression laissée pourrait se résumer sur la question des divorcés remariés et l’Eucharistie. Ce synode laissera une source de travail intéressante au service de la Tradition de l’Église multiséculaire, grâce aux nombreux cardinaux et évêques qui ont voulu avec courage défendre la doctrine et la clarté de l’Évangile face à un courant kaspérien qui souhaite pouvoir ouvrir le Sacrement aux Hommes exprimant leur souffrance de privation de la communion eucharistique. Pour cela on mettra en place un chemin pénitentiel où  l’homme et la femme vivant une deuxième union et montrant une capacité à la fidélité dans le temps, pourraient alors recevoir la sainte Eucharistie. En quelque sorte, il faudrait  s’adapter  par  souci pastoral à la personne en fonction des circonstances, et non plus en fonction de l’Évangile, en prenant finalement le risque de devoir écrire un nouvel évangile. Paradoxalement, on  défendra l’Évangile, au prix de mille contorsions, pour ne pas mettre au pilori la doctrine de l’indissolubilité du mariage. Dans la pratique, l’esprit ambiant faisant force de loi, elle deviendra une image d’Épinal.

    Pastoralement, que ferons nous dans nos paroisses ? Faudra t-il mettre sur un même pied d’égalité les couples qui vivent la fidélité dans une deuxième union, et un couple qui vit la fidélité dans l’unité du Sacrement ? Pourront-ils, au même titre que les autres, préparer nos jeunes au mariage? Difficile de ne pas leur donner cet accès si on les admet à l’Eucharistie, et comment pourront-ils parler de l’indissolubilité du mariage ? Que ferons-nous de ceux qui vivent l’exigence de l’Évangile ? Avant d’être un désastre sur le plan doctrinal, le courant kaspérien est d’abord un naufrage sur le plan pastoral.

    Le drame de l'infidélité

    Une des grandes calamités  de notre temps est celle de l’infidélité éloignant l’homme de Dieu. L’idée d’un chemin pénitentiel marqué par une théologie de la gradualité pour mettre en avant la fidélité d’une deuxième union et permettre aux couples de reprendre le chemin de la communion eucharistique, est un péché. C’est un péché, car à la base il y aura toujours l’infidélité du mariage sacramentel rompu par le drame du divorce. L’Évangile ne veut pas dire que l’on ne comprend pas le monde, ni que l’on ferme la porte à celui qui vit dans le péché, parfois malgré lui. Le Christ n’a pas eu peur d’entrer dans la maison du pécheur, non pour le conforter dans sa fange, mais pour l’inviter à sortir du vieil homme pour aller puiser, tel un cerf, à la source de celui qui est l’Amour. Cela demande de faire le choix de la conversion où Dieu notre Créateur devient véritablement le moteur de notre vie. Le choix de vie pour être fidèle à l’exigence de l’Évangile n’est pas facile, mais il est possible si le pécheur rencontre dans le pasteur, le Bon Pasteur  qui aime ses brebis en étant capable de faire confiance aux brebis en bonne santé pour aller chercher la brebis égarée et la ramener au troupeau de l’Unité.  

    Curé de 2008 à 2011 de la paroisse Notre Dame de Lourdes à Libreville au Gabon, j’ai connu des choix de vie qui ont édifié toute la paroisse. Je prendrai l’exemple de ces femmes ayant rencontré un homme qui a eu la bonté de les aider pour payer des études ou un logement. Cette bonté n’était qu’apparente car en réalité cela se traduisait par « un droit de cuissage » où la femme pouvait ainsi montrer sa reconnaissance en devenant « amante » de son mentor. C’est ni plus ni moins qu’une forme de prostitution. Ces femmes qui découvraient la paroisse et qui prenaient l’habitude de pratiquer, ne manquaient pas d’intégrer des groupes de prière, de catéchisme pour adultes, et devenaient ainsi actives dans la vie paroissiale.

    Laisser la grâce agir

    Quand les habitudes de la pratique étaient bien en place, que la grâce agissait dans l’âme et que cette grâce était perçue, acceptée et vécue dans une union au Seigneur, ces femmes me faisaient part de leur grande souffrance de ne pas pouvoir communier, ni recevoir l’absolution, du fait qu’elles vivaient dans une structure de péché. Cette souffrance de voir ces âmes ne pas pouvoir communier transperçait mon cœur de Prêtre. Les voir grandir dans la paroisse de semaine en semaine, de mois en mois… me permettait d’avoir un lien spirituel avec ces âmes qui se traduisait par une grande confiance réciproque. Ainsi, sans aller plus vite que la grâce, pour reprendre l’expression de Saint François de Sales  (« Il ne faut pas enjamber la Providence »), lorsqu’elles venaient pour me demander comment faire pour recevoir Jésus-Hostie et pour pouvoir recevoir l’absolution au confessionnal, je les jugeais prêtes à entendre le langage de l’Amour, lequel  passe par l’exigence de la conversion. Reprenant la Genèse, particulièrement le passage où l’homme est modelé à l’image et à la ressemblance de Dieu, je leur posais cette question : Que fais-tu de ta dignité de femme  par rapport à la création où Dieu t’a créée à son image et à sa ressemblance ?  Es-tu prête à faire un choix de vie pour rompre avec la structure de péché dans laquelle tu vis ? Quelques jours après, j’avais la réponse. Elle se traduisait par un choix de vie basé sur le Christ et l’acceptation de la Croix, et donc une rupture avec le péché entrainant un terme au « droit de cuissage ». Ce choix était courageux, car il entrainait immédiatement l’arrêt de l’aide que le mentor pouvait donner tous les mois. Cela entrainait une misère plus grande pour ces femmes qui devaient trouver un nouveau logement…

    Une joie rayonnante

    Je me souviens d’avoir béni une maison en béton de 12 m², sans fenêtres, où vivait une de ces femmes avec 4 enfants, de pères différents. Cette femme qui avait retrouvé le chemin de la Communion était joyeuse et rayonnante ; elle entrainait de nouvelles âmes à la paroisse. Cette joie rayonnante et missionnaire, nous la trouvions avec mes confrères chez toutes ces femmes qui avaient fait le choix d’une vraie conversion.

    Après, il est évident que l’accompagnement spirituel de ces personnes demande aussi de développer des structures permettant de leur trouver du travail, un logement plus décent, de scolariser les enfants, etc. Une autre phrase de Saint François de Sales marque bien ce qui se passe dans l’âme qui choisit l’exigence de la conversion :« Oh Philothée, plantez en votre cœur la Croix du Christ et vous récolterez une pluie de roses ». Il n’y a pas de conversion sans la Croix, et il n’y a pas de joie sans conversion.

    En cette année jubilaire de la Miséricorde, n’ayons pas peur d’annoncer duc in altum la Croix du Christ pour libérer en nous la joie trop souvent emprisonnée par nos péchés. Saint Louis partait en croisade pour libérer les chrétiens captifs et libérer la Terre Sainte ; aujourd’hui la nouvelle croisade c’est d’annoncer la Croix, la conversion par nos choix de vie pour libérer la joie qui nous permet de mieux s’unir au divin Cœur de Jésus, en utilisant trois armes : l’Amour, il nous faut aimer le pécheur ; la Prudence, il nous faut détester le péché ; et la Prière car sans la grâce je ne suis capable de rien. »

    Ref. Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

    Toute la question  est de savoir si l’exhortation post-synodale du pape François dissipera ou ajoutera à la confusion « pastorale » ambiante.

    JPSC

  • L'Université des Femmes est opposée à l'idée d'une GPA "altruiste"

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    De la synthèse de presse de genethique.org (21.2.2016) :

    BELGIQUE : L’UNIVERSITÉ DES FEMMES CONTRE L’IDÉE D’UNE « GPA ALTRUISTE »

    Mardi 19 janvier, l’Université des femmes, en Belgique, a convoqué un vaste panel de philosophes, psychologues, médecins, juristes et politiques « qui ont cerné les limites de cette forme de maternité de substitution », les associations féminines estimant que « le désir d’enfant ne peut être comblé par un droit inaliénable d’être parent qui serait contraire à l’émancipation ». 

    Un « rapport d’information » qui entendait répondre à la question : « Faut-il encadrer légalement la pratique des mères porteuses ? » (cf. Gènéthique du 7 décembre 2015) a été rendu par le Sénat belge en décembre 2015, et « l’éventualité de la légalisation de la gestation pour autrui » à laquelle il pourrait servir de base, inquiète les représentantes de ces associations.

    En 2004, le comité consultatif en bioéthique s’était déjà prononcé sur « la voie d’une potentielle légifération moyennant notamment l’établissement d’une convention, estimant que la reconnaissance du désir d’enfant pouvait susciter un appel à la solidarité ». Les associations féminines craignent « l’aliénation du corps de la femme », dans une société qu’elles jugent toujours « patriarcale », et « dans un monde globalisé où les forces du marché prennent chaque jour un peu plus de pouvoir ». 

    Marie-Anne Frison-Roche, professeure de droit économique à l’Institut d’études politiques de Paris, et militante au sein du Collectif pour le respect de la personne (CoRP,) affirme que « ce sont les multinationales qui appellent à la régulation du marché des femmes et des enfants », en prenant pour exemple l’organisation les 29 et 30 janvier à Bruxelles d’une « bourse  aux mères porteuses » (cf. Gènéthique du  18 janvier 2016). Si le Sénat belge, « hormis le cdH qui s’est prononcé en faveur d’une loi interdisant la GPA », s’est « limité à suggérer, sous strictes conditions une forme de GPA altruiste », cette idée ne convient pas non plus à la société civile féminine qui la considère comme « sexiste », et regrette également l’absence des praticiens de la GPA au panel de mardi.  

    Sources: rtbf.be (19/01/2016)

  • Strasbourg : la première ministre polonaise démonte les accusations contre son pays

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    De www.radinrue.com (19.1.2016) (Karl Mègue, envoyé spécial à Strasbourg):

    Face à l’UE, Beata Szydło a démonté les attaques orchestrées à l’encontre de la Pologne

    Le débat sur la Pologne, laisse à douter de la sincérité des groupes qui l’ont orchestré, ces derniers demeurant porteurs soit d’intérêts allemands, soit de convictions politiques reposant sur des doctrines gauchistes et communistes, qui voient là une bonne occasion de régler des comptes à la « Pologne Catholique »... Acceptant toutefois le débat, la Première Ministre polonaise, Beata Szydło, a tenu un discours posé, clair et qui démontre combien certains partis d’opposition manipulent avec leurs amis de l’UE les opinions pour déballer sur la scène internationale des conflits purement politiques internes à la Pologne et qui pour arriver à leurs fins n’hésitent pas à falsifier les réalités.

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  • L'imposture de l'art contemporain

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    Publié sur 1000-idees-de-culture-generale.fr (via "Espérance Nouvelle"):

    Une critique de l’art contemporain (Aude de Kerros)

    Parallèlement à son œuvre d’artiste, peintre et graveur, Aude de Kerros mène une réflexion de fond sur l’Art contemporain, qui s’est traduite dans plusieurs essais (*). Son nouvel opus, L’Imposture de l’Art contemporain, une utopie financière, aux Éditions Eyrolles, est une synthèse éclairante: à la fois histoire de l’art, enquête politico-économique très documentée et réflexion critique voire polémique sur le «sens et destin» de l’art, pour reprendre un titre célèbre de son maître René Huyghe.

    Le FIGARO. – On entend logiquement l’expression «Art contemporain» comme l’art d’aujourd’hui, et vous en montrez l’équivoque. D’une part, elle désigne une forme de création spécifique, qui est loin d’être la seule chez les artistes vivants. D’autre part, elle joue sur le prestige du mot «art», qui évoque une longue et haute histoire de l’esprit humain, alors que son propos est justement d’en prendre le contre-pied.

    Aude DE KERROS. – Oui, l’imposture est d’abord sémantique. Depuis les premières peintures rupestres, l’art pictural est un langage non verbal qui délivre un sens grâce à la forme. Il est lié à la condition humaine, il en exprime toutes les contradictions, explore le visible comme l’invisible, les choses les plus interdites et les plus indicibles. Il signifie un rapport au monde et révèle la réalité en la métamorphosant par les formes, qui sont inépuisables parce qu’elles sont le fruit de l’imagination et de la pensée d’un artiste toujours singulier, même si chacun est évidemment tributaire de la civilisation à laquelle il appartient. Or, le courant conceptuel qui a pris dans les années 1970 la dénomination d’«Art contemporain» se définit lui-même comme l’inverse de l’art, dont il fait la critique radicale, et il parle un autre langage, issu de la sociologie et plus tard du marketing. Il se fonde sur la célèbre formule de Marcel Duchamp: «Est de l’art ce que l’artiste déclare tel.» Ce que les institutions définissent ainsi, ajoutera plus tard le philosophe Arthur Danto. En conséquence, n’importe quoi peut devenir de l’art, à l’exception du grand art, qui suppose un savoir, un talent, une excellence.

    Cette «déclaration d’art» est d’abord une posture intellectuelle. À quel moment la posture devient-elle imposture?

    Les artistes conceptuels appliquent un processus provocateur qui est un peu l’équivalent de la philosophie cynique: une transgression qui oblige celui qui regarde à se poser des questions. Je suis tout à fait pour cette position. Elle a toujours existé, chez les Grecs, où Dionysos répond à Apollon, chez les Romains avec les saturnales, dans le dadaïsme des années 1920… Mettre les choses cul par-dessus tête empêche le totalitarisme, éternelle tentation des intellectuels. Le paradoxe est que, justement, l’Art contemporain est devenu un dogmatisme totalitaire. Au départ, le conceptualisme a été une avant-garde parmi d’autres. Andy Warhol l’orientera vers le produit marketing fabriqué en série, adapté à la société de consommation mondialisée. Quand il meurt, en 1987, sa «révolution commerciale de l’art» est réalisée. Puis, à la fin des années 1990, de marchandise industrielle l’Art contemporain est devenu produit financier dérivé haut de gamme, qui fabrique sa valeur et sa cote en circuit fermé, sans les régulations qui régissent par ailleurs ces marchés.

    Vous analysez très précisément ces mécanismes financiers. Mais intellectuellement, spirituellement, quelle est la nature de la domination de l’Art contemporain? D’où lui vient son côté totalitaire?

    C’est la résultante d’évolutions politiques et intellectuelles complexes. Il faut remonter au constructivisme de la révolution bolchevique de 1917: «Créer, c’est détruire», telle était la doxa. Le devoir du révolutionnaire était de faire table rase du savoir et de l’art «bourgeois» pour construire une humanité nouvelle. Staline a réservé cette fonction de sape aux agents d’influence sur les fronts extérieurs à l’URSS, imposant chez lui un art plus «positif». Le nihilisme intellectuel a ainsi continué sa route en Occident, repris par certaines avant-gardes. Moscou était en avance sur l’Amérique, qui a pris le relais, en 1947, pour étendre son impérialisme politique puis commercial par l’influence culturelle. En France, parallèlement à l’emprise américaine, qui va déplacer le centre de l’art de Paris à New York, l’avant-garde conceptuelle a, autour de 1968, une tonalité politique gauchiste. Jusqu’aux années 1980, tous les courants, toutes les polarités artistiques coexistent. Tout le monde se dispute et discute.

    Que s’est-il passé alors?

    Quand on se place dans la grande histoire, la ressemblance est frappante entre la France et l’Union soviétique. Au temps de la NEP, il y avait trois courants: le constructivisme, l’académisme et les artistes autonomes. En 1932, Staline choisit un style unique, l’académisme, qui deviendra le réalisme socialiste, et qui a un organe officiel, l’Union des artistes. Il s’est passé la même chose en France en 1983, quand Jack Lang a créé plusieurs institutions encadrant complètement la vie artistique, et un nouveau corps de fonctionnaires, les inspecteurs de la création. À partir de là, un seul courant devient officiel: le conceptualisme. Il est le seul visible, subventionné, enseigné, médiatisé. Le monde artistique a été cassé, coupé en deux: les «officiels» et les «clandestins».

    Cette institutionnalisation semble étrange dans le domaine artistique, où la liberté et l’insolence ont leurs droits contre l’État. Vous rappelez l’épisode du «Salon des refusés», en 1863. Napoléon III l’a accepté «pour laisser le public juge». Comment est-on arrivé aujourd’hui à un tel dirigisme?

    Par une révolution de type bolchevique, quoique non sanglante. La bureaucratie a mis en œuvre le principe «bienfaiteur» de la table rase en imposant des fonctionnaires sans formation artistique. Le choix du conceptualisme permet à tout le monde d’être artiste. Il n’est plus besoin de talent ou de savoir-faire, de culture. On est passé d’un pays de grande liberté où toutes les tendances de l’art et de la pensée étaient présentes, à un système où la pensée publique est contrôlée. Les comportements libertaires privés sont encouragés, mais il y a un encadrement fort des lettres et des arts.

    Et personne pour s’en formaliser?

    En quarante ans, les contre-pouvoirs se sont noyés dans un discours commun informe, et la légitimité de l’intellectuel ou de l’artiste autonome a disparu. Sa voix ne porte plus quand elle parle le langage de l’art, qui s’adresse à l’imagination, à la mémoire, au cœur. L’Art contemporain procède par choc, par transgression, par sidération, par intimidation. La liberté n’a pas de place ici, parce que la racine de la pensée est la sociologie, qui ne croit qu’aux déterminismes collectifs et aux forces de pouvoir. L’œuvre n’a aucune valeur intrinsèque, mais elle tire de sa visibilité comme «événement», de son positionnement marketing, une valeur financière et, bizarrement, une autorité morale. Autrefois, quand on entrait dans le monde de l’art, on sortait de la morale… Mais l’Art contemporain se veut vertueux. Il n’est pas fondé sur l’esthétique mais sur une morale des idées. Tout dissident est l’incarnation de l’esprit du mal: un fasciste. C’est pourquoi, depuis trois décennies, il n’y a pas de débat public sur l’art. Mais les choses commencent à changer, il y a aujourd’hui une contestation massive, grâce aux réseaux sociaux. Reste à montrer qu’il existe d’autres formes d’art.

    (*) Notamment « L’Art caché: les dissidents de l’Art contemporain » (Éditions Eyrolles) et « Sacré Art contemporain : évêques, inspecteurs et commissaires » (Éditions Jean Cyrille Godefroy).

  • Les lobbys allemands à la manoeuvre dans la campagne de dénigrement montée contre la Pologne

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    Selon radinrue.com, l’attaque contre la Pologne serait diligentée par les lobbys allemands :

    Depuis plusieurs jours, la Commission Européenne joue avec le feu à l’encontre de la Pologne. Et ce, à tort. Le nouveau gouvernement du PiS (droite conservatrice et patriotique) est en réalité un grand ennemi de nombreux lobbys qui tournoient autour et dans le sein même de l’Union Européenne, l’arrivée du PiS aux commandes de la Pologne est pour eux une catastrophe...

    L’Etat de Droit en danger en Pologne ? Le jeu actuellement mis en place par la Commission Européenne peut lui coûter très cher. La Pologne contrairement à la Hongrie, par exemple, est une démocratie vivante et très fortement, solidement ancrée. Elle n’est pas en danger.

    Pourtant de nombreuses voix veulent faire croire que c’est le cas, notamment suite aux réformes totalement légales que Varsovie a décidée quant à la télévision et à la radio publique (LIRE ICI). La première ministre polonaise a répondu à ces accusations (LIRE ICI).

    L’hystérie des attaques trouve ses racines dans les commentaires de la presse allemande. Soutenue en cela par de nombreux technocrates de Bruxelles qui voient en Pologne l’arrivée d’une vision de la civilisation qui s’oppose à celle que l’Union Européenne souhaite imposer aux Etats, c’est aussi, pour la Commission Européenne l’occasion de tenter de faire peur à tous ceux, dans les 28 pays de l’UE qui mettent en avant l’indépendance des Etats par rapport à Bruxelles. Parallèlement à cela, Donald Tusk, qui est le chef du Conseil de l’Europe règle ses comptes; ancien Premier Ministre polonais du PO - Plateforme civique, il est dans l’opposition désormais et c’est de Bruxelles qu’il fomente ses attaques contre l’actuel gouvernement polonais, internationalisant ainsi des débats nationaux que les non-spécialistes ne peuvent pas comprendre.

    Ce jeu pourtant risque de coûter cher à la Commission Européenne et, au delà d’elle, à l’Union Européenne. La Pologne n’est pas la Grèce, il s’agit d’une nation importante, d’un grand pays, qui économiquement se porte mieux qu’une vingtaine d’autres membres de l’UE, et, dans ce pays, la majorité des citoyens possède une très grande notion du patriotisme. Autrement dit, si tous les Polonais ne sont pas en accord avec le gouvernement actuel, ils sont tous outrés par la manière arrogante avec laquelle la Commission Européenne traite depuis quelques jours la Pologne. L’opposition polonaise commence peu à peu à le comprendre, et elle devrait vite mettre des sourdines dans le débat, car la population ne va pas tolérer ces attaques internationales trop longtemps, et, très vite, une majorité importante de Polonais risque de se braquer contre l’Union Européenne toute entière.

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  • Quand Pie XII menait une véritable guerre secrète contre Hitler

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    De George J. Marlin, traduit par Pierre, sur le site de France Catholique :

    La guerre secrète de Pie XII contre Hitler

    Tout le monde a dû tolérer la fallacieuse accusation — depuis la "première" de la pièce "The Deputy" de Rolf Hochhuth en 1963 — que le pape Pie XII était "le pape de Hitler". Les gens informés ont, des décennies durant, soupçonné que c’était un mensonge délibéré, mais on sait maintenant sans le moindre doute que de telles insinuations étaient non seulement infondées, mais qu’elles sont rigoureureusement contraires à la vérité.

    Quand le cardinal Eugenio Pacelli devint Pie XII en 1939, le chef nazi SS Heinrich Himmler chargea Albert Harti, prêtre catholique défroqué, de constituer un dossier sur le nouveau pape. Harti établit comment Pacelli s’était appuyé sur le Concordat qu’il avait négocié en 1933 au profit de l’Église avec le nouveau gouvernement de Hitler, pour se plaindre auprès de Hitler d’au moins cinquante-cinq entorses à ce Concordat.

    Pacelli avait également accusé l’État nazi de planifier l’extermination de l’Église et "incitait le monde entier à combattre le Reich". Pire encore, Pacelli prêchait l’égalité des races, condamnait "la superstition de race et de sang", et repoussait l’antisémitisme. Citant un officier SS, Harti concluait : « la question n’est pas de déterminer si le nouveau pape s’opposerait à Hitler, mais de quelle manière. »

    Pie XII tenait alors des réunions avec les cardinaux allemands pour traiter des questions "Hitler". Les archives révèlent que Pie XII relevait ces méfaits : « Les nazis s’opposaient à l’enseignement de l’Église, interdisaient ses associations, censuraient sa presse, étouffaient ses séminaires, saisissaient ses biens, licenciaient ses enseignants et fermaient ses écoles. » Il cita la vantardise d’un officiel nazi : « Après la défaite du bolchevisme et du judaïsme, l’Église catholique restera le dernier ennemi. »

    Le cardinal de Munich, S.E. Michael von Faulhaber, releva que les ennuis commencèrent suite à l’Encyclique de 1937 "Mit Brennender Sorge" ("Avec une brûlante inquiétude", publiée en allemand et non en latin). Le texte, rédigé en partie par Pacelli, mit Hitler en fureur. Le pape développa pour von Faulhaber : « La question Allemande est pour moi de la plus haute importance, je tiens à la traiter personnellement... Nous ne pouvons céder sur le principe... Quand on a tout essayé et qu’ils persistent à vouloir la guerre, nous devons nous y opposer... s’ils insistent, nous devons les combattre.

    Von Faulhaber recommanda "des démarches en coulisses". Il suggéra aux évêques allemands "de trouver une voie pour faire tenir à Sa Sainteté, à temps, des informations précises. Le cardinal de Breslau S.E. Adolf Bertram ajouta : « il nous faut agir secrètement. Descendant des remparts de Damas dans un panier, Saint Paul n’avait pas non plus l’autorisation de la police. » Le pape approuva.

    Alors fut élaboré un plan pour créer un réseau d’espionnage qui soutiendrait, entre autres, des plans d’assassinat de Hitler.

    Dans son ouvrage passionnant Church of Spies : The Pope’s Secret War Against Hitler |Église d’espions. La guerre secrète du Pape contre Hitler.] Mark Riebling fait appel aux archives du Vatican et à des procès-verbaux secrets récemment déclassifiés, décrivant avec brio la tactique de la dague sous la cape employée par Pie XII pour participer à l’effondrement du régime nazi.

    Après l’invasion de la Pologne par Hitler en 1939, le pape réagit aux récits d’atrocités commises contre des juifs et des catholiques. Son Encyclique "Summi Pontificatus" rejetait le racisme selon le principe de l’unicité de la race humaine en Dieu. Et il dénonçait les attaques contre le judaïsme.Le pape était universellement acclamé pour ceci — à la Une du New York Times « le Pape condamne les dictateurs, le non-respect des traités, le racisme. » — mais il ne pensait pas que c’était assez.

    Persuadé que le régime nazi répondait aux conditions du tyrannicide prévues dans l’enseignement de l’Église, il autorisa les Jésuites et les Dominicains, qui relevaient de son autorité directe, à couvrir des actions clandestines. Son Assistant Opérationnel — la Gestapo l’avait surnommé "le meilleur agent secret du Vatican" — était Joseph Muller, un avocat, héros de la première guerre mondiale. Muller organisa un réseau de complices, amis ancien militaires ou camarades d’études ou anciens de la Fac de droit susceptibles de toucher des officiels nazis travaillant dans la presse, la banque, et même au sein des SS. Ils procurèrent au Vatican des informations précieuses, y-compris des plans de bataille, transmis aux Alliés en 1942. Muller organisa l’accès au Vatican de Dietrich Bonhoeffer [NdT : pasteur Luthérien allemand résistant au régime nazi.] pour créer des liens inter-religieux de coordination dans la lutte contre Hitler.

    Les tentatives d’assassinat de Hitler échouèrent, Muller appela ces échecs "la veine du Diable". Mais Riebling commente ces efforts : « En vérité tous les chemins mènent à Rome vers un bureau surmonté d’un crucifix, surplombant les fontaines de la Place Saint Pierre. »

    Suite à l’échec du complot Walkyrie en 1944 Muller fut arrêté par la Gestapo, qui découvrit un document à en-tête du Vatican : un assistant du Saint Père, le Père Leiber y avait noté « Pie XII assure la paix éternelle à qui éliminera Hitler. »

    Muller fut expédié à Buchenwald. Le 4 avril 1945 Muller fut transféré à Flossenburg en compagnie de Bonhoeffer. Ils furent condamnés à mort à l’issue d’un simulacre de procès.Bonhoeffer fut aussitôt exécuté. Mais craignant l’approche des troupes Américaines, les SS transférèrent Muller et d’autres prisonniers à Dachau, puis en Autriche et enfin en l’Italie du Nord. Ils furent libérés par la 15ème Armée U.S.

    Des Officiers de Renseignement Américains emmenèrent Muller au Vatican. Profondément ému le Pontife l’embrassa, disant qu’il éprouvait "comme le retour d’un fils échappé à un terrible danger".

    Riebling révèle que lors de la visite de Muller au Vatican le diplomate Américain Harold Tillman demanda pourquoi Pie XII ne s’était pas exprimé davantage pendant la guerre :

    « Muller dit que pendant la guerre son organisation anti-nazi en Allemagne avait toujours insisté lourdement pour que le Pape s’abstienne de déclarations publiques désignant et condamnant spécifiquement les nazis et avait recommandé que les remarques du Pape soient limitées à des généralités... si le Pape avait été plus net, les Allemands l’auraient accusé de soutenir les autres puissances et les catholiques Allemands auraient été encore plus suspects qu’ils l’étaient déjà ; leur liberté d’action dans leur résistance aux nazis aurait été lourdement handicapée.Le Dr. Muller disait que pour la résistance catholique en Allemagne la meilleure politique était que le Pape se tint à l’écart tandis que la hiérarchie catholique Allemande menait le combat contre les nazis en Allemagne. Le Dr. Muller précisa que le Pape avait suivi ce conseil tout au cours de la guerre. »

    Grâce aux recherches exhaustives de Riebling on peut désormais enterrer à jamais les déclarations absurdes concernant Pie XII. Il n’était pas "le Pape de Hitler". Il en était la Conscience.


    Note du traducteur : les Européens, bien avant 1963, étaient assaillis par les hiérophages (bouffeurs de curés) qui, malgré les témoignages, en particulier des juifs ayant survécu grâce au Vatican, s’acharnaient contre la mémoire de Pie XII.

    Source : http://www.thecatholicthing.org/201...

  • Un juge confirme la décision prise par un hôpital catholique dans le respect de ses convictions

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    Au moment où, en Belgique, les politiques et les journaleux ne reconnaissent pas aux institutions catholiques le droit de refuser dans leurs murs des pratiques qui controviennent à leur orientation éthique et religieuse, il est intéressant de prendre acte de cette décision d'un juge californien

    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    UN JUGE CALIFORNIEN CONFIRME LA DÉCISION PRISE PAR UN HÔPITAL DANS LE RESPECT DE SES CONVICTIONS

    Un juge de San Francisco a refusé jeudi d’obliger un hôpital catholique à autoriser la stérilisation d’une patiente qui venait d’accouché de son troisième enfant.

    Le juge Ernest Goldsmith a de facto reconnu le droit pour l’hôpital catholique, le Merci Medical Center Redding, de respecter ses positions éthiques et religieuses. « Les tribunaux n’ont pas à interférer avec leurs croyances religieuses ». « Il n’y a pas de loi déclarant que les hôpitaux doivent réaliser des stérilisations » a-t-il déclaré pendant l’audience. Il a en outre précisé que ce refus ne causerait pas de tort à la patiente, mais seulement le désagrément de devoir se déplacer dans un hôpital autorisant la ligature des trompes. 

    La plaignante, Rebecca Chamorro doit accoucher à la fin du mois au Merci Medical Center Reddinget devait être stérilisée par son gynécologue-obstétricien dans la foulée de sa césarienne.

    Sources: SF Gate (14/01/2016) - The Guardian (14/01/2016)

  • Et si c'était le néant de la société de consommation qui suscitait le néo-djihadisme ?

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    De Frédéric Nissac sur le site de l'Observatoire Sociopolitique de Fréjus-Toulon :

    Le néo-djihadisme, réaction au néant de la société de consommation 

                Alors que la France se remet difficilement du traumatisme des attentats du 13 novembre, le temps est venu de chercher le sens profonds de ces événements. Pourquoi est-il si difficile d’appréhender l’impensable ? Sans doute parce que l’expérience a perdu contact avec la raison. D’un côté, les attentats posent avec acuité la question du Mal et du sens de la vie. D’un autre, ils soulèvent de nombreuse questions.

                Pourquoi naissent cette radicalisation et cette interprétation fondamentaliste de l’Islam qui conduit au terrorisme ? Pourquoi dans notre civilisation, le dialogue, la raison ne parviennent-ils pas à vaincre la folie religieuse qui s’empare de la violence pour la sacraliser ?  « Il ne s’agit pas de la radicalisation de l’islam, mais de l’islamisation de la radicalité (1). » répond le politologue Olivier Roy. Le djihadisme ne serait que le masque pris par une jeunesse révoltée au point de céder à la haine et au Mal le plus absolu. Peut-être, mais la question demeure : pourquoi la révolte se manifeste-t-elle aujourd’hui d’une façon aussi nihiliste, meurtrière et suicidaire ?

                Benoît XVI a rappelé que « l’homme doit chercher la vérité ; il est capable de de vérité. » Mais celui-ci doit « s’assurer qu’elle n’a pas été falsifiée [et] a besoin de critères qui permettent de la vérifier (2). »  Or, que constatons-nous ? Que l’Occident post-moderne, au nom de la « dictature du relativisme », a annihilé toute forme de réflexion et de pensée critique. En voulant libérer l’individu, l’Occident l’a asservi. Pourtant, l’idée prédomine qu’en arrachant la personne à tous ses enracinements, qu’ils soient familiaux, culturels ou religieux, nous l’aurions fait accéder à la liberté politique et individuelle. N’est-ce pas Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation nationale, qui affirmait vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » afin de lui « donner la liberté absolu du choix. » ?

                Cette thèse est ancienne. Elle a été résumée dans les années 1980 par le philosophe américain Christopher Lasch. Selon elle, seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté intellectuelle et politique, ce qui « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu (3) ». Le résultat de ce processus est l’apparition d’une culture de masse planétaire qui, en s’imposant aux hommes comme n’importe quelle autre marchandise, éradique les anciennes cultures populaires. Or, cette nouvelle culture, loin d’engendrer une mentalité éclairée et indépendante, a fabriqué un nouvel asservissement.

                Chez nous, ce phénomène s’impose aujourd’hui à tous, aux Français comme aux populations issues de l’immigration récente. Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. Que constate-t-on dans les « quartiers difficiles » où le néo-djihadisme recrute si ce n’est l’illettrisme généralisé et la banalisation de la violence ? Conséquences funestes de ce double déracinement : les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autre. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

                La proposition de la revue de l’Association des maires de France de réclamer une loi interdisant les crèches de Noël dans les lieux publics illustre cette violence symbolique extrêmes contre les traditions populaires. La crèche est un symbole religieux qui fait partie de notre histoire depuis le haut Moyen Âge. Sous une forme mêlant le profane et le religieux, à travers la tradition des santons, elle fait partie de la culture populaire provençale depuis le XVIIIème siècle. Laisser croire que l’on résoudra le problème de l’islam radical en s’attaquant à la plus innocente des traditions chrétiennes est ahurissant.

                Français ou étrangers, issus de l’immigration ou non, nous incarnons tous ce post-humain sans attaches et sans possibilités de s’enraciner dans une culture qui s’est elle-même sabotée. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.

                On impute aux jeunes issus de l’immigration le « rejet du mode de vie occidental », rejet qui résonne comme le pire acte de barbarie aux yeux de nos élites. Mais comment pourrait-il en être autrement lorsqu’une civilisation qui n’est plus que l’ombre d’une ombre se présente comme un modèle indépassable ? Lorsque celle-ci a noyé le souci du prochain dans les eaux glacées du calcul égoïste et ne propose d’autre horizon spirituel à la société que celui de la consommation ?

                Face à la chute du modèle occidental, la jeunesse déracinée que nous avons fabriquée, qu’elle soit issue de l’immigration – et donc doublement déracinée – ou qu’elle ne le soit pas, cherche à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’islam radicalisé doit être compris comme une réaction au néant de la société de consommation et une quête de nouvelles racines. Le fait que tout rejet du mode de vie occidental et de sa culture de masse soit présenté comme la pire des barbarie explique la radicalité de ce rejet. Que cela se fasse exclusivement ou presque au profit de l’islam salafiste n’est pas étonnant : notre société veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. Mais que l’on ne s’en étonne pas. Christopher Lasch nous avait prévenu, « le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines. » Il est temps de retrouver nos racines.

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    (1) Olivier Roy, « Le djihadisme est une révolte générationnelle et nihiliste », Le Monde, 24 novembre 2015.

    (2) Benoît XVI, Lumière du monde, éditions Bayard, 2010.

    (3) Christipher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ? Éditions Climats, 2001.

  • Euthanasie : la liberté religieuse menacée en Belgique

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    D'Antoine Pasquier sur le site de Famille Chrétienne :

    Euthanasie en Belgique : la liberté religieuse menacée

    Le tribunal de Louvain va examiner le refus d’une « maison de repos » catholique de pratiquer une euthanasie.

    La Belgique n’en finit pas de s’embourber dans les polémiques autour de la pratique de l’euthanasie. Dernière en date : la comparution devant le tribunal civil de Louvain, dans les prochaines semaines, de la direction d’une « maison de repos » catholique après son refus d’autoriser un médecin à venir pratiquer une euthanasie dans ses murs. Le praticien en question avait été sollicité par une femme de 74 ans, atteinte d’un cancer en phase terminale, et résidente depuis plusieurs années à l’institution Sint-Augustinus, à Diest, dans le Brabant flamand. Devant le refus de la direction, la septuagénaire avait été transportée à son domicile pour y être euthanasiée. Sa famille, estimant que ce refus a aggravé ses souffrances physiques et psychiques, a décidé de porter l’affaire devant les tribunaux.

    C’est la première fois que la justice belge aura à trancher l’une des controverses juridiques les plus disputées depuis la dé­pénalisation de l’aide active à mourir en 2002 : des établissements de soins, a fortiori catholiques, ont-ils le droit de refuser la pratique de l’euthanasie ? Quelques jours avant l’affaire de Diest, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Jozef De Kesel, déclarait, dans les colonnes du quotidien flamand Belang van Limburg, que les établis­sements catholiques avaient « le droit de décider de ne pas la pratiquer ». Cette af­firmation ecclésiale, dans un pays où il n’est pas bien vu de briser le consensus national, avait provoqué la colère des partisans de l’euthanasie, médecins et parlementaires confondus, arguant d’une « fausse interprétation de la loi ».

    Des établissements en accord avec la loi

    Pourtant, aucune disposition du texte initial, ni de ses élargissements postérieurs, n’impose l’euthanasie. « La loi accorde un droit aux patients à formuler une demande d’euthanasie », rappelle Étienne Montero, professeur de droit à l’université de Namur et auteur en 2013 de Rendez-vous avec la mort. Dix ans d’euthanasie légale en Belgique. « Mais elle ne dit pas que l’euthanasie doit être pratiquée partout. » « Elle ne crée pas un droit fondamental, ajoute Fernand Keuleneer, avocat à Bruxelles et ancien membre suppléant de la Commission fédérale de contrôle sur l’euthanasie. Les hôpitaux qui n’autorisent pas l’application de l’euthanasie respectent pleinement la loi, qui leur garantit cette liberté. »

    Dans son rapport de 2002, la commission de la justice de la Chambre des représentants reconnaissait en effet cette liberté : « Les institutions ont le droit d’interdire la pratique de l’euthanasie dans leurs murs. » Pour preuve, la loi sur les hôpitaux qui recense les services minimums dont doivent disposer les établissements de santé pour obtenir l’agrément de l’État, n’y inclut pas l’euthanasie. « C’est donc qu’ils ne sont manifestement pas obligés de l’assurer dans leurs murs », en conclut Étienne Montero.

    Chez les défenseurs de l’euthanasie cependant, on n’en démord pas. Toujours selon la loi sur les hôpitaux, le règlement général d’un établissement « ne peut contenir de dispositions [qui iraient à l’encontre de la liberté thérapeutique du médecin] », affirment-ils. Mais cette liberté concerne-t-elle le fait d’aider une personne à mourir ? « Elle ne couvre que les actes médicaux, ce que n’est pas l’euthanasie car elle n’a aucune visée thérapeutique », assure Étienne Montero.

    En outre, cette liberté peut être limitée par la possibilité laissée aux « organisations dont l’éthique est fondée sur la religion ou les convictions », depuis une directive européenne de novembre 2000, de requérir de son personnel « une attitude de loyauté ». En clair, elles peuvent soumettre leurs employés à une charte de bonnes pratiques. « Rien ne s’oppose à ce qu’y figure le refus de l’euthanasie », explique le professeur de droit. À une condition, prévue dans la loi de 2002 : « Que l’institution informe le patient en temps utile qu’elle n’a pas l’intention de répondre à sa demande d’euthanasie. »

    Attendue, la décision du tribunal de Louvain pourrait faire jurisprudence. Reste à savoir dans quel sens. 

    Antoine Pasquier

  • Pour l'évêque d'Ajaccio, une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre

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    lues sur Le Salon Beige, ces considérations qu'on n'aura aucun mal à appliquer à la situation en Belgique :

    Mgr de Germay, évêque d'Ajaccio, dans son éditorial de janvier indique que ce ne sont pas tant les immigrés qui mettent en péril la Corse que sa trop faible natalité :

    « Noël est passé et la plupart de nos concitoyens, croyants ou pas, se sont laissés touchés par le mystère – la magie diront certains – de la crèche de Bethléem. Curieux paradoxe d’une société qui se laisse émouvoir par la naissance d’un enfant mais qui est en blues de natalité. Si le taux de fécondité par femme avoisine les 2 pour la France, il est descendu en Corse en-dessous des 1,6 c’est-à-dire bien loin du minimum pour assurer le renouvellement des générations.

    Lors de la campagne électorale pour les régionales, de nombreuses propositions – certaines tout à fait pertinentes – ont été faites pour améliorer la situation sociale et économique de l’Ile. Mais, curieusement, pratiquement aucune n’envisage une politique familiale audacieuse qui permettrait d’encourager la natalité.

    Comment ne pas voir pourtant qu’une société qui n’assure pas le renouvellement de sa population se prépare un avenir bien sombre ? Beaucoup ont exprimé des peurs vis-à-vis de l’éventuelle arrivée de migrants, craignant que les corses ne finissent par disparaitre. N’est-ce pas plutôt la faible natalité en Corse qui met en péril l’avenir de sa population ?

    Certains jeunes couples me disent ne pas vouloir plus de deux enfants parce que « ça coûte cher » et que l’avenir leur semble trop incertain. Il faut bien évidemment entendre cette crainte, et surtout soutenir les familles nombreuses, mais il faut aussi bien voir le côté irrationnel d’un tel choix. Car l’avenir sera d’autant plus incertain que la population continuera de vieillir. Qui prendra en charge les retraites et la couverture sociale des personnes âgées si les jeunes actifs ne sont plus assez nombreux ?

    Ceci dit, la transmission de la vie ne peut être le résultat d’un seul calcul économique. Croyons-nous sérieusement que le bonheur d’un enfant est lié au fait qu’il pourra avoir une chambre à lui tout seul et jouir de toute la panoplie des gadgets présentés comme indispensables par le dieu consommation ?

    Sans dramatiser les situations différentes – je pense en particulier aux femmes élevant seules un enfant et qu’il faut aussi soutenir – il faut bien convenir que le plus important pour un enfant est de pouvoir compter sur des parents qui s’aiment et de faire l’expérience d’une fratrie au sein de laquelle il s’initie à la vie en société.

    Au-delà de ces réalités, l’ouverture à la vie touche à des choses plus fondamentales qui se révèlent au fur et à mesure de notre progression spirituelle. La marche à la suite du Christ nous dévoile en effet le sens profond de notre existence ; notre vie nous a été donnée et elle ne peut trouver son accomplissement que dans le don désintéressé d’elle-même : « qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Lc 9,24). Le basculement auquel nous sommes invités consiste à passer d’une vie conçue comme quelque chose qui nous appartient et que l’on préserve, à une vie qui donne et qui se donne. De ce point de vue, la vie consacrée et le mariage répondent à la même logique, il s’agit de donner sa vie, et ce don est source de fécondité.

    Le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu

    La maitrise par la science de la fécondité humaine a certes permis certains progrès, mais elle a surtout insidieusement laissé croire que l’enfant n’était que le résultat – on pourrait dire la production – d’un désir d’adulte parfaitement maitrisé. A ainsi disparu la « démaîtrise » inhérente à l’amour qui ouvre un espace à la générosité du don et permet de comprendre que le repli sur soi est beaucoup plus risqué que le don de soi enraciné en Dieu.Bref, pour dire les choses plus simplement et si vous me permettez cette exhortation toute fraternelle : réenchantez l’avenir, faites des enfants ! »"

  • Affaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »

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    kVXhzRhsBLxhyik-800x450-noPad.jpgAffaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »

    Est-ce une dérive de la pédagogie par compétences ou une histoire belge ? Un professeur de l’Institut saint Joseph de Châtelet, Institut qui s’était déjà rendu tristement célèbre récemment dans une autre affaire, perd son poste.

    Le professeur Arnaud Dumouch., connu sur la toile pour ses vidéos pédagogiques en philosophie et théologie catholique, s’est vu reprocher par des inspecteurs très zélés d’être « trop compétent pour rendre compétant ses élèves du secondaire rénové ». Ce professeur de 51 ans, titularisé et en poste depuis 20 ans, a été accusé il y a 4 ans de ne donner en classe que des cours Magistraux, puis dans une autre inspection, que des débats interactifs, puis dans une troisième « de passer de groupe en groupe durant les travaux des élèves en classe ce qui manipule l’intelligence des élèves ». Il vient de se faire retirer son Visa d’enseignement avec la mention suivante : « le fait que les élèves font des exposés en classe ne suffit pas à établir une pédagogie par compétence ».

    Le retrait de ce visa pour raisons pédagogiques est d’autant plus cocasse que c’est le professeur Dumouch qui présente, sur Internet, le programme de religion en compagnie du Vicaire épiscopal de Namur : Voir cette page :https://www.facebook.com/coursrelcatho/?ref=bookmarks

    Au courant de ce harcèlement, ses élèves n’ont cessé de le soutenir : « Comme musulman, écrit Dervis D., il m’a appris à mieux connaître ma religion et la religion catholique, dans un respect mutuel total ». Basile G. écrit : « Jamais je n’oublierai à quel point il m’a accompagné et soutenu dans une grande épreuve que j’ai dû vivre ». Marie D. écrit : « Ses cours ont une pédagogie diversifiée et vivante, d’une grande originalité. On ne peut s’ennuyer avec lui. Comment peut-on le caricaturer ainsi ? » Mademoiselle Evrard, ancienne directrice de cet Institut, témoigne : « On se demande ce que ces gens ont dans la tête ». Mis au courant hier mercredi du licenciement, les élèves de l’Institut s’enflamment sur le Web. Une pétition a été mise en ligne depuis Jakarta pour le soutenir : « Ce licenciement est d’autant plus grave qu’un recours canonique a été déposé auprès de l’évêque et du Siège apostolique ». https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch

    Monseigneur Léonard et l’Abbé Henri Ganty, vicaire épiscopal de l’enseignement de Namur sont intervenus plusieurs fois pour défendre Arnaud Dumouch, mais rien n’y a fait. Quelques jours après la retraite de notre Archevêque, une Chambre de délibération se mettait en place. Un mois après, le licenciement est signifié. Culpabilité ultime, l’un de ses inspecteurs écrit en 2013 : « Ce professeur se sert dans les parties religieuses de son cours des repères théologiques donnés par le Magistère. Comment peut-on agir ainsi après l’affaire Galilée ? » C’est une remarque cocasse. Nous parlons bien d’un cours de religion catholique ? C’est peut-être en fait le cœur du problème, en ce moment où le cours de religion est en plein débat sur sa laïcisation.

    On ne peut que citer la lettre que l’Abbé Henri Ganty, l’un des quatre vicaires épiscopaux chargés de ce cours, a écrite aux membres du Pouvoir Organisateur de l’Institut saint Joseph : « Messieurs, vous vous êtes servis du charisme de votre saint fondateur Jean-Baptiste de la Sales pour faire le mal. »

    Affaire d’autant plus à suivre que, sur avis de l’évêque Monseigneur Harpigny, une plainte pour faux et usage de faux dans l’exercice de ses fonctions a été déposée contre un de ces brillants inspecteurs de religion, devant le Procureur du Roi de Charleroi. Il va y avoir du sport dans les juridictions …"

    Signer la pétition "Non au retrait de visa ecclésiastique et au licenciement du professeur A. Dumouch"

    Pour mieux connaître Arnaud Dumouch : http://www.holybuzz.com/Rencontre-avec-un-theologien.html