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Débats - Page 528

  • "Choisir l'homme" : la conclusion de l'Université de la Vie par Tugdual Derville

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    Université de la vie : évènement live avec Tugdual Derville (replay)

    Lundi 1er février 2016, Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, concluait la dernière soirée de l’Université de la vie sur le sujet : Choisir l’homme ! Cette question cruciale qui se pose à l’Humanité mais surtout à chacun de nous.
     
    Déjà suivie en direct par 6.000 participants, plus de 1.200 internautes nous ont rejoints pour cette courte séquence inédite diffusée sur note site. Une innovation imaginée par Alliance VITA pour répondre à l’engouement suscité par ce cycle de formation original, et exposer à un plus grand nombre encore, les enjeux bioéthiques qui se posent d’aujourd’hui à notre société.

    Ce cycle de formation bioéthique portait cette année sur le thème « Panser la société, comment agir en faveur d’une culture de vie ? ». Rappelons que cette 11ème édition était retransmise pour la troisième année consécutive dans plus de 120 villes en France mais aussi à l’étranger : Canada, Etats-Unis, Angleterre, Belgique (Bruxelles et Liège), Allemagne, Suisse et Maroc.

  • Trisomie 21 : retour sur les propos choquants de Jacqueline Herremans

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    De genethique.org :

    TRISOMIE 21 ET PRÉJUGÉS 

    Jacqueline Herremans, Présidente de l’Association pour le Droit à Mourir dans la Dignité de Belgique (ADMD), a tenu la semaine dernière sur Twitter des propos suggérant que la personne trisomique est un poids pour l’ensemble de la société. Qu’elle ne mériterait pas de vivre. Plus loin, elle affirme que mettre au monde un enfant trisomique, c’est « créer du malheur ». Ce discours, culpabilisant pour les parents qui ont décidé de garder leur enfant trisomique, nie les nombreux témoignages de familles heureuses qui vivent avec des enfants trisomiques. En outre, « la sélection anténatale massive », dont ces enfants sont la cible, trouve dans ce discours sa justification.

    Jacqueline Herremans n’est pas la première à tenir de tels propos, condamnant les personnes trisomiques et leur famille. Jean Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, dans son dernier livre « Les premières victimes du transhumanisme » publié ce jeudi, cite la réaction d’un présentateur radio, il y a quelques années : « Mais pourquoi faut-il conserver les trisomiques qui sont quand même un poison dans une famille, il faut bien le dire ?! » Ce discours offensant, hélas répandu, impose une culpabilité injuste aux personnes atteintes de trisomie 21 et à leurs proches. L’idée du bonheur d’une personne atteinte de trisomie 21 est elle insupportable ?

    Derrière ces déclarations se profile en effet la question du bonheur d’une personne vivant avec une trisomie 21 et celui de sa famille. Une étude[1] menée par le Pr Skotko souligne que ces familles, malgré les difficultés réelles auxquelles elles sont confrontées au quotidien, conviennent dans leur très grande majorité que les aspects positifs sont plus nombreux et plus importants, notamment en termes de perspectives d’avenir, de solidité de la famille et du couple, de sens donné  à la vie.« Beaucoup de parents décriraient en priorité les joies et les récompenses qu’ils tirent de leur enfant atteint de trisomie 21 ».

    Voir la personne trisomique 21 comme source de malheur, n’est ce pas le résultat de préjugés et du rejet social plutôt que de ces caractéristiques en tant que telles ? L’accès au bonheur est-il proportionnel à l’état physique ou mental ? « Ma définition de normal a changé », « Je considère les gens avec moins de préjugés, mais vois le potentiel de chacun » témoignent des parents, considérant que leur perception de la vie est plus positive grâce à leur fils ou fille atteint de trisomie 21.

    [1] Having a son or daughter with Down Syndrome: perspectives from mothers and fathers, Brain G. Skotko, Susan P. Levine et Richard Goldstein. (29 juillet 2011)

  • Conflit syrien et crise des réfugiés : l'archevêque d'Alep pointe les responsabilités occidentales

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    Lu sur ihsnews.net :

    Deux témoignages de l’Archevêque d’Alep sur la situation syrienne et les responsabilités occidentales

    Nous vous proposons deux témoignages complémentaires donnés par Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque d’Alep sur la situation et l’avenir de la Syrie. Loin de la langue de bois, il n’hésite pas à pointer du doigt les points qui font mal et les responsabilités occidentales, tant sur l’expansion du conflit syrien, que dans la crise des réfugiés.

    Source : Boulevard Voltaire

    De passage en France à l’occasion de la Nuit des témoins organisée chaque année par l’Aide à l’Église en détresse, l’archevêque grec-melkite d’Alep, Monseigneur Jeanbart, en avait gros sur le cœur.

    Après avoir décrit la situation dramatique que vivent les Alépins, l’évêque syrien s’est adressé au parterre de journalistes venus l’écouter.

    « Les médias européens n’ont cessé d’étouffer le quotidien de ceux qui souffrent en Syrie et se sont même permis de justifier ce qui arrive dans notre pays en reprenant des informations sans jamais les vérifier », a-t-il lancé, fustigeant notamment les agences de presse créées pendant la guerre, « détenues par l’opposition armée », à l’instar de l’Observatoire syrien des droits de l’homme, source incontournée des médias occidentaux.

    « Il faut que vous compreniez qu’entre l’État islamique et le gouvernement syrien, notre choix est vite fait. On peut condamner le régime pour certaines choses, mais vous n’avez jamais cherché à être objectifs », a-t-il encore accusé.

    À la question de savoir s’il avait pu expliquer sa position aux autorités françaises, Monseigneur Jeanbart a répondu qu’il avait essayé, avant de s’entendre dire qu’il fallait être « moins critique ».

    Pour lui, pourtant, l’Occident n’a cessé de taire les exactions de l’opposition armée, tout en accablant le gouvernement syrien et son président. « Bachar el-Assad a beaucoup de défauts, mais figurez-vous qu’il a aussi des qualités », a-t-il expliqué, « les écoles étaient gratuites, les hôpitaux aussi, les mosquées comme les églises ne payaient aucune taxe, mais quel gouvernement de la région fait des choses pareilles, soyez honnêtes ? Souvenez-vous aussi que si nous préférons aujourd’hui soutenir le gouvernement, c’est parce que nous redoutons l’instauration d’une théocratie sunnite qui nous priverait du droit à vivre sur notre propre terre. »

    « Oui, j’ai tenté de dire toutes ces choses aux autorités françaises, mais que voulez-vous attendre d’un Laurent Fabius qui se prend pour Dieu le Père, en décidant qui mérite ou non de vivre sur cette Terre ? » a-t-il finalement répondu, visiblement las (Laurent Fabius avait affirmé que Bachar el-Assad ne « mériterait pas d’être sur la Terre »).

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  • Le pape François éprouverait de la sympathie pour la Fraternité Saint-PieX

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    Lu sur "le Salon Beige" :

    Selon Mgr Fellay, le pape François éprouve de la sympathie à l'égard de la FSSPX

    Extraits d'une conférence de Mgr Fellay prononcée aux Etats-Unis à l’occasion de la Marche pour la vie de Washington le 21 janvier 2016:

    Sur la situation actuelle de l'Eglise après le synode sur la famille :

    "Il y a un mot qui résume bien la situation de l’Eglise, c’est celui de confusion. Et le dernier synode sur la famille a été l’expression de cette confusion. Ce qui s’est passé autour du document final du synode est tout à fait caractéristique (…) Cela a abouti à un texte ambigu et au bout du compte, on ne sait pas quoi faire, quoi penser. Je crois que nous n’avons jamais été à ce degré de confusion dans l’Eglise. Plusieurs évêques progressistes ont exprimé des choses invraisemblables sur des notions fondamentales de morale, et ils n’ont pas du tout été repris par l’autorité qui les a laissé faire. A côté de cela, il y a des cardinaux, des évêques qui se sont dressés contre eux, ouvertement, publiquement. Cela aussi, c’est nouveau. Et nous pouvons nourrir l’espoir que c’est le début d’une vraie réaction, – mais il est grand temps ! »

    Cette situation me rappelle le message de La Salette. La Très Sainte Vierge Marie a annoncé des temps difficiles pour l’Eglise : des évêques contre des évêques, des cardinaux contre des cardinaux. Et si vous regardez l’histoire de l’Eglise, jusqu’à maintenant, vous ne trouvez pas de pareille situation. C’est vraiment tragique. Comment les fidèles peuvent-ils s’y retrouver ? Et même si aujourd’hui, le Saint Père venait à publier un document clair et précis, ce serait trop tard. Le mal est fait. Quand quelque chose est cassé, pour le réparer, cela demande beaucoup plus d’effort. C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui"

    Sur une éventuelle régularisation de la FSSPX :

    "Il n’y a absolument aucun doute que le pape est personnellement impliqué dans notre dossier. Il nous connaît très bien et la façon dont il se comporte nous oblige à penser qu’il éprouve de la sympathie à notre égard… Cela peut sembler contradictoire ! Personnellement, je pensais vraiment que nous allions de nouveau être condamnés par Rome, mais c’est le contraire qui arrive (...)

    Il nous connaît depuis l’Argentine. Nous avons été en relation avec lui car nous avions des soucis administratifs. En Argentine, un concordat permet aux prêtres étrangers d’obtenir un permis de séjour à la condition que l’évêque du lieu l’accepte. Ce qui est, en soi, tout à fait normal. Évidemment, nous avions un problème avec un évêque local qui ne voulait pas de notre présence. Nous aurions pu demander une reconnaissance directement à l’Etat argentin, mais il en était hors de question : nous sommes catholiques et nous ne voulions pas être traités comme une secte.Alors, le supérieur de district d’Amérique du Sud a rencontré le cardinal Bergoglio pour lui exposer le problème. Sa réponse a été très claire : ‘vous êtes catholiques, c’est évident, vous n’êtes pas schismatiques ; je vais vous aider.’ Et il l’a fait ! Il a pris contact avec Rome, il a écrit une lettre en notre faveur au gouvernement qui, dans le même temps, recevait une missive de la nonciature disant exactement le contraire ! Et nous étions dans cette situation lorsqu’il a été élu pape (...)

    Il dit souvent publiquement qu’il ne faut pas se renfermer sur soi, qu’il ne faut pas rester entre nous mais prendre soin de ‘la périphérie’, etc. Et il voit que c’est exactement ce que nous faisons. Nous allons chercher les âmes là où elles se trouvent, nous essayons de les aider, et je suis à peu près sûr que le pape voit tout cela et qu’il en est satisfait. Peut-être qu’il n’est pas content de tout ce que nous faisons, mais de cet aspect-là, oui (...)

    Parfois, en l’observant, nous sommes perdus. Personnellement, je n’ai pas toutes les réponses, j’observe juste les éléments de sa personnalité. Il est inclassable, il est impossible de le placer dans une catégorie, il est tellement imprévisible. Mais, au bout du compte, en tant que pape, il a personnellement réglé notre situation en Argentine. La Fraternité Saint-Pie X a une relation étroite avec lui, un accès direct à lui, ce qui peut sembler fou dans la situation actuelle.

    Il est impossible de vous dire ce qui va se passer demain. Est-ce que nous allons être reconnus ? Sincèrement, je n’en ai aucune idée. Pourquoi ? A cause de la situation de l’Eglise ! A Rome même, certains veulent notre mort. Ils veulent que nous soyons condamnés ! Qui va l’emporter ? Le pape ou les autres ? Je suis navré de vous dire que je ne sais pas. Mais nous n’allons pas être paralysés par cette situation. Nous savons ce que nous avons à faire, alors nous continuons. Nous admettons que si certains éléments étaient acquis, comme la régularisation canonique, ce serait mieux. Il y a des discussions, il y a eu de nouvelles propositions, mais nous savons que nous avons des ennemis au sein du Vatican. Ce n’est pas nouveau."

  • Belgique francophone : un seul maître à penser pour les professeurs de religion catholique ?

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    Lu sur la newsletter « Infor-Profs »  :  

    " A l'heure où se prépare un nouveau cours d'Education à la Philosophie et à la Citoyenneté, les maîtres et professeurs de religion catholique du diocèse de Liège s'interrogent légitimement sur la place des religions dans la société et sur le dialogue entre celles et ceux qui partagent des visions différentes du monde et de l'engagement public.

    Une assemblée générale extraordinaire  des Maîtres et Professeurs de Religion du diocèse de Liège, tous réseaux et niveaux confondus, se tiendra le mercredi 3 février 2016 à la Maison diocésaine, Boulevard d'Avroy 17.

    Le Professeur et Abbé Gabriel Ringlet, un Liégeois bien connu pour ses engagements dans les débats de société, pour son souci constant du dialogue et pour la qualité de ses prises de parole sera l'invité de marque de cette assemblée."

    Après l'échange sur l’euthanasie à l’évêché, il y a quelques semaines, voici donc à nouveau une conférence de l’abbé Ringlet, l’incontournable maître à penser de « nos milieux » : c’est intitulé, cette fois-ci, « dialogue entre religions et laïcité ».  

    Vous avez dit pluralisme ?

    Pour permettre aux maîtres de religion liégeois de consulter d’autres référents possibles, Belgicatho leur suggère l’excellent ouvrage du Père Xavier Dijon "La religion et la raison Normes démocratiques et traditions religieuses", qui vient de paraître aux éditions du Cerf ou la conférence du Professeur Louis-Léon Christians,titulaire de la Chaire de Droit des Religions à l’UCL. invité de Pax Christi sur le thème « Neutralité belge, miroir de laïcité" .

    Et s’ils veulent vraiment sortir du milieu clérical pour réfléchir sur la place des religions dans la société belge, les candidats au recyclage peuvent aussi lire ici le texte de la conférence que le professeur Delpérée a donnée a l’Université de Liège sur  le thème « neutralité ou pluralisme dans l'espace public ». C’était à l’invitation de l’Union des étudiants catholiques, qui en a même tiré ce compendium pour les lecteurs pressés :  

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  • Grande-Bretagne : feu vert aux bébés à la carte et à l'eugénisme

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    De la synthèse de presse bioéthique de genethique.org :

    DES SCIENTIFIQUES BRITANNIQUES AUTORISÉS À MANIPULER GÉNÉTIQUEMENT DES EMBRYONS HUMAINS

    La Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA) vient d’autoriser les scientifiques du Francis Crick Institute in London  à modifier génétiquement des embryons humains avec la technique CRISPR Cas9. Les scientifiques avaient déposé leur demande en septembre (cf. La Grande Bretagne autorisera-t-elle la manipulation génétique d’embryons ?), et la HFEA s’était réunie mi janvier (cf. Vers la création d'embryons humains génétiquement modifiés ?).

    Cette décision est la première autorisation officielle depuis l’annonce de chercheurs chinois en avril (cf. Manipulation génétique sur l'embryon : une transgression inquiétante). L’équipe du docteur Kathy Niakan débutera ses « expériences controversée » au mois de mars. Elle mènera ses recherches sur 30 embryons provenant de clinique d’AMP, et souhaite désactiver des gènes pour« voir si cela entrave le développement », dans le but de repérer ensuite les « meilleurs embryons » à implanter suite à une FIV. Les embryons génétiquement modifiés « ne pourront être implantés » en vue d’une grossesse.

    L’autorisation de la HFEA inclut une évaluation éthique des travaux. Le feu vert de la HFEA est fortement critiqué, car il « ouvre la porte aux bébés à la carte », et à l’« eugénisme ».

  • Jésus et l'islam ou quand le voile se déchire

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    D'Odon Lafontaine sur le site d'EEChO :

    Islamologie : le voile se déchire

     

    Jésus et l'islam

    La série documentaire Jésus et l’islam de Jérôme Prieur et Gérard Mordillat sur la chaîne Arte a rencontré un franc succès d’audience.  Cette série présente en sept épisodes d’une heure chacun environ les analyses d’une vingtaine d’islamologues appelés à présenter leurs points de vue sur les origines historiques de l’islam, l’angle proposé de la place de Jésus dans l’islam ne constituant en fait qu’un alibi et une accroche marketing (on peut revoir ces émissions sur le web). L’association EEChO était représentée, parmi ces chercheurs de toutes origines et obédiences, en la personne de François-Xavier Pons, qui portait nos analyses. Les réalisateurs n’ont retenu de son propos que quelques minutes. Ce qui nous amène à formuler dès maintenant certaines réserves sur cette série, émises en quelque sorte « de l’intérieur », pour mieux pouvoir en tirer les enseignements par la suite.

    Un format douteux

    Son format tout d’abord, suscite des interrogations : la série est réalisée à partir de la succession d’interventions, apparemment « brutes de décoffrage », de spécialistes et chercheurs filmés en plan rapproché. Fait rare et appréciable, c’est leur parole qui est (ou semble) mise en valeur, les différentes interventions étant entrecoupées du discours d’une « voix off ». Un discours global est ainsi déroulé, au fil des affirmations des uns et des autres, par delà leurs contradictions éventuelles que cette « voix off » vient plus ou moins démêler. Et voilà où le bât blesse : nous ne pouvons savoir réellement quel est le point de vue des intervenants. Nous ignorons les questions que leur ont posées les réalisateurs et auxquelles ils répondent. Les artifices du montage, des coupes, du séquencement des interventions donnant l’illusion que les chercheurs se répondraient l’un l’autre, permettent ainsi aux réalisateurs de leur faire épouser habilement leur propre parti-pris, parfois au mépris de tout souci de vérité ou de la plus élémentaire déontologie journalistique. On se souvient en effet du véritable travail de propagande antichrétienne qu’ils avaient réalisé précédemment avec leurs séries Corpus Christi (1996-1997), L’Origine du christianisme (2000) et l’Apocalypse(2008) en usant exactement des mêmes méthodes. EEChO n’existait pas encore, et nous ne pouvions donc alors réfuter leurs mensonges. D’autres s’en sont heureusement chargés, avec un certain brio. Nos travaux sur l’histoire des Apôtres et du christianisme des origines ont depuis apporté les éclairages nécessaires.

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  • Spotlight ou comment installer un climat de paranoïa christianophobe

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    De Pierre Marcellesi sur Boulevard Voltaire :

    Spotlight, ou la chasse aux prêtres pédophiles

    L’effet escompté est atteint : le spectateur sort de la projection avec l’envie irrépressible de casser du curé.

    Le battage médiatique était déjà suspect.

    AlloCiné l’avait même sponsorisé sur sa page d’accueil !

    Thriller journalistique dans la veine des Hommes du président et de Jeux de pouvoir,Spotlight, de Tom McCarthy, s’était doté de moyens considérables pour porter à l’écran cette sordide affaire de pédophilie au sein de l’Église, sur laquelle enquêtèrent, en 2001, les journalistes du Boston Globe.

    Avec un casting cinq étoiles composé de Michael Keaton, Rachel McAdams, Mark Ruffalo ou encore Liev Schreiber, il ne serait dorénavant plus permis d’ignorer les agissements couverts par l’une des plus vieilles institutions religieuses. La vérité allait enfin éclater grâce à Hollywood !

    Tel un couperet tombé à mi-parcours du récit, celle-ci peut être finalement résumée à un chiffre : 6 % de prêtres pédophiles en activité à Boston, ville à forte population d’origine irlandaise, et de surcroît en majorité catholique. Et l’enquête n’a de cesse, d’un bout à l’autre du film, d’accabler une Église de plus en plus matoise et dissimulatrice…

    Même sans céder aux tentations les plus racoleuses, McCarthy parvient insidieusement à installer un climat de paranoïa christianophobe que des plans d’enfants vulnérables, parsemant le métrage ici ou là, ne font que renforcer. C’est que le sujet – et le réalisateur le sait très bien – se prête naturellement à toutes les réactions les plus émotionnelles, comme en témoignent, sans grande surprise, les commentaires intempérants, mi-goguenards, mi-outrés, des spectateurs dans la salle.

    Le film, qui se voulait jusque-là d’une neutralité journalistique (comprendre « scientifique »), tombe enfin le masque durant le générique de fin lorsque après deux heures d’enquête sur la seule affaire de Boston, des intertitres apparaissent à l’écran pour nous expliquer, avec listes à l’appui, que toutes les grandes villes du monde ont connu de tels scandales et que, quelque part, il est peut-être possible de tirer une vérité générale à partir de ce cas particulier… Générique de fin qui révèle ainsi au spectateur les intentions de Tom McCarthy : se faire l’Église catholique… Dénoncer le cas particulier de Boston, de toute évidence, ne suffisait pas, il fallait « démolir le système » (l’institution), pour reprendre les mots du personnage incarné par Michael Keaton.

    L’effet escompté est atteint : le spectateur sort de la projection avec l’envie irrépressible de casser du curé, avant bien sûr de retirer son gamin du catéchisme !

    Puis l’on reprend ses esprits et l’on se souvient de Thomas Plante, professeur influent de l’université de Santa Clara et de Stanford, qui dans ses travaux estimait entre 2 et 5 % le nombre de prêtres ayant déjà eu des rapports sexuels avec un mineur, contre 8 % de la population masculine en règle générale ! On se souvient aussi de William Oddie selon qui le taux de pédophiles parmi les prêtres serait 4 fois inférieur à celui des hommes en général. Sans oublier que 10 % des élèves aux États-Unis rapportent des cas de relations sexuelles non sollicitées avec leurs professeurs. On est loin des « scores » attribués à l’Eglise…

    Enfin, cette ardeur à dénoncer les abus d’une institution comateuse à une époque où, privé de foi, l’Occident est déjà spirituellement désarmé pour lutter contre le salafisme, semble bien curieuse…

    Reste que Spotlight demeure en soi un thriller passionnant, en dépit d’intentions pour le moins douteuses et d’une mise en scène un peu faiblarde.

    2,5 étoiles sur 5

  • Family Day à Rome : « Nous sommes le peuple de la famille, de Dieu. »

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    Lu dans le journal « Le Monde» sous la signature de Philippe Ridet :

    "A chaque samedi sa manif. Après celle des partisans du contrat d'union civile (baptisé "formation sociale spécifique") la semaine dernière dans 90 villes d'Italie, c'était au tour des "anti" de démontrer leur puissance, samedi 30 janvier, au cirque Maxime de Rome. Les "pro pacs" se disaient "un million" a travers toute la Péninsule, les "anti" ont donc doublé la mise en annonçant "deux millions de personnes présentes".

    La presse a beau publier chaque année la jauge maximale des principaux lieux de manifestation dans la Ville Eternelle, rien n'y fait. Même L'Avvenire, le quotidien de la Conférence épiscopale italienne (CEI) rappelait dans son édition du 29 janvier que la capacité du cirque Maxime était de "450 000 personnes". Mais en l'absence de comptage de la part des forces de l'ordre, c'est celui des organisateurs qui prime.

    Qu'importe ! Ils étaient des dizaines de milliers, 300 000, selon nous qui sommes d'une nature généreuse. Des gens de tous âges, de toutes conditions. Les autorités de l'Eglise catholique et les partis politiques qui soutiennent le mouvement ont fait ce qu'ils ont pu. 1500 autobus sont arrivés à Rome, ainsi que plusieurs trains spéciaux, remplis de familles effarouchées à l'idée de n'être plus un modèle unique dans la société italienne.

    Pas encore de législation spécifique pour les unions libres

    Si la loi, proposée par la sénatrice Monica Cirinnà (Parti démocrate, centre gauche) et qui devrait être discutée au Sénat à partir de mardi, était approuvée, elle ouvrirait de nouveaux droits au couples homosexuels - dont celui (très contesté) d'adopter l'enfant de son partenaire."C'est le cœur symbolique de ce projet", explique l'élue. L'Italie est avec la Roumanie, la Pologne, la Slovaquie, la Lettonie, la Lituanie, la Bulgarie un des rares pays de l'Union européenne à n'avoir aucune législation spécifique pour les unions libres.

    De cette exception culturelle, les intervenants de la manifestation de samedi ont voulu faire au contraire une " preuve de civilisation""Nous sommes le peuple de la famille, de Dieu. Nous sommes l'avant-garde", a tonné Massimo Gandolfini, un neuropsychiatre de Brescia (Lombardie), père de sept enfants adoptés qui soutient que "si l'homosexualité n'est pas une maladie, elle est une source de perturbation de la personnalité".

    De nombreux manifestants brandissaient également des drapeaux de la "Manif pour tous" dont quelques chefs de file sont venus à Rome poursuivre le combat qu'ils ont perdu en France. Chaque orateur a pris soin au cours de son intervention de prononcer autant de fois qu'il était possible les mots de "mamma""papà" et"bambini" au point qu'il était difficile, de loin, de faire la différence entre eux. Egalement présents, quelques ministres centristes du gouvernement de Matteo Renzi et des parlementaires de gauche ouvertement catholiques.

    C'est désormais au premier ministre, après que chaque camp a revendiqué sa victoire, de fixer un cap aux parlementaires. Dans son programme de candidat à la tête du Parti Démocrate, il s'est engagé, il y a deux ans, à faire voter cette loi. Depuis, il semble s'être éloigné de cette promesse plusieurs fois repoussée.

    La nomination cette semaine de cinq nouveaux secrétaires d'Etat, tous issus du Nouveau cendre droit (NCD), un parti hostile à la "formation sociale spécifique", apparaît, aux yeux des partisans de l'union civile, comme un mauvais présage. A Rome, samedi, une grande banderole barrait le cirque Maxime sur laquelle on pouvait lire, à l'adresse du chef du gouvernement: 'Nous n'oublierons pas' ". 

    Ref. A Rome, les manifestants anti pacs se voient en "phare de la civilisation"

    Quoi qu’il en soit, ils étaient plusieurs centaines de milliers : succès d’autant plus méritoire que le Vatican et, dans son sillage, l’épiscopat italien sont demeurés sur une « prudente » réserve.

    JPSC

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  • Manifestation monstre à Rome pour la famille

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    Des centaines de milliers de manifestants sont rassemblés dans le cadre du "Family Day" sur le Circus Maximus pour refuser le projet de loi sur les unions civiles et l'adoption d'enfants par des couples de même sexe.

    Communiqué de La Manif Pour Tous (via le Salon Beige):

    "Ce samedi 30 janvier, le Circo Massimo a été envahi par une foule immense, débordant de toutes parts l’enceinte pourtant gigantesque du célèbre site antique. Les premiers arrivants ont pu s’installer par terre, jusqu’en fin de matinée, pour déjeuner dans une ambiance détendue et familiale. Puis les Italiens continuant d’arriver en masse, le Circo Massimo s’est retrouvé totalement saturé : les abords pourtant peu praticables, comme les voies attenantes, ont été eux aussi rapidement envahis. Plus de 1600 cars et des dizaines de trains spéciaux avaient été affrétés par les organisateurs pour permettre aux familles de participer à ce rassemblement historique.

    Mobilisés contre le projet de loi Cirinnà, projet d’union gay autorisant notamment l’adoption par le conjoint de même sexe, les Italiens ont réclamé à nouveau le retrait du texte, comme ils l’avaient déjà fait le 20 juin à Rome lors d’une première manifestation qui avait rassemblé 1 million de personnes. 

    Rejoints par une bonne partie des responsables politiques, y compris de gauche, les Italiens qui défendent le respect de la filiation père-mère-enfant et des droits de l’enfant sont conscients de la grande hypocrisie de la sénatrice Cirinnà, auteur du projet de loi. En effet, comme les événements l’ont montré dans nombre de pays, l’objectif visé - sans le dire publiquement - est toujours le droit à l’enfant avec, en particulier, la légalisation de la PMA « sans père » et la GPA. Mme Cirinnà, en outre, a été jusqu’à dire « peu importe l’opposition, il faut voter ce projet de loi. » Face à un tel mépris affiché, les Italiens appellent aussi, désormais, à respecter la démocratie !

    Présents à Rome depuis 3 jours, les co-fondateurs de La Manif Pour Tous, respectivement Présidente et vice-Président, Ludovine de La Rochère et Albéric Dumont, se sont réjouis avec les organisateurs du Family Day (les associations La Manif Pour Tous Italia-Generazione Famiglia et le Comité de défense de nos enfants), du succès populaire de l’événement. Compte tenu de l’ampleur de l’opposition au projet de loi, sans commune mesure avec les rassemblements organisés le week-end dernier en faveur du projet Cirinnà, tous attendent que les dirigeants italiens, et Mateo Renzi en particulier, reviennent à la raison : les enfants ne peuvent être faits sciemment orphelins de père ou de mère !"

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    Concernant la querelle à propos du nombre de manifestants : http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/family-day-guerre-de-chiffres-en-italie-aussi.html

  • La Fondation Jérôme Lejeune condamne les propos de Jacqueline Herremans

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    La Fondation Jérôme Lejeune condamne les propos de Jacqueline Herremans [Communiqué de presse]

    La Fondation Jérôme Lejeune, qui assure le suivi thérapeutique des personnes trisomiques et finance la recherche scientifique sur cette maladie, fait part de son indignation suite aux propos discriminants et méchants de madame Jacqueline Herremans, Présidente de l’Association pour Droit à Mourir dans la Dignité (ADMD) de Belgique.

    Le 20 janvier 2016, lors d’une discussion avec le journaliste Antoine Pasquier sur Twitter, madame Herremans a évoqué la « terrible responsabilité des parents qui décident de la naissance d’un enfant trisomique », parlant de « la responsabilité [de ces parents] vis-à-vis de l’enfant, de sa fratrie et de la société » et suggérant que la personne trisomique est un poids pour l’ensemble de la société et qu’elle ne mérite donc pas de vivre.

    Pire encore, en parlant de la naissance des enfants trisomiques, madame Herremans « trouve fabuleux que l’on puisse ainsi éviter de créer du malheur. » En affirmant que mettre au monde un enfant trisomique, c’est « créer du malheur », madame Herremans culpabilise les parents qui ont décidé de garder leur enfant trisomique, et nie la vérité des très nombreux témoignages de familles heureuses qui vivent avec des enfants trisomiques.

    Alors même que le monde médical débat actuellement à propos de la délicate question du dépistage prénatal non-invasif (DPNI), qui va aggraver l’élimination des enfants trisomiques, la Fondation Jérôme Lejeune condamne ces propos stigmatisants et la logique mortifère qui les sous-tend.

    La problématique du DPNI

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    Dans Les premières victimes du transhumanisme qui sort le 4 février en librairie, Jean-Marie le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, traite notamment de la problématique de la trisomie 21 en profondeur et dénonce la manière dont le marché, en connivence avec les responsables associatifs et politiques, s’est emparé de la question de la trisomie 21.

    En savoir plus sur Les premières victimes du transhumanisme 

    Une pétition internationale 

    SDD
    La Fondation Jérôme Lejeune et de nombreuses associations ont lancé une pétition sur le site www.stopdiscriminatingdown.com. Cette pétition sera notamment déposée au Secrétaire général des Nations Unies, M. Ban Ki-moon, afin que soient formulées aux Etats des exigences pour que les personnes trisomiques soient considérées, et non discriminées, par la société.

  • Virus Zika : l'épidémie instrumentalisée pour justifier le recours à l'avortement

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    Les médias propagent l'idée que la parade pour lutter contre les conséquences du virus Zika pourrait bien être le recours à l'avortement. Or, à l'heure qu'il est, comme le montre l'article d'un infectiologue (Olivier Patey) reproduit ci-dessous (du Nouvel Observateur !), on n'a même pas de certitude scientifique concernant l'impact de ce virus sur les gestations :

    Le virus Zika, un danger pour les femmes enceintes ? Oui, il peut traverser le placenta 

    Le virus Zika, transmis par le moustique tigre femelle de type Aedes et appartenant à la même famille que la dengue et le chikungunya, s’étend de plus en plus sur le continent américain et aux Antilles. (...)

    À la lumière de l’épidémie qui a été décrite au Brésil et qui a entraîné une multiplication des cas d’anomalies fœtales et plus particulièrement de microcéphalies, cette recommandation est justifiée.

    La microcéphalie entraîne de graves séquelles

    La microcéphalie se caractérise par une taille anormale de la boîte crânienne, qu’il est possible de dépister grâce à une échographie et qui peut être à l’origine de graves séquelles, comme un retard mental irréversible.

    La corrélation entre microcéphalie et Zika n’a pas encore été officiellement établie, mais on sait que les infections virales peuvent être à l’origine de malformations chez le fœtus.

    Au vu de l’augmentation constatée au Brésil, on peut supposer qu’il y a un lien de cause à effet, même si d’autres facteurs entrent peut-être en jeu.

    Une surveillance accrue est nécessaire

    Si l’on ne sait pas pourquoi le virus Zika peut entraîner des microcéphalies, on sait comment il peut être transmis au fœtus : lorsqu’une femme enceinte est contaminée, le virus peut traverser le placenta.

    Cette transmission intervient pendant la phase de "virémie", une étape précoce et courte – elle s’étend seulement sur quelques jours –, durant laquelle le virus passe dans le sang. Si une grossesse est en cours, il y a un risque de transmission des agents infectieux via le placenta.

    Ce risque est également présent durant la phase de conception d’un enfant. De ce fait, il est conseillé à celles qui ont un projet de maternité et qui se trouvent en territoire infecté de le repousser à plus tard.

    Dans les zones où l’épidémie s’étend, une surveillance accrue des femmes enceintes ou qui souhaitent le devenir est donc nécessaire.

    S'informer pour se protéger

    Le problème, c’est qu’il n’est pas évident de déceler la présence du virus. Des signes cliniques peuvent apparaître, comme de la fièvre, des maux de tête, des éruptions cutanées ou encore des douleurs articulaires, mais on observe aussi fréquemment des formes asymptomatiques ou peu symptomatiques.

    Seule une recherche d’anticorps dans le sérum peut permettre de dépister l’infection.

    Malheureusement, il n’existe ni vaccination ni traitement curatif contre ce virus. Le meilleur moyen de lutter contre lui reste donc la prévention. Globalement, la conduite à avoir face à une telle épidémie est similaire aux actions individuelles et de santé publique mises en place lors d’une épidémie de dengue et de chikungunya.

    Pour se protéger, les femmes enceintes doivent prendre les mêmes précautions que le reste de la population, en les adaptant à leur situation. Elles peuvent ainsi utiliser du répulsif compatible avec une grossesse, dormir avec une moustiquaire, se couvrir à l’aide de vêtements afin d’éviter les piqûres et détruire les potentiels gîtes larvaires, à savoir tous les endroits dans lesquels il y a de l’eau stagnante.

    Pour les femmes enceintes, le risque est réel. Il est donc nécessaire qu’elles soient informées pour pouvoir se protéger.

    Et d'ailleurs : http://www.lesoir.be/1105440/article/actualite/fil-info/fil-info-monde/2016-01-27/virus-zika-bresil-note-une-diminution-des-cas-microcephalie