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Débats - Page 521

  • Bruxelles (Maison Saint-Paul), 12 avril : conférence sur l'histoire de Vatican II par Roberto de Mattei

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  • Le journaliste, incarnation et gardien de la pensée dominante

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    Lu sur le Salon Beige :

    Ces journalistes qui se prennent pour des moralistes

    Ingrid Riocreux décrypte dans “La langue des médias” le parler journalistique qui implique un jugement éthique sur les événements. Pour l’auteur, “on passe de la destruction de la langue à la fabrication du consentement”. Ingrid Riocreux relève la faiblesse de la compétence linguistique chez les journalistes, leur volonté d’utiliser des “mots valises” ou des expressions convenues comme le mot “dérapage” ou “phobie”. L’auteur dénonce la dérive du journalisme qui assure de plus en plus nettement une fonction d’évaluation morale. Elle appelle à avoir une saine distance critique envers le traitement de l'information, même à l'égard de la réinformation.

  • Après Charlie, non rien n’a changé. Tout a continué...

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    De Joseph Junker, cette opinion parue hier sur le site de la Libre.be :

    Après Charlie, rien n’a changé. Tout a continué

    "Après Charlie, rien ne va changer, tout va continuer", écrivais-je en février 2015. J'étais naturellement loin de me douter à l'époque d’à quel point l'année serait sanglante et nos pays frappés à répétition par le terrorisme. J'en suis d'autant plus amer de constater que rien n’y fit et que de fait, rien n'a changé. Une opinion de Joseph Junker, ingénieur civil, originaire de Verviers.

    Rien n’a changé parce que Charlie, et nous tous avec lui, avons continué à confondre liberté d’expression et provocations vulgaires. Et pourtant nous aurions pu nous détacher d’une conception pré-pubère de ce bien si précieux qu’est le droit d’affirmer haut et fort ce qu’on pense être juste. Et pourtant nous aurions pu cesser d’ériger en monument ce qui n’est en réalité qu’un reliquat de gaudriole estudiantine mal évacué. Le terrorisme ne doit pas nous faire changer de vie, dit-on ? Eh bien il se trouve que l’indignation profonde qui m’a soulevé le cœur après le lâche et ignoble assassinat des dessinateurs de Charlie n’a pas fait changer la bien faible estime dans laquelle je tenais ladite publication. Las ! Elle a continué à repousser toujours plus loin les frontière de la décence, avec en lamentable point d’orgue la "Une" stupide de la semaine dernière. Et tout a continué.

    Rien n’a changé parce qu’une partie de notre élite a continué d’affecter de croire que c’est en niant un peu plus nos racines, en faisant taire les cloches, en renommant les vacances de pâques et les marché de noël ou encore en retirant les crucifix des écoles catholiques qu’on allait recréer le vivre-ensemble. Comme si accéder aux exigences d’un laïcisme délirant, amalgamer terrorisme islamique, moine bouddhiste et frère catholique, renier tout patrimoine chrétien et endoctriner patiemment nos petites têtes blondes au nihilisme ambiant… pardon les "initier à la citoyenneté" pouvait être de quelque secours que ce soit face au défi posé par le radicalisme ! Et tout a continué.

    Rien n’a changé parce qu’une autre partie de notre élite s’est appliquée à prouver son (in)utilité en nous proposant des gadgets législatifs dispendieux et inutiles, comme si la perpétuité effective et la déchéance de nationalité allaient dissuader des kamikazes de frapper notre pays. N’est-ce pas la même élite pourtant qui refuse de regarder ses responsabilités en face, d’affronter le monstre qu’elle a elle-même créé par son clientélisme, son inconstance et son manque de vision ? N’est-ce pas elle qui toujours se complaît dans un somptueux déni, ne pensant qu’à refiler la patate chaude au gouvernement qui l’a précédé ou suivi ? Et tout a continué.

    Rien n’a changé parce que la Belgique est resté la Belgique : un Etat morcelé, où le moindre débat de fond ou même de forme mène à des discussions sans fin de marchands de tapis… pendant que rien ne se passe. Un Etat où la rationalisation des compétences n'est admissible qu'en la dispersant encore plus ; un Etat où de laborieux compromis sont érigés en dogmes et d'autant mieux observés qu'ils sont incompréhensibles. Un Etat faible, pour un pays qu'on aime. Et tout a continué.

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  • Les auteurs des attentats sont-ils nihilistes ou tout le contraire ?

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    Arnaud Dumouch nous propose d'analyser les motivations des auteurs des attentats qui, d'après lui, sont à l'opposé du nihilisme.

    Arnaud Dumouch est philosophe et théologien catholique. Il s'est spécialisé dans l'eschatologie, théologie des fins dernières.

    Sur l'islam, dans un regard catholique, consulter "Le mystère de l'islam", Editions Docteur Angélique, http://www.docteurangelique.com/titres.htm

    De nombreux experts, dans les médias, analysent en termes de « nihilisme » les attentats suicides.

    C’est une erreur d’analyse grave, due à une projection de nos mentalités sécularisées occidentales sur des mentalités hyper-religieuses qui n’ont rien à voir.

    Ces assassins sont au contraire dans un culte de Dieu à travers une espérance théologale dévoyée : ils attendent avec certitude la vie éternelle s’ils meurent au combat. Ils attendent la gloire terrestre s’ils gagnent leur guerre.

    Ainsi, tout est avantage pour ces djihadistes qui sont dans le « culte de Dieu poussé jusqu’au mépris des hommes mécréants », tandis que l’Occident est souvent dans « le culte de l’homme jusqu’au mépris de Dieu ». 

  • Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental

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    De Pierre Wolf-Mandroux sur le site du journal "La Croix" :

    Pour le cardinal Müller, les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » la Réforme

    À l’approche des 500 ans de la Réforme, le cardinal Gerhard Müller a déclaré dans un livre que les catholiques n’ont « aucune raison de célébrer » cette date, « qui mena à la rupture du christianisme occidental ».

    Dans un long livre d’entretiens, récemment paru en espagnol, Informe sobre la esperanza (Rapport sur l’espérance), le cardinal Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, met en garde contre une « protestantisation » de l’Église catholique. Et déclare : « Nous, les catholiques, n’avons aucune raison de célébrer le 31 octobre 1517, la date qui marque le début de la Réforme et qui mena à la rupture du christianisme occidental. »

    Plus loin, le cardinal allemand précise sa pensée : « Si nous sommes convaincus que la révélation divine est restée inchangée et préservée à travers les Écritures et la Tradition, dans la doctrine de la foi, dans les sacrements, dans la constitution hiérarchique de l’Église, fondée sur le sacrement de l’ordination sacerdotale, nous ne pouvons accepter qu’il existe des raisons suffisantes pour se séparer de l’Église. »

    Texte commun

    Un texte commun a été rédigé récemment par une commission internationale de dialogue luthéro-catholique en vue des commémorations de 2017 : « Du conflit à la communion ». Il était notamment écrit que « les chrétiens luthériens et catholiques célébreront ensemble le 500e anniversaire des débuts de la Réforme. »

    Le pape François lui-même se rendra auprès de l’Église de Suède à Lund, le 31 octobre prochain, accompagné de plusieurs représentants protestants. Soit un an avant les 500 ans du jour où le prêtre Luther rendait public ses 95 thèses.« Cela permet au pape de garder ainsi plus de distance », estimait une source diplomatique citée par La Croix.

    Le cardinal Gerhard Müller, qui a consacré sa thèse de doctorat au théologien protestant Dietrich Bonhoeffer, ne rejette pas le dialogue œcuménique avec les différentes communautés protestantes. Mais il souhaite que celui-ci se déroule de « manière réaliste » : « Le théologien Karl-Heinz Menke a raison d’affirmer que la relativisation de la vérité et l’adoption non-critique des idéologies modernes sont les obstacles principaux à l’unité dans la vérité. »

    Dans une interview donnée en décembre au journal allemand Die Zeit, il esquissait déjà des limites au dialogue œcuménique entre catholiques et protestants : «  Nous devons nous garder de forcer une unité, en faisant violence à la conscience de la vérité. Une unité sans vérité, où le christianisme serait réduit au statut d’une religion civile, ne peut pas réussir. (...) Dans le passé, aujourd’hui et en tous temps, la préoccupation commune doit être celle-ci : voir Jésus-Christ au centre de toute pensée, de toute action et de toute aspiration chrétiennes. »

  • La loi sur l'euthanasie, une loi défectueuse ?

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    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    « La loi sur l’euthanasie est défectueuse »

    Ancien ministre des Finances et des Affaires étrangères, est en charge des questions éthiques au sein de son parti, le. Le sénateur démocrate-chrétien plaide pour une évaluation de la dépénalisant l’. Mais il parle aussi de l’importance pour la religion d’avoir sa place dans la société.

    Steven Vanackere nous a accordé cet entretien au lendemain des attentats sanglants du 22 mars 2016. « Ces événements m’ont rendu silencieux », dit-il, ajoutant qu’il faut maintenant tenter de comprendre et surtout de remédier à ce type d’actes. « Ces attentats vont engendrer une solidarité qui, heureusement, est déjà apparue. Des initiatives ont montré que, malgré ce climat de peur et d’angoisse, beaucoup de gens ressentent l’envie humaine d’aider l’autre. Il faudra bâtir sur ces sentiments, qui vont au-delà des convictions, des races, des religions, des langues. » Le sénateur démocrate-chrétien flamand craint aussi que ces événements n’engendrent une stigmatisation de la communauté musulmane.

    Dans ce contexte de société en mutation et chahutée, ne pensez-vous pas qu’il existe une tendance à vouloir éradiquer le fait religieux de la société? Certains affirment que la religion relève du domaine privé et n’a rien à voir dans la vie publique. Partagez-vous cette idée?

    Bien sûr que non. Cette interprétation de la laïcité veut transformer le principe selon lequel la religion se limite à la vie privée. Cette forme de laïcité, je ne la partage pas. Il y a beaucoup d’états démocratiques civilisés qui ne la partagent pas non plus. J’ai la conviction que si nous voulons lutter contre l’extrémisme, il ne faut pas le faire en promouvant l’indifférence mais en projetant l’idée d’un pluralisme actif. C’est-à-dire en encourageant tout le monde à afficher sa conviction et en respectant celle de l’autre. En nous engageant dans un dialogue. Si l’appartenance à sa propre conviction est éradiquée de la vie publique, il ne pourra pas y avoir de dialogue. Selon moi, il est erroné de croire qu’afficher sa conviction dans la vie publique, crée un climat d’intolérance. L’inverse est vrai. En ne parlant pas de sa conviction, on promeut chez certains jeunes un climat de rejet de la société. La philosophe Susan Neiman affirme qu’une des causes de la radicalisation des jeunes est due à cette incapacité de l’Occident de montrer ses convictions. Un climat où les gens parleront de leurs valeurs, contribuera de façon adéquate au vivre ensemble. La neutralité est un principe qu’on peut, à la limite, demander à des entités abstraites comme un gouvernement. Mais demander la neutralité à une personne, c’est impossible.

    Plusieurs parlementaires veulent faire inscrire le concept de laïcité dans la Constitution belge. Est-ce que le terme actuel de « neutralité » est trop vague?

    Je n’aime pas beaucoup ce terme de neutralité. Dans mon chef, il n’y a pas lieu de modifier la Constitution. Celle-ci est parfaitement apte à représenter les valeurs que nous souhaitons mettre en avant. C’est l’exécution sur laquelle il faut travailler pour rendre vivantes ces valeurs. On n’a pas besoin de modifier une Constitution pour changer quoi que ce soit. Et s’il fallait mettre une action sur des mots, je préfère le mot impartialité quand il s’agit de l’autorité plutôt que le mot neutralité. De plus, ce que je crains, c’est que les normes qu’on avance par rapport à l’Etat vont se transformer par la suite en une exigence vis-à-vis de personnes ou d’organisations. Et là, je me dis qu’un amalgame est fait.

    N’avez-vous pas l’impression qu’il y a un combat laïque aujourd’hui qui tente de profiter des événements actuels pour éradiquer les religions de la vie civile?

    Essayons de ne pas voir trop vite des conspirations. Toutefois, je trouve que la synchronisation de certaines initiatives est quand même très parlante. Je crois que, plutôt que de se fatiguer à chercher la conspiration, il faut que ceux qui croient que la foi peut apporter de la valeur à la société et au vivre ensemble, avancent leurs idées avec conviction et sérénité, sans être nécessairement dans une logique de conflit.

    Vous avez récemment déclaré que la loi sur l’euthanasie devait être revue. Pourquoi?

    C’est une loi défectueuse. Ma tendance politique ne l’a pas votée notamment parce qu’elle présentait certains flous. Un exemple: beaucoup de citoyens ignorent que la demande d’euthanasie, dans le chef du médecin qui exécute l’acte d’euthanasie l’oblige à consulter un deuxième voire, dans certains cas, un troisième confrère. Et que cette consultation n’implique pas du tout que le deuxième ou le troisième praticien doive être d’accord avec la volonté de passer à l’acte d’euthanasie. Il est faux de croire que le second avis n’est là que pour renforcer un accord entre confrères. Dans le cas de la souffrance psychique, il est clair que le temps entre la formulation de la demande et l’exécution-même prévue par la loi, qui est d’un mois, ne suffit pas pour sauvegarder toutes les garanties d’avoir une position prudente.

    Peut-on comprendre que plus de dix ans après la dépénalisation de l’euthanasie, on voit seulement arriver maintenant les premières plaintes? N’a-t-on pas fermé les yeux?

    C’est aussi la troisième raison pour laquelle cette loi pose quelques problèmes. Le contrôle est fait sur base de documents remplis par le médecin qui a pratiqué l’acte. Il est clair que s’il y a des choses irrégulières, il est fort improbable que la personne le déclare. Donc, si pendant treize ans, il n’y a eu qu’une seule fois où une plainte a été déposée au Parquet en demandant une investigation, c’est évident que le contrôle est défectueux.

    Vous proposez de revoir la loi. Mais, n’avez-vous pas peur que ce soit la porte ouverte à d’autres demandes d’extension de celle-ci? 

    C’est exactement la raison pour laquelle mon parti demande d’abord une évaluation. Nous avons toujours la conviction qu’une bonne partie de l’opinion publique, même ceux qui ne sont pas inspirés par nos valeurs, est convaincue qu’on peut améliorer cette loi. La première que nous demandons, ce n’est pas un débat parlementaire, c’est un débat sociétal. Une conscientisation par un débat sociétal est la première chose à faire. Le débat parlementaire viendra ensuite. Mais, il faudra le faire sérieusement, en parlant de tout. Si nous pouvons avoir une discussion plus équilibrée, il y a des chances d’arriver à une meilleure législation. J’ai toujours la conviction que les Belges, les Flamands, les Bruxellois, les Wallons, sont des gens qui ont une certaine sagesse et qui ont compris que ce type de discussions est fort délicat. Imaginer une loi qui soit apte à régler tous les problèmes est fort difficile mais en même temps, il nous faut une loi qui exprime les valeurs de notre société et, aujourd’hui, ce n’est pas le cas.

    Malgré l’actualité, en ce temps pascal, avez-vous un message?

    Plus que jamais, il faut se dire qu’après le Vendredi saint, il y a Pâques. Et Pâques est la promesse que pour l’amour, rien n’est impossible ultimement. Malheureusement, cet ultimement vient à un moment que l’on ne connaît pas, tout comme les drames, mais il y a la promesse que la victoire de l’amour viendra aussi.

    Propos recueillis par
    Jean-Jacques Durré

    Extraits de l’émission ‘En débat’ diffusée sur RCF Liège et à réécouter en podcast sur www.rcf.be

  • Serrano et son "Piss Christ" accueillis à Bruxelles par les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique

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    De lavenir.net :

    "C’est une expo (un peu) polémique et (très) attendue: les Beaux-Arts offrent leurs cimaises suréclairées au photographe new-yorkais Andres Serrano. Cette large rétrospective, grand public mais qu’on déconseillera peut-être aux âmes les plus sensibles, immerge le visiteur dans la longue quête de sens de l’artiste. «Immerger», c’est le cas de le dire puisque l’œuvre la plus emblématique de Serrano, «Piss Christ», plonge justement un petit crucifix dans l’urine. On le concède: «Unsencored Photographs» a quelque chose de putassier. Membres du Klux Klux Klan, corps inertes, prisonniers torturés, fluides corporels, flingues, figures christiques et sexe déviant (qui en a fâché certains, les cadres brisés en témoignent) jalonnent le parcours..."

    On redoute des attentats terroristes meurtriers perpétrés par de redoutables filières chrétiennes radicalisées...

  • En Belgique, peut-on proposer aux femmes en détresse une autre option que celle de l’avortement ?

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    Du Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : peut-on proposer aux femmes en détresse une autre option que celle de l’avortement ?

    Une campagne d’information avec affichage dans les trams anversois vient d’être interdite et retirée de l’espace public. On y voyait une jeune femme en questionnement par rapport à sa grossesse et l’adresse du site internet ongeplandzwanger.be

    Les initiateurs de cette campagne d’information sont des personnes qualifiées (médecins, psychologues, infirmières) dont l’expérience en matière d’accompagnement de la détresse des femmes n’est plus à démontrer. Depuis plusieurs années, les animations proposées par l’ASBL Jongeren Info Life (JIL) sont très bien accueillies dans les écoles qui cherchent à sensibiliser les jeunes de tous horizons par rapport à l’avortement. Ce programme est d’ailleurs développé en accord avec l’association Siriz aux Pays-Bas, qui est elle-même subventionnée par le gouvernement néerlandais.

    Mais en Belgique, et plus particulièrement en Flandre, il semble qu’il y ait une situation de monopole en faveur de Sensoa, selon un décret flamand sur la prévention et l’éducation sexuelle. Dans un article paru dans De Morgen, il est même question de mettre JIL et ses associés sur une liste noire, du seul fait que JIL désinformerait la population en mettant trop l’accent sur les séquelles de l’avortement au lieu d’insister sur le soulagement des femmes après leur avortement.

    Faisant suite à une question posée au Parlement flamand, la Ministre flamande de l’éducation a pourtant réaffirmé que les écoles doivent avoir la liberté de choisir elles-mêmes les intervenants qualifiés pour l’éducation sexuelle aux écoles. JIL peut donc être invité en milieu scolaire sans problème.

    Mais suite à diverses interpellations ultérieures, la campagne d'information a finalement été retirée des tramways anversois. La question se pose dès lors de savoir s’il est encore permis aujourd’hui à une association qui encourage respectueusement les femmes à garder leur enfant de se faire connaître dans l’espace public.

    Dossier de l’IEB :
    1. Les conséquences psychologiques de l'avortement
    2. Liste des études scientifiques sur les conséquences psychologiques de l’avortement

  • Portrait d’un prélat qui monte…

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    De Claude Barthélémy sur le site de l’ « Homme Nouveau » :

    Tagle.jpg« Édition française de la biographie du cardinal-archevêque de Manille par la vaticaniste Cindy Wooden, qui dirige l’agence de presseCatholic News Service, Luis Antonio Tagle, un cardinal hors du commun brosse, sans grand relief, le portrait du « cardinal des pauvres », un homme d’écoute, de dialogue. Il en souligne en quelque sorte au crayon rouge les traits de ressemblance avec le Pape François : spiritualité ignacienne reçue des jésuites qui dirigeaient le séminaire de Manille, façonné par Vatican II, nombreuses fioretti montrant sa grande simplicité. À peine évêque, il va en tricycle remplacer un prêtre malade dans la chapelle délabrée d’un quartier de travailleurs. Il met longtemps à acheter une voiture préférant les transports en commun. Il oublie de porter sa croix pectorale, etc.

    De parents aisés

    Cindy Wooden présente son héros comme issu d’une famille de petite bourgeoisie (ses parents sont employés de banque). En réalité, sa famille paternelle faisait partie de la classe gouvernante à l’époque coloniale. Surnommé Chito (abrégé de Luiscito, diminutif de Luis), il était d’abord destiné à être médecin. Ce garçon intelligent, travailleur, toujours premier de classe, montrait un très réel dévouement dans les bonnes œuvres (il fut « écuyer » dans la puissante organisation des Chevaliers de Colomb). Il entra au séminaire, tenu par les jésuites, puis à l’Université jésuite Ateneo de Manille, pour être enfin envoyé à la Catholic University of America à Washington, où il soutint une thèse de doctorat sur Paul VI et la collégialité. Clerc prometteur du diocèse d’Imus, après avoir exercé diverses charges professorales, il en devint évêque en 2001 puis fut transféré, dix ans plus tard, à l’archevêché de Manille par Benoît XVI, qui le créa cardinal en 2012.

    Sa biographe donne des indications révélatrices, sans cependant y insister, peut-être parce qu’elle n’en voit pas toute l’importance. Elle évoque ainsi à deux reprises le « mentor théologique » de Luis Antonio Tagle, le Père Catalino Arevalo, qui l’a recommandé lors de son entrée à l’université. Ce jésuite, disciple de Jürgen Moltmann, est un personnage majeur de la théologie la plus progressiste d’Extrême-Orient (il a été consacré par la Fédération des Conférences épiscopales asiatiques « Père de la théologie asiatique », une version aménagée de la théologie de la libération). Cindy Wooden évoque aussi au passage le Père Joseph A. Komonchak, professeur à la Catholic University of America, qui a été le directeur de thèse de Chito. En réalité, Komonchak fut un autre personnage-clé dans la carrière de Luis Antonio. Collaborateur de Giuseppe Alberigo pour la monumentale Histoire de Vatican II, éditée par la très progressiste École de Bologne (Komonchak a dirigé l’édition anglaise), il fit nommer Luis Antonio Tagle, en 1995, membre du comité éditorial qui supervisait l’entreprise, le faisant ainsi entrer dans le chœur des grands théologiens, et le poussa deux ans plus tard vers une nomination de membre de la Commission théologique internationale, où le remarqua Jo­seph Ratzinger, toujours sensible aux renommées universitaires.

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  • Comment le cardinal Müller relit le pape François

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    De Sandro Magister sur son blog  « Chiesa » (extraits):

    jpg_1351261.jpg"ROME, le 29 mars 2016 – L'attente de l'exhortation apostolique dans laquelle le pape François fera le bilan du double synode consacré à la famille se fait de jour en jour plus fébrile. [et] alors que la publication de l’exhortation apostolique est imminente, voici que Müller exprime à nouveau ouvertement sa pensée dans un livre-interview dont la matière est large, puisqu’il ne porte pas seulement sur le thème de la famille, mais également sur d’autres questions brûlantes.

    Ce livre a été publié ces jours derniers en Espagne, aux éditions de la Biblioteca de Autores Cristianos, et il sera bientôt disponible également en italien, en anglais, en français et en allemand :

    > "Informe sobre la esperanza. Diálogo con el cardenal Gerhard Ludwig Müller", BAC, Madrid, 2016

    Le titre de l’ouvrage reprend celui du livre-interview publié en 1985 par Joseph Ratzinger, alors préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, qui obtint un immense écho dans le monde entier : "Entretien sur la foi", en espagnol "Informe sobre la fe". Müller n’est pas seulement un disciple de Ratzinger et son successeur à ce même poste de préfet, il est également l’homme auquel le pape émérite a confié la publication de tous ses ouvrages de théologie.

    Pour d’autres informations concernant la genèse de cet ouvrage, voir l'introduction rédigée par celui qui a interviewé le cardinal, Carlos Granados, directeur général de la maison d’édition :

    > Presentación

    On peut lire, ci-dessous, cinq passages de l’ouvrage, relatifs à autant de questions controversées.

    Extraits d’"Informe sobre la esperanzapar Gerhard L. Müller

    1°) "QUI SUIS-JE POUR JUGER?"

    Voici que des gens qui, jusqu’à aujourd’hui, n’ont fait preuve d’aucun respect envers la doctrine de l’Église se servent maintenant d’une phrase isolée du Saint-Père, "Qui suis-je pour juger?", sortie de son contexte, pour présenter des idées déformées à propos de la morale sexuelle, en s’appuyant sur une présumée interprétation de la pensée "authentique" du pape à ce sujet :

    La question de l’homosexualité, point de départ de la question qui avait été posée au Saint-Père, est déjà présente dans la Bible - que ce soit dans l'Ancien Testament (cf. Gn 19 ; Dt 23, 18s ; Lv 18, 22 ; 20, 13 ; Sg 13-15) ou bien dans les épîtres de saint Paul (cf. Rm 1, 26s ; 1 Co 6, 9s) – et elle y est traitée comme une question de théologie, même si c’est avec les caractéristiques spécifiques qui sont inhérentes au caractère historique de la révélation divine.

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  • Quand Jean-Paul II s'opposait aux aventures guerrières des Etats-Unis en Irak...

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    Saint Jean-Paul II et l'Irak

    Le désastre du Proche-Orient

    Article paru dans La Nef n° 279 – Mars 2016 (Via "Clarifier")

    En déclenchant deux guerres contre l’Irak (1991 et 2003), les présidents américains George Bush, père et fils, se sont heurtés à l’opposition résolue de Jean-Paul II. Chaque fois, le saint pape refusa le label de légitimité mis en avant par les Etats-Unis pour justifier leurs projets belliqueux, rappelant qu’ils ne répondaient à aucun des critères de la guerre juste définis par la doctrine sociale de l’Eglise, notamment la légitime défense.

    La première attaque

    dite « guerre du Golfe » (janvier-mars 1991), eut pour motif officiel la libération du Koweït qui avait été envahi par l’armée irakienne le 2 août 1990. Après avoir, peu auparavant, laissé croire au président Saddam Hussein que l’opération en cours de préparation les laisserait indifférents, les Etats-Unis s’appliquèrent à imposer leur plan à l’ONU, ne laissant aucune chance à la négociation. Dès le début, George H. Bush entreprit de réunir une vaste coalition de 34 Etats qui entra en action sitôt l’ultimatum du 15 janvier expiré, tandis que le secrétaire général, Javier Perez de Cuellar, regrettait cette offensive qui n’était pas conduite sous le drapeau onusien. 

    De son côté, le Saint-Siège

    tout en condamnant sans équivoque l’invasion du Koweït, parce que contraire au droit international, rappela sans relâche la nécessité de recourir à des moyens pacifiques pour résoudre le conflit et insista sur le rôle de l’ONU. Dans un article paru le 17 novembre 1990, la revue jésuite Civilta Cattolica, qui reflète la position du Vatican, s’interrogeait sur les véritables intentions de Washington : libérer le Koweït ou abattre Saddam Hussein ?

    Le 12 janvier 1991, recevant les vœux du corps diplomatique, Jean-Paul II déclara :

     Laissant intactes les causes profondes de la violence dans cette partie du monde, la paix obtenue par les armes ne pourrait que préparer de nouvelles violences ».

    Il entrevoyait ainsi les conséquences funestes de l’« aventure sans retour » qu’il avait déjà dénoncée dans son message de Noël.

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  • Face au jihad, le boboïsme ne fait pas le poids

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    L'équipe d'EEChO (Enjeux de l'Etude du Christianisme des Origines) commente les évènements de Bruxelles :

    Bruxelles, 22 mars 2016 : l’écho du jihad

    Le terrorisme jihadiste interpelle nos sociétés au plus profond. Saurons-nous l’appréhender en vérité ? La propagande radicale des islamistes exige une réponse radicale, à son niveau. Mais nos sociétés en semblent bien incapables …

    EEChO a été parmi les premiers à dénoncer le terrorisme jihadiste en Syrie, dont sont victimes les chrétiens, la population et l’Etat syrien. Nous avons annoncé que les islamo-Européens engagés dans le jihad là-bas se retourneraient bientôt contre leur(s) pays quand ils y reviendraient (bulletin de mars 2013). Le fait que certains pays d’Europe aient collaboré avec le terrorisme anti-syrien ne les arrêtera jamais ; aucune gratitude n’est à attendre de groupes terroristes, nos responsables des grands médias ou des affaires publiques feraient bien de s’en souvenir – mais font-ils autre chose que s’agiter puis se conformer aux ordres qu’ils reçoivent, tout en prétendant « lutter contre le terrorisme » ?

    Après les attentats de Paris (janvier et novembre 2015), ceux de Bruxelles, le 22 mars 2016, sont atrocement sanglants, même si il y aurait pu y avoir beaucoup plus de victimes encore, en particulier si la bombe dissimulée dans le métro avait explosé dans le tunnel plutôt qu’en arrivant à la station Maelbeek. En tout cas, cette station ne paraît pas avoir été choisie au hasard : elle se situe au cœur du quartier des institutions européennes. Autres circonstances troublantes : la deuxième cible, l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, représente elle aussi un lieu où passent de nombreux fonctionnaires internationaux, et les heures choisies pour les attentats sont celles précisément où ils arrivent à l’aéroport (8 h du matin) ou rejoignent ensuite leur bureau par le métro (une heure après).

    Les raisons des attentats ?

    On pense naturellement à une vengeance après l’arrestation, à Bruxelles le vendredi précédent, de Salah Abdeslam, impliqué dans les attentats de Paris. Possible. On y voit aussi une action de déstabilisation des dirigeants européens, qui ont déjà cédé à la Turquie islamiste du dictateur Erdogan tout ce qu’elle demandait, alors même que ce pays, avec d’autres, soutient activement les groupes terroristes, depuis 2013 selon le NY Timesvoire depuis plus longtemps encore.

    Mais on ne comprendra ces actes qu’en considérant les facteurs déterminants du terrorisme :

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