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Débats - Page 61

  • « La bêtise se concentre désormais dans les milieux qui se disent encore « progressistes » »

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    Du site de Front Populaire via artofuss.blog :

    Pierre-André Taguieff : « La bêtise se concentre désormais dans les milieux qui se disent encore « progressistes »

    26/11/2023

    ENTRETIEN. D’où vient la bêtise ? En tout cas, elle n’est pas le monopole d’une catégorie de la population, et nul n’y échappe totalement. Dans Le Nouvel Âge de la bêtise, l’historien des idées Pierre-André Taguieff tente, de manière érudite et précise, d’en déceler les fondements.

    Le Nouvel Âge de la bêtise

    Front Populaire : Vous évoquez le « nouvel âge » de la bêtise. Comment pourrait-on distinguer la bêtise d’aujourd’hui de celle d’hier ? Peut-on catégoriser les formes de bêtises à travers l’histoire ?

    Pierre-André Taguieff : Dans mon livre, je me suis principalement intéressé à la bêtise propre aux élites intellectuelles modernes, celles qui se tiennent au courant des progrès scientifiques et techniques et s’en émerveillent comme celles qui pestent en langage savamment codé contre le « monde mauvais » qui est le nôtre en appelant à le détruire, et non sur la bêtise ordinaire des gens ordinaires. Dans les deux cas, cependant, la bêtise « consiste à vouloir conclure », comme l’a dit Flaubert en 1850.

    Mais soyons modestes lorsque nous osons parler de la bêtise, car nous croyons trop souvent pouvoir la regarder de haut ou de loin. Or, elle nous touche de près, elle est aussi bien en nous que chez les autres, dans ce que nous disons comme dans ce que nous faisons. Question de degré ou d’intensité. Milan Kundera parlait justement de la « bêtise consubstantielle à l’être humain » (1986). Il reste que, dans les pays occidentaux, ses formes historiques et culturelles sont variables, car elles sont tributaires des idéologies politiques en présence comme de l’état des sciences et des techniques, et tout particulièrement des technologies de l’information et de la communication. À cet égard, l’explosion des réseaux sociaux a eu pour effet de diffuser dans l’espace mondial les croyances dénuées de sens et de multiplier les débats absurdes, expressions de la nouvelle bêtise de masse.

    La bêtise se concentre désormais dans les milieux qui collectionnent les « bonnes causes » selon l’esprit du temps. Disons les milieux plus ou moins militants qui se disent encore « progressistes ». La défense desdites « bonnes causes » alimente la vanité des imbéciles, qui se félicitent d’être « du bon côté », et donc, par là même, intelligents. C’est ainsi qu’ils fanfaronnent. Dans sa conférence de mars 1937 sur la bêtise, Robert Musil rappelait le vieil adage « Vanité et bêtise poussent sur la même tige » avant d’affirmer qu’« il y a depuis toujours entre bêtise et vanité un lien étroit ».

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  • L'inévitable conclave papal à venir

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    De Christopher R. Altieri sur The Catholic World Report :

    L'inévitable conclave papal à venir

    Voici trois éléments que les cardinaux devraient prendre en compte lorsqu'ils se réuniront, et trois éléments que les observateurs de l'Église, amateurs et professionnels, devraient garder à l'esprit au fur et à mesure de l'évolution de l'affaire.

    26 novembre 2023

    L'analyse très poussée de l'Angélus du pape François, ce dimanche, risque de durer une bonne partie de la semaine. Ce n'est pas à cause de ce qu'il a dit ou n'a pas dit, mais à cause de l'évocation de sa brève visite à l'hôpital de l'île du Tibre à Rome, tout près du Vatican, pour une tomodensitométrie pulmonaire samedi matin. François a également annulé ses rendez-vous du samedi en raison d'une "légère grippe" - à en croire le service de presse du Saint-Siège - puis a retransmis, à midi, la prière de l'Angelus depuis la chapelle de la Domus Sanctae Marthae.

    Dimanche, le pape François était apparemment sous perfusion et a déclaré qu'il souffrait d'une "inflammation des poumons" qui l'empêcherait de lire lui-même son discours de l'Angélus.

    La question de savoir à quel point le pape est malade est raisonnable, mais la réponse continue d'être : "Nous ne savons pas". La tentative du bureau de presse du Saint-Siège de prendre les devants cette fois-ci n'a pas vraiment aidé et a même sans doute encouragé les spéculations. Les organes de presse officiels du Vatican ne se sont pas distingués - et pas seulement sous François - par leur franchise à cet égard.

    Ce que nous savons, c'est que le pape François est âgé d'environ trois semaines avant 87 ans, qu'il souffre de diverses maladies chroniques, qu'il a subi de multiples opérations abdominales au cours des trois dernières années et qu'il a rendu plusieurs visites plus ou moins imprévues à des médecins au cours de ces dernières années.

    Priez donc pour qu'il se rétablisse rapidement et complètement, mais n'attendez rien d'une manière ou d'une autre. "Er papa nun è malato sinché n' è morto" - le pape n'est pas malade tant qu'il n'est pas mort - est le vieux dicton romain. Même s'il n'est plus tout à fait d'actualité, l'état de santé du pape est davantage deviné que connu.

    Même si le pape François se remet de ce qui semble être essentiellement des symptômes grippaux persistants, le fait inéluctable est que son pontificat est plus long derrière lui que devant lui, et que les spéculations sur le temps qu'il lui reste réellement sont à la fois naturelles et de même nature que les spéculations sur la suite des événements.

    L'Église mondiale est en proie à plusieurs crises différentes, qui se chevauchent et convergent parfois, se manifestent rarement de la même manière dans deux régions géopolitiques et n'offrent jamais - ce n'est pas un mot que l'on devrait utiliser à la légère - une solution claire.

    Le Collège des cardinaux est faible à tous points de vue - qu'il s'agisse de poids intellectuel, de prouesse administrative, d'acuité politique ou même de sympathie générale - alors que les membres du Collège sont pratiquement étrangers les uns aux autres.

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  • Le Synode : un antidote aux pressions schismatiques ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur le Monday Vatican :

    Pape François, et si le Synode répondait au risque de schisme ?

    27 novembre 2023

    La réponse du pape François à quatre anciens délégués de la " Voie synodale " allemande a mis une nouvelle fois en lumière l'inquiétude du pape François face au chemin entrepris par l'Église d'Allemagne. Une inquiétude partagée au Vatican, au point que le risque de schisme est souvent évoqué. D'un certain point de vue, cependant, la réponse du pape François, combinée aux différentes actions concernant le Synodaler Weg allemand, laisse une question ouverte : Et si le pape François avait voulu mettre l'Église en état de synode permanent précisément pour éviter le schisme ?

    La question va au-delà des prétendues concessions doctrinales possibles du pape François.

    Le pape agit de manière pragmatique et cherche toujours à éviter les chocs frontaux, fidèle à l'idée que "le temps est supérieur à l'espace." La voie synodale allemande, dans son entêtement, aurait pu sembler un défi dangereux si elle avait été prise de front. Le pape François aurait alors tenté de trouver un moyen de contourner l'obstacle.

    Il s'agit de remonter dans le temps et de comprendre comment le pape François a agi, afin de trouver quelques confirmations à cette théorie. Il y a d'abord la lettre que le pape a envoyée au peuple de Dieu lors de son voyage en Allemagne en 2019. C'est une lettre qui encourage la discussion ouverte mais souligne que les décisions doctrinales n'appartiennent qu'à Rome et demande de ne pas tomber dans les dérives fonctionnalistes et les dérives idéologiques.

    Durant cette période, le cardinal Jean-Claude Hollerich a lancé l'idée d'un synode européen, ainsi que d'une série de synodes continentaux qui pourraient nous permettre de discuter ensemble et de surmonter globalement les différentes crises déclenchées dans les Églises locales.

    Le pape François doit décider d'un thème pour le synode des évêques, célébré en 2023. Le Pape lui-même dit que la première place parmi les demandes était de discuter du rôle du prêtre au Synode. La synodalité était le deuxième thème favori. Le pape François a choisi la synodalité. Et il semble qu'il y ait aussi l'idée sous-jacente d'absorber la tempête qui éclate en Allemagne dans un débat plus large.

    Un débat est déjà en cours sur certaines questions. Le cardinal Hollerich est nommé rapporteur général du synode. Il accueillera dans son archidiocèse de Luxembourg une rencontre entre le cardinal Grech et Mgr Baetzing, président de la Conférence épiscopale allemande, afin d'encourager la mise en place d'un groupe de travail qui réconcilie le Synodaler Weg allemand avec l'Église universelle.

    Et c'est toujours Hollerich qui se fait le porte-parole des questions les plus populaires dans les discussions du Synode, du rôle des femmes au changement de la doctrine de l'Église concernant les unions homosexuelles.

    Certaines positions autour du Synode semblent avoir pour objectif final de faire taire toute contestation possible, de jeter un rameau d'olivier à l'aile progressiste, et de tout absorber dans un nouvel équilibre.

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  • Emission KTO : "la foi prise au mot par Léon Bloy (1846-1917) ":

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    Bloy images (27).jpg« Figure souvent méconnue de nos jours, Léon Bloy fut pourtant une figure flamboyante de la littérature française du XIXe siècle. Profondément catholique, ne vivant que pour l'absolu et détestant le « Bourgeois » - ce « cochon qui voudrait mourir de vieillesse » - son oeuvre est marquée par un style violent, éclatant, volontiers pamphlétaire. On ne saurait, toutefois, minimiser l'incroyable drôlerie qui se dégage des critiques de ses congénères. « Dans son rapport à l'absolu et à la foi, Bloy s'est rendu insupportable à ses contemporains, avec beaucoup de méthode, d'énergie et de compétence. Mais, Bloy, au fond, c'est un peu le sel. S'il n'y a pas de Léon Bloy, avec quoi salera-t-on ? », s'amuse François Angelier, auteur et producteur de l'émission « Mauvais genre » sur France Culture. Ce nouveau numéro de La Foi Prise au Mot présente le portrait d'un esprit tourmenté mais aussi profondément mystique pour qui tout était symbole. »

  • Lettre de Rome aux évêques allemands : aucun changement dans l'ordination sacerdotale et l'homosexualité !

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    Lu sur kath.net/news :

    Lettre de Rome aux évêques allemands : aucun changement dans l'ordination sacerdotale et l'homosexualité !

    24 novembre 2023

    Selon les médias, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin aurait informé les évêques allemands que l'ordination sacerdotale, réservée aux hommes, et l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité n'étaient pas négociables.

    Le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin a informé tous les évêques allemands que l'ordination réservée aux hommes et l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité ne sont pas négociables. Une approche allemande particulière sur cette question est donc exclue. Ceci est rapporté par le «Tagespost». C'est pourquoi Parolin l'a déjà fait savoir le 23 octobre dans une lettre adressée à la secrétaire générale des évêques allemands, Beate Gilles. Selon la lettre, les évêques ont reçu un message clair selon lequel le Vatican n'envisageait pas du tout d'aborder la lettre « Ordinatio Sacerdotalis » de Jean-Paul II lors de futurs entretiens avec une délégation d'évêques allemands, au cours desquels l'exclusion des femmes de l'ordination sacerdotale a été réaffirmée ou faire de l'enseignement de l'Église sur l'homosexualité un enjeu.

    Considérant le parcours du chemin synodal allemand jusqu'à présent, il faut d'abord se rendre compte qu'un chemin synodal universel convoqué par le Saint-Père est actuellement en cours. Il faut donc respecter ce cheminement de l’Église universelle et éviter de donner l’impression que des initiatives parallèles sont en cours, indifférentes à l’effort de « marcher ensemble ».

    À cet égard, il convient de reprendre quelques paroles du Saint-Père au peuple de Dieu en Allemagne : « Frères et sœurs, prenons soin les uns des autres ! Soyons attentifs à la tentation du père du mensonge et de la division, du maître de la division, qui, en poussant la recherche d'un bien apparent ou d'une réponse à une situation particulière, finit par démembrer le corps du peuple saint et fidèle de Dieu. »

    Dans le respect des préoccupations de certains membres de l'Église d'Allemagne, nous « ouvrons la tente » pour poursuivre le dialogue déjà commencé, dans l'espoir qu'il soit caractérisé par le respect et l'affection fraternelle, en tenant compte des thèmes présentés dans les documents qui résumer les propositions.

    Il convient toutefois de préciser d’emblée que ces sujets revêtent une importance différente et ne peuvent pas tous être placés sur le même plan. Certains d’entre eux présentent des aspects qui ne peuvent pas être évoqués, mais également des aspects qui peuvent être approfondis ensemble. En ce qui concerne d'autres, cependant, il n'est pas possible d'arriver à une appréciation différente, comme la suivante :

    a) L'ordination sacerdotale réservée aux hommes : "Bien que la doctrine sur l'ordination sacerdotale réservée aux hommes ait été conservée par la tradition constante et complète de l'Église et enseignée avec constance par le Magistère dans les documents récents, on considère néanmoins à notre époque, en divers endroits, qu'elle peut être discutée, ou bien on attribue seulement une signification disciplinaire à la décision de l'Église de ne pas admettre les femmes à cette ordination. Afin donc que soit levé tout doute sur la question importante qui concerne la constitution divine de l'Église elle-même, je déclare, en vertu de mon ministère d'affermissement des frères (cf. Lc 22, 32), que l'Église n'a aucune autorité pour conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que tous les fidèles de l'Église doivent s'en tenir définitivement à cette décision".

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  • Les prochains papes seront-ils élus par des laïcs ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

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    Quelle papauté demain ?

    Quelle papauté demain ? C’est à cette question que le Club des Hommes en noir tente de répondre dans ce nouvel épisode de la sixième saison.

    Au début de ce mois, des vaticanistes américains ont en effet écrit très sérieusement sur un changement révolutionnaire dans le mode d’élection du souverain pontife, informations démenties par le Saint-Siège. S’agissait-il d’une fausse rumeur ou d’un ballon d’essai ?

    Cette semaine, Philippe Maxence reçoit l’abbé Marc Guelfucci, l’abbé Grégoire Célier, le Père Danziec et Guillaume de Thieulloy qui débattent de ce sujet déterminant pour le proche avenir de l’Église.

  • Prochaines élections en RDC : l’opposition parlera-t-elle d’une seule voix ? Ce sera difficile…

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    « La Libre Afrique » fait le point avec Hubert Leclercq :

    Félix-Tshisekedi-campagne-2023.jpg« Moins de quarante jours avant le passage par les urnes en République démocratique du Congo pour les présidentielles et les législatives nationales et provinciales.

    Un scrutin qui est loin d’être acquis, vu les défis qui se dressent encore devant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les dimensions gigantesques du pays et le manque criant d’infrastructures.

    Pour tenter de respecter les impératifs du calendrier constitutionnel, le patron de la Ceni, Denis Kadima Kazadi, a loué deux avions au Kenya et acquis une flotte de petites embarcations afin de dispatcher les milliers de machines à voter dans tout le pays. “Tout est trop tardif, explique un député de l’opposition qui souligne : “l’impact des contingences météorologiques. On est en saison des pluies, tout déplacement est compliqué dans certaines zones du pays. C’est chaque année comme ça, la Ceni devait l’anticiper”, poursuit-il.

    Qu’importe, le pouvoir en place continue de marteler que les scrutins se tiendront le 20 décembre coûte que coûte. “Souvenez-vous de la prophétie de Denis Kadima quand il avait annoncé chez vous (à Bruxelles lors d’un séminaire sur les élections en RDC, organisé en décembre 2022 par l’institut Egmont, NdlR) que les élections ne seraient pas parfaites et qu’il ne fallait pas vouloir le beurre et l’argent du beurre, pour reprendre ces mots”, rappelle un expert politique présent ce jour-là. “Cela va être les élections les plus cochonnées de l’histoire. Il faut s’attendre à ce que la moitié des bureaux ne soient même pas ouverts”, annonce un opposant, proche de l’ancien président Joseph Kabila qui évoque le dernier communiqué de la mission d’observation des catholiques et des protestants publié ce lundi 13 novembre qui constate que “3 706 bureaux de vote ont été dupliqués 2,3 voire 4 fois”. Le même kabiliste évoque aussi la réunion de ce lundi dans le cadre de concertation entre la Ceni et les représentants des candidats à la présidence. “Une nouvelle démonstration du forcing envers et contre tout de Denis Kadima pour organiser des élections impossibles qui vont générer tant de frustrations qu’il faut craindre le pire au lendemain du scrutin”.

    RDCongo : Le match Tshisekedi – Katumbi peut commencer

    Rendez-vous à Pretoria

    C’est dans ce contexte de vives tensions politiques qui ne cessent de croître dans un pays miné par une véritable guerre dans le Kivu, des violences à caractère ethnique sur plusieurs fronts sur toute l’étendue du territoire, que cinq candidats à la présidence se parlent en Afrique du Sud. À partir de ce lundi, les premiers lieutenants de Katumbi, Fayulu, Mukwege, Sesanga et Matata sont réunis à Pretoria, à l’invitation d’une l’ONG sud-africaine déjà active il y a cinq ans, à Genève, dans le même exercice de désignation d’un candidat commun. À l’époque, c’est Martin Fayulu qui s’était imposé. “Être désigné à ce stade ne suffit pas pour gagner des élections”, explique Luc Malembe, un des porte-parole de Martin Fayulu qui insiste “il faut gagner les élections nationales et, surtout, faire en sorte que les voix des électeurs comptent vraiment”.

    « On est conscient de l’attente de la population pour une candidature commune”, enchaîne Jean-Pierre Muongo, le directeur de campagne de Delly Sesanga. “Notre objectif est de dégager les grandes lignes d’un programme commun qui doit nous permettre de bâtir ce front de l’opposition en 48 heures. C’est court mais la majorité des négociateurs ne sont pas des novices. On peut y arriver si tout le monde joue le jeu.”

    La détermination est présente dans les QG contactés mais tous savent que la tâche sera difficile. “Avant de parler d’un candidat commun, il faut que la Ceni vide les questions autour du fichier électoral”, reprend-on dans le camp Fayulu. Le candidat “unique” de l’opposition de 2018 est loin de faire l’unanimité à Pretoria. Son inscription à la présidentielle en dernière minute, après avoir demandé aux membres de son parti de ne pas participer aux législatives, interrogent plusieurs participants à cette réunion. “C’est un comportement pour le moins étrange”, assure un proche de Matata, qui pointe “la faiblesse de ce candidat qui n’aura donc pas d’élu à l’Assemblée nationale.” “Denis Mukwege est aussi parti seul”, enchaîne un autre lieutenant.

    Hervé Diakiese, le porte-parole d’Ensemble pour la République, le parti pour de Moïse Katumbi a insisté début de semaine dernière sur la volonté de son candidat de se mettre au service du pays. “Ce qui ne veut pas dire que Katumbi va accepter de s’effacer au profit d’un autre candidat”, explique un proche de Fayulu.

    RDC : « Denis Mukwege sera le facteur X de l’élection de 2023 »

    « Un candidat commun, c’est possible”, explique un membre de l’équipe de Sesanga, “sera-t-il commun aux cinq qui se retrouvent à Pretoria ? C’est loin d’être gagné”. Le scénario de Genève, où un candidat est porté par l’ensemble des acteurs présents avant que deux candidats (Tshisekedi et Kamerhe) renient leur engagement le lendemain, est dans toutes les têtes. “Cet embrouillamini n’a pas empêché Fayulu de remporter le scrutin et Tshisekedi de devenir iniquement Président de la République. Le clan Kabila n’a pu se maintenir au pouvoir. Tshisekedi doit être conscient qu’il abat sa dernière carte et que la mobilisation et le contrôle de l’appareil de l’État ne sont plus suffisants face à la détermination du peuple et aux moyens technologiques qui peuvent être mis en place pour contrôler le fichier.”

    « 2018 n’est pas 2023”

    « La déception face au régime en place nous pousse à trouver une voie d’entente”, explique un proche de Sesanga. “Ceux qui ne joueront pas le jeu seront montrés du doigt par la population”.

    Pourtant, malgré ces déclarations ; le doute est clairement de mise. “2023 n’est pas 2018, explique le professeur Bob Kabamba, politologue à l’Université de Liège. “Il y a cinq ans les poids lourds qu’étaient Bemba et Katumbi étaient sur la touche. Ils étaient les moteurs externes de la conciliation. Cette année, il n’y a plus de profil similaire. Les cinq candidats qui se retrouvent à Pretoria ont engagé des frais pour cette candidature et n’ont pas nécessairement envie de céder leur place. L’autre grande question porte sur les élections elles-mêmes. Le doute reste de mise sur la tenue du scrutin malgré les propos rassurants du président de la Ceni. Certains candidats savent qu’ils ne feront pas le poids, mais ils veulent exister et monnayer leur ralliement si les élections sont retardées et que tout le monde doit se retrouver à la table des négociations.”

    RDC : Perquisitions en série, Katumbi et Kalonda dans le viseur d’un régime de plus en plus dictatorial

    L’interrogation Denis Mukwege 

    La figure de Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 est au cœur des biens des interrogations. “L’homme a un ego surdimensionné”, explique un homme d’affaires congolais qui le connaît “depuis de longues années. Son prix Nobel n’a rien arrangé. Il ne se retirera jamais au profit d’un autre candidat”. “Il est entré dans la course pour être président, les calculs politiques, ce n’est pas pour lui”, ajoute un autre businessman de l’est du pays, qui poursuit : “Ses amis occidentaux le portent aux nues, mais au pays, il manque cruellement d’assise, de popularité”.

    Katumbi et la mauvaise expérience de 2018

    Moïse Katumbi est aussi parmi les candidats qui ont déjà injecté beaucoup d’argent dans la campagne. “Mais il pourrait faire un pas de côté s’il est convaincu, explique un diplomate occidental. “Mais il faudra le convaincre. Il ne faut pas oublier qu’entre 2016 et 2018, c’est lui qui a porté financièrement l’opposition congolaise. Quand Tshisekedi est arrivé au pouvoir, il a vite oublié ce passé. Katumbi a investi beaucoup d’argent et voit aujourd’hui le clan Tshisekedi lui tailler des croupières jusque chez lui, à Lubumbashi. Dans ce contexte, on voit mal le candidat n°3 se retirer”, poursuit le diplomate.

    RDC : Salomon Kalonda, le prisonier encombrant

    Félix Tshisekedi sait que Moïse Katumbi est son adversaire le plus dangereux. Il coche toutes les cases pour être l’outsider n°1 depuis que la Cour constitutionnelle a validé sa candidature : il est très populaire à l’intérieur et l’extérieur du pays, il a un vrai parti, les moyens financiers et il a affiché sa détermination. “Il est fort possible de sortir de Pretoria sans accord à 5 mais avec, malgré tout, un candidat qui sortirait renforcé et qui pourrait agréger d’autres candidats qui ne sont pas à Pretoria. Katumbi est le plus à même de réussir ce pari”, conclut le diplomate. »

    Bref, les cinq cadors de l’opposition sont entrés en négociation en Afrique du Sud, mais sans grand résultat : à un mois des élections, Tshisekedi semble le plus probable en l’absence d’une candidature unique de l’opposition. Pourtant, le faible bilan du Président Tshisekedi ne plaide pas en faveur de sa réélection mais qu’est-ce que l’opinion démocratique au Congo : mwana soko mobali ? (Belgcath)

  • Une "réforme synodale" du conclave papal ?

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    De George Weigel sur First Things :

    UNE "REFORME SYNODALE" DU CONCLAVE PAPAL ?

    22 novembre 23

    Alors que les Américains célèbrent la fête de Thanksgiving le 23 novembre, mes concitoyens catholiques pourraient prendre un moment pour rendre grâce à une constitution apostolique vieille de 120 ans dont pratiquement personne ne se souvient, mais qui réaffirme sa pertinence en ces temps troublés pour le catholicisme. 

    Pendant des siècles, les papes ont exercé leur souveraineté sur une grande partie de l'Italie centrale, connue sous le nom d'États pontificaux. Parmi les nombreuses façons dont cet arrangement a entravé la mission évangélique de l'Église catholique, le fait que le pape soit un souverain temporel ayant des terres à défendre a inévitablement mêlé l'Église à la politique de puissance européenne. Cet enchevêtrement fâcheux a conduit au ius exclusivae (droit d'exclusion), en vertu duquel les monarques catholiques d'Espagne, de France et d'Autriche revendiquaient le droit d'opposer leur veto à un candidat à la papauté que tel ou tel autre n'appréciait pas.

    Le ius exclusivae n'a jamais été formellement reconnu par l'Église, mais la politique européenne était telle qu'à plusieurs reprises à l'époque moderne, le conclave élisant un pape a estimé qu'il devait tenir compte d'une boule noire monarchique. Ainsi, lors du conclave de 1823, appelé à élire un successeur au pape Pie VII, l'empereur François Ier d'Autriche a écarté la candidature du cardinal Antonio Severoli, ce qui a conduit à l'élection du cardinal Annibale della Genga sous le nom de Léon XII. Sept ans plus tard, au cours du conclave de 1830-31, qui dura un mois et demi, le roi Ferdinand VII d'Espagne opposa son veto à la candidature du cardinal Giacomo Giustiniani (un ancien nonce en Espagne qui s'était brouillé avec la reine de Ferdinand), ce qui aboutit à l'élection du moine camaldule et préfet de Propaganda Fide, le cardinal Mauro Cappellari, en tant que pape Grégoire XVI.

    En 1903, le cardinal Jan Puzyna de Cracovie prononce le veto de l'empereur austro-hongrois François-Joseph sur le candidat en tête, le cardinal Mariano Rampolla, dont l'empereur habsbourgeois n'apprécie pas l'attitude conciliante à l'égard de la Troisième République française, la France se trouvant à l'époque de l'autre côté du système d'alliances européennes. Les cardinaux-électeurs sont mécontents, mais l'exercice du ius exclusivae a eu raison de Rampolla en tant que papabile et les électeurs se sont finalement tournés vers le cardinal Giuseppe Sarto de Venise. En janvier 1904, le nouveau pape Pie X abolit le ius exclusivae dans la constitution Commissum Nobis, qui décrète l'excommunication automatique de toute personne interférant dans un futur conclave et prévient qu'elle encourt "l'indignation de Dieu tout-puissant et de ses apôtres, les saints Pierre et Paul".

    Le Commissum Nobis peut sembler un anachronisme aujourd'hui. Mais ce n'est peut-être pas le cas. Il a récemment été suggéré que l'administration papale actuelle envisage une "réforme" de la procédure du conclave. Cette "réforme", dit-on, éliminerait les cardinaux de plus de quatre-vingts ans sans droit de vote de tout rôle dans un interrègne papal, en les excluant des congrégations générales dans lesquelles ils ont actuellement voix au chapitre. Ils seraient remplacés par un mélange d'hommes et de femmes laïcs, de clercs et de religieux. De petits groupes, comprenant à la fois des cardinaux élus et ces autres personnes, se réuniraient alors, en utilisant la méthodologie facilitée du Synode 2023 "Conversation dans l'Esprit" pour "discerner" ce dont l'Église a besoin dans un nouveau pape. 

    Plusieurs problèmes graves viennent immédiatement à l'esprit. En effet, s'il n'y a peut-être pas, de nos jours, de monarques catholiques désireux d'influencer un conclave par un veto, d'autres puissances mondiales essaieraient certainement d'exercer d'autres formes de "veto".

    L'ouverture des discussions préélectorales au-delà du collège des cardinaux entraînerait inévitablement des pressions de la part des médias mondiaux et des médias sociaux, et ces pressions seraient, tout aussi inévitablement, motivées par un ordre du jour. Les gouvernements hostiles à l'Église voudront sans aucun doute s'immiscer dans les eaux du conclave : la Chine, la Russie, Cuba et le Venezuela viennent immédiatement à l'esprit, et il pourrait bien y en avoir d'autres. Ces hommes et ces femmes ont déjà jugé bon de verser des millions de dollars dans des référendums sur l'avortement dans des pays historiquement catholiques, et il n'y a aucune raison de penser qu'ils hésiteraient à utiliser leur richesse pour influencer les discussions préalables au vote pendant un interrègne papal, en partant du principe que l'orientation de ces discussions aurait une influence décisive sur le vote lorsque les cardinaux-électeurs seront enfermés dans le conclave. 

    Ces pressions existeraient si les règles actuelles du conclave n'étaient pas modifiées. Mais le fait d'ouvrir les discussions préalables au vote à des non-cardinaux tout en muselant les voix de certains des anciens les plus sages de l'Église rend beaucoup plus probable que ces pressions aient un effet réel. 

    Et cela ne devrait pas se produire.

    La chronique de George Weigel "The Catholic Difference" est publiée par le Denver Catholic, la publication officielle de l'archidiocèse de Denver.

    George Weigel est Distinguished Senior Fellow du Ethics and Public Policy Center de Washington, D.C., où il est titulaire de la William E. Simon Chair in Catholic Studies.

  • « Trans ? Dieu n'a créé que des hommes et des femmes et non 60 genres. »

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    Cardinal Müller : « Trans ? Dieu n'a créé que des hommes et des femmes et non 60 genres. »

    «Dieu a créé deux genres, masculin et féminin, et non 60 genres». Le cardinal théologien allemand Gerhard Muller, ancien préfet du Dicastère de la Foi et rédacteur de l'immense œuvre théologique de Joseph Ratzinger, soulève des doutes et conteste le cadre doctrinal appliqué au dernier document du Vatican sur les personnes trans du cardinal argentin, Manuel Fernández, avec, par derrière, l'approbation papale. "Toute atteinte au corps humain est et reste un péché aux yeux de Dieu. Naturellement, il existe des cas très rares dans la nature d'individus qui naissent avec des aspects à la fois masculins et féminins : les hermaphrodites. Nous parlons évidemment de petits pourcentages. Dans la nature, les enfants naissent également sans bras ou avec d’autres handicaps. Cela ne veut pas dire que l’Église doit légitimer la réalité fondamentale avec laquelle nous avons tous été créés, c’est-à-dire hommes et femmes. »

    Votre Éminence, dans le dernier document du Vatican demandé par un évêque brésilien, un transsexuel est autorisé à recevoir le baptême à condition que cela ne génère pas de scandale public...

    « Les hermaphrodites nés avec cette particularité peuvent recevoir le baptême, mais pas ceux qui ont mutilé leur corps. Je me demande si cette réponse a été donnée parce qu'il y a des transsexuels qui demandent aux prêtres ou aux évêques un deuxième baptême mais avec le nouveau prénom qu'ils ont à l'état civil ou qui veulent changer l'acte de baptême dans les archives paroissiales."

    La doctrine a-t-elle changé ?

    "Se mutiler est un péché grave aux yeux de Dieu. Je peux certes me couper l'oreille, mais c'est un péché. Le corps humain est un temple du Saint-Esprit. Il y a des gens qui changent de visage et subissent des opérations pour se transformer en reptile, comme ce citoyen français qui s'est fait opérer à plusieurs reprises parce qu'il voulait ressembler à un extraterrestre.

    Il me semble, entre autres, que derrière ce phénomène se cache une industrie florissante qui rapporte des milliards et des milliards...»

    Le texte du Vatican autorise-t-il le baptême pour ces personnes ?

    «À mon avis, il s'agit d'un texte essentiellement ambigu : il ne le dit pas explicitement, mais les conséquences sont les mêmes. En outre, il est déroutant et préjudiciable que le Magistère se fonde sur la terminologie d'une anthropologie nihiliste et athée, semblant accorder à son faux contenu le statut d'opinion théologique légitime dans l'Église.

    Dans un autre passage il parle d'un utérus à louer...

    «Il ne l'autorise évidemment pas, mais dans la manière peu claire avec laquelle la réponse a été formulée, en mentionnant l'utérus loué, c'est comme s'il l'acceptait indirectement ou pouvait être interprété de cette façon.".

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  • La Lettre du pape au sujet du Chemin Synodal allemand

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    Texte intégral : Lettre du pape François exprimant son inquiétude concernant la voie synodale allemande

    "Ce comité a pour objectif de créer une instance consultative et décisionnelle. Cependant, comme indiqué dans la résolution correspondante, la structure proposée n’est pas conforme à la structure sacramentelle de l’Église catholique."

    21 novembre 2023

    Note de l'éditeur : le pape François a écrit une lettre à quatre laïques catholiques allemandes pour exprimer ses « inquiétudes » quant à l'orientation de l'Église catholique en Allemagne. Ce qui suit est une traduction du texte intégral de la lettre allemande, signée par le Pape le 10 novembre et publiée pour la première fois par le journal allemand Welt le 21 novembre :

    Du Vatican, le 10 novembre 2023

    Cher professeur Westerhorstmann,

    Cher professeur Schlosser,

    Cher professeur Gerl-Falkovitz,

    Chère Mme Schmidt,

    J'exprime ma gratitude pour votre aimable lettre datée du 6 novembre. Vos inquiétudes concernant les développements actuels au sein de l'Église en Allemagne me sont parvenues et je partage vos inquiétudes. Il existe en effet de nombreuses mesures prises par des segments importants de cette Église locale qui menacent de l'éloigner de plus en plus du chemin commun de l'Église universelle. Cela inclut sans aucun doute la création du comité synodal auquel vous avez fait référence. Ce comité vise à mettre en place une instance consultative et décisionnelle. Cependant, comme le souligne la résolution correspondante, la structure proposée n’est pas conforme à la structure sacramentelle de l’Église catholique. Par conséquent, sa formation a été interdite par le Saint-Siège dans une lettre du 16 janvier 2023, qui a reçu mon aval spécifique.

    Dans ma « Lettre au peuple pèlerin de Dieu en Allemagne », je n’ai pas cherché à trouver le « salut » dans des comités en constante évolution, ni à persister dans des dialogues égocentriques ressassant les mêmes thèmes. Mon objectif était plutôt de réaffirmer l’importance de la prière, de la pénitence et de l’adoration. J'ai exhorté à une ouverture et à un appel à l'action pour dialoguer avec nos frères et sœurs, en particulier ceux qui se trouvent aux portes de nos églises, dans les rues, dans les prisons, les hôpitaux, les places publiques et les villes (comme mentionné dans la section 8). Je crois fermement qu'en ces lieux, le Seigneur nous guidera.

    Je salue vos contributions à la théologie et à la philosophie et je vous remercie pour votre témoignage de la foi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Bienheureuse Vierge Marie vous garde. Je vous demande gentiment de continuer à prier pour moi et pour notre engagement commun en faveur de l’unité.

    Unis dans le Seigneur,

    François

  • "Si l'Antéchrist apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier"

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    De Opoka.org :

    Le P. Skrzypczak : si l'Antéchrist apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier

    « Je suis de plus en plus convaincu que si Anomos – l’Antéchrist – apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier. Ce sera plutôt une forme de spiritualité contraignante » a déclaré le Père. prof. doctorat Robert Skrzypczak lors du colloque "Ne laissez pas le mal gagner !", qui a eu lieu à l'Université Cardinal Stefan Wyszyński le 18 novembre.

    Le P. prof. Skrzypczak a donné une conférence sur le thème "La figure biblique de l'Antéchrist explique-t-elle notre époque ?" Il a souligné que "la figure de l'Antéchrist peut apparaître non seulement dans le monde, mais aussi dans l'Église sous le couvert de ce qu'on appelle la synodalité".

    « Je suis de plus en plus convaincu que si Anomos – l’Antéchrist – apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier. Il s’agira plutôt d’une forme de spiritualité contraignante, mainstream – la tendance actuelle. Il sera respecté par ceux qui veulent être au même niveau et qui ont peur de l'exclusion", a-t-il déclaré. "Il s'agira plutôt d'une sorte de bombe à particules qui, si elle explose, infectera tout le monde avec son contenu", a-t-il ajouté.

    Le prêtre a donné en exemple le scénario pour la série "Kingdom", qui se déroule dans l'un des hôpitaux de Copenhague. "Personne ne se rend compte que 'quelque chose' commence à sortir du sous-sol de l'hôpital." Ce « quelque chose » commence à imprégner et à entourer les gens, affectant leur comportement », a-t-il expliqué.

    Le P. Skrzypczak a souligné que l'Antéchrist peut aussi se cacher en chacun de nous, "comme quelque chose qui lutte contre le Christ, empêche son retour et rend ce monde insupportable". « Peut-être devons-nous aussi le chercher dans un péché structurel, comme le dit saint Paul. Jean-Paul II l'a appelé « la culture de la mort », a-t-il déclaré.

    Selon le P. Le remède de Skrzypczak à l'apparition de l'Antéchrist est d'appliquer l'appel à la vie de Jésus lorsqu'il parlait de la fin des temps : Que vos reins soient ceints et que vos torches soient allumées.

    "La foi vivante et la conversion sincère des chrétiens est le catéchon, ce qui peut arrêter l'apparition de l'Antéchrist, que ce soit sous forme de spiritualité ou de civilisation d'Anomos", a déclaré le Père. prof. Skrzypczak.

    Le colloque « Ne laissez pas le mal vous vaincre ! » a été organisée par le Département de Mysticisme Chrétien et la Société Saint-Paul. Parmi les intervenants figuraient : prêtre Andrzej Grefkowicz avec une conférence "L'expérience d'un exorciste dans le ministère de la délivrance", Maria Angela Calcagno avec un témoignage "Je suis un miracle de l'amour de Dieu. L'histoire de ma victoire sur Satan", ou le Père Dr. Łukasz Buksa avec une conférence "La génération du monde virtuel. Les générations et leurs choix.

  • Perspectives romaines : comment comprendre la crise et trouver la voie à suivre

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    Edward Pentin a pris la parole à la Catholic Identity Conference à Pittsburgh le 30 septembre dernier : 

    Perspectives romaines : Comprendre la crise et trouver la voie à suivre

    14 novembre 2023

    Introduction

    Grâce en grande partie au Covid, cela fait 6 ans que j'ai eu l'honneur de prendre la parole à la CIC et, comme nous le savons, beaucoup de choses ont changé depuis.

    Sauf une chose : le Pape François mène toujours sa révolution, et avec plus d'ardeur que jamais, ce qui entraîne des divisions de plus en plus profondes, des persécutions de l'intérieur et du sommet, une atmosphère de peur omniprésente, l'encouragement de la médiocrité et de l'hypocrisie, et la menace imminente d'un schisme formel.

    Le refrain "Jusqu'à quand, Seigneur ?" est devenu de plus en plus fréquent, alors que les fidèles pratiquants regardent, désespérés et impuissants, alors qu'ils sont exclus et marginalisés et que nous sommes plongés dans une crise qui pourrait s'avérer pire que la controverse arienne, selon certains historiens de l'Église.

    Il y a six ans, il semblait que les choses allaient se précipiter. Nous avions eu toutes les retombées des synodes sur la famille et d'Amoris Laetitia ; un groupe d'éminents universitaires et membres du clergé catholique venait d'accuser le pape François d'hérésie ; et nous venions d'apprendre que le cardinal Carlo Caffarra était décédé et que, quelques jours plus tard, le pape François avait effectivement vidé de sa substance l'Institut du pape saint Jean-Paul II pour le mariage et la famille que le cardinal avait fondé. Cette année-là, c'était aussi le 100e anniversaire des apparitions mariales de Fatima, et l'on espérait qu'une intervention divine pourrait mettre un terme à cette sombre période.

    Mais, comme nous le savons, la Vierge a demandé pénitence et réparation à Fatima et, avant cela, à Lourdes. Cela ne s'est pas produit et les bouleversements se sont poursuivis à un rythme soutenu, qu'il s'agisse de la messe traditionnelle qui a été supprimée, de la voie synodale allemande qui a été autorisée à se poursuivre sans contrôle, ou des scandales, liés au pape ou non, qui semblent ne jamais prendre fin.

    Entre-temps, ceux qui soutiennent pleinement cette révolution se réjouissent qu'elle semble être passée à la vitesse supérieure au cours des derniers mois. Bien qu'en réalité, ils n'aient pas encore atteint la plupart de leurs objectifs (un changement clair dans la gouvernance de l'Église, les femmes diacres, le clergé marié et la normalisation de l'homosexualité), avec le Synode sur la synodalité, ils sont plutôt étourdis à l'idée que ceux-ci semblent enfin être à portée de main.

    Bien sûr, il est impossible de savoir avec certitude pourquoi tout cela se produit, ou plutôt pourquoi on le laisse se produire, mais dans cet exposé, j'examinerai quelques théories tirées de sources dignes de confiance à Rome et ailleurs pour explorer ce que tout cela pourrait signifier et vers quoi nous pourrions nous diriger. J'espère qu'ainsi, je pourrai oser offrir au moins quelques lueurs d'espoir au bout de ce tunnel apparemment interminable.

    La grande révélation

    Il y a quelques mois, Joseph Bevan, un ami anglais, fervent catholique et père de dix enfants - dont deux prêtres et une religieuse - a fait un commentaire intéressant et stimulant dans un article qu'il avait écrit pour des médias catholiques.

    "La crise actuelle est absolument essentielle pour le triomphe final de l'Église catholique", a-t-il déclaré. Une partie du plan de Dieu, poursuit-il, doit être d'écraser l'hérésie moderniste au cœur de l'Église, et pour cela, il faut laisser libre cours à l'hérésie pour qu'elle puisse enfin s'éteindre d'elle-même. Ceux qui souhaitent que le pape François soit remplacé par un autre pape Benoît, a-t-il ajouté, ont fondamentalement mal compris la situation."

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