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Débats - Page 615

  • Euthanasie des mineurs; le nouvel évêque de Liège prend position

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    Lu sur le site de la RTBF :

    Bertrand Henne recevait ce matin le nouvel évêque de Liège Jean-Pierre Delville.

    Bertrand Henne : Vous êtes le nouvel évêque de Liège et vous étiez jusqu’ici professeur d’histoire du christianisme à l’Université Catholique de Louvain. 2013, pour vous qu’est-ce que c’est ?

    Jean-Pierre Delville : Un événement qui m’a marqué, c’est la visite du pape François à Lampedusa au mois d’août. C’était en pleines vacances, il faisait chaud, c’était un moment calme, il a dit : moi je ne prends pas de vacances mais je vais me rendre sur un lieu symptomatique, symbolique, cette île de la Méditerranée où échouent beaucoup d’Africains qui essaient d’arriver en Europe.

    Avec un naufrage en octobre qui a fait près de 300 morts mais ce n’est qu’un naufrage parmi de nombreux naufrages…

    Tout à fait et donc on peut dire que sa visite était un peu prophétique puisque justement l’endroit a été malheureusement illustre quelques mois plus tard et il disait là-bas : nous devons nous rendre compte de l’injustice qui est vécue par les Africains qui doivent tenter, au péril de leur vie, de passer la Méditerranée pour arriver en Europe, il n’y a pas vraiment un accueil correct, au contraire , il y a parfois cette condamnation à mort sur la Méditerranée donc nos législations doivent changer pour favoriser une certaine qualité d’accueil et je crois que c’est assez prophétique comme message.

    Il y a deux choses dans cet événement que vous venez de pointer, il y a l’action du nouveau pape, dont on va parler un peu plus tard, mais pour rester sur ce qu’il a voulu dénoncer, est-ce que vous parlez d’un manque d’humanité finalement de l’Europe, cette Europe forteresse, c’est aussi quelque chose qui vous touche personnellement ?

    Oui, c’est un risque ce manque d’humanité parce que vous vous rendez compte que l’Europe devient multiculturelle et elle l’est à la base, multiculturelle, or, la vitalité de notre société dépend de facto pas mal des étrangers qui arrivent et donc nous ne pouvons pas simplement dire qu’il y a trop d’étrangers, ils font partie du dynamisme culturel de l’Europe et on dit parfois : qui payera nos pensions plus tard ? Je réponds : s’il y a des jeunes qui travaillent et qui sont étrangers, ce sont eux qui payeront les pensions et donc il faut qu’il y ait un accueil par rapport à cette population jeune, dynamique mais qui est parfois bloquée.

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  • L'avortement en Espagne : une fausse marche-arrière ?

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    Le site ami "Benoît-et-moi" a pris la peine de traduire un article très éclairant de la Nuova Bussola Quotidiana alors que tous les médias nous assènent des contre-vérités concernant le projet "rétrograde" du gouvernement espagnol :

    AVORTEMENT EN ESPAGNE, LA FAUSSE MARCHE-ARRIÈRE (Thomas Scandroglio)

    Le 20 Décembre, le Conseil des ministres espagnol sur une proposition de la ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón a approuvé un projet de loi qui réforme la discipline actuelle sur l'avortement provoqué. La loi, si elle est adoptée, prendra le nom de «loi organique pour la protection de la vie de l'enfant à naître et des droits de la femme enceinte».

    Les journaux de chez nous ont fait des manchettes presque à sens unique: «L'Espagne, contre-réforme sur l'avortement» ( La Republicca), «Avortement: l'Espagne fait marche arrière» ( Corriere della Sera ), «Tournant sur l'avortement» ( La Stampa ); «L'Espagne a des doutes et désavoue Zapatero: tour de vis sur l'avortement» (Il Giornale ), «Espagne, retour sur l'avortement» (Il Secolo XIX). [1]

    Donc, à écouter les journalistes, il semble que le gouvernement de Mariano Rajoy a révolutionné la discipline sur l'avortement par rapport à la loi précédente de Zapatero. 

    Les choses ne sont cependant pas aussi simples, si l'on va lire le «Rapport sur le projet de loi sur la protection de la vie de l'enfant à naître». Face à de très légères modifications plus restrictives, le cadre réglementaire ne change pas dans sa substance. 

    Avant tout, la loi n'a pas été adoptée, contrairement à ce que prétend l'agence de nouvelles Ansa: le projet de loi devra passer l'examen par le Parlement. Les chiffres sont là pour faire passer la loi, mais les surprises pourraient ne pas manquer, vu la pression sociale et médiatique qu'a suscité ce projet de loi.

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  • Un beau meurtre ?

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    Y a-t-il de beaux meurtres ? Sans doute si l'on suit Yves Paccalet, propagandiste du suicide assisté et de l'euthanasie sur "altermonde-sans-frontières" auquel on peut reconnaître le mérite de recourir sans détours aux termes les plus clairs :

    "Je veux rester l’organisateur de mon décès. Si, demain, je ne suis plus capable de piloter mon corps ni mon esprit, j’accepte que quelqu’un décide à ma place, humainement et dans le respect d’une loi qui nous protège l’un et l’autre. Lorsque le moment sera venu, je désire bénéficier d’un bel et beau suicide médicalement assisté. À l’ancienne, comme les philosophes stoïciens, en relisant une maxime de Marc-Aurèle ; mais sans angoisse ni souffrance physique, grâce aux outils modernes de la science. Si ma conscience s’est déjà dissoute dans la brume des atomes, alors je veux que quelqu’un qui m’aime encore un peu commette sur ma personne le beau meurtre empli d’humanité qu’on appelle l’« euthanasie »."

  • Réfugiés afghans, euthanasie, avortement : Mgr Léonard se livre sur le plateau de la RTBF

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    Sur le site de la RTBF :

    Mgr Léonard: "Je suis prêt à marcher" avec les réfugiés afghans

    L'Indiscret du 22/12/2013: Mgr Léonard

    Parlant de l'avortement, Monseigneur Léonard estime que l'on "a banalisé l'acte de faire mourir avant la naissance". Il est opposé à l'extension aux mineurs de la loi sur l'euthanasie, rappelle-t-il à la RTBF. A propose des réfugiés afghans, il déclare: "accueillir ces gens, c’est vraiment un acte de charité politique".

    André-Joseph Léonard, l'archevêque de Malines-Bruxelles revient sur le plateau de L’Indiscret sur l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs, pour rappeler son opposition : "Il y a d’autres moyens de rencontrer la souffrance, le désarroi ou l’état dépressif d’enfants ou d’adolescents. Je crains que si l’on ouvre encore plus largement la porte, on va avoir finalement l’euthanasie pour tout et pour n’importe quoi : l’euthanasie pour cause de vieillesse, l’euthanasie pour cause de situation dépressive" explique-t-il au micro d’Olivier Maroy.

    Pour Monseigneur Léonard, d’une certaine manière, on impose l’euthanasie "parce que si je requiers qu’on me fasse mourir, j’impose à toute une profession, médicale ou paramédicale, de changer de sens, d’oublier le serment d’Hippocrate et de transformer l’art de soigner".

    Banaliser l’acte de faire mourir

    Il salue par ailleurs le gouvernement espagnol pour sa décision concernant l'avortement. Vendredi, le gouvernement de Madrid a en effet adopté une nouvelle loi qui enterre le droit à l'avortement, en ne l'autorisant plus qu’en cas de danger pour la vie de la femme ou en cas de viol. C’est une décision courageuse, estime de son côté Mgr Léonard : "Nous avons banalisé dans beaucoup de pays l’acte de faire mourir quelqu’un avant sa naissance. Pourquoi sommes-nous nés, et pourquoi cette occasion, cette chance serait-elle refusée à d’autres ?"

    "Il nous faut garder aussi un cœur qui est ouvert"

    André-Joseph Léonard estime que la Belgique devrait être plus ouverte aux réfugiés afghans. Se référant aux personnes qui se rendent à pied de Bruxelles à Mons dans l’espoir de rencontrer Elio Di Rupo, il déclare : "C’est une cause à laquelle j’adhère totalement, je suis prêt à marcher avec eux. Renvoyer quelqu’un en Afghanistan, c’est extrêmement dangereux, ces gens méritent un accueil. Je pense que l’Europe est en retard par rapport à l’accueil que l’on trouve dans d’autres continents, que nous pourrions en accueillir un peu plus. Je sais bien que la Belgique ne peut pas accueillir tout le monde, mais parmi nos règlements il nous faut garder aussi un cœur qui est ouvert". Il se dit "heureux" que des chrétiens se mobilisent pour l’accueil des sans-papiers : "Accueillir ces gens, c’est vraiment un acte de charité politique, un engagement qui vaut vraiment la peine" conclut-il.

    A.L. avec O. Maroy

    La video : http://www.rtbf.be/video/detail_l-indiscret-du-22-12-2013-mgr-leonard?id=1880368

  • Sur Euthanasie Stop (21.12.2013)

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    AUJOURD'HUI SUR EUTHANASIE STOP - 21/12/2013

    Suite du parcours de Lucie.

    Publié par Rachel DORCHAIN (Mère au foyer)

    Lucie a toujours voulu vivre. Tous les ans, elle était hospitalisée pour une ou deux broncho-pneumonies. En 2003, son état se dégrade, grave pneumonie, on lui place une trachéotomie, elle reste 5 jours entre la vie et la mort, elle reprend doucement, et elle rentre à la maison. Après cet épisode, nous savions que la vie de Lucie était en sursis. Nous avons continué la vie normale, les vacances, l'école... Elle s'est toujours battu pour vivre. En sachant qu'elle ne parlait pas, ne mangeait pas (...

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    Qui cette loi libèrera-t-elle ?

    Publié par André du BUS (Sénateur)

    Extrait de l'intervention au Sénat ce 12 décembre: (...) faisons-nous ici oeuvre utile ? Pour tenter d'y répondre, je reprendrai une expression fréquemment utilisée dans les travées d'un parlement, celle suivant laquelle « La loi libère ». La loi libère le plus faible de l'oppresseur. Ou d'une situation, d'un contexte opprimant. Elle fixe un cadre dans lequel viennent se déployer de nouveaux possibles. C'est là l'utilité de la loi. Appliquons ces questions à la portée de la loi que nous allo...

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    Comment espérer le respect de la loi tant que les médecins sont à la fois juge et partie ?

    Publié par Pierre VAN de PUTTE (Cadre)

    Il est question d'élargir les critères légaux permettant l'euthanasie (encore interdite sauf dans certains cas), mais cela me semble inutile : - le cadre actuel est déjà très large et librement interprété ; - la loi actuelle n'est pas respectée - les écarts pourtant connus ne sont pas poursuivis en justice. En effet : comment se fait-il qu'aucune des 5537 euthanasies déclarées depuis l'instauration de la loi n'ait entraîné de poursuite judiciaires ? Comment espérer le respect de la loi tant...

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    Découvrez nos autres articles en Néerlandais :Marc VERMEULEN

    Ik stel mij daar toch enkele vragen bij...

    Publié par Marc VERMEULEN (Bediende, Brugge)

    Demente personen. Wat is de huidige definitie van dementie? Hoe zal die definitie evolueren? Misschien is morgen iemand die niet akkoord gaat met dit of dat wetsvoorstel al dement? Wie zal er beslissen dat iemand dement is? Is het de familie samen met de arts of de familie of arts alleen? Zal men zeker kunnen zijn dat die arts volledig onafhankelijk is? Heeft de familie er belangen om een ander familielid dement te laten verklaren? Euthanasie voor minderjarigen Misschien is het nu pas vanaf...

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  • France : l'Ordre national des infirmiers refuse toute légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté

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    L'Ordre national des infirmiers refuse toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté

    Communiqué de presse de l'Ordre national des infirmiers (ONI) - Jeudi 19 décembre 2013

    Dans un rapport publié ce jeudi, le conseil national de l’Ordre des infirmiers émet 10 propositions sur la prise en charge de la fin de vie et appelle à « faire de la prise en charge de la douleur une cause nationale de santé publique »

    Le conseil national des l’Ordre des infirmiers dévoile aujourd’hui ses 10 propositions pour l’évolution et l’amélioration de la prise en charge de la fin de vie et l’évolution du rôle des infirmiers. Si l’Ordre affirme clairement son opposition à toute légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté, il se prononce en faveur d’une vraie prise en compte des problématiques sociétales actuelles et propose notamment une formation obligatoire sur le thème de la fin de vie pour les médecins et infirmiers, ainsi qu’une optimisation des compétences infirmières.

    Les membres du Conseil national de l’Ordre des infirmiers proposent 10 pistes concrètes pour une évolution de la loi et de la prise en charge sanitaire de la fin de vie :

    - Se donner le temps d’un grand débat décliné régionalement

    - Faire connaître les textes à tous les professionnels de santé

    - Rendre obligatoire une formation des médecins et des infirmiers sur le thème de la fin de vie

    - Faire de la prise en charge de la douleur une grande cause nationale de santé publique

    - Rendre obligatoire la présence d’un infirmier de nuit dans les EHPAD

    - Rendre opposables les directives anticipées et garantir la clause de conscience y compris de l’infirmière

    - Renforcer le caractère légal de l’approche pluri-professionnelle

    - Prendre en compte les compétences infirmières et reconnaître l’infirmier comme pivot des soins apportés au patient en fin de vie

    - Envisager la sédation terminale à la demande des personnes en garantissant la clause de conscience de l’infirmier

    - Refuser toute légalisation de l’euthanasie et/ou du suicide assisté tant il est dangereux, inopportun et foncièrement contraire à la déontologie d’organiser l’aide au suicide.

    La profession infirmière a le devoir de répondre aux légitimes attentes des Français et entend s’impliquer dans le débat mais surtout prendre pleinement sa part des indispensables réformes à mettre en œuvre, explique Didier Borniche, récemment réélu président de l’Ordre national des infirmiers. Légaliser l’euthanasie n’est pas, et ne doit pas être, la réponse aux questions des Français. Ce sont les évolutions de la prise en charge et de l’accompagnement médical et social qui permettront d’offrir à chacun une fin de vie digne et sereine dans tous les cas où cela sera possible.

    La déontologie infirmière au cœur des réflexions

    Le rapport du Conseil national insiste sur l’attachement de la profession aux règles déontologiques de l’infirmier. Il rappelle notamment que les soins infirmiers ont pour but le respect de la vie et que le code de la santé publique précise « L’infirmier ou l’infirmière exerce sa profession dans le respect de la vie et de la personne humaine. » (article R4312-2).

    Cet attachement à la déontologie de leur profession est clairement mis en avant dans les réponses des infirmiers à l’enquête à laquelle nous leur avons proposé de participer. Ainsi, c’est pour la profession le devoir de continuité des soins qui prime sur toute considération extérieure. Nos propositions, d’amélioration de la prise en charge de la douleur notamment, visent à conjuguer déontologie professionnelle et aspirations citoyennes.

  • Le rapport Estrela rejeté suite à une erreur de traduction ?

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    C'est ce qui s'écrit, notamment sur lepoint.fr. L'explication paraît assez confuse mais les perdants attribuent leur échec à des erreurs de traduction. Le résultat du vote a été sanctionné par le président de l'assemblée et ne devrait pas, à ce titre, être remis en question. Cependant, on voit déjà tout un lobbying s'organiser pour tenter de ramener le projet Estrela au parlement européen. Il faudra donc rester vigilant et ne pas se reposer sur une victoire qui pourrait être remise en question demain.

    Il faut bien constater que les partisans de l'avortement ne lâchent rien et luttent sur tous les fronts pour en faire "un droit comme un autre" qui serait étendu à toute la Communauté Européenne. Et on ne recule devant rien comme cette femen hurlant aujourd'hui, dénudée sur la place Saint-Pierre, que "Noël est annulé" et que "Jésus est avorté".

  • Le statut de l'embryon humain devant la Cour Européenne

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    La Cour européenne saisie de la question du statut de l’embryon humain

    Grégor Puppinck, directeur de l'ECLJ (via L'Homme Nouveau)

    Dans les prochains mois, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) devra se prononcer sur une affaire PARRILLO contre l’Italie (no46470/11) mettant en cause le statut de l’embryon humain

    Des embryons pour la recherche ?

    Cette affaire concerne une femme qui en 2002, alors qu’elle était déjà âgée de 48 ans, a entrepris avec son mari d’avoir des enfants par procréation médicalement assistée (PMA). Cinq embryons ont été conçus in vitro à cette fin puis congelés pour une future implantation, la requérante étant atteinte d’endométriose. En 2003, la requérante perd son mari et renonce alors à poursuivre la procréation médicalement assistée. Depuis, les embryons demeurent congelés. Huit ans plus tard, en 2011, mécontente qu’une loi adoptée en 2004  (loi n° 40/2004) prévoit notamment l’interdiction de la destruction des embryons humains in vitro, la requérante saisit directement la CEDH au motif qu’elle souhaite donner les embryons à la recherche, pour qu’ils soient ainsi détruits. Elle allègue la violation de son droit de propriété sur les embryons humains (article 1 du Protocole n° 1) et du droit au respect de sa vie privée et familiale (article 8). Alléguer une violation du droit de propriété implique de dénier aux embryons humains la qualité de sujets de droit pour les qualifier de choses.

    Contre le Far-West reproductif

    Le Centre européen pour le droit et la justice (European Centre for Law and Justice – ECLJ) a été autorisé par la Cour à lui soumettre des observations écrites sur cette affaire. Dans ses observations, l’ECLJ rappelle tout d’abord que la loi n° 40/2004 a été adoptée pour fixer des normes éthiques et pour mettre fin à ce que l’on appelait alors le « far-West reproductif ». Des embryologistes abusaient en effet alors la PMA, notamment afin de répondre à la demande d’enfants formulée par des femmes âgées (parfois au-delà de 60 ans). Cette loi 40/2004 a affecté le secteur économique des biotechnologies en Italie et demeure débattue en raison de la protection qu’elle accorde aux embryons humains.

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  • Le soignant n'est pas un technicien de la mort

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    Lu sur EuthanasieStop :

    Ne transformons pas le soignant en un technicien de la mort

    Alain de BROCA, Neuropédiatre, Philosophe

    En tant que pédiatre responsable d'une équipe régionale ressource de soins palliatifs pédiatriques, en tant que philosophe, j'ai du mal à comprendre comment on peut valider éthiquement une telle loi. En tant qu'Européen, j'ai du mal à voir qu'un pays ami se targue d'être libéré car libéral en promouvant une mort donnée à autrui quand tant d'efforts doivent être pensés et pris pour aider chacun avec ses souffrances et ses pauvretés à s'accepter tout au long d'une longue vie et bien sûr être accueilli pour ce qu'elle ou il est avec ses différences ?

    Enfin et ce n'est pas le moindre, comment peut on penser qu'il faille légiférer pour moins de 2-3 dizaine de personnes – enfants par an quand tant d'autres ne demandent qu'à vivre avec et malgré leur handicap. La Belgique a environ 125000 naissances par an et la mortalité entre 0-20 ans touchent moins de mille enfants par an au détriment de ne plus avoir comme seule réponse adaptée la mort d'autrui.

    En 2011, les chiffres belges notent 944 enfants de 0-20 ans. Dont 45% avant un an, et 57 % avant la fin des 5 années. Il ne resterait donc que 403 enfants entre 5 et 20 ans dont plus des deux tiers n'ont pas de pathologies les faisant entrer dans le champ des soins palliatifs. Soit environ 130 enfants qui sont à accompagner par toutes les équipes de soins palliatifs pédiatriques pourtant sur le terrain. Si on s'accorde en France (7 fois plus de naissances par an et 7700 décès par an) et sur nos connaissances de terrain, on ne dénombre quasiment pas de familles nous demandant la mort de leur enfant. Le nombre de familles directement impliquées sera de1-3% soit de 15-30 familles quand tant d'autres demandent une aide toujours plus adéquate à leur problème. Répondre à une demande d'angoisse existentielle en abrégeant la question existentielle est une philosophie de l'exclusion et de l'inhumanitude.

    Enfin en tant que spécialiste du développement de l'enfant, ce n'est pas parce qu'un enfant nous parle de mort qu'il demande une fin. Dès deux trois ans la question existentielle le fait raisonner autour de cette angoisse de la mort. Comment entendre leurs questions quand au contraire c'est bien la marque de la question de la vie qui se pose ?

    En tant que spécialiste du deuil, (fondateur de Vivre son deuil Picardie dans les années1990) je suis surpris de voir combien les parents belges pourraient se sentir mieux d'une mort rapide et provoquée alors que l'accompagnement de tant de familles me montrent que la mort provoquée induit une souffrance surdémultipliée et donc un deuil bien compliqué. La loi voudrait –elle augmenter le nombre de personnes endeuillées pathologiques ?

    Rendons au soignant le sens du soin, celui de la rencontre de l'accompagnement, et de la compétence thérapeutique pour le confort afin que chaque enfant donne ce qu'il a a donner malgré ses défaillances.

    Ne transformons pas le soignant en un technicien de la mort, un nouveau type de thanatopracteur, autrefois décrit comme bourreau officiel.

    Et ne nous renvoyez pas que nous aimons voir les enfants et leur famille souffrir. Ce serait trop simple. Que celle/celui qui en ferait la remarque accompagne une équipe de soins palliatifs pédiatriques pour savoir que la vie est la vie tant qu'elle est encore présente et qu'il y a en pédiatrie des traitements efficaces pour toutes les douleurs.

    Amitié à toute la Belgique et en pensée avec les familles qui souffrent et toutes les équipes déjà présentes sur le terrain.

  • A propos de la nouvelle interview du pape François dans la presse : une pensée qui se précise ?

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    Lu sur le site « Chiesa », cette réflexion de Sandro Magister  (extraits)

    « ROME, le 18 décembre 2013 – Dans l'interview qu’il a accordée à son ami vaticaniste Andrea Tornielli et qui a été publiée dans "La Stampa" il y a trois jours, le pape François est revenu sur deux points d’"Evangelii gaudium" qui avaient provoqué de vifs commentaires pour ou contre.

    Le premier point est la distribution de la communion aux divorcés remariés. Le pape a voulu préciser que ce n’était pas à cette question qu’il avait pensé lorsque, dans son exhortation apostolique, il avait parlé de la communion "en tant qu’aliment spirituel, qui doit être considéré comme un remède et non pas comme une récompense".

    En apportant cette précision, François a voulu se distinguer de ceux qui avaient interprété ces propos comme une énième "ouverture" et qui s’étaient exprimés publiquement en faveur de la distribution de la communion. Parmi lesquels, en dernier lieu, le nouveau secrétaire général du synode des évêques, Lorenzo Baldisseri, et le cardinal Walter Kasper.

    La seconde mise au point a concerné son refus de la théorie économique du "derrame" – expression traduite en italien par "ricaduta favorevole" et en anglais par "trickle down" – selon laquelle "toute croissance économique, favorisée par l’économie de marché, parvient à produire par elle-même davantage d’équité et d’intégration sociale".

    Le pape Jorge Mario Bergoglio a réaffirmé – "pas en tant que technicien" – qu’il ne croyait pas au bien-fondé de cette théorie.(…)

    La première de ces deux précisions concerne l’un des points cruciaux d’"Evangelii gaudium", celui où François promet davantage de collégialité dans le gouvernement de l’Église, par l’attribution de pouvoirs plus importants aux conférences des évêques.

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  • Ukraine : la religion aussi est divisée

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    Lu sur le site de « La Vie », sous la signature de Corine Chabaud :

    « Voici trois semaines que les Ukrainiens bravent le froid pour manifester sur la Place de l'Indépendance ou Maïdan à Kiev. Ils y étaient encore 300 000 dimanche 15 décembre. Un mouvement citoyen pacifique baptisé EuroMaïdan en forme de déclaration d'amour à l'Europe. Mais, face aux atermoiements du Président Ianoukovitch, Bruxelles a décidé de suspendre les négociations avec ce dirigeant contesté. Eclairage sur quelques questions-clés »

    Extrait :

    « A Kiev, parmi les slogans criés par les manifestants, il en est un qui revient souvent : « Est et ouest ensemble ». La chose ne va pourtant pas de soi et les clivages ethniques entre l'est et l'ouest du pays sont aujourd'hui aiguisés. Jusqu'à son démantèlement après la Première Guerre mondiale, l'ouest de l'Ukraine faisait partie de l'empire des Habsbourg austro-hongrois. A l'opposé, l'est est russophone et russophile. La population de ce pays, devenu indépendant en 1991 à la chute de l'union soviétique, compte d'ailleurs 17 % de Russes, en majeure partie installés à l'est et au sud. Mais le russe est aussi parlé à Kiev, qui compte 2,8 millions d'habitants. La différence identitaire est aussi religieuse. L'Eglise orthodoxe du patriarcat de Kiev et l'Eglise gréco-catholique (uniate), implantées dans l'ouest du pays, soutiennent les manifestants pro-européens, tandis que l'Eglise orthodoxe du patriarcat de Moscou, installée dans l'est russophone, penche plutôt du côté des intérêts du Kremlin.

    Les deux premières se sont beaucoup impliquées dans le mouvement de solidarité en faveur des manifestants. Ces jours-ci, le patriarche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne a mis en garde contre un risque de guerre civile dans l'Ukraine divisée. »

    Tout l’article ici : L'Euro-révolution en Ukraine décryptée en cinq questions 

    Après la fonte des glaces soviétiques, les constantes de l'histoire réapparaissent...

    JPSC

  • La Belgique où l'on a le sens des valeurs prioritaires...

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    Ouf! Nous sommes soulagés en lisant ICI que :

    La Chambre a approuvé l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques

    Seuls certains animaux seront autorisés dans les cirques, moyennant le respect des normes minimales d'hébergement fixées pour assurer leur bien-être. Comme les bovins, buffles, porcs, lamas ou encore dromadaires.

    La Chambre a approuvé mercredi l'interdiction des animaux sauvages dans les cirques (lions, tigres, éléphants, jaguars, etc.), prévue dans un projet de loi portant des dispositions diverses en matière de bien-être animal. La majorité a voté en faveur du texte, rejointe par Ecolo-Groen et la N-VA. Le Vlaams Belang s'est abstenu. Seul le FDF a voté contre. Ces mesures interviennent après que le Conseil du bien-être animal a fait état en 2011 de difficultés d'application des normes légales d'hébergement des animaux dans les cirques (manque d'espace, absence de possibilité de baignade, absence de congénères pour certaines espèces grégaires, non-respect des exigences de température).

    La loi prévoit que seuls certains animaux seront autorisés dans les cirques, moyennant le respect des normes minimales d'hébergement fixées pour assurer leur bien-être. Il s'agit concrètement des animaux suivants: les bovins, buffles, porcs, lamas, dromadaires, chameaux, furets, lapins, chiens et chats, pigeons, oies, gallinacés, perroquets, perruches et canards, chevaux, ânes et poneys, moutons et chèvres. (...)

    Nous sommes également très réconfortés par cette initiative de Gaia après qu'une panthère des neiges ait été abattue.

    Il est rassurant de vivre dans un pays où on a le sens des vraies priorités et d'une solide hiérarchie des valeurs.