Famille Chrétienne consacre un dossier aux dérives d'une législation qui ne cesse de repousser les limites de la pratique de l'euthanasie en Belgique.
On peut y accéder en ouvrant le pdf où se trouve reproduit cet article.
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Famille Chrétienne consacre un dossier aux dérives d'une législation qui ne cesse de repousser les limites de la pratique de l'euthanasie en Belgique.
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Lu ICI :
Légaliser les salles de shoot: "Totalement irresponsable"
La députée, et médecin de formation, Catherine Fonck (cdH) a estimé lundi soir que la proposition de loi déposée par le sénateur-bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, sur la légalisation des salles de consommation de drogue est un projet "totalement irresponsable, voire criminel" du PS.
"Légaliser les salles de 'shoot' serait une grave erreur de santé publique", s'insurge la députée, cheffe de groupe cdH à la Chambre. "La drogue est un véritable cancer de la société. Or le PS laisse entendre que la drogue n'est pas un problème. Mais croire qu'accepter la toxicomanie, que donner les moyens de consommer, va aider les personnes à s'en sortir est un leurre".
Catherine Fonck affirme qu'il faut lutter radicalement contre la drogue, et qu'il faut le faire en respectant trois grands points: renforcer le volet préventif dès le plus jeune âge "en impliquant les parents et les écoles", accompagner individuellement et intensément, sur le plan médico-social, chaque usager de drogues, et enfin lutter contre les trafics de drogue en prônant une tolérance zéro.
"Si on légalise les salles de 'shoot', ce sont les trafiquants de drogue qui vont se frotter les mains", avertit la députée. "Sans compter qu'installer de telles infrastructures pourrait créer de l'insécurité dans les quartiers".
Pour Catherine Fonck, la proposition de M. Demeyer "accentuerait les dépendances alors qu'il faut au contraire aider les gens à sortir de ces dépendances."
Willy Demeyer, sénateur-bourgmestre de Liège, a annoncé lundi soir qu'il venait de déposer deux propositions de loi visant à parfaire la prise en charge des usagers de drogues. La première concerne la légalisation des salles de consommation et la seconde celle du traitement assisté par diacétylmorphine.
Lu sur La Libre, dans la rubrique "opinions", cette mise au point très pertinente :
Quel "genre" de monde se prépare pour nos enfants?
Une opinion de Jean-Benoit Casterman (éducateur), Bénédicte Gillis (fondatrice du mouvement "Respect Youth Love"), Anne Schaub-Thomas (psychothérapeute) et Jean-Pierre Vandenschrick (ancien directeur d'école secondaire).
Il y a plus de 60 ans, nos grands-pères se lavaient «en chemise », dans leurs salles de bains pourtant bien fermées à clef. Enfants, nous pouvions voir des femmes très blondes et presque nues étalées sur les grands panneaux publicitaires du chemin de l’école. Depuis peu, les hommes figurent aussi sur les affiches. Ce doit être un effet collatéral de la parité.
Corps caché, corps revendiqué, notre rapport au corps varie selon les époques. Difficile d’être bien dans sa peau, à l’aise avec ce corps qui nous sert, qui nous encombre parfois, bref qui nous révèle. Aujourd’hui, nombreux sont les adultes qui courent les formations coûteuses pour être « en harmonie avec soi-même ». Le rapport au corps et à l’identité sexuée est devenu trouble et mouvant. « Oublie le corps avec lequel tu es né et comporte-toi selon ce que tu veux être », clament certains. Ils utilisent de façon idéologique le concept de « genre » ou « gender ». Un concept qui a plusieurs sens : les universitaires le définissent comme une construction culturelle de la dimension sexuée, différenciée de sa réalité concrète et biologique.
Il est indéniable que la dimension sociale de la sexualité existe. Il est important de s’interroger sur les vieux réflexes qui, bêtement parfois, imposent à un homme de planter un clou tandis qu’une femme plantera un géranium. Il est tout aussi essentiel de promouvoir sans relâche la dignité de chacun. La personne humaine ne se réduit pas à un sexe, ni à un comportement.
Lire la suite sur La Libre
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Alors que nos évêques se sont bien peu fait entendre dans les récents débats sur l'euthanasie des mineurs, l'exhortation du pape adressée aux évêques des Pays-Bas les incitant à être présents dans le débat public "dans tous les domaines où l'homme est en cause" revêt une signification particulière :
Sur Radio Vatican :
(RV) C’est un véritable manuel sur le rôle de l’Eglise que le Pape François a consigné aux évêques néerlandais venus en visite ad limina au Vatican cette semaine. Ce lundi matin, lors de sa rencontre avec les membres de la Conférence épiscopale des Pays-Bas, menée par le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht, il a remis son discours rédigé en français dans lequel il a évoqué la situation de l’Eglise catholique aux Pays-Bas, pays où la « société est fortement marquée par la sécularisation ». Il est surtout revenu sur ce que l’Eglise et les évêques doivent faire pour « répondre aux inquiétudes de tant d’hommes et de femmes qui éprouvent de l’angoisse et du découragement face à l’avenir».
Tout d’abord, il faut se mettre « à leur écoute pour leur partager l’espérance, la joie, la capacité d’aller de l’avant, que nous donne Jésus Christ » a expliqué le Pape. « Pour cela, l’Eglise cherche à proposer la foi d’une façon authentique, compréhensible et pastorale », a-t-il poursuivi. Et de préciser que « l’anthropologie chrétienne et la doctrine sociale de l’Eglise font partie du patrimoine d’expérience et d’humanisme qui est au fondement de la civilisation européenne, et elles peuvent aider à réaffirmer concrètement le primat de l’homme sur la technique et sur les structures ».
L'Eglise grandit non par par prosélytisme mais par attraction
Le défi de l’Eglise réside dans le fait de montrer, grâce à la transcendance, qu’une culture doit « relier en constante harmonie foi et raison, vérité et liberté ». L’Eglise, pour faire passer ce message, a besoin de tous, et en particulier des laïcs, dont « le témoignage et l’engagement dans l’Eglise et dans la société ont une place de choix et doivent être fortement soutenus ». Car « l’Eglise grandit non par prosélytisme mais par attraction ». Il faut aussi que ces laïcs et tout le personnel ecclésiastique, « acquièrent une formation solide et de qualité » a tenu à préciser le Pape.
Si François s’adresse à l’Eglise des Pays-Bas, pays sécularisé, il parle aussi à travers elle, à toute l’Eglise, qui « est envoyée partout pour éveiller, réveiller et maintenir l’espérance ». De là cette invitation « à être présents dans le débat public, dans tous les domaines où l’homme est en cause, pour rendre visible la miséricorde de Dieu, sa tendresse pour toute créature. »
Valoriser la générosité des fidèles, signe de compassion
Concernant la situation spécifique des Pays-Bas, le Pape François a appelé les évêques néerlandais à « valoriser la générosité des fidèles pour apporter la lumière et la compassion du Christ dans des milieux qui l’attendent et en particulier auprès des personnes les plus marginalisées ». Il a souhaité également que l’école catholique donne « aux jeunes une solide éducation » qui « continuera à favoriser leur formation humaine et spirituelle, dans un esprit de dialogue et de fraternité avec ceux qui ne partagent pas leur foi. »
La crise des vocations touche aussi l’Eglise néerlandaise. Pour le Pape, « il est urgent de susciter une pastorale vocationnelle vigoureuse et attractive, et même la recherche commune de l’accompagnement de la maturation humaine et spirituelle des séminaristes ».
La compassion du Pape pour les victimes d'abus sexuels
Et cette visite ad limina des évêques des Pays-Bas intervient alors que deux associations de laïcs ont écrit une lettre au Pape dans laquelle ils ont dénoncé une « Eglise à la dérive ». Ils y accusent les évêques « d’avoir choisi de ne plus assumer leurs obligations et leurs responsabilités envers leur troupeau », citant une litanie « d’obstacles sociaux qu’ils sont incapables ou qu’ils ne veulent pas affronter ». Dans son discours, le Pape a semble-t-il montré qu’il avait bien reçu le message, reconnaissant que les évêques néerlandais accomplissent leur service « dans des circonstances souvent rudes ». Mais il les a invités à « regarder avec confiance les signes de la présence active du Seigneur au milieu des hommes et des femmes de leur pays qui attendent d’authentiques témoins de l’espérance qui nous fait vivre, celle qui vient du Christ ».
Autre thème abordé par le Pape, celui des abus sexuels. « Je désire manifester ma compassion et l’assurance de ma prière à chacune des personnes victimes d’abus sexuels et à leurs familles ». « Je vous demande, a-t-il écrit, de continuer à les soutenir sur leur douloureux chemin de guérison, entrepris avec courage ».
L'archevêque Lorenzo Baldisseri (photo) est le prélat que le pape a nommé secrétaire général du Synode des évêques. Toscan, originaire de San Pietro in Campo, né en 1940, pendant près de quatre décennies diplomate du Vatican, depuis la fin de septembre, il a pour mission de rajeunir l'institution du Synode appelé à discuter à deux reprises - en 2014 et en 2015 - le thème de la famille, après la large diffusion d'un questionnaire sur le sujet. Il est interrogé par Andre Tornielli sur Vatican Insider (http://vaticaninsider.lastampa.it) à propos du « questionnaire préparatoire", notamment sur la question de la communion aux divorcés remariés (1er/12/2013). Traduction sur le site « Benoît et moi » (extraits) :
« (…)
-François, dans «Evangelii gaudium», ne mentionne pas explicitement la question des sacrements aux divorcés remariés. Il écrit, cependant, que l'Eucharistie «n'est pas un prix pour ceux qui sont parfaits, mais un remède généreux et un aliment pour les faibles».
-Comment lire ces mots?
-«Soulignons aussi la phrase suivante: "Ces convictions ont également des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace". Le pape réunit ces deux éléments. Cela signifie qu'il veut que l'on étudie ces questions avec prudence et donc avec attention à la doctrine. Mais aussi avec audace, qui pour moi est équivalent à "sans peur", en regardant les situations spécifiques des personnes».
- Donc, quelque chose va changer ?
-«Le magistère n'est pas du plâtre, il est l'accompagnement de la doctrine au peuple. Il y a un approfondissement constant et il y a les applications aux différents cas. L'Eglise doit savoir trouver l'application de la doctrine dans le cas concret des personnes. Cette approche ne doit pas nous conduire à imaginer tout de suite des conclusions générales, des règles pour tous. Nous devons partir des cas concrets. Et là, on peut également développer une nouvelle façon de pouvoir considérer la doctrine (ndt: cela ne s'applle-t-il pas simplement "relativisme"?). Après tout, même avec les déclarations de nullité matrimoniale, nous intervenons au cas par cas. La pastorale, c'est cela, pas un schéma».
Lu ICI :
MARIAGE HOMOSEXUEL / La Croatie dit non par référendum
Les Croates ont voté dimanche en faveur d'une révision de la Constitution pour empêcher le mariage homosexuel.
ZAGREB - Les Croates ont voté dimanche en faveur d'une révision de la Constitution pour empêcher le mariage homosexuel, au cours d'un référendum réclamé par des ONG conservatrices mais jugé discriminatoire par des militants des droits de l'Homme.
Selon les résultats officiels portant sur les bulletins dépouillés dans près de 99% des bureaux de vote, 65,76% des Croates ont répondu «oui» à la question de savoir si le mariage devait être inscrit dans la Constitution comme « l'union entre un homme et une femme.»
Trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, le taux de participation (26,75%) était bien inférieur à celui enregistré à la même heure (33,79%) au référendum sur l'adhésion de la Croatie à l'Union européenne en 2012, et qui à la fin du vote avait été de seulement 43%.
Dans cette ex-république yougoslave de 4,2 millions d'habitants, tout récemment devenue membre de l'UE, l'Église catholique particulièrement influente a donné son plein soutien à l'organisation de cette consultation.
«Le mariage est le fondement de la famille et de la société. Les Croates ont le droit de dire si pour eux le mariage est l'union entre un homme et une femme», a déclaré dans la journée Zeljka Markic, présidente du collectif conservateur «Au nom de la famille» qui a été à l'origine de cette consultation. (...)
Le gouvernement de centre gauche dirigé par Zoran Milanovic avait appelé ces derniers jours les citoyens à voter contre un tel amendement. (...)
Voir également : http://www.presseurop.eu/fr/content/news-brief/4368621-la-decision-du-referendum-sera-inscrite-dans-la-constitution
Un "kot à projet" de Louvain-la-Neuve (Kapharnaüm) a réalisé cette video sur les stéréotypes à partir d'une enquête en "micro-trottoir". C'est éclairant et ça en dit long sur la perception (inspirée en grande partie par les médias) que le commun des mortels peut avoir des religions et de la religion catholique en particulier. C'est révélateur et cela nous donne une idée de l'effort qui doit être accompli pour rectifier ces jugements injustes et stéréotypés. A ce niveau, le pape François apparaît comme un modèle susceptible de faire passer une image positive du christianisme. Au boulot, donc ! En Avent!
Publié par Commission éthique de l’Association belge des Praticiens de l’Art Infirmier (ACN - Association belge des Praticiens de l'Art Infirmier)
L'élargissement de la loi de 2002 dont il est actuellement question suscite chez beaucoup d'infirmières et d'infirmiers des interrogations au niveau juridique et au niveau déontologique - éthique. Au niveau juridique, s'agit-il d'un simple "élargissement" de la loi de 2002 ? Au niveau déontologique et éthique, la gestion médicale des fins de vie doit-elle être définie par le seul réflexe "faire le maximum" ou doit- elle également donner une place à une réflexion sur la pertinence de maintenir de...
Lire « A propos de l'euthanasie sur les mineurs : position de l'ACN »
Publié par Béatrice BOROM (Educatrice)
« Après la mort de mon enfant, j'ai compris de l'intérieur cette réaction des rescapés des camps de concentration : j'avais le sentiment de vivre une expérience tellement effroyable, qu'elle resterait indicible parce que personne ne pourrait jamais comprendre » disait une maman 10 ans après la mort naturelle de son fils. Et si, pour son enfant malade, elle avait accédé à la suggestion* des médecins pour que son enfant soit euthanasié, serait-elle mieux portante aujourd'hui ? Elle devrait alors...
Lire « Le médecin doit-il suggérer aux parents l'euthanasie de leur enfant ? »
Publié par Marie-Laure BRUNIER (Employé)
Les Ecolos sont logiques dans leur position lorsqu'ils disent « Pas besoin de l'accord des parents pour l'euthanasie de leur enfant » En effet, si l'on accorde l'euthanasie à un mineur, c'est reconnaître quelque part qu'il est « adulte » et assez mature pour se débrouiller tout seul dans sa décision. Il s'apparente à un « adulte majeur » pour ce « droit » bien spécifique de demander à être euthanasié. Alors, pourquoi donc, faut-il encore obtenir l'accord de tiers, d'autres adultes, fussent-ils...
Lire « Les écolos ont raison...: les parents ne doivent pas avoir droit au chapitre »
Publié par Michel FRIPPIAT (Neuropsychiatre, Dinant)
Dans le projet de loi, la notion de discernement de l'enfant est aussi confuse que celle de la simple mise au courant ou... l'accord (minimal) des parents, sans parler de l'absence de limite d'âge ! La triangulation de l'équipe soignante, des parents et de l'enfant n'est-elle pas suffisante pour orienter vers d'éventuels soins palliatifs ? Faut-il légiférer et y a-t-il urgence ? Une loi "Léonetti" adaptée ne serait-elle pas amplement suffisante ? Les risques de dérive ont-ils été évalués et la di...
Lire « Confusion dans les amendements proposés »
Découvrez nos autres articles en Néerlandais :
In de omschrijving van euthanasie volgens de huidige wetgeving zijn de volgende begrippen essentieel: a) 'opzettelijk levensbeëindigend handelen', b) 'door een andere dan de betrokken patiënt', c) 'op diens schriftelijk verzoek', d) 'bekwaam om op redelijke wijze over zijn belangen te oordelen', e) 'een door ziekte of ongeval ongeneeslijke aandoening', en f) 'het lijden kan op geen enkel andere manier gelenigd worden'. De wet betreffende de patiëntenrechten (artikel 12 van de wet van 22 au...
Lire « Euthanasie bij minderjarigen »
Publié par Claudine de LOPHEM (Huismoeder)
Graag het advies van wie met zieke kinderen werkt in het ziekenhuis. Een ziek kind, een gehandicapt kind haalt heel je leven overhoop. Sommige papa's vluchten, ze kunnen het niet aan en dat staat de moeder er alleen voor; ze kunnen niet gaan werken, noch ontspanning zoeken buitenshuis. Als die voor "euthanasie" van het kind kiezen, is het voor een deel te wijden aan ons, de omgeving die er niet voldoende hulp biedt met woord en daad en vooral een luisterend oor. Je kind zien lijden is v...
Lu sur Radio Vatican :
En Belgique, la proposition de loi visant à étendre le cadre légal autorisant l'euthanasie a été adoptée ce mercredi par la Commission des Affaires sociales et de la Justice du Sénat, qui en débattait depuis plusieurs mois. Elle sera soumise pour adoption, probablement dans les prochains mois, au vote des deux chambres du Parlement belge. Le texte prévoit qu'un mineur peut demander à bénéficier de l'euthanasie s'il fait face à des souffrances physiques insupportables et inapaisables, en phase terminale. Il doit pour cela être conseillé par une équipe médicale et recevoir l'accord parental. Les souffrances "psychiques" insupportables, qui ouvrent la voie à l'euthanasie pour les adultes, ont été écartées pour les mineurs par les sénateurs.
Si le projet de loi était adopté, la Belgique suivrait l'exemple des Pays-Bas où l'euthanasie des mineurs est autorisée depuis 1998. Le projet de loi est soutenu par la grande majorité des partis de la majorité et de l'opposition, à l'exception des centristes démocrates chrétiens flamands et francophones, membres de la majorité gouvernementale.
Pour le père Tommy Scholtès, porte-parole de la conférence épiscopale de Belgique, cette décision est triste et regrettable :
Les représentants des grandes religions chrétiennes, musulmane et juive, ont exprimé leur opposition dans un message commun et leur "vive inquiétude face au risque de banalisation" de l'euthanasie. En voici le texte :
Ce 27 novembre 2013, nous ne pouvons qu'exprimer notre déception et notre tristesse.
Nous partageons l'angoisse de parents si un enfant arrive à une fin de vie prématurée et, particulièrement quand il souffre. Nous croyons cependant que les soins palliatifs et la sédation sont une manière digne d'accompagner un enfant qui meurt de maladie. Des médecins praticiens, oncologues ou intensivistes, nous l'ont clairement affirmé. Ecoutons-les.
Nous plaidons pour un arrêt de l'acharnement thérapeutique et pour le remplacement des soins curatifs par des soins palliatifs.
Nous croyons que nous n'avons pas le droit de laisser un enfant souffrir : c'est pourquoi la souffrance peut et doit être soulagée. La médecine en a les moyens.
Ne banalisons pas l'acte de donner la mort alors que nous sommes faits pour la vie.
Aimer jusqu'au bout demande un immense courage,
Mettre fin à la vie est un acte qui non seulement tue,
mais détruit un peu plus les liens qui existent dans notre société,
dans nos familles, en proie à un individualisme grandissant.
Entourons et aimons les malades et leurs familles, ainsi que les soignants,
et si la maladie l'emporte, qu'elle soit accompagnée de notre affection intense et par l'irréductible respect de la vie.
Rabbin Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles
Chanoine Robert Innes, président du Comité Central de l'Église Anglicane en Belgique
Monseigneur André-Joseph Léonard, président de la Conférence Épiscopale de Belgique
Monsieur Geert Lorein, président du Synode Fédéral des Églises Protestantes et Évangéliques de Belgique
Métropolite Panteleimon Kontogiannis, Exarque du Patriarcat Œcuménique de Constantinople (Église Orthodoxe)
Monsieur Semsettin Ugurlu, président de l'Exécutif des Musulmans de Belgique
SIPI - Bruxelles, mercredi 27 novembre 2013
Au Soir Magazine, Mgr Léonard a redit son opposition la plus totale à ce projet voté en commission :
« Nous sommes dans une situation paradoxale. Dans beaucoup de domaines de la vie, un mineur d’âge est considéré légalement comme inapte à prendre des décisions majeures, il ne peut pas se marier, ne pas aliéner des biens importants, est limité dans ses activités économiques, mais il serait apte à décider de sa propre mort ? Je ne vois pas la logique là-dedans. D’après les spécialistes, les demandes d’euthanasie de la part de mineurs sont rarissimes. C’est malsain de faire une législation à propos de cas très exceptionnels pour lesquels une jurisprudence peut suffire. Je pense aussi que, pour les adolescents concernés, il y a d’autres moyens de leur épargner des souffrances pénibles. On est tous d’accord qu’il faut éviter autant que possible à des enfants de souffrir mais nous avons en Belgique, pays pionnier en la matière, des soins palliatifs très performants, des moyens de sédation équilibrés, un arsenal de moyens qui élargit encore la faculté de guérir de quelqu’un. »
Débrancher, c’est faire mourir ?
« On est tous d’accord que le refus d’aller dans le sens de l’euthanasie ne signifie pas qu’on se réfugie dans l’acharnement thérapeutique. Il faut soigner aussi longtemps qu’il y a une espérance raisonnable de guérison, d’amélioration, mais quand la vie d’un être humain est entièrement suspendue à des machines et qu’il n’y a pas d’espoir fondé de récupération, on n’est pas tenu de prolonger quelqu’un par tous les moyens techniques disponibles. L’acharnement thérapeutique est aussi malsain que la volonté délibérée de faire mourir quelqu’un. La mort fait aussi partie de l’existence humaine, il ne faut pas absolument par tous les moyens la faire reculer. »
Les électeurs de ce pays très catholique doivent dire dimanche premier décembre s’ils veulent inscrire dans la Constitution une clause définissant le mariage comme une union pour la vie entre un homme et une femme.
L’initiative « Au nom de la famille » a conduit au premier « référendum citoyen » depuis l’indépendance.
La victoire attendue du « oui » manifeste la défiance envers les évolutions en cours dans l’Union européenne.
Dans le quotidien « La Croix » :
« Êtes-vous pour l’introduction, dans la Constitution du pays, d’une clause définissant le mariage comme une union pour la vie entre un homme et une femme ? » C’est pour répondre par référendum à cette question que les Croates sont appelés aux urnes dimanche premier décembre pour le premier référendum citoyen organisé dans le pays depuis son indépendance en 1991. Si le « pour » l’emporte, la Constitution devra être amendée.
« Bien sûr, je vais voter “pour” ! Le mariage concerne un homme et une femme. Toute autre forme d’union doit être appelée autrement », lance Marina, 25 ans. Elle fait partie des 700 000 signataires de la pétition qui réclamait la tenue de ce référendum, alors que 400 000 signatures étaient nécessaires.
« AU NOM DE LA FAMILLE »
Dans ce pays à large majorité catholique, l’initiative « Au nom de la famille », lancée par des laïcs, a reçu le soutien de plusieurs confessions religieuses, dont celui de la très puissante Église catholique. « C’est l’essence même du catholicisme : on ne peut pas à la fois être catholique et contre cette définition du mariage ! », affirme le P. Damir Stojic, salésien, aumônier des étudiants à Zagreb. Pour lui, deux hommes ou deux femmes« peuvent vivre ensemble », « avoir certains droits » sur des questions de propriété ou d’héritage, mais il lui est inconcevable de nommer une telle union « mariage ».