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Débats - Page 692

  • Homélie de l’Assomption hier à l’abbaye de Fontgombault : dire oui avec Marie

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    imagesCAHCEB44.jpgVoici un extrait de cette homélie prononcée par le TRP Dom Jean Pateau, Abbé de N.-D. de Fontgombault, une des plus grandes abbayes de France :

     « (…) Marie s’est appliquée à rechercher la volonté de Dieu et à l’accomplir. Aussi le Seigneur a-t-il fait de grandes choses pour Elle, avec Elle, grâce à Elle.

    Cette beauté, cette paix du cœur, cette union à Dieu, que Marie goûtait dès son pèlerinage sur la terre, n’ont pas aveuglé néanmoins la Mère de Dieu. Marie sait que sa vie et son mystère sont profondément liés aux membres de sa race, à ceux qui depuis le début des temps et jusqu’à la fin du monde ont peiné et peineront sur les chemins souvent tortueux de la terre.

    En face du OUI se trouve la triste réalité du NON :

    Les hommes, les sociétés mêmes, en ont tous fait l’expérience. Celle- ci se cristallise pour l’homme dans le refus de sa condition de créature et pour les sociétés dans le refus de la loi naturelle. L’ivresse d’une illusoire autonomie s’empare alors de l’homme et des sociétés, ouvrant la porte sur la spirale vertigineuse du mal, du mensonge, des guerres, de la souffrance, pain quotidien de notre humanité. (…)

    Le patronage de Notre Dame est aujourd’hui spécialement nécessaire à la France, menacée par des lois ou des projets de lois qui, au mépris de la nature humaine portent une grave atteinte à la famille et à la vie considérée de son début à sa fin naturelle.

    Il s’agit d’obtenir le respect du plan de Dieu annoncé dès la création du monde : « Homme et femme, il les créa » (Gn 1,27). Sur quels principes pourrait se fonder une société pour s’arroger le droit de modifier les concepts de mariage, de famille et finalement d’amour ? (…)

    Faudrait-il rappeler aux hommes et aux femmes de notre temps qu’ils ont été conçus à partir d’une cellule masculine et d’une cellule féminine ? que c’est, pour la plupart, grâce à la présence diverse, complémentaire et gratuite d’un papa et d’une maman que s’est construite leur personnalité ? Faut-il ignorer le drame de tant d’enfants déséquilibrés suite à des situations familiales difficiles ?

    Beaucoup se taisent. Beaucoup se désintéressent. L’enfant devient, toujours plus, un jouet que les adultes suppriment ou se disputent selon les besoins du moment. Paradoxe d’une société qui, à la fois, autorise l’avortement et qui remet l’enfant à des couples, désireux certes d’en posséder un, mais incapables, compte tenu de leur constitution, de lui offrir un lieu favorable à un développement harmonieux.

    Au fond, y-a-t-il vraiment paradoxe ?

    L’enfant a toujours été celui qu’il est facile de sacrifier sur l’autel du dieu du monde qui se nomme plaisir. Les enfants sont silencieux. Certains même ne pourront jamais parler. Mais d’autres, marqués par l’environnement dans lequel ils auront grandi, pourront un jour élever la voix. Au nom de tous, et comme il a déjà été fait, ils pourront construire un mémorial de leur holocauste. A leur tour, ils viendront en accusateurs faire valoir leurs droits devant les hommes et les sociétés qui les ont abandonnés.

    La guerre recouvre notre terre. Mais la plus injuste de toutes est celle qui se déroule dans le sein maternel, dans le sein familial.

    Ce soir, au cours de la procession solennelle, à laquelle vous êtes tous invités, nous prierons pour notre pays en récitant la prière proposée par son Éminence le Cardinal André Vingt-Trois.

    O Marie, Reine de la famille et Mère de tous les hommes, nous vous confions la grande famille humaine et en particulier les enfants. Que les hommes et les femmes de notre temps préfèrent au bonheur éphémère d’un plaisir stérile, la joie de pouvoir en vérité vivre le grand don de l’amour dans le petit Nazareth qu’est chaque famille humaine.

    Amen.

    Tout le texte ici :ASSOMPTION  

  • Pas de quoi fouetter un chat...

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    Une prière proposée par le cardinal archevêque de Paris pour le 15 août fait le buzz dans l'Hexagone parce qu'elle constituerait une insupportable ingérence de l'Eglise dans le débat politique et une agression intolérable contre la "communauté gay". Ainsi vont nos sociétés occidentales où toute forme de mise en cause de la liberté de faire n'importe quoi est dénoncée illico et ses auteurs mis au ban. "Il n'y a pas de liberté pour les ennemis de la liberté." Mgr Léonard en a déjà fait les frais en Belgique; aujourd'hui, c'est le tour de Mgr Vingt-Trois. Pourtant, les termes de cette fameuse prière du quinze août, rédigés d'une plume extrêmement prudente dans une encre largement délayée, méritent-ils la publicité qu'on en fait? A vous de juger :

    Frères et Sœurs,

    En ce jour où nous célébrons l'Assomption de la Vierge Marie, sous le patronage de qui a été placée la France, présentons à Dieu, par l'intercession de Notre-Dame, nos prières confiantes pour notre pays :

    1. En ces temps de crise économique, beaucoup de nos concitoyens sont victimes de restrictions diverses et voient l'avenir avec inquiétude ; prions pour celles et ceux qui ont des pouvoirs de décision dans ce domaine et demandons à Dieu qu'il nous rende plus généreux encore dans la solidarité avec nos semblables.

    2. Pour celles et ceux qui on été récemment élus pour légiférer et gouverner ; que leur sens du bien commun de la société l'emporte sur les requêtes particulières et qu'ils aient la force de suivre les indications de leur conscience.

    3. Pour les familles ; que leur attente légitime d'un soutien de la société ne soit pas déçue ; que leurs membres se soutiennent avec fidélité et tendresse tout au long de leur existence, particulièrement dans les moments douloureux. Que l'engagement des époux l'un envers l'autre et envers leurs enfants soient un signe de la fidélité de l'amour.

    4. Pour les enfants et les jeunes ; que tous nous aidions chacun à découvrir son propre chemin pour progresser vers le bonheur ; qu'ils cessent d'être les objets des désirs et des conflits des adultes pour bénéficier pleinement de l'amour d'un père et d'une mère. Seigneur notre Dieu, nous te confions l'avenir de notre pays. Par l'intercession de Notre-Dame, accorde-nous le courage de faire les choix nécessaires à une meilleure qualité de vie pour tous et à l'épanouissement de notre jeunesse grâce à des familles fortes et fidèles. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.

  • La Syrie par delà les clichés de la bien-pensance

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    Lu sur Liberté Politique :

    Lors d’une conférence de l'Association Régionale Nice Côte d'Azur de l'IHEDN (AR29), le 27 juin 2012, Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité de la DGSE, a livré aux auditeurs son sentiment sur les événements qui se déroulent actuellement dans le monde arabe. Liberté Politique reproduit ici l’intégralité de sa conférence. Après une présentation saisissante de ce qu’il nomme l’hiver islamiste et une mise au point historique sur la Syrie, ce spécialiste reconnu du monde arabo-musulman, dénonce la désinformation et la "bien-pensance" largement relayés par les médias.

    La Syrie dans la tourmente des « printemps arabes » 1/3

    La Syrie dans la tourmente des « printemps arabes » 2/3

    La Syrie dans la tourmente des « printemps arabes » 3/3

  • France: mariage gay, euthanasie… Le cardinal Philippe Barbarin décrypte la prière nationale pour l'Assomption.

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    Lu dans le Figaro aujourd'hui sous la signature de J.-M. Guénois:

    3fe1320e-e56c-11e1-89fb-b88d682d9963-493x328.jpgMercredi, lors de la fête de l'Assomption, une «proposition nationale pour une prière des fidèles», écrite par le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, sera reprise dans la plupart des paroisses du pays. Un message fort que décrypte le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon (photo).

    LE FIGARO. - Comme jamais elle ne l'avait encore fait, l'Église catholique lance une prière pour le 15 août qui concerne les dirigeants politiques et économiques, mais qui touche deux thèmes très sensibles que sont le mariage gay et l'euthanasie: cette prière pour la France est-elle politique?

    MGR Philippe BARBARIN. - Politique, ce n'est pas un «gros mot»! La prière a aussi une dimension politique. Mais prier est d'abord un acte spirituel: nous nous tournons vers Dieu avec confiance, en lui demandant son aide pour ceux que nous aimons, spécialement ceux qui vivent une passe difficile. Rien de plus naturel que de prier pour sa famille, pour son pays. Jamais notre prière n'a fait abstraction des questions de la vie sociale, encore moins des souffrances des hommes. On peut dire que notre prière est marquée par les conditions de vie de la société dans laquelle nous nous trouvons. L'exemple le plus récent, ce sont les Roms à Lyon, qui ont une place particulière dans notre prière. Un curé de Villeurbanne qui s'est occupé avec ses paroissiens d'une famille de Roms depuis plus d'un an se réjouit de voir qu'elle vient d'obtenir un visa de séjour, et en même temps il exprime sa souffrance devant l'expulsion de tant d'autres ces jours-ci. Tout cela entre dans notre prière, la nourrit et la transforme chaque jour. Par la prière, nous affirmons surtout que la source ultime du bien n'est pas dans l'autorité politique. Nous prions pour celle-ci, car nous croyons que Dieu veut la bénir et peut lui donner lumière et force pour être vraiment au service de tous.

    Pourtant, certains qui ne partagent pas la culture ou la foi catholique peuvent considérer que cet acte ecclésial ne respecte pas la laïcité.

    La laïcité interdirait la prière? Est-ce cela que vous me demandez? Sommes-nous en tyrannie? Allons-nous soumettre nos rites et nos formulaires au commandement de la «pensée unique»? Dans son discours pour le 70e anniversaire de la rafle du Vél'd'Hiv, le président François Hollande a évoqué la prière que les Juifs font chaque shabbat pour la République, dans les synagogues. Les catholiques le font aussi, en particulier dans la grande prière liturgique du vendredi saint, et cela n'étonne ni ne gêne personne. Oui, nous prions pour les gouvernants et les législateurs, espérant que chacun cherchera d'abord le bien de tout un pays, des générations futures et suivra la voix de sa conscience, plus que la ligne de son parti.

    Mais l'heure est-elle si grave pour que l'Église ose ainsi manier publiquement deux sujets aussi délicats que sont prière et politique et le patronage de la France par la Vierge Marie?

    Oui, l'heure est grave. C'est une rupture de civilisation de vouloir dénaturer le mariage, qui est depuis toujours une réalité merveilleuse et fragile. Il suffit de voir le nombre de fois où l'on interroge Jésus à ce sujet dans l'Évangile. On a reproché à l'Église son silence en d'autres temps. Mais si sa mission première est la prière, et j'espère qu'elle s'en acquitte fidèlement, elle doit parler quels que soient les courants qui traversent l'opinion publique. C'est la dernière consigne que Jésus nous a laissée avant de nous quitter et de nous promettre la force de l'Esprit saint: «Vous serez mes témoins… jusqu'aux extrémités de la terre!»

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  • Le prochain vice-président américain sera catholique

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    Que ce soit Joe Bidden ou Paul Ryan, le prochain vice-président des USA sera catholique. Mais cela ne signifie pas la même chose, comme on peut le lire ICI :

    "Le député du Wisconsin Paul Ryan a donc été désigné officiellement avant-hier comme colistier de Mitt Romney, candidat du Parti Républicain pour la Maison Blanche.

    C’est sans doute une grande première dans l’histoire des élections présidentielles aux États-Unis. Quel que soit le vainqueur des urnes en novembre prochain, le vice Président des États-Unis sera un catholique ! Si Mitt Romney est élu, le catholique Paul Ryan sera le vice Président. Si Obama repique pour un second mandat, le catholique Joe Biden sera le vice Président… Toutefois, et il faut s’empresser de le préciser, le catholicisme de Joe Biden et de Paul Ryan n’est pas de même nature…"

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  • France : le site du diocèse de Mgr Aillet prend la défense de l’Inquisition

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    Quelques extraits pour se désintoxiquer des effets de la pensée unique :

    le_proces.jpg(…) Une série télévisée, « Inquisitio », diffusée cet été sur une chaîne de service public condense ainsi sur l’Inquisition tous les stéréotypes, les plus abominables que l’on puisse imaginer. Tous les clichés sont réunis pour rendre détestable cette institution devenue synonyme de tribunal arbitraire et violent des âmes. Or, il faut toujours soupçonner dans les opinions trop unanimes dans la curée quelque intention maligne empruntée plus à la légende fabuleuse qu’à l’histoire réelle. Reconnaissons que la série « Inquisitio » fait encore plus fort dans la démesure, et plus extravagant. Les personnages, véritables caricatures répugnantes -physiquement et plus encore dans leurs comportements- sont en tous points invraisemblables : borgne, haineux, dépourvus de bon sens et d’humanité, immodérés dans leurs expressions et leurs sentiments, névrosés, luxurieux en diable, furieux et prodigieusement superstitieux, monstrueusement cruels, dépravés etc. Que reste-t-il de vraiment religieux, chrétien, dans ces clercs exaltés en proie au délire du fanatisme ? L’Église eût été vite désertée et ruinée si elle n’avait présenté que de tels types de personnages psychopathes et frénétiques. À l’inverse, les non-catholiques de la série sont doux, gracieux, séduisants, en un mot aimables : une caricature manichéenne flagrante et insoutenable. Il y a, n’en doutons pas, une intention perverse derrière le tableau qui nous est offert de l’Inquisition : nous faire réprouver ce tribunal afin de douter aussi de l’Église qui le créa. Mais qu’était donc exactement l’inquisition ? (…)

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  • Syrie : désinformation et manipulation ?

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    Nous avons trouvé ICI cette analyse intitulée "Vers la fin de l’unilatéralisme par l’échec du stratagème -«Nouveau Moyen-Orient» ?". Il s'agit d'une tribune libre de Djerrad Amar dont l'analyse interpelle même si on n'est évidemment pas obligé de souscrire à toutes les positions exprimées :

    Le terrorisme est devenu aussi bien une arme qu’utilisent des organisations ou groupes contre un pouvoir en place pour imposer les changements que l’on souhaite instaurer qu’un instrument  de guerre de déstabilisation des pays dans l’objectif de renverser les régimes hostilesCette violence consiste à semer le trouble au sein des populations par des attentats, des assassinats et des sabotages pour affaiblir  et mieux dominer.

    En effet, dans les désordres économiques et moraux actuels que traverse le monde et, plus particulièrement le Grand Capital, avec ses crises structurelles dues à la rapine et à la spéculation comme devant l’impasse à trouver des solutions adéquates – qui exigent des réformes de fond du système capitaliste -  on croit avoir trouver une issue en faisant supporter ses crises, récurrentes et sauvages, aux pays faibles militairement mais riches en matières premières en s’employant à les spolier par la force des armes sinon en suscitant le désordre pour mieux recomposer et assoir son hégémonie.

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  • Michelle Martin : les soeurs clarisses s'adressent aux parents

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    Nous lisons dans La Meuse.be :

    Accueil de Michelle Martin à Malonne: les sœurs clarisses se justifient dans une lettre aux parents

    «  Nous pensons réellement que nous manquerions gravement à notre mission si nous n’offrions pas un accueil à une personne qui est jugée comme arrivant à un stade progressif de sa réinsertion dans la société ».

    La lettre est directe, le ton sans ambiguïté. Elle est signée “ Sœur Christine ”. “ Notre souhait est que vous puissiez faire la différence entre notre accueil de Madame Martin et une quelconque approbation des faits horribles qui se sont déroulés il y a 15 ans et plus. Nous désapprouvons absolument ces faits.

    Ce courrier, les sœurs clarisses l’ont envoyé aux parents d’Eefje, l’une des victimes du couple Dutroux-Martin. Elles poursuivent: ” “ Nous ne pouvons juger à la place de la justice. Qui serions-nous pour le faire?

    “Notre rôle se limite seulement à un accueil que nous espérons efficace... Que serait un monde qui boucherait absolument l’avenir de ceux qui ont dérapé dans la vie?

    Voilà la réponse des dix bonnes sœurs (sic) qui font l’objet depuis quelques jours d’un véritable raz-de-marée médiatique, d’un déferlement de haine.

    (La suite est sans intérêt.)

  • Syllabus et Charia, même combat ?

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    2012-08-04 Radio Vatican :

    Rome accueillait cette année un sommet de haut niveau consacré aux attaques antichrétiennes. Organisé par l’OSCE, Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, cette rencontre avait pour objectif de donner des clés de lecture pour prévenir et répondre aux actes de haine et aux crimes contre les chrétiens, en favorisant une meilleure coordination. Les travaux ont été ouverts par une intervention de Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire du Saint-Siège pour les Rapports avec les États, qui a souligné que les preuves de la montée de l’intolérance contre les chrétiens étaient indiscutables. Et même si les pays les plus concernés se trouvent au Moyen- Orient, en Asie et en Afrique, l’Europe, et plus largement le monde occidental, ne sont pas épargnés. Les frontières entre les trois stades de la christianophobie, à savoir l’intolérance, la discrimination puis la violence, sont fines et parfois franchies. Et selon Massimo Introvigne, représentant de l’OSCE pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, en particulier religieuse, ce phénomène est plus grave qu’on ne le laisse croire. Il répond au micro de Charles-François Brejon 

    Commentaire du Pr. Luc Perrin sur le « Forum Catholique » : (…) Ceci dit, rien de neuf ! Staline ou Mao ou les différents Kim sans oublier Enver Hodja en Albanie ont fait du talibanisme communiste : les "précédents" existent donc et sur une vaste échelle.

    La "liberté religieuse" était très réduite dans les années 1960 avec les régimes communistes comme en Chine-Corée du Nord et Vietnam-Laos aujourd'hui, dans les États musulmans, en Inde dans certains états ... Vous trouverez les mêmes choses en 2012 avec des déplacements même si cela s'est amélioré ici ou là (ex. Russie très partiellement ou Roumanie, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie), dégradé ailleurs au Proche Orient, en Afrique de l'Est etc.

    Évidemment dans ce contexte, difficile de tenir la thèse syllabusienne (…). Quelle crédibilité a-t-elle en Somalie ou au Nord Mali puisque les fondamentalistes musulmans ne font que l'appliquer pour eux-mêmes ? S'ils connaissaient le Syllabus, ils en feraient leur étendard en changeant "Église" par islam.

    C'est très exactement cette contradiction intrinsèque du catholicisme intransigeant syllabusien et étatiste du XIXe que Vatican II a voulu réduire via la notion de "liberté religieuse" appliquée aux rapports de l'individu aux États et sans renoncer en rien, redisons le, au "désir" (R. de Mattei) d'établir le régne social de Jésus Christ et de lui seul.

    Ce "désir" est consubstantiel à l'Église catholique et à la plupart si ce n'est la totalité des "Églises" chrétiennes qui ont une nature universaliste. Ce que d'aucuns peinent à admettre se limite au rôle actuel de l'État par rapport à ce "désir". La christianisation, l'islamisation, la sécularisation radicale des sociétés ne passent pas forcément par la case "État" même si en un temps omega elles peuvent y arriver. C'est la faille de l'analyse du très estimé Roberto de Mattei (ndB : ancien assistant du philosophe de la politique Augusto del Noce, professeur à l’Université romaine de la Sapienza )  confondre le "désir" et son "actualisation" hic et nunc, actualisation qui serait la condition de possibilité du premier, chose qui est historiquement controuvée, ce que mon confrère historien italien sait parfaitement. Mgr Mamberti "désire" certainement le règne social de Jésus Christ, pas plus que moi il ne pense qu'il soit indispensable pour la Chine (ou un autre État type Tunisie ou Iran ou Somalie) d'être un État catholique pratiquant la répression des autres cultes pour avoir ce désir que le règne social puisse progresser même en Chine aujourd'hui et demain. La revendication de la "liberté religieuse" pour tous (…) lui paraît en revanche un bon moyen pour permettre aux catholiques chinois de mieux agir en vue d'actualiser ce désir de règne social du Christ.

    Rappelons que Vatican II a un décret sur l'apostolat des laïcs, un autre sur la Mission dont le but est bien d'étendre le "règne social de Jésus Christ" à l'échelle mondiale. Il convient de ne pas isoler Dignitatis Humanae. du reste des textes conciliaires et post-conciliaires. »

    On ne peut que souscrire à ce point de vue, en précisant : le catholicisme n’est pas l’islam ni le communisme. Il n’a jamais confondu, dans le principe, l’Eglise et l’Etat. Une nation catholique est un peuple dont le « vouloir vivre collectif », les règles de vie ensemble, s’inspireraient de la morale évangélique qui, par hypothèse, respecte la liberté de chaque personne. Pourquoi une collectivité publique ne pourrait elle pas s’en inspirer ? Rien à voir avec la « charia » politico-religieuse  du genre « cuius regio eius religio ». Lorsqu’on parle du catholicisme comme religion de l’Etat, il faudrait d’abord savoir de quoi l’on parle, pour l’admettre ou le réprouver…

  • France : les "poissons roses" déjà mal à l'aise dans le vivier socialiste ?

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    Pour des chrétiens soucieux de justice sociale et révulsés par un certain cynisme néo-libéral, la tentation est forte de rejoindre les rangs socialistes. Ainsi en va-t-il des "poissons roses" qui ont incité à voter en faveur de François Hollande. Le problème (hautement prévisible), c'est lorsqu'il s'agit des valeurs éthiques que les chrétiens ne peuvent brader et que les socialistes - tout comme les libéraux d'ailleurs - sont prêts à "aménager" dans des dispositifs légaux à géométrie variable. Ainsi lisons-nous sur gènéthique.org :

    Les " Poissons roses " vont à " contre-courant" du Gouvernement

    Certains courants, à gauche, n’hésitent pas à faire part de leur inquiétude vis-à-vis du "programme de François Hollande en faveur [notamment] de l’euthanasie […] et de la recherche sur l’embryon humain".    

    Ainsi en est-il d’une "contribution thématique [cosignée par Michel Rocard et] déposée, en vue du prochain congrès du PS [Parti Socialiste], par l’un des courants, ‘les poissons roses’, […] [qui] rassemble des chrétiens de gauches". Pour ces derniers, il faut notamment "tourner le dos à l’euthanasie […] empêcher la possibilité de création d’embryons surnuméraires" et "même ‘diminuer le nombre d’avortements’ ".

    Philippe de Roux, co-dirigeant du mouvement des Poissons roses composé de 600 adhérents, espère ainsi "pouvoir introduire un débat  sur les questions d’éthique sociale et à force de rencontres et de discussions, faire comprendre aux socialistes qu’elles doivent faire partie intégrante de leur politique"

  • Accueil de Michelle Martin chez les Clarisses de Malonne : le bourgmestre de Namur veut calmer le jeu

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    Extrait de « La Libre » de ce jour :

    « Ce vendredi, à Malonne, à l’initiative de divers citoyens belges, qui ont fait connaître leurs intentions via les réseaux sociaux, une manifestation est en cours, à proximité du monastère des sœurs Clarisses. Selon les premières estimations de la police, elle réunit environ 300 personnes.

    On sait depuis mardi et la décision prise par le tribunal de l’application des peines de Mons que, sauf si la Cour de cassation en décidait autrement, Michelle Martin, l’ex-compagne de Marc Dutroux, se retrouvera en libération conditionnelle dans ce couvent dans les prochaines semaines.

    Les manifestants entendent exprimer leur désapprobation. Le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot (CDH) a autorisé cette manifestation (qui devrait être suivie par une autre, dimanche matin) mais il appelait au calme, jeudi soir. "Je suis moi-même père de famille et je comprends l’émotion qui a saisi une partie de l’opinion publique, mais je demande à chacun de recouvrer raison. J’en appelle au sang-froid des manifestants et leur demande d’éviter tout acte de vandalisme et tout débordement", nous confiait-il.(…)

    Le bourgmestre de Namur nous a par ailleurs confirmé la tenue, lundi soir, à 20 heures, au Champ-Ha, qui n’est autre que le centre sportif de Malonne, d’une réunion d’information à l’attention des habitants de la localité.

    Y participeront, outre M. Prévot, le chef de corps de la police locale et l’ancien président du tribunal de Première instance de Namur, Christian Panier. La volonté des organisateurs est d’expliquer les tenants et aboutissants de la décision du TAP, histoire, si possible, de calmer les esprits.

    Cette initiative à caractère pédagogique est à saluer car, pour le moment, circulent, sur le Net notamment, les déclarations les plus farfelues qui soient. "J’aimerais vraiment qu’on retrouve une approche plus rationnelle de l’événement", scande le bourgmestre (…).

    Environ 300 personnes manifestent à Malonne 

  • Nouvelle flèche de la Curie romaine contre les Lefebvristes

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     «Le concept que le concile peut aussi être mauvais, remonte après tout à Martin Luther. Et en tenant compte seulement de cela, les traditionalistes devraient se demander où ils sont. " C’est un extrait de l'interview de Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité chrétienne, par l'Agence suisse Kipa-Apic, repris aujourd'hui par L'Osservatore Romano .

    Le cardinal, dans le cours de l'entrevue a également parlé des différences de perception avec les traditionalistes et sur la nature stricte des principes du Concile: Vatican II «  a adopté quatre constitutions, neuf décrets et trois déclarations. En termes purement formels, vous pouvez faire une différence entre ces trois genres. Mais alors un problème se pose lorsque l'on considère que le Concile de Trente (1545-1563) n'a pas publié de décret ou pas de constitution. Il n'y aurait pas quelqu'un qui pourrait prétendre que le Concile de Trente a été d'un niveau inférieur. Par conséquent, du point de vue purement formel, il est possible de trouver des différences, mais vous ne trouverez pas vraiment d'accord pour faire des différences dans la rigueur du contenu de ces documents. "

    Le cardinal a également rappelé que le décret du concile sur  ​​l'œcuménisme,  Unitatis redintegratio,  « puise ses principes dans la Constitution dogmatique sur l'Église Lumen gentium » (…) "Paul VI a fortement insisté sur la promulgation du décret, sur le fait qu'il va interpréter et d'expliquer la Constitution dogmatique sur l'Église. (…) C'est pourquoi aujourd'hui il devrait être un thème central de l'Eglise ». Et de même  (…) « la déclaration du Conseil sur les relations entre l'Église et et les religions non-chrétiennes, en particulier le judaïsme, Nostra Aetate, trouve son fondement dans la Constitution dogmatique sur l'Église. "

    source
    et agence Asca:
    ASCA, via le « Forum Catholique.

    Dogmatisme contre dogmatisme…Sur le « Forum Catholique », le professeur Luc Perrin pose cette question en commentaire sous une autre analyse (fort "optimiste" celle-là sur les perspectives de la négociation avec Mgr Fellay) parue dans « Rivarol » : « Benoît XVI a clairement signifié à Mgr Fellay que pour le moment les termes de "l'accord" manquaient. Alors, oui, on peut s'interroger : pourquoi Rome a tant fait pour poser les bases d'un accord et le déchire la veille de sa signature métaphoriquement parlant ? (…) La question n'est pas à adresser à Menzingen mais à Rome  »…