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Débats - Page 689

  • L’interview-testament du Cardinal Martini: une manipulation ?

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    Sur le site de “La Vie”, Jean Mercier et Samuel Bleynie posent en tout cas les bonnes questions au sujet de ce buzz médiatique:

    Atteint de la maladie de Parkinson depuis de nombreuses années, le cardinal Martini avait pris sa retraite à Jérusalem. Il était revenu en Italie, près de Milan, en 2008 afin de se faire soigner. Son état n'avait ensuite fait qu'empirer ces derniers mois et il était fortement diminué. Il terminait dans la paix une vie riche et pleine.

    Surprise : le lendemain même de la mort du cardinal, samedi 1er septembre, le Corriere della Sera publie un entretien posthume dans lequel le défunt interpelle vigoureusement l'institution. Interview reprise dans de nombreux medias, qui l'ont résumée par l'une de ses phrases choc : « L'Eglise a 200 ans de retard ! ». L'interview a été recueillie le 8 août dernier (soit 23 jours avant le décès) dans la maison de soins de Gallarate, par le jésuite autrichien Georg Sporschill, auteur d'un livre d'entretiens avec le cardinal Martini intitulé « Le Rêve de Jérusalem » (2008, édition française en 2009), et par Federica Radice Fossati, qui a joué le rôle d'interprète. Dans cette interview, il répond de façon détaillée à quatre questions sur la situation de l'Église catholique, préconisant des solutions radicales.

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  • Valeurs non négociables et engagement des catholiques en politique

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    Zenit a mis en ligne un "dialogue entre un défenseur de la vie humaine et un prédicateur". (Propos recueillis par Thácio Siqueira et traduits par Océane Le Gall). Il s'agit du Brésil, mais ces propos peuvent s'appliquer aux catholiques de tous les pays concernés par l'adoption de nouvelles lois libéralisant l'avortement, l'euthanasie, le "mariage" homosexuel, etc.

    (ZENIT.org) – Il y a, dans la société, pour les catholiques, « trois types de valeurs non négociables », explique le P. Paul Ricardo. La légalisation de l’avortement prévue dans le projet de réforme du Code pénal du Brésil, inquiète la communauté catholique du pays.

    ZENIT a organisé à ce sujet une conversation entre le professeur Paulo Fernando Melo, vice-président du mouvement pour la défense de la vie humaine te de la famille et membre du comité de bioéthique de l’archidiocèse de Brasilia, et le P. Paulo Ricardo Azevedo Jr, du diocèse de l’archidiocèse de Cuiabá, célèbre pour ses prédications.

     

    Prof. Paulo Fernando - Comment voyez-vous la situation de la communauté catholique, de la société en général, face à la légalisation de l’avortement prévue dans le projet de réforme du Code pénal ?

    P. Paulo Ricardo - Le catholique est malheureusement tenu à l’écart de la vie politique. Parmi les catholiques il s’est créé une mentalité selon laquelle, sous prétexte que l’Etat est laïc, les personnes ne peuvent exprimer, en politique, leurs valeurs éthiques et religieuses. Cette mentalité est complètement absurde, car nous savons bien que chaque loi est la manifestation d’un ethos, d’une vision du monde et d’un tableau de valeurs.

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  • La non-discrimination, une notion pipée, faussée et dangereuse à manier

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    "... La non-discrimination est aujourd’hui, au cœur de la « morale laïque », une « valeur » qui ne se discute pas, qui s’est médiatiquement imposée, qui est à ce point chargée d’émotion et de bons sentiments que nul ou presque n’ose dire que la discrimination n’est pas toujours un mal. Qu’elle peut être un bien, une nécessité, une prudence.

    Avec le refus de la « discrimination à raison de l’orientation sexuelle », aujourd’hui inscrite dans la loi française et aussi, de manière plus agressive encore, dans la Charte européenne des droits fondamentaux, un pas décisif a été accompli pour fausser et confisquer le débat. Celui-ci exige de clarifier d’abord les termes. Je vois avec inquiétude des initiatives et des déclarations contre le « mariage » gay qui s’empressent d’emblée d’affirmer qu’il faut combattre toute discrimination à l’égard des personnes en raison de leur orientation sexuelle. Non pas par mauvaise volonté : c’est une manière, bien entendu, de dire que l’on ne veut pas de mal aux homosexuels que nous respectons et que nous devons aimer en tant que personnes, et approcher avec bienveillance, en voulant leur bien. Mais par une sorte d’automatisme imposé par le langage ambiant : il a fait perdre le sens des mots.

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  • La polémique au sujet du testament spirituel du cardinal Martini

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    Après Martini, une dispute à propos de son testament spirituel

    "La polémique a été provoquée par sa dernière interview, publiée après sa mort et que la haute hiérarchie de l'Église a passée sous silence, à la seule exception du cardinal Ruini. Raison de plus pour en faire une analyse critique

    par Sandro Magister

    ROME, le 6 septembre 2012 – "Le cardinal Martini ne nous a pas laissé un testament spirituel, au sens explicite du mot. Son héritage tient tout entier dans sa vie et dans son magistère et nous devrons continuer à y puiser longtemps. Mais il a choisi la phrase à inscrire sur sa tombe. Elle est tirée du psaume 119 [118] : 'Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route'. Ce faisant, il nous a lui-même donné la clé qui permet d’interpréter sa vie et son ministère".

    En s’exprimant ainsi, le 3 septembre, au cours de l’homélie qu’il a prononcée pour les funérailles de son prédécesseur le cardinal Carlo Maria Martini, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan, a refusé la qualité de "testament spirituel" à l'interview de Martini publiée au lendemain de sa mort par le "Corriere della Sera" :

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  • La grand’messe du Père Delhez

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    logo.pngCe sera très prochainement, du 2 au 4 novembre, à Namur, et cela s’appelle « RivEspérance 2012 ».

    La revue de spiritualité « RiveDieu » est à la base de cette initiative et l’on devine que son rédacteur en chef, le Père Charles Delhez s.J., en est l’organisateur principal, flanqué de quelques autres personnalités amies et complices. Qui d’autre que lui, bien introduit dans le monde médiatique, universitaire, associatif, ecclésiastique, aurait pu en effet battre le rappel de tant d’associations et de communautés catholiques (et même protestantes) de la Belgique francophone recrutées comme « mouvements partenaires » et disposer de toutes les infrastructures nécessaires à une organisation d'une telle ampleur ?

    Cet évènement a déjà été annoncé par le chroniqueur religieux de la Libre au mois de juillet sous un titre qui en dit long : « Un plan de relance aussi pour l’Eglise » Bigre ! Un projet bien ambitieux, donc ! Il suffit d’ailleurs de se rendre sur le site de RivEspérance pour s’en rendre compte : http://www.rivesperance.be/, et prendre la mesure de l’importance que les organisateurs veulent donner à ce rassemblement. N’en doutons pas, les médias lui réserveront les échos les plus favorables ; on peut déjà compter sur Pascal André qui fait partie du comité organisateur, et sur Christian Laporte, bien entendu.

    Nous nous réjouirions volontiers de la chose si le choix tendancieux des personnalités invitées à tenir la vedette lors de cet évènement ne faisait preuve, de façon aussi flagrante, d’un véritable esprit de parti dont se trouvent exclus, ipso facto, tous ceux qui nourrissent un sentiment d’attachement et de fidélité à l’égard de Rome. C’est ainsi que l’on retrouve parmi les orateurs : Olivier Legendre qui n’aime l’Eglise que de la façon dont il la rêve, Christine Pedotti qui appelle de ses vœux un Vatican III qui romprait définitivement avec la tradition catholique, Armand Veilleux et Dominique Collin dont on  connaît les positions peu « romaines ».

    C’est dommage parce que d’autres aspects de cette organisation méritent respect et considération. La participation de « priants » (Tibériade, l’Emmanuel…), celle de gens engagés dans des actions indiscutables au service des pauvres et des exclus, méritent d’être mentionnées*. Quant à la prestation musicale du samedi soir, elle promet d’être d’une très grande qualité…

    Hélas, la tonalité donnée à cette organisation par les têtes d’affiche nous met sur nos gardes et nous amène à déplorer ces choix tendancieux qui hypothèquent la possibilité d’une véritable communion ecclésiale en ces circonstances. C’est donc bien en vain que l’on nous annonce « un programme varié (qui) permettra à chaque participant d’être rejoint dans ses attentes et sa sensibilité. » Curieuse conception d’une communion entre catholiques qui devrait se faire en excluant de celle-ci le pape ou l’archevêque.

    Comme disait le cardinal Barbarin, "Il faut de l’enthousiasme, oui ; dépoussiérer l’Église, oui, mais en se méfiant comme de la peste de l’orgueil "

     

    * Même si on peut émettre des réserves sur l’animation de certains ateliers par des gens qui s’éloignent ostensiblement des positions de l’Eglise. Ainsi, sur la question de l’homosexualité.

  • Les catholiques progressistes doivent-ils rester dans l'Eglise ?

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    Nous lisons sur l'excellent site "Benoît-et-moi" cette note rédigée par notre amie :

    "Et si les progressistes quittaient l'Eglise?

    C'est la question posée sur le ton de l'humour par une star du journalisme américain, et relayée par La Vie. Les réponses et les explications de Louis-Marie Lamotte, sur le remarquable blog de réflexion Contre-débat (20/7/2012)

    Le 22 juin dernier, La Vie ouvrait une nouvelle rubrique, intitulée "Chrétiens en débat".

    Elle est présentée ici.
    Le 6 juillet, l'un des thèmes débattus était "Les catholiques progressistes doivent-ils quitter l'Eglise ?".
    Suite à la rebellion des religieuses américaines de la LCWR (cf. benoit-et-moi.fr/2012(II)), c'était la question-provocation posée par Bill Keller, "ex-rédacteur-en-chef du New York Times, dans une des tribunes en ligne les plus discutées entre catholiques américains actuellement (315 commentaires modérés en dix jours)".
    Le journaliste du NYT, écrivait: Et si les catholiques qui ne sont pas d'accord avec la ligne du Vatican s'en allaient ? Après tout, il y a plein d'autres Eglises, y compris des communautés catholiques non romaines. Cela résoudrait la crise du catholicisme contemporain.

    De sa part, il s'agissait peut-être d'humour, mais je suis persuadée que, de la part de beaucoup de catholiques 'normaux', c'est une question qui n'a rien d'une boutade! Personnellement, en lisant les Gaillot, Noyer, Soupa, Hans Kung et autres Pietro di Paoli, je me la suis déjà plus d'une fois posée. Et je m'étais spontanément apportée la réponse qu'il est toujours plus facile de saper une institution de l'intérieur: que seraient ces "opposants" s'ils n'étaient plus dans l'Eglise? Que vaudrait leur parole? Leur ouvrirait-on encore toutes grandes les portes des studios de radio et des plateaux de télévision pour cracher leur venin? Il est permis d'en douter.

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  • Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

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    Dans le mensuel « La Nef » (n° 240, septembre 2012), Annie Laurent a interviewé à ce sujet Mgr Bernard Ginoux. Mgr Bernard Ginoux est évêque de Montauban depuis 2007. Il a notamment préfacé un ouvrage remarqué du Père Soubeyrand, Comprendre l’islam, risque ou défi (Éditions des Béatitudes, 2011). Extraits de l’entretien :

     (…) La laïcité à la française vous semble-t-elle un moyen adapté et efficace pour répondre au défi de l’islam et faciliter l’intégration des musulmans ?

    Le concept de « laïcité », contrairement à ce que l’on véhicule dans l’opinion, est purement chrétien. Il a son origine dans le précepte de Jésus, « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). La laïcité bien comprise n’implique pas l’absence de la religion mais son autonomie par rapport à l’État et réciproquement. L’établissement de l’islam dans une France façonnée par la loi de 1905 dérange les certitudes de la République et sa volonté de limiter la religion à la sphère privée. Parce qu’il est politique, l’islam ne peut pas ne pas se vivre publiquement : il façonne la société, pour lui tout est religieux. Le malentendu est donc permanent avec une société qui se veut « sans Dieu » et qui est en même temps, dans sa culture, héritière du christianisme. Le modus vivendi de la République française avec le catholicisme ne peut s’appliquer à l’islam parce que celui-ci est trop loin de sa propre conception. J’ai souvent constaté que, chez nous, l’Administration pense les religions à partir du schéma catholique, ce qui est évidemment inadapté à l’islam. Il me semble donc nécessaire de revoir à nouveaux frais les points de difficultés entre l’islam et l’État français. La vie commune suppose un traitement identique de tous les citoyens et le respect du pacte social par les musulmans mais aussi la fonction régulatrice du pouvoir politique. L’intégration viendra de la rigueur et de la clarté du politique vis-à-vis des citoyens de religion musulmane. Mais sommes-nous sur ce chemin quand, d’une part, nous savons que les mouvements extrémistes refusent toute forme d’intégration et quand, d’autre part, nous voyons les pouvoirs publics et le discours officiel gênés devant une religion qu’ils ne maîtrisent pas et dont ils craignent certains de ses membres ?

    Quelles sont, selon vous, les conditions d’un dialogue fécond entre l’Église et les institutions musulmanes ?

    (…) je sais que nous ne parlons pas le même langage. Le Dieu de l’islam est bien le « Tout-Puissant créateur » mais pas le trinitaire que Jésus-Christ, le Fils, révèle au monde. La première condition du dialogue est la vérité. Nous avons à être des chrétiens formés, ancrés dans la foi, allant au-devant des autres, toujours « capables de rendre compte de l’espérance qui est en nous » (1 P 3, 15). (…) Il y a, dans la ligne tracée par Benoît XVI, un gros effort de clarification à faire par la raison pour aborder le dialogue interreligieux. Les réactions sensibles, épidermiques, suscitent la violence et les oppositions. Les propos lénifiants et les attitudes naïves ne construisent rien. Nous devons prendre acte de ce qui nous sépare, qui n’est pas seulement de l’ordre de la religion mais aussi de la culture qui découle de celle-ci et qui, avec l’islam, se fait globalisante. Ce que la sécularisation a opéré dans le christianisme n’est pas compris par l’ensemble islamique. Les systèmes occidentaux, libéraux ou socialistes, ont perdu leur crédibilité et représentent, pour beaucoup de musulmans, un monde mauvais dont ils se sentent les victimes. Il n’est pas question d’être irénique. Aujourd’hui, la croissance et la domination dans le monde de courants islamiques durs, les actes de terrorisme commis en référence au Coran, les ambiguïtés des politiques occidentales… sont autant d’obstacles à une recherche commune en vue du bien de tous, ce qui devrait pourtant être un objectif pour tous. Nul ne doit être inquiété à cause de sa religion mais aucune religion ne doit inquiéter.

    Tout l’article ici : Islam et christianisme : un dialogue nécessaire

    La séparation de l’Eglise et de l’Etat est une notion incompréhensible pour l’Islam. Il n’y a d’ailleurs pas d’Eglise islamique : pour les enfants du Prophète, c’est la société qui est musulmane de manière « holistique », comme l’était autrefois la chrétienté, pour les disciples du Christ.  La seule différence à cet égard est que le Christianisme a toujours distingué (en principe, du moins) le gouvernement spirituel de l’Eglise et celui de l’Etat profane, même si l’exercice de ces gouvernements a connu des  « dédoublements fonctionnels » (pas toujours heureux) et des ingérences (réciproques et souvent conflictuelles) de l’un sur les prérogatives de l’autre.

    L’idée très française d’une laïcité placée comme l’accolade d’une sorte de religion "séculière" de l'Etat au dessus de toutes les religions renvoyées à la sphère privées n’est admissible ni par l’islam ni par le catholicisme. Mais, depuis Vatican II, ce dernier a choisi de défendre officiellement la présence « pluraliste » des religions et des philosophies non confessionnelles dans la sphère publique (ce modèle préexistait, dans les faits). Pour un bon musulman, ceci est difficile à admettre, comme le montre l’instabilité chronique de l’Etat multiconfessionnel libanais.  Car la Vérité révélée par Dieu dans le Coran est une et indivisible comme la république. Elle s’impose à tous, de droit divin : dans la vie personnelle comme dans la vie sociale, privée ou publique : « on ne dialogue pas avec l’erreur ».

    Dernière observation : contrairement aux musulmans,  les catholiques français sont accoutumés, depuis 1905, à leur dhimmitude républicaine. Si celle-ci venait, un jour, à changer de contenu, elle se ferait sûrement moins bénigne qu’aujourd’hui…

  • L'électorat évangélique mobilisé par Chuck Norris en faveur de Romney

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    Le message alarmiste de Chuck Norris aux évangéliques

    V. Van Vyve, dans la Libre :

    L'acteur Chuck Norris tente de mobiliser l'électorat évangélique dans une vidéo alarmiste postée ce weekend.

    "Nous savons que vous aimez votre famille et votre liberté autant que Gena et moi, et c'est pour cela que nous ne pouvons plus rester à ne rien faire." Dans sa "mise en garde pour l'Amérique" postée sur Youtube, Chuck Norris, le célèbre acteur d'art martial, tenait à s'exprimer sur "les préoccupations grandissantes que (nous) partageons".

    A quelques mois du scrutin présidentiel, l'acteur s'inquiète. "Si l'on regarde l'Histoire, (notre) pays et (notre) liberté sont menacés". A en croire l'acteur, "nous sommes à un moment critique, et nous avons peut-être déjà perdu notre pays tel que nous le connaissons si nous ne changeons pas immédiatement de direction."

    Changer le cours de l'histoire, c'est voter Mitt Romney, motive le couple selon qui ce dernier pourrait devenir président des États-Unis si les "30 millions d'évangéliques qui sont restés chez eux (il y a 4 ans), alors qu'Obama a remporté l'élection de 10 millions de voix", se rendent aux urnes le 6 novembre prochain.

    Dans cette vidéo alarmiste, l'acteur prédit la chute de l'Amérique et l'avènement "du socialisme, voire bien pire", si Barack Obama devait prester un nouveau mandat à la maison blanche.

    Et de citer, pour illustrer la bataille du bien contre le mal, le "grand président Ronald Reagan" ("La liberté n'est jamais qu'à une génération de l'extinction. Nous ne la transmettons pas à nos enfants par le sang. On doit se battre pour la protéger et la transmettre") ou encore Edmund Burke ("Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien.").

    Pour que le "Bien" triomphe, "nous vous demandons de vous tenir à nos côtés, unis pour Dieu et notre pays", conclut le couple sur un plan rapproché, histoire de rajouter aux paroles anxiogènes une touche de drame.

  • Quand le Cardinal Barbarin s'exprime sur "la démocratie absolue" et à propos du prochain synode

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    Frédéric Mounier, dans La Croix, a interviewé le Cardinal Barbarin :

    Cardinal Philippe Barbarin : « N’est-il pas dangereux de redéfinir l’homme, la femme, le mariage ? »

    Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, analyse les réactions à la prière pour la France du 15 août et met en garde contre le risque de démocratie absolue.

    L’archevêque précise sa pensée sur la nouvelle évangélisation dans la perspective du prochain Synode.

    Avant les visites ad limina des évêques français à Rome, le primat des Gaules évoque les dossiers qu’il souhaite soumettre à Benoît XVI.

    Avez-vous été surpris par les réactions à la « prière pour la France » proposée par l’épiscopat français à l’occasion du 15 août ?  

    Cardinal Philippe Barbarin :  Il ne faut pas les majorer ! Dans son livre L’Oraison, problème politique,  le cardinal Daniélou montre que la prière a toujours des implications politiques. Lorsque nous prions pour le monde, nous demandons qu’il vive dans la justice, la paix et l’amour. Personne ne peut contester que c’est bien dans notre mission. Il faut dire aussi que, pour beaucoup de catholiques, cette prière du 15 août a apporté un vrai réconfort.

    Après cet épisode, vous avez évoqué dans la presse italienne le concept de « démocratie absolue ». Que voulez-vous dire ?  

    J’aime la démocratie, elle est « le moins mauvais » des régimes. Mais il ne faudrait pas qu’elle devienne une « démocratie absolue ». Je sais bien que le Parlement a le pouvoir de changer les lois définissant le sens du mariage, mais je pose la question de savoir s’il est légitime de décider de tout, de changer le sens des mots…

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  • L'ère Hollande : c'est parti !

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    France : une proposition de loi pour le mariage homosexuel

    Source : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2012/09/france-une-proposition-de-loi-pour-le.html

     
     

    Le lundi 27 août dernier a été déposé à la présidence du Sénat une proposition de loi visant à légaliser le mariage homosexuel. Elle porte la signature de tous sénateurs écologistes (EELV), emmenés par Esther Benbassa : Mmes Leila Aïchi, Kalliopi Ango Ela, Aline Archimbaud, Marie-Christine Blandin, Corinne Bouchoux, et MM. Ronan Dantec, Jean Dessessard, André Gattolin, Joël Labbé, Hélèbe Lipietz – celle-ci nommée, curieusement, parmi les messieurs signataires, ça doit faire genre – et Jean-Vincent Placé.

    Ce texte sera-t-il le « bon » ? Celui qui sera discuté effectivement ? Ou le gouvernement Hollande lancera-t-il à son tour un projet ? Pour l'heure, la proposition, qui a été selon l'expression consacrée « envoyée à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, sous réserve de la constitution éventuelle d'une commission spéciale dans les conditions prévues par le Règlement », mérite cependant d'être étudiée attentivement, car son exposé des motifs contient des arguments qui seront repris, c'est certain, au cours de la campagne pour le « mariage » gay qui s'annonce.

    Voici les points importants de ce que la proposition entend faire légaliser

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  • C'est dans son approche sociologique que le Cardinal Martini se serait trompé

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    Massimo Introvigne a bien connu le Cardinal Martini et ne se reconnaît pas dans ceux qui le célèbrent ou l'incriminent. A ses yeux, Martini n'était pas un libéral :

    "Le cardinal jésuite, écrit-il, ne pensait pas, à l'instar de progressistes authentiques, que la transition à partir des valeurs de la société traditionnelle à celles de la société postmoderne, basées sur un individualisme absolu et sur le rejet de toute notion d'éthique naturelle, notamment en matière de sexualité, constituait un développement joyeux, triomphal et en tout point positif. Il me semblerait qu'il avait même une certaine nostalgie de la société traditionnelle et de ses valeurs. Il pensait, cependant, que la société traditionnelle était morte une fois pour toutes, que ces valeurs étaient parties sans possibilité de retour, et que la seule chance de survie de l'Église était d'en prendre acte. Soit l'Eglise rencontre la postmodernité et s'y adapte, pensait-il, ou alors la postmodernité détruira l'Eglise, en la réduisant à un résidu petit et insignifiant."

    Ainsi, certains reprocheront au cardinal d'avoir eu une approche théologique erronnée par défaut d'espérance, en ne croyant pas à la possibilité d'une réversibillité du cours des évènements. Pour M. Introvigne, Martini, dans ses prises de position, se serait plutôt trompé dans son analyse sociologique. Aux yeux de M. Introvigne, son approche est démentie par les faits : il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays du nord de l'Europe où le protestantisme "libéral", qui accepte l'éthique nouvelle - de l'avortement aux unions homosexuelles -, est en plein effondrement alors que les protestants identitaires (Mormons, pentecôtistes, fondamentalistes, etc.) qui promeuvent une éthique sexuelle plus rigide que celle de l'Eglise catholique connaissent une croissance spectaculaire. "Il est vrai que dans la société laïque, la disparition de l'éthique traditionnelle est considérée comme acquise. Mais il n'en est pas moins vrai que les Eglises et les confessions qui se sont adaptées à l'éthique nouvelle, sous les applaudissements des médias, sont abandonnées par les fidèles. En revanche, on constate un afflux vers les confessions qui défendent des positions éthiques plus rigides. Les sociologues ont expliqué depuis des années les raisons pour lesquelles cela se produit. Celui qui accepte la nouvelle éthique est partout chez lui dans la société, et n'a pas besoin de se tourner vers les Eglises. La minorité qui va à l'église, pour une large part, n'apprécie pas la nouvelle éthique, et choisit majoritairement ces Eglises, dénominations, et mouvements qui n'acceptent pas le monde postmoderne, mais s'en démarquent." 

    "Pour dire les choses plus crûment, en acceptant les conclusions - formulées encore dans une récente interview à propos d'une «Église en retard de deux cent ans» - que Martini déduisait de prémisses qui étaient pourtant erronnées, l'Eglise catholique ne résoudrait pas ses problèmes mais dépérirait tout comme l'Eglise luthérienne danoise. Par conséquent, dans le cas du Cardinal Martini, il ne s'agit pas tant d'une idéologie progressiste ou d'une mauvaise théologie que d'une mauvaise sociologie. Un défaut, peut-être plus facile à pardonner à un homme qui avait tant de capacité et tant de culture, en plus à quelqu'un qui a toujours manifesté un véritable amour pour l'Eglise. A condition de ne pas adopter les soins qu'il proposait pour l'Eglise, parce qu'ils étaient fondés sur un diagnostic erroné."

    L'article, en italien, se trouve ici : https://www.facebook.com/notes/massimo-introvigne/introvigne-martini-come-lho-conosciuto-io/10151292212776328 

    Les erreurs de perspective dénoncées par Massimo Introvigne trouvent une confirmation ici : http://www.lalibre.be/actu/international/article/758212/l-eglise-a-200-ans-de-retard.html

  • Unions homosexuelles : quelle fécondité ?

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    Jean-Baptiste Balleyguier sur CathoWeb.org répond aux propos d'un blogueur selon lesquels la fécondité de certaines unions homosexuelles devrait entraîner leur reconnaissance :

    "Une fois n’est pas coutume, une discussion sur Twitter me pousse à écrire un nouveau sujet. J’ai ainsi pu débattre avec le blogueur Baroque et fatigué sur l’union des personnes homosexuelles. Ce dernier appelait à assouplir le message de l’Église sur le sujet, sous prétexte (entre autres) que le message du Christ sur la sexualité était contextualisé et qu’il faudrait admettre de nouvelles réalités sociales, telles que les unions homosexuelles stables.

    Je m’arrêterai peu sur la "contextualisation" du message du Christ. S’il est vrai que son message s’adresse à des personnes de son temps et qu’il convient de l’interpréter pour développer un discours, cela suppose de se poser plusieurs questions :

    • Comment identifier des situations qui n’auraient pas été évoquées par le Christ et qui, aujourd’hui pourraient être considérées comme morales ?
    • Le Christ a-t-il vraiment dit des choses qui étaient compréhensibles pour les hommes de son temps ?
    • Peut-on vraiment extrapoler l’évangile à tel point que le lien avec le texte soit si ténu ?

    La réponse de Baroque est assez simple : il faut reconnaître l’arbre à ses fruits. Or, il existerait des situations, considérées comme non valides par l’Église qui portent de bons fruits. L’argument serait donc la fécondité du phénomène. Encore faut-il définir la fécondité et savoir quels sont les signes attendus de cette fécondité et voir si les fruits reconnus sont vraiment conformes à l’Évangile. ..."

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