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Débats - Page 688

  • La pertinence de la doctrine catholique sur la sexualité

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    Hier encore, nous faisions écho ici à des propos outranciers tenus récemment à Wavreumont, à l'occasion d'une conférence du Professeur Van Meerbeeck. Y étaient dénoncées, entre autres, les positions de l'Eglise en matière de sexualité. Que souhaitent ces "esprits ouverts"? Que l'Eglise encourage les relations sexuelles hors mariage? les unions homosexuelles? la masturabtion? le recours à l'arsenal contraceptif? ... On ne sait trop mais il est tellement facile de se présenter, sous les applaudissements de Monsieur et Madame Toutlemonde, comme de bons apôtres dégoulinants de tolérance et de générosité. Parcourant les différents (et nombreux) commentaires qui ont entouré la mort du cardinal Martini, nous sommes "tombés" sur le blog de Jean Mercier (La Vie) et y avons découvert une note fort opportune intitulée "La liberté, entre vérité et miséricorde". Nous vous invitons à la lire attentivement. Son approche du cardinal Martini est juste et nuancée, bienveillante mais critique. Mais surtout, il fait justice de ces critiques faciles adressées à l'Eglise à propos de ses positions sur la sexualité :

    "Revenons sur le domaine où l’on attend tellement de l’Eglise qu’elle évolue et "soit de son temps", paraît-il : la sexualité. Mais les temps changent, et rapidement. A la faveur du débat sur le mariage homosexuel en France, un certain nombre de voix catholiques - et il s’agit de laïcs - se sont élevées pour défendre l’idée, au contraire, que l’Eglise avait raison en matière sexuelle. Je pense par exemple, à l’excellente tribune de Patrick Kechichian dans Le Monde. ...

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  • D'après William Lane Craig, il est raisonnable de croire

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    Via "Théophile", nous découvrons la parution d'un ouvrage traduit en français, et présenté ainsi sur AgoraVox (extraits) :

    La foi raisonnable de William Lane Craig

    Première traduction française de Foi raisonnable, l'ouvrage phare d'un des principaux philosophes américains contemporains, William Lane Craig. Craig offre une justification rationnelle du christianisme, claire et implacable. Un coup de tonnerre dans le ciel calme de la philosophie française, peu habituée aux raisonnements rigoureux qui agitent le monde universitaire anglo-saxon.

    ... vient de paraître la traduction française de l’ouvrage phare du philosophe américain William Lane Craig, Foi raisonnable. Cet ouvrage, disons-tout de suite est fondamental pour tous ceux qui s’intéressent à la question de l’existence de Dieu. A la différence de Michel Serres, William Lane Craig est un philosophe analytique. Pour lui, toute thèse avancée par un philosophe doit être fondée sur une série de propositions logiques. Un argument qu’on connaît tous repose sur une telle démarche : 1) Socrate est un homme, 2) Tous les hommes sont mortels, donc 3) Socrate et mortel. Il suffit de démontrer que les propositions 1) et 2) sont vraies pour que la conclusion soit inattaquable. Mais, me direz-vous, est-ce que tous les philosophes ne raisonnent pas ainsi ? Si vous avez un jour ouvert Nietzsche, Schopenhauer, ou bien pire, la radio pour écouter papy philo, vous aurez bien que compris que non, loin de là.

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  • L'herméneutique de la continuité, la seule façon d'interpréter Vatican II

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    C'est ce qu'affirme le cardinal Piacenza :

    "Qu’est-ce en réalité que « l’herméneutique de la continuité » dont parle souvent le Saint Père ?

    Selon ce qu’indique explicitement le Souverain Pontife lui-même, c’est l’unique façon correcte de lire et d’interpréter chaque Concile Œcuménique, et par conséquent le Concile Vatican II. La continuité de l’unique Corps ecclésial, avant d’être un critère herméneutique, c’est-à-dire d’interprétation des textes, est une réalité théologique qui plonge ses racines dans cet acte de foi qui nous fait professer : « Je crois en l’Eglise Une ». Pour cette raison, on ne peut penser qu’il existe une dichotomie entre pré et post Concile Vatican II et il faut certainement rejeter autant la position de celui qui voit dans le Concile Vatican II un « nouveau commencement » de l’Eglise, que celle de celui qui voit la « vraie Eglise » seulement avant ce Concile historique. Personne ne peut arbitrairement décider si et quand commence la « vraie Eglise ». Jaillie du côté du Christ et fortifiée par l’effusion de l’Esprit de Pentecôte, l’Eglise est Une et Unique, jusqu’à la consommation de l’histoire, et la communion qui se réalise en elle est pour l’éternité.

    Certains soutiennent que l’herméneutique de la réforme dans la continuité constitue seulement une des herméneutiques possibles à côté de celle de la discontinuité et de la rupture. Le Saint Père a récemment défini « inacceptable » l’herméneutique de la discontinuité (Audience à l’Assemblée générale de la Conférence épiscopale italienne, 24 mai 2012). En outre c’est évident : autrement on ne serait pas catholique et on injecterait un germe d’infection et de désintégration progressive ; ce serait également un grave dommage pour l’œcuménisme."

    Il est décidément bien délicat à interpréter, ce concile qui nécessite "modes d'emploi" et rappels, insistants et incessants. En attendant, on peut constater tous les jours l'utilisation qui en est faite sur le terrain et les ravages que cela occasionne.

  • Catholique et socialiste, est-ce compatible ?

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    L'abbé Guillaume de Tanoüarn revient ce matin sur cette question sur Metablog :

    "Peut-on être catholiques et socialistes ?

    Je dois au Père Viot, avec lequel je collabore pour écrire un livre d'entretiens sur la nouvelle évangélisation, quelques lignes de Pie XI qui fournissent une réponse admirablement claire à la question redoutablement simple qui fournit le titre de cette intervention. Alors que le gouvernement, par le biais d'un expert "indépendant", se mêle de donner des leçons de stratégie à l'une des très grandes entreprises françaises, tout en annonçant qu'il faudra trouver 33 milliards d'euros et que l'on compte sur nos impôts pour empêcher la banqueroute de l'Etat, alors que la cote de popularité de notre président normal flirte déjà avec des abysses électorales, j'avoue que je ne résiste pas à vous livrer ce texte, tiré de Quadragesimo anno et qui condamne non seulement le communisme, mais, explicitement, le socialisme né de la scission du Congrès de Tours :

    Nombreux sont les catholiques qui, voyant bien que les principes chrétiens ne peuvent être ni laissés de côté ni supprimés semblent tourner le regard vers le Saint Siège et nous demander avec insistance si ce socialisme est suffisamment revenu de ces fausses doctrines pour pouvoir, sans sacrifier aucun principes chrétien, être admis et en quelque sorte baptisé. 
    Voulant, dans notre sollicitude paternelle, répondre à leur attente, nous décidons ce qui suit : qu’on le considère soit comme doctrine, soit comme fait historique, soit comme action, le socialisme, s’il demeure vraiment socialisme, même après avoir concédé à la vérité et à la justice ce que nous venons de dire, ne peut pas se concilier avec les principes de l’Eglise catholique, car sa conception de la société est on ne peut plus contraire à la vérité chrétienne. Selon la doctrine chrétienne, en effet le but pour lequel l’homme, doué d’une nature sociable, se trouve placé sur cette terre est que, vivant en société et sous une autorité émanant de Dieu, il cultive et développe pleinement toutes ses facultés à la louange de son Créateur et que remplissant fidèlement les devoirs de sa profession ou de sa vocation quelle qu’elle soit, il assure son bonheur à la fois temporel et éternel. Le socialisme, au contraire ignorant complètement cette sublime fin de l’homme et de la société, ou n’en tenant aucun compte, suppose que la communauté humaine n’a été constituée qu’en vue du seul bien être... Que si le socialisme, comme toutes les erreurs, contient une part de vérité (ce que d’ailleurs les Souverains Pontifes n’ont jamais nié) il n’en reste pas moins qu’il repose sur une théorie de la société qui lui est propre et qui est inconciliable avec le christianisme authentique. Socialisme religieux, socialisme chrétien, sont des contradictions : personne ne peut être au même temps bon catholique et vrai socialiste.» (Encyclique Quadragesimo anno, paragraphe 54 et 55)
    Notons-le : ce que condamne le pape dans le socialisme, c'est avant tout le matérialisme. Vieille cible de l'enseignement pontifical depuis Pie IX, le matérialisme est aussi bien du côté du socialisme que du libéralisme.

    Mais il y a chez Pie XI un autre diagnostic sur les entreprises politiques modernes. Il en critique la statolâtrie. Le mot se trouve dans Mit brennender Sorge, l'encyclique signée en 1938 contre le national-socialisme. On peut dire qu'il s'adapte bien à la critique du socialisme que l'on trouve dans Quadragesimo anno. La vénération pour l'Etat, qui déresponsabilise les individus, est assurément l'un des fléaux politiques modernes. La solution chrétienne est toujours à chercher du côté d'un personnalisme intégral. Elle bannit toutes les formes (y compris la forme humanitaire) de l'étatisme."
  • Mgr Léonard débat avec Etienne Vermeersch

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    Mgr André-Joseph Léonard est revenu satisfait d'un débat avec Etienne Vermeersch sur Klara.

    (Traduction de Kerknet)
    Samedi dernier, Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a rejoint le professeur Etienne Vermeersch pour un débat sur Klara. C'était la première fois que l'archevêque et « l'athée le plus connu de Flandre » se sont trouvés face à face pour un échange. Le débat a eu lieu à la Monnaie, à Bruxelles, s'inscrivant dans le cadre du Klara Festival. Le modérateur était Werner Trio.
    Au cours de la conversation, qui a duré plus de cinquante minutes, des sujets très variés ont été abordés : le regard philosophique et/ou théologique sur l'univers et sur l'évolution, sur les évolutions dans l'interprétation de la Bible, et sur la place exceptionnelle du Christ dans les fondements de la morale.

    L'archevêque s'est ensuite félicité de la manière dont ce débat a été mené « le modérateur, Werner Trio, avait visiblement très bien préparé le débat et l'a mené de très bonne façon, dans le respect des deux parties. Je trouve remarquable ce qu'une antenne de radiodiffusion de service public et gratuit réalise pour de tels débats approfondis et sereins. Cela prouve qu'il y a aussi une approche journalistique possible sur la foi et l'Église qui ne soit pas concentrée sur la polémique et le sensationnalisme à bon marché. »

    Il est également positif à l'égard de son interlocuteur: « J'ai trouvé Etienne Vermeersch très sympathique. C'est un homme chaleureux, en tout cas dans le contact personnel. Ce qui pour moi contraste avec certains moments du débat, où portant un regard purement scientifique sur l'homme et sur le monde il se laisse emporter par son rationalisme. Mais de toute façon, sur la relation entre la raison et le cœur, nous serons toujours en désaccord... »

    Le débat intégral est à écouter sur le site Web de Klara via le lien suivant : Naar het Klara-debat tussen mgr. Léonard en prof Vermeersch

  • Le « départ des progressistes » ; un titre malheureux sur belgicatho

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    Nous avons trop rapidement  intitulé une note parue récemment sur ce blog « Les catholiques progressistes doivent-ils rester dans l’Eglise ?»,  et je le regrette.

    Tout d’abord parce qu’il faut se méfier des étiquetages. Ces étiquettes sont souvent sommaires et risquent d’être injustes. Qu’est-ce qu’un progressiste, au fait ? Que faut-il  pour être rangé sous ce vocable: être partisan du mariage des prêtres, de l’ordination des femmes, d’une plus grande collégialité dans l’Eglise, d’une liturgie « inventive », d’une interprétation plus « à gauche » des Evangiles, du recours aux pratiques contraceptives,  … ? On pourrait poser la même question pour l’étiquette « traditionaliste » ou « intégriste » et on finirait par se rendre compte qu’à moins de se situer dans l’extrême de l’extrême, on finit toujours par être le progressiste, le gauchiste, le fasciste ou l’intégriste de quelqu’un.

    Malheureux aussi ce titre parce qu’il laisse penser que nous pourrions nous réjouir de voir des catholiques quitter l’Eglise et laisser le bercail à notre disposition, à nous qui serions censés constituer « le bon troupeau » fidèle au Christ, à l’Eglise, au pape, à la Tradition… Remarquons d’ailleurs que ce n’est pas si simple et que « ce bon troupeau » est constitué de gens assez divers qui ne sont pas nécessairement sur la même longueur d’ondes, ne serait-ce qu’en ce qui concerne la réception et l’interprétation de Vatican II. Du côté « progressiste », il faut quand même remarquer qu’il y a des gens qui tout en contestant tel ou tel point de la discipline ecclésiastique en vigueur, restent cependant attachés à l’Eucharistie par exemple, gardent un lien personnel fort avec l’Eglise, et ne se sentent pas du tout prêts à la quitter.

    Il s’agit donc de notre part non seulement d’une maladresse mais d'une erreur et d’un manquement à la charité. Ce n’est pas à nous qu’il appartient de faire le tri entre l’ivraie et le bon grain au sein de l’Eglise. Laisser entendre à d’autres chrétiens que nous les verrions bien quitter l’Eglise constitue un message plutôt curieux et pas vraiment fraternel. Exprimer un désaccord, soit ; débattre, oui ; mais exclure et rejeter, non. Tant de gens se reconnaissent sous le vocable « progressiste » parce que la culture ambiante (médiatique) diabolise tellement l’Eglise et sa Tradition qu’il leur paraît inconcevable de se définir autrement. Ainsi nombre d'entre eux s'identifient à la figure d'un cardinal dont ils connaissaient à peine l'existence avant que les médias n'en fassent la figure emblématique du héros dressé contre tous les errements romains. Il faut quand même bien avouer aussi que des gens censés être de « bons catholiques » ont pu, par leurs attitudes, par leurs discours, par leurs mesquineries et leur pharisaïsme, donner à pas mal de monde l’envie de fuir les chemins qui mènent à Rome. Dès lors, ostraciser d’autres catholiques en fustigeant leur « progressisme » ne constitue pas vraiment une attitude adéquate. Cela peut faire penser au jugement de Salomon ; sommes-nous prêts en effet à « demander justice » au point de provoquer ruptures et déchirements ?

    Cela ne nous empêchera pas, bien sûr, de continuer à dénoncer des discours et des agissements qui ne nous paraissent pas convenir, et de pratiquer aussi la « correction fraternelle ». Mais en maintenant, même avec ceux qui nous paraissent s’éloigner d’une ligne qui nous semble correcte, une attitude véritablement fraternelle, comme cela peut se passer parfois au sein de nos propres familles.

  • Pakistan : pas de remise en cause de la loi sur le blasphème

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    Comme annoncé, Rimsha Masih, une fillette chrétienne pakistanaise handicapée mentale qui avait été arrêtée le 16 août 2012 pour profanation du Coran (cf. Zenit du 21 août 2012) a été libérée sous caution par le juge Muhammad Azam Khan, dans un tribunal de Rawalpindi. Cette libération était attendue, depuis que, le 1er septembre 2012, un imam avait été inculpé pour avoir fabriqué de fausses pièces à conviction contre Rimsha (Cf. Zenit du 3 septembre 2012).

    "Zenit" rapporte ce commentaire de l'agence EDA:  la libération de la fillette « ne présage cependant pas d’une éventuelle refonte des très controversées lois sur le blasphème ».(...)

    Si le juge a accédé à la demande des avocats de Rimsha, il a précisé que « l’affaire n’était pas jugée sur le fond », fait observer l’agence. En outre, la caution pour la remise en liberté de Rimsha a été fixée à un million de roupies, soit 8.300 euro (…) .

    Des observateurs font valoir que la mobilisation du Conseil des oulémas du Pakistan en faveur de la fillette est « loin d’être désintéressée » : il s’agit en effet d’empêcher toute remise en cause des lois anti-blasphèmes. Si le système judiciaire est capable d’innocenter les personnes faussement mises en cause pour blasphème, c’est donc que l’Etat de droit fonctionne et qu’il n’est nullement nécessaire de réviser ces lois.

    Source : ZENIT.org

    Les lois, plus ou moins sévères, sur le blasphème ou le sacrilège sont monnaie relativement courante de par le monde. Avec ses lois « anti-révisionnistes », l’Occident sécularisé a aussi les siennes…

  • École et enseignement des faits religieux en Europe : objectifs et programmes

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    Un Colloque organisé par l’Institut Européen en Sciences des Religions (IESR) en coopération avec le Centre International d’Études Pédagogiques (CIEP) les 20, 21 et 22 septembre 2012 au CIEP, salle des gardes, 1 avenue Léon-Journault  F-92310 Sèvres.

    Accès au colloque

    Entrée gratuite sur inscription auprès de iesr@ephe.sorbonne.fr ou par envoi d’un bulletin d’inscription papier (en document attaché) à l’IESR au 14 rue Ernest Cresson 75014 Paris. Préciser si vous souhaitez assister à tout le colloque, sinon à quelle(s) journé(e)s.

    Argumentaire

    Dix ans après le rapport de Régis Debray sur l’enseignement des faits religieux à l’école publique laïque (2002), après le bilan effectué en mars 2011 par la Direction de l’Enseignement Scolaire sur l’enseignement des faits religieux dans les différentes disciplines, il est devenu urgent de reprendre l’analyse comparée à l’échelle européenne sur des aspects précis de cet enseignement, à savoir ses objectifs, les programmes qui le définissent et les matériels pédagogiques utilisés(…). La comparaison, à dominante européenne, s’ouvrira à la francophonie en intégrant le Québec, car des évolutions importantes en matière d’enseignement culturel des religions se sont produites dans cette province francophone du Canada. Concernant la France, nous n’oublierons pas de prendre en compte la situation des écoles publiques d’Alsace-Moselle où l’enseignement religieux confessionnel connaît d’importantes évolutions ces dernières années. Ce colloque intéressera aussi bien les praticiens de l’enseignement des faits religieux que toutes les personnes désirant se tenir informées des évolutions de cet enseignement et des débats qu’il suscite.

    Programme

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  • L'Al Andalous, royaume musulman ouvert et tolérant; mythe ou réalité ?

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    Polemia a mis en ligne un entretien avec Serafin Fanjul, une sommité dans l'étude de l'Espagne arabe. Nous désespérions de trouver une traduction française de ses écrits concernant l'Al Andalus. A défaut, cet entretien permet enfin d'approcher cet arabisant qui a vraiment des choses à nous dire.

    Le politiquement correct s’impose à coup de mensonges historiques répétés. Parmi ceux-ci on trouve le mythe d’Al Andalous : celui d’un royaume musulman pacifique, ouvert et tolérant. Une jolie construction idéologique sans grand rapport avec la réalité. L’hispanisant Arnaud Imatz fait le point ci-dessous avec le grand arabiste espagnol Serafín Fanjul. Selon ce dernier, les textes du Moyen Age démentent totalement l’interprétation contemporaine.
    Polémia

    Né en Galice, en 1945, Serafín Fanjul est un des plus prestigieux arabistes espagnols. Ancien directeur du Centre culturel hispanique du Caire, professeur de littérature arabe à l’Université autonome de Madrid, membre de l’Académie Royale d’Histoire depuis 2011 (*) il a consacré sa vie à l’étude de l’Islam comme phénomène religieux, sociologique, économique et politique. Auteur d’études littéraires érudites telles Las canciones populares árabes ou La literatura popular árabe et de traductions d’œuvres d’Ibn Battuta et d’Al-Hamadani, il est surtout connu pour avoir publié chez Siglo XXI, -qui fut l’éditeur espagnol emblématique de la pensée socialiste et marxiste dans un passé récent-, deux ouvrages essentiels : Al-Andalus contra España. La forja de un mito (Al-Andalus contre l’Espagne. La création d’un mythe) et La químera de al-Andalus (La chimère d’al-Andalus). Ces deux livres, dont on regrettera qu’ils n’aient pas encore été traduits en français, mettent en pièces l’image mythique d’al-Andalus, société raffinée, pacifique et cultivée soumise par des barbares chrétiens, et celle, non moins chimérique, d’une société musulmane espagnole dont l’influence se ferait toujours sentir dans l’Espagne du tournant du XXIe siècle. Pour compléter ses travaux, Serafín Fanjul a publié récemment une étude montrant le rôle fondamental joué par les européens dans la création de l’image mythique et stéréotypée d’une Espagne primitive, exotique et mystérieuse, qui a pour titre Buscando a Carmen (À la recherche de Carmen, Siglo XXI, 2012), une allusion insolite à la célèbre héroïne néoromantique de Mérimée et de Bizet.

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  • Circoncision : la communauté juive d'Allemagne dénonce une ingérence dans la tradition religieuse

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    La communauté juive conteste le règlement en vigueur en Allemagne sur la circoncision (source : Osservatore Romano)

    Une interférence dans la tradition religieuse

    La polémique soulevée par le tribunal de Cologne qui en juin dernier a assimilé l’acte de la circoncision pour motifs religieux à des lésions volontaires, entrainant d'éventuelles conséquences pénales, s’enflamme à nouveau en Allemagne. Hier la communauté juive de Berlin s’est insurgée contre le nouveau règlement en vigueur dans la capitale allemande, défini comme une « interférence flagrante » dans les traditions religieuses. Quelques heures auparavant, le responsable de la justice, Thomas Heilmann, avait annoncé que la Ville-Etat ne poursuivra pas pénalement ceux qui pratiquent des circoncisions, mais seulement dans des conditions précises. Dorénavant, de telles pratiques seront consenties uniquement si elles sont effectuées par des médecins, qui auront recours aux anesthésiants, en présence d’une autorisation écrite des parents et la preuve que l’enfant provient d’une communauté juive ou musulmane. Toutefois de cette manière l’on exclut les « mohels », soit les circonciseurs juifs qui suivent les règles religieuses qui interdisent entre autres l’usage des anesthésiants. D’où l’accusation d’interférence dans la tradition religieuse, contenue dans une résolution votée à l’unanimité par l’assemblée de la communauté juive de Berlin.

  • Une déconstruction de la théorie du Gender (genre)

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    Jean-François MATTEI , sur Magistro, recense "La Querelle du genre", du Docteur Christian Flavigny, aux Editions PUF

    Nietzsche voyait dans la lutte des femmes pour l’égalité des droits "un symptôme de maladie". Son diagnostic sur ce qu’il nommait alors "l’éternelle guerre entre les sexes", voire "la haine mortelle des sexes" (1), paraîtra sans doute excessif ; il est en réalité insuffisant. Car ce n’est plus de guerre entre les sexes et de haine des sexes dont il est question dans les gender studies ou "études de genre", mais de guerre contre le sexe et de haine du sexe, qu’il soit masculin ou féminin. Il s’agit toujours d’une lutte pour l’égalité des droits, mais, au lieu de passer par l’égalité des sexes, elle passe par leur neutralisation. Le terme de "sexe" est aujourd’hui inconvenant et doit être remplacé, le mot occultant la chose, par le terme de gender que l’on traduira par "genre". Il ne faudrait plus parler de l’égalité des sexes, mais de l’égalité des genres, les genres n’étant plus sexués en "homme" et en "femme", en "mâle" et en "femelle", en "garçon" et en "fille", et, a fortiori, en XY et en XX. La différence sexuelle étant dissoute au même titre que la différence génétique, il n’y aurait plus d’obstacle à la suppression de la différence sociale.

    L’ambiguïté de la théorie tient en premier lieu dans les mots gender et genre. Si le terme anglais tend à l’emporter sur le terme français, on n’oubliera pas que tous deux proviennent du latin genus, "naissance", apparenté à l’engendrement, à la génération et à la genèse, c’est- à-dire à un espace sémantique qui dit l’origine des Etres. Or, c’est cette origine qui est paradoxalement effacée par le gender américain, bientôt suivi du genre français, sous le prétexte que tous deux sont des catégories sociales ou plus exactement grammaticales. Ce n’est pas parce qu’il y aurait des hommes et des femmes sexués qu’il existerait des comportements masculin et féminin spécifiques dans la société ; c’est parce qu’il y a des genres masculin et féminin dans la langue que la société aurait calqué des comportements différents sur ce découpage grammatical. Le français, qui n’a pas de genre neutre, a tendance à durcir l’antagonisme du masculin et du féminin. L’anglais, qui possède ce neutre, a plus de ressources pour neutraliser l’opposition des deux sexes. C’est sans doute la raison initiale du développement des gender studies dans les pays anglo- saxons.

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  • Homosexualité et mariage homosexuel : un sujet brûlant...

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    La Lettre de l'Observatoire Sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon aborde un sujet brûlant et d'actualité dans l'Hexagone, celui du "mariage homosexuel"... On a accès aux contenus en cliquant sur les liens.

    Editorial : L'homosexualité : L'Eglise Mater et Magistra

    Par P. Louis-Marie Guitton, Responsable de l'OSP

    Actualité : Les enjeux du "mariage homosexuel"

    Par Benoît Labre

    Famille : Mariage gay, quelles réponses juridiques ?

    Par Mélina Douchy-Oudot, Professeur à l'Université du Sud Toulon-Var

    Vie : AMP homosexuelle : concevoir des enfants sans père

    Par Pierre-Olivier Arduin, Commission Biotéhique et Vie humaine