Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Doctrine - Page 106

  • Causer une souffrance inutile aux animaux est contraire à la dignité humaine; l'éclairage de Marie Hendrickx

    IMPRIMER

    De zenit.org :

    Laudato si’: la souffrance des animaux, par Marie Hendrickx

    La sainteté, la réconciliation avec la nature et avec Dieu

    « Causer une souffrance inutile aux animaux est contraire à la dignité humaine », affirmait la théologienne belge Marie Hendricks dans un article publié par L’Osservatore Romano en italien en janvier 2001 et accessible ici en anglais sur le site de EWTN.

    Elle commentait en cela le Catéchisme de l’Eglise catholique. Un point important de ce Catéchisme aussi pour Joseph-Ratzinger Benoît XVI, ami des animaux depuis l’enfance: il en parle avec son biographe Peter Seewald…

    Elle souligne le lien entre la sainteté, la réconciliation avec la nature, de meilleures relations avec Dieu.

    Revenir sur cette réflexion bien en harmonie avec le « Temps de la Création », célébré du 1er septembre au 4 octobre 2020, et avec l’Année Laudato si’, est aussi une façon de rendre hommage à la théologienne, Auxiliaire de l’Apostolat, qui a travaillé dans l’équipe du cardinal Joseph Ratzinger à la Doctrine de la foi et nous a quittés le 16 août dernier à l’âge de 67 ans. Elle avait commencé sa formation universitaire par des études en communication, elle aurait pu être journaliste.

    La souffrance évitable

    Dans son article sur la souffrance des animaux, Marie Hendrickx explique notamment : « Il y a une souffrance qui frôle le mystère, le mystère de la présence du mal dans le monde. Cette souffrance est inévitable. Il y en a une autre qui appartient à la constitution de la création elle-même, qui peut être contrôlée. »

    « Dans le premier cas, explique la théologienne, la souffrance a été assumée par le Christ crucifié et il l’a transformée, en en faisant, pour lui et pour ceux qui le «suivent», le chemin qui mène à la vie en Dieu. »

    « Dans ce dernier cas, continue-t-elle, il est demandé à l’homme de ne pas la provoquer sans raison valable et de l’arrêter autant que possible. Ce devoir s’applique à chaque individu et aux autres avec qui l’individu est en contact. La prédication de Jésus et les écrits apostoliques sont pleins d’instructions de ce genre. Il suffit de citer la «règle d’or» proposée par Jésus, qui résume la loi et les prophètes: «Tout ce que vous voudriez que les hommes vous fassent, faites-leur» (Mt 7, 12; cf. Lc 6, 31; Rm 13, 8-10). »

    Lire la suite

  • Rejet du document des évêques allemands sur l'intercommunion

    IMPRIMER

    De Claire Lesegretain sur le site du journal La Croix :

    Le Vatican rejette le document des évêques allemands sur l’intercommunion

    Les faits 

    Après examen du texte « Ensemble à la table du Seigneur » envoyé au Vatican par les évêques allemands le 20 mai, la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) explique que l’intercommunion pratiquée avec les protestants « ouvrirait de nouvelles divisions dans le dialogue œcuménique avec les Églises orthodoxes » et que « le lien étroit entre l’Eucharistie et l’Église » est trop ignoré.

    Le Vatican rejette le document des évêques allemands sur l’intercommunion

    Le 20 mai, la Conférence épiscopale allemande (DBK) avait envoyé au Vatican le texte « Ensemble à la table du Seigneur », publié par le Groupe d’étude œcuménique des théologiens protestants et catholiques (ÖAK) en septembre 2019.CHRISTIAN DITSCH/DPA/MAXPPP

    C’est un nouveau refus que les évêques allemands viennent de recevoir de la part du Vatican, à la suite de leur demande de pouvoir pratiquer l’intercommunion entre catholiques et protestants.

    Le 20 mai, la Conférence épiscopale allemande (DBK) avait envoyé au Vatican le texte « Ensemble à la table du Seigneur », publié par le Groupe d’étude œcuménique des théologiens protestants et catholiques (ÖAK) en septembre 2019. Ce texte de 57 pages prône « l’hospitalité eucharistique réciproque » entre catholiques et protestants, sur la base d’accords œcuméniques antérieurs sur l’Eucharistie et le ministère.

    Quatre mois plus tard, la réponse de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) est arrivée, sous forme d’un courrier daté du 18 septembre adressé à Mgr Georg Bätzing, évêque de Limbourg sur-la-Lahn et président de la DBK. Mgr Bätzing, qui a participé à la rédaction du texte de l’ÖAK, a récemment annoncé que l’hospitalité sacramentelle mutuelle serait appliquée au 3e Kirchentag œcuménique prévu à Francfort en 2021.

    Quatre pages de note doctrinale

    Cette lettre signée par le cardinal Luis Ladaria, préfet de la CDF, et Mgr Giacomo Morandi, secrétaire de cette même Congrégation, est accompagnée d’une note doctrinale de quatre pages. « La question de l’unité de l’Eucharistie et de l’Église, dans laquelle l’Eucharistie présuppose et réalise l’unité avec la communion de l’Église et sa foi avec le pape et les évêques, est sous-estimée dans ce document », peut-on lire dans la lettre de la CDF.

    Lire la suite

  • Tout homme politique catholique ou religieux qui promeut activement l'avortement et l'euthanasie n'est "pas éligible"

    IMPRIMER

    Le cardinal Müller est interviewé par Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Le cardinal Müller se penche sur la politique américaine, les élections de 2020 et la conscience catholique

    Le préfet émérite de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi déclare au NCR que l'Église catholique ne doit pas seulement exiger la liberté de religion, mais qu'elle doit aussi exiger et promouvoir une politique avec une assise morale.

    23 septembre 2020

    Le cardinal Gerhard Müller exhorte les électeurs catholiques américains à "tester les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu" alors qu'ils se préparent à aller aux urnes le 3 novembre.

    Dans une interview exclusive accordée au Register le 22 septembre, le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne soutient explicitement aucun candidat, mais il est clair pour lui que tout homme politique catholique ou religieux qui promeut activement l'avortement et l'euthanasie n'est "pas éligible".

    Le cardinal se demande également s'il donnerait la Sainte Communion à l'ancien vice-président Joe Biden, qui soutient la légalisation de l'avortement et le "mariage" homosexuel, et si un catholique peut voter en bonne conscience pour le président Donald Trump. Il critique également certains médias de l'Eglise qui ont un préjugé "idéologique" contre la "droite religieuse américaine".

    Les commentaires du cardinal Müller font suite à une interview qu'il a donnée au début du mois à Raymond Arroyo de l'émission The World Over de EWTN, dans laquelle il a exhorté les électeurs à "rechercher des candidats qui sont en faveur de la vie" - un principe, a-t-il dit, qui est une "base" et ajoutant que "l'on ne peut pas dire que la justice sociale est plus importante que la vie". Le cardinal a également déclaré qu'il était "impossible" d'assimiler le soutien à la peine de mort et à l'environnement au soutien à l'avortement.

    Parlant de la responsabilité de tout citoyen dans un État pluraliste, le cardinal allemand a déclaré : "Je ne soutiens pas un candidat en Allemagne parce qu'il est catholique, mais parce qu'il a une bonne compréhension de la vie et des droits de l'homme. Il est préférable de voter pour un bon protestant que pour un mauvais catholique". "Nous devons juger en fonction de ce qu'ils font, pas seulement en fonction de leurs paroles... en fonction des fruits", a-t-il déclaré.

    Votre Éminence, quelles sont vos vues générales en tant qu'observateur des prochaines élections présidentielles américaines ?

    Les États-Unis sont le premier pays de l'Occident. Ils défendent la démocratie et l'État de droit, contrairement à tous ces États où les droits de l'homme sont foulés aux pieds par un régime dictatorial ou une oligarchie idéologique. Si tous les Américains respectent leur Constitution et si les millions de chrétiens et de religieux qui y vivent donnent l'exemple du respect de leurs concitoyens et de la charité, l'Amérique peut remplir sa mission politique dans la politique internationale et orienter sa vie intérieure vers le bien commun (bonum commune). Le pays a besoin d'une réconciliation intérieure.

    Lire la suite

  • Samaritus bonus : l’euthanasie est un crime contre la vie. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner

    IMPRIMER

    De Vatican News :

    «L’euthanasie est un crime contre la vie. Ne pouvoir guérir ne dispense pas de soigner»

    Ayant à l'esprit les cas de ces dernières années, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publie «Samaritanus bonus», une lettre approuvée par le Pape François, qui réitère la condamnation de toutes les formes d'euthanasie et de suicide assisté. Elle appelle à un soutien renforcé aux familles des malades et aux travailleurs de la santé.

    «Reconnaître l'impossibilité de guérir ne signifie pas la fin de l'action médicale»: à l’instar de ceux qui naissent en étant destinés à vivre un court laps de temps, toute personne souffrant d'une maladie entrée dans sa phase terminale, a le droit d'être accueillie, soignée, entourée d'affection.

    L'Église s'oppose à l’acharnement thérapeutique mais réaffirme, comme «enseignement définitif», que «l'euthanasie est un crime contre la vie humaine», que «toute coopération formelle ou matérielle immédiate à un tel acte est un péché grave» et qu'aucune autorité «ne peut légitimement» l’imposer ou l’autoriser. Voilà ce qu’on peut lire dans la lettre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi «Samaritanus bonus» portant «sur la prise en charge des personnes dans les phases critiques et terminales de la vie». Elles est publiée ce mardi 22 septembre, après avoir été approuvée par le Pape François en juin dernier.

    L’actualité du Bon Samaritain

    La publication de ce texte qui réaffirme la position plusieurs fois exprimée par l'Église sur le sujet, a été jugée nécessaire en raison de la multiplication des cas apparaissant dans les médias mais également de l'avancement de la législation qui, dans un nombre croissant de pays, autorise l'euthanasie et le suicide assisté pour les personnes gravement malades, mais aussi de celles qui sont seules ou qui ont des problèmes psychologiques. 

    L'objectif de la lettre est de fournir des indications concrètes pour actualiser le message du Bon Samaritain. Même lorsque «la guérison est impossible ou peu probable, l'accompagnement médical, infirmier, psychologique et spirituel est un devoir incontournable, car le contraire constituerait un abandon inhumain du malade».

    Lire la suite

  • Une crise de foi jamais vue auparavant : l'éclairage du cardinal Eijk

    IMPRIMER

    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Fin du christianisme ?  Un cardinal analyse le cas des Pays-Bas

    S’il est bien un pays qui représente plus que tous les autres l’éclipse de la foi chrétienne en Occident, qui a été analysée de façon magistrale par l’historien Roberto Pertici dans le prédécent article, il s’agit bien des Pays-Bas.

    Jusqu’au début des années 1970, les Pays-Bas se distinguaient comme l’une des nations les plus chrétiennes, par la quantité des fidèles pratiquants et par son élan d’expansion.  En effet, 12% des missionnaires catholiques dans le monde étaient hollandais.

    Puis, très vite, ce fut l’effondrement.  À tel point qu’aujourd’hui, les Pays-Bas sont l’un des pays les plus déchristianisés d’Europe.  À peine un hollandais sur quatre déclare aujourd’hui appartenir à une Église catholique ou protestante, ou professer quelque foi que ce soit.  Sur une population de plus de 17 millions d’habitants, les catholiques qui se déclarent comme tels ont chuté à 3,5 millions et parmi eux, à peine 150.000 vont encore à la messe le dimanche, en grande partie des immigrés.  On ne compte plus les églises, aussi bien catholiques que protestantes, fermées et transformées en édifices profanes.

    Dernièrement, un livre qui vient de sortir en Italie aux éditions Ares donne la parole à un témoin de premier plan du cas hollandais.  Il s’agit d’une interview de l’archevêque d’Utrecht, le cardinal Willem Jacobus Eijk, par Andrea Galli.  Celle-ci est particulièrement intéressante pour au moins deux raisons : tout d’abord pour la précision avec laquelle il identifie les causes de cet effondrement mais également pour la confiance qu’il place dans les premiers signes d’une renaissance, grâce au « petit reste » des fidèles « qui croient, qui prient, qui entretiennent un rapport personnel avec le Christ », malgré le fait que « quiconque trouve aujourd’hui le courage d’exposer la doctrine catholique, en particulier sur le mariage et l’éthique sexuelle, se fasse traiter de fou ».  En exergue sur la couverture du livre, figure cette inquiétante question de Jésus : « Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc 18, 8).  Mais le titre, « Dio vive in Olanda », exprime justement ce pari confiant sur le « petit reste » de croyants, sur le renouvellement des générations qui fait en sorte que la tempête révolutionnaire des années soixante et soixante-dix a fait place à « un caractère vraiment catholique, déjà dans la manière de célébrer la liturgie : ‘lex orandi, lex credendi’ ».

    Lire la suite

  • Comment une poignée de main papale se transforme en "tournant extraordinaire" pour les militants LGBT

    IMPRIMER

    D'ACIAFRICA :

    Analyse : Comment une poignée de main papale est devenue un "tournant extraordinaire" pour les militants LGBT

    19 septembre 2020

    L'Avvenire, le journal officiel de la conférence épiscopale italienne, a rapporté le 16 septembre que le pape François "à la fin d'une audience" a salué un groupe d'une quarantaine de personnes, dont certaines s'identifient comme LGBT, avec leurs parents.

    Le pape a dit aux parents que "Dieu aime vos enfants tels qu'ils sont" et que "l'Eglise aime vos enfants tels qu'ils sont parce qu'ils sont enfants de Dieu". Bien qu'aucune des paroles rapportées du pape François ne soit nouvelle, ou ne pose de problème doctrinal, elles n'ont pas été confirmées par le Saint-Siège. Mais l'épisode a attiré l'attention des médias.

    Le blog espagnol "Religion Digital", dirigé par le prêtre catholique José Manuel Vidal, a offert sa propre version de l'épisode, en citant anonymement l'une des personnes qui ont rencontré le pape : "Dans le douloureux voyage que chacun de nous a fait en tant que croyant LGBT, j'avoue que je n'aurais pas imaginé que nous en serions arrivés à cette étape ; rencontrer en audience le Saint-Père". "Ce sont les mots d'un des représentants de l'association italienne Tenda di Gionata (Tente de Jonathan), de parents et d'enfants LGBT. Environ 40 de ses membres ont été reçus au Vatican hier", a écrit Religión Digital, suggérant que le groupe ait eu une réunion formelle et privée avec le pape. Le compte-rendu des événements sur le blog espagnol a été tweeté par le père James Martin, ce qui a généré un plus grand buzz médiatique.

    En fait, le groupe Tenda di Gionata n'a pas été reçu en audience privée, mais a été brièvement rencontré par le pape lors des salutations massives qui suivent ses audiences générales du mercredi. Au cours de cette rencontre d'une minute, Mara Grassi, vice-présidente de l'association, a présenté au pape François une traduction espagnole de la brochure "Genitori Fortunati" ("Parents chanceux"), un recueil d'expériences pour la plupart négatives que les parents de personnes s'identifiant comme LGBT ont eues avec l'église catholique. Les groupes ont également présenté au pape un T-shirt de couleur arc-en-ciel avec les mots "En amour, il n'y a pas de crainte", une citation de 1 Jean 4:18.

    La plupart des premiers reportages sur les paroles du pape François à Tenda di Gionata ont été réalisés par L'Avvenire ou le journal socialiste italien La Reppublica, qui ont tous deux interviewé Mara Grassi, une mère de quatre enfants, dont l'un, âgé de 40 ans, s'identifie comme homosexuel. Le reportage de La Repubblica comprenait des remarques de Grassi qui suggèrent que la doctrine de l'Église est arbitraire ou injuste. "Après avoir appris que mon fils était homosexuel, j'ai beaucoup souffert parce que les règles de l'Eglise me faisaient penser qu'il était exclu de l'amour de Dieu", a-t-elle déclaré.

    La version de L'Avvenire de la rencontre a été décrite par le journaliste Luciano Moia comme un événement historique. Moia a offert cette description de la rencontre : "Dans l'Église du Pape François, qui veut abattre les murs et construire des ponts d'acceptation et de compréhension, en particulier avec les personnes les plus fragiles et les plus marginalisées, la rencontre de ce matin est apparue à de nombreux parents comme un tournant extraordinaire, confirmant que ce qui est écrit dans certains documents ecclésiaux récents, de l'Amoris Laetitia au Rapport final du Synode des jeunes, peut vraiment être traduit dans la pratique pastorale". Moia, l'auteur du livre "Chiesa e Omosessualitá, Un'inchiesta alla luce del magistero di papa Francesco" (Église et homosexualité, une enquête à la lumière du Magistère du Pape François), est depuis longtemps rédacteur d'un encart mensuel dans le journal catholique officiel de la conférence épiscopale italienne. Il a été l'un des promoteurs du changement de la doctrine de l'Eglise catholique sur l'homosexualité telle qu'elle est exprimée dans le Catéchisme de l'Eglise catholique, en particulier les concepts selon lesquels "les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés", et qu'ils sont "contraires à la loi naturelle, et donc, qu'en aucun cas, ils ne peuvent être approuvés".

    Les remarques rapportées par le pape mercredi ont été l'expression de la vérité la plus fondamentale de l'Église : que Dieu aime toutes les personnes, et que son amour n'est pas conditionnel. Ni ces remarques, ni sa brève conversation avec Tenda di Gionata, ne suggèrent une approbation des positions du groupe, un changement de la doctrine catholique, ou un "tournant" quelconque dans le ministère pastoral du pape. Les informations contraires peuvent en dire plus sur l'agenda des journalistes que sur l'Évangile proclamé par le pape François.

  • L'Eglise allemande en passe de devenir une Eglise nationale et sécularisée ?

    IMPRIMER

    De Martin Bürger sur LifeSiteNews :

    L'église allemande en danger de devenir "église nationale" et "sécularisée", avertissent deux cardinaux
    Le cardinal Müller et le cardinal Woelki critiquent une fois de plus le chemin synodal.

    18 septembre 2020

    Deux cardinaux allemands ont averti que la "voie synodale" promulguée par les évêques allemands pourrait conduire à la "sécularisation", à la "division" et même à "une sorte d'église nationale allemande". Le cardinal Rainer Maria Woelki, archevêque de Cologne, a déclaré à son journal diocésain : "Le pire résultat serait que la voie synodale conduise à la division et donc à l'exclusion de l'Église, de la communion avec l'Église universelle. Ce serait le pire, si une sorte d'Église nationale allemande devait émerger ici".

    D'un autre côté, Woelki a déclaré que le meilleur résultat "serait si nous parvenions à initier une véritable réforme, ce qui est définitivement nécessaire dans l'Église. À mon avis, il faudrait que ce soit une réforme qui corrige toutes les apparences et les réalités qui ont éloigné l'essence de l'Église, et qui nous aide à reconnaître l'essence de l'Église d'une manière plus profonde - avant tout, à reconnaître que l'Église n'est pas une entité purement sociologique, mais qu'elle est l'œuvre de Dieu, qu'elle est le corps du Christ, et qu'on ne peut jamais voir l'Église sans le Christ". "Celui qui aime le Christ aime l'Église ; celui qui aime l'Église aime le Christ", a expliqué le cardinal. "Le Christ et l'Église sont inséparables. Et quand il s'agit de réformer l'Église, il ne peut s'agir que de redécouverte, d'un rapprochement plus fort avec le Christ et son Évangile, en tant qu'individus et en tant que communauté, en tant qu'Église".

    Le cardinal Gerhard Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a déclaré dans un livre d'entretiens qui sera publié la semaine prochaine que "la voie dite synodale de l'établissement de l'Église en Allemagne vise effectivement à une plus grande sécularisation de l'Église". "Au lieu d'un renouveau à partir de l'Evangile avec la catéchèse, la mission, la pastorale, la mystagogie des sacrements, on s'appuie - comme pour le dernier demi-siècle - sur des thèmes avec lesquels on pense pouvoir marquer des points dans l'opinion publique du monde occidental et on espère arriver à une pensée réduite à la conception matérialiste de l'homme".

    Müller a mis en évidence un certain nombre de points sur lesquels le chemin synodal s'écarte de l'enseignement catholique. Il s'agit tout d'abord de transformer le sacrement de l'ordination en un système professionnel de fonctionnaires bien payés, et ensuite de faire passer le "pouvoir" politiquement compris des évêques et des prêtres à une direction de "laïcs" avec la clause selon laquelle les femmes sont privilégiées si elles sont également qualifiées", a-t-il expliqué. Troisièmement, ce qui est troublant, c'est la morale chrétienne, telle qu'elle résulte de la nouvelle vie dans le Christ, qui est disqualifiée comme "hostile au corps" et prétendument incompatible avec les normes de la sexologie moderne (cf. Gal 5, 13-25). La pierre d'achoppement depuis la Réforme protestante et le naturalisme des Lumières est, en quatrième lieu, bien sûr le célibat des prêtres, ainsi que les conseils évangéliques (pauvreté, chasteté, obéissance) de la vie consacrée".

    "Au lieu d'affronter intellectuellement et spirituellement les grands défis théologiques et anthropologiques du processus de déchristianisation, la nouvelle édition de l'ancien agenda des années 1970 est destinée à reprendre pied", a-t-il critiqué. "Une fois de plus, je mentionne des mots clés : abolition du célibat sacerdotal mal compris, accès des femmes au ministère sacramentel, intercommunion en cas de séparation permanente dans la foi, reconnaissance des communautés sexuelles hors mariage, etc.

    Le cardinal a souligné que la voie synodale en Allemagne "pouvait difficilement se réclamer de l'Esprit Saint pour suspendre, corriger et réinterpréter l'autorité de l'Écriture Sainte, de la Tradition Apostolique et des décisions infaillibles du Magistère". "En des temps meilleurs, les évêques allemands avaient encore clairement énoncé les limites de l'autorité de l'Église, à savoir que même le pape et tous les fidèles sont liés par l'Écriture Sainte, la Tradition et le Magistère précédent, et qu'il n'est en aucun cas possible de réinterpréter substantiellement ou même de saper le credo et l'enseignement de l'Église sous prétexte d'une nouvelle herméneutique", a rappelé Müller. "C'est ce qu'elle dit dans une lettre des évêques allemands contre le chancelier omnipotent de l'Empire allemand, Otto von Bismarck, en 1875".

    Le chef de la conférence des évêques allemands, l'évêque Georg Bätzing du Limbourg, a réagi à la crainte de Woelki que la voie synodale puisse mener à une "église nationale" allemande. "L'Église catholique est une église universelle, qui à son tour est constituée d'églises particulières", a déclaré M. Bätzing. "L'Église en Allemagne fait partie de l'Église universelle, et rien ne changera à cet égard". Peu après avoir décrit l'Eglise en Allemagne comme faisant partie de l'Église universelle, Bätzing a annoncé dans une interview séparée : "Je considère le diaconat féminin comme très légitime". L'Église catholique enseigne que le sacrement des ordres comprend trois degrés : diacre, prêtre et évêque. Néanmoins, le sacrement des ordres n'en est qu'un. Par conséquent, si seuls les hommes peuvent devenir prêtres, comme le pape Jean-Paul II l'a réaffirmé avec insistance dans sa lettre apostolique Ordinatio Sacerdotalis de 1994, cela doit être vrai aussi pour les évêques et les diacres.

  • Un livre détonnant du cardinal Müller : "La Vérité, ADN de l'Eglise"

    IMPRIMER

    De KathNet.news :

    "Seule la vérité vous rendra libre !"

    - À Lohmann/Kard Müller : "La vérité - l'ADN de l'Église"

    17 septembre 2020

    Entretiens de Martin Lohmann avec Gerhard Cardinal Müller - Martin Lohmann dans l'interview de kath.net sur le nouveau livre : "Au cours des derniers mois, certaines personnes ont cru devoir chercher et trouver l'ADN de l'Eglise ailleurs."

    Cologne-Rome (kath.net) Il s'agit d'une "provocation nécessaire, un appel pour sortir de l'auto-anesthésie qui existe surtout malheureusement dans l'Eglise en Allemagne", dit Martin Lohmann à propos de son nouveau livre, qu'il a écrit avec le cardinal Ludwig Müller. Kath.net s'est entretenu exclusivement avec le journaliste et théologien catholique, dont la devise est depuis des décennies le passage bien connu de l'Evangile de Jean 8,32 : "Veritas Liberabit Vos - La vérité vous rendra libre".

    kath.net : M. Lohmann, votre nouveau livre est publié juste à temps pour l'automne d'une année qui est aussi un défi pour l'Église. Il s'agit d'une vaste conversation avec le cardinal allemand Ludwig Müller, l'ancien gardien suprême de la foi de l'Église. Il porte le simple titre de "Vérité". Dans le sous-titre, nous lisons "L'ADN de l'Eglise. Pourquoi ce titre simple mais provocateur ?

    Martin Lohmann : Vous avez raison. Ce titre est aussi naturel que provocateur. Mais surtout, ce dont il s'agit est tellement nécessaire et urgent. Prenez-le au pied de la lettre : il s'agit d'inverser le courant des priorités. Car dans l'Eglise, il y a en effet le danger, bien visible à la lumière du jour, de voir s'évaporer le goût de Dieu et la fidélité à la vérité. Beaucoup ne savent plus que, par exemple, Jésus de Nazareth n'était pas seulement Jésus, mais aussi le Christ, le Fils de Dieu. Et ce Christ, avec l'autorité de son être, par exemple, a dit qu'il était le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père si ce n'est par Lui.

    Lire la suite

  • Apparitions d'Amsterdam : le rejet par le Vatican est-il définitif ?

    IMPRIMER

    Apparitions d'Amsterdam : le rejet en septembre 2020 par le Vatican est-il définitif ? (19 mn)

    https://youtu.be/e2n_DAf92i0 

    Par Arnaud Dumouch

    En 2014, suite à ce qui me semblait être une reconnaissance canonique diocésaine officielle des apparitions d'Amsterdam (Notre dame de tous les peuples), j'avais réalisé cette série en de 6 vidéos qui en racontent la richesse :

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_2gEXLCe4bQ7UV7KoHGxC8C 

    Hier est sorti dans Aleteia.org un article dont le titre semble indiquer une condamnation définitive : "Les apparitions d’Amsterdam sont fausses". En réalité, les choses sont plus complexes : Le titre aurait dû être : "Il n'est pas prouvé que les apparitions d'Amsterdam sont vraies". 

    Dans cette vidéo, je voudrais montrer la nécessité d’une amélioration des procédures canoniques de reconnaissance des apparitions privées.  

    1° Le plus important est de sortir de la terminologie absconse « Constat de non-surnaturalité / non constat de surnaturalité » qui produit chez les journalistes des confusions multiples. L'apparition d'Amsterdam est dans le statut "Non constat de surnaturalité" qui signifie : "L'Eglise ne sait pas trancher. On n'a pas de preuves définitives".  

    2° Il est essentiel d'instaurer des procédures claires comme pour la canonisation des saints, avec exigence d’un miracle final pour trancher définitivement. 

    3° Le Vatican a pris confirmé une décision pastorale de découragement des pèlerinages et de la vénération de l'image de Notre Dame de tous les peuples, alors que la piété populaire était jusqu'ici autorisée. Lorsque l’apparition n’a pas encore eu de reconnaissance ou de condamnation définitives, mais qu’elle ne présente pas de dangers pour la foi (hérésies) ou la morale, ne vaut-il pas mieux laisser le peuple de Dieu exprimer sa piété et entourer cette piété grâce à un clergé respectueux et formé, comme le pape François l'a organisé à Medjugordjé en y nommant Monseigneur Hoser ?

  • "Les apparitions d'Amsterdam sont fausses"

    IMPRIMER

    D'Aleteia.org :

    Le Saint-Siège rejette les apparitions de la Vierge à Ida Peerdeman

    Dame de tous les Peuples

    I.Media | 15 septembre 2020

    « Les apparitions d’Amsterdam sont fausses. La “Dame de tous les Peuples” ne doit pas être vénérée et les fidèles doivent cesser toute propagande », a déclaré la Congrégation pour la doctrine de la foi dans un courrier qui remonte au 20 juillet 2020 mais qui vient d’être rendu public. Après plusieurs décennies de controverses, les cinquante-six prétendues apparitions de la Vierge Marie à Ida Peerdeman ont été ainsi formellement rejetées par le Saint-Siège.

    Le cas Peerdeman est-il désormais clos ? Jeune femme hollandaise du XXe siècle, Ida Peerdeman affirme avoir assisté, entre 1945 et 1959, à cinquante-six apparitions de la Vierge sous le nom de “Dame de tous les Peuples”. Ces révélations mystiques faisaient encore polémique jusqu’au 20 juillet dernier lorsque, à la demande du cardinal Béchara Boutros Raï, patriarche d’Antioche des maronites, la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), anciennement appelée le “Saint-Office”, a clarifié dans une lettre adressée au prélat la position du Saint-Siège quant aux visions d’Ida Peerdeman.

    Bien que la Madone apparue à Ida Peerdeman présente, pour certains, de nombreuses similitudes avec la Vierge apparue à Catherine Labouré en 1830 (globe sous les pieds, rayons de lumière émanants des mains tournées vers le bas), l’ancien Saint-Office a confirmé une notification signée en 1974 qui « estime qu’il n’est pas opportun de contribuer à la diffusion de la vénération de Marie en tant que “Dame de tous les Peuples” ».

    Les cinquante-six pseudo-apparitions

    Selon le récit rapporté par la jeune hollandaise née le 13 août 1905 à Alkmaar (Pays-Bas), la Vierge lui serait apparue une première fois le 13 octobre 1917, jour où les apparitions mariales de Fatima s’achevaient par le célèbre épisode du “miracle du soleil”. La soi-disante voyante, alors âgée de douze ans, a rapporté avoir vu, alors qu’elle rentrait chez elle à Amsterdam après une confession, une « femme lumineuse d’une beauté exceptionnelle qu’elle a immédiatement identifiée à la Vierge Marie ».

    Lire la suite

  • "Retournons à l'Eucharistie avec joie" : le texte complet de la lettre du cardinal Sarah

    IMPRIMER

    Texte intégral : Cardinal Sarah - "Retournons à l'Eucharistie avec joie

    source (en anglais)

    Cité du Vatican, 14 sept. 2020

    Le cardinal Robert Sarah, préfet du dicastère du Vatican pour la liturgie et les sacrements, a envoyé une lettre aux évêques du monde entier, les exhortant à revenir à la messe, avec des protocoles de sécurité appropriés observés dans le cadre de la pandémie de coronavirus.

    Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de cette lettre (traduction automatique) :

    Retournons à l'Eucharistie avec joie !

    Lettre sur la célébration de la liturgie pendant et après la pandémie de COVID 19 aux Présidents des Conférences épiscopales de l'Église catholique.

    La pandémie causée par le virus Covid 19 a produit des bouleversements non seulement dans les dynamiques sociales, familiales, économiques, éducatives et professionnelles, mais aussi dans la vie de la communauté chrétienne, y compris dans la dimension liturgique. Pour prévenir la propagation du virus, il a fallu prendre une distance sociale rigide, ce qui a eu des répercussions sur un trait fondamental de la vie chrétienne : "Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eux" (Mt 18, 20) ; "Ils se sont consacrés à l'enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. Et tous ceux qui croyaient étaient ensemble et avaient tout en commun" (Actes 2, 42-44).

    Cette dimension communautaire a une signification théologique : Dieu est une relation de Personnes la Très Sainte Trinité. Il crée l'humanité dans la complémentarité relationnelle entre l'homme et la femme car "il n'est pas bon que l'homme soit seul" (Gn 2, 18). Il se met en relation avec l'homme et la femme et les appelle à leur tour à la relation avec lui. Comme le dit saint Augustin, notre cœur est agité jusqu'à ce qu'il trouve Dieu et se repose en lui (cf. Confessions, I, 1). Le Seigneur Jésus a commencé son ministère public en appelant lui-même un groupe de disciples pour partager avec lui la vie et l'annonce du Royaume ; de ce petit troupeau naît l'Église. L'Écriture utilise l'image d'une ville pour décrire la vie éternelle : la Jérusalem céleste (cf. Ap 21). Une ville est une communauté de personnes qui partagent des valeurs, des réalités humaines et spirituelles fondamentales, des lieux, des temps et des activités organisées et qui contribuent à la construction du bien commun.

    Lire la suite

  • "Fratelli tutti" : ce à quoi il faut s'attendre

    IMPRIMER

    Elle sera signée le 3 octobre, mais le titre (« Fratelli tutti » – Tous frères) et le sous-titre (« Sur la fraternité et l’amitié sociale ») déjà annoncés laissent penser que la troisième encyclique de Bergoglio s’inscrira dans le sillage de la Déclaration d’Abu Dhabi. On peut aussi en trouver un indice dans son homélie du 14 mai. Et, peut-être, le pape expliquera-t-il mieux le passage controversé sur la diversité des religions

    Le titre et le sous-titre annoncés confirment la rumeur sur la nouvelle encyclique « échappée » le 26 août dernier à l’évêque de Rieti, Mgr Domenico Pompili. La fraternité humaine sera en effet le thème central de Fratelli tutti, nom tiré du sixième chapitre (De imitatione Domini) des « Admonitions » de saint François. Dans le passage qui a inspiré le Pontife pour le titre, le Poverello d’Assise utilise l’expression « omnes fratres » pour une invitation : « Nous tous, frères, regardons avec attention le Bon Pasteur qui a soutenu la passion de la croix pour sauver ses brebis ».

    Ce n’est pas le seul élément qui fait référence au saint dont Bergoglio a pris le nom pontifical il y a sept ans, car l’encyclique sera signée le 3 octobre à Assise, à la fin d’une Messe célébrée sine populo (sans assemblée, ndt) sur la tombe située dans la Basilique inférieure.

    Le contenu du document ne sera connu que dans une vingtaine de jours, mais on peut déjà se risquer à faire des prédictions à la lumière des voix qui ont filtré. Après l’annonce officielle de la sortie imminente par le Vatican, de nombreux observateurs ont parlé de proposition du pape pour le monde post-covid. En réalité, il faut dire que l’encyclique – comme le confirme également The Tablet, un hebdomadaire catholique anglais – a été préparée avant le déclenchement de la pandémie. Il est cependant inévitable que le texte n’ignore pas tout ce qui s’est passé entre-temps sur la planète.

    Lire la suite