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Doctrine - Page 105

  • Unions civiles de personnes homosexuelles : "rien de nouveau" dans les propos du pape...

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Unions civiles: rien de nouveau ni contre la « Doctrine » dans les propos du pape François

    Non au rejet, oui à la couverture légale

    OCTOBRE 21, 2020

    Un documentaire sorti à Rome ce mercredi 21 octobre 2020 fait grand bruit: le pape François y parle notamment des unions homosexuelles et il affirme qu’il est bon qu’elles aient un cadre juridique. Mais il semble qu’en fait le pape ne dise « rien de nouveau », déclare le p. Antonio Spadaro, ni rien qui soit contre la « Doctrine » catholique.

    Il s’agit du documentaire « Francesco », du cinéaste d’origine russe, Evgeny Afineevsky, 48 ans, et dont c’est aujourd’hui l’anniversaire.

    Le réalisateur a été salué par la critique pour son travail qui a recueilli des témoignages et des images ou des paroles du pape François et de personnalités, comme le pape émérite Benoît XVI, le cardinal Luis Antonio Tagle, Mgr Charles Scicluna, un neveu du pape, José Ignacio Bergoglio, trois membres de Sant’Egidio – Daniela Pompei, Mauro Garofalo, et Alberto Quattrucci -, Soeur Norma Pimentel, avocate des réfugiés du Mexique, Juan Carlos Cruz, Chilien, victime d’abus sexuels et activiste pour les survivants comme lui.

    Le père Antonio Spadaro, jésuite italien proche du pape, directeur de La Civiltà Cattolica, a confié ce mercredi soir au journal télévisé de la télévision catholique Tv2000 que le passage de l’entretien dans lequel le pape parle en espagnol des unions civiles est extrait d’une interview réalisée il y a quelque temps par la journaliste vaticaniste Valentina Alazraki pour la télévision mexicaine. Et qu’il n’y a « rien de nouveau ». En tant qu’archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio avait la même position.

    Non au rejet, oui à la couverture légale

    Que dit le pape, en espagnol? Il parle, dans l’interview mexicaine, de « l’intégration familiale des personnes avec orientation homosexuelle ». Et il souligne, dans l’extrait du documentaire: « Les personnes homosexuelles ont le droit d’être dans une famille, ils ont droit à une famille. On ne peut chasser personne de sa famille, ni lui faire une vie impossible pour cela. »

    Le pape ajoute alors sans transition un autre sujet (comme si une question intermédiaire avait sauté dans le format du documentaire, et absente de l’entretien mexicain diffusé ainsi que cette réponse): « Les personnes homosexuelles vivant ensemble ont le doit à une couverture légale. Ce que nous devons faire, c’est une loi de vie commune (« conviviencia ») civile: ils ont le droit d’être couverts légalement. J’ai défendu cela. »

    Ces propos ne peuvent pas être isolés de ce que le pape dit dans son livre entretien avec le journaliste français Dominique Wolton – « Politique et société, rencontres avec Dominique Wolton » (Editions de l’Observatoire, 2017) – qui lui demande clairement: « Que penser du mariage avec des personnes de même sexe? » Le pape répond d’abord sur la terminologie en disant que le mot « mariage » est un mot « historique »: « Depuis toujours dans l’humanité, et non pas seulement dans l’Eglise, c’est un homme et une femme. On en peut pas changer cela comme ça (…). On ne peut pas changer cela. C’est la nature des choses. Elles sont comme ça. »

    Revenant aux unions homosexuelles, le pape ajoute: « Appelons donc cela les « unions civiles ». Ne plaisantons pas avec les vérités. Il est vrai que derrière cela, il y a l’idéologie du genre. Dans les livres aussi les enfants apprennent que l’on peut choisir son sexe. Parce que le genre, être une femme ou être un homme, ce serait un choix et pas un fait de la nature? Cela favorise cette erreur. Mais disons les choses comme elles sont: le mariage, c’est un homme avec une femme. Ca c’est le terme précis. Appelons l’union du même sexe « union civile ». »

    « Rien de nouveau »

    Pour le p. Antonio Spadaro, qui accompagne le pape dans ses voyages, « le réalisateur du film « Francesco » met ensemble une série d’interviews qui ont été faites au pape François au cours du temps, ce qui donne une grande synthèse de son pontificat et de la valeur de ses voyages ».

    Il y a entre autres, ajoute l’expert du pontificat, « des passages tirés d’une interview de Valentina Alazraki, une journaliste mexicaine, et le pape y parle d’un droit à la protection légale des couples homosexuels mais sans entacher la Doctrine. »

    Il signale un autre témoignage recueilli dans le film où « il est dit explicitement que le pape François n’a pas l’intention de changer la Doctrine » et il ajoute: « En même temps le pape François est très ouvert aux exigences réelles de la vie concrète des personnes. »

    Le p. Spadaro conclut : « Donc, il n’y a rien de nouveau. Il s’agit d’une interview donnée déjà il y a un bout de temps et déjà connue de la presse. Mais en même temps on comprend comment à l’intérieur de ce film, on répète l’importance de ce que le pape François confie à des paroles d’écoute et de protection de personnes qui vivent des situations de crise ou de difficulté. Ce qui reste et ce qui frappe c’est la capacité d’écoute que le pape manifeste. »

    ...mais ce n'est pas l'avis de Mgr Vigano : Mgr Carlo Maria Viganò réagit aux propos du pape François favorables aux unions civiles pour les homosexuels

  • "L'Europe n'est plus le centre de l'Eglise universelle"

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    Lu sur KirchenZeitung (diocèse de Linz) (13 octobre) :

    "L'Europe n'est plus le centre de l'Eglise universelle"

    Le cardinal Kurt Koch a été évêque de Bâle et est aujourd'hui président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens à Rome.

    À l'occasion de sa visite à Pro Oriente Linz, le cardinal Kurt Koch, "ministre œcuménique" du pape, explique pourquoi Rome refuse actuellement les invitations à l'Eucharistie et à la Cène, quelle est la position de l'Europe dans l'église mondiale et comment il perçoit la question des femmes dans l'église.

    Heinz Niederleitner, Josef Wallner

    Cardinal, vous étiez en Haute-Autriche, pour ainsi dire, avec la base de l'Eglise. Que peut-on faire au niveau de la base pour l'œcuménisme ?

    Cardinal Kurt Koch : Tout d'abord, nous pouvons et devons cultiver les contacts et apprendre à mieux nous connaître et avoir la foi. Comme on le sait, quatre yeux en voient plus que deux, et nous pouvons donc nous enrichir mutuellement, y compris en ce qui concerne la compréhension de la foi. Deuxièmement, le Concile Vatican II appelle la prière pour l'unité des chrétiens l'âme de tout le mouvement œcuménique. Selon le 17ème chapitre de l'Evangile de Jean, Jésus prie pour l'unité de ses disciples. Que pouvons-nous faire de mieux aujourd'hui ?

    Les gens sur le terrain veulent en faire plus. Ce n'est pas un secret que non seulement nous nous invitons les uns les autres à l'Eucharistie et à la Cène, mais que nous les pratiquons. Est-ce prématuré ?

    Cardinal Koch : Le but de l'œcuménisme est l'unité aussi dans l'Eucharistie. Mais pour que cela devienne possible, nous devons nous engager dans un échange plus approfondi sur ce que nous célébrons réellement. Car dans la compréhension de la Divine Liturgie orthodoxe, de la Communion luthérienne et de notre célébration eucharistique catholique, il existe des différences de nature théologique qui doivent être éclaircies. La communion eucharistique présuppose la communion dans la foi et sa confession.

    Le groupe de travail œcuménique en Allemagne a voté en faveur d'une invitation mutuelle à l'Eucharistie et à la Cène. Le président de la Conférence des évêques, Georg Bätzing, a voulu mettre en œuvre cette idée lors du Congrès de l'Église œcuménique de 2021. Le "Non" de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui a maintenant eu lieu, ne le désavoue-t-il pas ?

    Cardinal Koch : Ici, ce n'est pas pour ou contre des personnes, mais pour la cause. La Congrégation pour la doctrine de la foi juge la situation œcuménique actuelle différemment du vote susmentionné, que le président de la conférence des évêques allemands a fait sien.

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  • KTO: saint Augustin, parcours d'un berbère romain

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    Eléonore  de Vulpillières a publié, sur ce thème un large commentaire à découvrir sur le site web « Aleteia » : Ref. Sur les traces de saint Augustin, le théologien berbère et romain

    JPSC

  • Fratelli tutti : un « autre christianisme », dans lequel « Jésus ne serait qu’un homme » ?

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (traduction française sur Diakonos.be) :

    Tous frères, mais sans Dieu.  Un philosophe critique la dernière encyclique de François

    Quelques jours après sa publication, l’encyclique « Fratelli tutti » est déjà reléguée aux archives, étant donné l’absence dans cette dernière de la moindre nouveauté par rapport aux précédentes déclarations archiconnues du Pape François sur ces mêmes thèmes.

    Et si en fait cette prédication-fleuve franciscaine sur la « fraternité » donnait naissance à un « autre christianisme », dans lequel « Jésus ne serait qu’un homme » ?

    Voilà le très sérieux « dilemme » dans lequel le philosophe Salvatore Natoli voit l’Église plongée aujourd’hui, sous le pontificat de Jorge Mario Bergoglio.

    C’est la thèse qu’il défend dans un livre écrit à plusieurs mains qui commente « Fratelli tutti », sous la direction de l’évêque et théologien Bruno Forte, et qui est en vente depuis aujourd’hui à Rome et en Italie.

    Les experts appelés à commenter l’encyclique sont des pointures dans leurs domaines respectifs : le bibliste Piero Stefani, l’hébraïste Massimo Giuliani, l’islamologue Massimo Campanini, l’historien du christianisme Roberto Rusconi, la médiéviste Chiara Frugoni, l’historien de l’éducation Fulvio De Giorgi, l’épistémologue Mauro Ceruti, le pédagogue Pier Cesare Rivoltella, le poète et écrivain Arnoldo Mosca Mondadori.

    Natoli est l’un des plus grands philosophes italiens.  Il se dit non croyant, mais par sa formation et ses centres d’intérêts, il a toujours réfléchi à la frontière entre foi et raison, en portant une attention toute particulière à ce qui se passait dans l’Église catholique.

    En décembre 2019, au moment où le comité pour le « projet culturel » de l’Église italienne, sous la direction du cardinal Camillo Ruini, lançait un impressionnant congrès international sur ce thème crucial : « Dio oggi.  Con lui o senza di lui cambia tutto »  [Dieu aujourd’hui.  Avec ou sans lui, ça change tout], Natoli fut l’un des trois philosophes appelés à intervenir, aux côtés de l’allemand Robert Spaemann et de l’anglais Roger Scruton.

    Ce congrès ne consistait pas en une juxtaposition d’opinions diverses mais visait directement cette « priorité » qui, pour le pape de l’époque Benoît XVI, « était au-dessus de toutes les autres », aujourd’hui plus que jamais, à une époque « où dans de vastes régions du monde, la foi est en danger de s’éteindre comme une flamme privée de nourriture ».

    Donc – comme ce Pape l’avait écrit dans sa lettre aux évêques du 10 mars de cette même année – la priorité consistant à « rendre Dieu présent dans ce monde et à ouvrir aux hommes l’accès à Dieu.  Et pas à n’importe quel Dieu mais à ce Dieu qui a parlé sur le Sinaï ; à ce Dieu sur le visage duquel nous reconnaissons l’amour poussé jusqu’à l’extrême, en Jésus crucifié et ressuscité ».

    Or, il n’y a pas la moindre trace de cette urgence dramatique dans les 130 pages de « Fratelli tutti ».

    Mais donnons à présent la parole au philosophe Natoli, dans ce commentaire qu’il a rédigé sur l’encyclique.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    « Et si Jésus n’était rien d’autre qu’un homme ? »

    de Salvatore Natoli

    La modernité a mené des débats acharnés sur l’existence de Dieu ; il suffit de penser à l’examen des preuves de l’existence de Dieu, de Descartes à Kant : peut-on la démontrer, est-ce impossible à démontrer ?  En fait, le conflit sur l’existence de Dieu démontrait clairement que Dieu était la question centrale de cette culture, aussi bien pour ses détracteurs que pour ses partisans.  C’était le thème dominant, dont il était impossible de ne pas parler.

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  • "La force de la Vérité" : le nouveau livre du cardinal Müller est en librairie

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    Du site des Editions Artège :

    image la-force-de-la-verite-9791033609520

    Date de parution : 23.09.2020
    Nb. de pages : 184
    EAN : 9791033609520
    16,90€

    La force de la vérité

    Les défis posés à la foi catholique dans un monde qui n’est plus chrétien

    Gerhard Müller

    François Rosso (Traduction)

    La crise politique, culturelle et morale que traverse l'Occident, immense, affecte l'humanité tout entière. Il n'existe plus de système de valeurs communément partagé à partir duquel avancer. Même les crimes contre l'humanité se voient justifiés par des fanatiques idéologiques et pseudo-religieux qui ambitionnent de contraindre les peuples à céder à leur exigence d'un pouvoir totalitaire.

    Ces dérives désastreuses sont la conséquence du déni de la vérité objective, fondée sur Dieu, Créateur du monde, et sur la loi naturelle telle qu'elle se manifeste dans sa création.

    En abordant la question de Dieu, de la Vérité objective, de la place de l'Église dans la société contemporaine, le cardinal Müller, ancien préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, montre que notre attitude à l'égard de la vérité que Dieu nous a révélée ne peut dépendre de notre état psychologique ni de notre tournure d'esprit, qu'elle soit plutôt conservatrice ou plutôt progressiste.

    Au coeur des bouleversements, il en appelle au courage des catholiques pour témoigner, fut-ce au risque de leur vie, du Christ sauveur de l'Humanité.

    Archevêque et cardinal allemand, Ludwig Gerhard Müller a été préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, la plus haute autorité doctrinale de l'Église de 2012 à 2017.

  • Un guide pratique pour lire la nouvelle encyclique du pape

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    D'Arnaud Dumouch :

    Guide pratique pour lire l’encyclique « Fratelli Tutti » (pour les personnes de sensibilité traditionnelle) (25 mn)

    octobre 2020

    Les personnes de sensibilité sociale-chrétienne n’ont pas de problème avec cette encyclique. Les personnes attentives à la doctrine traditionnelle peuvent être troublées.

    Cette vidéo vise à donner un guide, avec l’aide des clefs de lecture du pape Benoît XVI, pour recevoir avec fruit et sans trouble cette encyclique.

    Plusieurs questions sont traitées :

    • Qu’est ce qui engage l’infaillibilité dans ce long texte ?
    • Comment recevoir les parties pastorales selon l’avis de Benoît XVI ?
    • Le pape change-t-il la doctrine universelle infaillible sur la peine de mort, sur la guerre juste ?
    • Le pape entre-t-il dans une folie immigrationiste en invitant l’Europe à accueillir tout migrant ?

  • Fratelli tutti : une fraternité universelle sans le Christ ?

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    De Luisella Scrosati sur la Nuova Bussola Quotidiana

    Tous frères, mais avec une liberté religieuse sans le Christ

    7-10-2020

    Fratelli tutti omet l'affirmation première de la seule vraie religion en soumettant l'Église et la liberté à une fonctionnalité horizontale. La relativisation de la foi chrétienne est avalisée et l'idée est avancée selon laquelle l'Evangile est une des sources d'inspiration pour la réalisation de la fraternité universelle. L'Église devient ainsi l'un des artisans d'un monde sans le Christ.

    Dans la nouvelle Encyclique Fratelli tutti, chacun peut trouver un peu de tout, sans ordre et sans clarté. En fait, ce n'est pas lui faire un grand compliment, mais il est difficile de dire le contraire. Dans ce genre de bazar, l'attention s'est portée en particulier sur les paragraphes consacrés à la liberté religieuse. Au n° 279, François écrit : "Nous, chrétiens, nous demandons la liberté dans les pays où nous sommes minoritaires, comme nous la favorisons pour ceux qui ne sont pas chrétiens là où ils sont en minorité. Il y a un droit fondamental qui ne doit pas être oublié sur le chemin de la fraternité et de la paix. C’est la liberté religieuse pour les croyants de toutes les religions. Cette liberté affirme que nous pouvons « trouver un bon accord entre cultures et religions différentes ; elle témoigne que les choses que nous avons en commun sont si nombreuses et si importantes qu’il est possible de trouver une voie de cohabitation sereine, ordonnée et pacifique, dans l’accueil des différences et dans la joie d’être frères parce que enfants d’un unique Dieu".

    La liberté religieuse, dans le paragraphe susmentionné, est liée à la contribution que toutes les religions peuvent apporter à la réalisation d'une forme de coexistence pacifique ; sa fonction est de contribuer à la création d'une fraternité universelle, à laquelle chaque religion offre les "nombreuses choses" qu'elle a en commun avec les autres. Il est intéressant de noter que le texte ne fait pas référence, comme on aurait pu s'y attendre, à la déclaration conciliaire sur la liberté religieuse ; au contraire, il est précédé, au n. 277, par la citation soigneusement tronquée du n. 2 de Nostra Aetate. Ces deux précisions - l'omission de Dignitatis Humanae et la présence de la déclaration sur le dialogue interreligieux chirurgicalement sélectionnée - ne sont pas sans effet, comme nous le verrons. Et malheureusement, cette disposition semble menacer les fondements de la Révélation, pour être au contraire rapportée au "nouvel humanisme" sans Jésus-Christ, qui s'établit à grands pas.

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  • Fratelli tutti : de l'auto-référencement ?

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    De Kath.net :

    Lettre encyclique "Fratelli tutti" : le pape François se cite lui-même

    7 octobre 2020

    Avec près de soixante pour cent, la grande majorité des citations de la nouvelle Encyclique papale sont de l'auteur lui-même.

    Près de soixante pour cent des citations de la nouvelle lettre encyclique "Fratelli tutti" qui ne sont pas tirées de la Bible proviennent du pape François lui-même. C'est le résultat d'une évaluation réalisée par Sharon Kabel. Kabel a un blog sur lequel elle analyse les documents papaux pour leurs citations, entre autres. (Voir photo ci-dessus)

    "Fratelli tutti" comporte 288 notes de bas de page. Plusieurs d'entre elles citent plus d'une source. Au total, il y a 301 références selon le recensement de Kabel. Parmi celles-ci, 177 sont des citations du pape François. Cela représente 58,8 %. Sharon Kabel a examiné un certain nombre de documents des papes François, Benoît XVI, Jean-Paul II, Paul VI, Pie XII et Pie X. Aucun autre n'a une proportion aussi élevée d'auto-citations que "Fratelli tutti".

    Avec un peu plus de vingt références, le pape Benoît XVI est le deuxième après François pour le nombre de personnes citées.

  • Fratelli tutti : le testament politique du pape François ?

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    Fratelli tutti" : la nouvelle encyclique du pape François sur la fraternité  et l'amitié sociale | Fondation Jean-Rodhain

    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana (traduction de Benoît et moi) :

    Fratelli tutti?

    La troisième encyclique du pape François, Fratelli tutti, signée le 3 octobre à Assise, semble presque être le document conclusif de son pontificat, une sorte de testament politique. Parce que l’encyclique est politique, comme tout le pontificat du pape François. L’un des plus fidèles collaborateurs du pape François, Andrea Tornielli, directeur des communications du Saint-Siège, présentant l’encyclique, n’utilise pas le terme « politique », mais « social », ce qui est en substance la même chose, et écrit :

    « La nouvelle encyclique Fratelli tutti, se présente comme une somme du magistère social de François, et rassemble de façon systématique les idées offertes par les déclarations, discours et interventions des sept premières années de son pontificat ».

    Une origine et une inspiration – dit Tornielli – est certainement représentée par le « Document sur la fraternité humaine pour la paix et la coexistence dans le monde », signé le 4 février 2019 à Abu Dhabi avec le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyib. Al-Tayyib est l’un des auteurs les plus cités dans l’encyclique et ce n’est pas une coïncidence si, dans le premier commentaire qu’il a fait sur Twitter, il a écrit que « c’est un message qui restitue à l’humanité sa conscience ». 

    Al-Tayyb et le pape François ont-ils la même conscience de l’humanité ? Mais dans quel sens ? Le pape Bergoglio l’explique : « Nous rêvons comme une seule humanité », « chacun avec la richesse de sa foi ou de ses convictions, chacun avec sa propre voix, tous frères! »(n. 8).

    La vérité absolue n’est pas Jésus-Christ, au nom duquel et dans le baptême duquel les chrétiens sont frères. La fraternité est une valeur supérieure au Christ lui-même, car elle serait capable, selon le pape François, de mettre d’accord les catholiques, les musulmans, les bouddhistes et les athées eux-mêmes, qui ont aussi leur propre foi et conviction.

    Au début de l’encyclique, le pape François rappelle la visite de saint François d’Assise au sultan Malik-al-Kamil en Égypte, la présentant comme une recherche de dialogue, alors que toutes les sources de l’époque nous disent que saint François voulait convertir le sultan et appuyait les croisés qui combattaient en Terre Sainte. Mais la rencontre entre saint François et le sultan a échoué et le pape Bergoglio semble vouloir montrer qu’il est plus capable que saint François de réaliser le projet, à partir du document d’Abu Dhabi.

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  • Fratelli Tutti : la nouvelle encyclique du pape François est publiée

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    Lecture brève sur "Chrétiens dans la Cité" (blog de la lettre d'information de Denis Sureau)

    Du site du Vatican :

    LETTRE ENCYCLIQUE
    FRATELLI TUTTI
    DU SAINT-PÈRE
    FRANÇOIS
    SUR LA FRATERNITÉ ET L'AMITIÉ SOCIALE

    1. « Fratelli tutti »,[1] écrivait saint François d’Assise, en s’adressant à tous ses frères et sœurs, pour leur proposer un mode de vie au goût de l’Évangile. Parmi ses conseils, je voudrais en souligner un par lequel il invite à un amour qui surmonte les barrières de la géographie et de l’espace. Il déclare heureux celui qui aime l’autre « autant lorsqu’il serait loin de lui comme quand il serait avec lui ».[2] En quelques mots simples, il exprime l’essentiel d’une fraternité ouverte qui permet de reconnaître, de valoriser et d’aimer chaque personne indépendamment de la proximité physique, peu importe où elle est née ou habite.

    2. Ce Saint de l’amour fraternel, de la simplicité et de la joie, qui m’a inspiré l’écriture de l’encyclique Laudato si´, me pousse cette fois-ci à consacrer la présente nouvelle encyclique à la fraternité et à l’amitié sociale. En effet, saint François, qui se sentait frère du soleil, de la mer et du vent, se savait encore davantage uni à ceux qui étaient de sa propre chair. Il a semé la paix partout et côtoyé les pauvres, les abandonnés, les malades, les marginalisés, les derniers.

    Sans frontières

    3. Il y a un épisode de sa vie qui nous révèle son cœur sans limites, capable de franchir les distances liées à l’origine, à la nationalité, à la couleur ou à la religion. C’est sa visite au Sultan Malik-el-Kamil, en Égypte, visite qui lui a coûté de gros efforts du fait de sa pauvreté, de ses ressources maigres, de la distance et des différences de langue, de culture et de religion. Ce voyage, en ce moment historique marqué par les croisades, révélait encore davantage la grandeur de l’amour qu’il voulait témoigner, désireux d’étreindre tous les hommes. La fidélité à son Seigneur était proportionnelle à son amour pour ses frères et sœurs. Bien que conscient des difficultés et des dangers, saint François est allé à la rencontre du Sultan en adoptant la même attitude qu’il demandait à ses disciples, à savoir, sans nier leur identité, quand ils sont « parmi les sarrasins et autres infidèles … de ne faire ni disputes ni querelles, mais d’être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu ».[3] Dans ce contexte, c’était une recommandation extraordinaire. Nous sommes impressionnés, huit-cents ans après, que François invite à éviter toute forme d’agression ou de conflit et également à vivre une ‘‘soumission’’ humble et fraternelle, y compris vis-à-vis de ceux qui ne partagent pas sa foi.

    4. Il ne faisait pas de guerre dialectique en imposant des doctrines, mais il communiquait l’amour de Dieu. Il avait compris que « Dieu est Amour [et que] celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu » (1Jn 4, 16). Ainsi, il a été un père fécond qui a réveillé le rêve d’une société fraternelle, car « seul l’homme qui accepte de rejoindre d’autres êtres dans leur mouvement propre, non pour les retenir à soi, mais pour les aider à devenir un peu plus eux-mêmes, devient réellement père ».[4] Dans ce monde parsemé de tours de guet et de murs de protection, les villes étaient déchirées par des guerres sanglantes entre de puissants clans, alors que s’agrandissaient les zones misérables des périphéries marginalisées. Là, François a reçu la vraie paix intérieure, s’est libéré de tout désir de suprématie sur les autres, s’est fait l’un des derniers et a cherché à vivre en harmonie avec tout le monde. C’est lui qui a inspiré ces pages.

    5. Les questions liées à la fraternité et à l’amitié sociale ont toujours été parmi mes préoccupations. Ces dernières années, je les ai évoquées à plusieurs reprises et en divers endroits. J’ai voulu recueillir dans cette encyclique beaucoup de ces interventions en les situant dans le contexte d’une réflexion plus large. En outre, si pour la rédaction de Laudato si´ j’ai trouvé une source d’inspiration chez mon frère Bartholomée, Patriarche orthodoxe qui a promu avec beaucoup de vigueur la sauvegarde de la création, dans ce cas-ci, je me suis particulièrement senti encouragé par le Grand Iman Ahmad Al-Tayyeb que j’ai rencontré à Abou Dhabi pour rappeler que Dieu « a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à coexister comme des frères entre eux ».[5] Ce n’était pas un simple acte diplomatique, mais une réflexion faite dans le dialogue et fondée sur un engagement commun. Cette encyclique rassemble et développe des thèmes importants abordés dans ce document que nous avons signé ensemble. J’ai également pris en compte ici, dans mon langage personnel, de nombreuses lettres et documents contenant des réflexions, que j’ai reçus de beaucoup de personnes et de groupes à travers le monde.

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  • Bruxelles, à partir du 5 octobre : catéchèses pour adultes à Saint-Lambert et à Notre-Dame-de-la-Consolation

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    A PARTIR DU 5 OCTOBRE | CATÉCHÈSE POUR ADULTES À ST-LAMBERT ET ND-DE-LA-CONSOLATION (source)

    A partir du lundi 5 octobre, ces catéchèses auront lieu tous les lundis et jeudis de 20h à 21h.

    Il s’agit de catéchèses pour adultes et grands jeunes à partir de 16 ans.

    La dernière catéchèse aura lieu le lundi 23 novembre.

    Il est bien sûr conseillé de participer dès le début et à l’ensemble des catéchèses mais chacun peut y venir quand cela est possible pour lui.

    Ces rencontres se donneront dans le respect des mesures sanitaires protocolaires dans des églises capables de contenir 100 pers.

    Le but est de donner l’occasion à des chrétiens baptisés (ou non baptisés) de (re)découvrir le sens de la vie chrétienne au sein d’une communauté qui se porte fortement dans la foi.

    « Celui qui veut garder sa vie la perd », disait le Christ, et « qui la donne la reçoit en abondance ».

    Paroisse Notre-Dame de la Consolation
    Rue du Bourdon 11 – 1180 Uccle
    Transport en commun: Ligne tram 51 Arrêt: Bourdon
    Informations: Père Alejandro Esteban +32 483 088 352

    Paroisse Saint-Lambert
    Place du Sacré-Coeur 1, 1200 Woluwe-Saint-Lambert
    Transport en commun: Ligne tram 8 Arrêt: Voot & Bus 28 Arrêt: Slegers & Métro ligne 1 Arrêt: Tomberg
    Informations: Père Guy Van Den Eeckhaut +32 474 216 375

    Date(s) - 05 octobre 2020 - 23 novembre 2020

    20h00 - 21h00

  • Quand François dit "non" aux "progressistes"

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Tous les « non » du Pape François aux progressistes.  Le dernier, très ferme, est sur la fin de vie

    En dépit du désintérêt général des médias dominants – pour lequel le « droit » à décider quand et comment mourir est désormais considéré comme inviolable – le Pape François a redit une fois pour toutes le « non » radical de l’Église catholique à l’euthanasie.

    Il l’a répété dans la lettre « Samaritanus bonus » signée par le cardinal Luis F. Ladaria, Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qu’il a approuvée le 25 juin de cette année et qui a été rendue publique le 22 septembre.

    En présentant la lettre, le cardinal Ladaria l’a motivée « en relation avec la situation actuelle, caractérisée par un contexte civil international toujours plus permissif ».

    Mais dans la lettre, il est également précisé que sa publication a été jugée nécessaire « pour exclure une fois de plus toute ambiguïté quant à l’enseignement du Magistère [de l’Église] sur l’euthanasie et le suicide assisté ».

    La lettre « Samaritanus bonus » constitue donc le dernier « non » en date que le Pape François prononce depuis quelques temps contre les fuites en avant des franges progressistes de l’Église, qui avaient beaucoup compté sur son soutien et qui, aujourd’hui, ne cachent plus leur mécontentement.

    Voici donc, la séquence des « halte-là » ordonnés par Jorge Mario Bergoglio depuis deux ans à cette faction, même s’ils n’ont pas tous été couronnés de succès :

    • la lettre du 25 mai 2018 aux évêques d’Allemagne contre l’« intercommunion » eucharistique entre catholiques et protestants, une lettre elle aussi rédigée par le cardinal Ladaria et contresignée par le Pape ;
    • la lettre du 18 septembre 2020, toujours contre l’intercommunion et accompagnée d’une note doctrinale, par laquelle le cardinal Ladaria s’est à nouveau adressé aux évêques allemands, qui n’avaient de toute évidence pas tenu compte de l’avertissement précédent et qui étaient au contraire plus déterminés que jamais à avancer que jamais, sur la base d’un document d’accord avec les protestants daté de septembre 2019 ;
    • le silence imposé par le Pape au synode sur les jeunes d’octobre 2018 concernant le « changement de paradigme » pour juger les couples homosexuels, un silence observé aussi bien dans la discussion en séance que dans le document final et l’exhortation pontificale post-synodale « Christus vivit » ;
    • les lettres d’admonestation sévère envoyée à l’Église d’Allemagne par le Pape en personne ou en son nom par le cardinal Marc Ouellet, Préfet de la Congrégation pour les évêques, pour faire barrage à des décisions aux accents schismatiques en faveur des prêtres mariés, des femmes prêtres et d’une nouvelle morale sexuelle, qui figure toujours à l’agenda d’un synode national qui s’est ouvert le 1er décembre 2019 ;
    • le silence complet du Pape François, dans l’exhortation pontificale conclusive du synode sur l’Amazonie, rendue publique le 12 février 2020, concernant l’admission au sacerdoce de « viri probati » avec femme et enfants, qui avait pourtant été approuvée par une majorité au synode ;

    François a tenu à justifier ce dernier silence dans une note écrite qu’il a fait publier dans « La Civiltà Cattolica » du 5 septembre dernier, l’attribuant au « mauvais esprit » de la discussion en séance synodale, divisée en « positions dialectiques et antagonistes » comme dans un parlement profane et, à son jugement, privée de « discernement ».

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