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Doctrine - Page 110

  • Le plus grand adversaire actuel du christianisme n’est pas tant l’athéisme, que le refus de l’Incarnation

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    Lue sur le site web « Le salon beige », cette homélie de Dom Courau, père abbé de l’Abbaye bénédictine de Triors, lors de la fête de l’Assomption :

    « Mes bien chers frères, mes très chers fils,

    maxresdefault (2).jpgSursum corda : avant d’entrer dans la Prière eucharistique, peu avant que Dieu vienne nous visiter à la messe avec sa Croix glorieuse, l’Église invite les fidèles à élever leur cœur vers le Mystère rédempteur qui leur ouvre ainsi le ciel. La collecte de ce jour a également cette perspective céleste, ad superna semper intenti – tout tendus vers les réalités d’En-Haut. Notre Dame monte au ciel avec son corps et son âme, son Assomption nous donne d’espérer pour tout de bon les réalités d’En-Haut. La recevant chez elle, Élisabeth déjà témoignait qu’en entrant chez elle, c’était le ciel qui entrait. L’évangile de ce jour pétille déjà de l’éternité : Benedictus, benedicta, beata (Luc 1,41-50). Élisabeth atteste que le fruit du sein de Marie est le Béni du Père des cieux, aussi Marie est-elle bénie entre toutes les femmes, comme le dit nos Ave Maria. Avec Élisabeth nous répétons ces mots avec plus de vérité que lorsque le peuple d’Israël acclama Judith victorieuse d’Holopherne (Judith 13,18). Oui, il nous plaît de renchérir avec la vieille cousine : Bienheureuse êtes-vous, Marie, d’avoir cru à l’invitation divine d’œuvrer à l’Incarnation ; et elle-même constate que toutes les générations convergent vers sa personne en la déclarant telle : Beatam me dicent omnes generationes (Luc 1,48). Oui, le ciel est ouvert et Marie nous y attend.

    Un ouvrage récent est consacré à l’éternité reçue (Martin Steffens, DDB 2020). C’est son titre et il annonce la couleur : la vie éternelle est le grand don désormais, à recevoir des mains de Dieu, un don et non pas un dû, une grâce à solliciter avec une humble déférence. Pourtant, par un étrange retournement des valeurs, ce désir d’éternité paraît étrangement absent autour de nous. L’homme en effet se veut satisfait de son sort, il se convainc qu’il est bien là où il est : alors que faire d’un autre monde ? Et il s’éloigne d’un même pas, et de Marie et du ciel, s’enfermant sur lui-même dans une fâcheuse clôture égoïste. L’absence de transcendance ne semble pas déranger le moins du monde la mentalité actuelle. Et le matérialisme pratique qu’on impose crée de façon à la fois feutrée et criante un immense malentendu entre notre millénaire encore bien novice et le triomphe de l’Assomption. Sous nos yeux, l’univers musulman semble le seul désormais à s’intéresser à l’au-delà, pourtant l’idée qu’il se fait du ciel est bien caricaturale et étroite, sans issue surnaturelle.

    Quoi qu’il en soit, l’homme qui se croit ainsi libre méprise d’un même mouvement le passé et l’avenir éternel, et il gaspille alors le présent. Sa sagesse de camomille, comme dit l’auteur, sa sagesse de pacotille stérilise et empoisonne sa vie perçue secrètement comme frustrée, loin de Marie. Pour faire l’économie d’un au-delà, l’homme postmoderne invente cette pâle stratégie pour se rassurer lui-même, loin de sa Mère des cieux. Dès lors, on le voit bien, le plus grand adversaire actuel du christianisme n’est pas tant l’athéisme, que, plus précisément le refus de l’Incarnation : car si Dieu s’incarne en Marie et vient jusqu’à nous, c’est pour nous ouvrir le ciel et ses perspectives inouïes. À ce titre, la fête de Marie aujourd’hui est vraiment l’antidote du neuroleptique qui endort l’humanité présente.

    À dire vrai, cela ne date pas d’aujourd’hui. Au XVIIème s., Pascal y voyait la trace de son adversaire, le démon prompt à entraver notre destinée surnaturelle :

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  • Le 1er novembre 1950 : la proclamation du dogme de l'Assomption par le pape Pie XII (vidéo)

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    (à partir de la 24ème minute)

    PROCLAMATION DU DOGME DE L’ASSOMPTION PAR SA SAINTETÉ LE PAPE PIE XII LE 1ER NOVEMBRE 1950 À SAINT-PIERRE DE ROME

    UN FILM DE MAURICE PROULX POUR RADIO VATICAN ET CKAC / Portail internet Bnq Films

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    (via La Porte Latine)

  • Les 70 ans d'Humani Generis, une encyclique à relire

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    D'Aurelio Porfiri sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    70 ANS APRÈS L'ENCYCLIQUE

    Humani Generis, le combat contre l'erreur

    12-08-2020

    Le 12 août 1950, Pie XII promulgue "Humani Generis", une encyclique "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique". C'est un document d'une grande actualité, qui donne les repères pour une juste relation entre la foi et la raison, et indique la tâche des philosophes et théologiens catholiques face à la pensée moderne

    Au nom d'une idée fausse de la miséricorde, il semble que le mot "tolérance" signifie depuis peu que tout est permis. "Il est interdit d'interdire", ont déclaré les agitateurs de Soixante-huit. Cela nous fait donc beaucoup réfléchir à un document promulgué il y a exactement soixante-dix ans par le grand Pie XII : Humani Generis (12 août 1950), "sur certaines fausses opinions qui menacent de subvertir les fondements de la doctrine catholique".

    Cette encyclique, publiée au cours d'une année sainte, peut être considérée comme l'un des grands documents de ce pontife, qui nous a laissé un trésor magistral vraiment imposant. Pensons à "Mediator Dei" en ce qui concerne la liturgie.

    Dans l'introduction de "Humani Generis", Pie XII explique que la raison humaine peut rationnellement en venir à concevoir l'existence de Dieu, mais il prévient que des erreurs de toutes sortes peuvent se glisser dans l'âme des fidèles. Bien que la grâce de Dieu soit toujours à l'œuvre, nous sommes toujours victimes du péché originel. Le pape Pacelli aborde immédiatement les questions importantes qui menacent la doctrine catholique, comme l'évolutionnisme, le communisme, l'existentialisme, l'historicisme, etc.

    Voici une déclaration très sage du Pontife :

    "Les théologiens et les philosophes catholiques, auxquels incombe la lourde charge de défendre la vérité divine et humaine et de l'inculquer à toutes les âmes, n'ont pas le droit d'ignorer ni de négliger les systèmes qui s'écartent plus ou moins de la droite voie. Bien plus, il leur faut les connaître à fond, d'abord parce qu'on ne peut guérir que les maux que l'on connaît bien, puis parce que dans les systèmes erronés peut se cacher quelque lueur de vérité, et parce qu'enfin ces erreurs poussent l'esprit à scruter avec plus de soin et à apprécier mieux telle ou telle vérité philosophique et théologique."

    Pie XII nous invite donc à bien connaître ces opinions, ces déviations, car ce n'est qu'en les connaissant bien que nous pourrons les affronter. Mais le Pape souligne également un problème qui découle de la déclaration ci-dessus ; c'est le fait que de nombreux savants n'ont pas affronté ces déviations avec l'esprit qu'il suggérait, mais les ont presque épousées, les ont substituées à ces préceptes et fondements de la doctrine chrétienne qui jusqu'à ce moment avaient toujours été considérés comme certains et immuables.

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  • Le coronavirus et l'Eucharistie : des confusions regrettables

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    De Philippe Barthelet sur le site de Valeurs Actuelles

    “Présence réelle” : l'eucharistie et le coronavirus

    02/08/2020

    Le coronavirus accélère la confusion que l'on entretient dans l'esprit du public entre la réalité sensible et la réalité “virtuelle”, qui lui serait au fond bien supérieure.

    La messe de minuit de Noël 1948 à Notre-Dame fut la première messe télédiffusée. Le cardinal Suhard, archevêque de Paris, prononça une homélie mémorable en faveur de ce moyen nouveau mis au service de la liturgie, n'hésitant pas à parler des « miracles de l'Église à travers les murailles » « En faisant pénétrer dans les maisons la liturgie, la télévision la rend accessible à tous ceux qu'un cas de force majeure empêche d'y prendre part. »

    Quitter le Spectacle de la messe

    Loin de nous l'idée de faire une querelle de mots à un prince de l'Église, mais enfin, le cardinal Suhard ne semble pas distinguer très nettement le fait de « [rendre] accessible » (par l'image et le son) la liturgie et le fait « d'y prendre part » , c'est-à-dire, parlons français, le fait de communier.

    En 1948, il se trouvait donc un des grands noms du clergé de France pour, tout à son enthousiasme devant cette « invention naissante » , susceptible d'être « utilisée comme une extension providentielle de l'Église et du règne de Dieu » , pour, disions-nous, omettre de préciser ce qui peut-être allait encore de soi, savoir que la messe et le spectacle de la messe (sa retransmission parla télévision) étaient deux. Trois quarts de siècle ou presque sont passés et il semble bien que la distinction, qui n'était pas très nette chez le cardinal (mais sans doute sous-entendue) soit en voie d'effacement pour nos contemporains, clercs compris. Voilà bien la pierre d'achoppement.

    Une présence peut-elle n'être pas réelle ?

    Un ancien ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, a réformé naguère la foi chrétienne en faisant de la messe une sorte de prière collective, un luxe pour temps de bonne santé, dont il fallait savoir se passer par temps d'épidémie en se confinant dans la prière intérieure.

    La présence virtuelle supérieure à la présence réelle ?

    Il semble n'avoir jamais entendu parler de ce que la théologie appelle la “présence réelle”, présence réelle du corps et du sang du Christ dans l'eucharistie. Étrange tautologie quand on y songe : une présence peut-elle n'être pas réelle ? C'est toute la question que posent, en dernière analyse, les réformés des diverses obédiences, qui « substituent en sa place une présence morale, une présence mystique, une présence d'objet et de vertu » ; Bossuet ajouterait aujourd'hui à cette liste des présences de substitution la présence virtuelle, au sens franglais de l'adjectif popularisé par l'ordinateur : non pas une possibilité, c'est-à-dire une vue de l'esprit, mais une réalité seconde, au moins équivalente à la réalité réelle et secrètement supérieure.

    C'est cette supériorité secrète que le virus a fait paraître au grand jour, et c'est la nouvelle bonne nouvelle que certains clercs ont annoncé, en prônant la « communion spirituelle » sur Internet. “Spirituel” doit s'entendre ici au sens d'immatériel, ou plutôt de “dématérialisé”, et la “dématérialisation” est en effet le nom du nouvel avenir radieux qu'on nous promet.

    Certains clercs ont, si l'on nous passe ce franglais, un problème avec la matière : l'eau bénite a été proscrite, elle chasse donc les démons mais transmettrait les virus ? Quant à la présence réelle du Christ dans l'eucharistie, certains religieux, comme le P. Nicolas Buttet, le fondateur de la fraternité Eucharistein, se demandent avec angoisse si nombre de prêtres croient à ce qu'ils disent, c'est-à-dire à ce qu'ils font, puisque pour eux dire c'est faire, faire advenir le corps et le sang du Christ sous les espèces, les apparences du pain et du vin consacrés.

    Les Éditions Sainte-Madeleine de l'abbaye du Barroux publient on ne peut plus opportunément le Traité de l'eucharistie de saint Thomas d'Aquin, avec les commentaires de Cajetan dans une traduction du frère André Aniorté, o.s.b. « De modo quo Christus existit in hoc sacramento » - “la manière d'exister du Christ dans ce sacrement” : y a-t-il proposition plus scandaleuse pour notre timidité moderne?

    L'Eucharistie (latin-français), textes de saint Thomas d'Aquin et Cajetan, Éditions Sainte-Madeleine, 800 pages, 65 €.

  • Ecosse : les évêques s’inquiètent d’une loi qui « criminaliserait » la Bible et le catéchisme catholique

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    D'Héloïse de Neuville sur le site du Journal la Croix :

    Les évêques écossais s’inquiètent d’une loi qui « criminaliserait » la Bible

    Les évêques catholiques écossais ont exprimé leurs vives inquiétudes au sujet d’un projet loi contre les « discours haineux », actuellement discuté par les députés du pays. Selon l’épiscopat, la législation pourrait à terme « criminaliser » l’enseignement de l’Église catholique

    31/07/2020

    Un projet de loi « si vague » qu’il pourrait à terme « criminaliser » la Bible et le catéchisme de l’Église catholique. Les évêques écossais se sont alarmés de ce péril, alors que les députés du pays discutent actuellement d’un texte visant à renforcer les sanctions contre les « discours de haine » dans le pays. La législation doit créer un nouveau délit d’incitation à la haine contre tout groupe mentionné par le texte, qui inclut la race, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre.

    Un projet de loi « si vague » qu’il pourrait à terme « criminaliser » la Bible et le catéchisme de l’Église catholique. Les évêques écossais se sont alarmés de ce péril, alors que les députés du pays discutent actuellement d’un texte visant à renforcer les sanctions contre les « discours de haine » dans le pays. La législation doit créer un nouveau délit d’incitation à la haine contre tout groupe mentionné par le texte, qui inclut la race, la religion, l’orientation sexuelle et l’identité transgenre.

    Dans une déclaration publiée le 29 juillet, les évêques ont fait valoir que le nouveau projet de loi du gouvernement écossais pourrait conduire à la censure de l’enseignement catholique, notamment dans son affirmation qu’il existe deux genres distincts, féminin et masculin. « De telles déclarations peuvent être perçues par d’autres comme une injure de leur propre vision du monde et comme susceptibles d’attiser la haine. La compréhension de l’Église catholique de la personne humaine, y compris la croyance que le sexe et le genre ne sont pas fluides et changeants, pourrait tomber sous le coup de la nouvelle loi », affirment-ils.

    « Éviter la censure »

    Les évêques en veulent pour preuve les violentes accusations de transphobie adressées ces dernières semaines à la célèbre auteur de la saga Harry Potter. J. K. Rowling, résidente écossaise, a récemment pris position publiquement, affirmant que le respect dû à l’identité transsexuelle ne contredisait pas l’existence biologique d’une binarité des sexes. Cette déclaration lui a valu des dizaines de milliers de messages sur les réseaux sociaux, l’accusant de répandre la haine contre les personnes transsexuelles.

    « Aucune partie de la société ne domine à elle seule les discours ou expressions acceptables et inacceptables. Alors que le pouvoir législatif et judiciaire doit créer et interpréter des lois pour maintenir l’ordre public, il doit le faire avec soin, en tenant compte des libertés fondamentales et en autorisant des points de vue raisonnables, dont l’expression n’est pas destinée à causer un préjudice », ont souligné les évêques écossais.

    → À LIRE. En Écosse, l’agression d’un prêtre ravive le débat sur l’anti-catholicisme

    Autre point d’attention pour l’épiscopat du pays : la création dans la loi d’un délit de « possession de documents appelant à la haine ». « Cela pourrait faire passer des textes tels que la Bible, le Catéchisme de l’Église catholique et les productions écrites produites par les évêques d’Écosse comme du matériel appelant à la haine », s’inquiètent le clergé, qui insiste sur la nécessité pour la société « d’éviter la censure et d’accueillir les points de vue divergents ».

    Augmentation des crimes haineux

    « Cette vision du monde ne devrait pas être criminalisée et la responsabilité pénale ne devrait pas être déterminée uniquement sur le plan subjectif. La loi n’est pas faite pour répondre aux sensibilités, aux mœurs capricieuses de la culture et de l’opinion publique actuelles », tranchent-ils.

    De son côté, le gouvernement a tenu à rassurer l’épiscopat, soutenant que le projet de loi ne visait qu’à moderniser, consolider et étendre la législation existante sur les crimes et discours haineux. Le texte abolit également le délit de blasphème. Face aux inquiétudes, le gouvernement s’est dit prêt à modifier des points du texte avant son passage final devant les députés.

    En juin dernier, les chiffres officiels écossais révélaient une augmentation de 4 % des crimes haineux dans le pays, par rapport à l’année dernière. Les agressions à caractères racistes sont la catégorie qui a le plus augmenté avec 3 038 poursuites judiciaires engagées pour l’année 2019-2020.

  • L’hérésie féministe ne recule devant aucune divagation

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    De FSSPX News :

    L’hérésie féministe ne recule devant aucune élucubration

    30 JUILLET, 2020
     
    La candidature d’Anne Soupa à l’archevêché de Lyon, le 25 mai 2020, a fait des émules. Un collectif de sept femmes, baptisé « Toutes Apôtres ! », s’est constitué pour présenter leurs candidatures à divers postes dans l’Eglise : évêque, prêtre, diacre ou prédicateur laïc. Ces candidatures ont été déposées à la nonciature de Paris le 22 juillet.

    Le collectif s’est fendu d’un communiqué de presse, et a rendu public le dossier des candidates. Le manifeste de l’association explique que « l’absence des femmes en situation de responsabilité – que ce soit à la gouvernance de nos paroisses, de nos diocèses, au Vatican ou comme ministres ordonnées – constitue un scandale autant qu’un contre-témoignage de l’Eglise. Cette immense injustice n’est pas un problème mineur mais blesse l’ensemble du corps ecclésial ».

    Le manifeste continue en affirmant qu’il « semble nécessaire, face à l’urgence de la situation, d’enclencher les réformes par quelque part. Or, la discrimination dont les femmes font l’objet est l’une des plus visibles et des plus violentes. (…) L’obstacle à l’ouverture aux femmes, et plus largement aux non-ordonné.e.s, de ces ministères et instances n’est ni théologique ni spirituel, il est politique et culturel ».

    Comment le féminisme mène à l’hérésie

    Tout ramener à un conflit politique ou culturel est habituel dans la rhétorique féministe. Mais en l’occurrence, ce discours blesse la structure immuable de l’Eglise telle qu’elle a été fondée par Jésus-Christ et ouvre la voie à de multiples hérésies.

    Ainsi, le manifeste affirme que « la multiplicité des embûches auxquelles les femmes sont confrontées est révélatrice d’enjeux profonds pour l’Eglise : sortir de la partition clercs-laïcs ; d’une structure de gouvernance excessivement verticale et peu transparente ; de la confusion entre le pouvoir, le sacré et le masculin ; du couplage entre les fonctions sacerdotales et les fonctions exercées dans les instances décisionnelles ; de la discrimination des personnes en raison de leur genre ou de leur style de vie ».

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  • Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur la Covid-19 ne dit rien sur la vie ni rien de catholique

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    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana (traduction électronique):

    Si pour le Vatican, Dieu n'existe pas

    28-07-2020

    Le nouveau document de l'Académie pontificale pour la vie sur Covid-19 est embarrassant : il ne dit rien, rien sur la vie et rien de catholique. Il en appelle à la conversion, à l'environnement et à la solidarité, en excluant totalement la dimension religieuse. C'est un document qui plaira à de nombreuses dirigeants mondiaux.

    L'Académie pontificale pour la vie (Pav) a publié un autre document sur Covid-19. Elle en avait déjà écrit un le 30 janvier 2020 et revient maintenant sur le thème avec le titre "L'Humana communitas à l'ère de la pandémie : réflexions imprévues sur la renaissance de la vie". Ce document - comme le précédent - ne dit rien : surtout, il ne dit rien de la vie, dont l'Académie pontificale est responsable, et ne dit rien de catholique, c'est-à-dire inspiré par la Révélation de Notre Seigneur.

    On se demande qui rédige matériellement ces documents. D'après la façon dont ces auteurs écrivent, ils semblent être des fonctionnaires anonymes d'une institution anonyme d'études sociologiques. Leur but est de distiller des slogans afin de clicher les processus imprévisibles en cours. Le lecteur verra dans ce passage un exemple : "Nous émergeons d’une nuit aux origines mystérieuses : appelés à être au-delà du choix, nous en venons bientôt à la présomption et à la plainte, en affirmant comme nôtre ce qui ne nous a été qu’octroyé. Trop tard, nous apprenons le consentement à l’obscurité d’où nous sommes venus et à laquelle nous reviendrons finalement." J'ai lu l'ensemble du document : je vous garantis que c'est le ton du début à la fin. Serons-nous un jour habitués à un niveau aussi bas dans les documents ecclésiastiques ?

    On se demande alors pourquoi ils sont écrits comme ça. C'est, pour être précis, la véritable raison pour laquelle nous nous soumettons, malgré tout, à l'ennui de leur lecture. Essayer de comprendre pourquoi une institution du Saint-Siège doit rédiger un document sur la pandémie dans la même langue que n'importe quel bureau de n'importe quelle agence internationale : les mêmes phrases absconses, le même manque de principes de référence qui ne sont pas génériques, les mêmes clins d'œil donnés aux puissances fortes tout en se vantant de défendre les faibles, les mêmes propositions indéchiffrables comme "l'éthique du risque" ou la rhétorique vide telle que "stratégie globale coordonnée" et "défi éthique multidimensionnel".

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  • "Transmettre" : des cahiers pour les parents et les catéchistes

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  • Des "apôtresses" ? Retour sur la provocation d'Anne Soupa

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    D'Yves Chiron sur le site de La Nef :

    La provocation d’Anne Soupa

    Anne Soupa, journaliste, romancière, ancienne rédactrice en chef de la revue Biblia, a posé sa « candidature » à l’archevêché de Lyon. Sa provocation montre une méconnaissance radicale de ce qu’est l’épiscopat.

    Le siège de l’archevêché de Lyon est vacant depuis la démission du cardinal Barbarin en mars dernier. « Constatant qu’en 2020, dans l’Église catholique, aucune femme ne dirige aucun diocèse, aucune femme n’est prêtre, aucune femme n’est diacre, aucune femme ne vote les décisions des synodes. Considérant qu’exclure la moitié de l’humanité est non seulement contraire au message de Jésus-Christ, mais porte tort à l’Église, ainsi maintenue dans un entre-soi propice aux abus », Anne Soupa, écrivain de 73 ans, dans une déclaration faite le 25 mai, s’est portée candidate au siège primatial de Lyon.

    Cette annonce, qui suivait l’envoi d’une lettre officielle de candidature au nonce apostolique à Paris, a attiré l’attention des médias sur « l’écrivaine qui défie l’Église ». Une pétition a été lancée qui a recueilli plus de 13 000 signatures.

    À vrai dire, Anne Soupa n’en est pas à sa première provocation. En 2008, suite à des propos du cardinal Vingt-Trois qu’elle avait jugé scandaleux, elle avait porté plainte devant le tribunal de l’Officialité de Paris et elle avait fondé, avec la journaliste Christine Pedotti, le Comité de la Jupe, qui milite pour la « reconnaissance des femmes au sein de l’Église ». Anne Soupa est toujours présidente de ce Comité. Puis les deux femmes ont fondé en 2009 la Conférence catholique des baptisé-e-s francophones (CCBF) qui est active à travers des comités locaux et qui appelle à une réforme générale de l’Église. Les deux femmes ont aussi publié, le 11 mars 2019, une tribune dans le Monde pour demander « la décanonisation de Jean-Paul II », accusé d’avoir été le « protecteur des abuseurs ». Christine Pedotti vient encore de publier avec l’universitaire Anthony Favier Jean-Paul II, l’ombre du saint (1) qui se veut un « droit d’inventaire » et une déconstruction de ce pontificat.

    Une erreur de fond

    L’ordination sacerdotale a été dès l’origine de l’Église exclusivement réservée à des hommes. Il en a été de même de la consécration épiscopale, qui n’est pas un autre sacrement, mais un accomplissement du sacerdoce. Lorsque l’Église anglicane a décidé d’admettre des femmes aux fonctions de pasteur, Paul VI a réaffirmé la tradition constante de l’Église catholique par la déclaration Inter insigniores (15 octobre 1976). Puis Jean-Paul II, par la lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis (22 mai 1994), a solennisé cet enseignement et lui a conféré une note d’infaillibilité : « afin qu’il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l’Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l’Église n’a en aucune manière le pouvoir de conférer l’ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l’Église. »

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  • Les 150 ans de la proclamation de l'infaillibilité pontificale

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    L'Infaillibilité - www.il-pentro.com

    Le 18 juillet 1870, le concile Vatican I définit le dogme de l'infaillibilité pontificale. Les cardinaux reconnaissent comme vraies et irrévocables les interprétations du dogme prononcées par le souverain pontife.

    Convoqué l'année précédente par le pape Pie IX, le concile Vatican I est dit oecuménique car il réunit l'ensemble des évêques du monde catholique. C'est le premier à se dérouler dans l'enceinte du Vatican (d'où son nom). Le précédent concile oecuménique s'était tenu à Trente, au nord de l'Italie, trois siècles plus tôt. (source)

    Définition de l’Infaillibilité pontificale

    Constitution dogmatique « Pastor aeternus » — 1er concile du Vatican — 18 juillet 1870

    C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu: le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église.

    Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème.

    CONSTITUTION DOGMATIQUE

    Pastor Aeternus sur l'infaillibilité pontificale et la primauté du pape

    18 JUILLET 1870 - Pontificat de Pie IX

    Préambule

    L’éternel pasteur et gardien de nos âmes [1 P 2, 26], pour perpétuer l’œuvre salutaire de la Rédemption, a décidé d’édifier la sainte Église dans laquelle, comme en la maison du Dieu vivant, tous les fidèles seraient rassemblés par le lien d’une seule foi et d’une seule charité. C’est pourquoi, avant d’être glorifié,  » il pria son Père « , non seulement pour les Apôtres,  » mais aussi pour ceux qui croiraient en lui, à cause de leur parole, pour que tous soient un, comme le Fils et le Père sont un  » [Jn 17, 20 sv.]. De même qu’il  » envoya  » les Apôtres qu’il s’était choisis dans le monde,  » comme lui-même avait été envoyé par le Père  » [Jn 20, 21], de même il voulut qu’il y eût en son Église des pasteurs et des docteurs  » jusqu’à la fin du monde  » [Mt 28, 20].

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  • Rouvrir le débat sur les erreurs et ambiguïtés de Vatican II ?

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Pour un débat honnête et calme sur Vatican II : la lettre de soutien à Mgr Schneider et à Mgr Viganò de plus de 50 prêtres, universitaires et journalistes

    Une cinquantaine d'ecclésiastiques, universitaires et journalistes ont adressé une lettre ouverte à Mgr  Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Sainte Marie in Astana, et à Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque et ancien nonce apostolique, pour les remercier des récents écrits par lesquels ils ont, chacun à sa manière, demandé que le débat sur les erreurs et ambiguïtés de Vatican II ait lieu et qu'on puisse y apporter une réponse allant de l'« oubli » pur et simple du Concile, comme l'a suggéré Mgr Viganò, à sa rectification explicite, comme le préconise Mgr Schneider.

    J'ai l'honneur de figurer parmi les signataires auxquels d'autres sont appelés à se joindre. Ecclésiastiques et universitaires souhaitant se joindre à l'initiative sont invités à se manifester ici : 
    Openlettercouncil@gmail.com.

    Une pétition ouverte à tous est également disponible ici sur change.org.

    Aux yeux des « traditionalistes » français, cette lettre pourra sembler quelque peu défaillante, puisqu'on semble y passer sous silence l'important combat mené par tant de Français dès les années du concile Vatican II pour en dénoncer les ambiguïtés, les erreurs, les conséquences néfastes, notamment sur le plan de la liturgie qui n'est pas abordée dans le texte ci-dessous. Au risque d'en oublier beaucoup, je citerai d'abord par affinité personnelle Jean Madiran et tous ceux qui ont bataillé avec lui dans Itinéraires et Présent ; mais aussi Mgr Lefebvre, l'abbé Berto, Louis Salleron, l'abbé Georges de Nantes et tant d'autres… Et je ne parle même pas de ceux qui ont combattu, analysé, résisté dans d'autres pays, à commencer par l'Italie.

    Mais il ne s'agit pas ici de découvrir la lune : l'heure est à une nouvelle bataille, c'est d'elle que la lettre se réjouit. En témoigne par exemple la signature de Roberto de Mattei, auteur notamment de Vatican II, une histoire à écrire. A noter, également, de nombreuses signatures de personnes qui ont commencé à poser des questions sur « le Concile » de manière relativement récente, à mesure que ses conséquences se déroulent de manière de plus en plus visible.


    La traduction française ci-dessous est une traduction de travail qui pourra être révisée dans les jours à venir. Le temps m'a tout simplement manqué pour la faire paraître en même temps que les versions anglaiseitalienneespagnole publiées à 14 h 00 ce mercredi, auxquelles se sont ajoutées les versions portugaise et néerlandaise tout récemment. La version anglaise comporte tous les liens vers les textes cités, je tâcherai de les ajouter tout en signalant que certains textes cités de Mgr Schneider ont été traduites en français à l'aide de traducteurs automatiques et comportent des contresens en cette langue. – J.S.

    *

    9 juillet 2020

    Excellences,

    Nous, soussignés, souhaitons vous exprimer notre sincère gratitude pour votre courage et votre souci des âmes lors de la crise actuelle de la foi au sein de l'Église catholique. Vos déclarations publiques en faveur d'une discussion honnête et ouverte sur le concile Vatican II et les changements dramatiques qui l'ont suivi tant sur le plan des croyances que des pratiques catholiques ont été une source d'espoir et de consolation pour de nombreux catholiques fidèles. En tant qu'événement le concile Vatican II apparaît aujourd'hui, plus de cinquante ans après son terme, comme unique dans l'histoire de l'Église. Jamais avant notre époque un concile œcuménique n'a été suivi d'une période aussi prolongée de confusion, de corruption, de perte de  la foi et d'humiliation pour l'Église du Christ.

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  • Les 19 candidats les plus probables pour succéder à François lors du prochain conclave

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    De Maike Hickson sur LifeSiteNews :

    Un nouveau livre présente les 19 candidats les plus probables pour le futur pape

    Edward Pentin espère que son livre "The Next Pope" aidera un futur conclave à élire le cardinal "le plus apte à diriger l'Eglise en ces temps tumultueux".

    13 juillet 2020

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    Les cardinaux assistent à la messe du pontificat Pro Eligendo Romano à la basilique Saint-Pierre avant d'entrer dans le conclave de 2013 qui a élu le cardinal Jorge Mario Bergoglio comme pape FrançoisPhoto de Franco Origlia / Getty Images

    Dans une interview gracieusement accordée à LifeSiteNews, le correspondant à Rome et auteur Edward Pentin explique l'histoire de son nouveau livre The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (publié par Sophia Press) qui présente les profils de 19 candidats potentiels pour le prochain conclave.

    La raison d'être de ce livre est d'informer les membres du conclave des biographies et des positions des candidats les plus probables, mais aussi d'en informer le monde catholique.

    En parlant de certains candidats, Pentin déclare qu'il ne croit pas qu'un homme comme le cardinal Christoph Schönborn serait élu, et pointe du côté plus conservateur les cardinaux Robert Sarah, Peter Erdo, Malcolm Ranjith et Raymond Burke. A propos de Burke, Pentin ajoute : "Bien que beaucoup pensent que le cardinal Burke a peu de chances d'être élu, je pense que ce pontificat suscite un tel malaise parmi un grand nombre de cardinaux qu'il pourrait créer des surprises du côté plus orthodoxe".

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    Pour le côté progressiste, Pentin verrait dans les cardinaux Pietro Parolin, Luis Antonio Tagle et Matteo Zuppi les candidats les plus probables.

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