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Doctrine - Page 129

  • Je pense que le pape doit faire la clarté par une déclaration relevant du magistère ordinaire ou authentique

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    [Exclusif] Le cardinal Eijk réaffirme que les divorcés remariés ne peuvent avoir accès ni à la communion ni à l'absolution

    Rédigé par Cardinal Eijk, propos recueillis par Jeanne Smits le  dans Religion

    [Exclusif] Le cardinal Eijk réaffirme que les divorcés remariés ne peuvent avoir accès <br>ni à la communion ni à l'absolution

    ©photos Olivier Figueras "une personne divorcée qui se remarie civilement ne peut – faute de se trouver dans de bonnes dispositions – recevoir la communion, pas plus qu’il ne peut dans ces conditions recevoir l’absolution."

    Le 22 février 2018, le cardinal Reinhard Marx annonçait, en tant qe président de la conférence des évêques d'Allemagne, l'ouverture de la communion aux protestants mariés avec un catholique. Suite à cette prise de position, le cardinal néerlandais Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht, a demandé une clarification au pape, le 7 mai 2018 dans une tribune publiée sur les sites National Catholic Register et La Nuova Bussola Quotidiana. Un an après cette tribune, Jeanne Smits est allée à la rencontre du cardinal Eijk pour faire un point sur l'intercommunion et la situation de l'Eglise, nous publions conjointement avec le site LifeSite, leur entretien.

    Eminence, j’ai été très frappée par l’article que vous avez publié dans le National Catholic Register et La Nuova Bussola Quotidiana en mai dernier. Vous aviez d’abord évoqué l’idée que l’on puisse donner la communion aux conjoints protestants de fidèles catholiques. Vous souligniez la confusion que cela provoquerait. La situation s’est modifiée depuis lors : avez-vous eu des informations à ce sujet, par exemple, à propos de couples qui auraient demandé à bénéficier de cette possibilité, ou si cela se fait ici ou là ?

    J’ai réagi à ce document de la conférence des évêques allemands pour une raison très précise. Il se trouve que dans notre diocèse cela fait déjà un bon moment qu’à l’occasion des grandes cérémonies nous attirons l’attention sur le fait que seules les personnes vivant en communion complète avec l’Eglise catholique, peuvent recevoir la communion. Les autres peuvent s’avancer, les bras croisés sur la poitrine, pour recevoir une bénédiction. Nous précisons encore : « Vous pouvez également tout simplement rester à votre place pour vous y unir au Seigneur par une prière silencieuse. » Ce texte, nous l’avons également intégré dans les livrets de cérémonie, par exemple pour les ordinations sacerdotales, les confirmations… Dans de nombreux endroits, nous constatons que les personnes en tiennent compte. On voit partout des gens s’avancer les mains croisées sur la poitrine ; ce sont souvent des protestants mariés avec des catholiques. Ces personnes se montrent très heureuses de cette bénédiction. Elles apprécient beaucoup de pouvoir s’avancer avec les autres, et de recevoir quelque chose, elles aussi.

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  • Quand le cas médical difficile de "Monsieur Vincent Lambert" est devenu une "affaire" puis une "cause"

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    (Source) Du Père Bruno Saintôt, jésuite (DEA philosophie (Lyon III), DEA théologie (Centre Sèvres). Maître assistant en philosophie, responsable du Département Ethique biomédicale au entre Sèvres. Recherches sur le lien entre anthropologie (philosophique et théologique) et éthique) :

    « Monsieur Vincent Lambert » et nous : que personne ne s’empare du tragique !

    Qu’on le veuille ou non, la vie de Monsieur Vincent Lambert est liée à la nôtre, l’organisation de son soin est liée à l’organisation globale du soin médical et social. En effet, depuis la médiatisation d’un conflit qui porte sur les interprétations différentes de sa volonté et de son bien, le cas médical difficile de Monsieur Vincent Lambert est devenu une affaire puis une cause.

    Sollicité pour répondre aux trois questions ci-dessous, je me sens le devoir d’écrire depuis que sa mort est, semble-t-il, définitivement programmée et médiatisée. Comment accepter que la mort de quelqu’un, une mort provoquée par la médecine et scénarisée par les journaux, fasse médiatiquement et symboliquement des gagnants et des perdants sur la scène conflictuelle de la recherche du bien ? Comment serait-il possible de réclamer, si ce jour-là arrive, un silence et un jeûne médiatiques pour que personne ne s’empare du tragique ? Comment rester dans le respect et la décence pour lui, pour ses proches, pour ceux qui sont comme lui, pour tous ? Comment refuser posément que la cause euthanasique puisse s’emparer du tragique d’une situation pour en faire une revendication ?

    Selon vous, que nous dit l’affaire dite « Vincent Lambert » ? Et pourquoi le cas singulier de cet homme est-il devenu une affaire ?

    Il serait d’abord bon de parler de « Monsieur Vincent Lambert » : cette personne est hospitalisée et elle doit être considérée avant tout avec respect jusque dans nos usages du langage. Parler d’emblée d’affaire, c’est la déposséder de sa singularité et du respect de sa dignité. Elle ne doit pas être le prétexte à des réclamations ou l’emblème de convictions à défendre. Il faudrait donc distinguer casaffaire et cause.

    Dans les réunions de concertations pluridisciplinaires (RCP) les médecins et les soignants traitent de cas, c’est-à-dire de situations singulières où il faut connaître précisément la singularité de la personne malade pour prendre une décision informée qui soit respectueuse de l’expression de sa volonté, de la relation avec ses proches et de la déontologie médicale.

    Une affaire est un cas problématique exposé au grand public. Mais, quand un casdevient une affaire, les journalistes et le grand-public ne peuvent avoir accès qu’à certaines informations qui deviennent alors emblématiques d’exigences ou de réclamations concernant la justice, les droits personnels ou certaines grandes valeurs. L’enjeu est moins la singularité de cette personne et de la décision la concernant que ce qu’elle représente en fonction des valeurs et des convictions défendues par les protagonistes.

    Quand l’affaire se durcit, elle devient une cause où les positions finissent par se polariser entre « pour » et « contre » en absorbant ainsi toutes les autres nuances, et donc toute la complexité du cas. « Monsieur Vincent Lambert » est ainsi devenu l’emblème de la possibilité ou non de « faire mourir », c’est-à-dire d’euthanasier une personne qui n’est pas en fin de vie, dont les directives anticipées sont inexistantes et dont la volonté est l’objet de conflits, et qui dépend du soin médical pour continuer à vivre alors même que ses conditions de vie sont jugées par certains « insupportables ».

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  • " Nos vies offertes " : Séminaire diocésain de Bayonne

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    Film réalisé sur le nouveau Séminaire de Bayonne relancé et rénové sur l'initiative de Mgr Marc Aillet :

    Ref. " NOS VIES OFFERTES " Séminaire de Bayonne

    Loin des débats déprimants sur les abus sexuels cléricaux, l’abolition du célibat obligatoire des prêtres et l’ordination des femmes: autant de rengaines qui obsèdent et polluent, aujourd’hui plus que jamais, la vie ecclésiale dans l’Eglise latine postconciliaire:

    Monseigneur Aillet est issu de la Communauté Saint-Martin  http://www.communautesaintmartin.org/

    JPSC

  • Notre-Dame, pape, idolâtrie... : un nouveau débat des "hommes en noir"

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Le Club des Hommes en Noir : neuvième épisode ! Tous les mois un nouvel épisode. Le Club des hommes en noir revient pour l'édition du mois de mai. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc, sans langue de buis ! Vous pouviez les entendre, grâce au studio vidéo de L'Homme Nouveau vous pouvez maintenant les voir ! 

    Pour cette neuvième émission, avec l'abbé Grégoire Celier, l'abbé Guillaume de Tanouärn, l'abbé Michel Viot et  Daniel Hamiche, sous la direction de Philippe Maxence les sujets suivants ont été abordés : 

    1°) L'incendie de Notre-Dame de Paris.
    2°) Des pétitions, avertissements, dénonciations, etc. circulent mettant en cause le pape ? Est-ce un procédé normal dans l’Eglise ? Signe de rancœurs, de goût de revanche d’un parti dans l’Eglise ou la traduction actuelle d’un moyen de contribuer au bien commun ?
    3°) Catholiques êtes-vous idolâtres ? Certains protestants et les musulmans nous accusent d’adorer la Mère du Christ. Et, au fait, pourquoi le mois de mai est-il consacré à la Vierge Marie ? 

     

     

  • Des propos perturbants du pape sur l'avant et l'après Vatican II

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    De Vatican News :

    Le Pape François a reçu, ce vendredi 10 mai 2019, les responsables de l’UISG, l’Union internationales des Supérieures Générales, réunies à Rome pour leur Assemblée Générale. Devant plus de 850 religieuses issues de 80 pays, le Pape François s’est notamment exprimé sur la délicate question des abus sur les religieuses.

    Il a aussi déclaré que le message du Christ ne change pas, mais que la façon de le comprendre et de le recevoir change: «La façon de comprendre la foi, après Vatican II, est différente de la façon de comprendre la foi avant Vatican II, parce qu’il y a un développement de la conscience», avec des conséquences concrètes sur des phénomènes comme la peine de mort, désormais illicite alors qu’elle était licite autrefois. En s’inspirant d’une citation latine de Vincent de Lérins,  “va ut annis consolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate”, François a expliqué que l’Église se construit en chemin, en dialogue, à condition de rester fidèle à la Révélation, en témoignant concrètement de l’espérance de ses membres dans le Christ ressuscité. Le discernement doit rester la clé de tout engagement, car «nous sommes catholiques», il ne s’agit pas de «se créer sa propre Église».

  • Faiblesse et fausseté de l'accusation d'hérésie contre le pape

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    D'Anne Lizotte sur le site Smart Reading Press :

    NON, LE PAPE N’EST PAS HÉRÉTIQUE !

    |  10 Mai 2019

    Le pape est-il hérétique ?

    Une vingtaine d’universitaires et de théologiens ont récemment publié un texte portant accusation d’hérésie contre le pape François. Ils prétendent tirer matière à ces accusations des documents magistériels du Saint-Père et, en complément, de ses décisions vis-à-vis de certains ecclésiastiques dont il aurait favorisé les comportements délictueux. Une accusation d’hérésie est particulièrement grave lorsqu’elle touche l’exercice du pouvoir de juridiction suprême et plénier du Pontife romain. Les réflexions d’Aline Lizotte tentent de montrer la gravité de l’accusation et l’incompétence de ses auteurs.

    Le blog de Jeanne Smits1 du 30 avril dernier nous informait de la parution d’une lettre ouverte de vingt théologiens et universitaires catholiques américains «accusant sans détours le pape François d’adhérer à diverses hérésies». Elle précisait que cette lettre ouverte «allait faire du bruit».

    En fait, dans notre monde habitué à se voir bombardé de diverses nouvelles, dont chacune amplifie l’autre de sa méchanceté, l’annonce d’un pape hérétique n’a ému personne. À vrai dire, on se fiche un peu de la possibilité d’hérésie chez François. La réalité, c’est qu’il plaît à certains catholiques et qu’il déplaît à d’autres. Tout ce que l’on peut dire, c’est que le style personnel est un peu déconcertant et qu’il inquiète. Mais de là à donner – fût-ce de façon tacite – son assentiment à cette déclaration, il y a un pas – et même des pas – que l’on ne peut faire. D’autant plus qu’à y regarder de près, l’accusation est très faible, sinon fausse.

    ACCUSER LE PAPE D’ADHÉSION À CERTAINES HÉRÉSIES EST OBJECTIVEMENT UNE FAUTE TRÈS GRAVE

    Disons d’abord qu’accuser le pape d’adhésion à certaines hérésies est objectivement une faute très grave. Pourquoi ? La réponse est simple, mais dirimante : le canon 1404 du Code de 1983 nous dit : «Le Premier Siège n’est jugé par personne». La note explicative2 précise : «Le Pontife auquel se rapportent les mots Prima Sedes ne peut être jugé ici-bas par aucun pouvoir humain. Le pape est le juge suprême dans l’Église, et Dieu seul peut le juger. Cette prérogative relève du droit divin, de sorte que le pape lui-même ne peut y renoncer. Et quand on dit que le Premier Siège ne peut être soumis au jugement d’aucun pouvoir humain, il faut l’entendre aussi bien des décisions que le pape prononce que de celles qu’il fait siennes en les approuvant ou en les acceptant expressément et formellement».

    Ne pas être jugé ne signifie pas que tout ce que le pape dit ou fait doit être reçu comme une parole infaillible engageant la foi ou même l’assentiment religieux, lesquels ne doivent être donnés qu’en relation avec le degré d’autorité avec lequel le pape enseigne ou gouverne. Juger signifie ici accuser au for externe d’une faute qui relève de son pouvoir suprême et non d’une faute morale personnelle. Il est arrivé dans l’histoire de l’Église que le pape ait des relations avec une femme, et même qu’il ait d’elle un enfant3. C’est une faute morale personnelle.

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  • Les patrons d'Ignatius Press suggèrent à Rome de répondre à la lettre ouverte accusant le pape François d'hérésie

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    De "Lifesitenews" en traduction française sur le site "Benoît et moi" :

    Lettre ouverte aux évêques: il faut une réponse

    Une prise de position d'un très proche de Benoît XVI, un de ses anciens élèves à Ratisbonne, le Père Fessio SJ, fondateur d'Ignatius Press, son éditeur aux USA (2/5/2019) 

    >>> La lettre ouverte aux évêques d'un groupe d'intellectuels ICI.

    Joseph Fessio (*) et le directeur des éditions Ignatius exposent toutes les raisons qui plaident pour une réponse rapide du Saint-Siège.

    LES PATRONS D'IGNATIUS PRESS SUGGÈRENT À ROME DE RÉPONDRE À LA LETTRE OUVERTE ACCUSANT FRANÇOIS D'HÉRÉSIE (source : www.lifesitenews.com)

    Le 30 avril, le P. Joseph Fessio (*) et Mark Bromley, d'Ignatius Press, ont mis en ligne une brève vidéo qui exprime leur opinion sur l'importance de la «Lettre ouverte aux évêques de l'Église catholique». Une vingtaine d'éminents prêtres et érudits ont publié une lettre ouverte accusant le pape François d'être «coupable du crime d'hérésie». Ils ont demandé que les évêques de l'Église catholique, à qui s'adresse la lettre ouverte, «prennent les mesures nécessaires pour faire face à la grave situation» envers un pape qui commet ce crime.

    «C'est un document important», dit Fessio à propos du document, publié dans plusieurs langues: «Je pense que quelque chose doit être dit à ce sujet. Il sera temps de réfléchir plus tard».

    Le PDG d'Ignatius Press, Mark Brumley, dit que sa première réaction a été que la lettre était «quelque chose que quelqu'un d'une certaine importance au Saint-Siège devrait aborder».
    «En la lisant, je n'étais pas tout à fait persuadé que nous avions une hérésie formelle ou même que les déclarations [citées] du Saint-Père étaient matériellement hérétiques... Mais à cause des arguments du document et des personnes qui le présentent, je pense que c'est quelque chose qui devrait être pris au sérieux».
    Parmi les signataires figurent le professeur John Rist, philosophe de renommée mondiale, le P. Aidan Nichols, OP, théologien, le P. Thomas Crean, OP, et le Dr Peter Kwasniewski, philosophe [et le Père Hunwicke, ndt]. Depuis la publication de la lettre, 12 autres signataires distingués ont ajouté leur nom, portant le nombre total de signataires à 31 au moment de la rédaction du présent article.

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  • 33% des luthériens et 25% des catholiques d'Allemagne ne croient plus en Dieu

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    Du site "Evangéliques point info" :

    Allemagne : Un tiers des membres de la principale union d’Eglise protestante ne croit pas en Dieu

    Seuls 67% des protestants membres de l’Église évangélique en Allemagne (Evangelische Kirche in Deutschland (EKD), luthéro-réformée) croient en Dieu, selon un récent sondage du magazine Der Spiegel, une information repérée par le site Evangelical Focus le 1er mai. En 2005, 79% des sondés affirmaient alors croire en Dieu.

    Une tendance à la baisse qu’on retrouve également au sein de l’Eglise catholique, bien les chiffres soient plus élevés : ils sont 75% à croire en Dieu contre 85% en 2005.

    Seuls 58% des protestants de l’EKD et 61% des catholiques croient en la résurrection de Jésus-Christ.

  • Marche pour la Vie à Ottawa : des évêques aux côtés d'un signataire de la lettre accusant le pape

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    De François Gloutnay sur le site canadien "Présence Information religieuse" :

    Marche nationale pour la vie à Ottawa

    Des évêques canadiens s'afficheront avec des anti-François

    Le principal organisateur québécois de la Marche nationale pour la vie, qui se tiendra à Ottawa le jeudi 9 mai et à laquelle les évêques convient les catholiques de tout le Canada, vient d'accuser le pape François d'hérésie.

    Président de Campagne Québec-Vie (CQV), Georges Buscemi est l'un des dix-neuf catholiques - et le seul Canadien - à avoir apposé son nom au bas d'une lettre ouverte, initialement publiée en anglais par le blogue conservateur LifeSiteNews.

    Cette lettre demande aux évêques et cardinaux d'«accuser le pape François du délit canonique d'hérésie», de «prendre les mesures nécessaires pour réagir à la situation grave d'un pape hérétique» et d'«exhorter publiquement le pape François à abjurer les hérésies qu'il a professées».

    Paroles et gestes dommageables

    Les auteurs de la lettre estiment qu'ils ont été constraints de recourir à ces demandes de «dernier recours» devant «l'accumulation des dommages causés par les paroles et les actions du pape François depuis plusieurs années».

    Des déclarations publiques du pape sont ensuite présentées et analysées. Elle montrent à l'évidence, écrivent les auteurs, que le pape est coupable du délit d'hérésie. On s'en prend particulièrement aux propositions de l'exhortation apostolique Amoris laetitia (La joie de l'amour) sur l'accueil pastoral envers les divorcés remariés.

    Dans la longue liste des «actions publiques du pape François qui indiquent un rejet des vérités de la foi», les rédacteurs rappellent que le cardinal américain Blase Cupich «a soutenu les propositions selon lesquelles les personnes vivant dans des relations adultères et les homosexuels sexuellement actifs pourraient recevoir l'Eucharistie en toute bonne conscience dans certaines circonstances».

    Plutôt que de châtier ce prélat, «le pape François l'a nommé archevêque de Chicago en 2014, l'a nommé cardinal en 2016 et l'a nommé membre de la Congrégation pour les évêques et de la Congrégation pour l'éducation catholique», déplorent les auteurs de la lettre.

    Ils dénoncent aussi le fait que lors de la messe d'ouverture du recent synode sur la jeunesse, «le pape François portait une férule en forme de bâton de sorcier, un objet utilisé dans les rituels sataniques» et qu'il portait «une croix arc-en-ciel déformée, l'arc-en-ciel étant un symbole populaire du mouvement homosexuel».

    La lettre de vingt pages, signée notamment par des théologiens et des universitaires d'Europe et des États-Unis, a été acheminée aux évêques du monde entier durant la semaine après Pâques. Le blogue LifeSiteNews l'a rendue publique le mardi 30 avril 2019.

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  • L'accusation d'hérésie contre le pape réfutée par Arnaud Dumouch

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    Des théologiens accusent le pape François de sept hérésies. Réponse d’Arnaud Dumouch (64 mn).

    Une première fois, le 24 sept 2017, des théologiens (prêtres et professeurs) avaient posté une lettre publique portant sept questions, sept reproches présentés comme « de possibles hérésies du pape François ». Ils attendaient une réponse du Vatican qui n’est jamais venue.

    En ce 1er mai 2019, leur démarche devient officielle et canonique, et est formulée comme suit : « Eminence, Béatitude, Excellence, nous vous adressons cette lettre pour deux raisons : premièrement, pour accuser le Pape François du délit canonique d'hérésie, et deuxièmement, pour vous demander de prendre les mesures nécessaires pour réagir à la situation grave d'un pape hérétique. »

    https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2019/04/universitaires-catholiques-accusent-pape-francois-heresie-texte-francais-integral.html

    Dans cette vidéo, je voudrais montrer une fois de plus à quel point ces accusations sont sans objet et relèvent d’une confusion entre l’ordre de la doctrine universelle (ce dont s’occupent avec raison ces théologiens) et l’ordre de la pastorale pratique (ce dont s’occupe en ce moment le pape François).

    Ces deux domaines sont ici artificiellement opposés, alors qu’ils doivent toujours être unis selon cette maxime : « Vérité et amour doivent marcher ensemble comme deux affectionnées ».

    Dans cette vidéo, je reprends une à une les « hérésies » dénoncées dans cette lettre et dont voici le résumé : 

    Le pape soutiendrait une « doctrine hérétique » résumée dans ces sept propositions :

    1. Certains commandements du Seigneur sont inaccessibles à certains hommes, même avec la grâce de Dieu.

    2. La vie sexuelle des chrétiens divorcés remariés n’est pas obligatoirement un état de péché mortel et peut parfois coexister avec la grâce.

    3. Un chrétien pourrait volontairement choisir de la violer une loi divine connue de lui sans commettre un péché mortel.

    4. Il pourrait arriver qu’une personne pèche en en obéissant à la loi divine.

    5. Un chrétien divorcé pourrait juger en conscience qu’il est des cas où une vie conjugale dans un nouveau mariage civil serait bonne.

    6. Il n’y aurait pas d’interdits négatifs et d’actes qui par soi, seraient toujours gravement illicites.

    7. Les religions non chrétiennes seraient voulues par Dieu et non seulement permises par Dieu.

  • Benoît XVI :"s’il n’y a plus de valeurs qui ne doivent jamais être abandonnées, alors il n’y a plus de martyre et, sans martyre, il n’y a plus de christianisme! "

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    Le pape émérite Benoît XVI a écrit une profonde réflexion sur la crise morale actuelle dans l’Église qu’il a rendue publique le 11 avril avec l’accord du pape François. L’abbé François Gouyaud (association sacerdotale "Totus Tuus" ) en donne une synthèse commentée dans le dernier numéro du mensuel « La Nef » :

    Benoît-XVI©Sergey-Kozhukhov-Commons.wikimedia.org_-620x330.jpg« Le pape émérite est sorti du silence qu’il s’est imposé pour proposer une réflexion puissante sur la question des abus sexuels perpétrés par des clercs. Loin d’assigner une cause univoque à la pédophilie dans l’Église, Benoît XVI rappelle le contexte délétère des années 1960 où, en fait d’éducation sexuelle, c’est une véritable initiation à la pornographie qui a été promue. À ce moment-là, l’émancipation sexuelle absolue ne tolérait plus aucune norme et la pédophilie a été parfaitement admise.
    Concomitamment, la théologie morale s’est effondrée, « laissant l’Église sans défense face à ces changements sociétaux ». Une sorte de Sola Scriptura a déconnecté l’enseignement moral de la loi naturelle, empêchant désormais de présenter l’éthique de façon systématique, faute de norme objective. Le pragmatisme situationniste s’est imposé, « où le bien n’existe plus, mais seulement le mieux relatif, dépendant du moment et des circonstances ». On ne devait plus parler d’actes intrinsèquement mauvais, mais qui voudrait mourir pour éviter ce qui n’est plus un mal en soi ? Et voici du pur Ratzinger, atteignant l’essence des choses : s’il n’y a plus de « biens qui ne sont jamais sujets à une mise en balance », s’il n’y a plus de « valeurs qui ne doivent jamais être abandonnées » même au prix de sa propre vie, alors il n’y a plus de martyre et, sans martyre, il n’y a plus de christianisme !

    Une « crise du fondement »


    Benoît XVI rappelle l’effort de Jean-Paul II pour répondre à cette « crise du fondement », à travers notamment l’encyclique Veritatis splendor (1993), et le tollé qu’elle suscita chez les théologiens conformistes, au nombre desquels le Suisse Franz Böcke déclarant que « si cette encyclique devait affirmer que certaines actions doivent toujours et en toutes circonstances être qualifiées de mauvaises, il élèverait la voix contre elle avec toute la force dont il disposait ». Et Benoît XVI de noter avec une certaine ironie que, heureusement, « Dieu, dans sa bienveillance, lui épargna la mise en œuvre de cette résolution » en le rappelant à lui avant la publication de l’encyclique ! La contestation, cependant, visa alors la compétence même du magistère à se prononcer – infailliblement – sur les principes moraux. On mit en cause aussi la spécificité d’une éthique chrétienne, arguant de parallèles dans les autres traditions religieuses, ce que récuse le pape émérite : « La doctrine morale de la Sainte Écriture trouve en dernière analyse le fondement de son caractère unique dans son ancrage dans l’image de Dieu, dans la foi au Dieu unique qui s’est montré en Jésus-Christ et qui a vécu comme être humain. » 
    Dans le processus qui a conduit des clercs à cette trahison figure un grave déficit concernant la formation au ministère sacerdotal dans les séminaires : « Dans divers séminaires des clubs homosexuels furent établis, qui agissaient plus ou moins ouvertement et qui ont significativement modifié le climat des séminaires. » En mentionnant ici ce fait, il est clair que Benoît XVI n’écarte pas un certain type d’homosexualité dans la genèse de la pédophilie, ce qui explique sans doute l’hystérie des réactions médiatiques et cléricales à l’intervention du pape émérite. Benoît XVI se souvient amèrement que, dans certains séminaires, mieux valait projeter des films pornographiques que de lire du Ratzinger ! Et comme il n’avait pas l’intention de prendre exceptionnellement la parole pour un discours émollient, il estime que le critère de sélection et de nomination des évêques qui s’est imposé alors, à savoir la « conciliarité », entendue souvent au sens d’une attitude négative à l’égard de la tradition, a joué également un rôle. Au nom de cette « conciliarité », l’on prônait alors le « garantisme » des droits de l’accusé, ce qui excluait qu’on condamnât celui-ci à davantage qu’une suspension temporaire de son ministère. Or, et c’est encore une intuition fulgurante de Benoît XVI, ce n’est pas seulement le droit des accusés qui doit être garanti, mais aussi le droit de la foi des petits, raison pour laquelle Jean-Paul II convint avec J. Ratzinger que les délits les plus graves relèveraient de la compétence de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, qui pourrait en outre imposer la peine maximale : l’expulsion du clergé.

    Le refus de Dieu

    Ultimement, c’est le refus de Dieu qui explique que la puissance devient le seul principe, hors normes du bien et du mal. C’est en raison de l’absence de Dieu que la pédophilie a atteint de telles proportions. Corrélativement, la désinvolture à l’égard de l’Eucharistie a pu conduire au blasphème suprême d’un prédateur prévenant sa victime en ces termes : « Ceci est mon corps qui sera livré pour vous. » La tâche présente, alors que « l’Église meurt dans les âmes », consiste non pas à créer une Église meilleure au gré d’une restructuration politique, mais à renouer avec l’Église de martyrs, de témoins authentiques, pour répondre à l’accusation du diable insinuant qu’il n’y a pas de justes.

    Abbé Christian Gouyaud

    © LA NEF n°314 Mai 2019

    Ref. Le testament de Benoît XVI

    L’abbé Gouyaud,  docteur en théologie, curé dans le diocèse de Strasbourg, membre de Totus tuus, il est l’auteur notamment de La catéchèse, vingt ans après le Catéchisme (Artège, 2012), Quelle prédication des fins dernières aujourd’hui ? (La Nef, 2011). Il collabore régulièrement à La Nef.

    JPSC

  • Église d’Allemagne : Los von Rom ?

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    Avec la « démarche synodale » qu’elle vient d’engager, l’Église d’Allemagne va-t-elle rompre avec le magistère de l’Église universelle ? Lu sur le site web du mensuel « La Nef » :

    Marx -02628_16052017.jpg« Les observateurs présents lors de la récente réunion de la Conférence épiscopale allemande, dans la petite ville de Lingen (Basse-Saxe), en mars dernier, ne s’y sont pas trompés. La décision annoncée par le cardinal Marx, l’homme fort de l’Église allemande, d’engager celle-ci dans une « démarche synodale » (synodaler Weg) est apparue pour beaucoup comme la première étape d’un Sonderweg, d’une voie particulière par rapport à l’Église universelle.

    Cette crise, qui couvait depuis plusieurs années, frappe une Église qui présente aujourd’hui trois traits caractéristiques.

    Il s’agit, tout d’abord, d’une Église puissante dans son apparence. Puissante en moyens financiers, grâce au système du Kirchensteuer, c’est-à-dire la taxe prélevée directement sur les salaires au même titre que les impôts et destinée au financement des églises (environ 8 % des impôts), et qui permet de faire vivre un nombre considérable d’institutions sociales et éducatives. Puissante en moyens intellectuels, grâce à son réseau de facultés de théologie, qu’elles soient publiques (au nombre de 15), diocésaines (Trèves, Fulda et Paderbon) et religieuses (par exemple, les facultés jésuites de Francfort-sur-le-Main et de Munich).

    Il s’agit, ensuite, d’une Église largement dévitalisée dans sa réalité. Le nombre de prêtres, d’environ 26 000 en 1970, s’établit à 13 000 aujourd’hui, tandis que les ordinations sont passées, pendant la même période, d’environ 300 à 60. Quant à la pratique religieuse, elle s’est littéralement effondrée, et le nombre de fidèles demandant à sortir de l’Église (Kirchenaustritt) atteint en moyenne 160 000 par an, ce qui pourrait, à terme, menacer la pérennité même du Kirchensteuer. Reste encore un réseau important d’assistants pastoraux, c’est-à-dire de laïcs payés par l’Église, qui assurent pour une large part l’animation catéchétique et le quotidien des paroisses.

    Il s’agit, enfin, d’une Église progressiste dans sa majorité, et ce au moins depuis le concile Vatican II, où ses cardinaux Döpfner (Munich) et Frings (Cologne) y jouèrent un rôle éminent. C’est dans cette direction et animés d’un solide complexe anti-romain que, dans les années qui suivirent le concile, des théologiens de langue allemande exercèrent une influence considérable sur la théologie européenne et nord-américaine, avec les noms connus de Karl Rahner, Hans Küng et Johann-Baptist Metz.

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