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environnement - Page 12

  • L'Université de la Vie 2019 "La vie à tout prix?" est en ligne sur le site d'Alliance Vita

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    C'est ici : http://www.universitedelavie.fr/mediatheque/

  • Haro sur les bovins !

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    De Tugdual Derville en édito de la Matinale sur RCF (vendredi 1er février):

    Haro sur les bovins !

    La viande sans viande vient de débarquer en Amérique. Elle a – paraît-il – le goût de la viande, l’aspect de la viande, et même sa texture. Mais ce n’est pas de la viande.

    Cette drôle de pitance réjouit les adeptes de l’antispécisme. L’inventeur de ce mot, l’australien Peter Singer, conteste ce qu’il nomme le spécisme, la prétention de l’humanité à se croire supérieure aux bêtes, au point de se permettre de les asservir, de voler leurs œufs ou leur lait, et de les assassiner pour leur cuir ou pour les cuire. Singer affirme que végétalisme et véganisme sont des obligations morales. Dans le métro parisien, l’antispécisme assène ses dogmes : serrés comme des sardines, les usagers voient un poisson afficher sa revendication d’interdire toute pêche à la ligne dans la capitale – au nom de la souffrance animale – même si les « street fishers » remettent leurs prises à l’eau. Dans les gares, les affiches du groupe antispéciste PETA font carrément parler une poule et un veau : "Je suis quelqu’un. Ne me mangez-pas". Aux États-Unis, la même PETA soutient les biologistes qui élucubrent une viande « in vitro », créée en laboratoire, sans passer par la vie animale. Antispécisme et transhumanisme font bon ménage.

    Faut-il se réjouir d’une future éradication des bovins domestiques ? Les vaches vont-elles nous remercier de ne plus exister, après dix mille ans de domestication aboutissant à la magnifique « biodiversité » de leurs races ? À partir de l’auroch sauvage, l’homme a su poursuivre l’œuvre du créateur, en canalisant l’évolution.

    Le sujet de la condition animale est délicat. D’un côté les antispécistes en sont arrivés à oublier la différence homme-animal, la violence inhérente à la prédation naturelle, et surtout la spécificité de la dignité humaine, que souligne à vingt-cinq reprises le pape François dans Laudato Si’. De l’autre, la façon dont a évolué l’élevage pose question. À partir du XIXème siècle, l’esprit de la révolution industrielle a pu dénaturer cette cohabitation amicale entre l’homme et l’animal - qui légitime la mise à mort de ce dernier par son éleveur. En 1907, le promoteur de la zootechnie, André Sanson, écrivait que l’animal n’était qu’une machine, au même titre que la locomotive. Heureusement, de nombreux éleveurs continuent de prendre soin avec affection et respect de leurs animaux, sans leur imposer de souffrance inutile, mais sans non plus abandonner la saine hiérarchie homme-animal.

    Chacun à sa place, et les poules seront bien gardées.

  • Marches pour le climat : une fanatisation abusive de l'enfance ?

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    Une opinion de Drieu Godefridi publiée sur le site de l'hebdomadaire "Le Vif" :

    "La fanatisation de l'enfance, une modalité de l'abus ?"

    Dérangeantes images que celles de ces enfants qui, avec la bénédiction de leurs parents, de leurs professeurs et de leur ministre (sic) vocifèrent en pleine rue des slogans politiques, à l'heure qui devrait les trouver en classe.

    L'écologisme, qui est la version politique de l'écologie, possède une indéniable force de séduction. Cette idéologie est, dans certaines régions du monde, essentiellement cantonnées à l'Europe occidentale, celle dont on parle, celle qui a les faveurs des médias et de l'écrasante majorité des journalistes.

    Pour autant, les tenants de cette idéologie devraient reconnaître la légitimité de limites, quand il s'agit de diffuser leur message. L'instrumentalisation de nos semblables au sens kantien -- considérer autrui comme un pur moyen au service de nos fins -- est toujours pendable, sur le plan moral. A fortiori l'est-elle quand il s'agit d'enfants.

    Il ne s'agit évidemment pas de soutenir que nous devrions isoler nos enfants de la politique : ce serait un leurre. Tout au contraire, l'appréhension du politique en tant que modalité fondamentale de l'agir humain, est un aspect crucial de l'éducation, et de l'initiation à l'esprit critique.

    Cette éducation suppose d'abord la maîtrise des savoirs élémentaires sans lesquels la vision du monde reste affreusement limitée. Les limites de mon langage sont les limites de mon monde, disait Wittgenstein. Rappelons, à cet égard, que les jeunes Belges francophones sont les moins capables en lecture parmi les 36 pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

    L'initiation à la pensée critique suppose la confrontation progressive et par l'argumentation rationnelle de points de vue divergents -- sur le modèle médiéval de la disputatio.

    Toutes pratiques qui sont aux antipodes de la vassalisation politique de l'enfance par des adultes, sur le mode du slogan et de l'excommunication vengeresse.

    Une enfant de 15 ans ne peut se marier, acheter un bien immeuble, elle ne peut voter ni acquiescer à la plupart des actes juridiques de la vie courante, mais elle serait compétente pour juger publiquement de crimes contre l'humanité ?

    Quand une enfant lance de telles imprécations, délivre de souveraines condamnations -- crimes, criminels ! -- c'est-à-dire finalement des messages de haine, son instrumentalisation dépasse les limites de ce qui est acceptable dans une démocratie et dans un état de droit.

    Cette fanatisation de l'enfance est abusive.

  • La mobilisation des élèves du secondaire pour le climat : idéalisme ou effet d'un bourrage de crâne ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « Mobilisation des écoliers » belges pour le climat, idéalisme ou nouveau millénarisme inculqué ?

    La semaine passée des milliers d’élèves belges défilaient dans les rues de Bruxelles pour « sauver la Planète », souvent aux heures de classe avec la permission de leur directeur d'école. 

    Interrogé dans le Soir, un de ces directeurs s’exclame : « Quand on voit cet enthousiasme et la force de leur mobilisation, ça vaut la peine d’embrayer, affirme Tanguy Pinxteren, directeur du lycée intégral Roger Lallemand [...]. Mais nous n’avons pas attendu les manifestations pour organiser des projets en lien avec l’environnement. Après le module consacré à la migration, je m’attends à ce que nos élèves suggèrent dans les prochaines semaines un atelier “réchauffement climatique.” »

    Des enfants, très jeunes bien « instruits » par l’école ?

    En Belgique francophone, le décret qui fixe les missions de l’école parle avant tout de « promouvoir la confiance en soi » et de « préparer tous les élèves à être des citoyens responsables » (article 6 du décret du 24 juillet 1997). Ces objectifs (comme ceux de la  « socialisation » dans l’école québécoise) permettent toutes les dérives politiquement correctes. Dans ce cadre, des ONG très engagées comme Oxfam présentent des ateliers d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire, éducation orientée soutenue pourtant par l’État.

    Il suffit de se pencher sur les activités d’une école nominalement catholique ayant une bonne réputation (l’institut Saint-Boniface–Parnasse) à Bruxelles pour se rendre compte de l’omniprésence du correctivisme politique, migratoire et climatique qui y a cours. Nous ne pouvons nous empêcher de penser que ces activités remplacent des rites disparus de cette école puisque la chapelle a été convertie en réfectoire et salle de gymnastique, même si cette école fait toujours partie de l'enseignement libre catholique. Voici quelques-unes de ces activités :

    Les élèves de 2ème année 
    Nombreux ateliers abordant les différents aspects de l’alimentation (santé, empreinte écologique, etc.).

    Les élèves de 3ème année:
    Chaque épreuve de ces olympiades permettra aux élèves d’être sensibilisés à des thématiques relatives à l’énergie, à l’eau, au climat, au développement durable. 

    Les noms des ateliers sont assez évocateurs :

    • Au fil de l’eau
    • La recyclerie
    • Changements climatiques 
    • Protection des arbres 
    • Challenge du logo 
    • Énergies alternatives
    • Protection des espèces
    • Tri sélectif

    Les élèves de 4ème année:
    Les élèves seront répartis dans différents ateliers animés par :

    — Oxfam

    • Le rêve éveillé ou comment sortir de sa zone de confort.

    –          Comité de « Elèves Francophones »

    • L’école est raciste ? Et toi qu’en penses-tu ? Débattre du racisme et des discriminations de l’école.

    –          Entraide et Fraternité

    • Je vote 3 fois par jour, en mangeant. Manger autrement pour changer le Monde

    –          Quinoa

    • Jeu sensibilisant à la subjectivité de la classification des personnes.

    — Amnesty

    • Déconstruire les préjugés sur la migration.

    –          Asmae

    • L’importance de la communication non verbale.

    –          Ti Suka

    • Le mur de l’oubli ou la sensibilisation à la critique historique

    –          Le Biais vert

    • Animation par Félicien Bogaerts retraçant l’actualité par le prisme de l’écologie.

    –          Ecologie du son

    • Comment faire un orchestre avec 50 instruments atypiques.

    –          Migration

    • Rencontre avec des personnes en situation précaire.

    Anuana de Wever est une des deux fondatrices flamandes de « Youth for Climate », l'association belge qui a lancé ces marches pour le climate. Elle en appelle dans les colonnes du Standaard (anciennement un journal catholique de droite, il n’est plus ni l’un ni l’autre) à un « budget planétaire » pour assurer une « transition [énergique] mondiale » (26 janvier 2019, page 14).

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  • Quand une école bruxelloise interdit à ses élèves d'aller manifester pour le climat

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    Un courrier plein de bon sens adressé aux parents par la Direction d'un Institut bruxellois :

    Expéditeur: Administration Saint-Boniface
    Date: 16 janvier 2019
    Objet: Courrier aux parents - Youth for climate

    Chers Parents,

    Vous avez ou serez sans doute sollicités par vos enfants pour la marche de ce jeudi ‘Youth for Climate’.

    La position de l’Institut est claire : nous ne couvrons pas les absences des élèves qui voudraient se rendre à cette manifestation.

    Si les élèves veulent malgré tout s’y rendre, cela se fera sous votre entière responsabilité et nous vous prions dès lors de bien vouloir écrire un mot de votre main à la préfecture stipulant :

    • Que vous déchargez l’institut de toute responsabilité durant cette manifestation
    • Que vous couvrez votre enfant pour la période 10h20 – 13h00 et que tout retard sera sanctionné.
    • Que vous êtes au courant que les cours seront donnés normalement
    • Que toute interrogation ou exercice coté non présenté sera sanctionné d’un zéro.

    Toute absence non couverte par vous sera évidemment sanctionnée.

    En cas de couverture par votre responsabilité, sachez néanmoins que nous devrons comptabiliser ce demi-jour dans les absences non justifiées pour des raisons légales.

    Enfin, je voudrais porter à votre connaissance les faits qui ont motivé cette prise de position :

    Depuis trois ans, je demande via le conseil des élèves d'avoir une équipe qui nous aide à trier les déchets. La situation est la suivante : nous avons fait venir une dizaine de poubelles bleues que nous avons disposées dans la cour, à côté des poubelles grises. Jamais nous n'avons pu les envoyer au tri plastique/métal parce que les élèves ne respectaient pas le tri. Dès lors, comme nous payions 2000 euros pour rien par an, nous avons demandé à Bruxelles Propreté de venir rechercher ces poubelles bleues. Pourquoi, si les élèves veulent vraiment changer les choses, n'avons-nous jamais eu d'action concrète à ce sujet ? Sont-ils prêts à monter un tel groupe qui prendrait contact avec Bruxelles Propreté et encadrerait l’ensemble de nos élèves ?

    De plus, les rhétos qui veulent absolument montrer leur engagement pour le climat, sont-ils prêts à renoncer à leur voyage de fin d’étude en avion ? Pouvons-nous leur proposer un voyage en train au Luxembourg à la place ?

    Pourquoi ne prennent-ils pas non plus d’engagement pendant leurs loisirs et n’organisent-ils pas une marche les 11 et 12 février (durant nos journées pédagogiques) ?

    Je leur ai également proposé de faire un groupe « Saint-Boni » à l’occasion de la marche organisée le 27 janvier…

    Bref, nous espérons que vous comprendrez notre position qui voit d’un œil un peu suspect un engagement qui prend forme durant les heures de cours alors qu’il y a tant d’occasions déjà manquées de le faire plus concrètement au sein même de l’Institut.

    Veuillez agréer, chers Parents, l’expression de mes sentiments climatiquement distingués.

    (s) La Direction

  • Réchauffement climatique : la faute aux bébés ?

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    De Joseph Savès sur le site Herodote.net :

    Climat : la faute aux bébés ?

    Dans un document de 2009, les démographes mandatés par l'ONU (UNFPA) ont identifié la cause du réchauffement climatique qui menace l'humanité. Serait-ce notre frénésie de consommation, qui a épuisé en moins d'un siècle des combustibles fossiles accumulés dans le sous-sol pendant 60 millions d'années ? Pas du tout. Selon nos experts onusiens, la faute en reviendrait principalement aux bébés nés ou à naître, autant de consommateurs-pollueurs en puissance.

    En 2017, des scientifiques de l'université de Lund (Suède) récidivent dans une étude publiée dansEnvironmental Research Letters : d'emblée, ils énoncent les quatre mesures les mieux appropriées à leurs yeux pour enrayer le réchauffement climatique, la principale étant de renoncer à avoir un enfant (note)...

    Ces rapports et l'écho qu'ils ont reçu dans la bonne presse témoignent pour le moins d'une grande méconnaissance des enjeux démographiques, pour ne rien dire de la bêtise des personnes susmentionnées (note).

    Pour faire bref, soulignons d'abord que la bombe P (comme population) annoncée par le prophète Paul Ehrlich en 1968 n'explosera pas. La population mondiale a franchi le seuil du milliard au milieu du XIXe siècle et celui des 6 milliards en 1999. Contre toute apparence, elle est en voie de stabilisation rapide avec un indice de fécondité qui n'est déjà plus que de 2,1 enfants par femme en moyenne (hors Afrique subsaharienne).

    Soulignons ensuite que c'est l'american way of life partagé aujourd'hui par un cinquième de la population mondiale qui est tout entier responsable des dérèglements climatiques, du fait d'un usage inconsidéré de l'automobile, de l'avion et des énergies.

    Or, de l'Amérique du nord à la mer de Chine en passant par l'Europe, cette population est déjà en voie de diminution et son indice de fécondité varie généralement de 1 à 1,5 enfant par femme. Dès lors qu'à la différence de nos éminents scientifiques cités plus haut, nous élargissons notre réflexion aux enjeux démographiques, nous voyons que la préconisation d'un enfant de moins par femme revient à quasiment annoncer la disparition physique des sociétés et des populations considérées à l'horizon d'une ou deux générations (un demi-siècle).

    Faut-il s'en réjouir ? D'ores et déjà, la fécondité très faible des pays développés pose de graves problèmes sociaux (poids des personnes âgées, non-transmission des connaissances etc.). L'immigration ne résout en rien ces problèmes et les aggrave plutôt, du fait que les pays d'accueil ont de moins en moins la capacité humaine d'intégrer et former les nouveaux-venus (on ne peut à la fois demander aux jeunes générations de relayer leurs aînés dans les usines et les entreprises, s'occuper des personnes âgées et assurer la formation des nouveaux arrivants de façon à ce qu'ils puissent un jour prendre leur relève).

    Cette fécondité, qui n'assure plus du tout le simple renouvellement des générations, n'est pas elle-même la conséquence d'un choix librement assumé par les couples mais de notre mode de vie : baisse de la fertilité des hommes et des femmes due à la pollution et à l'agro-industrie, stress des transports, pression sociale et chantage à l'emploi sur les travailleurs etc. Les enquêtes d'opinion montrent de façon concordante dans nos pays que les couples ont en général moins d'enfants au final qu'ils n'en auraient souhaité (de l'ordre de 2,3 en moyenne).

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  • 67 recettes de bonheur ou l'écologie humaine en actions

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    Tugdual Derville propose 67 recettes de bonheur

    Rédigé par Adélaïde Pouchol (site de l'Homme Nouveau)

    Tugdual Derville propose 67 recettes de bonheur

    L’auteur du livre, lui-même, ne s’y méprend pas : il ne s’agit pas de 67 recettes infaillibles pour trouver le bonheur parfait. Qui, d’ailleurs, aurait cette prétention ? Non, il s’agit plutôt de cuisiner, jour après jour, 67 ingrédients qui participent assurément du bonheur ou, pour le dire autrement, qui nous rendent un peu plus humains. Ce sont 67 petits riens qui sont en fait beaucoup pour qui veut bien retrouver le goût de la simplicité. Réapprendre à voir et à écouter vraiment, déconnecter (au moins un peu !), écrire une lettre, réparer un objet cassé, apprendre par cœur un beau texte, préférer s’impliquer plutôt que s’intéresser... Basique ? Trop facile ? Évident ? Essayez un peu, pour voir ! Derrière son apparente légèreté, le livre de Tugdual Derville est plus sérieux qu’il n’y paraît, alors même que l’auteur n’est paré ni de l’autorité ni de l’expertise du psychologue ou du coach en développement personnel, mais riche d’une longue expérience humaine. Le livre est sérieux parce que chacun des ingrédients proposés porte en lui toute une vision de l’homme et de la société profondément réaliste et chrétienne, parce que ces 67 recettes disent en creux la beauté de la création, la nécessité de la charité, l’importance de l’enracinement et de la mémoire, parce qu’elles envisagent l’homme non plus comme un individu mais comme une personne faisant partie d’un ensemble de communautés, depuis sa famille jusqu’à son pays.

    Tugdual Derville, 67 recettes de bonheur, Éditions Emmanuel, 150 p., 15 €

  • A chacun ses priorités : les préoccupations de nos évêques sont climatiques...

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    De cathobel.be :

    Marche pour le climat: préoccupation commune des évêques belges

    Coalition  (voir article sur ce site), les évêques belges partagent les préoccupations des citoyens. Ils nous invitent à nous joindre à l’appel Claim the climate pour une politique climatique ambitieuse et socialement juste.

    « Comme le Pape François, nous appelons à une conversion écologique radicale et à une écologie intégrale. Nous sommes de plus en plus souvent confrontés ces dernières années, aux effets dévastateurs du changement climatique qui affectent principalement les plus pauvres et leur sécurité alimentaire, la pérennité de l’habitat, la biodiversité et la qualité des écosystèmes.

    Les conséquences sociales et écologiques de la crise climatique sont mobilisatrices. On opte de plus en plus pour un mode de vie durable, une simplicité volontaire, une réduction de la consommation de biens et d’énergie et une diminution des déchets. Les gens passent aux énergies renouvelables, aux produits locaux, à la mobilité verte et aux produits durables. Ils investissent dans des projets qui permettent la transition vers une économie sobre en carbone.

    De nombreuses organisations chrétiennes prennent cette direction. L’Église catholique s’engage également dans cette voie. Ainsi, à l’automne dernier, les diocèses belges ont explicitement demandé aux institutions financières avec lesquelles ils collaborent, de privilégier dans leurs investissements les entreprises qui œuvrent pour un avenir énergétique durable. Ce sont des pas importants dans l’immense tâche pour le ‘soin de la maison commune’ (cf. Pape François, Laudato Si’).

    Une politique climatique ambitieuse et socialement juste

    Le rapport du GIEC pour les Nations Unies indique ce qui est nécessaire pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C ainsi que les conséquences désastreuses si nous laissons monter la température moyenne sur Terre de 2°C ou plus. Le rapport nous enseigne que nous avons besoin de transformations rapides, de grande envergure et sans précédent.

    Le prochain sommet sur le climat qui se tiendra à Katowice en Pologne du 3 au 14 décembre 2018, sera crucial pour l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris et la mise en route du processus de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous partageons les préoccupations des nombreuses organisations de la Coalition Climat belge et soutenons leur appel à participer à la marche Claim the climate qu’ils organisent à Bruxelles, ce 2 décembre.

    Nous appelons les citoyens, les organisations et les gouvernements à accélérer et à intensifier leurs efforts pour faire face à la crise climatique. »

    Et pour ceux et celle s qui ne peuvent participer à cette marche, les évêques nous invitent aussi à agir en union de prière. Ils nous suggèrent  d’adresser cette intention lors des célébrations du début de l’Avent, le samedi 1er et le dimanche 2 décembre.

    « Prions pour les dirigeants du monde et leurs collaborateurs au grand sommet de l’ONU sur le climat, qu’ils prennent des mesures courageuses pour enrayer la spirale de la pauvreté et de la destruction écologique qui menacent notre monde et notre avenir. Qu’ils collaborent et s’accordent dans un dialogue qui dépasse les contradictions. Prions le Seigneur. »

    Source : communiqué de presse des évêques de Belgique, mardi 27 novembre, Bruxelles

  • Faire moins d'enfants pour sauver la planète ?

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    De Didoc.be qui reprend des extraits d'une interview de Jean-Michel Decroly parue sur la Libre :

    Faut-il faire moins d'enfants pour sauver la planète ?

    Nous publions ici un extrait d’une interview publiée dans La Libre Belgique du 18 octobre dernier. Sur Twitter, une infographie de l’AFP basée sur une étude scientifique répertorie différents moyens de réduire notre empreinte carbone. Si renoncer à un vol transatlantique ou à sa voiture à essence a un impact élevé, le plus sûr moyen de réduire notre empreinte carbone consisterait surtout à faire moins d’enfants. Une idée de bon sens ? Dans la rubrique « Ripostes », Louise Van der Kelen pose la question à deux intervenants. Nous reproduisons ici la réponse de Jean-Michel Decroly, professeur de géographie humaine et de démographie à l’ULB.

    Faut-il contrôler la natalité pour sauver la planète ?

    Je ne suis pas de cet avis. Je suis assez critique concernant l’infographie publiée par l’AFP qui nous informe que faire un enfant en moins est le meilleur moyen pour réduire son empreinte carbone. Ce tweet est tiré d’un papier qui a déjà été publié il y a plus d’un an dans la revue scientifique Environmental Research Letters et qui s’inscrit dans la ligne de pensée du néomalthusianisme. Il s’agit de l’idée selon laquelle la croissance démographique ou le fait de maintenir la fécondité élevée est le facteur principal des dérèglements environnementaux contemporains. Je n’y crois pas.

    Christian de Duve, prix Nobel de médecine, y croyait et attribuait à l’augmentation de la population le changement climatique, l’élévation du CO2 et la désertification et la perte de biodiversité. L’agronome René Dumont disait quant à lui qu’il fallait prendre des mesures limitatives autoritaires de la natalité pour limiter l’impact des hommes sur l’environnement. Il a d’ailleurs dit : L’abandon des petites filles dans les familles pauvres chinoises ou l’avortement systématique au Japon peuvent être à la lumière de nos récentes observations considérées comme des mesures comportant une certaine sagesse. À l’image de cette déclaration, l’information transmise par l’AFP est culpabilisante à l’égard des futurs couples mais également, je pense, très réductrice.

    Pourquoi ?

    Premièrement, parce que les estimations fournies par les auteurs de l’article initial sont relatives aux États développés qui ont un haut degré d’émission de gaz à effet de serre par personne et qui sont aussi des États à faible fécondité.

    Ensuite, les résultats exposés sont presque une tautologie. Fatalement, une naissance en moins, cela veut dire que c'est une personne de moins qui prendra sa voiture, qui prendra l'avion, qui consommera de l'électricité et des produits, etc.

    Enfin, le point le plus important, c’est qu’en mettant l’accent sur l’influence de la natalité sur les émissions de gaz à effet de serre, l’article omet de souligner l’influence des niveaux de consommation individuelle sur les émissions de gaz à effet de serre. L’article nous dit que le problème est lié au nombre d’enfants qu’on fait au lieu de se concentrer sur ce que chaque individu consomme réellement. Or les émissions de gaz à effet de serre liées à une naissance supplémentaire aux États-Unis seraient 86 fois plus élevées que celles liées à une naissance au Nigeria et 550 fois plus élevées que celles liées à une naissance au Bangladesh. Nous avons un impact environnemental incomparablement plus élevé que celui des pays moins développés. La question n’est donc pas tellement de se demander si on est beaucoup trop nombreux, mais de savoir pourquoi on est devenus de plus en plus gourmands, en particulier dans les pays développés.

    L’infographie est donc tout à fait fausse, selon vous ?

    Oui. De plus, en culpabilisant de la sorte les citoyens, on met de côté le fait que la responsabilité repose aussi sur l’inaction des pouvoirs publics et sur la façon dont les entreprises réalisent leurs productions et incitent les gens à consommer toujours plus.

    Il ne s’agit pas de faire moins d’enfants, il s’agit de faire de nous-mêmes et de nos descendants des gens qui consomment moins et qui n’acceptent pas d’être dans un mode d’organisation économique, de production et de consommation qui conduit à une détérioration de notre climat.

    À ce propos, un rapport du Fonds des Nations unies pour la population indique qu’un divorce causerait probablement plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’une nouvelle naissance. Les foyers sont généralement chauffés ou refroidis indépendamment du nombre d’occupants. Et une séparation entraîne aussi une démultiplication du nombre de véhicules individuels. Devrait-on demander aux gens de ne plus divorcer ? Cela nous ramène au point initial, culpabilisant et un peu ridicule.

    Source : http://www.lalibre.be/debats/ripostes/faut-il-faire-moins-d-enfants-pour-sauver-la-planete-5bc750d0cd708c805c3c2c8c.

  • Ecologie et pacifisme : la doctrine des nouveaux péchés capitaux

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    Lu sur le site « diakonos.be :

    « Le pape modifie le catéchisme pour interdire la peine de mort:

    La formulation actuelle du CEC 2267 précisait en effet que : "L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains."

    Le Pape François vient de demander une révision de cette formulation sur la peine de mort, de manière à affirmer que «quelle que puisse être la gravité de la faute commise, la peine de mort est inadmissible, car elle attente à l’inviolabilité et à la dignité de la personne».

    L′Eglise s′engage ainsi ″de façon déterminée″ à abolir la peine de mort ″partout dans le monde″. Même après avoir commis des crimes très graves″, explique le rescrit, ″la personne ne perd pas sa dignité″.

    Source: press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2018/08/02/0556/01210.html#letterafra ...

    Par ailleurs, dans la nova bussola quotidiana, Stefano Fontana note que "deux  requêtes récentes du Cardinal Coccopalmerio, Préfet émérite du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs, méritent de ne pas être négligées parce qu'elles expriment bien le nouveau climat qu'on respire dans l'Église sur la question environnementale, ou écologique.

    Le cardinal a souhaité deux choses: tout d'abord que dans le Code de Droit Canonique, le comportement anti-écologique soit rendu explicite et condamné et qu'en revanche une attitude de respect mais aussi de prévention pour protéger l'environnement soit établie comme une nouvelle obligation légale. La seconde est que puisse être établi un service de notation environnemental des entreprises qui tienne compte de la Doctrine sociale de l'Église.

    Puisse Dieu ne pas vouloir que ces requêtes trouvent un quelconque accueil. Il serait ridicule de punir un curé en vertu du droit canon parce qu'il n'a pas collaboré à la conversion des énergies non renouvelables en énergies renouvelables en continuant à conduire une voiture diesel, ou parce que le presbytère n'a pas encore été équipé de panneaux solaires.

    En plus d'être ridicules, les deux requêtes pourraient facilement être accusées de servir des intérêts partisans: ceux des entreprises impliquées dans le commerce des énergies renouvelables, et ceux des sociétés de "notation écologique catholique".

    Des deux propositions du cardinal, la plus intéressante du point de vue de la Doctrine sociale de l'Église est la seconde. Pour évaluer une entreprise du point de vue du néo-environnementalisme catholique, il faut des critères et le cardinal ne doute pas que ces critères doivent être ceux de la Doctrine sociale de l'Église. Mais sommes-nous sûrs que les critères de la Doctrine sociale de l'Église - du moins tels que nous les avons connus jusqu'à présent - approuveraient l'évaluation du néo-environnementalisme catholique ?

    Depuis que les "bilans sociaux" sont en vogue et que l'on parle beaucoup de "responsabilité sociale des entreprises", on assiste à une forte augmentation de l'attention portée par les entreprises à la protection de l'environnement, dont les éléments sont montrés en tête de leurs bilans sociaux comme preuve de la responsabilité sociale de l'entreprise. En revanche, jamais les bilans sociaux des entreprises n'accordent une place aux aides à la famille, aux investissements pour une culture de la vie, aux initiatives pour encourager la maternité des femmes salariées de l'entreprise elle-même, ou à des formes de collaboration avec ceux qui, dans la région, travaillent en première ligne sut ces frontières. Ceci pour une simple raison: l'environnementalisme est à la mode, la défense de la vie humaine dès le moment de la conception ne l'est pas. Par conséquent, la responsabilité sociale des entreprises est fortement conditionnée par ce que le climat culturel et social environnant considère comme digne de cette responsabilité: utiliser du papier recyclé oui, faire une contribution au centre local d'aide à la vie, non…." (traduction de notre consoeur du site « Benoît et moi » ) Lire la suite ici

    Commentaire lu sur le « Salon beige » :

    « En 2004, le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrivait dans un memorandum destiné aux évêques américains :

    "Les catholiques peuvent légitimement avoir des opinions différentes sur la guerre ou la peine de mort, mais en aucun cas sur l’avortement et l’euthanasie".

    La question de la peine de mort n'est pas un principe non négociable mais une question prudentielle laissée à l'appréciation du laïcat. Faut-il en conclure que la nouvelle rédaction du catéchisme de l'Eglise catholique empiète sur l'action légitime du temporel ?

    Dans l'entourage du pape François, beaucoup aimeraient aussi changer d'autres paragraphes du catéchisme de l'Eglise catholique et il est quand même étonnant de les voir continuer à agir, malgré des scandales, en toute impunité. En 1986 (déjà !), le cardinal Ratzinger prévenait qu'un nombre toujours croissant de gens, même à l'intérieur de l'Eglise, exercent une très forte pression sur elle pour l'amener à légitimer les actes homosexuels. Vers une prochaine modification du catéchisme ? Ce qui était juste hier peut-il devenir mauvais aujourd'hui ? »

    En matière de vérités à croire, le vieil Héraclite (VIe siècle avant notre ère) disait "Panta rhei" et, plus près de nous, Pascal: "Vérité en deça des Pyrénées, erreur au delà", mais la Lettre aux Hébreux (attribuée  à saint Paul): "Christus heri, hodie et in sacula". Entre le relatif et l'absolu, où passe la frontière ?

    JPSC

  • Le baiser et la gifle

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    De Jean-Pierre Denis sur le site de « La Vie » : 

    « L’État se veut laïque, mais la culture reste imprégnée de religion. La société sécularisée n’a rien d’indifférent. On s’en aperçoit par moments, par emballements, par accident. On se rappelle de Dieu, de ses ministres et de ses manifestations, par à-coups et par dégoûts, à gros traits fugaces, excessifs, emportés. On cherche très sincèrement les clés pour comprendre ce qui se joue, mais on fouille souvent dans la mauvaise poche. Un exemple ? Des millions de gens ont vu et partagé la vidéo d’un prêtre âgé giflant un bébé qui pleurait pendant son baptême.

    Que nul ne me soupçonne de cautionner quelque violence ou abus que ce soit. Mais le geste incontrôlé d’un homme de toute évidence hors de ses sens n’a littéralement aucun sens, on ne peut en tirer aucune leçon, aucune signification, aucune généralité. Cet acte a beau être odieux, il ne dit rien. Pourtant, l’évêque du lieu s’est pressé de réagir et son diocèse de communiquer, de suspendre le méchant vieillard à grands coups de tambour et de trompette. Sous peine d’être accusé de je ne sais quelle complaisance, il faut y aller de son jet de pierre. Quant aux 125 jeunes hommes ordonnés cette année, et pour la plupart ces jours-ci, qui s’en soucie ? Au royaume de l’image virale, la gifle l’emporte par K.-O. sur l’imposition des mains. Qu’on me permette d’affirmer ici que c’est une pure illusion d’optique. Car oui, en revanche, l’engagement de ces jeunes hommes porte une signification profonde.

    Oui, le baiser fait causer. Mais ce qui aura du sens se situe hors cadre, hors champ, et se mesurera demain.

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  • Pour le pape, l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation

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    De Vatican News (Hélène Destombes) :

    Le Pape : 'l'énergie ne doit pas détruire la civilisation"

    Le Pape François a reçu ce samedi 9 juin 2018 au Vatican des experts et responsables de l’énergie et des représentants de grands groupes pétroliers mondiaux . Il les a exhortés à «combattre la pollution, d’éradiquer la pauvreté et de promouvoir l’équité sociale », en développant les énergies propres.

    Les représentants de grands groupes pétroliers mondiaux tels que BP, Shell, Equinor ou Pemex  participaient ces deux derniers jours à une rencontre au Vatican organisée par l’Académie pontificale des Sciences sur le thème « la transition énergétique et le soin de notre maison commune ».

    L'énergie doit être au service de la civilisation

    «La civilisation a besoin d’énergie mais l’utilisation de l’énergie ne doit pas détruire la civilisation». : c’est le constat posé par le Pape, assorti d’une condition. Tout son discours s’articule autour de cette donnée essentielle. Prenant appui sur son encyclique Laudato si', le Saint-Père insiste sur la nécessité de garantir «l'énorme quantité d'énergie nécessaire à tous, avec des méthodes d'exploitation des ressources qui évitent de produire des déséquilibres environnementaux qui induirait un processus de dégradation et de pollution, dont toute l'humanité d'aujourd'hui et demain serait gravement blessé».

    «La qualité de l'air, le niveau des mers, l’importance des réserves d'eau douce, le climat et l'équilibre des écosystèmes fragiles ne peuvent qu'être influencés par la manière dont les êtres humains remplissent leur "soif" d'énergie, malheureusement avec de fortes inégalités», observe le Pape.

    «La nécessité d'occuper des espaces pour les activités humaines ne peut être réalisée de manière à mettre sérieusement en danger l'existence humaine et d'autres espèces d'êtres vivants sur Terre». D’où la nécessité de mettre ne place une «stratégie globale sur le long terme» qui «offre une sécurité énergétique et favorise ainsi la stabilité économique, protège la santé et l'environnement et favorise le développement humain intégral, en établissant des engagements précis pour s'attaquer au problème du changement climatique».

    S'engager dans la transition énergétique

    La question énergétique représente à la fois une grande opportunité et un défi historique qui doit être relevé «si nous voulons éliminer la pauvreté et la faim», souligne le Pape, mettant en exergue les liens intimes entre ces différentes problématiques.

    Pour cela, il faut s’engager dans la transition énergétique, développer «les énergies propres en limitant l'utilisation systématique des combustibles fossiles». Et le Saint-Père demande de tenir les engagements pris à Paris par 196 Etats en 2015 ; des engagements qui, notamment en ce qui concerne les émissions de CO2, ne sont pas tenus, ce qui est «préoccupant».

    «Des progrès ont été faits» relève toutefois le Pape tout en interpellant les dirigeants des compagnies pétrolières, «mais est-ce suffisant ?» Un appel à passer à la vitesse supérieure et surtout à prendre des décisions politiques en plaçant au centre de toute stratégie le «bien commun».

    «Les décisions politiques et les critères de responsabilité sociale et d'investissement doivent tenir compte de l’engagement en faveur du bien commun à long terme, de sorte qu'il existe une solidarité entre les générations évitant opportunisme et cynisme».

    Changements climatiques et pauvreté

    «Il existe également des motivations éthiques profondes», note le Saint-Père. «Comme nous le savons, nous sommes affectés par les crises climatiques. Cependant, les effets du changement climatique ne sont pas répartis uniformément. Ce sont les pauvres qui souffrent le plus des ravages du réchauffement climatique, avec des perturbations croissantes dans le secteur agricole, l'insécurité de la disponibilité de l'eau et l'exposition aux graves phénomènes météorologiques».

    Chaque décision doit aussi s’accompagner de la certitude «d’une conscience accrue de faire partie d'une même famille humaine liée par des liens de fraternité et de solidarité. Ce n'est qu'en pensant et en agissant avec l'attention constante à cette unité fondamentale qui surmonte toutes les différences, qu'en cultivant un sentiment de solidarité universelle et intergénérationnelle, que nous pourrons vraiment avancer résolument sur la voie indiquée».

    Industriels, investisseurs, chercheurs et utilisateurs d’énergie, autant d’acteurs de la société appelés à «investir aujourd’hui pour construire demain», mais, reconnait le Pape, «nous ne disposons pas encore d’une culture nécessaire pour affronter cette crise». Il faut donc des leaders «pour indiquer la voie», qui «imaginent la transition globale en tenant compte de tous les peuples de la terre, comme des futures générations et de tous les écosystèmes et espèces». Une nouvelle approche qui requiert «audace» et «imagination» que le Pape considère urgente et indispensable et qui a besoin «de la bénédiction et de la grâce de Dieu».