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environnement - Page 14

  • Le problème majeur que la COP21 a totalement occulté

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    De Christophe Geffroy sur le site de La Nef (n°277, janvier 2016) :

    Ce que la COP21 occulte

    En polarisant toute l’attention sur le climat et donc sur le problème des gaz à effet de serre, on occulte tout lien entre cette prolifération et nos systèmes économiques qui exigent croissance et consommation toujours en hausse pour fonctionner normalement.

    Le réchauffement climatique est un sujet qui déchaîne les passions, suscite paradoxalement des positions d’autant plus nettes et tranchées que les questions sont complexes et techniques, le plus souvent hors de portée du commun des mortels. Reconnaissons que lorsque l’on n’est pas un spécialiste et que l’on essaie d’examiner ce sujet sans a priori, il est extrêmement ardu de faire la part des choses entre des arguments contradictoires difficiles à vérifier soi-même. Et l’ahurissant battage médiatique qui nous a écrasés à propos de la COP21 – un « accord historique » auquel personne ne comprend rien et qui apparaît surtout comme une formidable opération de « com » politique – n’est pas de nature à aider à un juste discernement, tant on ne peut échapper à l’impression désagréable que l’on nous prend vraiment pour des imbéciles, avec un scénario catastrophe bien rôdé – c’est toujours la « dernière chance » – heureusement conclu par l’happy end espéré – ouf, la planète est sauvée !

    On nous prend pour des imbéciles, ou plutôt pour de petits enfants incapables de comprendre les enjeux, quand on joue sur le catastrophisme pour faire peur et remuer les foules. Quand on nous vend une contrainte apocalyptique – ne pas dépasser 2° C – comme une donnée scientifique absolue, alors qu’elle est le résultat de modélisations mathématiques dont tout scientifique sait qu’elles comprennent une part d’erreur et d’incertitude – et l’on ose nous affirmer très sérieusement que l’accord permettra même de ne pas dépasser 1,5° C ! Pourquoi ne pas expliquer simplement qu’il s’agit d’hypothèses vraisemblables ? Pense-t-on vraiment que les peuples ne sont pas capables de le comprendre ? C’est précisément en quittant le vrai terrain scientifique, qui ne peut qu’annoncer une tendance plus ou moins probable, que l’on donne l’impression de défendre une idéologie, favorisant ainsi d’inévitables contestations – de ceux que l’on a dénommés « climato-sceptiques » dont tous les arguments, au reste, ne sont pas sans intérêt.

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  • La Basilique Saint-Pierre profanée ?

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    Telle est, en tout cas, l'opinion d'Anne Dolhein publiée sur "reinformation.tv" :

    « Sacrilège » : la projection New Age de “Fiat Lux, illuminer notre Maison commune” sur la basilique Saint-Pierre

    Fiat Lux basilique Saint Pierre Maison commune 
    Un bien grand mot, dira la majorité : pourquoi qualifier de « sacrilège » la projection d’images offerte au soir du 8 décembre au pape François à Rome, pour marquer l’ouverture du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde ? Après tout, on pourrait bien dire que la basilique Saint-Pierre, qui a servi de gigantesque écran au spectacle de lumière, était comme une arche de Noé où les espèces en danger ont défilé dans une spectaculaire mise en scène. Et qu’il s’agissait, au fond, d’une célébration de la création ? Le Créateur en était pourtant singulièrement absent. Et le titre donnait le ton de ce rejet : Fiat Lux, illuminer notre Maison commune. Car c’est à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre, comme dans toute église possédant un tabernacle renfermant des hosties consacrées, que se trouve la véritable Lumière du monde, la Présence réelle qui éclaire la juste hiérarchie des valeurs et rappelle la véritable fin de l’homme. De nombreux groupes catholiques anglophones ont sévèrement critiqué l’événement, une « fête » New Age.
     
    Le mot sacrilège est en réalité parfaitement choisi : il décrit l’usage profane d’un lieu sacré.

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  • A la COP 21, des certitudes incontestables ?

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    Lu sur LibertéPolitique.com :

    COP21 : la fabrique des certitudes

    Article rédigé par Pierre Labrousse, le 02 décembre 2015

    ETUDE | Le sommet de la COP21 ambitionne de limiter à 2 °C la hausse de la température sur Terre d’ici à la fin du siècle. Les négociateurs s'appuient sur un diagnostic substituant à la complexité du climat une simplification qui, en incriminant le CO2, institue un processus dont la politique humaine aurait la maîtrise. Si tout engagement politique coûteux — on parle de 100 milliards de dollars par an — a besoin de certitudes, la science a besoin de libre discussion critique. Or celle-ci est écartée. Pourquoi ?

    QU'EN EST-IL DE L'IMPACT de l’activité humaine sur notre environnement ? Comment l’apprécier en vérité et objectivité ? Ces questions sont liées à trois types de discours : 1/ la science qui décrit des phénomènes complexes, 2/ la politique qui doit gouverner pour l’avenir, 3/ l’interface entre les deux, qui est la représentation des conclusions scientifiques par les médias, représentation qui forge l’opinion et pour ainsi dire un « inconscient collectif ». Or la science témoigne toujours de la complexité tandis que les médias et les politiques ont besoin d’idées plus simples (I). Jusqu’où la simplification du complexe peut-elle légitimement aller ? (II) Comment se produit le réchauffement climatique et qu’en disent les scientifiques ? (III)

    Commençons par étudier comment fonctionne le rapport entre science et politique : ce qu’on appelle le « principe de précaution »

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  • Ecologie intégrale : un nouveau cycle de lunchs débats ouvert à l’Ulg par l’union des étudiants catholiques de Liège, avec le groupe « Ethique sociale » et le forum de conférences « Calpurnia »

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    IMG_6903.JPGL’Union des étudiants catholiques de Liège ouvre avec le groupe éthique sociale et le forum de conférences « Calpurnia », un nouveau cycle (2015-2016) de lunchs débats intitulé « ECOLOGIE INTEGRALE ».  Ce cycle propose, à l’Université de Liège, cinq conférences sur les thèmes de réflexion soulevés par l'encyclique « Laudato si'» (« Loué sois-tu ») publiée par le pape François le 18 juin dernier. Le titre du cycle est tiré du 4e chapitre de la lettre encyclique.

    Pourquoi s’intéresser à l’écologie ? La première rencontre du cycle tentera d’y répondre en dégageant les lignes de force de l’encyclique. Elle sera animée par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, le vendredi 11 décembre à 18h00, à la salle des professeurs, dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) - 2 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (8 décembre 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    soit sur le site internet : http://www.ethiquesociale.org/conference/382/

    La rencontre suivante, « Laudato si et les grands mythes du développement durable », aura lieu le mercredi 13 janvier 2016 (18h00). Le sujet sera développé par Drieu Godefridi, essayiste, titulaire d’un doctorat en philosophie (Paris IV-Sorbonne), masters en droit et philosophie (UCL) et d’un DEA en droit fiscal (ULB).Viendront ensuite : «  Economie et environnement : les limites du pouvoir » ;« L’écologie intégrale de saint Benoît : les abbayes bénédictines, jardiniers de la création et phare de culture » et « La crise écologique dans la vision de l’être humain ».

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  • Le Manifeste du courant "Pour une écologie humaine"

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  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 96, automne 2015

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    verité et espérance n° 96374.jpg

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les titres en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre).

    Au sommaire de ce numéro n° 96 (3e trimestre 2015) : 

    De Corydalle à Lérins

    Témoignage : Catherine Emmerich et Mgr Van Bommel

    Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

    La prière comme école de l’espérance

    L’écologie intégrale du pape François

    Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

    Crise migratoire : justice et charité sont indissociables

    Les confessions du prieur de Malèves-Sainte-Marie

    Gabriel Ringlet, prêtre, accompagne les patients jusqu’à l’euthanasie

    La merveilleuse homélie posthume d’un père jésuite pour ses funérailles    

     Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude

    au compte IBAN: BE58 0016 3718 3679  

    BIC: GEBABEBB

    de Vérité et Espérance 3000,

    B-4000 Liège

    JPSC

  • Le pape à Cuba et aux États-Unis : quelle réponse aux vrais défis ?

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    L’éditorial d’Aymeric Pourbaix dans « famille chrétienne » a le mérite de la clarté sur la nature  de ces défis:

    Pape-Francois-ciel (1).jpgÀ Cuba, la Vierge du Cuivre, sa sainte patronne, est un peu comme Notre-Dame de la Garde à Marseille. Un symbole national ! C’est dans son sanctuaire que pour la première fois les esclaves de l’île, emmenés par leur aumônier, conquirent leur liberté.

    Image d’une Église qui progresse dès lors qu’elle apparaît comme une force de libération. C’est vrai aujourd’hui en Asie ou en Afrique. L’Amérique du Sud, elle, a cru un temps en une libération de type marxiste, appuyée sur une certaine théologie. Mais c’est d’abord une libération des esprits et des cœurs dont il s’agit, et qui remet les choses dans l’ordre : la conversion intérieure avant celle de la politique. Cela explique le positionnement délicat et parfois mal compris du pape à Cuba, face à l’idéologie qui asservit le peuple depuis plus de cinquante-cinq ans. Dans un régime à bout de souffle, le Saint-Siège voit loin et veut éviter la guerre civile… au prix de lourds sacrifices pour ses fidèles.

    Qu’en est-il de l’autre côté du golfe du Mexique, aux États-Unis, seconde étape du voyage du pape François ? Quelle libération prêchera-t-il à la première puissance mondiale, emblématique d’un Occident – nous – considéré comme chrétien, mais sécularisé et anesthésié par le consumérisme ? Face à cette idéologie qui ne dit pas son nom, l’œuvre de ré-évangélisation semble colossale. Aux évêques américains, en 2008, Benoît XVI avait déjà décrit cette « apostasie silencieuse », athéisme pratique où la foi se dévitalise de l’intérieur. Résultat : on vit comme si Dieu n’existait pas. Et dans le même temps, l’État américain s’acharne à restreindre la liberté d’action des institutions catholiques. Niant ainsi la dimension incarnée et les œuvres de la foi. Comme à Cuba finalement…

    Mais les catholiques américains disposent d’un atout majeur : le nombre de vocations sacerdotales, qui remonte depuis plus de quinze ans. Condition essentielle pour la mission, afin de redevenir ce « corps eucharistique » dont parle le théologien William Cavanaugh. Selon cet enseignant de Chicago, l’eucharistie n’est pas un simple culte privé, mais bien une action publique, et même politique. Car dans la liturgie, les fidèles reçoivent un don gratuit qui s’oppose radicalement à la société de consommation. Et ils y manifestent aussi qu’ils ne sont pas vraiment du monde, mais d’abord citoyens du Ciel. Stimulant.

    Autre point d’appui pour l’Église: les familles, que le pape rejoindra pour la Rencontre mondiale de Philadelphie. Occasion de préciser son souhait, exprimé mercredi dernier, que la famille « domestique le monde » en nous défendant contre les agressions de l’argent-roi et des idéologies destructrices (gender ). À condition, bien sûr, que l’Église donne aux familles les moyens de réaliser cette ambition. En renforçant le sacrement de mariage plutôt qu’en l’affaiblissant par des exceptions au principe d’indissolubilité ! Mais cela, ce sera le sujet du synode qui suivra. 

    Ref. Le pape à Cuba et aux États-Unis : libération

     JPSC

  • Génération François

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    Un de nos correspondants attire votre attention sur cette "carte blanche" de Hugues Bocquet (23 ans) Philippine Cartier (23 ans) Geoffrey de Hemptinne (23 ans) Aline Terlinden (25 ans) Tanguy Bocquet (23 ans) Priscille de Truchis (25 ans) Norman Sinamenye (23 ans) Stephanie du Bois (25 ans) Louis Tonneau (26 ans) Augustin Cosse (27 ans). Jeunes catholiques belges. C’est paru dans « La Libre » d’hier, 24 septembre 2015 :

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    "Où la jeunesse se mobilise-t-elle ?", demandait lundi Dany De Baeremaeker dans ces pages. Nous sommes là ! A nous engager. Face aux défis du monde, la passivité et l’indifférence nous sont interdites. Yallah, comme le disait sœur Emmanuelle, en avant !

    Nous sommes sur la même barque et nous allons vers le même port." La phrase du pape François pourrait rythmer nos pensées. Dans la petite chapelle que nous avons aménagée au dernier étage, sous les charpentes de l’ancien prieuré de Corsendonk, nous sommes une centaine. Une centaine de jeunes et quelques prêtres unis en prière alors que devant nous brille le Saint Sacrement.

    De loin, la scène peut paraître étrange, mais elle fut au cœur de la Session Lead (Leaders d’espérance, ambition pour demain) (1), notre première université d’été qui s’est déroulée du 9 au 13 septembre, et qui nous a permis de dialoguer autour de la foi et de l’engagement avec des chefs d’entreprises, des politiciens de premiers plans, des artistes ou des personnalités actives dans le monde associatif et scolaire.

    S’engager au service du bien commun

    Nous provenions de villes, de professions et de sensibilités différentes, mais nous étions sur la même barque tournés vers un même désir : s’engager dans la société au service du bien commun, c’est à dire au service de chaque homme jusqu’aux plus faibles et aux plus fragiles. Reconnaissons-le, le défi n’est pas facile car cette ambition nous invite à servir l’autre dans l’humilité et la justice. Elle trouve ses racines dans la prière et dans la charité qui sont au cœur de notre foi; une foi qui nous donne le désir de nous engager, d’aimer le monde et d’espérer le rendre meilleur.

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  • Le 1er septembre : journée mondiale de prière pour la création

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    De ZENIT.org :

    Le pape institue une Journée mondiale de prière pour la création

    Traduction intégrale de la lettre du pape François qui institue une Journée mondiale de prière pour la protection de la création, qui sera célébrée le 1er septembre, en lien avec les orthodoxes qui la célèbrent à cette date depuis un certain nombre d’années.

    Dans une lettre adressée au président du Conseil pontifical Justice et Paix et au président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le pape invite les deux cardinaux à tout mettre en œuvre pour que la célébration annuelle de cette Journée porte du fruit.

    Voici la traduction intégrale de cette lettre par zenit.org (C. Roques):

    À mes vénérés frères,

    le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix ;

    le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens.

    Partageant avec mon frère bien-aimé, le patriarche œcuménique Bartholomée, les préoccupations pour l’avenir de la création (cf. lettre encyclique Laudato si’, 7-9), et accueillant la suggestion de son représentant, le métropolite Jean de Pergame, qui est intervenu lors de la présentation de l’encyclique Laudato si’ sur la sauvegarde de la maison commune, je désire vous communiquer que j’ai décidé d’instituer dans l’Église catholique aussi une « Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création ». À partir de cette année, elle sera célébrée le 1er septembre, comme c’est le cas depuis un certain temps dans l’Église orthodoxe.

    En tant que chrétiens, nous voulons apporter notre contribution pour surmonter la crise écologique que l’humanité est en train de vivre. C’est pourquoi, nous devons avant tout puiser dans notre riche patrimoine spirituel les motivations qui alimentent la passion pour la sauvegarde de la création, en nous souvenant toujours que, pour les croyants en Jésus-Christ, le Verbe de Dieu fait homme pour nous, « la spiritualité n’est déconnectée ni de notre propre corps, ni de la nature, ni des réalités de ce monde ; la spiritualité se vit plutôt avec celles-ci et en elles, en communion avec tout ce qui nous entoure » (ibid., 216). La crise écologique nous appelle donc à une profonde conversion spirituelle : les chrétiens sont appelés à une « conversion écologique qui implique de laisser jaillir toutes les conséquences de leur rencontre avec Jésus dans leurs relations avec le monde qui les entoure » (ibid., 217). En effet, « vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse ; cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne (ibid.).

    La Journée mondiale annuelle de prière pour la sauvegarde de la création offrira aux croyants et aux communautés une occasion précieuse de renouveler leur adhésion personnelle à leur vocation de gardiens de la création, en élevant à Dieu leurs remerciements pour l’œuvre merveilleuse qu’il a confiée à nos soins, invoquant son aide pour la protection de la création et sa miséricorde pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons. La célébration de cette Journée, à la même date, avec l’Église orthodoxe sera une occasion fructueuse pour témoigner de notre communion croissante avec nos frères orthodoxes. Nous vivons en un temps où tous les chrétiens affrontent des défis identiques et importants auxquels, pour être plus crédibles et efficaces, nous devons donner des réponses communes. Pour cette raison, je souhaite que cette Journée puisse aussi impliquer d’une façon ou d’une autre d’autres Églises et communautés ecclésiales et être célébrée en harmonie avec les initiatives promues sur ce thème par le Conseil œcuménique des Églises.

    À vous, Cardinal Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, je demande de faire connaître aux commissions Justice et Paix des Conférences épiscopales, ainsi qu’aux organismes nationaux et internationaux engagés dans le domaine de l’écologie, l’institution de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création afin qu’en harmonie avec les exigences et les situations locales, la célébration soit préparée comme il se doit avec la participation de tout le peuple de Dieu : prêtres, religieux, religieuses et fidèles laïcs. Dans ce but, votre dicastère veillera, en collaboration avec les Conférences épiscopales, à mettre en œuvre d’opportunes initiatives de promotion et d’animation afin que cette célébration annuelle soit un moment fort de prière, de réflexion, de conversion et d’adoption de styles de vie cohérents.

    À vous, Cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, je demande de prendre les contacts nécessaires avec le patriarcat œcuménique et avec les autres réalités œcuméniques, afin que cette Journée mondiale puisse devenir le signe d’un chemin parcouru avec tous les croyants dans le Christ. Il reviendra en outre à votre dicastère d’organiser la coordination avec les initiatives similaires lancées par le Conseil œcuménique des Églises.

    Je compte sur la plus ample collaboration possible afin de lancer et développer au mieux la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création et j’invoque l’intercession de la Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie, et de saint François d’Assise, dont le Cantique des créatures inspire tant d’hommes et de femmes de bonne volonté à vivre dans la louange du Créateur et le respect de la création. La bénédiction apostolique que je vous donne de tout cœur, Messieurs les Cardinaux, ainsi qu’à ceux qui collaborent à votre ministère, soutient les vœux que je forme.

    Au Vatican, le 6 août 2015, fête de la Transfiguration du Seigneur.

  • L'encyclique Laudato si, un document catholique ?

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    L’encyclique Laudato si : Est-elle un document catholique ou un traité humaniste ? (13 mn)
    Par Arnaud Dumouch, 19 juillet 2015. Pour écouter l’encyclique complète en Audio : http://metz-catholique.fr/dossiers/en...
    Les médias classiques ne parlent que de la dimension environnementale de cette encyclique. Ils refont l’erreur qu’ils firent pour la lecture de Vatican II, dont ils déformèrent le message. Les commentateurs catholiques semblent croire les médias classiques !
    Pour écouter l’encyclique complète en Audio : http://metz-catholique.fr/dossiers/en...

    Les médias classiques ne parlent que de la dimension environnementale de cette encyclique. Ils refont l’erreur qu’ils firent pour la lecture de Vatican II, dont ils déformèrent le message. Or les commentateurs catholiques semblent croire les médias classiques !

    Il faut donc la lire ou l’écouter. Le pape François développe au contraire une ECOLOGIE TOTALE, à la manière de Tugdual Derville. Dans la ligne de toute la foi de l’Eglise, il montre que TOUT EST LIÉ et que les 5 dimensions de l’homme ne sauraient être bafouées (1° mystique –verticale, le sens ultime de la vie, le Sauveur- ; 2° la dimension spirituelle -relations humaines- ; 3° psychologique (les sentiments du bien-être) ; 4° corporelle –santé- et 5° environnementale –exaltées avec raison par nos médias-).
    Et c’est bien la dimension mystique qui débute et conclut cette encyclique. La négliger comme le fait l’Europe depuis 50 ans en exaltant l’homme et en tuant Dieu, conduit à une vengeance de la nature et à la venue d’hommes qui, en réaction, exaltent Dieu et tuent l’homme.

  • Qu’est-ce que la théologie du peuple ?

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    XVM0f739a66-2651-11e5-9800-dd50c08405a9.jpgTout au long de son récent voyage en Amérique du Sud, le pape François a déployé, avec une conviction sans retenue, un discours politique, économique et social qui s’appuie sur un avatar non marxiste de la théologie de la libération, baptisé « théologie du peuple ». De quoi s’agit-il ? Le journal « La Croix » tente de l'expliquer :

    « Variante essentiellement argentine de la théologie latino-américaine de la libération, la théologie du peuple trouve son origine dans la commission épiscopale de pastorale (Coepal) créée en 1966 par les évêques argentins soucieux de mettre en œuvre le concile Vatican II dans leur pays. Cette commission regroupait des évêques – comme Mgr Enrique Angelelli, qui sera assassiné en 1976 par les militaires – et des théologiens à la tête desquels on trouve notamment les P. Lucio Gera et Rafael Tello.

     > A lire : Mgr Enrique Angelelli a considérablement marqué le pape François  

    Sous l’influence du P. Justino O’Farrell, professeur à l’Université nationale de Buenos Aires, la Coepal utilise aussi la sociologie, mais avec le souci de se démarquer tant des catégories de la sociologie libérale que de celles de la sociologie marxiste. « Ils voulaient penser la relation entre le peuple de Dieu et les peuples de la terre, explique le jésuite Juan Carlos Scannone (1), un des plus éminents représentants actuels de la théologie du peuple. Mais c’était à la fois contre le marxisme et le libéralisme. Pour éviter une conceptualisation de type libéral ou de type marxiste, la solution était de recourir à la culture et à l’histoire argentines et à celles de l’Amérique latine, là où le thème du peuple était très présent. » 

    Qu’est-ce que le peuple ?

    La théologie du peuple envisage le peuple comme un ensemble dynamique d’interactions personnelles et comme le vrai sujet de l’histoire à travers l’élaboration d’une culture propre. « Gera définit le peuple à partir de la culture mais une culture enracinée, poursuit le P. Scannone. Le peuple ne se constitue pas seulement autour du partage d’une culture, c’est-à-dire d’un style de vie, mais il y a aussi un projet commun, un projet politique partagé, un projet de bien commun. » 

    Mais, à l’inverse des politiques qui n’envisagent le peuple que comme nation, la théologie du peuple cherche aussi à comprendre l’Église comme peuple de Dieu, en dialogue avec les peuples de la terre et la culture. Elle s’inscrit ainsi dans la pensée du concile Vatican II qui avait redécouvert la notion de peuple de Dieu. « Croisant l’ecclésiologie de Lumen gentiumavec l’importance que Gaudium et spes reconnaît à la culture comme lieu par excellence de l’humanisation, la théologie du peuple considère que l’Évangile doit se faire “culture” dans la vie des hommes », relevait en 2014 le P. Serge-Thomas Bonino, secrétaire général de la Commission théologique internationale.

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  • Ecologie : ne pas tomber dans une vision irréelle de la création

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    Cette semaine, une chaîne télévisée française passait un reportage impressionnant sur les Virungas, une chaîne de montagnes et de volcans située entre le lac Edouard et le lac Kivu , le long de la frontière entre le Congo, le Rwanda et l’Ouganda.

    Dans cette jungle humide, sanctuaire cynégétique des pygmées batwas, la faune et la flore sont magnifiques. Du  gorille au babouin, une étonnante variété de singes l’occupe aussi. Elle ne se contente pas, comme on pourrait croire, d’y mâcher  gentiment des herbes ou des feuilles : on voit des chimpanzés carnivores faire la guerre à d’autres tribus simiesques et la conclure en dévorant leurs frères ennemis vaincus.

    Dans l’ancien parc national Albert, le Nyiragongo domine  le lac Kivu. A 3.500 mètres d'altitude au sommet du volcan, le spectacle du lac de lave au fond du cratère est toujours aussi fascinant. L’ennui c’est que cette lave bouillonnante se transforme quelquefois en une rivière incandescente qui déverse, à l’allure exceptionnelle de 100 km/heure, son magma brûlant dans les villages  jusqu’à Goma, une ville située au bord du lac Kivu : une masse d’eau (superficie 2.700 km2, volume 500 km3) sous laquelle on a découvert, piégés en  profondeur, l’existence de milliards de m³ de gaz méthane d’origine biogénique récente. Si la lave devait  entrer en contact avec ce méthane, le cocktail provoquerait une gigantesque explosion meurtrière qui ruinerait aussi pour longtemps l’ecosystème d’une des régions les plus peuplées d’Afrique de l’Est.

    Ces deux exemples illustrant l’ambiguïté de l’état présent de la nature et la pertinence relative de la franciscomania attisée par la récente encyclique « Laudato si » sur l’écologie, m’ont remis en mémoire l’interview iconoclaste  accordée voici quelques mois par Monseigneur Léonard à Olivier Rogeau pour le Vif/l’Express  (JPSC) :

    307341.jpg« Le Vif/L'Express : Monseigneur, auriez-vous pu être franciscain ?

    Mgr Léonard : Je n'ai jamais envisagé cette vocation-là.

    L'intellectuel que vous êtes aurait-il préféré devenir jésuite ? Je ne suis ni jésuite, ni franciscain, et j'en suis fort aise !

    La figure de François d'Assise n'est-elle pas fascinante ? J'ai mes réserves vis-à-vis de saint François.

    N'est-il pas le plus populaire des saints chrétiens ?

    Il est populaire pour une raison qui me laisse perplexe. Beaucoup l'admirent parce qu'il a chanté la beauté de la nature et prêché aux oiseaux. Il a répandu une conception très optimiste de la création.

    Qui vous déplaît ?

    En réalité, la vie des humains et celle des animaux est tragique. La vie animale est une boucherie, une entretuerie. C'est bien gentil de prêcher aux oiseaux, mais quand ceux-ci voient un ver de terre, ils le déchiquettent. Quand un chat voit une souris, il ne lui fait pas des choses très sympathiques !

    A la fin de sa vie, François d'Assise a composé le Cantique des créatures, qu'il chante haut et fort au pire de ses maladies. N'est-ce pas émouvant ?

    Je lui suis reconnaissant d'avoir parlé, dans son cantique, du soleil, de la lune, des étoiles, de l'eau, du feu, du vent... "Béni soit notre frère le vent", clame-t-il. Encore que, si ce vent souffle à 300 kilomètres à l'heure, ce n'est pas un frère très commode. C'est plutôt un ennemi. Notre frère le feu, on l'apprécie dans l'âtre qui chauffe la maison, pas dans les forêts incendiées. Et heureusement que saint François ne bénit pas nos frères crocodiles et serpents ! Heureusement qu'il ne dit pas "Loué sois-Tu, mon Seigneur, par toutes Tes créatures, spécialement messire le frère serpent. Tu l'as doté de muscles puissants, d'un venin actif et d'une langue effilée qui lui permettent d'étouffer et d'empoisonner sa petite victime en quelques minutes."

    Quelle est votre propre conception de la création ?

    Je suis un ardent défenseur des versets 18 et suivants du chapitre VIII de la Lettre de saint Paul aux Romains. Il y est dit que la création, dans son état présent, est "assujettie à la vanité" et "livrée à l'esclavage de la corruption". N'oublions jamais cela. François chante la beauté de la création, alors qu'elle est effroyablement cruelle. La création nous nourrit, mais elle nous tue. Elle contient tous les virus qui nous empoisonnent la vie. Je n'aime pas cet esprit franciscain béat qui célèbre sans nuance la beauté du cosmos. »

    Ref. : Mgr Léonard: "J'ai mes réserves vis-à-vis de saint François"