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environnement - Page 9

  • Synode en Amazonie : la marche sur Rome des théologiens de la libération

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    Amazonie 3367163792.jpgLu sur le site web « atlantico » cette salve d’Edouard Husson publiée le 6 octobre 2019 contre le document préparatoire du "synode amazonien ", le jour même ou le pape François ouvre les portes de cette assemblée à Rome:

    « Un texte d’une extrême indigence intellectuelle

    Ce n’est pas seulement le panthéisme naturaliste; ce n’est pas seulement la négation de l’élection d’Israël qui signent un texte non chrétien. C’est aussi son extrême indigence intellectuelle. Le christianisme est né au sein d’une des cultures les plus lettrées de l’Antiquité dans la zone la plus alphabétisée du Bassin méditerranéen, où l’on parlait quatre langues: l’hébreu, l’araméen, le grec et le latin. La religion du Christ s’est ensuite répandue autour du Bassin méditerranéen avec une grande rapidité, parce que les élites y adhéraient, nombreuses: c’est bien pourquoi la résistance du pouvoir romain et la persécution des chrétiens furent si marquées durant les trois premiers siècles de notre ère. Contrairement à ce que nous a raconté une exégèse allemande du XIXè siècle passablement antijuive, sinon antisémite (et colportée par Renan en France), les empereurs romains furent rapidement terrifiés non par une bande d’illuminés sectaires mais par le basculement massif des élites antiques vers une religion qui comblait leurs attentes.  

    Les premiers siècles du christianisme ont permis une extraordinaire floraison culturelle, en particulier, grâce à la rencontre de l’Evangile avec le corpus intellectuel et culturel gréco-romain. Tandis que la chrétienté orientale profitait de l’essor byzantin, qui dura onze siècles, le monde chrétien occidental conserva précieusement les trésors de la latinité après la chute de l’Empire romain. Et c’est en Europe puis dans l’ensemble de l’Occident, n’en déplaise aux auteurs de l’Instrumentum laboris, qu’eut lieu la plus formidable mutation politique, économique et technique de l’histoire humaine. A-t-on jamais égalé le jaillissement philosophique qui mène de saint Augustin (au Vè siècle de notre ère) au Bienheureux Jean Duns Scot (au XIVè siècle), en passant par Saint Anselme (XIè siècle), Saint Bonaventure (XIIè siècle) et Saint Thomas D’Aquin (XIIIè siècle)? Le bon gouvernement pensé par Aristote et Cicéron, mais aussi l’art, la culture, l’éducation devinrent, grâce au christianisme, progressivement accessibles à tous, hommes et femmes de toute condition sociale, et non plus uniquement, comme dans le monde antique, à une minorité de citoyens masculins. 

    Depuis ses origines - et contrairement au cliché répandu par l’époque des Lumières - le christianisme a passé alliance avec ce qu’il y a de meilleur dans l’esprit humain. Et c’est une réalité qui va bien au-delà des renaissances culturelles et artistiques successives qu’a connues l’Europe entre le IXè et le XVIè siècle. Au XIXè siècle, alors que la philosophie allemande s’obstinait, de Kant à Schopenhauer, à rogner les prérogatives de la raison, le Concile Vatican I a réaffirmé solennellement la puissance de l’intellect humain. Au XXè siècle, l’Eglise a été de tous les combats contre les totalitarismes, pour préserver la liberté et la dignité humaines. Aujourd’hui comme hier, on reconnaît un texte chrétien à ce qu’il veut hisser l’humanité au-dessus d’elle-même, lui donner espoir, la persuader qu’aucune situation n’est jamais totalement désespérée. Aucun doute, le Document de Travail du Synode, véritable attentat contre l’intelligence, n’éclaire rien; au contraire, il est fondé sur un pessimisme sombre concernant la civilisation. Il est rempli de jargon bureaucratique et de clichés affligeants. Le niveau de ses descriptions géographiques, sociologiques, anthropologiques ne conviendrait pas à un manuel scolaire. Il prône une régression intellectuelle et civilisationnelle profonde: alors que le monde doit faire face - et aurait besoin d’être guidé spirituellement - à l’ère digitale, au monde de l’intelligence artificielle, l’Instrumentum Laboris nous donne pour modèle un « paradis imaginaire » antérieur à toutes les cultures qui ont façonné et modèlent encore aujourd’hui les relations entre les hommes à l’échelle mondiale. Alors que nous avons besoin d’être guidés face aux progrès fulgurants des biotechnologies, le Document de Travail voudrait plonger les fidèles de l’Eglise catholique dans un regard infantilisant le monde. Au moment où les catholiques français attendent un soutien sur des sujets comme la PMA, on leur propose une phraséologie obscurantiste sur le « cri de la terre ».

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  • Des précisions concernant le Synode sur l'Amazonie qui s'ouvre aujourd'hui

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    D'Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register (traduction par nos soins):

    D'après les hauts responsables du Synode amazonien, le document de travail est la base de la discussion, pas du "magistériel"

    Au cours d’une conférence de presse tenue au Vatican le 3 octobre, le rapporteur général du synode et le secrétaire général du Synode des évêques ont minimisé les inquiétudes générées par le document.

    CITE DU VATICAN - Le synode des évêques de la région pan-amazonienne est le résultat de deux années de préparation après avoir consulté 80 000 personnes. Ce sera donc un événement d ’« écoute sérieuse », a déclaré aujourd’hui (3.10) le responsable général de la réunion qui va durer un mois (du 6 au 27 octobre).

    Répondant aux critiques généralisées sur le document de travail de la réunion, ou 'instrumentum laboris', le cardinal Claudio Hummes a déclaré aux journalistes au Vatican que le document "n’a pas été écrit par le synode mais pour le synode », de même qu'il est « vraiment la voix de l'Église locale d'Amazonie ».

    "Le pape François a toujours insisté sur le fait que nous devrions vraiment écouter", a déclaré le cardinal brésilien. Il a tenu à rassurer ses détracteurs sur le fait que "finalement, après le synode, tout ira "cum Petro et sub Petro" [avec Pierre et sous Pierre]".

    Le document de travail du synode, qui constituera la base des discussions du synode du 6 au 27 octobre sur «Les nouveaux chemins de l’Église et de la théologie intégrale», a été vivement critiqué pour être - entre autres - hérétique et constituer ce que le Cardinal Walter Brandmüller a appelé une «attaque des fondements de la foi».

    Le cardinal Raymond Burke et l’évêque auxiliaire Athanasius Schneider ont appelé de leurs vœux une croisade de prière et de jeûne pendant 40 jours pour que les erreurs ne soient pas entérinées, et un certain nombre de prélats, de membres du clergé et de fidèles laïcs ont listé quatre points du document de travail qu'ils jugent «inacceptables» évoquant son incompatibilité avec l'enseignement de l'Église.

    Le secrétaire général du Synode des Évêques, le cardinal Lorenzo Baldisseri, a déclaré à la presse qu'il avait «lu les critiques» et qu'il espérait que ce n'étaient «pas de fausses nouvelles». Minimisant les réactions négatives, il a cité en exemple les informations exagérées quand Rome toute entière s’immobiliserait en raison d’une «flaque d’eau» dans la ville.

    Le cardinal, qui a souligné à plusieurs reprises au cours de la conférence de presse que l'instrumentum laboris n'est «pas un document pontifical», a déclaré que lorsqu'un cardinal ou un évêque «n'est pas d'accord avec le contenu», il est «nécessaire d'écouter et de ne pas juger, car ce n’est pas un document magistériel. "

    Au lieu de cela, il a déclaré que le document récapitulait la base et la "synthèse" des réponses aux questions des enquêtes et constituait un moyen de "commencer le travail et de construire le document final à partir de zéro".

    Le diplomate italien de la Curie a déclaré que le synode n'avait pas besoin de suivre «précisément» le contenu du document de travail, mais simplement de le considérer comme un guide pour les discussions. Le synode, a-t-il déclaré, est un "organe consultatif" dont le travail est de produire un document final qui "aidera le Saint-Père à formuler" une exhortation apostolique post-synodale.

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  • Climat: vous avez dit neutralité?

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    De Jean-Pierre Snyers :

    Climat: vous avez dit neutralité?

    Une lettre signée par 500 scientifiques issus de 13 pays différents vient d'être envoyée au secrétaire général de l'ONU. But de celle-ci: dénoncer l'alarmisme climatique et réclamer un débat objectif de haut niveau entre climatologues de tous bords. Evidemment, pas un mot concernant cette initiative dans nos "JT". Il est vrai que cette lettre ne va pas dans le sens du scénario apocalyptique propagé à jets continus par des médias ne choisissant que des scientifiques triés sur le volet . Micro pour les uns, muselière pour les autres.

    Je vous avoue que cette absence de neutralité me fait songer à un thérapeute qui, face à un couple qui veut divorcer, n'écouterait que la version d'un seul des deux conjoints ou à un "débat" politique orienté à un point tel que les uns auraient sans cesse la parole tandis que les autres n'auraient qu'un droit: celui de se taire. Au nom de quoi donc,  le droit de s'exprimer est-il systématiquement refusé à tant de scientifiques qui, arguments à l'appui et à l'encontre des théories non prouvées du GIEC, pensent par exemple que le réchauffement climatique est essentiellement naturel, moindre qu'on ne le dit et momentané?

    "Momentané?" Oui, car se basant sur un certains nombre de critères complètement négligés par le GIEC, d'après eux, ledit réchauffement cesserait dans 10 ans et ferait place à une période de refroidissement. Vrai ou pas vrai? L'avenir nous le dira.  Bien sûr leur avis ne risque pas de plaire à ceux qui, forts de leur puissance occulte, visent à nous contrôler de plus en plus  ni à certaines industries qui, pour vendre leurs produits, ont intérêt à ce que le peuple souscrive aux thèses les plus effrayantes. A quand, oui, à quand l'abandon de ce qui devient un lavage de cerveaux au profit d'un vrai débat?

  • Synode panamazonien : ce qui est en jeu

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    A la veille de l’ouverture du Synode pour l’Amazonie, le 5 octobre, se tiendra à Rome une conférence organisée par l’Institut Plino Correa de Oliveira. Dans un entretien avec LifeSiteNews, le « modérateur », Julio Loredo (auteur d’un ouvrage critique sur la théologie de la libération), dénonce l’intention des organisateurs du Synode de créer un nouvelle Eglise, et son instrumentalisation par les lobbies du climat.

    AM Valli publie aujourd’hui sur son site l’interview de Julio Loredo par Diane Montagna sur LifeSiteNews

    Nous porterons à Rome la voix des vrais indiens d’Amazonie

    Aldo Maria Valli / 23 septembre 2019 / Traduction de "Benoît et moi" :

    Les documents-guides pour le prochain synode panamazonien contiennent « le projet d’une Église nouvelle », sont imprégnés de « tribalisme » et présentent la « sorcellerie » comme un nouveau paradigme pour la théologie.

    Parole de Julio Loredo, auteur de Teologia della liberazione. Un salvagente di piombo per i poveri (Théologie de la Libération. Une bouée de sauvetage en plomb pour les pauvres), selon laquelle « pour le lecteur moyen, l’idée d’une société tribale comme modèle pour l’Occident et de la sorcellerie amazonienne comme nouveau paradigme pour la théologie peut sembler déconcertante », mais « pour celui qui a étudié le processus historique révolutionnaire, cela a parfaitement un sens.
    LifeSiteNews s’est entretenu avec Loredo avant la conférence du 5 octobre à Rome intitulée « Amazonie, les enjeux ».

    Monsieur Loredo, vous serez le modérateur de la conférence sur « Amazonie, les enjeux », qui se tiendra à Rome la veille de l’ouverture du synode sur l’Amazonie. Quel est le but de la conférence et quelles sont les questions qui seront discutées ?

    Notre conférence internationale à Rome a plusieurs objectifs, que je vais essayer de résumer.
    Tout d’abord, il vise à informer le public sur la situation réelle dans la région amazonienne. Le synode, comme l’encyclique Laudato si’ dont il s’inspire, est largement basé sur des données pseudo-scientifiques diffusées par des lobbies de l’environnement. Dans ce but, nous avons invité plusieurs experts à prendre la parole à la conférence, à commencer par Bertrand d’Orléans et Bragance, prince impérial du Brésil et auteur de « Psychose Environementale ». Il y a aussi le professeur Luiz Carlos Molion, un météorologue bien connu de l’Université d’Alagoas, au Brésil. Jonas Macuxí de Souza, chef indigène de la tribu des Macuxí de Roraima, sera un orateur important. Il apportera à Rome la voix des vrais Indiens d’Amazonie.

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  • Le président de la Conférence des évêques de France analyse les défis auxquels l'Eglise est confrontée

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  • On sait qui participera au synode pour l'Amazonie

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    De Vatican News :

    La liste des participants au Synode pour l’Amazonie dévoilée

    Ce 21 septembre, la liste des participants à l’Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour l’Amazonie a été rendue publique. Tous sont attendus au Vatican du 6 au 27 octobre prochain pour se pencher sur le thème: “Amazonie: nouveaux parcours pour l’Église et pour une écologie intégrale”.

    Depuis le 7 septembre, on connaissait déjà les présidents délégués du futur synode, nommés par le Pape François: le cardinal Baltazar Enrique Porras Cardozo, administrateur apostolique “sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis” de Caracas, et archevêque de Mérida (Venezuela), le cardinal Pedro Ricardo Barreto Jimeno, archevêque de Huancayo (Pérou) et vice-président du REPAM (le Réseau ecclésial pan-amazonien), ainsi que le cardinal brésilien João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique.

    Le rapporteur général est le cardinal Cláudio Hummes, archevêque émérite de São Paulo (Brésil), président de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil et président du REPAM.

    Les deux secrétaires généraux sont le père Michael Czerny, jésuite, sous-secrétaire de la Section migrants et réfugiés du Dicastère pour le Service du développement humain intégral, et Mgr David Martinez de Aguirre Guinea, dominicain, évêque titulaire de Izirzada, vicaire apostolique de Puerto Maldonado (Pérou).

    Paolo Ruffini, préfet du Dicastère pour la communication du Saint-Siège, est, comme lors du Synode sur les jeunes, président de la Commission pour l’information du Synode, et le père jésuite Giacomo Costa, directeur de la revue Aggiornamenti Sociali, secrétaire. Les membres de droit de cette Commission pour l'information sont les suivants: Andrea Tornielli, directeur éditorial du Dicastère pour la communication, Matteo Bruni, directeur du Bureau de Presse du Saint-Siège, Mauricio Lopez Oropeza, secrétaire exécutif du REPAM, sœur Maria Irene Lopes Dos Santos, de la congrégation des Carmélites missionnaires de l'Enfant-Jésus, assesseur de la Commission épiscopale pour l’Amazonie de la Conférence nationale des évêques du Brésil. 

    Les 13 chefs des dicastères de la Curie romaine seront présents dans cette assemblée présidée par le Saint-Père.

    Un évêque français, Mgr Lafont

    Puis 114 évêques viendront des circonscriptions ecclésiastiques de la région Panamazonique, qui recouvre les Antilles et six pays: Bolivie, Brésil, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela. Parmi les prélats figure Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne (Guyane Française), seul évêque français participant à ce Synode.

    Un peu plus d’une trentaine de membres nommés par le Pape siègeront aussi dans l'assemblée. Leurs origines géographiques et missions sont diverses: archevêques et évêques, membres de la Curie romaine, curés de paroisse, directeurs de revues, et autres apostolats. Parmi eux plusieurs francophones: le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa (RDCongo), le cardinal Jean-Claude Hollerich, archevêque de Luxembourg (Luxembourg) et président de la COMECE, Mgr Marcel Madila Basanguka, archevêque de Kananga (RDCongo) et président de l’Association des Conférences Episcopales d’Afrique Centrale (ACEAC), Mgr Lionel Gendron, évêque de Saint-Jean-Longueuil (Canada).

    Au total, l’assemblée synodale comptera 185 membres. 

    Les peuples indigènes représentés

    Comme le veut la règle, des experts et de nombreux auditeurs et auditrices ont également été nommés pour participer aux travaux du Synode. Les experts viennent en grande partie d’Amérique Latine, et leurs compétences recouvrent des domaines variés et liées aux enjeux de ce Synode, par exemple la spiritualité indigène et la pastorale inculturée, l’Histoire de l’Église en Amazonie, l’anthropologie sociale et l’ethnobiologie. Un prêtre indigène appartenant au peuple zapotèque fait partie de ce groupe de participants. Le groupe des 55 auditeurs et auditrices présente les mêmes caractéristiques, avec plusieurs membres originaires de tribus et ethnies indigènes locales (comme Tapi Yawalapiti, chef des 16 tribus de Alto-Xingu, dans l’État brésilien de Mato Grosso). Le Français d’origine indienne Aloysius Rajkumar John, secrétaire général de Caritas Internationalis, figure également parmi les auditeurs.

    Ban Ki-Moon parmi les envoyés spéciaux  

    Enfin, six délégués fraternels seront présents (représentants d’Églises presbytérienne, évangéliques et anglicanes d’Amérique du Sud), ainsi qu’une douzaine d’envoyés spéciaux. Parmi ces derniers figurent le Coréen Ban Ki-Moon, ancien secrétaire général des Nations-Unies, le Belge Jean-Pierre Dutilleux, co-fondateur et président honoraire de l’association Forêt Vierge, la Canadienne Josianne Gauthier, secrétaire générale de la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE), Carlos Alfonso Nobre, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix 2007 au titre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ou encore Jeffrey D. Sachs, professeur de développement durable à l’université de Columbia (États-Unis).

    La liste complète des participants est consultable ICI; on y retrouve toutes les figures marquantes de l'establishment bergoglien dont l'incontournable cardinal Marx. Mais on pourra se consoler en constatant que le cardinal Robert Sarah fait partie des invités.

  • Raout mondialiste à Assise

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana - traduction de "BenoÎt et moi" :

    Le rassemblement mondialiste qui profane la Basilique d’Assise

    21 septembre 201

    Dans la Cité Séraphique a lieu la manifestation « In_Contro » [sans doute jeu de mots, ou astuce de communicant…. incontro – sans le tiret – signifie ‘rencontre’], avec l’immigrationisme et l’écologisme comme idéologies dominantes. Promue par le Cardinal Ravasi, son premier orateur était Jeffrey Sachs, connu pour être pro-contraception et pro-avortement. La lectio de Sachs a eu lieu dans la Basilique, qui sera demain le théâtre de la projection de photos sur l’Amazonie. Encore un autre outrage à Dieu.

    Le titre choisi pour cette année est déjà indicatif: « In_Contro« . Avec le sous-titre: « Communautés, peuples, nations ». En se limitant à la lecture du programme et des orateurs (plus de 70), l’impression qui se dégage est celle d’une grande conférence de l’ONU, avec juste une ou deux voix en dehors du chœur politiquement correct et un ou deux prêtres – compte tenu du lieu – comme invité obligatoire, dans l’espoir laïc qu’ils ne parlent pas trop de Celui qu’ils représentent. Mais non: l’organisation de l’événement de cinq jours à d’Assise, est de la responsabilité directe des hommes d’Eglise.

    Il s’agit en fait de la cinquième édition du Cortile di Francesco/La Cour de François (18-22 septembre), organisée par le Couvent Sacré d’Assise, le Conseil Pontifical pour la Culture (CPC) et l’association Oicos Riflessioni, avec la collaboration de la Conférence épiscopale de l’Ombrie. Le grand animateur de l’initiative est le Cardinal Gianfranco Ravasi, président du CPC, qui, dans une interview publiée le 18 septembre par Vatican News, avait fourni un résumé efficace du programme, dont le fil conducteur, hélas, est tout sauf Jésus Christ comme notre unique Sauveur. Trop passé de mode.

    Le point de départ du thème du Cortile de cette année, on l’aura compris, est la diffusion des populismes et des « fermetures nationalistes de plus en plus accentuées », comme on peut le lire sur le portail du Vatican en introduction à l’interview . D’où le titre « In_Contro », avec le discours linguistique subtil de Monseigneur Ravasi, le mantra du dialogue et l’antienne sociopolitique qui peut être compris par quiconque a vécu sur la planète Terre ces derniers temps. Mais si le sous-entendu n’était pas encore clair, il suffit de regarder le titre d’une des rencontres prévues (« Les organisations humanitaires entre la Méditerranée et l’Europe ») et de voir qui sont les invités: Médecins sans frontières, Mediterranea, Open Arms, SOS Méditerranée, Sea Watch, avec une rencontre conduite hier soir par le journaliste Corrado Formigli [bio « édifiante » ici – en italien]. Une espèce d’internationale des ONG de la mer, où les points de vue de ceux qui soulignent que peut-être la logique de l’immigration est contraire au bien commun (comme l’ont expliqué entre autres ces dernières années plusieurs évêques africains) devraient finir « étouffés » et c’est peut-être la raison pour laquelle les voix isolées opposées, connaissant le reste du panel, ont fini par refuser l’invitation à intervenir.

    Un autre grand thème des cinq jours est l’écologie, elle aussi traitée non pas selon une juste perspective chrétienne qui reconnaît l’ordre de la création comme le veut la Sagesse divine, mais à travers les lentilles partiales de l’écologisme. Idéologie doublement liée aux groupes favorables au contrôle des naissances, dont l’un des principaux représentants est l’économiste Jeffrey Sachs, conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU en matière de développement durable, grand partisan de l’encyclique « verte » du pape François (Laudato Si’) et invité principal du premier jour du Cortile de cette année. Un choix scandaleux, étant donné que Sachs contredit gravement de nombreux enseignements de l’Église, en promouvant la contraception et l’avortement. Dans un livre de 2008, Common Wealth, il décrivait l’avortement comme « une option à bas risque et à faible coût » et demandait sa légalisation pour faire face aux « enfants non désirés » lorsque les contraceptifs ne produisent pas leurs effets.

    Lire la suite sur le site "Benoît et moi" (que nous remercions pour leur considérable travail de traduction)

  • Les droits de l'homme : sans limites ?

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    De Chantal Delsol sur le Figaro Vox via Magistro

    Les droits de l’homme sont-ils sans limite ?
     
    FIGAROVOX/TRIBUNE - Les droits de l’homme ne sont plus universels et immuables mais catégoriels et sans cesse croissants. Aussi est-il légitime de leur poser des bornes, argumente le professeur de philosophie politique*.
     
    Aux États-Unis, une "commission des droits inaliénables" a été récemment mise en place par le secrétaire d’État, Mike Pompeo. Son objet est de réfléchir sur ce que sont devenus les droits de l’homme depuis leur affirmation solennelle en 1948 dans la déclaration universelle des droits de l’homme. La présidente de la commission, Mary Ann Glendon, professeur de droit à Harvard, a affirmé que la commission travaillerait "au plan des principes, pas de la politique". Les membres de la commission sont inquiets de voir les droits, catégorie sacrée au sens culturel du terme, se développer anarchiquement. Les opposants à la création de cette commission, eux, sont inquiets en pensant, non sans raison, qu’on pourrait conclure à la relativisation de certains droits.

    Alors que la modernité nourrissait des idéologies censées susciter des sociétés parfaites, la post-modernité ne se voue qu’au développement de la liberté individuelle sur tous les plans. Les droits sont inflationnistes, parce que l’envie individuelle a tendance à susciter chaque fois un nouveau droit. Sauf l’impossibilité technique, il n’y a pas de limitation à mes désirs. Même la fameuse liberté qui "s’arrête là où commence celle de l’autre" est entamée : face à l’être faible qu’est l’enfant, c’est ma volonté d’adulte qui seule compte - j’ai le "droit" de produire un enfant sans père parce que j’en ai envie, j’ai "droit" à un enfant si je veux. Et tous ces nouveaux droits réclament aussitôt leur inaliénabilité. On met en avant la souffrance des demandeurs pour justifier la légitimité de leurs souhaits.
    Les choses vont si loin que Muriel Fabre-Magnan, s’appuyant sur des textes européens, se demande si le sadomasochisme doit être considéré comme un droit de l’homme, après avoir vu la Cour européenne des droits de l’homme établir lors d’un procès pour sadomasochisme, le droit de l’autonomie personnelle à "s’adonner à des activités perçues comme étant d’une nature physiquement ou moralement dommageables ou dangereuses pour sa personne". La "commission des droits inaliénables" veut pointer du doigt cet engrenage déraisonnable.

    L’inflation des droits a été patente depuis la Seconde Guerre. On pourrait parler des droits dits de seconde et de troisième génération, dont la signification a changé par rapport aux affirmations premières. Mais surtout, et depuis peu, l’universalité a été mise à mal pour laisser place aux droits des groupes, parfois des groupuscules. Pour la Déclaration originelle de 1948, il n’y a ni des Iroquois ni des Français, il n’y a que des humains, et c’est cela qui fait la grandeur de la Déclaration. C’est cela d’ailleurs qui suscitait la moquerie des contempteurs des droits de l’homme : je ne connais pas l’Homme, je ne connais que des Français et des Anglais, disait Joseph de Maistre. Or, aujourd’hui, les droits universels des humains quels qu’ils soient, c’est-à-dire hors leurs appartenances sociales et autres, s’éclipsent pour laisser place aux droits des groupes comportementaux ou identitaires. Il y a les droits des femmes. Les droits des homosexuels. Les droits des "LGBTQI", etc. Ils renvoient à des possibilités légales d’adopter certains comportements, qui revendiquent à grand bruit d’être aussitôt traduits en droits inaliénables, suscitant un nuage de droits concernant tous les domaines de la vie, et figeant (c’est bien le but) ces comportements dans le marbre comme s’il s’agissait de dogmes théologiques.

    Les droits de l’homme originels, ceux énoncés au départ par les Déclarations, équivalent pour nous à des dogmes théologiques, et ils sont gravés dans le marbre ("tout homme a droit à la liberté de penser"), même s’ils ne sont pas toujours respectés. C’est leur généralité, leur universalité, leur côté lapidaire et parfois laconique, qui garantit leur insigne valeur. Mais tous ces droits dérivés et particuliers qui fleurissent chaque jour doivent être discutés, et non pas imposés par quelques groupuscules : c’est ce que signifie cette commission.
    Lorsqu’on a le sentiment d’avoir laissé des principes enfler indûment, de s’être peut-être fourvoyé avec le temps qui passe, on revient alors aux fondements : aux pères fondateurs dont on a pu s’éloigner sans penser aux conséquences. On refonde ce qui a été altéré en revenant aux sources, comme l’avait bien montré Machiavel à propos des républiques. C’est pourquoi la commission parle d’en venir à distinguer des droits humains inaliénables et des "droits ad hoc". Il est clair qu’il est question d’enlever à certains droits leur inaliénabilité. Et l’on comprend l’inquiétude des opposants.

    Car il s’agit, essentiellement, de répondre à la pression du courant progressiste qui veut imposer le caractère inaliénable de bien des nouvelles revendications, revendiquées sous peine de manquement à la modernité toute-puissante. Certains pays (la France, l’Allemagne) considèrent que le mariage entre deux personnes de même sexe est un droit de l’homme. Mais d’autres pays, comme la Hongrie ou la Pologne, contestent rigoureusement ce droit. Et ils sont injuriés et traités d’analphabètes. Or ces différences devraient entraîner non des insultes, mais la reconnaissance de spécificités légitimes, et c’est pourquoi la commission parle de "droits ad hoc". Autrement dit, on pourrait considérer que ces divergences ne sont pas une question de retard provincial ou d’idiotie congénitale, mais de point de vue et de conviction. On peut avoir des raisons de penser que l’IVG n’est pas un droit, mais une tolérance devant des cas graves, un respect de la décision individuelle en situation tragique. C’était d’ailleurs la pensée et le propos de Simone Veil, qui a été rapidement détournée par l’effet de cette enflure, justement.

    La dénomination de droits ad hoc permettrait aux différents pays ou régions, comme les États américains, de définir leurs visions des droits au-delà des droits fondamentaux définis par les Déclarations. Ce serait un gage de la pluralité des opinions. Le problème étant que le courant dominant n’accepte pas du tout des challengers et ostracise tout ce qui diffère de lui.

    La pensée conservatrice se saisit ici des droits de l’homme en posant une question qu’elle juge essentielle : les droits de l’homme n’ont-ils pas des limites ? Ils en ont bien au regard de notre responsabilité face à l’environnement. Et, certainement, ils sont limités par notre responsabilité à l’égard des humains, qui ont aussi leurs exigences. La position de ces limites est chaque fois discutable, et exige par conséquent des débats entre les différentes visions du monde. Significativement, les opposants de la commission s’indignent qu’on veuille poser des limites, qui vont "discriminer" - c’est-à-dire récuser des souhaits. Ils légitiment l’inflation des droits. Les conservateurs, au contraire, pensent que les droits humains ne dépendent pas de nos désirs, qui sont en effet exponentiels, mais d’exigences humaines plus profondes et plus complexes. Refuser d’en débattre, c’est donner la prime aux émotions, qui dans ce genre d’affaires ne sont jamais bonnes conseillères.

    * De l’Institut. "La Démocratie dans l’adversité et les démocraties illibérales", enquête internationale codirigée par Chantal Delsol et Giulio De Ligio, vient de paraître aux Éditions du Cerf.
    Avec l'autorisation de l'auteur - Paru dans Le Figaro, 13 septembre 2019

  • Synode amazonien : ce à quoi il faut s'attendre (selon le cardinal Hummes)

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    Du site du Vatican consacré au Synode sur l'Amazonie :

    Vers le Synode sur l'Amazonie. Entretien avec le cardinal Cláudio Hummes

    Cardeal Hummes relator geral do Sínodo

    Vers le Synode sur l'Amazonie. Entretien avec le cardinal Cláudio Hummes. Antonio Spadaro, sj

    Le 15 octobre 2017, le pape François a convoqué un Synode spécial à Rome pour la région pan-amazonienne, indiquant comme objectif principal « de trouver de nouvelles voies pour l’évangélisation de cette portion du Peuple de Dieu, en particulier les indigènes, souvent oubliés et privés de la perspective d’un avenir serein, notamment à cause de la crise touchant la forêt amazonienne, poumon d’une importance capitale pour notre planète ». Le8 juin 2018 le document préparatoire a été publié[1].

    Le Synode sur l’Amazonie est un grand projet ecclésial quivise à dépasser les limites et redéfinir les lignes pastorales, en les adaptant aux temps présents. La région de la Panamazonie est composée de 9 pays : Brésil, Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou, Venezuela, Surinam, Guyana et Guyane française. Cette région, où se concentrent plus d’un tiers des ressources forestières primaires du monde, est une source importante d’oxygène pour toute la terre. C’est une des plus grandes réserves de biodiversité de la planète.

    Des évêques choisis de différentes régions, y compris tous les évêques de la région amazonienne, interviendront au synode. Le Saint-Père a nommé le cardinal brésilien Cláudio Hummes, franciscain, archevêque émérite de Saint-Paul, rapporteur général du Synode. Le cardinal jésuite péruvien Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, est une autre figure de grande importance. Ils sont respectivement président et vice-président du « Réseau ecclésial pan-amazonien » (REPAM).

    Ce réseau transnational entend créer une collaboration harmonieuse entre les différentes composantes de l’Église : circonscriptions ecclésiastiques, congrégations religieuses, Caritas, diverses associations ou fondations de bienfaisance, et des groupes laïcs catholiques. L’un de ses principaux objectifs est la défense de la vie des communautés amazoniennes menacées par la pollution, le changement radical et rapide de l’écosystème dont ils dépendent, et l’incapacité à protéger ces droits fondamentaux.

    Le 31 Octobre 2006, le Card. Hummes fut nommé Préfet de la Congrégation pour le Clergé par le pape Benoît XVI. En mai 2007, il participa à la 5eConférence épiscopale latino-américaine à Aparecida en tant que membre nommé par le pape. Aujourd’hui, il est président de la Commission pour l’Amazonie de la Conférence des évêques du Brésil.

    Compte tenu de son expérience et de son travail, nous avons décidé d’avoir avec lui un entretien qui puisse servir d’introduction aux travaux du Synode et montrer son importance[2].

    Antonio Spadaro sj

    Éminence, nous nous approchons du Synode sur l’Amazonie, un grand événement ecclésial qui met au centre de la réflexion une région spécifique et particulière du monde, d’une immense et incroyable richesse et complexité. Pour cette raison, certains craignent que le prochain Synode puisse avoir des répercussions sur l’unité dans l’Église. Qu’en pensez-vous ?

    Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’unité de l’Église. Elle est essentielle, très importante. Cependant, il faut la comprendre dans le sens d’une unité qui accueille la diversité, selon le modèle de la Trinité. C’est-à-dire, il est tout aussi nécessaire de souligner que l’unité ne peut jamais détruire la diversité. Le Synode met concrètement l’accent sur la diversité au sein de cette grande unité. La diversité est la richesse de l’unité, elle l’empêche de se transformer en uniformité, de fournir des justifications au contrôle.

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  • Synode sur l'Amazonie : le document préparatoire crée l'émoi dans l'Eglise

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    De Côme de Prévigny sur Renaissance Catholique :

    Le document préparatoire du Synode sur L’Amazonie crée l’émoi dans l’Église

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  • Quelles sont les priorités éducatives du pape ?

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    De Vatican News :

    Le Pape François lance le Pacte éducatif «en vue d’une humanité plus fraternelle»

    «Reconstruire le pacte éducatif mondial»: tel est le thème de l'évènement mondial qui se déroulera à Rome le 14 mai 2020, à destination des jeunes et de tous les acteurs du monde de l'éducation. Une initiative du Saint-Père, qui s'enracine dans l'Encyclique Laudato Si' et le document signé entre François et le Grand Imam d'Al-Azhar à Abu Dhabi, le 4 février dernier.

    Quatre ans après la publication de son Encyclique Laudato Si’, le Pape François réitère son invitation «à dialoguer sur la façon dont nous construisons l’avenir de la planète et sur la nécessité d’investir les talents de chacun», en se concentrant sur le domaine de l’éducation.

    Faire face à la perte de repères

    Dans un message daté du 12 septembre, le Saint-Père souligne qu’il est «plus que jamais nécessaire d’unir nos efforts dans une vaste alliance éducative pour former des personnes mûres, capables de surmonter les morcellements et les oppositions, et recoudre le tissu des relations en vue d’une humanité plus fraternelle». Dans un monde changeant, où les crises se multiplient et les paradigmes du passé sont rejetés «sans discernement»«l’identité elle-même perd de la consistance et la structure psychologique se désintègre», alerte François, se référant à Laudato Si.

    Le modèle d’un «village de l’éducation»

    Dans ce contexte émerge la nécessité «de construire un “village de l’éducation” où on partage, dans la diversité, l’engagement à créer un réseau de relations humaines et ouvertes». Ce modèle éducatif proposé par le Pape se fonde sur un terrain «assaini des discriminations grâce à l’introduction de la fraternité», comme indiqué «dans le document (…) signé avec le Grand Imam d’Al-Azhar à Abou Dhabi, le 4 février dernier». Ce village promouvrait une «éducation qui sache être porteuse d’une alliance entre toutes les composantes de la personne: entre l’étude et la vie ; entre les générations ; entre les enseignants, les étudiants, les familles et la société civile selon leurs expressions intellectuelles, scientifiques, artistiques, sportives, politiques, entrepreneuriales et solidaires», précise le Saint-Père.

    Des étapes à suivre

    François explique ensuite que le «chemin commun du “village de l’éducation” doit franchir des étapes importantes». «D’abord, avoir le courage de placer la personne au centre», en signant un pacte «qui donne une âme aux processus éducatifs formels et informels» et s’inscrit dans un processus d’écologie intégrale. Puis il faut avoir le «courage d’investir les meilleures énergies avec créativité et responsabilité», en s’appuyant sur un large réseau de relations, «jusqu’à former un nouvel humanisme». Enfin, le Pape évoque le «courage de former des personnes disponibles pour servir la communauté», car le service «est un pilier de la culture de la rencontre».

    Rendez-vous à Rome le 14 mai 2020

    Mais la première étape concrète consistera en «un événement mondial, le 14 mai 2020, qui aura pour thème: “Reconstruire le pacte éducatif mondial”», indique le Souverain Pontife. François souhaite rencontrer ceux qui travaillent «dans le domaine de l’éducation à tous les niveaux des disciplines et de la recherche». Il invite aussi les jeunes à participer à cette rencontre qui se tiendra en Salle Paul VI, au Vatican. Plus largement, le Pape «lance un appel à des personnalités publiques qui occupent des postes de responsabilité au niveau mondial et qui ont à cœur l’avenir des nouvelles générations. J’ai confiance : elles accueilleront mon invitation», déclare-t-il. «Je vous invite à promouvoir ensemble et à mettre en œuvre, par le biais d’un pacte éducatif commun, ces dynamiques qui donnent un sens à l’histoire et la transforment de manière positive», écrit encore François à ses futurs hôtes. «Une série de séminaires thématiques, dans différentes institutions, accompagnera la préparation de cet événement».

    En conclusion de son message, le Pape enjoint à «regarder l’avenir avec espérance», à «cultiver ensemble le rêve d’un humanisme solidaire, répondant aux attentes de l’homme et au dessein de Dieu».

    Et Dieu dans tout ça ? L'éducation à la foi ne semble pas faire partie des priorités pontificales... L'Eglise semble décidément s'installer dans le rôle du MASDU (Mouvement d'Animation Spirituelle de la Démocratie Universelle).

  • Le document préparatoire du synode amazonien contient des erreurs théologiques et même des hérésies

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    Synode sur l'Amazonie : des erreurs et des hérésies dénoncées par le cardinal Burke et Mgr Schneider (source)

    Synode sur l'Amazonie : des erreurs et des hérésies <br>dénoncées par le cardinal Burke et Mgr Schneider

    Du 6 au 27 octobre, se déroulera le synode des évêques sur l'Amazonie. La publication de l'Instrumentum Laboris, le document préparatoire de ce synode, a suscité des craintes et des réactions chez plusieurs théologiens, clercs et fidèles laïcs. Ce texte avait déjà fait l'objet de vivre critiques par la cardinal Müller et le cardinal Brandmüller. Le cardinal Burke (déjà auteur d'une lettre à destination des cardinaux et pointant du doigt les erreurs de l'Instrumentum Laboris) et Mgr Schneider ont choisi de présenter à l'ensemble des fidèles catholiques, six sujets gravement problématiques ressortant du texte préparatoire. Ils invitent à "une croisade de prière et de jeûne afin d'implorer Dieu pour que l'erreur et l'hérésie ne pervertissent pas la prochaine assemblée extraordinaire du synode des évêques sur l'Amazonie". Voici une traduction de leur lettre ouverte.

    Divers prélats et commentateurs fidèles laïcs, ainsi que des institutions laïques, ont mis en garde sur le fait que les auteurs de l'Instrumentum Laboris, publié par le secrétariat du Synode de Evêques pour servir de base pour la discussion durant la prochaine assemblée extraordinaire sur l'Amazonie, ont inséré de graves erreurs théologiques et des hérésies dans le document.

    Nous invitons le clergé catholique et les fidèles à participer à une croisade de prière et de jeûne afin d'implorer Notre Seigneur et Sauveur, par l'intercession de la Sainte Vierge sa Mère, pour les intentions suivantes :

    • Que les erreurs théologiques et les hérésies insérées dans l'Instrumentum Laboris ne soient pas approuvées durant l'assemblée synodale.
    • Qu'en particulier le Pape François, dans l'exercice de son ministère pétrinien, puisse confirmer ses frères dans la foi par un rejet sans ambiguïté des erreurs de l'Instrumentum Laboris, et qu'il ne consente pas à l'abolition du célibat sacerdotal dans l'Eglise latine en introduisant la pratique de l'ordination d'hommes mariés, les dits « viri probati », pour le sacerdoce sacré.

    Nous proposons une croisade de quarante jours de prière et de jeûne à commencer le 17 septembre et à terminer le 26 octobre 2019, le jour précédant la conclusion de l'assemblée extraordinaire du Synode des Evêques sur l'Amazonie. Quiconque serait informé de la croisade après la date officielle de son commencement pourrait bien sûr s’y joindre à n’importe quel moment.

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