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Ethique - Page 241

  • Liège (cathédrale), 1er décembre à 20H00 : Veillée pour la Vie

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    Photo de Claire Junker.

    Veillée pour la Vie à la Cathédrale de Liège

    QUOI? Une belle veillée de prière pour la Vie, faite de chants, d'intentions, etc.

    ? Nous prions en communion avec des milliers de paroissiens. En effet des centaines d'autre veillées auront lieu au même moment dans le monde. 

    POUR QUI? Pour tous !!

    POURQUOI? Pour répondre à l'appel de Saint Jean-Paul II, du Pape Benoit XVI et du Pape François à prier ensemble pour la vie menacée des enfants à naître ou des personnes âgées, pour les couples en désir d’enfant ou les familles qui accueillent un enfant portant un handicap, 
    En bref, pour soutenir tout particulièrement les plus faibles et les plus vulnérables d'entre nous.

    Plus d'infos sur les veillées pour la Vie : https://www.veilleespourlavie.org/

    Soyons nombreux à nous rassembler lors de cet événement annuel et n'hésitons pas à inviter largement!

  • L’Eglise : ni sainte, ni catholique ?

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    Le site « didoc » reprend cet  article du professeur Miguel Pastorino publié dans  « aleteia »

    « En 1969, Joseph Ratzinger, à l’époque théologien, écrivait dans son œuvre « Introduction au christianisme » un bref chapitre sur l’Église qui commençait d’une manière qui peut nous paraître quelque peu familière actuellement.

    putaindebabylone.jpg« Parlons également de ce qui nous accable de nos jours. N’essayons pas de le cacher ; aujourd’hui nous sommes tentés de dire que l’Église n’est ni sainte, ni catholique… L’histoire de l’Église est remplie d’humains corrompus. Nous pouvons comprendre l’horrible vision de Dante qui voyait monter dans la voiture de l’Église les prostituées de Babylone, et nous comprenons les terribles mots de Guillaume d’Auvergne (XIIIe siècle), qui affirmait que nous devrions trembler face à la perversion de l’Église : « L’Église n’est plus une épouse, mais un monstre effrayant, difforme et sauvage… »

    La catholicité de l’Église nous semble tout aussi problématique que la sainteté. Les partis et les batailles ont divisé la tunique du Seigneur, ont divisé l’Église en de nombreuses Églises qui prétendent être, de manière plus ou moins vive, la seule vraie et unique Église. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui l’Église est devenue pour de nombreuses personnes l’obstacle principal à la foi. On ne peut voir en elle que la lutte pour le pouvoir humain, le misérable théâtre de ceux qui, avec leurs affirmations, veulent absolutiser le christianisme officiel et paralyser le réel esprit du christianisme ».

    Il l’affirme de la manière la plus claire et dure qu’il soit, convaincu qu’on ne peut réfuter ces arguments et que cette perception se base non seulement sur des raisons fondées, mais aussi sur des cœurs déçus et blessés qui ont vu leurs attentes s’effondrer. Et c’est à partir de là, de ce contraste entre l’opinion que l’on a de la foi et ce que l’on perçoit dans la réalité, qu’on se demande : « Pourquoi, en dépit de tout, aimons-nous l’Église ? »

    Église sainte ?

    « Église sainte » ne sous-entend pas que chacun de ses membres est saint, immaculé. Joseph Ratzinger soutient que le rêve d’une église immaculée renaît à toutes les époques mais n’a pas sa place dans le Credo, et qu’en réalité les critiques les plus vives envers l’Église viennent de ce rêve irréaliste d’une église immaculée.

    « La sainteté de l’Église réside dans ce pouvoir de sanctification que Dieu exerce malgré le caractère pécheur de l’homme. Elle est donnée par Dieu comme une grâce, qui subsiste en dépit de l’infidélité de l’homme. C’est l’expression de l’amour de Dieu qui ne se laisse pas vaincre par l’incapacité de l’homme, mais qui continue, malgré tout, à être bon avec celui-ci, il ne cesse de l’accueillir justement en tant que pécheur, il se tourne vers lui, il le sanctifie et l’aime. »

    Tout comme ce qui est gratuit ne dépend pas du mérite des croyants, la sainteté de l’Église est celle du Christ, pas la nôtre. « Mais c’est toujours vraiment la sainteté du Seigneur qui se fait présente ici, et il choisit aussi et justement les mains sales des hommes comme réceptacle de sa présence. »

    Pour Joseph Ratzinger, la déconcertante association de la sainteté de Dieu et de l’infidélité de l’homme est l’aspect dramatique de la grâce de ce monde, car elle rend visible l’amour gratuit et inconditionnel de Dieu, qui hier comme aujourd’hui s’assied à la table des pécheurs.

    Le rêve d’un monde pur

    L’idée selon laquelle l’Église ne se mêle pas au péché est une pensée simpliste et dualiste, qui présente une image idéale et noble, mais pas réelle. Joseph Ratzinger rappelle que ce qui était déjà perçu comme scandaleux dans la sainteté du Christ, aux yeux de ses contemporains, était qu’il ne faisait pas descendre le feu sur ceux qui étaient indignes et ne cherchait pas la pureté en séparant le blé de l’ivraie.

    « La sainteté de Jésus se manifestait précisément dans ses rencontres avec les pécheurs, qu’il attirait à lui, en complète communauté de destin avec les égarés, révélant ainsi ce qu’est la véritable sainteté : non pas une séparation mais une unification ; non pas un jugement mais un amour rédempteur. »

    Les questions qui surviennent de cette manière de voir les choses sont effroyables, mais pleines d’espoir : « L’Église n’est-elle pas simplement la poursuite de cet abandon de Dieu à la misère humaine ? N’est-elle pas la continuation des repas pris par Jésus avec les pécheurs ? N’est-elle pas la continuation de ses contacts avec la pauvreté du péché, au point d’avoir l’air d’y sombrer ? Dans la sainteté de l’Église, bien peu sainte par rapport à l’attente humaine d’une pureté absolue, n’y a-t-il pas la révélation de la véritable sainteté de Dieu qui est amour, un amour qui toutefois ne se réfugie pas dans le noble détachement de l’intangible pureté, mais qui se mêle à la saleté du monde de façon à la nettoyer ? La sainteté de l’Église peut-elle être autre chose que le fait que les uns portent les charges des autres, ce qui vient évidemment, pour tous, du fait que tous sont soutenus par le Christ ? »

    S’aider les uns les autres, car Il a porté le fardeau avec nous

    Il confesse, de sa plume toujours lucide et transparente, que la sainteté presque imperceptible de l’Église a quelque chose de consolateur. Parce que nous serions découragés face à une sainteté immaculée, dévastatrice et qui nous juge ; une sainteté qui ne comprendrait pas la fragilité humaine et qui n’offrirait pas toujours le pardon à celui qui se repent de tout son cœur. En réalité, nous devrions tous être radiés de l’Église si elle était une communauté de personnes qui méritent un prix pour leur perfection.

    Ceux qui vivent en étant conscients d’avoir besoin du soutien des autres ne pourront pas refuser de porter le poids de leurs frères. La seule consolation que la communauté chrétienne peut offrir est de porter les autres comme on est nous-mêmes portés.

    Ce qui importe réellement aux croyants

    L’idée réductrice que l’on se fait de l’Église ne tient pas compte de l’opinion qu’a l’Église d’elle-même, ni de son centre, Jésus-Christ. La particularité de l’Église se situe au-delà de son organisation, « dans la consolation de la Parole de Dieu et des sacrements qu’elle apporte dans les jours de joie ou de tristesse. »

    « Les vrais croyants ne donnent jamais une importance excessive à la lutte pour la réorganisation des formes ecclésiales. Ils vivent de ce que l’Église est toujours. Si l’on veut savoir ce qu’est vraiment l’Église, c’est eux qu’il faut aller voir. L’Église n’est pas là où l’on organise, où l’on réforme, où l’on dirige ; elle est présente en ceux qui croient avec simplicité et qui reçoivent en elle le don de la foi, qui devient pour eux source de vie. »

    Pour Joseph Ratzinger, l’Église vit de la lutte de ceux qui ne sont pas saints pour parvenir à la sainteté, mais c’est une lutte qui n’est constructive que si elle est portée par un authentique et véritable amour. Une Église aux portes fermées détruit ceux qui sont à l’intérieur, et Joseph Ratzinger considère qu’il est une illusion de croire qu’en nous isolant du monde, on peut le rendre meilleur, car c’est aussi une illusion de croire en une « Église des Saints », car ce qui existe réellement est une « Église sainte », car « le Seigneur lui prodigue le don de la sainteté, sans aucun mérite de notre part. »

    Miguel Pastorino est professeur de philosophie et écrit régulièrement sur Aleteia. Ce texte a été publié sur ce site le 30 août sous le titre : Comment garder la foi quand l’Église est frappée par de graves scandales ? Source : https://fr.aleteia.org/2018/08/30/comment-garder-la-foi-quand-leglise-est-frappee-par-de-graves-scandales/. Lire aussi "Pourquoi suis-je encore dans l'Eglise ?".

    Ref. Peut-on croire en la sainteté de l’Eglise ?

    Sans autre commentaire, le petit catéchisme de notre enfance disait, dans une formule lapidaire mais juste : l’Eglise est sainte parce que son chef Jésus-Christ est saint. Point à la ligne. L’idée selon laquelle l’Église ne se mêle pas au péché du monde est -peut-être- une image idéale et noble, mais pas réelle.  Ignorer ou, pire, vouloir taire ou masquer le drame du monde déchu dans lequel nous vivons est une vue simpliste et dualiste. Et c’est une illusion de croire qu’en nous isolant de lui on peut le rendre meilleur, car  c’est aussi une illusion de croire en une « Église des Saints » : ce qui existe réellement est une « Église sainte », car « le Seigneur lui prodigue le don de la sainteté, sans aucun mérite de notre part. ».

    Une fois de plus, la pensée limpide du pape Benoît XVI remet chaque chose à sa juste place et le professeur Pastorino nous le rappelle opportunément.

    JPSC

  • Le Synode des Jeunes : un synode manipulé ?

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    Lu ICI (Pro Liturgia) :

    L’Abbé Javier Olivera Ravasi, professeur d’université, rapporte le récit d’un jeune qui, ayant participé au récent synode, a constaté comment certains ont pu orienter les débats dans un sens incontestablement progressiste.

    Voici un bref résumé du témoignage de ce jeune :

    Certains « auditeurs » qui avaient participé aux sessions et au « pré-synode » n’étaient pas jeunes du tout : il s’agissait de professionnels de l’éducation et de responsables de congrégations religieuses invités pour proposer et promouvoir des modifications progressistes. Tout au long du synode il y avait des « supporters » qui applaudissaient et criaient dans l’aula chaque fois qu’un évêque parlait d’ « ouverture », de la présence des jeunes et des femmes dans « tous » les espaces de décision de l’Eglise, de l’accueil et de l’intégration des homosexuels. D’aucuns ont interprété ces manifestations de joie juvénile comme des « signes de l’Esprit ». Au contraire, on constatait de l’indifférence dès qu’on parlait de Saint Jean-Paul II et de la clarté de la doctrine. 

    Une majorité des évêques officiellement délégués par leurs conférences épiscopales respectives n’étaient pas favorables à ces changements souhaités et les ont beaucoup critiqués. Mais le « staff » du synode ainsi que ces jeunes auditeurs enthousiastes qui constituaient la minorité voulait donner l’impression qu’ils étaient la voix de la majorité et insistaient pour qu’on « approfondisse » les thèmes au goût du jour : l’homosexualité au sein de l’Eglise, le célibat sacerdotal, la communion pour les divorcés remariés, la participation de la femme, etc. Toujours avec les mêmes slogans : « empathie », « ne pas exclure », « valoriser la diversité », « ne pas stigmatiser », etc.

    Les apports au document final ont consisté en des corrections allant dans le bon sens qui n’ont pas empêché de nombreux évêques de faire part en privé de leur propre inquiétude.

    Les jeunes « mandatés » pour assister au pré-synode et au synode avaient été triés sur le volet afin que soient écartés d’autres jeunes à l’esprit plus « traditionnel ».

  • Lundi 3 décembre (20H00) : Veillée pour la Vie à Verviers

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    Invitation  : Veillée pour la vie à Verviers

    Lundi 3 décembre de 20h à 21h30 - Eglise Notre-Dame - Enclos des Récollets, 4800

    Nous avons la grande joie de vous inviter à la première Veillée pour la Vie organisée à Verviers !

    Ce soir-là, des centaines de veillées auront lieu partout dans le monde et nous nous associerons à ce large mouvement de prière pour la vie.  

    Cette initiative mondiale a vu le jour en 2010, encouragée par trois papes successifs qui ont proposé aux paroisses du monde entier de s’unir par la prière lors des premières vêpres de l’Avent.

    Nous voulons prier pour la protection de la vie naissante, pour la vie parfois fragilisée des personnes âgées, également pour les couples en désir d’enfant ou pour les familles qui accueillent un enfant portant un handicap.

    Nous pourrons aussi confier au Père toutes nos fragilités humaines qui sont autant d’occasions de faire grandir en nous l’amour et la compassion.

    Vous êtes donc les bienvenus pour ce grand et beau moment de communion et de prière.


         “Une grande prière pour la vie

           qui  parcoure le monde entier 

           est une urgence.”

             Saint Jean-Paul II, in Evangelium Vitae 

     

    Contact: stephan_junker@yahoo.fr 0497/ 30 52 17

  • 12 raisons de dire non à l'euthanasie et oui aux soins palliatifs

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    3. L’interdit de tuer structure notre civilisation

    Légaliser l’euthanasie, c’est inscrire au cœur même de nos sociétés, la transgression de l’interdit de tuer. Un principe élémentaire de précaution devrait nous dissuader de suspendre désormais nos valeurs collectives à un « Tu tueras de temps en temps » ou « sous certaines conditions ». Notre civilisation a progressé en faisant reculer les exceptions à l’interdit de tuer (vengeance, duels, peine de mort…). Légaliser l’euthanasie ou le suicide assisté serait une régression.

    4. Demander la mort n’est pas toujours vouloir mourir

    Très peu de patients nous disent vouloir mourir et bien moins encore le redisent quand ils sont correctement soulagés et accompagnés. Beaucoup, en outre, veulent signifier bien autre chose que la volonté de mourir lorsqu’ils demandent la mort. Vouloir mourir signifie presque toujours ne pas vouloir vivre dans des conditions aussi difficiles. Et demander la mort parce qu’on souffre, est-ce vraiment un choix libre ? Les soins palliatifs permettent de restaurer la liberté du patient en fin de vie en prenant en charge sa douleur comme sa souffrance psychique. De façon ultime, la loi française permet au patient de demander l’arrêt des traitements de maintien en vie et que soit mise en place une sédation dite profonde et continue jusqu’au décès quand il est en fin de vie et qu’il juge ses souffrances insupportables.

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  • Militantisme végan et idéologie antispéciste

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    De Paul Sugy sur le site du Figaro Vox :

    Derrière le militantisme végan, la puissante idéologie antispéciste

    FIGAROVOX/ANALYSE - Le 1er novembre est la journée mondiale du véganisme. Ce combat militant devenu très médiatique interpelle par la radicalité de ses positions. Mais derrière la violence caricaturale du mouvement, l‘antispécisme est une doctrine bien plus inquiétante et cohérente qu'il n'y paraît.

    «Jeudi 1er novembre 2018, les passants flânant près de la place du Palais-Royal tomberont nez à nez avec une scène sanglante, organisée par notre association à l'occasion de la Journée mondiale végan» prévient l'association Vegan Impact dans un appel au rassemblement envoyé à ses militants. Et en matière de mises en scène sanglantes, les végans ne sont en effet pas en reste.

    Un renouveau militant?

    L'activisme en faveur des droits des animaux semble faire de plus en plus appel à la violence en France, calquant les mouvements créés aux États-Unis où cette violence n'est pas neuve: l'Animal Liberation Front (ALF) par exemple, fondé en 1976, s'était immédiatement fait connaître pour ses actions illégales dont la plus célèbre fut l'opération Bite Black, en 1991, une série de raids incendiaires visant à détruire les élevages destinés à produire de la fourrure.

    Mais de ce côté-ci de l'Atlantique, c'est récemment que la montée en puissance d'une tendance abolitionniste, plus violente, a donné au mouvement une visibilité médiatique accrue. Jusqu'ici, les végans s'étaient concentrés sur des actions essentiellement à visée symbolique, destinées à éveiller les consciences: production de documentaires ou d'affichages «choc». À présent, les happenings publics se multiplient, au cours desquels des militants miment des animaux conduits à l'abattoir, à grand renfort de mises en scènes ensanglantées allant parfois jusqu'au marquage au fer rouge.

    L'association 269 Libération animale appartient à ce renouveau militant, avec le mouvement Vegan Impact ou encore Boucherie Abolition. Ces organes de lutte ne dissimulent pas leurs divergences avec l'association historique, L214, créée en France en 2008. «On ne travaille plus ensemble parce qu'on n'est pas sur les mêmes axes politiques»confie à La Dépêche une militante de «Boucherie Abolition».

    Ainsi, et c'est la nouveauté, parmi les actions menées désormais par ces associations, de nombreuses dégradations commises sur des boucheries ont eu lieu depuis cet été, au point d'inquiéter le président de la Confédération française de la boucherie Jean-François Guihard qui a alerté à ce sujet le ministère de l'Intérieurpour demander une protection policière.

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  • L’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Catéchèse sur le 6ème commandement : « la beauté de l’affectivité humaine » (Traduction intégrale)

    Savoir entrer dans une relation profonde avec les autres

    « L’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine », a déclaré le pape François en introduisant sa catéchèse. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, l’amour humain s’exprime à son tour « dans la fidélité, dans l’accueil et dans la miséricorde ». Pour « des hommes et des femmes adultes », il s’agit de « prendre sur soi le poids de quelqu’un d’autre », « une attitude globale de la personne qui sait assumer la réalité et qui sait entrer dans une relation profonde avec les autres ».

    Le pape François a poursuivi sa catéchèse sur les Commandements au cours de l’audience générale de ce mercredi matin 31 octobre 2018, Place Saint-Pierre. Il est revenu sur le thème, déjà abordé la semaine précédente, de la sixième Parole : « Tu ne commettras pas d’adultère », pour en développer la signification « sponsale » pour tous les hommes et toutes les femmes.

    « Toute vocation chrétienne est sponsale », a répété le Saint-Père, « car elle est le fruit du lien d’amour avec le Christ » : « Dans le sacerdoce, on aime le peuple de Dieu avec toute la paternité, la tendresse et la force d’un époux et d’un père. Et de même la virginité consacrée dans le Christ se vit avec fidélité et avec joie comme une relation sponsale et féconde de maternité et de paternité ».

    Voici notre traduction de la catéchèse en italien du pape François.

    HG

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Aujourd’hui, je voudrais compléter la catéchèse sur la sixième Parole du Décalogue : « Tu ne commettras pas d’adultère », en soulignant que l’amour fidèle du Christ est la lumière pour vivre la beauté de l’affectivité humaine. En effet, notre dimension affective est un appel à l’amour qui se manifeste dans la fidélité, dans l’accueil est dans la miséricorde. C’est très important. Comment se manifeste l’amour ? Dans la fidélité, dans l’accueil et dans la miséricorde.

    Mais il ne faut pas oublier que ce commandement se réfère explicitement à la fidélité matrimoniale et il est donc bien de réfléchir plus à fond sur sa signification sponsale. Ce passage de l’Écriture, ce passage de la Lettre de saint Paul est révolutionnaire ! Penser, avec l’anthropologie de cette époque, et dire que le mari doit aimer sa femme comme le Christ aime l’Église : mais c’est une révolution ! C’est peut-être, à cette époque, la chose la plus révolutionnaire qui ait été dite sur le mariage. Toujours sur la voie de l’amour. Nous pouvons nous demander : ce commandement de la fidélité, à qui est-il destiné ? Seulement aux époux ? En réalité, ce commandement est pour tout le monde, c’est une parole paternelle de Dieu adressée à tous les hommes et à toutes les femmes.

    Souvenons-nous que le chemin de la maturité humaine est le parcours même de l’amour qui va de recevoir des soins à la capacité d’offrir des soins, de recevoir la vie à la capacité de donner la vie. Devenir des hommes et des femmes adultes veut dire arriver à vivre l’attitude sponsale et parentale, qui se manifeste dans les différentes situations de la vie comme la capacité de prendre sur soi le poids de quelqu’un d’autre et de l’aimer sans ambiguïté. C’est par conséquent une attitude globale de la personne qui sait assumer la réalité et qui sait entrer dans une relation profonde avec les autres.

    Qui est donc l’adultère, celui qui vit dans la luxure, l’infidèle ? C’est une personne immature qui garde sa vie pour elle-même et interprète les situations sur la base de son propre bien-être et de sa propre satisfaction. Par conséquent, pour se marier, il ne suffit pas de célébrer le mariage ! Il faut faire un chemin du ‘je’ au ‘nous’, de penser tout seul à penser à deux, de vivre tout seul à vivre à deux : c’est un beau chemin, un beau chemin. Quand nous arrivons à nous décentrer, alors tout acte est sponsal : nous travaillons, nous parlons, nous décidons, nous rencontrons les autres avec une attitude accueillante et oblative.

    En ce sens, toute vocation chrétienne – maintenant nous pouvons élargir un peu la perspective et dire que toute vocation chrétienne, en ce sens, est sponsale. Le sacerdoce l’est parce que c’est l’appel, dans le Christ et dans l’Église, à servir la communauté avec toute l’affection, le soin concret et la sagesse que donne le Seigneur. L’Église n’a pas besoin d’aspirants au rôle de prêtre – non, cela ne sert à rien, il vaut mieux qu’ils restent chez eux – mais elle a besoin d’hommes dont le cœur est touché par l’Esprit Saint dans un amour sans réserve pour l’Épouse du Christ. Dans le sacerdoce, on aime le peuple de Dieu avec toute la paternité, la tendresse et la force d’un époux et d’un père. Et de même la virginité consacrée dans le Christ se vit avec fidélité et avec joie comme une relation sponsale et féconde de maternité et de paternité.

    Je répète : toute vocation chrétienne est sponsale, parce qu’elle est le fruit du lien d’amour où nous sommes tous régénérés, le lien d’amour avec le Christ, comme nous l’a rappelé le passage de saint Paul lu au début. À partir de sa fidélité, de sa tendresse, de sa générosité, nous regardons avec foi le mariage et toutes les vocations, et nous comprenons le sens plénier de la sexualité.

    La créature humaine, dans son indissoluble unité d’esprit et de corps, et dans sa polarité masculine et féminine, est une réalité très bonne, destinée à aimer et à être aimée. Le corps humain n’est pas un instrument de plaisir, mais le lieu de notre appel à l’amour, et dans l’amour authentique il n’y a pas de place pour la luxure ni pour la superficialité. Les hommes et les femmes méritent plus que cela !

    La Parole « Tu ne commettras pas d’adultère », même sous une forme négative, nous oriente à notre appel originel, c’est-à-dire à l’amour sponsal plein et fidèle, que Jésus-Christ nous a révélé et donné (cf. Rm 12,1).

    © Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

  • Intelligence artificielle : notre faculté de jugement menacée

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    « L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE NOUS DESSAISIT DE NOTRE FACULTÉ DE JUGEMENT »

     de genethique.org :

    Eric Sadin, écrivain et philosophe, est spécialiste du numérique et de son impact sur nos vies et nos sociétés. Dans son dernier essai, L’Intelligence artificielle ou l’enjeu du siècle[1], il « appelle à une révolte de la société civile contre l’inféodation de la technique et de la science aux opportunités économiques considérables que promet l’intelligence artificielle ».

    « Nous vivons un changement de statut des technologies numériques : elles ne sont plus seulement destinées à nous permettre de manipuler de l’information à diverses fins, mais à nous divulguer la réalité des phénomènes au-delà des apparences », explique Eric Sadin. Par conséquent, « la technique se voit attribuer des prérogatives inédites : éclairer de ses lumières le cours de notre existence ». Ainsi, les analyses produites par les systèmes d’intelligence artificielle ne se contentent plus de « produire une exactitude supposée », mais elles « recouvrent une valeur de vérité » qui impliquent de s’engager dans le sens de leurs conclusions, de s’y conformer. Par exemple, une application de coaching sportif va inciter l’utilisateur à acheter tel complément alimentaire, ou un robot numérique va sélectionner tel candidat à recruter. De façon plus coercitive encore, des systèmes dictent à des personnes les gestes à exécuter dans le champ du travail. Ce « tournant injonctif de la technique » impacte le libre exercice de notre faculté de jugement, qui « se trouve remplacée par des protocoles destinés à orienter et à encadrer nos actes ». On est ici loin de la « complémentarité homme-machine » largement invoquée.

    Dans le domaine de la santé, le philosophe est tout aussi alarmant : si « on ne cesse de louer les avantages que la médecine est supposée tirer de l’intelligence artificielle », « on n’évoque jamais le fait que ces systèmes sont déjà dotés de la faculté de prescription, appelée à entrainer l’achat de mots-clés par les groupes pharmaceutiques ». Ces systèmes préparent la fin de la consultation « au profit d’abonnements qui, via des capteurs sur les corps, promettent d’interpréter les états et de recommander des produits de bien-être ou des traitements thérapeutiques ». Il faut faire état des « effets collatéraux induits par l’intégration de systèmes d’intelligence artificielle dans la médecine »,demande Eric Sadin.

    Il appelle également à un débat « à la hauteur des enjeux, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui » sur ces sujets. Enjeu économique de taille, l’intelligence artificielle concentre de grands investissements. Le risque, « c’est l’imposition du primat de l’impératif économique sur toute autre considération ». Eric Sadin interroge : « Allons-nous accepter, au nom de la croissance, de voir s’instituer, par le fait de ces systèmes, un dessaisissement de notre faculté de jugement, une marchandisation intégrale de la vie ainsi qu’une extrême rationalisation de tous les secteurs de la société ? ».

    Enfin, le philosophe se méfie des « pouvoirs de la régulation », « sans cesse invoqués comme susceptible de faire contrepoids aux évolutions technologique ». Car, dans notre régime d’ « ordolibéralisme », le rôle du législateur ne consiste plus à nous prémunir des dérives, mais à rédiger des lois « en vue de soutenir l’économie de la donnée, des plateformes et de l’intelligence artificielle ».En outre, « établir des règles en vue d’entraver la recherche » se révèlerait peine perdue estime-t-il, les chercheurs participant du mouvement « croissant de marchandisation intégrale de la vie et d’organisation automatisée à des fins d’optimisation de la société » imposé par le développement de l’IA. Il appelle donc chacun à « faire œuvre de politique », à sortir de l’ « apathie »actuelle face aux « évangélistes de l’automatisation du monde » pour « contredire les technodiscours fabriqués de toute pièce et colportés de partout par des experts patentés ». « Nous devrions manifester notre refus à l’égard de ces dispositifs lorsqu’ils bafouent notre intégrité et notre dignité. Contre cet assaut antihumaniste, faisons prévaloir une équation simple mais intangible : plus on compte nous dessaisir de notre pouvoir d’agir et plus il convient d’être agissant ».


    [1] Eric Sadin, L'intelligence artificielle ou l'enjeu du siècle. Anatomie d'un antihumanisme radical (L'échappée, 2018).

    Sources: Le Figaro, Eugénie Bastié (29/10/2018)

  • Le père absent et l'ensauvagement des jeunes

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    De Chantal Delsol sur le Figaro relayé sur Magistro.fr :

    Ensauvagement des jeunes, où sont les pères ?

    TRIBUNE - La mort d'un adolescent roué de coups par d'autres mineurs et l'affaire du lycéen braquant un pistolet à bille sur son professeur conduisent à s'interroger sur l'effacement des pères, analyse la philosophe*.

    La stupeur domine à voir un garçon de 13 ans tué à coups de barres de fer par des adolescents de son âge aux Lilas (Seine-Saint-Denis). On a le sentiment - le souvenir ? - que "cela n'arrivait pas avant". Les rixes et les règlements de comptes existent dans toutes les zones urbaines, et certaines en sont coutumières. Mais un jeune ado, presque un enfant !

    Puis, on nous informait que, à Créteil, un lycéen a braqué un pistolet à bille sur son professeur afin d'être marqué présent pendant qu'un de ses camarades filmait la scène et la diffusait sur les réseaux sociaux…

    L'enfant n'est pas le bon sauvage de Rousseau. Il attend son humanisation. Si on ne l'humanise pas d'une manière ou de l'autre il se hâte de demeurer au chaud dans la barbarie primitive. Ainsi, ce ne sont pas de mauvais enfants qui vont chercher la barre de fer pour assassiner le voisin de cité - ce sont des enfants qu'on a renoncé à humaniser. Ou pire encore, qu'on se refuse d'humaniser, par utopisme, par démagogie, par lâcheté d'adulte.

    Dans les sociétés mondiales l'ordre social, celui qui permet d'éviter ce genre d'insupportable meurtre, peut être atteint de deux manières possibles. Ou bien l'enfant est éduqué à la liberté, c'est-à-dire en permanent apprentissage de la responsabilité personnelle, ce qui est en principe le cas dans les sociétés démocratiques qui sont des fabriques de citoyens. Ou bien l'enfant est élevé dans la soumission, et un État autocratique vient réprimer tout écart, en général avec tant de sévérité que finalement l'ordre règne. Dans le premier cas l'enfant n'ira pas chercher la barre de fer parce qu'on lui a appris patiemment à remplacer la violence par les mots, et parce qu'il est contrôlé et accompagné par ses parents. Dans le second cas, il n'ira pas chercher la barre de fer parce qu'il sait que la police sera là avant lui, et que sa vie est ruinée s'il se livre à ce genre d'agression.

    Le problème est que chacun de ces modèles sous-entend des conditions spécifiques. Notre modèle, celui occidental qui préfère l'apprentissage de la liberté et de la responsabilité, et la fabrique de citoyens, requiert une éducation soignée, qui ne s'arrête pas à l'affection et au dressage. Éduquer à la responsabilité exige généralement deux parents, c'est-à-dire deux pôles d'autorité capables de maintenir l'équilibre entre l'affection essentielle et la prise de risque que nécessite tout apprentissage de la liberté. Pour cela, les psychiatres le savent bien, il faut généralement un père. L'affirmation s'entend évidemment de façon générale sans préjuger des exceptions nombreuses. On constatera que dans toutes les sociétés dont les pères sont absents ou lointains (sociétés polygames, sociétés matriarcales), le gouvernement est autocratique. Il n'y a pas de hasard si les sociétés occidentales démocratiques sont en même temps, traditionnellement, des sociétés patriarcales (mais certaines sociétés patriarcales peuvent être en même temps autocratiques, comme la Chine).

    Aussi y a-t-il une grande incohérence à vouloir écarter les pères et récuser l'autorité des parents (interdire la fessée !), ou à vouloir comme c'est le cas des lois en cours, programmer délibérément des enfants sans père. On aura remarqué l'enthousiasme frénétique avec lequel nos médias tentent de nous convaincre des bienfaits du matriarcat. Lors de son 50ème anniversaire, en 1995, les Nations unies ont déclaré que les Moso (une minorité ethnique de Chine, NDLR), une société matriarcale sans père ni mari, étaient un "peuple modèle", une "société parfaite" (je cite) !

    On croit rêver. La société sans père est autocratique, parce qu'il faut bien à un moment donné stopper les méfaits du jeune barbare. Et la mère seule a beaucoup de mal à éduquer à la liberté en même temps qu'elle apporte l'indispensable affection, car l'un et l'autre s'entrechoquent et se contredisent.

    Des études sociologiques américaines et norvégiennes (un abstract de nombre de ces études figure dans Le Coût social de la famille déstructurée, de Paul C. Vitz, in Revue éthique, 1996, no 21) ont été faites depuis vingt ans sur le devenir des enfants élevés par la mère seule. Sur des chiffres importants qui garantissent le sérieux des enquêtes, les résultats sont impressionnants. Les jeunes garçons délinquants sont le plus souvent ceux qui ont été privés de père. En France, on renâcle à publier ces enquêtes, et, placés devant ces chiffres, les sociologues ont tendance à récuser la corrélation, qui pourrait "discriminer" les familles monoparentales… Elle existe pourtant, sur le long terme et dans des pays fort divers (États-Unis, Canada, Grande-Bretagne, Norvège… des dizaines d'études sont référencées dans l'article cité ci-dessus).

    Si on ne veut pas de pères dans les maisons, on aura un jour prochain la police dans les lycées et une sévérité pénale singapourienne. Aujourd'hui, le garçon de 13 ans est assassiné parce que nous sommes dans une situation politico-sociale de transition : nous avons une société démocratique (et non un État policier) et en même temps l'autorité parentale et paternelle est dénigrée ou récusée. Nous ne pourrons pas demeurer longtemps dans cette situation. Il nous faudra accepter de légitimer une autorité d'un côté ou de l'autre - aucune société ne peut vivre dans une situation anomique, où les enfants s'entretuent.

    * De l'Institut. Dernier ouvrage paru : "Un personnage d'aventure: petite philosophie de l'enfance" (Cerf, 2017).

  • Identité, complémentarité homme femme, homosexualité : qu'en dit le document final du Synode des jeunes ?

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Synode : l’identité et la complémentarité homme/femme

    Et les parcours proposés aux personnes homosexuelles

    De tout le document final du synode des évêques sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations » (3-28 octobre), publié par le Saint-Siège en italien, ce samedi 27 octobre 2018, le paragraphe qui a eu le moins d’approbation (65 contre, 178 pour, majorité des deux tiers à 166) est le § 150 de la IIIe partie, sur la sexualité.

    Le document a été remis au pape François qui a décidé de le rendre public. Il l’utilisera pour l’élaboration de son exhortation apostolique post-synodale. Mais le pape a souligne que le document doit servir avant tout aux pères du synode.

    Une question sur ce §150 a été posée à Paolo Ruffini, préfet du secrétariat pour la communication, lors du point presse de la soirée. Il a invité à « le lire à la lumière des autres paragraphes qui évoquent ce thème ». De quoi s’agit-il ?

    Le §150 insiste sur l’identité et la complémentarité homme/femme et réfute ipso facto la théorie du genre.

    Et il encourage la mise en place de parcours spécifiques pour les personnes homosexuelles qui manifestent le désir de grandir dans la vie de leur baptême.

    Il est significatif que le paragraphe s’achève sur cette notion de « don de soi » clef de la réalisation de soi, comme le concile Vatican II l’a réaffirmé, et spécialement ensuite l’enseignement de saint Jean-Paul II.

    Une autre clef est l’expression « personnes homosexuelles » : comme le recommandait, en l’An 2000, le cardinal Georges-Marie Cottier OP, théologien de la maison pontificale, il convient de dire « personnes homosexuelles » – mieux que « les homosexuels » -, pour manifester que la personne ne se réduit pas à son comportement ni à son « orientation sexuelle », ni à tout autre particularité dont elle serait porteuse.

    Le même paragraphe condamne toute forme de violence ou de discrimination à l’égard de personnes homosexuelles.

    Il réaffirme l’enseignement de l’Eglise en matière de morale sexuelle: il cite le document publié en 1986 par la Doctrine de la foi, sous l’autorité du préfet l’époque, le cardinal Joseph Ratzinger.

    La nouveauté semble résider au niveau pastoral, dans l’incitation à proposer des parcours pour « accompagner » les personnes homosexuelles catholiques qui désirent répondre à l’appel de leur baptême.

    Le paragraphe doit aussi être situé dans son contexte (cf. Table des matières), de la troisième partie, missionnaire, et dans le chapitre sur le renouveau de l’élan missionnaire, et juste après le paragraphe sur la chasteté dans tous les états de vie.

    Voici notre traduction, rapide, de travail, de ces paragraphes 149 et 150.

    • 149 (244 placet, 26 non placet). Dans le contexte culturel actuel, l’Eglise a du mal à transmettre la beauté de la vision chrétienne de la corporéité et de la sexualité, telle qu’elle émerge de l’Ecriture Sainte, de la Tradition et du Magistère des derniers Papes. Il apparaît donc urgent de rechercher les modalités les plus adéquates, qui se traduisent concrètement dans l’élaboration de parcours formateurs renouvelés. Il convient de proposer aux jeunes une anthropologie de l’affectivité et de la sexualité capable aussi de donner sa juste valeur à la chasteté, en en montrant avec une sagesse pédagogique la signification la plus authentique pour la croissance de la personne, dans tous les états de vie. Il s’agit de miser sur l’écoute empathique, l’accompagnement et le discernement, sur la ligne indiquée par lé Magistère récent. Pour cela, il faut soigner la formation d’agents pastoraux qui se révèlent crédibles, à partir de la maturation des dimensions affectives et sexuelles.
    • 150 (178 placet, 65 non placet).  Il y a des questions relatives au corps, à l’affectivité et à la sexualité qui nécessitent une élaboration anthropologique, théologique et pastorale plus approfondie qu’il faudra réaliser selon les modalités et aux niveaux les plus appropriés, des niveaux locaux au niveau universel. Parmi ceux-ci émergent en particulier celles [les questions, ndlr] relatives à la différence et à l’harmonie entre l’identité masculine et féminine et aux inclinations sexuelles. À ce sujet, le Synode réaffirme que Dieu aime toute personne et l’Eglise fait ainsi en renouvelant son engagement contre toute discrimination et toute violence sur une base sexuelle. Il réaffirme également la pertinence anthropologique déterminante de la différence et de la réciprocité entre l’homme et la femme et considère qu’il est réducteur de définir l’identité des personnes uniquement à partir de leur « orientation sexuelle » (CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre aux évêques de l’Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles, 1er octobre 1986, n. 16). Dans de nombreuses communautés chrétiennes, il existe déjà des chemins d’accompagnement dans la foi de personnes homosexuelles: le Synode recommande d’encourager ces parcours. Dans ces parcours, les personnes sont aidées à lire leur propre histoire; à adhérer avec liberté et responsabilité à leur appel baptismal; à reconnaître le désir d’appartenir et de contribuer à la vie de la communauté; à discerner les meilleures formes pour y arriver. De cette façon, on aide tout jeune, sans exclusion, à intégrer toujours plus la dimension sexuelle dans sa personnalité, en grandissant dans la qualité des relations et marchant vers le don de soi.
  • Des transgenres de plus en plus nombreux souhaitent annuler leur conversion sexuelle

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    DE PLUS EN PLUS DE TRANSGENRES VEULENT ANNULER LEUR CONVERSION SEXUELLE

     de genethique.org

    25 octobre 2018

    Le professeur Miroslav Djordjevic, premier chirurgien de reconstruction génitale au monde, affirme qu’un grand nombre de personnes, particulièrement des femmes transgenres de plus de 30 ans, regrettent leur changement de sexe et souhaitent annuler leur « conversion sexuelle ». Il veut sortir du tabou ces regrets.

    Il y a cinq ans, un premier patient opéré pour retirer ses organes génitaux masculins le consulte car il a changé d’avis. Puis viennent d’autres personnes du monde entier, souhaitant elles aussi inverser leurs procédures. Or la « reconstruction » des organes génitaux masculins est une procédure complexe qui nécessite plusieurs opérations et coute environ 18000 euros. Tous ces patients ont en commun des regrets, et des épisodes dépressifs suite à leur transition, lui confiant avoir pour certains envisager de se suicider. Certains se sont aussi vus refuser une deuxième opération par la clinique qui les avait opérés. Le professeur Miroslav Djordjevic, soupçonne que des enjeux financiers soient à l’origine de ce problème. Il estime également que les conseils psychologiques et l’évaluation des patients avant la première opération ne sont pas toujours bien menés. En outre, il s’inquiète de l’âge auquel ces opérations sont acceptés par certaines cliniques, parfois avant la puberté.

    Sources: National Post (2/10/2018)

  • Abus : même à gauche, on s'aperçoit de l'existence d'un lobby gay

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    D'Aldo Maria Valli en traduction sur le site "Benoît et moi" :

    MÊME LA GAUCHE S'APERÇOIT DU LOBBY GAY (EXTRAIT D'UN ARTICLE D'AM VALLI)

    www.aldomariavalli.it - 25 octobre 2018

    * * *

    Un magazine progressiste, Commonweal, consacre au phénomène des abus et des couvertures une enquête, signée par Kenneth L. Woodward, ex-rédacteur en chef du service "Religion" de Newsweek, dans laquelle il reconnaît que l'homosexualité a un rôle dans les scandales.

    Dans son article intitulé «Double Lives» (doubles vies), Woodward, récapitulant l'histoire de l'ex-cardinal McCarrick, écrit que les leaders religieux homosexuels non seulement commettaient des abus, mais se couvraient mutuellement: «Ce n'est pas seulement le cléricalisme qui a permis à McCarrick d'abuser de séminaristes et de jeunes prêtres pendant des décennies, bien que son comportement fût largement connu dans les milieux religieux. Et ce n'est pas seulement son influence ecclésiastique qui l'a protégé. Les réseaux homosexuels ont également joué un rôle. Par 'réseaux', j'entends des groupes de prêtres gay, diocésains et religieux, qui mènent une double vie en rompant le vœu de chasteté tout en occupant divers postes dans les offices de l'Église».

    Woodward affirme en outre qu'au cours de sa longue carrière, presque quarante ans, en tant que spécialiste des questions religieuses pour Newsweek, il a plus d'une fois entendu parler des abus sexuels et des réseaux de protection du lobby gay. «En général - dit-il - les faits étaient rapportés par des hommes hétérosexuels qui avaient abandonné leur vocation sacerdotale précisément à cause de la rencontre avec ce lobby».

    L'un des rares prêtres à avoir dans le passé dénoncé publiquement la situation, note Woodward, fut don Andrew Greeley (1928-2013), journaliste et écrivain, qui parla d'un réseau homosexuel actif dans l'archidiocèse de Chicago du temps du cardinal Bernadin. Woodward affirme aussi qu'il a entendu parler de réseaux homosexuels actifs au Vatican «composés principalement d'Italiens, qui sont généralement plus détendus que les Américains sur l'homosexualité et ne sont pas surpris quand ils connaissent des gens qui mènent une double vie».
    «On ne peut nier - écrit Woodward - que l'homosexualité a joué un rôle dans les scandales d'abus et leur dissimulation. Pour rejeter cette accusation d'homophobie, il faut être aveugle ou malhonnête».

    Selon Woodward, les hommes attirés par d'autres hommes sont «naturellement attirés» par le sacerdoce, ainsi que par d'autres professions et environnements, par exemple dans le domaine du sport, qui facilitent l'accès aux garçons et aux jeunes hommes.

    L'affaire McCarrick, dit le journaliste, aide à se faire une idée du problème. Le profil de McCarrick, en effet, n'est pas celui d'un pédophile, car il n'était pas attiré par les enfants prépubères, mais par des adolescents qu'il attirait au séminaire. Il s'agit donc d'un cas d'éphébophilie, c'est-à-dire d'une attirance sexuelle ressentie envers les enfants entre douze et dix-huit ans.

    A la fin de l'article, Woodward, fidèle à son orientation progressiste, attaque les milieux ecclésiaux «traditionalistes» (*). Toutefois, il est intéressant et significatif qu'un journal comme Commonweal ait hébergé une intervention qui dénonce ouvertement le problème du lobby gay: «La transparence totale - écrit l'auteur - n'arrivera peut-être jamais. Mais si des réformes structurelles sont nécessaires pour protéger les jeunes contre les abus, les scandales de l'été 2018 devraient être considérés comme des signes pour entreprendre une action adéquate, pas comme des occasions d'inutiles démonstration de colère, de choc, de honte et de désespoir. Le danger des doubles vies cléricales, et des secrets qui peuvent servir d'armes pour protéger d'autres secrets devrait désormais être clair pour tous . Tant qu'il y aura une Église, il y aura aussi de l'hypocrisie cléricale, mais nous pouvons et devons faire plus pour la combattre».