Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 128

  • "Il faut que l'Europe reconnaisse enfin ses racines chrétiennes!"

    IMPRIMER

    Lu sur Valeurs Actuelles :

    Visite du pape à Strasbourg - Rachida Dati : "Il faut que l'Europe reconnaisse enfin ses racines chrétiennes !"

    Entretien. A la veille de la visite du pape à Strasbourg, l’eurodéputée UMP raconte ses souvenirs et plaide pour que l’Europe reconnaisse officiellement ses racines chrétiennes.

    Le pape François sera demain (mardi, NDLR) à Strasbourg. Que vous inspire sa venue ?

    La venue du Pape à Strasbourg est un événement historique. Elle vient à un moment très important où de nombreuses crises et de nombreuses peurs continuent de secouer l'Europe. Son discours est très attendu et sera un moment fort et porteur d'espoir pour les peuples européens. Je pense qu'il portera un message d'unité et de lutte contre l'exclusion sous toutes ses formes. Ce Pape a véritablement placé son pontificat sous le signe de l'attention aux plus faibles. C'est un message très fort pour une Europe qui connaît des drames humains au large de ses côtes en raison d'une immigration mal maîtrisée, et pour une Europe dont la pauvreté et le chômage explosent. C'est un avertissement aussi pour les politiques que nous sommes : l'Europe, la France ont besoin d'apaisement et de discours d'unité.

    Certains eurodéputés - de gauche et d'extrême gauche notamment- considèrent qu'un discours du Pape François dans l'hémicycle est contraire au principe de laïcité. Qu'en pensez-vous?

    C'est absurde et cela ne correspond absolument pas à ma conception de la laïcité. Je suis pour une laïcité positive, ou le dialogue entre les autorités religieuses et les autorités publiques est encouragé. Le Pape François est le Chef spirituel de millions d'Européens. Le Christianisme est une religion qui a irrigué les Histoires des Nations européennes, de sorte que nous avons en Europe des racines chrétiennes. C'est un fait historique ! Il serait bon que l'Europe le reconnaisse enfin de manière officielle.

    Vous aviez déjà rencontré le pape, l’année dernière à Rome. Quel souvenir en gardez-vous ?

    J'ai été reçue avec un petit groupe de parlementaires en audience au Vatican. Nous avions été sélectionnés compte tenu de nos engagements pour la famille et plus globalement pour les questions éthiques. C'était une rencontre extrêmement émouvante, inoubliable. Le Pape François a pris le temps de nous parler tous individuellement. Il était à l'écoute. J'ai été frappée par sa sagesse, sa simplicité et sa disponibilité.

    Deux jours après la venue du Pape, le Parlement votera - jeudi - une résolution que vous avez initiée avec Michèle Alliot-Marie pour dénoncer le sort qui est fait à Asia Bibi cette Chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour "blasphème"...

    Le Parlement européen a une longue tradition de défense des droits de l'Homme, j'ai souhaité que tous les Députés européens envoient un message de soutien à Asia Bibi et prennent une initiative pour demander aux autorités pakistanaises de la libérer. Le "crime" de cette femme est d'avoir bu à une fontaine réservée aux musulmans ! Au nom du droit des femmes, au nom de la liberté religieuse, nous ne pouvons pas le tolérer ! Avec Michèle Alliot-Marie, nous avons tout d'abord mobilisé notre groupe, le PPE, en faisant signer en deux jours à 51 autres Députés une question écrite à la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères, lui demandant d'intervenir auprès de l'UE. Nous avons également rédigé une tribune appelant le Président Hollande à prendre une initiative auprès du Président pakistanais, ce qu'il a fait depuis. Puis nous avons demandé à ce que tout le Parlement se mobilise par le vote de cette résolution. Le temps presse et tout ce que nous pourrons faire pour libérer Asia Bibi, lutter contre les persécutions des Chrétiens partout dans le monde, nous le ferons.

  • Le pape à Strasbourg : en direct sur KTO

    IMPRIMER

    20141124_pape_francois_strasbourg_1.jpg10h30 - Direct

     

    Discours du pape François
    au Parlement européen
       

     

    12h00 - Direct

     

    Discours du pape François
    au Conseil de l'Europe

     

    Lire également, sur zenit.org :

     

  • Marc Tarabella (PS) souhaite que l'on ne diabolise pas la visite du pape au Parlement Européen

    IMPRIMER

    Quand il faut en faire assez mais pas trop (voir ICI)....

    COMMUNIQUE du Parti Socialiste :

    Ne pas diaboliser la venue du Pape

    Ce mardi, le pape se présentera devant le Parlement européen, au grand mécontentement de certains. « Certains veulent diaboliser la venue du pape. Pourtant les valeurs du Parlement européen sont l’ouverture d’esprit, la tolérance et le dialogue. Rien d’anormal donc à recevoir un chef d’état, leader d’opinions tant qu’il est en adéquation avec nos valeurs. Je regrette néanmoins le format qui ne permettra pas un réel échange entre le Pape et l’ensemble des Députés.»  déclare Marc Tarabella, chef de délégation PS eu Parlement européen.

    La position du collègue Mélenchon à cet égard répond en tous points à la définition de l’intégrisme et contraire aux valeurs européennes d’ouverture; il devient ce qu’il dénonce.

    Partisan de la laïcité, pas du laïcisme

    « Je suis partisan de la laïcité des institutions européennes ou nationales, mais refuser la venue d’invités sous prétexte qu’ils ont des convictions ne tient plus de la laïcité mais du laïcisme, dans le sens  intégrisme de la laïcité ».

    La venue d’invités au Parlement européen

    En 2008, le Dalaï-lama était venu s’exprimer également devant l’ensemble des Eurodéputés. Le Parlement européen a pour vocation de recevoir les leaders d’opinion ou chaque groupe, association ou culte qui voudrait partager leur point de vue.

    « Pourquoi accepter de recevoir le Dalaï-lama, Conchita Wurst mais aussi les lobbies cigarettiers, des associations pour la défense de la planète, tous vecteurs d’opinions, partagées ou non, et refuser la venue le Pape François ? Ce serait faire preuve d’intolérance. »

    Les institutions européennes comme les services publics doivent être laïques mais…

    La laïcité est une valeur fondamentale. Un guichetier à l’hôtel de ville se doit d’être neutre mais on ne peut en demander autant au citoyen qui se présente devant lui. Il en va de même ici.

    Les institutions européennes se doivent d’être laïques, qu’aucun signe ostentatoire par exemple n’orne les murs et que le personnel et le service européen restent neutres, on ne peut en demander autant aux personnes reçues par celles-ci.

    Le format proposé par le Parlement européen n’est néanmoins pas le bon

    Comme lors de la réception d’autres chefs d’État mais aussi de personnalités comme les prix Sakharov ou prix Nobel de la paix, je regrette le format « ex cathedra » qui ne permet pas le dialogue et l’échange autant que nous pourrions espérer.

    Et pourtant, les questions au Pape ne manquent pas

    « En tant qu’Eurodéputé également en charge de l’égalité des genres, j’aurais voulu pouvoir échanger avec lui sur des thèmes importants comme

    ·         le droit à l’avortement et donc  le droit des femmes à disposer de leur corps

    ·         le droit des femmes à être prêtre

    ·         la reconnaissance des droits des homosexuels et du mariage gay

    ·         le mariage des divorcés

    ·         les bienfaits du port du préservatif

    En conclusion, recevoir au Parlement européen le Pape n’est en rien une soumission à la religion catholique mais la rencontre entre une institution qui représente 500 millions de citoyens européens et un homme, porte-parole d’une croyance partagée par plus d’un milliard de citoyen de par le monde. Le dialogue valeur centrale de l’Europe, est indispensable. »

  • Ce que le pape François pense vraiment de l'Europe

    IMPRIMER

    Du blog "chiesa" de Sandro Magister :

    Ce que François pense vraiment de l'Europe

    Il l’a expliqué, le 3 octobre, aux évêques du Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Son discours était resté secret. En voici le texte. À la veille du voyage du pape à Strasbourg 

    par Sandro Magister

    CITÉ DU VATICAN, le 24 novembre 2014 – Les deux discours que François va prononcer demain à Strasbourg ne seront pas les premiers qu’il adressera à l’Ancien Continent.

    Le 3 octobre dernier, en effet, le pape a reçu en audience à Rome les participants à l’assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) qui avait pour thème : “Famille et avenir de l’Europe”.

    Le CCEE réunit les présidents des 33 conférences épiscopales d’Europe, plus l’archevêque de Luxembourg et celui de la Principauté de Monaco, ainsi que l’évêque de Chisinau en Moldavie. Il est présidé par le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest.

    Mais, le 3 octobre, le pape Jorge Mario Bergoglio a choisi de ne pas lire le texte qui avait été préparé, qu’il s’est limité à remettre à l’assistance. Il a pris le mot de bienvenue prononcé par Erdõ comme point de départ d’un discours improvisé, dans lequel il a parlé à l'Europe et de l'Europe, sans se priver de lancer des flèches politiquement très incorrectes contre les comportements actuels de l’Ancien Continent.

    Voici le lien qui permet d’accéder au discours officiel diffusé par les médias du Vatican :

    > Aux participants à l'assemblée plénière du CCEE

    Et voici d’autre part le discours – complètement différent et jusqu’à présent inédit – qui a été effectivement prononcé par le pape, tel qu’il a été transcrit par quelqu’un qui était présent.

    Un discours qu’il faut lire en entier et dont il faudra se rappeler chaque mot, demain, à Strasbourg.
    __________

    "EUROPE, REVIENS À JÉSUS!"

    par François

    Chers frères dans l’épiscopat,

    Je vous salue tous avec affection à l’occasion de cette assemblée plénière du Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Et je remercie le cardinal Peter Erdõ de l’allocution par laquelle il a ouvert cette rencontre. Je vais vous faire remettre le discours que j’ai ici et, à sa place, je vais me permettre de vous communiquer quelques idées que j’ai dans le cœur et qui m’ont été inspirées par les propos de Son Éminence.

    Lire la suite

  • Visite du Pape à Strasbourg : le Conseil de l'Europe communique

    IMPRIMER

    Visite et discours du Pape François au Conseil de l’Europe

    Strasbourg. 20.11.2014 – Le mardi 25 novembre, le Pape François effectuera une visite officielle au Conseil de l’Europe. Répondant à l’invitation faite par le Secrétaire Général Thorbjørn Jagland lors d’une audience privée au Vatican, Sa Sainteté prendra la parole devant l’Organisation lors d’une session solennelle de l’ensemble de ses institutions (à 12h40, heure de Strasbourg), alors que le Conseil célèbre son 65e anniversaire.

    Le Pape François sera accueilli par Thorbjørn Jagland, Secrétaire Général ; Charles Michel, Premier Ministre de la Belgique (au titre de la présidence belge du Comité des Ministres) ; Anne Brasseur, Présidente de l’Assemblée parlementaire ; Jean-Claude Frécon, Président du Congrès ; Dean Spielmann, Président de la Cour européenne des droits de l’homme ; Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l’homme ; et Jean-Marie Heydt, Président de la Conférence des OING.

    Contexte

    La dernière visite d’un Souverain pontife au Conseil de l’Europe remonte au 8 octobre 1988, date à laquelle le Pape Jean-Paul II y a été accueilli à la veille du 40e anniversaire de l’Organisation.

    Le Saint-Siège a reçu le statut d’observateur auprès du Conseil de l’Europe le 7 mars 1970, mais la coopération a commencé dès 1962.

    Etat Partie à la Convention culturelle européenne, le Saint Siège joue un rôle actif au sein de l’Organisation dans le domaine de la culture. Il participe également au processus d’évaluation et de suivi de Moneyval.

    Le Saint-Siège est aussi membre des organes suivants du Conseil de l’Europe:

    • la Commission européenne pour la démocratie par le droit (« Commission de Venise »);
    • la Banque de développement du Conseil de l’Europe ;
    • le Centre européen pour l’interdépendance et la solidarité mondiales (Centre Nord-Sud de Lisbonne).

    Complément d’informations :

    Le musée historique de Strasbourg prête pour cette occasion spéciale le pupitre original du Conseil de l’Europe utilisé en 1988 par le Pape Jean-Paul II.

    Le vitrail de la « Vierge de Strasbourg » (de Max Ingrand), reproduction de l’œuvre donnée en 1956 à Strasbourg et à sa cathédrale par le Conseil de l’Europe, sera présenté au Pape François.

    La tapisserie "Astronomie" (d’après un carton de Cornelis Schut provenant des musées du Vatican), don de Paul VI au Conseil de l’Europe en 1977, sera aussi exposée.

    La Poste française émettra un timbre commémoratif spécial le 25 novembre.

  • PÉTITION À L’ATTENTION DU CONSEIL DE L'EUROPE : Les infanticides néonataux en Europe doivent être condamnés

    IMPRIMER

    Le 19 novembre, veille de la journée internationale des droits de l’enfant, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a fait savoir qu’il estime que la pratique de l’infanticide néonatal ne relève pas de sa compétence et refuse de rencontrer des ONG désireuses de l’informer à ce sujet. En juillet 2014, le Comité des Ministres ne parvenait pas à se prononcer sur ce même sujet.

    Par un courrier du 1er novembre, quatre organisations non gouvernementales (le Bureau international catholique de l'enfance, l’Union mondiale des organisations féminines catholiquesla Fédération des associations familiales catholiques en Europe et le Centre européen pour le droit et la justice) ont demandé à M. Nils Muižnieks, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, de le rencontrer pour lui remettre un dossier exposant le sort des enfants nés vivants après un avortement. Chaque année en effet, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. Ces enfants sont le plus souvent abandonnés à la mort sans soins, luttant pour respirer pendant parfois plusieurs heures, ou tués par injection létale ou asphyxie, puis jetés avec les déchets biologiques.

    Ces faits sont attestés par des données officielles et des témoignages de sages femmes. Une étude publiée dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology a conclu qu'à 23 semaines de gestation, le taux d’enfants survivant à l’avortement atteint 10%.

    Laisser des enfants agoniser sans soins, ou les tuer, simplement parce qu'ils ne sont pas désirés, est inhumain. C’est pourquoi, ces ONG voulaient rencontrer le Commissaire aux droits de l’homme pour lui demander de réaffirmer que tous les êtres humains-nés vivant, ont le même droit à la vie et aux soins de santésans discrimination fondée sur les circonstances de leur naissance, conformément aux droits de l’homme.

    Mais le Commissaire a refusé de recevoir ces ONG, estimant que sa compétence « ne couvre pas les questions soulevées ». Pourtant, le 15 janvier 2014, il avait pris position publiquement contreles avortements sélectifs en fonction du sexe, demandant leur interdiction pénale. En outre, la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant, dont on célèbre le 25ème anniversaire, rappelle que« l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance ».

    Lire la suite

  • Les Slovaques bientôt appelés à un referendum sur le mariage et l'adoption

    IMPRIMER

    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    La République slovaque a approuvé la tenue d’un référendum à propos du mariage

    La Cour constitutionnelle slovaque a entériné la tenue d’un référendum d’initiative populaire dont le premier objectif était de faire figurer dans la constitution du pays la mention selon laquelle le mariage n’existe qu’entre un homme et une femme. C’est la suite légale d’une pétition réussie qui a rassemblé plus de 400.000 signatures – plus de 10 % des électeurs – en faveur d’une telle modification constitutionnelle.

    Entre-temps le parlement slovaque a déjà adopté une loi définissant ainsi le mariage et rendant inconstitutionnel le « mariage » gay, dans un pays qui ne connaît pas non plus une quelconque forme d’union civile pour les couples de même sexe. Mais cela n’empêchera pas la tenue du référendum qui vise également, et dans la suite logique de cette première demande, à interdire l’adoption par les couples homosexuels et à permettre aux parents de ne pas envoyer leurs enfants aux cours d’« éducation sexuelle » dispensés dans les écoles.

    En revanche, et à la grande colère de l’Alliance pour la famille qui est à l’origine de la pétition, la Cour constitutionnelle a décidé d’écarter la quatrième question posée, visant à interdire toute institution future de partenariats de même sexe, au motif qu’elle serait « inconstitutionnelle ». (...)

  • BXL, 12 novembre : Les droits de l'homme, nouvelle religion d'Etat ?

    IMPRIMER

    Les droits de l’homme -

    Nouvelle religion d’État ?

    Conférence

    mercredi 12 novembre 2014 de 18h30 à 20h30

    au Palais de Justice de Bruxelles,

    salle des audiences solennelles de la Cour de cassation,

    Place Poelaert 1, 1000 Bruxelles, par

    Gregor PUPPINCK

    Directeur du European Centre for Law and Justice (ECLJ –Strasbourg)

    Docteur en droit et expert auprès du Conseil de l’Europe

    Entrée gratuite

    Inscription souhaitée à l’adresse e-mail : conferenceconfsaintyvesjurivie@gmail.com

    Depuis une dizaine d’années, la Cour européenne des droits de l’homme s’est manifestement donnée pour mission d’être la « conscience de l’Europe » comme elle se désigne elle-même. La Cour peut légitimement s’enorgueillir d’avoir considérablement étendu le contenu de la Convention européenne des droits de l’homme.

    La Jurisprudence de la Cour européenne évolue et ce qui était conforme à la Convention des droits de l’homme pendant trente ans, soudain ne l’est plus. La Convention n’a pas changé, seules ont évolué les circonstances culturelles telles que perçues par la Cour.

    Aujourd’hui, la Convention européenne sert de base juridique pour condamner les pays qui n’ont pas encore légalisé des pratiques qui n’existaient pas en 1950, ou même qui étaient strictement pénalisées.

    Qu'est ce qui est sous-jacent à cette évolution jurisprudentielle?

    La religion, la famille et même la conception rationnelle de l’agir humain, de la morale et du droit sont des réalités qui par elles-mêmes opposent une résistance au projet idéologique sous-jacent à cette évolution. Dans cette perspective, ces institutions et conceptions ne seraient-elles pas considérées comme oppressives ?

    (via Le Salon beige)

  • Retour de Russie

    IMPRIMER

    Un éditorial de Christophe Geffroy, rédacteur en chef du mensuel  « La Nef » (n° 264, novembre 2014) : 

    Du 4 au 12 octobre, nous emmenions un groupe de lecteurs de La Nef en Russie à la découverte du monde orthodoxe de ce grand pays. Voyage passionnant qui nous a permis de prendre le pouls d’une nation régulièrement caricaturée dans les médias. Et finalement, après huit jours à arpenter les rues, les monastères et les églises de Moscou, Serguiev Possad, Iaroslav, Souzdal, Vladimir, Novgorod et Saint-Petersbourg, on comprend mieux la haine de l’intelligentsia pour la Russie de Vladimir Poutine (1). Non seulement les Russes ont le mauvais goût d’apprécier leur président qui bénéficie d’une popularité à laquelle M. Hollande ne peut espérer – pas même en rêve –, mais il émane du peuple russe tout ce que méprisent nos intellectuels de la rive gauche : un peuple qui a retrouvé la fierté de ce qu’il est, de son histoire, de sa culture et de sa religion.

    Certes, tout est loin d’être idyllique en Russie, mais la grande différence avec la France est que ce pays meurtri par plus de soixante-dix ans de communisme est maintenant sur une voie de redressement. Pas seulement du point de vue économique, mais surtout d’un point de vue politique, spirituel et moral. Vladimir Poutine a replacé la Russie au cœur du concert des nations qui comptent et sa diplomatie a désormais une cohérence et une vision à long terme qui contribue aux équilibres internationaux, limitant ainsi la toute puissance des États-Unis. Les Russes cherchent maintenant à s’appuyer sur leur longue histoire et à ceux qui les accusent d’agression, ils aiment à rappeler (avec de légers trous de mémoire) que depuis la fondation du royaume de Kiev, ils n’ont fait que se défendre des invasions à l’est (Mongols et Tatares, Turcs) et à l’ouest (Pologne-Lituanie, Napoléon, Hitler) !

    Ce retour aux sources a bénéficié à l’Église orthodoxe qui connaît un fort développement avec plus de 13 000 églises construites depuis la chute du communisme et des séminaires pleins. La pratique religieuse reste cependant encore assez faible, mais il est évident pour tous que l’orthodoxie est un élément essentiel de l’identité russe. La Russie est enfin l’un des rares pays développés où les notions de loi naturelle et de famille traditionnelle ont encore un sens, même s’il reste beaucoup à faire en raison des pratiques instituées de longue date par le communisme.

    Lire la suite

  • "Le fait de mettre fin à la grossesse par l’avortement est presque toujours plus sûr que d’y mettre fin par une naissance à terme"

    IMPRIMER

    De Jeanne Smits, sur son blog 

    Royaume-Uni : appel à la dépénalisation totale de l'avortement

    Il faut en finir avec les lois spécifiques qui encadrent l’avortement, estime la directrice du British Pregnancy Advisory Service (BPAS, service britannique de conseils sur la grossesse et principal pourvoyeur d’avortements en Grande-Bretagne). Dans une tribune publiée par The Independent, Ann Furedi a appelé à la dépénalisation totale de l’avortement qui devrait être « régulé » selon elle comme « n’importe quel autre acte de soins médicaux » : « Aujourd’hui, l’avortement est un fait ordinaire de la vie », assure-t-elle.

    La loi britannique autorise l’avortement jusqu’à 24 semaines mais uniquement en cas de danger pour la vie de la mère – un motif qui n’est pour ainsi dire jamais invoqué – ou lorsque certaines circonstances sont réunies, comme le « danger pour la santé mentale de la mère ». Il demeure par défaut un crime qui encourt la réclusion à vie. Mais en pratique, il y a autant d’avortements en Grande-Bretagne qu’en France, à tel point qu’on peut parler d’avortement à la demande, puisque l’on considère quasiment d’emblée que les conditions posées par la loi sont respectées.

    Ann Furedi s’explique. Pour elle, il y a deux manières de « mettre fin à une grossesse » : l’accouchement et l’avortement, ce dernier étant à son avis moins dangereux pour la femme. « Grâce aux avancées de la médecine, les risques liés à l’avortement ont diminué à tel point que le fait de mettre fin à la grossesse par l’avortement est presque toujours plus sûr que d’y mettre fin par une naissance à terme », écrit-elle.

    Et dans son optique, l’avortement vient pallier les ratés de la contraception.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits

     

  • Bulletin de l'I.E.B. (28/10) : congélation "sociale" d’ovules pour des femmes célibataires

    IMPRIMER

    header_fr.jpgSommaire

  • Histoire : à propos de la « condamnation » des prêtres-ouvriers

    IMPRIMER

    L’intitulé de notre « post » sur Madeleine Debrêl n’a pas plu à tout le monde, dès lors qu’il différenciait son apostolat en milieu ouvrier de celui des prêtres du même nom. C’est pourtant un fait. L’aventure des prêtres-ouvriers c’est autre chose. Voici soixante ans (1954), Pie XII décida d’y mettre fin, sans trop y réussir d’ailleurs. Mais tout cela, qui a frappé notre jeunesse est devenu étranger au monde d’aujourd’hui : nous ne savons plus trop ce qu’est un « ouvrier » ni, parallèlement, ce qu’est « un prêtre ». Il y a des identités qui se perdent. Reste l’éclairage des historiens. Voici quelques considérations à ce sujet,  extraites d’un article déjà ancien paru sous le titre  «Nouvelles perspectives historiographiques sur les prêtres-ouvriers (1943-1954) » . 

    JPSC

    « (…) Rarement on aura observé un tel contraste entre le retentissement de cette affaire en 1953-1954 et l’oubli dans lequel elle a sombré depuis. Qui peut croire aujourd’hui qu’un esprit aussi attentif aux « signes des temps » que le dominicain Marie-Dominique Chenu a pu y voir à l’époque « l’événement religieux le plus important depuis la Révolution française » ?

    Au point de départ, un livre célèbre, « La France, pays de mission ? »  des abbés Daniel et Godin, dont la sortie en librairie le 12 septembre 1943 a, au dire des contemporains, éclaté comme une « bombe » dans le milieu catholique. 100 000 exemplaires sont vendus en quatre ans et l’ouvrage quadrille d’emblée, et pour plusieurs années, le débat apostolique  (…).

    « La France, pays de mission ? « » est directement à l’origine de la Mission de Paris qui va jouer un rôle matriciel dans l’histoire des prêtres-ouvriers. Le cardinal Suhard, archevêque de Paris depuis 1940, était depuis longtemps préoccupé par le problème de la déchristianisation. Il a fondé la Mission de France le 24 juillet 1941, dans le but de fournir des prêtres aux diocèses les plus dépourvus et de les former pour ce genre d’apostolat (…).  

    Ils prennent rapidement la mesure de l’incroyance du milieu ouvrier, qui se révèle très différente, par-delà les analogies superficielles, du paganisme des hommes de l’antiquité ou des indigènes des colonies. L’anticléricalisme, qui fait partie de la culture du mouvement ouvrier, fait barrage à la réception du message religieux des nouveaux missionnaires. Du reste, sous la direction du parti communiste et de ses organisations satellites, jamais la classe ouvrière n’a été plus nombreuse, plus organisée et plus cohérente qu’au moment où ils entreprennent d’en faire la conquête. Enfin, ils découvrent la réalité de la lutte des classes, subie au quotidien avant d’être une notion sociologique ou un outil politique, et face à laquelle la doctrine sociale de l’Église, qui la récuse, leur paraît inadaptée.(…) 

    Lire la suite