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Europe - Page 129

  • Pays-Bas : des médecins s'interrogent face à la forte hausse des euthanasies dans leur pays

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    Lu sur Atlantico.fr :

    L'autre visage de l'euthanasie : les médecins hollandais tirent la sonnette d'alarme face au triplement du nombre de malades mentaux dont la vie a été abrégée

    Entre 2007 et 2013, le nombre d'euthanasies aux Pays Bas a augmenté de 151% et le nombre d'euthanasies sur des personnes atteintes d'une maladie mentale a triplé entre 2012 et 2013. Un chiffre qui poussent les médecins à alerter l'opinion et nous interroge sur les limites du "droit à mourir".

    Où fixer la limite ? 

    Atlantico : Aux Pays Bas en 2013, le nombre d'euthanasies sur des patients atteints d'une maladie mentale a triplé relativement à l'année précédente pour atteindre les 42. L'ensemble des morts par euthanasie aux Pays-Bas représente 3% des morts, soit une augmentation de 151% en 7 ans. Des médecins néerlandais ont d'ailleurs commencé à tirer la sonnette d'alarme. Ces données témoignent-elles selon vous d'une dérive de cette pratique ?

    Damien Le Guay : Les statistiques sont toujours difficiles à établir en cette matière, surtout sur des chiffres aussi petits – à savoir 42 morts au lieu de 14 en 2012 qui souffriraient de "graves problèmes psychiatriques" et auraient eu recours à l’euthanasie en Hollande. Notons tout de même certaines évidences. Les Pays-Bas furent les premiers, en Europe, à avoir autorisé, en 2001, l’euthanasie et le suicide assisté. Le nombre d’euthanasie augmente d’année en année – même s’il ne dépasse pas les 3% des décès du pays.

    Certains, pourtant s’alarment et craignent que le nombre d’euthanasie augmente d’une manière considérable.

    Mais, en cette matière, il faut considérer deux changements de taille – même s’ils peuvent sembler accessoires pour les partisans de l’euthanasie. D’une part, quand l’euthanasie est acceptée, qu’elle est inscrite dans la loi, elle s’inscrit dans la palette des soins, dans cette relation entre le corps médical et les malades. Certes des garde-fous existent comme, au Pays-Bas, l’existence de "souffrance insupportable et sans perspective d’amélioration" dans le cadre "d’une maladie incurable" qui permettent d’enclencher, sous le contrôle du médecin (et avis d’un second médecin), un processus d’euthanasie. Mais, l’option euthanasique est là. Et plutôt que d’être extérieure à l’hôpital, à cette hospitalité médicale, elle est désormais "proposée" par les médecins eux-mêmes qui, jusqu’alors, faisaient tout pour lutter pour la vie et contre la mort- et non l’inverse. Tous ceux qui, en France, accompagnent et soignent des personnes en fin de vie disent que ce changement d’attitude est radicale – au sens où il s’inscrit dans la racine de la relation entre les médecins et les patients. C’est pour cela que les infirmiers et les médecins, en France, ne cessent de manifester leur opposition ferme quant à l’introduction de l’euthanasie dans notre arsenal législatif et donc dans leur arsenal de soins. Ils soulignent que cette possibilité est de nature à susciter la méfiance des patients, d’immenses craintes, une attitude plus restrictive à l’égard de ce qu’ils pourraient dire à leurs médecins.

    Second changement : l’extension des "ayant-droits" à l’euthanasie. Nous avons vu cela au Pays-Bas. Nous le voyons en Belgique. Quand le principe est accepté, les parlements ne cessent, d’années en années, d’étendre les catégories capables d’y avoir recours. Au début de l’année, le parlement Belge vient d’autoriser les mineurs, sans limite d’âge, à demander l’euthanasie. Quand la limite est franchie, un processus de libéralisation des procédures se met en place. Il semble même impossible de fixer de nouvelles limites, tant elles sont repoussées sans cesse, comme s’il était impensable de justifier des "exclusions" au bénéfice de l’euthanasie. Nous passons alors d’un principe d’exceptions limités à une sorte de course effrénée à l’universalité d’un "droit à mourir".

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  • Quand l'Européen post-moderne est fatigué de lui-même

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    A lire, sur les Cahiers libres, ces réflexions de Jean-Michel Castaing :

    La civilisation européenne n’est pas menacée en priorité par son environnement extérieur, mais par elle-même. Son principal adversaire s’appelle le désamour de soi. Nous courons d’autant plus vite à notre perte que nous ne nous aimons plus. Nous aimons peut-être prendre de petits plaisirs, cultiver notre petite intériorité. Mais ce que nous sommes en profondeur, nous ne l’abordons qu’avec réticence. Quand encore nous ne l’occultons pas, ainsi que l’a montré la séquence au cours de laquelle les instances européennes n’ont pas désiré faire mention des racines chrétiennes de notre continent dans sa Constitution.

    C’est que nous ne savons plus mettre des mots sur notre identité. La promotion hyperbolique de la notion de « l’autre » dans la modernité a entraîné par contrecoup le délaissement de la question du « soi », et plus précisément celle de notre identité. Non pas que le « souci de soi » (Foucault) ait été négligé. Cependant cette culture de soi ne possède pas de substrat ontologique assez précis et assez fort pour bâtir sur des fondements solides ce qui pourrait ressembler à une identité. La quête identitaire est toujours perçue, par un certain magistère moral, comme relevant de crispations réactionnaires, nostalgiques d’un ordre ancien.

    Lire la suite sur le site des Cahiers Libres

  • L'appel de deux cardinaux européens contre la PMA et la GPA

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    Dans Le Figaro, deux proches de Benoît XVI, les cardinaux Angelo Scola, archevêque de Milan, et Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, encouragent les Français à combattre la gestation pour autrui. Ils refusent que l'enfant soit considéré comme une «marchandise» :

    « Il y a cent ans, notre continent s'embourbait dans la guerre, entraînant derrière lui le monde dans un conflit dont il n'a pas fini de mesurer les conséquences.

    La guerre de 1914-1918 posait, de façon tragique et nouvelle, la question de la valeur de la vie humaine: combien d'hommes et de femmes allaient payer le prix du sang? Combien de familles pleurèrent un fils, un père, un frère, un ami qui ne reviendrait pas? Combien de parents sans enfants et combien d'enfants sans parents? C'est toute la famille européenne qui était endeuillée.

    Aujourd'hui, de nouvelles menaces pèsent sur notre continent. Elles posent la même question de la valeur de la vie humaine, en des termes différents. Dans notre économie libérale, le marché ne peut pas devenir l'ultime norme, le besoin n'est pas l'unique boussole, et l'homme ne doit pas se transformer en variable d'ajustement entre l'offre et la demande.

    Dans différents pays d'Europe, des lois ou des réglementations autorisent désormais la gestation pour autrui (GPA). Nous y voyons une double atteinte à la dignité humaine, contre les enfants d'une part, condamnés «à être en fait orphelins de leurs parents vivants» pour reprendre l'expression de Jean-Paul II dans sa Lettre aux familles, et contre les mères, dont le corps se trouve chosifié, instrumentalisé, loué.

    Si l'on s'inquiète de la décision récente de la Cour européenne des droits de l'homme d'instaurer des filiations fictives, il faut saluer sur cette question la réaction tonique, créative, jeune et durable de la France. La France a eu le courage de dire non. Le président de la République française lui-même s'est engagé contre la GPA.

    La Manif pour tous, bien connue de toute l'Europe aujourd'hui, avait prévenu qu'en changeant la nature du mariage viendraient d'autres revendications, qui dénatureraient l'adoption et qui organiseraient la fabrication d'êtres humains.

    Il y a là, en effet, en germe toutes les conditions d'un esclavagisme moderne où l'enfant est conçu comme une marchandise, un commerce dans lequel les plus riches exploiteront les plus pauvres, et une accélération de l'eugénisme occidental.

    Vu depuis nos différents pays, ce qui nous touche, c'est que le mouvement français incontestablement porté par de nombreux catholiques s'est constitué avec des croyants d'autres confessions, d'autres religions et des non-croyants.

    Il ne s'agit donc pas d'une voix ecclésiale mais d'une voix française qui se fait entendre, au plan européen et au plan international. Son expression, populaire et citoyenne, devrait inspirer l'ensemble des peuples occidentaux et permettre à la Convention européenne des droits de l'homme de choisir un dispositif capable de protéger les droits de l'enfant.

    Ne serait-ce pas un prolongement logique de la Déclaration universelle des droits de l'homme? Il faut garantir les droits de l'enfant à connaître ses origines et à grandir, autant que faire se peut, entre son père et sa mère, à l'exclusion de toute forme de contrat, financier ou non, le privant de l'un ou de ses deux parents.

    La fondation d'une famille ne peut être, en effet, l'expression de la seule volonté de quelques-uns. Si le biologique ne fait pas toute la filiation, la filiation ne peut pas se faire sans le biologique. Elle vient prolonger ce qui est initié dans le corps.

    Comme l'ont exprimé nos frères évêques en France, si l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la GPA est ouvert, c'est toute la filiation qui se trouvera désorientée, c'est une génération d'enfants qui se verra privée intentionnellement de l'un de leurs parents.

    Le pape François nous appelle sans cesse à sortir de nous-mêmes et à aller aux périphéries: il ne s'agit pas d'abord de géographie mais d'existence. Aux périphéries de notre humanité se trouvent l'extrême fragilité, la petitesse et la pauvreté: celle du très grand âge et celle de la toute petite enfance. C'est notre attention à ces périphéries-là qui a fait le cœur de notre civilisation.

    Nous voulons non seulement remercier les Français de leur réveil inattendu et de leur engagement stimulant - il sera très utile, le moment venu, dans nos pays -, mais nous les appelons surtout à rester fidèles à leur histoire.

    Il ne s'agit pas là de leurs racines, mais des branches, des bourgeons et des fruits, bref de l'avenir de notre Europe. »

    Ref. L'appel de deux cardinaux européens contre la PMA et la GPA

    La prochaine manif pour tous, c'est dimanche prochain, 5 octobre, à Paris et à Bordeaux.

    JPSC 

  • La disparition des Chrétiens d'Orient marque la fin de notre «humanité historique»

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    Jean-François Colosimo : «Les chrétiens d'Orient sont un peuple errant et persécuté»

    Par Wladimir Garcin (FIGARO VOX)  

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que la coalition internationale poursuit ses frappes contre l'Etat Islamique, Jean-François Colosimo décrypte la longue agonie des Chrétiens d'Orient dans son livre Les Hommes en trop.

    Jean-François Colosimo est écrivain et essayiste. Président du Centre national du livre de 2010 à 2013, il dirige désormais les éditions du Cerf. Son dernier livre, Les Hommes en trop, la malédiction des chrétiens d'Orient, est paru début septembre.

    FigaroVox: La France est en guerre contre l'Etat Islamique, qui persécute les minorités chrétiennes. Le sort des Chrétiens d'Orient a-t-il joué dans la décision de cette intervention?

    Jean-François COLOSIMO: Il est clair que la situation des chrétiens d'Orient en Irak est désastreuse. Pour le christianisme, l'ancienne Mésopotamie, la terre d'Abraham, est perdue. Soyons clairs: il restera des Chrétiens en Irak, mais ils n'auront plus la taille critique suffisante pour entraîner le mouvement de diversité et de sécularisation nécessaire aux sociétés qui risquent de s'uniformiser dans le fanatisme. De plus, les Chrétiens de Syrie connaissent un destin similaire à celui de leurs semblables irakiens, et empruntent à leur tour le chemin de l'exil via le Liban, la Jordanie et la Turquie.

    Les Chrétiens sont persécutés depuis 10 ans en Irak, et souffrent depuis 3 ans en Syrie, sans que cela ait provoqué le moindre engagement militaire d'un quelconque pays occidental. Les décapitations récentes de journalistes américains, toutefois, ont placé Barack Obama devant la nécessité absolue d'un réengagement militaire dans la région. Les Etats-Unis, désormais sur la voie de l'indépendance énergétique grâce aux gaz et aux huiles de schiste, n'ont cependant plus aucun intérêt à être présents sur le terrain. Le but de la conférence de Paris était donc de rassembler une coalition supplétive dans le cadre d'une intervention au Moyen-Orient.

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  • Albanie : le sang des martyrs n'a pas coulé en vain

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    L'Albanie, exemple de résurrection de l'Eglise

    Cité du Vatican, 24 septembre 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape François a évoqué son récent voyage en Albanie. Il est important, a-t-il dit, de continuer à aider ce pays dans la voie de la coexistence harmonieuse entre religions. Elles partagent la volonté de faire le bien aux autres sans rien renier ou entamer de leurs identités. Puis il a raconté sa rencontre avec le clergé et les religieux, au cours de laquelle il a entendu le témoignage de personnes ayant subi les horreurs de la répression de l'ancien régime athée: Grâce à leur attachement profond à Jésus, ces martyrs ont pu trouver la force de réagir aux souffrances de leur persécution. De fait, "la force de l'Eglise réside dans l'amour du Christ, qui nous soutient dans les épreuves et qui inspire toute action apostolique. C'est en répondant par la bonté et le pardon qu'on témoigne de la miséricorde de Dieu.

    Puis il a évoqué la quarantaine de prêtres éliminés durant la dictature, qui s'ajoutent aux centaines de religieux chrétiens et musulmans incarcérés, torturés, déportés ou assassinés parce qu'ils croyaient en Dieu. Ce furent des années sombres durant lesquelles la foi fut interdite et la liberté religieuse anéantie. Des milliers d'églises et de mosquées furent rasées ou transformées en magasins ou en cinémas. A côté de la propagande marxiste, tous les livres religieux furent détruits tandis qu'on interdisait les prénoms religieux. Mais le sang de tant de martyrs n'a pas été versé en vain car il a conduit à la paix et à la fraternité qui font de l'Albanie d'aujourd'hui un exemple de résurrection de l'Eglise mais aussi de coexistence harmonieuse entre religions. En conclusion, le Saint-Père a rendu grâce à Dieu pour un voyage qui lui a permis d'aller à la rencontre d'un peuple courageux, qui ne s'est pas laissé vaincre par le mal. Encourageant une fois encore les albanais dans leur reconstruction du pays et dans leur avenir européen, il a prié la Vierge du Bon Conseil de continuer à guider ce peuple exemplaire.

  • Le pape François visite l'Albanie: une périphérie de l'Europe

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    «  (…) Le régime stalinien albanais, qui n’est tombé qu’en 1992, avait interdit toute pratique religieuse, détruisant les lieux de culte ou les transformant en hangars, tandis que les prêtres pouvaient être exécutés ou envoyés au bagne pour avoir célébré clandestinement un baptême.

    A la sortie de Koplik, un grand centre paroissial est géré par des sœurs albanaises venues de Calabre et des Pouilles. Elles sont issues de la communauté arbëresh, ces Albanais qui ont fui la conquête turque des Balkans, au XVe siècle, et se sont installés en Italie du Sud. "Nous avons conservé la tradition chrétienne de notre peuple", explique sœur Maria, installée en Albanie depuis 1998. Le centre gère toujours l’aide humanitaire fournie par la Caritas italienne.

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  • Albanie : du cauchemar communiste à l'Islam conquérant

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    Le primat d'Albanie, Monseigneur Massafra, s'est confié à l’Aide à l'Eglise en Détresse, le 9 janvier 2013 :

    « Le 4 novembre 1990 la messe extraordinaire et courageuse célébrée par le père Simon Juban, dans le cimetière de Shkodrë  nous a ouvert les portes de la liberté », raconte Mgr Angelo Massafra, archevêque de Shkodrë et Pult et président de la conférence épiscopale albanaise, mais aujourd’hui « l’Eglise catholique est confrontée à tous les maux de l’Occident ».

    Dans un entretien avec l’AED, Mgr Massafra décrit le parcours de cette renaissance compliquée de l’Eglise catholique en Albanie, après presque 50 ans de violente persécution.

    Avec l’écroulement du régime communiste d’Enver Hoxha et l’abolition de la loi qui, depuis 1967, interdisait l’exercice de toute pratique religieuse, raconte-t-il, la foi, « jalousement gardée dans le temps par les familles albanaises » a permis à l’Eglise catholique, « souffrante, lacérée et décimée », de sortir de longues années de silence.

    Et la partie centrale du nord du pays, qui est à majorité catholique, compte aujourd’hui cinq diocèses qu’il faut ajouter à l’administration apostolique du sud de l’Albanie.

    Mais libérée de l’oppression de la dictature, raconte l’archevêque, l’Eglise s’est heurtée dès le début à de nouveaux problèmes «  non plus causés par le communisme et par le marxisme mais par un changement trop brusque qui, avec l’arrivée de la liberté, a introduit tous les maux de l’Occident » : Corruption, surconsommation, drogue, prostitution, chômage.

    Ces problèmes, qui affligent l’Albanie, sont évoqués dans la lettre pastorale « Fides et Patria », publiée par les évêques du pays le 28 novembre dernier à l’occasion du centenaire de l’indépendance du territoire, dans laquelle ils confirment  que « l’Eglise s’est toujours engagée et qu’elle continue à s’engager, de manière parfois héroïque, afin que le message évangélique puisse atteindre les profondeurs intimes du cœur des hommes.»

    « La voie est tracée, mais il reste encore tant à faire », soulignaient-ils.

    A ce propos, une tendance préoccupante a récemment été dénoncée par le responsable international de l’AED pour l’Albanie, Peter Rettig, qui a pu constater, lors d’un voyage dans le pays, que beaucoup de jeunes imams locaux prêchaient un Islam plus « pur et rigoureux ».

    En Albanie, la religion musulmane – arrivée au XVème siècle avec l’empire ottoman et aujourd’hui suivie par 61,9% de la population, est connue pour sa modération, mais les nouvelles recrues, qui sont formées en Turquie et en Arabie saoudite, cherchent à répandre un version plus conservatrice de celle-ci.

    L’influence turque sur la péninsule balkanique, rapporte Mgr Massafra, intéresse aussi les principaux secteurs de l’économie nationale : banques, télécommunications, industries automobile et agro-alimentaires. « Après un siècle, la Turquie est revenue dans les Balkans et les communautés musulmanes en Albanie, au Kosovo et en Bosnie, constituent le fondement de son action », a-t-il ajouté.

    Les revenus pétroliers de l’Arabie saoudite jouent un rôle lui-même très important. Au début des années 90, Ryad a financé l’impression de plus d’un demi-million de copies du Coran ; a sponsorisé de nombreux pèlerinages à la Mecque ; a construit des écoles islamiques et subventionné les jeunes albanais dans l’étude de la théologie islamique en Turquie, Syrie, Arabie saoudite et Egypte.

    L’Eglise catholique n’est pas la seule a être préoccupée par ces ingérences. Le clergé musulman local, explique Mgr Massafra à l’AED, a créé un comité ad hoc dont l’objectif est de fonder la première université islamique du pays. Celle-ci a déjà obtenu l’aval du gouvernement de Tirana et espère accueillir des étudiants albanais, macédoniens et kosovars.

    « Pour les guides modérés de l’islam, relève l’archevêque, l’ouverture de cette université est importante, car cela évite que les jeunes musulmans aillent ailleurs et assimilent des dogmes et idéologies fanatiques qui ne reflètent pas la tradition nationale ». (...)

  • Bulletin de l'I.E.B. (18/9): Euthanasie et psychiatrie : le cas d’un interné belge - Le refus maltais à l'avortement

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    header_fr.jpgSommaire

  • 21 septembre : le Pape François trouvera en Albanie un catholicisme en pleine renaissance

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    Le 21 septembre, le pape arrivera dans un pays qui relève la tête après latopic (15).jpg dictature et regarde avec bienveillance l’Occident et le catholicisme. Lu sur le site « aleteia » :

    Quel contexte le Pape François trouvera-t-il le 21 septembre prochain en Albanie, le « pays des aigles »?  Le Corriere della Sera (27 août) en a dressé un tableau peu rassurant. Le gouvernement et les services secrets albanais auraient signalé à Interpol leurs craintes pour la sécurité du pape à Tirana, en raison de la présence d’un groupe important de Kosovars – vétérans de la guerre contre la Serbie — ayant embrassé la cause de l'intégrisme islamique. Allant et venant d'Irak et de Syrie, ils y ont combattu dans les rangs de l'EEI. La présence sur le territoire albanais  de nombreux extrémistes  liés à l’Etat islamique s’ajoute aux révélations faites ces derniers jours par les sources israéliennes à toutes les agences de renseignement, y compris italiennes, qui considèrent que le Pape, le plus haut représentant du christianisme, est dans le collimateur de l’EI.

    Djihadistes et risque réel

    "Les jihadistes? L'Albanie est pro-occidentale, tolérante, n’a pas d’extrémismes religieux, mais l’exception peut être la règle", déclare à Aleteia  Roberto Morozzo della Rocca, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Roma Tre et  l'un des experts les plus autorisés de l'histoire de Balkans. "Dans le proche Kosovo, confirme l'enseignant, près de 150 jeunes seraient allés combattre aux côtés de l'EI, et 16 d'entre eux auraient été tués. Nous parlons d’un groupuscule que le gouvernement de Pristina surveille, et qui ne peut pas représenter un risque pour la visite du Pape."

    Musulmans occidentalisés

    Les Albanais sont également au Kosovo et en Macédoine où, à la différence de l'Albanie, ils sont presque tous musulmans. "Mais on ne peut pas faire l’équation ‘musulman égale terroriste’. Les musulmans albanais vivent comme les Occidentaux, ils ont les mêmes coutumes. Mais il y a des exceptions partout." D’autre part, "l’Eglise catholique est vue comme un élément d’occidentalisation, même si elle n’est pas ainsi parce qu’elle est universelle." C’est une Eglise qui a connu une renaissance il y a vingt ans, après la chute du régime dictatorial, elle a été reconstruite dans ses structures et a retrouvé un pourcentage de fidèles qui s’élève à 10% de la population."

    Coexistence religieuse

    En Albanie, les catholiques représentent une minorité. 20% sont chrétiens orthodoxes, le reste est constitué de musulmans sunnites ou de sectes mystiques relevant de l'islamisme. "Pourtant, les relations entre les religions, dit l'historien, ne sont pas conflictuelles, et il s’agit là certainement d’un fait important. Ce qui unit la nation est un sentiment patriotique”.  

    Les deux messages de François

    Dans ce contexte, "le voyage du pape est tout d’abord un hommage aux souffrances endurées par les croyants en général pendant la dictature, un hommage au martyre religieux subi par tout ce pays. En second lieu, poursuit le spécialiste de ​​l'histoire des Balkans, c’est un hommage à la coexistence pacifique entre différentes communautés religieuses. L'Albanie  offre un bon exemple  pour de nombreux pays européens, où les différences religieuses sont marquées d'une manière qui n'est pas aussi sereine."  

    L'ovation pour Jean-Paul II 

    Il existe un précédent encourageant et  qui éloigne les spectres de violence et de terrorisme. "Je tiens à rappeler que Jean-Paul II, il y a vingt ans, a été accueilli en Albanie par une ovation, même par les musulmans, ce qui démontre que dans ce pays il n’y a aucune hostilité envers le christianisme et l’Occident auquel on a « l’impression d’appartenir, malgré la longue histoire ottomane."

    Traduit de l’italien par Elisabeth de Lavigne

    Ref. Le Pape François trouvera en Albanie un catholicisme en pleine renaissance

    JPSC

  • Protection de la vie : le gouvernement de Rajoy se dégonfle

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    Lu sur le blog de Jeanne Smits :

    Le gouvernement Rajoy renonce à modifier la loi sur l'avortement (presse espagnole)

    La presse hispanophone reprend largement cette information d'El Mundo qui s'appuie sur des « sources gouvernementales » non identifiées : pris entre son opposition de gauche et le ventre mou de son Partido Popular, le Premier ministre espagnol aurait déjà pris la décision de remiser son projet de durcissement de la loi sur l'avortement, sans même avoir pris la peine d'en avertir le ministre de la justice qui porte le projet, Alberto Ruiz-Gallardon.

    Je n'ai certes pas la possibilité de vérifier l'exactitude de l'information, mais – comme le signale elperiodico.es pour s'en réjouir – le fait est que le projet a rencontré des résistances au sein du parti au pouvoir qui s'était pourtant fait élire, en 2011, sur la promesse d'abroger la « loi des délais » introduite sous Zapatero. Cette loi fait de l'avortement un droit de la femme pendant les délais légaux.

    Vrai encore : devant l'absence de consensus au sein de son parti, Rajoy a tenté d'apaiser les uns et les autres en ouvrant des consultations internes et en laissant s'exprimer les chefs de régions affolés à l'idée de perdre leurs mandats sur cette polémique.

    Vrai aussi, le recours de Rajoy aux divers atermoiements qui font qu'en près de trois ans, et malgré les avis favorables : une première version avait été approuvée en décembre dernier et le projet définitif présenté au gouvernement par Ruiz Gallardon en juin, un peu retoqué pour tenir compte des résistances, aurait pu être soumis au Parlement dès la rentrée. S'il avait été dans l'intérêt de Rajoy de le faire, note El Periodico, il n'aurait pas tardé.

    Mais la restriction significative des conditions de dépénalisation de l'avortement, que le projet entend réserver aux seuls cas de danger pour la vie de la mère et de grossesse résultant d'un viol. Ruiz Gallardon avait mis un point d'honneur à éliminer des cas de dépénalisation la « malformation grave » de l'enfant à naître, aux relents évidemment eugéniques. C'est sur ce dernier point que portaient les dernières discussions en date, sous la pression du lobby de l'avortement.

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • 5 octobre : rejoindre la Manif Pour Tous depuis Bruxelles

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    BANN-5OCT.jpgBus depuis Bruxelles pour La Manif Pour Tous le 5 octobre à Paris

     

    Après le "mariage pour tous", le gouvernement français ne s'arrête pas là. Il lance toujours de nouvelles initiatives : 

    • la GPA : pratique conduisant à l'asservissement des femmes et à la marchandisation des enfants,
    • la généralisation de la PMA : qui revient à concevoir des enfants orphelins de pères,
    • l'idéologie du genre à l'école : qui considère les élèves comme des êtres neutres et interchangeables.

    Nous savons aussi qu'en Belgique deux partis politiques ont demandé une législation sur la GPA dans leur programmes ; il est important de ne pas laisser cette idée s'installer, ni en France, ni en Belgique, car elle sera plus difficile à combattre ensuite dans les deux pays. 

    Ne rien faire, c'est donner à nos adversaires l'argument que tout le monde est d'accord avec leurs idées. 

    Comment venir ?
    Par les cars que nous affrétons depuis Bruxelles et qui vous amèneront, sans fatigue, dans une ambiance familiale et festive, au point de départ de la manifestation, et qui vous ramèneront ensuite à Bruxelles.

    Si vous habitez hors de Bruxelles (Liège, Namur, Anvers, Gand….), des Bruxellois sont prêts à vous héberger la veille (dans la limite des places disponibles) pour vous éviter de partir trop tôt de chez vous.

    Pour des raisons d'organisation, NOUS VOUS DEMANDONS DE VOUS INSCRIRE D'ICI LE 21 SEPTEMBRE.

    Les tarifs sont les suivants:

    • Tarif de soutien : 60 €
    • Tarif adulte : 40 € (50 € après le 21 septembre)
    • Tarif jeune ou étudiant: 30 € (40 € après le 21 septembre)
    • Tarif enfant (moins de 16 ans): 15 €

    L’inscription aux cars du 5 octobre se fait par e-mail via l'adresse manifpourtousbruxelles@gmail.com

    Les inscriptions seront confirmées après le paiement des places par virement sur le compte "LMPT Bruxelles":

    IBAN: BE39 3631 1433 1819

    BIC: BBRUBEBB

    La Manif Pour Tous Bruxelles

  • Le pape rendra hommage aux martyrs albanais

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    En Albanie, le Pape rendra hommage aux martyrs de la foi

    Cité du Vatican, 15 septembre 2014 (VIS). Ce matin, le Directeur de la Salle de Presse a donné quelques indications cadre sur le voyage apostolique que le Pape François effectuera dimanche prochain en Albanie (le quatrième hors d'Italie). Ce sera d'abord un hommage aux martyrs de la foi, victimes de l'ancien régime. Il insistera aussi sur le dialogue avec l'islam dans une société à majorité musulmane, dans laquelle orthodoxes et catholiques constituent une importante minorité. Enfin, le Saint-Père évoquera la plus célèbre des albanaises, Mère Teresa de Calcutta. Le P.Lombardi a rappelé que ce pays européen, devenu une démocratie, avait été pendant des décennies une féroce dictature et le premier état ayant inscrit l'athéisme dans sa constitution.