Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Europe - Page 74

  • Ce qu'il convient de faire de nos églises désertées...

    IMPRIMER

    De Cyprien Viet sur Vatican News :

    Que faire des églises désaffectées?

    Le Conseil pontifical de la Culture a publié lundi une document sur l’utilisation des églises ayant été “dé-consacrées”, un phénomène qui concerne particulièrement l’Europe.

    Ce document est le fruit d’un colloque organisé au Vatican les 29 et 30 novembre derniers, et intitulé “Dieu n’habite plus ici”. Tout en prenant acte de cette réalité, l’enjeu est d’éviter la dispersion du patrimoine religieux, historique et artistique, et surtout d’empêcher d’éventuelles dérives dans la nouvelle affectation de ces bâtiments pour certaines activités profanes.

    Des lignes directrices sont détaillées sur 14 pages, permettant une mise à jour d’un document élaboré en 1987 par la Commission pontificale d’Art sacré : la “Charte sur la destination d’usage des anciens édifices ecclésiastiques”. Alors que ce premier document était surtout destiné à l’Italie, il s’agit cette fois de répondre à des problématiques soulevées par les Églises d’Europe, du Canada, des États-Unis et Australie, où les diocèses font souvent face à un patrimoine surdimensionné par rapport à la vie concrète des communautés.

    «Les nombreux changements qui marquent nos sociétés et nos cultures, peut-on lire dans l’introduction à ce document, lancent donc des défis aussi pour la façon de percevoir, valoriser et gérer le patrimoine culturel et surtout les espaces de culte en excès de la part de l’Église», est-il indiqué dans l’introduction de ce document.

    La nouvelle affectation doit avoir une finalité bien définie

    Différentes recommandations sont formulées, notamment le fait que toute décision de cession de biens cultuels, qu’ils soient mobiliers ou immobiliers, doit être prise par les autorités ecclésiastiques de concert avec la communauté ecclésiale, en dialogue avec la société civile, en tenant compte des particularités des territoires et des différents contextes culturels. La nouvelle destination d’usage de ces églises déconsacrées doit avoir une finalité culturelle, sociale ou caritative bien définie, en excluant dans tous les cas une quelconque utilisation commerciale, à moins qu’elle ait une finalité solidaire. Les quelques cas d'anciennes églises converties en hôtel, en restaurant ou en discothèque sont donc totalement inadmissibles au regard de ce principe.

    La priorité n’est donc surtout pas de tirer un bénéfice de la revente de ces bâtiments, mais de toujours veiller à ce que leur affectation garde un sens compatible avec l’esprit chrétien, est-il précisé, en substance, dans les lignes directrices proposées par le Conseil pontifical de la Culture.

    Ce que dit le Droit canonique

    Le Canon 1222 du Code de Droit canonique de 1983 donne une indication précise sur la façon dont peut s’opérer le transfert d’une église à un usage profane :

    Can. 1222 - § 1. Si une église ne peut en aucune manière servir au culte divin et qu'il n'est pas possible de la réparer, elle peut être réduite par l'Évêque diocésain à un usage profane qui ne soit pas inconvenant.

    § 2. Là où d'autres causes graves conseillent qu'une église ne serve plus au culte divin, l'Évêque diocésain, après avoir entendu le conseil presbytéral, avec le consentement de ceux qui revendiquent légitimement leurs droits sur cette église et pourvu que le bien des âmes n'en subisse aucune dommage, peut la réduire à un usage profane qui ne soit pas inconvenant. 

    Lire aussi : Eglises désaffectées : «Toute utilisation commerciale à des fins spéculatives est à exclure», par le card. Ravasi

  • Il est temps que les apologistes de l’Europe ouverte aux flux migratoires descendent de leur marchepied

    IMPRIMER

    Une opinion d'un haut fonctionnaire fédéral publiée sur le site de la Libre :

    Au-delà du Pacte migratoire

    Il est urgent d’avoir un vrai débat sur la question migratoire et sur la société que nous voulons, un débat qui ne se résume pas au débitage de poncifs autorisés et identiques. Il est temps que les apologistes de l’Europe ouverte aux flux migratoires descendent de leur marchepied.

    Depuis quelques semaines, la Belgique est en proie à une crise politique suscitée par l’opposition de dernière minute de la N-VA (et d’une partie de son électorat, sans doute) au "Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières". La N-VA rejoint en cela les gouvernements de plusieurs États membres européens comme l’Italie, l’Autriche ou le Danemark.

    Discours aux allures orwelliennes

    La plupart des commentateurs s’étonnent de cette opposition, relevant que le Pacte contient essentiellement des dispositions non contraignantes et assez peu révolutionnaires. C’est passer à côté de l’essentiel. Ce qui suscite l’hostilité, c’est l’argument idéologique qui sous-tend le Pacte, et sur lequel il est urgent d’avoir un débat de fond.

    Comme La Libre le relevait, le Pacte prône un discours univoque sur l’immigration, "présentée comme un phénomène inéluctable et automatiquement bénéfique pour tous les pays du monde entier" (LLB 5/12/2018). Le Pacte déclare en effet dans son préambule : "Les migrations ont toujours fait partie de l’expérience humaine depuis les débuts de l’Histoire, et nous reconnaissons qu’à l’heure de la mondialisation, elles sont facteurs de prospérité, d’innovation et de développement durable." En septembre dernier, sur Twitter, l’Agence des Nations unies pour la migration reprenait le même argument, résumé en une triade de choc : "La migration est inévitable, la migration est nécessaire, la migration est désirable."

    Ce discours aux allures orwelliennes (la migration serait à la fois inévitable et bénéfique) est martelé aux peuples européens avec insistance par la quasi-totalité des élites, institutions européennes et internationales (Commission européenne, Nations unies, FMI…), intellectuels et économistes, anciens hommes d’État, médias, universités, écoles, bref, par tous ceux qui dans nos sociétés libérales tiennent le porte-voix, et que Maurras désignait sous l’expression de "pays visible", par opposition au pays réel, c’est-à-dire, en l’occurrence, les peuples, privés de voix et de repères, fragilisés par un libéralisme global toujours plus destructeur de racines, de solidarité, de frontières, d’environnement et de travail.

    Pourtant, malgré l’insistance pénible avec laquelle ce mantra est répété par tous les temps, sur toutes les ondes et dans tous les journaux (le concept de fake news ne pouvant, comme on le sait, s’appliquer aux médias mainstream), les peuples européens s’entêtent à le refuser, avec une obstination acharnée et lourdaude, celle des sans-voix, qui les conduit à voter toujours plus pour des tribuns populistes, seuls à aller à contre-courant de la doxa en vigueur.

    Lire la suite

  • L'archevêque d'Utrecht : un cardinal qui ne mâche pas ses mots

    IMPRIMER

    Featured Image

    Du site Lifesitenews.com (traduit à l'aide de translate.google.be) :

    Cardinal Eijk: L'Eglise doit enquêter sur les témoignages de Viganò pour regagner sa crédibilité

    ROME, 14 décembre 2018 (LifeSiteNews) - Un cardinal renommé se joint à une foule d'évêques pour demander une enquête approfondie sur les témoignages de l'archevêque Viganò qui impliquait plusieurs grands prélats et le pape François dans la dissimulation des relations sexuelles de l'ancien cardinal Theodore McCarrick abusant de prêtres et de séminaristes.

    Dans une interview accordée le 13 décembre au quotidien italien Il Giornale, le cardinal Willem Jacobus Eijk, archevêque d'Utrecht (Pays-Bas), a déclaré "il est clair" que les allégations contenues dans les témoignages de Viganò devraient être examinées de manière approfondie", ajoutant que "de nombreux évêques" ont demandé une telle enquête.

    «Cela doit être clarifié si l’Eglise veut retrouver sa crédibilité», a-t-il déclaré.

    Dans un entretien de grande envergure (voir le texte intégral ci-dessous), le cardinal néerlandais a également souligné l’importance de la persévérance dans la doctrine catholique alors que des pressions étaient exercées pour qu’elle adopte un modèle plus protestant-anglican. «La force de l'Eglise catholique, dit Eijk, est que sa doctrine est valable pour le monde entier. Le dialogue avec les protestants ne doit pas amener l'Église catholique elle-même à devenir protestante. "

    Eijk, 65 ans, donne également son point de vue sur l’inclusion de l’acronyme «LGBT» dans le récent document de travail du Synode pour la jeunesse et ses réflexions sur le mouvement attendu pour ordonner les hommes mariés dans l’Église latine avec le Synode amazonien de l’année prochaine.

    «Autoriser temporairement les prêtres mariés n'est pas une solution», insiste-t-il. «Une fois que cela est décidé, cela devient irrévocable» et «avec cela, le célibat sacerdotal, une tradition séculaire magnifique et féconde de l'Église latine, serait perdu».

    Le cardinal Eijk, qui a publié un commentaire énergique après que le pape François eut refusé de rejeter un projet de proposition de la Conférence des évêques allemands autorisant dans certains cas les protestants à accéder à la Sainte Communion, a également déclaré dans l'interview qu'il aimerait que le titulaire du ministère pétrinien, qui est le principe de l'unité de la foi chrétienne, clarifie la question des catholiques divorcés et remariés ayant accès au Saint-Sacrement.

    Créé cardinal par le pape Benoît XVI en 2012, Eijk est également médecin et expert en éthique médicale. Il a écrit l'une de ses thèses de doctorat sur l'euthanasie et une autre sur les problèmes éthiques posés par le génie génétique des êtres humains. En 2004, le pape Jean-Paul II l'a nommé membre de l'Académie pontificale pour la vie et membre de son conseil d'administration en 2005. Sous le pape Benoît XVI, Eijk a également été membre des congrégations du Vatican pour l'enseignement du clergé et de l'éducation catholique.

    Dans l'interview du 13 décembre, Eijk s'est également tourné vers la politique en discutant de l'afflux de migrants en Europe et de la montée du «nationalisme» et du «populisme».

    Le cardinal soutient que si le nationalisme ne doit jamais être utilisé comme un "bouclier pour empêcher les autres d'entrer, les gouvernements ne sont pas obligés" d'accorder la résidence "aux migrants économiques". Il note également que les migrants, pour leur part, "ont des obligations envers le bien commun du pays où ils cherchent refuge", et doivent en particulier respecter« l’inviolabilité de la personne humaine ».

    Ci-dessous, une traduction LifeSite de l’interview complète avec Cardinal Eijk.

    Lire la suite

  • Faut-il accueillir les migrants ?

    IMPRIMER

    De Clotilde Hamon sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Catholiques en débat : faut-il accueillir ou non les migrants ?

    MAGAZINE – Les appels répétés du pape François en faveur des migrants divisent le monde catholique. Un débat inédit rassemblant des catholiques d’opinions divergentes s’est tenu à Lyon ce 1er décembre.

    Qui sont les Altercathos ?

    Les Alternatives Catholiques est une association lyonnaise qui entend lier formation et action pour promouvoir la doctrine sociale de l’Église dans la cité, tout en restant ouverte à toutes les sensibilités du débat contemporain.

    Depuis son déplacement à Lampedusa (Italie) en 2013, le pape François ne cesse d’appeler les catholiques à l’hospitalité vis-à-vis des migrants. Une parole qui suscite souvent de l’incompréhension, y compris chez les fidèles. Elle était au centre du débat qui s’est tenu le 1er décembre à Lyon, au café culturel associatif des Altercathos, Le Simone : quelle est véritablement la pensée de l’Église au sujet des migrants ? Comment répondre en chrétien à la situation actuelle ? Ce débat a rassemblé des voix très différentes et très rarement mises en présence, comme celles de Mgr Benoist de Sinety, vicaire général du diocèse de Paris, auteur d’Il faut que des voix s’élèvent (Flammarion, 2018), ou Jacques de Guillebon, essayiste, directeur de la rédaction du journal L’Incorrect, président du conseil scientifique de l’Issep fondé en 2018 à Lyon par Marion Maréchal.

    ▶︎ À VOIR AUSSI : Vidéo - Mgr Benoist de Sinety : « N’ayons pas peur d’aller à la rencontre des migrants »

    Mgr de Sinety a d’emblée replacé la question sur le terrain économique : « Nous sommes 20 % des êtres humains à consommer ce que produit globalement la planète. Souvenons-nous des paroles des Pères de l’Église : “Lorsque vous faites l’aumône aux pauvres, vous ne vous dépouillez pas de vos biens, mais vous leur rendez ce qui leur appartient de droit.” Ce n’est pas Karl Marx, c’est saint Ambroise qui le dit. La nouveauté révolutionnaire du christianisme, à l’époque où les Grecs méprisaient les Romains qui eux-mêmes méprisaient les Barbares, est d’avoir montré que le bien commun est universel et pas seulement national. »

    « L’hospitalité est limitée dans le temps et elle obéit à des règles, a répondu Jacques de Guillebon. Que faire quand on accueille quelqu’un chez soi qui est étranger et qui reste étranger à l’intérieur de la maison ? L’étranger que l’on doit accueillir reste en même temps un danger. » Évoquant le côté « inconfortable » de la position dans laquelle se sentent les fidèles comme lui, face à la parole d’un prélat reçu comme « une double injonction d’accueillir comme chrétien et comme citoyen », il a poursuivi : « Comme le pape François, vous avez dit la vérité, mais pas toute la vérité »en arguant que derrière le terme de « migrant »il y avait « des réfugiés mais aussi des immigrés clandestins venus chercher un monde plus riche, que nous ne sommes pas tenus d’accueillir comme des réfugiés. »

    Dans le collimateur, l’identité chrétienne en péril, la question de l’islam et des femmes en burqa, « une autre civilisation difficile à faire cohabiter avec la nôtre ». Mais aussi, pour le souverainiste Patrick Louis également présent au débat, le souvenir de la balkanisation du Liban, après l’afflux de réfugiés dans les années soixante-dix : « Pour qu’il y ait du bien commun, il faut du commun, donc une société qu’on ne peut ébranler au nom de l’accueil. »

    Lire la suite

  • Le déclin démographique : un nouveau fléau

    IMPRIMER

    BAISSE DE LA DÉMOGRAPHIE, LE NOUVEAU FLÉAU ?

    synthèse de presse bioéthique de genethique.org 

    Le renouvellement des générations est une question clé pour l’avenir d’un pays. Avec 2,1 enfants par femme, il est assuré. Dans l’Union européenne, le nombre moyen d’enfant par femme est de 1,6. En Serbie, il n’est plus que de 1,5.

    Ces mauvais taux de fécondité altèrent « la structure démographique » : les personnes âgées pèsent de plus en plus sur les jeunes générations : « le coût de la hausse de la longévité en termes de sécurité sociale et de santé publique devient de plus en plus difficile à assumer, la dénatalité entraînant une érosion de la population active, ce qui fragilise la capacité du pays à produire richesse et bien-être ». Avec pour autre conséquence de rendre « de plus en plus difficile », le maintien « des comptes publics eux-mêmes ».

    Certains parlent de mettre en place un « pacte européen » qui « obligerait les États membres à adopter des mesures visant à l'amélioration du taux de fécondité ».

    En Serbie, le gouvernement essaie faire évoluer la tendance et s’engagent dans la construction de logements, les aides, « pouvant aller jusqu'à 250 euros par mois pendant dix ans pour les familles nombreuses, de plus de trois enfants, somme non négligeable quand le salaire moyen est de 400 euros environ », mais la précarité liée au chômage est souvent un obstacle qui est aggravé par l’émigration massive de jeunes en âge de procréer.

    L’Europe n’est pas le seul pays à faire face au déclin de sa population. En Corée du sud, avec un taux de fécondité de 0,95 enfant par femme, la population devrait commencer à décroitre dans 10 ans. « Coût de l'éducation des enfants, longues journées de travail, manque de structures de garde pour la petite enfance, entraves aux carrières des mères qui travaillent, double journée de travail pour les mères », les causes sont nombreuses. Depuis 2005 et malgré les sommes dépensées, 136 000 milliards de wons (107 milliards d’euros), la tendance ne s’inverse pas.

    De nouvelles annonces ont été faites vendredi : élargissement des droits aux allocations familiales, construction de crèches, les parents dont les enfants ont moins de huit ans pourront travailler une heure de moins par jour tandis que les congés paternité seront portés de trois à 10 jours… Des mesures qui se heurtent aux craintes des sud-coréens qui redoutent « que leur entreprise ne considère qu'ils manquent de motivation ».

    Sources: Afp, Katarina SUBASIC (10/12/2018 ; Afp (07/12/2018) ; Le Figaro, Alessandro Rosina (09/12/2018)

  • Italie : les crucifix et les crèches de Noël ont leur place dans les écoles

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Italie : appui des ministres de l'Éducation et de l'Intérieur aux crèches de Noël et aux crucifix dans les écoles

    Le ministère italien de l’Éducation italien a autorisé l’installation de crucifix et la réintégration de crèches de Noël dans les écoles du pays.

    « Le crucifix est pour moi le symbole de notre histoire, de notre culture et de nos traditions », a déclaré le ministre de l’Éducation, Marco Bussetti, devant la Fédération des écoles catholiques. « Je ne vois pas comment cela peut être offensant, cela peut au contraire aider les écoliers à réfléchir à notre histoire. » Il a ajouté « Le crucifix et la crèche sont des symboles de nos valeurs, de notre culture et de nos traditions, expression de notre identité. Je ne vois pas comment cela peut poser problème à l’école. Ceux qui pensent que pour pratiquer l’inclusion il faut les cacher font fausse route ». 

    Après qu’une école de Terni, au nord-est de Rome, a annulé la crèche vivante traditionnelle sous le prétexte de respecter les enfants d’autres cultures, le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini a qualifié la mesure d’« IDIOTIE ». 

    « Il ne s’agit pas seulement de religion », a déclaré Salvini sur Facebook, « mais de l’histoire, des racines, de la culture. Vive nos traditions. Je ne lâche pas ! » a-t-il ajouté.

    Samedi dernier, Salvini s’est exclamé au sujet d’un autre incident du même type quand une école avait interdit le mot offensant de « Jésus » qu’il ne voyait pas comment le mot « Jésus » dans un Noël pouvait offenser quiconque pour conclure par « exceptionnelle écolière [qui s’est rebellée], lamentables institutrices. »

    Dans ce dernier incident, les institutrices d’une école primaire du Nord de l’Italie avaient demandé aux élèves d’omettre le nom de Jésus dans le cantique de Noël afin de ne pas offenser la sensibilité de leurs camarades non catholiques. Mais une écolière se rebella, recueillit les signatures de ses camarades et obtint à la fin que la chanson soit chantée dans sa version originale lors du Récital de Noël. Le fait s’est produit dans une école élémentaire de la Riviera del Brenta, à la frontière entre les provinces de Venise et de Padoue. La fille a 10 ans et est en 5e année.

    Sources : Corriere de la SeraIl Gazzettino (de Padoue), Facebook de Salvini

  • Italie : l'effondrement démographique d'un peuple catholique

    IMPRIMER

    De Sandro Magister en traduction sur diakonos.be :

    Effondrement des naissances et des mariages religieux en Italie. Après deux synodes sur la famille

    Le jour même l’Université pontificale urbanienne organisait une exposition (voir photo) consacrée à l’héroïque famille polonaise Ulma – « cette famille nombreuse », disait le Pape François, « fusillée par les nazis allemands pendant la deuxième guerre mondiale pour avoir caché et aidé des juifs » -, en Italie, l’Institut national des statistiques vient de publier les données des naissances et des mariages pour l’année 2017.

    Et on est loin des familles « nombreuses », comme celle de ces martyrs polonais ou comme tant d’autres familles de l’Italie du siècle dernier. En 2017, l’effondrement de la natalité est à son niveau le plus bas jamais atteint.  Dans un pays de 60,5 millions d’habitants, seuls 458.151 bébés sont nés l’an dernier, soit à peine plus de 7 pour 1.000 habitants, soit 30% sous la moyenne de l’Union européenne qui est déjà la région du monde qui détient le record de la dénatalité.

    Si l’on considère que le taux de fécondité – ou « total fertility rate » – qui permet d’assurer la croissance zéro, c’est-à-dire le maintien de la population, se situe à 2,1 enfants par femme, les statistiques italiennes sont nettement en-dessus depuis des décennies et, en 2017, il s’est écroulé à 1,32 avec des régions où les naissances sont encore plus rares, comme la Sardaigne où ce taux n’est plus que de 1,06.

    Ces chiffres à eux seuls attestent déjà par eux-mêmes de l’inexorable marche vers l’extinction de tout un peuple. Mais les données qui concernent les mariages sont encore plus impressionnantes. Ils y en avait encore 203.000 en 2016 et ils sont tombés à 191.000 en 2017, soit une baisse de 6% en à peine un an, ce qui correspond à une chute qui n’a d’égal dans l’histoire que celle de 1975, l’année de la légalisation du divorce en Italie.

    Mais attention. Les mariages avec au moins un conjoint étranger ne diminuent pas, pas plus que les remariages de divorcés et de veufs. Ce sont les premiers mariages qui s’effondrent – moins 7,3% – et plus encore les mariages religieux qui ont baissé de 10,5% entre 2016 et 2017.Voici comment le démographe Roberto Volpi, qui n’est pas catholique, commente cette dernière donnée dans le quotidien « Il Foglio » du 29 novembre :« La raison pour laquelle ce repli du mariage religieux est encore plus inquiétant que tout le reste s’explique aisément. Aujourd’hui encore, en Italie, 70% des naissances surviennent au sein du mariage mais c’est le mariage religieux qui assure nettement plus de naissances par rapport au mariage civil.  Ce dernier est en effet surtout le mariage contracté par les divorcés, les veufs et les couples mixtes d’italiens et d’étrangers, contrairement au mariage religieux qui reste de loin préféré par les célibataires et les jeunes filles qui sont davantage susceptibles d’avoir des enfants. » 

    Et il conclut :« En Italie, un taux de mariage élevé en Italie a marqué les années de la reconstruction de l’après-guerre, du miracle économique, de l’entreprenariat et de la confiance des italiens en l’avenir. Ce sont les mariages qui nous disent si nous sommes malades ou en bonne santé.  Pour le moment, nous en sommes à un stade quasiment terminal.  Ce ne serait pas un mal si l’Église, qui est la première à en faire les frais, pouvait le comprendre et se bouger un peu. » Cette dernière boutade semble paradoxale après un double synode que l’Église catholique vient justement de consacrer au thème de la famille.

    Paradoxal mais vrai, vu la façon dont ce double synode a été dès le départ intentionnellement détourné vers une controverse sur la communion des divorcés-remariés et sur l’admission à miséricordieuse de ce que le mariage n’est pas, de la cohabitation aux couples homosexuels.

    Une controverse qui a laissé le champ libre aux adversaires du véritable mariage. Comme le dit le célèbre dicton de Tite-Live : « Dum Romae consulitur, Saguntum expugnatur ».  Pendant qu’à Rome on bavarde, l’ennemi est en train d’envahir la ville.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Le calvaire oublié des chrétiens du Kosovo

    IMPRIMER

    D'Ivana Gajic sur le site de La Nef :

    Kosovo : le calvaire oublié des chrétiens

    Le Kosovo proclamait son indépendance il y a dix ans, en février 2008. Depuis, le sort des chrétiens de l’ex-province serbe n’a cessé de se déteriorer dans une totale indifférence internationale. Petit panorama de la situation sur place.

    Avoir 20 ans au Kosovo en 2018, ce n’est pas avoir l’avenir devant soi. Les perspectives sont bien sombres sur ce territoire le plus pauvre d’Europe, gangrené par la corruption, la partition ethnique, les trafics et l’islamisme radical. La gouvernance non plus n’est pas à la hauteur, plusieurs dirigeants étant liés à des crimes commis durant la guerre avec la Serbie. Dix ans après l’indépendance autoproclamée, le compte n’y est pas et le bilan est une faillite. Dans cet environnement hostile, les chrétiens du Kosovo vivent exclus et discriminés dans un univers parallèle.

    IL Y A DIX ANS LE KOSOVO PROCLAMAIT SON INDÉPENDANCE

    « Depuis aujourd’hui, le Kosovo est fier, indépendant, souverain et libre ! » déclare le 17 février 2008, Hashim Thaci, Premier ministre de l’époque et ancien chef de l’Armée de libération du Kosovo (UÇK). Dix ans plus tard, c’est un cuisant échec. Pire, le Kosovo de 2018 est tout le contraire des incantions du début, selon le sénateur suisse Dick Marty. « Le Kosovo a une économie inexistante. Il est devenu un centre de criminalité organisée, de trafic de drogue, de trafic d’armes, de trafic d’êtres humains. Il n’y a pas une véritable société civile qui soit à même de faire fonctionner une véritable institution démocratique, et il y a diverses minorités qui vivent protégées par des soldats internationaux. Pendant ces années où le Kosovo était sous protectorat international, des monastères et des églises orthodoxes ont été brûlés dans l’indifférence totale des médias internationaux. Depuis 1999, 250 000 Serbes ont dû quitter le Kosovo. »

    Les chrétiens du Kosovo, largement constitués de Serbes orthodoxes, représentent aujourd’hui moins de 7 % de la population totale du Kosovo évaluée à 1,8 million d’habitants. Une minorité discriminée sur ce territoire des Balkans composé à 90 % d’Albanais musulmans. Un renversement démographique vertigineux qui s’est produit au siècle dernier puisqu’autrefois les chrétiens y étaient majoritaires. Historiquement, rappelons-le, le Kosovo est le berceau de la nation serbe et de sa foi. C’est ici que se trouvent ses plus anciens monastères et c’est ici encore que l’on compte la plus forte densité d’édifices religieux chrétiens en Europe.

    La paupérisation des chrétiens du Kosovo s’explique par la conjugaison de plusieurs phénomènes. Le principal d’entre eux correspond au déplacement massif des communautés. Durant l’occupation ottomane, prolongée jusqu’en 1912, l’immigration intensive des musulmans originaires de l’Albanie voisine a accompagné l’exil du peuple chrétien. La politique démographique des Ottomans visait à mettre en valeur le territoire occupé en faisant basculer le rapport démographique entre musulmans et chrétiens dans un sens favorable aux premiers.

    Lire la suite

  • L'asile refusé à Asia Bibi au Royaume-Uni ?

    IMPRIMER

    Du site de Valeurs Actuelles :

    Londres aurait refusé l'asile à Asia Bibi par crainte de troubles communautaires

    Persécution. Selon l’Association chrétienne pakistanaise du Royaume-Uni, qui s'efforce d'obtenir l'asile d'Asia Bibi, le gouvernement britannique craint des émeutes en Grande-Bretagne, où vit une importante communauté pakistanaise, s’il propose l’asile à la chrétienne persécutée. 

    Le gouvernement de Theresa May aurait choisi de ne pas proposer l'asile à Asia Bibi. La crainte de troubles sécuritaires et communautaires est la raison invoquée assure l’Association chrétienne pakistanaise du Royaume-Uni au Huffington Post UK, car une importante communauté musulmane pakistanaise est installée au Royaume-Uni. « Le gouvernement britannique craint que le déménagement d’Asia Bibi au Royaume-Uni cause des problèmes de sécurité et des troubles au sein de certaines sections de la communauté, et constitue une menace pour les ambassades britanniques à l’étranger qui pourraient être la cible de terroristes islamistes », a indiqué au site d’information Wilson Chowdhry, le président de l’Association chrétienne pakistanaise britannique, précisant également que deux pays avaient fait des offres d’asile.

    La France prête à l’accueillir selon Le Drian

    Asia Bibi, une ouvrière agricole chrétienne, mère de quatre enfants, a été libérée de prison au Pakistan mercredi 7 novembre après avoir été acquittée pour blasphème. Elle avait passé huit ans dans le couloir de la mort après une dispute avec un groupe de femmes musulmanes en juin 2009 qui lui avaient demandé de ne pas boire de l'eau dans le même verre qu'elles parce qu'elle était chrétienne. La Cour suprême du Pakistan a annulé sa condamnation pour avoir « insulté le prophète Mohammed » la semaine dernière, mais son acquittement a déclenché de violentes émeutes menées par des islamistes. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a indiqué vendredi 9 novembre que la France était prête à l'accueillir et qu'elle oeuvrait à son exfiltration.

  • Le regard de Benoît XVI sur la Première Guerre mondiale

    IMPRIMER
    La Première Guerre mondiale selon Benoît XVI
     

    Charles 1er de Habsbourg et son fils, Otto

    De Massimo Introvigne (31-05-2013) sur La Bussola, la traduction du site "Benoît-et-moi" :

    Voici l'exposé, intitulé «La Première Guerre mondiale dans le magistère de Benoît XVI», fait par Massimo Introvigne lors de la conférence «Le Bienheureux Charles de Habsbourg et l'Europe», organisé pour le 65e anniversaire de la rencontre entre le Président du Conseil italien Alcide de Gasperi et le ministre français des Affaires étrangères Georges Bidault. 

    * * *

    Benoît XVI a mis au centre de son Magistère une interprétation théologique de l'histoire. Comme il l'a expliqué dans l'homélie du 16 Octobre 2011 dans le cadre de la messe pour la nouvelle évangélisation, «la théologie de l'histoire est un aspect important, essentiel de la nouvelle évangélisation, parce que les hommes de notre temps, après la saison néfaste des empires totalitaires du XXe siècle, ont besoin de trouver un regard d'ensemble sur le monde et sur le temps, un regard vraiment libre ».

    La théologie de l'histoire permet également d'identifier les causes de la dramatique crise de l'Europe, un autre thème cher au pape Ratzinger. 

    Ces causes sont multiples, mais Benoît XVI est souvent revenu sur un événement fondamental, la Première Guerre mondiale. Certes, avant aussi, il y avait des guerres terribles, mais la Grande Guerre de 1914-1918 représente une sinistre nouveauté non seulement pour la première utilisation massive d'armes de destruction de masse - tels sont considérés, encore aujourd'hui, les gaz asphyxiants - mais aussi parce que l'on y théorise et pratique la séparation entre la guerre et la morale. 

    Cette séparation est également évidente dans l'attaque - qui n'avait jusque-là que quelques précédents - des monuments historiques, y compris les églises, notamment la cathédrale de Reims, un événement sans précédent qui a causé une énorme émotion dans le monde entier.

    Dans le premier de ses messages pour la Journée mondiale de la Paix, celui pour la XXXIXe Journée célébrée le 1er Janvier 2006, Joseph Ratzinger lie au drame de la Première Guerre mondiale, le choix même du nom de Benoît XVI. 

    «Le nom de Benoît, que j'ai a choisi le jour de l'élection à la Chaire de Pierre, est un signe de mon engagement convaincu en faveur de la paix. Je voulais évoquer fois à la fois le Saint Patron de l'Europe, inspirateur d'une civilisation de la paix sur l'ensemble du continent, et le pape Benoît XV [1854-1922], qui condamna la Première Guerre mondiale comme un "massacre inutile" et œuvra pour une reconnaissance par tous des exigences élevées de la paix».

    Lire la suite

  • Les évêques de Pologne ont mis en garde contre un « abandon de la foi catholique »

    IMPRIMER

    Lu sur le site "cathobel" :

    Pologne – Les évêques mettent en garde contre l’abandon de la foi

    Dans une lettre pastorale commune lue dans tout le pays lors des messes du 4 novembre 2018, les évêques catholiques de Pologne ont mis en garde contre un « abandon de la foi catholique ».

    La lettre a été écrite à l’occasion du centenaire de la restauration de l’indépendance de la Pologne, le 11 novembre 1918. « La célébration de cet anniversaire nous incite à réfléchir sur l’état actuel de la Pologne et la menace qui pèse sur son existence souveraine », déclarent les évêques. L’abandon des « principes chrétiens » comme base de la vie familiale et de l’Etat a été « le danger le plus grave » qui a conduit à la chute de l’Etat polonais dans le passé, analyse l’épiscopat. L’indépendance étatique n’a pas été « donnée à la nation polonaise une fois pour toutes », mais a exigé de chaque génération polonaise qu’elle se « préoccupe de la patrie ».

    L’indépendance a été acquise, il y a 100 ans, par des Polonais « libres intérieurement, fortifiés dans la foi et responsables de la nation ». Après 123 ans de domination étrangère, l’Etat indépendant a été obtenu non seulement par la lutte armée et les efforts politiques et diplomatiques, « mais surtout par l’amour de Dieu et du prochain ».

    Appréciation des femmes

    Les évêques soulignent le rôle de l’Église catholique et des chrétiens d’autres confessions dans la préservation de l’identité nationale. Ils rendent aussi hommage aux familles, et en particulier aux femmes, qui ont transmis « l’amour de Dieu, de l’Eglise et de la Patrie » à la génération suivante. Outre l’abandon de la foi catholique, les pasteurs mettent en garde contre « l’alcool, les drogues, la pornographie, les dangers d’internet, les jeux de hasard ». La diffusion de cet « esclavage« , surtout parmi les jeunes générations, affaiblit la nation moralement et spirituellement.

    La lettre critique aussi l’égoïsme des individus et des groupes, le désintérêt pour le bien commun, « la calomnie et l’insulte contre la foi catholique, les traditions nationales polonaises et tout ce qui constitue notre patrie. »

    Solidarité entre les générations

    « Le commandement universel de l’amour de Dieu et du prochain inclut l’amour de son propre pays « , soulignent les évêques. Ils appellent à l’honnêteté, à la solidarité entre les générations et à la « responsabilité envers les plus faibles« .

    Le 11 novembre, la Pologne célèbre sa refondation à la fin de la Première Guerre mondiale après 123 ans d’occupation par ses voisins. En 1795, la Prusse, la Russie et l’Autriche-Hongrie s’étaient partagé la Pologne. Aujourd’hui, près de 90 % des Polonais appartiennent à l’Église catholique.

  • Religio depopulata in Europa : l’exception polonaise

    IMPRIMER

    Vous voulez comprendre la Pologne d'aujourd'hui dans son rapport à la religion catholique ? Oubliez votre environnement occidental et acceptez de plonger dans une autre histoire, dans une autre grille de lecture politique, dans une culture où l'identité catholique polonaise reste très forte. 1989 a été un bouleversement considérable en Pologne. Depuis lors la hiérarchie catholique polonaise cherche à maintenir ses valeurs dans un monde devenu complexe.

    Une corpoduction KTO/Grand Angle Production 2016 - Réalisé par Françoise Pons Documentaire du 26/07/2016. 

    JPSC