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Eglise - Page 1108

  • Cardinal Sarah : une parole qui libère

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    Journaliste et écrivain, Nicolas Diat a mené des entretiens avec le cardinal Robert Sarah (photo), publiés sous le titre Dieu ou rien, entretien sur la foi. Pour le bimensuel L’Homme Nouveaul’abbé Claude Barthe (photo) et Philippe Maxence se sont entretenus à bâtons rompus avec ce cardinal guinéen à la parole aussi étincelante que le matin de la Résurrection. Nous publions ici un extrait de cet entretien paru dans l'Homme Nouveau n°1588 et sur son site web le 9 avril :

    Philippe Maxence : « Dieu ou rien », Éminence, c’est le programme de la sainteté. Voulez-vous être un saint ?

    Cardinal Robert Sarah : Oui, parce que c’est notre première vocation : être saint parce que le Seigneur, notre Dieu, est saint. Par Dieu ou rien, je voudrais parvenir à replacer Dieu au centre de nos pensées, au centre de notre agir, au centre de notre vie, à la seule place qu’Il doit occuper. Afin que notre cheminement de chrétiens puisse graviter autour de ce roc et de cette ferme assurance de notre foi. Avec ce livre, je voudrais témoigner de la bonté de Dieu, à travers le récit de mon expérience. Dieu est premier dans notre vie parce qu’Il nous aime et que la meilleure façon de lui rendre cet amour consiste à L’aimer au centuple. Le monde occidental a malheureusement oublié la centralité de l’amour divin. Il est nécessaire de reprendre cette relation à Dieu. À ce titre, mon témoignage est là pour inviter le monde à ne plus rejeter Dieu. Quand je regarde ma vie, j’y vois, en effet, la trace très concrète de la prédilection divine. Je viens d’une simple famille africaine et d’un village très éloigné du centre-ville. Qui aurait pu dire à ma naissance tout ce que Dieu allait accomplir ? Pour devenir séminariste puis prêtre, je suis allé de la Guinée au Sénégal en passant par la Côte d’Ivoire et la France. Par la suite, je suis devenu évêque de Conakry, dans des conditions difficiles. Puis j’ai été appelé à Rome, au cœur même de l’Église. Comment me taire alors que chaque étape de ma vie forme un signe très clair de l’action de Dieu sur moi ?

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  • Synode sur la famille : l’Afrique dit non aux théories des Bobos.

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    Lu sur « Riposte catholique » :

    r-NAPIER-large570 (1).jpg« Dans la mobilisation contre la prévarication familiale et autres coups médiatiques, il ne semble pas que cardinaux et évêques demeurent silencieux. Dernière réaction en date: celle du cardinal Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud) : l’archevêque estime qu’«il est vraiment regrettable de voir qualifier le cardinal Kasper de “théologien du pape”».  Voilà qui est dit… Qu’est-ce qui motive la fureur du cardinal Napier ? Il y a bien sûr cet article sur le Huffington post où le cardinal Kasper est décrit comme le « théologien du pape », mais surtout les propos de ce dernier à l’égard des Églises africaines qui ont, en effet, suscité une vague d’indignation en Afrique.

    La polémique n’est pas éteinte et il semblerait que l’article du Huffington post ait mis le feu aux poudres: trop, c’est trop ! « Contrairement au pape François, le cardinal Kasper n’est pas très respectueux à l’égard de l’Église d’Afrique et de sa hiérarchie. Le cardinal Kasper considère que les évêques africains sont trop soumis à des tabous et trop réticents pour affronter la question de la polygamie et du mariage de personnes de même sexe ». On se demande si les partisans d’une évolution en matière familiale ne pèchent pas par « eurocentrisme » flagrant. Comme chacun sait, les théories boboïsantes semblent davantage être prisées dans les centres urbains occidentaux que chez le petit peuple africain ou asiatique qui n’a cure que de cette théologie qui finit par justifier le mal-vivre affectif de certains nantis… »

    Ref. Cardinal Napier: «il est vraiment regrettable de voir qualifier le cardinal Kasper de “théologien du pape”»

    JPSC

  • Un pape d’Afrique noire ?

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    Il serait le premier de l’Histoire. Et ce pourrait être le prochain. Un nom: Robert Sarah. Auteur d’un livre révélation : « Dieu ou rien ». Papabile, le cardinal Sarah ? « Spiritus ubi vult spirat ». Surtout un homme limpide, simple et droit, dont le soleil de Dieu éclaire la vie : c’est encore mieux. Sur son site « chiesa », Sandro Magister lui consacre cet article :

     ROME, le 10 avril 2015 – C’est lui-même qui l’a dit, avec candeur : "J’ai la sensation que Dieu m’a mis à cette place pour peu de temps". Quatre ou cinq ans, ou même moins : Il est naturel que cette confidence du pape François ait relancé les conjectures à propos de celui qui lui succédera.

    Et un nom a immédiatement pris la première place dans les classements élaborés par les parieurs et par les experts : celui du cardinal qui a été surnommé "le pape François d'Asie", Luis Antonio Gokim Tagle, un Philippin de mère chinoise, âgé de 56 ans. Un homme qui se déplace en autobus, qui accueille les clochards dans sa cathédrale, qui ne condamne pas mais embrasse, et qui a par ailleurs fait des études de théologie aux États-Unis avec des professeurs "liberal" renommés. C’est son visage joyeux que l’on a pu voir à côté de François au cours du voyage triomphal que celui-ci a effectué aux Philippines au mois de janvier dernier.

    Mais bien peu de gens ont remarqué que, lors de ce voyage, François avait emmené avec lui, de Rome, un autre cardinal, qui s’était déjà rendu dans l’archipel philippin après le raz-de-marée de 2013 pour y apporter "la charité du pape", en sa qualité de président de "Cor unum".

    C’est un Africain nommé Robert Sarah, originaire de Guinée et âgé de 70 ans. Il était inconnu de la plupart des gens avant que son livre-interview, qui a été publié en France il y a un mois, ne permette de découvrir son étonnante personnalité. Au mois de novembre dernier, François lui a accordé une promotion surprenante en le nommant préfet de la congrégation vaticane pour le culte divin, une nomination forte dans le cadre de la nouvelle curie qui devrait naître de la réforme actuellement en cours.

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  • Dimanche, on priera à Rome pour tous les chrétiens arméniens assassinés il y a cent ans

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    Audience au Synode patriarcal de l'Eglise arménienne

    Cité du Vatican, 9 avril 2015 (VIS). Le Saint-Père a reçu les vingt évêques du Synode patriarcal de l'Eglise arménienne qui prendront part dimanche à la messe qu'il célébrera en la Basilique vaticane à l'occasion de la fête de saint Grégoire de Narek. Rappelant d'emblée qu'il s'agira d'une prière de suffrage pour tous les fidèles arméniens assassinés il y a cent ans: Ensemble "nous invoquerons la divine miséricorde afin qu'elle nous aide tous à guérir cette blessure dans l'amour de la vérité et de la justice, et à trouver au plus tôt le chemin de la réconciliation et de paix entre des peuples qui ne sont pas encore parvenus à un consensus raisonnable sur la lecture de ce drame". Saluant le clergé, les religieux, les séminaristes et les fidèles de cette Eglise orientale catholique, il a signalé qu'outre ceux provenant de l'Arménie, seront présents dimanche des arméniens catholiques de la diaspora, des Etats-Unis et d'Amérique latine, d'Europe, de Russie et d'Ukraine: "C'est avec tristesse que je pense à ces régions comme celle d'Alep qui furent il y a un siècle des lieux d'accueil des survivants et sont aujourd'hui en péril les chrétiens" eux mêmes. Evoquant la conversion de l'Arménie dès 301, le Pape François a rappelé "l'admirable patrimoine spirituel et culturel du peuple arménien...et sa capacité millénaire de surmonter épreuves et persécutions. Toujours reconnaissants envers le Seigneur, continuez de lui être fidèles", en lui demandant la sagesse du coeur car commémorer les victimes de 1915 "nous place devant les ténèbres du Mysterium Iniquitatis. L'Evangile nous dit que les forces les plus obscures peuvent naître dans le coeur de l'homme et en arriver à programmer l'anéantissement systématique d'êtres humains, considérés non comme frères mais comme ennemis et adversaires, comme des individus sans dignité. Pour les croyants, la question du mal reconduit au mystère de la Passion rédemptrice. Nombre des arméniens assassinés ou contraints à un exode interminable ont su prononcer le nom du Christ. Les pages dramatiques de l'histoire arménienne, qui prolongent d'une certaine manière la Passion du Christ, contiennent le germe d'une résurrection, et il est du devoir des pasteurs d'éduquer les fidèles à la nécessité de relire le passé avec des yeux neufs, de manière à comprendre que leur peuple n'est pas que celui des souffrances du Christ mais aussi de la résurrection. S'il est important d'avoir la mémoire du passé, il faut savoir en tirer de quoi alimenter le présent avec l'annonce évangélique et le témoignage de la charité. Soutenez donc un parcours de formation permanente du clergé et des personnes consacrées, vos premiers collaborateurs. Leur communion avec vous sera renforcé par une fraternité exemplaire pleinement exprimée au sein du Synode et avec votre Patriarche". Pensons aussi à tous ceux qui oeuvrèrent en faveur de vos ancêtres, tel Benoît XV qui s'adressa au Sultan Méhmet VI en vue de faire cesser les pogroms d'arméniens. "Grand ami de l'Orient chrétien, il déclara en 1920 saint Efrem docteur de l'Eglise universelle. Et je suis heureux que notre rencontre advienne à la veille de la même démarche que je ferai dimanche à l'attention de saint Grégoire de Narek, auquel je confie le dialogue entre votre Eglise et l'Eglise apostolique d'Arménie". L'oecuménisme du sang vous lie à elle.

  • Les enfants, dit le pape, ne sont jamais une erreur

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    Les enfants ne sont jamais "une erreur"

    Catéchèse du mercredi 8 avril 2015 (traduction intégrale)

    Pape François

    ROME, 8 avril 2015 (Zenit.org) - « Les enfants ne sont jamais « une erreur » », affirme le pape François dans sa seconde catéchèse sur les enfants, donnée ce mercredi 8 avril, place Saint-Pierre, en italien. Certainement une des catéchèses les plus fortes que le pape ait jamais prononcées.

    Le pape dénonce le mal commis par les adultes : « Tous les enfants marginalisés, abandonnés, qui vivent dans la rue en mendiant et de toutes sortes d’expédients, sans école, sans soins médicaux, sont un cri qui monte jusqu’à Dieu et qui accuse le système que nous, les adultes, avons construit. »

    « Dans tous les cas, résume le  pape, ce sont des enfances violées dans leur corps et dans leur âme. Mais aucun de ces enfants n’est oublié du Père qui est aux cieux ! Aucune de leur larme n’est perdue ! »

    Il interpelle les adultes : « Que faisons-nous des déclarations solennelles des droits de l’homme et des droits de l’enfant si nous punissons les enfants pour les erreurs des adultes ? »

    Il en appelle à la responsabilité de chacun dans la société : « Ceux qui ont la tâche de gouverner, d’éduquer, mais je dirais tous les adultes, nous sommes responsables des enfants et de faire chacun ce qu’il peut pour changer cette situation. »

    Voici notre traduction intégrale.

    A.B.

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  • Curie romaine : une tâche inédite pour la Congrégation du cardinal Müller ?

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    Un commentaire du vaticaniste Andrea Tornielli (vaticaninsider.lastampa.it) traduit en français par le site « Benoît et moi » :

    259903eee8.jpg« Le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, dans l'une des nombreuses interviews concédées au cours des dernières semaines et focalisées sur le prochain Synode, a parlé d'une nouvelle tâche de son dicastère. Une tâche qui n'a jamais été citée dans les documents qui se rapportent aux compétences spécifiques de l'ex-Saint-Office.

    Le cardinal allemand, interviewé par "La Croix" , a en effet déclaré:

    « L’arrivée sur le Siège de Pierre d’un théologien comme Benoît XVI est sans doute une exception. Mais Jean XXIII n’était pas un théologien de métier. Le pape François est aussi plus pastoral, et la Congrégation pour la doctrine de la foi a une mission de structuration théologique d’un pontificat.»

    Donc, d'après ce que déclare Müller, l'ex Saint-Office doit «structurer théologiquement» le pontificat de François. Et c'est probablement pour cette raison que le préfet intervient si souvent publiquement, comme ce n'était jamais arrivé avant.

    Il s'agit d'une innovation significative, puisque, selon l'article 48 de la Constitution apostolique sur la Curie romaine, «Pastor Bonus» (ndt: introuvable actuellement en français sur le site du Vatican sans doute encore en cours de réaménagement), promulguée par Jean-Paul II en 1988, «la tâche propre de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi est de promouvoir et protéger la la doctrine de la foi et les moeurs dans le monde catholique»;tandis que le pape «par la volonté du Christ lui-même», comme l'a rappelé également François en clôture du Synode de 2014, est le «pasteur et docteur suprême de tous les fidèles» (canon 749). 

    Jusqu'à il y a quelques décennies (le dernier à le faire était Paul VI) c'est le pape lui-même qui présidait en personne la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, précisément à cause de cette tâche qui revient à lui seul en vertu de la primauté pétrinienne. Une primauté qui appartient à l'évêque de Rome, celle de présider «dans la charité», tranchant, au cas où elles surgiraient, les questions théologiques.

    Les paroles du Cardinal Müller, avec l'introduction de la tâche inédite, et à ce jour pas encore officialisée de «structurer théologiquement un pontificat» sont passées presque inaperçues. Si d'un côté elles ouvrent de nouveaux scénarios doctrinaux par rapport à la tradition de l'Église, de l'autre, elles laisseraient à penser que, selon Müller, l'actuel pontificat - comme d'ailleurs celui de saint Jean XXIII - n'a pas de «structure» théologique suffisante ».

    Ref. Le cardinal allemand annonce une compétence inédite de son dicastère: celui de «structurer théologiquement un pontificat»

    JPSC

  • Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

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    Durant les fêtes de Pâques, le pape François a évoqué« l’immense tragédie humanitaire en Syrie et en Irak ». Il a appelé à la fin des persécutions et au climat de violences dans le monde au nom de la religion. Pierre Servent, spécialiste des questions de défense et de stratégie revient  dans le journal « La Croix » sur la distance qui existe entre l’incantation et les réalités géo-politiques :

    « En théorie, il pourrait y avoir trois possibilités. Premièrement, on envoie les chrétiens d’Orient au Liban, en Turquie ou ailleurs. Cela paraît impossible, y compris si l’on considère les capacités d’accueil de ces pays.

    Deuxièmement, on les protège in situ. Dans ce cas, il faudrait un très grand nombre de soldats avec des postures guerrières assez musclées pour pouvoir les protéger. Il faudrait éviter que se reproduise ce qui s’est passé en Bosnie dans les poches bosno-musulmanes en territoire à majorité serbe. Les casques bleus de la Forpronu devaient protéger un certain nombre d’entre elles, mais à Srebrenica, cela s’est terminé par l’exécution de 7 000 hommes et jeunes hommes. Et les autres poches ont été impossibles à défendre. 

    MANQUE DE TROUPES POUR UNE PROTECTION ONUSIENNE

    L’ONU n’a pas suffisamment de troupes. Et les casques bleus sont souvent dans des positions difficiles pour combattre, même si le président Chirac a fait évoluer le concept pour que l’on arrête de les attacher comme des chèvres à un piquet pour qu’ils se fassent dévorer…

    Ainsi, au Mali, il y a, aux côtés des Français, la Minusma, une force de l’ONU beaucoup plus musclée. En Irak, l’armée – 250 000 hommes – n’est pas en mesure de protéger les chrétiens, parce qu’elle a été complètement désorganisée l’été dernier et elle est en cours de reconfiguration.

    Troisième solution : faire bouger les différentes populations menacées, notamment les chrétiens qui ont fui Mossoul, mais aussi les Yézidis, visées par les djihado-terroristes et les chiites, pour les regrouper dans des endroits, en Syrie ou en Irak, où on pourrait les défendre. 

    UNE PROTECTION QUI SERAIT TRÈS COÛTEUSE

    Je n’en vois pas la faisabilité, d’autant plus que très souvent ceux qui sont restés veulent rester. On ne va pas les bouger de force, rajoutant la force à la violence ambiante.

    L’exclusion aérienne n’est pas envisageable non plus parce que le califat terroriste de Daech n’utilise pas d’avions de combat. Il a des combattants prêts à se faire sauter, à coups de mines et d’explosifs.

    Enfin, il faut tenir compte de l’aspect financier. Déployer des soldats coûte de l’argent que personne n’est prêt à mettre. Les contributeurs de l’ONU, et notamment les Américains, sont de plus en plus réticents, et la France déjà très engagée est limitée sur le plan budgétaire. Cet ensemble de facteurs fait que techniquement, sur le plan militaire, je ne vois pas de solution immédiate. » Propos recueillis  par Agnès Rotivel .

    Ref. Peut-on protéger militairement les chrétiens d’Orient ?

    JPSC

  • Le Calife ou le Christ

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    marc-sarah-rome-1106 (1).jpgDe Marc Fromager directeur de l’œuvre « Aide à l’Eglise en détresse-France » (photo ici avec le cardinal Sarah), sur le site de « La Nef » :

    Dans une société en perte de repères et de plus en plus efféminée, on peut comprendre que des propositions fortes et viriles puissent être attirantes. Comment relever ce défi ? N’y a-t-il que le djihad comme réponse ?


    L’État islamique attire. Il fait également fuir, les chrétiens, les yézidis, les chiites et même les sunnites modérés, mais il attire. Les mercenaires qui s’y battent viennent de 84 pays différents et a priori, personne ne les y a obligés. D’où vient cette attraction ?
    On peut imaginer que certains doivent adhérer aux concepts clés de l’État islamique : califat, charia et retour vers le passé, en l’occurrence, la culture bédouine de la péninsule arabique du VIIe siècle, le terreau d’où a émergé l’islam. D’autres, un peu paumés et n’ayant rien pour les retenir, que ce soit en Afrique du nord, dans le Caucase ou chez nous en Europe, se laissent tenter par l’aventure. On leur promet des armes et des femmes, de la puissance.
    Ce qui est plus surprenant – et effrayant – c’est de constater que chaque décapitation entraîne une forte augmentation des départs pour le combat. Une tête en moins, c’est cent djihadistes de plus. On peut être attiré par l’aventure ou la proximité idéologique, demeure tout de même un malaise certain.

    On peut continuer à traiter ces personnes de cas psychiatriques mais il faudrait dans ce cas étudier de plus près le lien manifeste qui existerait alors entre le djihad et la folie. En attendant, et comme il est peu probable que quiconque s’aventure sur ce genre d’expérimentations, que faire pour limiter cette attraction et diminuer le nombre de départs ?

    On peut imaginer qu’il faudrait commencer par détruire « l’aspirateur », l’État islamique et la zone grise du nord-est syrien où se concentrent tous les djihadistes. Il semble que nous y travaillons, au moins à repousser l’État islamique hors de l’Irak. Pour la Syrie, c’est plus compliqué car le renversement de Bachar reste à l’ordre du jour pour l’Arabie Saoudite, le Qatar et leurs alliés objectifs, l’Occident. Or, ces fameux djihadistes sont censés y participer.

    Mais cela ne suffira pas. Il y a d’autres aspirateurs, comme la Libye, même si elle est plus difficile à rejoindre. Quoi qu’il en soit, on ne ferait que déplacer la pompe. En réalité, c’est bien également chez nous que nous devons réussir à retenir ces candidats au djihad. Objectivement, force est de constater que nous avons du travail sur la planche : il faut dire que la décadence de notre société n’est pas d’un grand renfort.

    Certes, ils n’ont en général pas voulu s’intégrer – la difficulté d’intégration ne vient pas que de nous ! – et ce principe de refus de l’intégration va malheureusement en se développant. Mais qu’est-ce qui pourrait les retenir ? Le nihilisme consumériste ? Les nouvelles normes sociétales (LGBT, PMA & GPA) ? La croissante insignifiance du monde politique ? Le blasphème ? La pornographie ? Notre société n’est pas que ça mais elle est de plus en plus ça. Même nous, ça finit par nous fatiguer…

    Et puis, il y a ce féminisme radical qui a fini par tout emporter. Le masculin est devenu suspect. Tolérance, pacifisme et indulgence constituent le nouveau triptyque républicain. Comment cette dévirilisation pourrait-elle attirer qui que ce soit et a fortiori des jeunes hommes issus d’une culture patriarcale et virile ?
    La question devient alors de savoir quels modèles masculins et quelles mesures de rééquilibrage nous pourrions proposer. Rendre le rugby obligatoire ? Proposer une mode moins androgyne ? Réserver à nouveau les galeries des églises basques aux chœurs d’hommes ? En terminer avec la théorie du genre ? Le chantier est vaste mais pas insurmontable.

    Pour les modèles, on pourrait commencer par proposer une redécouverte de nos héros nationaux et Dieu sait que la liste est longue ! De Clovis à Hélie de Saint-Marc, de saint Louis à saint Théophane Venard et de Samuel Champlain à Louis Pasteur, on doit bien réussir à en trouver un qui nous plaise.


    Extra-territorialement, même s’il est venu visiter la France à Cotignac, il y aurait bien sûr la figure de saint Joseph. Pas le vieux Joseph iconographique qui se promène, à moitié sénile, avec son bouquet de lys fanés pour bien faire comprendre son impuissance et par voie de conséquence la virginité de son épouse. Joseph était charpentier et architecte, Joseph était chef de famille, Joseph était fort et juste. Son rôle, dans ces temps qui sont les derniers, ne va cesser de croître.

    In fine, il reste le Christ. Certes, il n’était pas chef de guerre, n’a pas possédé d’innombrables femmes et n’a pas fait couler de sang hormis le sien. Il a bien chassé les marchands du temple mais bon, lorsqu’on a été à Lourdes, on comprend mieux… Il a fait le bien, opéré d’innombrables miracles et guérisons et offert la dignité et la liberté à tous ceux qui en étaient privés. Sur la Croix, il pouvait descendre à chaque instant mais il est resté pour nous sauver. Ça, c’est viril ! Entre le Calife et le Christ, il n’y a pas photo !
    M.F.
    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) 

    Ref. Le Calife ou le Christ

    JPSC

  • Kenya, le massacre antichrétien de trop ?

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    Un assassinat est toujours un assassinat de trop, mais sur le site web de RTL info on peut lire  cette réflexion sur le traitement médiatique comparé des massacres perpétrés par les islamistes :

    61925_kenya-universite-garissa_440x260.jpg« Toutes les morts se valent-elles aux yeux des médias et de leur public? Si personne ne remet en cause le fait qu'une vie humaine ne vaut pas plus ou moins qu'une autre, il serait hypocrite de nier l'évidence sur la couverture médiatique de tels ou tels faits dramatiques. Hormis le décès de personnalités publiques, il existe en journalisme le concept de proximité que l'on qualifie aussi plus froidement de "morts au kilomètre" lorsqu'il s'agit de faits divers. Au plus les faits dramatiques se produisent près de chez soi, au plus on a tendance à s'y intéresser et à s'en émouvoir. "En journalisme, la loi de proximité est le principe suivant lequel les informations ont plus ou moins d'importance suivant leur proximité par rapport au lecteur. Cette proximité est généralement décomposée en quatre axes: géographique, temporel, affectif et sociétal/socio-professionnel", peut-on lire sur Wikipédia.

    Ce phénomène suscite souvent la révolte. Comme chez Gladys, une adolescente de 17 ans choquée que la mort de 12 personnes dans les attentats de Charlie Hebdo ait eu beaucoup plus de retentissements chez nous et une couverture médiatique nettement plus large que les 142 étudiants tués dans l'attaque de l'université à Garissa, au Kenya. Voici son cri du coeur.

    L'opinion de Gladys: " La vérité, c'est que 12 vies ici n'en valent pas 148 ailleurs"

    "L'indifférence des médias face à l'actualité du tiers-monde. À chaque fois que je regarde le journal télévisé, je suis scandalisée par l'effroyable et banale indifférence des médias face à ce qui se passe dans le tiers-monde. En effet, une vie en Europe en vaut cent en Afrique ou en Asie.

    Comment à l'heure actuelle pouvons-nous négliger plus de 70 % de la population mondiale comme si ce qui se passait là-bas avait peu voire aucune importance?

    Après les attentats du Kenya, je m'imaginais qu'un pays aussi avancé et évolué que la Belgique parlerait, se mobiliserait pour soutenir ce peuple en souffrance, par exemple en lançant une campagne digne de celle pour Charlie Hebdo. La vérité, c'est que 12 vies ici n'en valent pas 148 ailleurs.

    J'ai 17 ans et je suis dégoûtée des médias dont le rôle n'est plus d'informer la population mais de la distraire en allant même jusqu'à éviter certains sujets qui risqueraient d'ennuyer le public. Pourtant, le rôle des médias est important. Si nous ne sommes pas informés, comment pouvons-nous agir? RTL TVI devrait sérieusement revoir ces gros titres et l'ordre d'importance lié à ceux-ci."

    Ref. Gladys, une ado scandalisée par la couverture médiatique de Charlie Hebdo et du massacre au Kenya: "12 vies ici n'en valent pas 148 ailleurs"

    Sur son site « relooké », l’hebdomadaire « Famille chrétienne » estime que  l’assassinat des 148 chrétiens de Garissa au Kenya aura peut-être servi à cela : attester que la persécution antichrétienne est une réalité dramatique de notre monde. En effet, même si elle reste inférieure à celle causée par les attentats de Charlie Hebdo, l’indignation monte et n’est plus le seul fait des chrétiens. En France, elle n’est pas sans expliquer le scandale général soulevé par la censure de l’affiche des Prêtres par la RATP.

    Tous  des « Ponce Pilate » ?

    Lors du Vendredi Saint, le prédicateur de la maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa, a dénoncé vigoureusement « l’inquiétante indifférence des institutions mondiales et de l’opinion publique » devant les massacres de chrétiens perpétrés sur le globe, en citant l’Égypte et le Kenya. « Nous risquons tous – institutions et individus du monde occidental – de devenir des Ponce Pilate qui se lavent les mains », a prévenu le capucin.

    Accéder au site :  La Vie

    Une indignation à géométrie variable ?

    Chiffres à l’appui, Nicolas Fertin dénonce une indignation à géométrie variable sur le site TF1.fr. « Aux USA par exemple, Charlie Hebdo avait été cité plus de 1400 fois en 24 heures dans les médias américains juste après l’attaque des frères Kouachi. L’attaque de Garissa, elle, n’a été citée que 214 fois », note le journaliste citant le site breaking3zero.com.

    Accéder au site : TF1.fr

    #JeSuisKenyan

    Laurent Marchand, du quotidien Ouest-France, pointe dans son éditorial le traitement en mode mineur du massacre de Garissa « alors que le monde s’est ému pour Charlie, alors que l’Europe s’est totalement concentrée pendant plus d’une semaine sur l’accident d’avion » de la Germanwings. Pour le journaliste, il faut y voir la gêne éprouvée en Occident de « condamner la persécution religieuse menée contre les chrétiens » car « l’image d’une Eglise triomphante et colonisatrice reste vivace dans les esprits de nombreux laïcs ».

    Accéder au site : Ouest-France

    Les oublis répétés de l’Élysée

    Son confrère de Sud-Ouest, Bruno Dive, est également revenu sur le massacre de Garissa. Il condamne « l’oubli » de l’Élysée et François Hollande quant à l’identité chrétienne des « nombreuses victimes » de Garissa. « Quand des Juifs sont assassinés pour ce qu’ils sont, comme ce fut encore le cas au début de l’année porte de Vincennes, chacun condamne et à juste titre, la résurgence d’un antisémitisme abject et inquiétant. Pourquoi se voiler la face lorsqu’il s’agit de chrétiens, même si cela se passe loin de chez nous ? »

    Accéder au site : Sud-Ouest

    Sans intérêt car noirs et chrétiens ?

    « Cachez ces chrétiens noirs que les médias ne veulent pas voir », s’insurge Causeur qui s’en prend aux médias – notamment Le Figaro – qui ont « étrangement omis de mentionner » que le massacre de Garissa « avait spécifiquement touché la communauté chrétienne ». « On suppose que Le Figaro attendait plutôt un communiqué du Souverain Pontife se félicitant de la découverte d’une seconde boîte noire de l’Airbus de Germanwings », aironisé la rédaction de Causeur.

    Accéder au site : Causeur

    Le Kenya grimpe au classement des persécutions chrétiennes

    L’association Portes Ouvertes, qui sensibilise à la condition des chrétiens persécutés dans le monde, classe le Kenya à la 19e place de son « index mondial de persécution ». En tête de ce sinistre classement se trouvent la Corée du Nord, la Somalie et l’Irak. Signe de la dégradation de la situation au Kenya – pourtant majoritairement chrétien –, celui-ci n’était classé « que » 40e en 2013.

    Accéder au site : Portes Ouvertes

    Le début d’une prise de conscience politique ?

    Pour Gérard Leclerc, la France est en train de prendre conscience que les chrétiens sont les premières victimes du terrorisme djihadiste. « Le fait que Laurent Fabius ait posé la question dans les termes les plus nets à l’ONU doit être salué ». L’éditorialiste situe dans la même lignée « le message tout à fait inédit du Premier ministre, insistant pour saluer les chrétiens de France à l’occasion de leur grande fête pascale. (…) Il est possible aussi que Manuel Valls ait voulu réagir à l’impression désastreuse produite par la direction de la RATP, refusant obstinément de mentionner la cause des chrétiens du Moyen-Orient sur les affiches annonçant un concert des Prêtres ». Sous la pression des chrétiens et de nombreux politiques de tous bords, la RATP a finalement fait marche arrière et annoncé qu’elle allait rétablir la mention « au bénéfice des chrétiens d’Orient» sur les affiches du groupe de chanteurs catholiques.

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    Ref. Kenya, le massacre antichrétien de trop ? 

    JPSC

  • Chrétiens d’Orient : échec et mat pour la RATP parisienne

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    Monsieur Homais a perdu la partie : en refusant l’affiche du concert en faveur des chrétiens d’Orient, la Régie des transports publics parisiens avait réussi le tour de force de se mettre à dos non seulement l’Église mais tous les partis politiques et le gouvernement. De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

    « Encore une bonne nouvelle en ce lundi de Pâques après la libération d’un otage d’Aqmi par les forces françaises au Mali (Aleteia) : la RATP vient de s’extirper de la position absurde qu’elle avait adoptée en refusant sous prétexte  de « laïcité » la mention « au bénéfice des chrétiens d'Orient » sur l’affiche du concert du groupe des Prêtres (Aleteia).

    Après une semaine de déni et d’arguties, la Régie autonome des transports parisiens (RATP) accepte que la mention « chrétiens d'Orient » figure sur la nouvelle campagne d'affichage : « Le président de la RATP vient de m'annoncer que la mention "Pour les chrétiens d'Orient" serait apposée sur les affiches », a tweeté Monseigneur Di Falco, évêque de Gap, à l'origine du concert (Le Figaro).

    Une position intenable

    Il faut dire que la position de la RATP devenait intenable. On cherche en vain l'exemple d’une société capable de se mettre à dos en une semaine non seulement l’Église, épiscopat en tête (Aleteia), mais quasiment tous les partis politiques et le Premier ministre lui-même appelant la RATP à « assumer ses responsabilités » ! L’un des premiers à réagir, dès mardi dernier, avait été le chef de file des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, sur BFMTV : « Je suis sidéré, je suis profondément républicain. (...) Mais c'est honteux, je demande à la RATP de régler le problème dès demain ». Même réaction toujours sur BFMTV du président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde : « Sur les chrétiens d'Orient, avec le génocide qui est en cours par les barbares de Daesh et d' Al-Qaïda, je pense que la RATP aurait dû réfléchir à ce qu'est la solidarité, ce n'est pas une atteinte à la laïcité, quelle que soit la religion des gens. (…) La RATP a fait une faute de jugement à deux titres : sur la laïcité et sur la solidarité » (Le Point).

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  • Les catholiques sont-ils nuls en politique?

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    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - À l'occasion de la sortie de son livre Éloge de l'action politique, le théologien et philosophe dominicain Thierry-Dominique Humbrecht incite les jeunes catholiques, «ces intermittents du réveil», à devenir des réels acteurs de notre société. Extraits de son interview  par « Figarovox » :

    FIGAROVOX - Peut-on faire de la politique en se revendiquant d'une appartenance religieuse? N'est-ce pas faire le lit du communautarisme?

    Frère Thierry-Dominique Humbrecht  […] Ne servir que sa communauté serait contraire à la vie dans la cité. La politique vise le bien de tous par de belles actions.

    Depuis longtemps, ce sont des chrétiens -ou des personnes qui en ont conservé les cadres mentaux et la culture- qui font de la politique. La plupart sont contraints à ne pas paraître chrétiens, par intimidation ou par inhibition. C'est à ça qu'on les reconnaît.

    Les chrétiens doivent-ils se déclarer comme tels en politique? Cela dépend. C'est un arbitrage délicat qui nécessite de jouer sur plusieurs claviers, en estimant que l'on peut débattre de certains sujets rationnellement -encore faut-il que les interlocuteurs d'autres obédiences acceptent de faire usage de leur raison-, et d'autres selon les diverses théologies. Les questions qui concernent la personne humaine doivent être abordées sous leur aspect sociétal mais aussi dans leur dimension religieuse. Il s'agit de problèmes philosophiques qui nous concernent tous en tant qu'hommes; mais refuser de dire que certaines choses relèvent d'un engagement religieux, c'est avoir pris position par omission. Tous ont une idée de Dieu. La laïcité elle-même est une religion, athée plutôt que neutre. Il n'y a finalement pas de neutralité: ce sont toujours des religions qui s'affrontent.

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  • Homélie pascale de Mgr Monsengwo, archevêque de Kinshasa : renouveler les structures de notre société dans l’Esprit

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    (RV) « On a enlevé le Seigneur du tombeau » C’est ainsi que s’est exprimé le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa lors de la messe de Pâques 2015 en République Démocratique du Congo. Le Cardinal Monsengwo est notamment revenu sur la figure de Marie Madeleine, qui « mue par l’amour et l’affection personnelle vis-à-vis du Christ, se rend très tôt au tombeau. Ce qu’elle y voit la remplit de frayeur et d’inquiétude : Qu’est devenu le Seigneur ? Elle court en aviser Pierre et Jean, qui aussitôt se rendent au tombeau ». A leur arrivée, a ajouté le cardinal Monsengwo, « Jean constate la même chose que Pierre, et « croit  que le Christ est ressuscité ».

    Tout en évoquant l’appel et le rôle prédominant de la femme au sein de l’Eglise et dans la société, l’Archevêque de Kinshasa s’interroge également sur le choix porté par le Seigneur sur la femme pour annoncer le « mystère pascal à l’humanité ». « Est-ce parce que la femme donne la vie et la conserve ? »

    Le Christ est vainqueur de la mort, conclut le cardinal Monsengwo, qui invite les fidèles à prier la Vierge Marie, Mère du Rédempteur et de l’Eglise, pour qu’elle puisse nous accompagner dans nos efforts à respecter nos engagements baptismaux. 

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