Zenit revient sur cette publication d'une lettre répondant aux interpellations d'Eugenio Scalfari dont elle donne une synthèse exhaustive :
Lettre du pape François aux non croyants; il explique la force de Jésus (Zenit.org - Antonio Gaspari)
Le pape François nous étonnera toujours. Mercredi 11 septembre, le quotidien italien La Repubblica a publié dans ses quatre premières pages une lettre que le pape a adressée à Eugenio Scalfari, fondateur, éditorialiste et ancien directeur du quotidien.
Le pape a répondu à deux éditoriaux d’Eugenio Scalfari publiés le 7 juillet et le 7 août, dans lesquels l’ancien directeur de La Repubblica, qui s’est lui-même défini un « non croyant qui ne cherche pas Dieu », commentait l’encyclique Lumen fidei et posait des questions au pape et à l’Eglise catholique.
De manière inattendue et insolite le pape répond au journaliste, cordialement, sur un ton qu’il qualifie « d’affectueusement fraternel ».
Le pape salue de manière très positive la possibilité de dialoguer sur « une réalité aussi importante que la foi, qui renvoie à la prédication et à l’image de Jésus ».
Il explique ce paradoxe auquel on est confronté de siècle en siècle : « La foi chrétienne, dont la nouveauté et l’incidence sur la vie de l’homme dès le début s’exprimait à travers le symbole de la lumière, a souvent été accusée d’être une ombre de la superstition qui s’oppose à la lumière de la raison ».
« D’où cette incommunicabilité qui est née entre l’Eglise et la culture d’inspiration chrétienne d’une part, et la culture moderne imprégnées d’illuminisme, de l’autre ».
Selon le pape François l’heure est venue d’ouvrir un dialogue sans préjugés pour réaliser une rencontre sérieuse et fructueuse.
A ce propos le pape cite le n. 34 de l’encyclique Lumen Fidei où il écrit : « Il résulte clairement que la foi n’est pas intransigeante, mais elle grandit dans une cohabitation qui respecte l’autre. Le croyant n’est pas arrogant; au contraire, la vérité le rend humble, sachant que ce n’est pas lui qui la possède, mais c’est elle qui l’embrasse et le possède. Loin de le raidir, la sécurité de la foi le met en route, et rend possible le témoignage et le dialogue avec tous. ».