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Eglise - Page 1310

  • L'Eglise catholique dans le viseur de la nouvelle coalition luxembourgeoise

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    Nous l'avions pressenti mais la ligne adoptée par la coalition au pouvoir au Luxembourg confirme nos appréhensions :

    La coalition tire sur l'Église catholique (source)

    Te Deum au caractère purement religieux, réduction du financement des cultes, suppression des cours de religion au profit d'un enseignement aux valeurs: l'Église a pris des coups hier. Les annonces de la coalition ont beaucoup concerné l'Église catholique, hier. Elle se dit abasourdie par ces mauvaises nouvelles en cascade, alors que le DP continue de parler de dialogue.

    Le standard de l'archevêché a été inondé d'appels de journalistes, si bien qu'à 16 h, un communiqué est tombé. Rendez-vous une heure plus tard dans la cour de l'administration diocésaine, où le vicaire général, Erny Gillen, se fend d'une déclaration qui se veut pour le moins agacé : «Nous sommes mis devant le fait accompli. Des informations filtrent, mais pas sur les grands dossiers comme les impôts ou Cargolux, mais sur ce qui concerne directement l'Église, d'où notre étonnement. Nous apprenons tout dans les médias, c'est comme si un mari communiquait avec sa femme à travers les journaux!» Dès ce week-end, le président du groupe de travail sur l'éducation nationale, André Bauler (DP), avait annoncé la suppression des cours de religion, au profit d'un cours d'instruction aux valeurs. L'affaire est d'autant plus délicate que l'enseignement religieux concerne directement 300 personnes : 250 dans l'enseignement fondamental, qui n'ont pas les cours de religion comme activité principale et qui sont issues de formations diverses, et une cinquantaine de professeurs de lycée dont c'est le travail à temps complet. Ils ont effectué des études de théologie et même s'ils ont une autorisation d'enseignement par l'évêché, ils dépendent du ministère de l'Éducation nationale comme tous les autres enseignants. En ce qui concerne l'école fondamentale, les personnes dispensant les cours de religion dépendent directement de l'archevêché.

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  • Avec François, la revanche du "progressisme" ?

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    Bonne mise au point de Jean-Michel Castaing sur causeur.fr :

    François : le pape de la revanche des progressistes ?

    Le christianisme n’oppose pas tradition et discours social

    Un bruit court dans certains milieux: le pape François représenterait la revanche de la ligne progressiste dans l’Eglise ! Après les pontificats soi-disant  « conservateurs » de Jean-Paul II et Benoît XVI, le nouveau souverain pontife incarnerait le retour à la tentative d’ouverture au monde engagé par le dernier concile. D’une Eglise moralisatrice et doctrinale, nous reviendrions à une Eglise  de nouveau en phase avec notre temps, disposée, à tout le moins, au dialogue avec lui.

    L’Eglise retrouverait les intuitions de Vatican II et mettrait (provisoirement?) un terme aux ères glaciaires traversées par Rome depuis trente ans. La parole papale reviendrait audible. Les déshérités, matériels comme spirituels, retrouveraient droit au chapitre. Au lieu de se crisper sur des revendications identitaires, le clergé serait disposé à reprendre langue avec la société. Tolérance et décontraction à tous les étages !

    Les observateurs qui soutiennent cette opinion ont-ils lu les écrits, les discours, de François? Et ceux de Benoît, de  Jean-Paul ? A ce niveau, la rupture est-elle si avérée? N’est-ce pas Jean-Paul II qui a lancé les rencontres inter-religieuses d’Assise? Benoît XVI n’a-t-il pas eu de cesse d’appeler au dialogue entre foi et culture en tant qu’éminent penseur et philosophe? Tous deux ne se réclamaient-ils pas d’ailleurs de Vatican II?  Le premier y avait en effet joué un rôle éminent. Quant à Joseph Ratzinger, jeune théologien à l’époque, il y avait également participé en tant expert et assistant du Cardinal Frings.

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  • La rencontre François-Poutine

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    Lu sur le site de « France Catholique » :

    « La rencontre qui a eu lieu lundi dernier entre le pape François et le président russe Vladimir Poutine présente un caractère assez particulier, parce que les enjeux politiques d’un tel événement sont étroitement mêlés aux enjeux religieux. Il ne fait aucun doute que l’identité orthodoxe de la Russie est inscrite dans les profondeurs de l’histoire et que le Kremlin est fermement attaché à ce qui confère au pays sa personnalité culturelle.

    On ne peut éluder non plus la dimension géopolitique d’une Sainte-Russie forcément associée à tout l’espace qui se reconnaît dans la même tradition religieuse et qui détermine, en ce moment même, des rivalités extrêmement fortes en Europe avec des prolongements jusqu’au Proche-Orient, notamment au cœur de la tragédie syrienne.

    Certes, la question des relations de l’Ukraine et de l’Union européenne ne se négocie sûrement pas au Vatican, mais il serait naïf de penser que les actuelles manifestations de Kiev sont sans incidence sur les relations diplomatiques de la Russie avec le Saint-Siège. Le véritable bras de fer engagé par Vladimir Poutine pour retenir le gouvernement ukrainien de s’associer avec l’Europe bruxelloise et qui a abouti à la rupture de l’accord envisagé n’est pas étranger à l’équilibre intérieur d’un pays où réside une importante communauté chrétienne reliée à Rome. D’ailleurs, le métropolite Hilarion, numéro deux du patriarcat de Moscou, ne fait pas mystère de l’importance du dossier gréco-catholique dans les progrès des relations interreligieuses. La perspective d’une rencontre entre le pape et le patriarche est largement conditionnée par la résolution du différend ukrainien.

    Pourtant, il ne fait pas de doute qu’il y a un désir réciproque de rapprochement entre catholiques et orthodoxes qui se sentent solidaires sur le terrain sociétal, là où l’idéologie libérale-libertaire exerce ses ravages. Il est aussi certain que la défense des communautés chrétiennes au Proche-Orient, toujours plus menacées, constitue un objectif commun de première importance. C’est actuellement en Syrie que cette cause est la plus sensible et le Saint-Siège se trouve assez en accord avec le président russe lorsque celui-ci agit en protecteur des chrétiens, qui auraient le plus à souffrir d’une victoire des islamistes. Même si la séparation du politique et du religieux est une des conditions de la liberté des consciences, il n’empêche que les équilibres géo-stratégiques déterminent le destin des communautés religieuses. Si différents soient-ils l’un de l’autre, le pape François et le président Poutine sont intimement persuadés de l’existence de vraies convergences liées à des impératifs urgents » 

    Réf. François - Poutine : enjeux d’une rencontre

    JPSC

  • Quand la réalité dépasse la fiction

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    Sous cette photo publiée sur le « Forum catholique », un liseur a traduit ce commentaire : " Si on avait dit à un catholique en 1959 qu’un président russe embrasserait une image de Marie avec le pape, tandis que le président des USA supporterait l’avortement, supprimerait l’ambassade des USA au Vatican, espionnerait ses alliés, s’immiscerait dans la vie privée…"

     Réf. Belle image

    JPSC

  • Evangelii Gaudium : les analyses du « Monde » et du « Figaro »

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    De Stéphanie Le Bras dans « Le Monde » (extraits) :

    « (…) Ce texte arrive à point nommé. Depuis son élection, le pape a beaucoup parlé et certains catholiques commençaient à se demander ce qui, dans ce foisonnement, relevait de la pensée personnelle de Jorge Mario Bergoglio et ce qui s'inscrivait dans le magistère – la parole officielle – de l'Eglise. D'autres pointaient son « anti-intellectualisme » et son goût exclusif pour les phrases chocs. Les péripéties autour de l'entretien publié dans La Repubblica en octobre – dont la teneur relevait plus d'une « reconstruction » par le journaliste que d'une transcription des propos du pape – avaient fini d'inquiéter les tenants d'une parole papale sans ambiguïté.(…)

    Hiérarchisation des priorités

     Le pape semble convaincu de l'adaptation de l'Eglise au contexte local. Il invite chacun à « repenser les structures, le style et les méthodes de ses propres communautés » et préconise « un processus résolu de discernement, de purification et de réforme ». Pas question pour autant d'adapter le message. Ainsi sur l'avortement : le pape reste ferme dans son opposition, mais appelle à un meilleur accueil des femmes ayant avorté. De même, « le sacerdoce réservé aux hommes est une question qui ne se discute pas », même si la place des femmes dans l'Eglise peut être améliorée.

    Sur le message de l'Eglise, le pape suggère aussi aux clercs une hiérarchisation des priorités, notamment en ce qui concerne l'enseignement moral de l'Eglise. Ils demandent aux pasteurs de ne pas être « obsédés par la transmission désarticulée d'une multitude de doctrines qu'on essaie d'imposer à force d'insister», de sortir du « catalogue des péchés et des erreurs ». Il leur rappelle que le « confessionnal ne doit pas être une salle de torture » et les invite à des homélies plus « positives » que « purement moralistes ou endoctrinantes ». Sans citer explicitement les fidèles privés de communion, comme les divorcés-remariés, le pape rappelle que « l'Eglise n'est pas une douane et qu'il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile ».

    Lire l’article ici : Le pape appelle l'Eglise à « sortir du catalogue des péchés »

    Dans le « Figaro », Jean-Marie Guénois commente (extraits) :

     " Le Pape était censé établir une synthèse du «synode sur la nouvelle évangélisation» que Benoît XVI avait convoqué en octobre 2012 (200 évêques, trois semaines de débats) mais le nouveau Pape en tient très peu compte. Il laisse, et c'est très nouveau, aux «épiscopats locaux» le soin d'en tirer les conclusions qu'ils jugeront utiles. Il préfère se concentrer sur ce qu'il a à dire à l'Église catholique qui l'a élu pape le 13 mars dernier.

    Premier point d'insistance, la «joie de l'Évangile», titre du document. Le Pape demande à chaque chrétien de «renouveler aujourd'hui même sa rencontre avec Jésus-Christ», de montrer «la miséricorde de Dieu», sa «tendresse», de laisser au vestiaire de l'histoire les «airs de carême sans Pâques», car «un évangélisateur ne devrait pas avoir constamment une tête d'enterrement».

    Affaiblir le centre

    Second point d'insistance, la réforme de l'Église en commençant par sa tête, la «papauté». Non seulement François se dit «ouvert aux suggestions» sur «un exercice de mon ministère qui le rende plus fidèle aux significations que Jésus-Christ entend lui donner». Mais il appelle de ses vœux une des applications du concile Vatican II que le cardinal Ratzinger, sous le pontificat de Jean-Paul II, a toujours combattu en enterrant ce projet: «un statut pour les conférences épiscopales» leur donnant «une certaine autorité doctrinale authentique».

    Ce qui revient effectivement à affaiblir le centre, la papauté, le Vatican, pour donner plus de place aux évêques locaux. De fait, c'est aussi nouveau, l'exhortation apostolique, publiée mardi, contient autant de références à des textes d'épiscopats de différentes régions du monde, qu'à des textes du magistère romain.

    Cette volonté de réforme de la culture profonde de l'Église - passer d'une vision centralisatrice et dogmatique, à une vision d'une Église «aux portes ouvertes» pour mieux accueillir - implique une série de petites réformes, qui ne sont pas d'aimables suggestions mais que François demande, de façon très nette, d'appliquer (…).

    Condamnation renouvelée de l'avortement

    Par exemple: mettre la morale à sa place pour ne pas «alourdir» les fidèles, parler de l'essentiel du christianisme, à savoir «l'amour de Dieu» - le Pape relance à ce titre le thème conciliaire également controversé de la «hiérarchie des vérités» - ; recours et retour à la «piété populaire» qui parle aux «gens simples» et le rejet de la «spiritualité du bien-être» ; lutte contre le «cléricalisme» et la «mondanité spirituelle» qui utilise l'Église «autocentrée» pour se faire valoir ; catéchèse qui «annonce» vraiment le Christ et qui introduise aux «mystères de la foi» ; vision, non conflictuelle, des autres religions: l'islam en particulier à qui il demande toutefois «humblement» la réciprocité pour la liberté religieuse des chrétiens vivant en pays musulmans.

    Cet esprit de réforme va cependant avec deux avertissements non équivoques. Il n'y a aucune évolution à attendre de sa part pour ouvrir le sacerdoce aux femmes. Et aucune concession sur la condamnation extrêmement ferme - renouvelée dans ce texte - de l'avortement.(…). «

    L'homélie doit faire «brûler les cœurs»

    Outre cette série d'évolutions et de confirmations, cette «exhortation apostolique» contient deux morceaux de choix.

    Le premier est un véritable traité de «l'homélie». Le Pape considère que l'homélie du prêtre, lors de la messe, est un moment capital pour évangéliser. Il fustige les prêtres qui ne les préparent pas: c'est «malhonnête» et «irresponsable», car l'homélie doit faire «brûler les cœurs» des fidèles. François donne donc une large série de conseils concrets dignes d'un cours de séminaire, pour bien préparer les homélies.

    L'autre morceau de choix est sa condamnation sans appel, déjà exprimée, d'une «économie qui tue» autour d'un «marché divinisé» qui génère «un système injuste à la racine» qui sera à terme cause de «violences» qu'aucun système de «forces de l'ordre» ne pourra contenir si une régulation n'intervient pas."

    Lire l’article ici : Le pape François installe sa révolution dans l'Église

    JPSC

  • Le pape François persiste et signe

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    Notre compatriote Bosco d’Otreppe et Jean Mercier corroborent  sur le site web de l’hebdomadaire  « La Vie » ce que nous disions hier à propos d’ « Evangelii gaudium » : le pape persiste et signe là, sous une forme plus officielle (mais ce n’est pas une encyclique) des vues qu’il a déjà exprimées à diverses reprises, avec un zèle résolu :

    « Dans une exhortation apostolique aux allures de texte programmatique pour son pontificat, François réaffirme et précise sa pensée, tout en esquissant le chemin missionnaire du catholique.

    Lire et télécharger l'exhortation apostolique

    Si l'exhortation apostolique Evangelii Gaudium exhorte l'Église à faire siennes les propositions issues du synode des évêques d'octobre 2012 consacré à la nouvelle évangélisation et si le texte demeure très fidèle à la pensée de ses prédécesseurs, le pape François part de son expérience pour livrer une réflexion qui systématise ce qu'il a déjà pu dire au cours de ses nombreuses homélies, et qui indique des voies « pour la marche de l'Église dans les prochaines années ».

    Le ton est donc personnel, percutant et lucide. Pour retrouver la « fraîcheur originale de l'Évangile », pour affronter cette « priorité absolue » qu'est l'évangélisation, François compte sur tout le monde. L'évangélisation n'est pas réservée à une élite, et chacun est appelé à témoigner de la miséricorde en fonction de sa vocation, de ses talents et de ses moyens.

    Les deux mandats

    Ce qui n'écarte pas - au contraire - « la réforme des structures »explique le pape, « qui exige la conversion pastorale [afin qu'elles] deviennent toutes plus missionnaires ». Par ces quelques mots, il relie les deux mandats sur lesquels il a été élu : la nécessité de promouvoir une nouvelle évangélisation, et l'exigence d'une réforme des institutions – la seconde étant au service de la première. C'est ainsi qu'il évoque l'étude, l'accroissement possible « des droits légitimes des femmes », ou l'importance donnée aux laïcs dans les processus de décision.

    Mais le pape étend ses ambitions et ne s'arrête pas aux organigrammes. « Les portes des sacrements ne devraient pas se fermer » explique-t-il par exemple. Ainsi, l'Eucharistie « n'est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles. Ces convictions ont aussi des conséquences pastorales que nous sommes appelés à considérer avec prudence et audace. »

    Un profond désir de changer le monde

    Les cinq chapitres de son exhortation présentent une réflexion globale sur l'Église tournée vers son souci de l'évangélisation, mission à laquelle le pape veut donner une dimension sociale indispensable. « Une foi authentique (...) implique toujours un profond désir de changer le monde », explique-t-il. « Bien que l’ordre juste de la société et de l’État soit un devoir essentiel du politique, l’Église ne peut ni ne doit rester à l’écart dans la lutte pour la justice », continue-t-il en citant Benoit XVI.

    À travers des pages ambitieuses et lucides (sur les risques de la mondanité ou sur les conditions d'une paix sociale notamment), le pape invite l'Église à un chemin de conversion.« L’Évangile nous invite toujours à courir le risque de la rencontre avec le visage de l’autre, avec sa présence physique qui interpelle, avec sa souffrance et ses demandes, avec sa joie contagieuse dans un constant corps à corps. » Le pape argentin confirme donc son désir de la voir cheminer dans les aspérités même des frontières, éclairer de sa mission et de son message les périphéries oubliées.

    Pour éviter tout prosélytisme, François explique que le but ultime reste le « bien du prochain », et que si « la véritable ouverture implique de se maintenir ferme sur ses propres convictions les plus profondes, avec une identité claire et joyeuse », il faut absolument – et il reprend les mots de Jean-Paul II, rester « ouvert à celles de l’autre pour les comprendre en sachant bien que le dialogue peut être une source d’enrichissement pour chacun ».

    Le chemin de la joie

    Ce cheminement n'est pas facile admet le pape. Il présuppose un « don de soi nécessaire », et implique de préférence « une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités »,mais c'est le chemin de la « joie » conclut-il en appelant à mettre le Christ au centre de tout, à se laisser toucher par la grâce, l'Esprit et l'exemple de la Vierge Marie. « La première motivation pour évangéliser est l'amour de Jésus que nous avons reçu », et « quel est cet amour qui ne ressent pas la nécessité de parler de l'être aimé ? » Et d'insister : « Ne nous laissons pas voler la joie de l’évangélisation ».

    Ici : "Evangelii Gaudium" : François réaffirme son programme

    Cette exhortation, dont certains points seront certainement encore l’objet de discussions ou commentaires (par exemple, sur la valorisation du rôle des conférences épiscopales) comporte notamment un morceau d’anthologie sur l’un des thèmes favoris du pape : la « mondanisation », à lire ici : Non à la mondanité spirituelle [93-97]  JPSC

  • « Evangelii gaudium »

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    « Evangelii gaudium », « la joie de l’Évangile », première exhortation apostolique du pape François, a été rendue publique mardi midi 26 novembre au Vatican : un document auquel il reconnaît lui-même « une signification programmatique », un discours dans le droit fil et sur un ton qu’il nous a déjà donnés à connaître depuis son élection.  En voici la table des matières : cliquez sur les titres pour avoir accès aux textes développés sous ces  intitulés. JPSC :

    EXHORTATION APOSTOLIQUE 
    EVANGELII GAUDIUM 
    DU PAPE 
    FRANÇOIS 
    AUX ÉVÊQUES 

    AUX PRÊTRES ET AUX DIACRES 
    AUX PERSONNES CONSACRÉES 
    ET À TOUS LES FIDÈLES LAÏCS 
    SUR L'ANNONCE DE L'ÉVANGILE 
    DANS LE MONDE D'AUJOURD'HUI

     

    TABLE DES MATIÈRES

    La joie de l'Évangile [1]

    1. Une joie qui se renouvelle et se communique [2-8] 
    2. La douce et réconfortante joie d’évangéliser [9-13] 
    Une éternelle nouveauté [11-13] 
    3. La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi [14-18] 
    Propositions et limites de cette Exhortation [16-18]

    Chapitre 1 : La transformation missionnaire de l’Église [19-49]

    1. Une Église « en sortie » / « en partance » [20-24] 
    Prendre l’initiative, s’impliquer, accompagner, porter du fruit et fêter [24] 
    2. Pastorale en conversion [25-33] 
    Un renouveau ecclésial qu’on ne peut différer [27-33] 
    3. À partir du cœur de l’Évangile [34-39] 
    4. La mission qui s’incarne dans les limites humaines [40-45]
    5. Une mère au cœur ouvert [46-49]

    Chapitre 2 : Dans la crise de l’engagement communautaire [50-109]

    1. Quelques défis du monde actuel [52-75] 
    Non à une économie de l’exclusion [53-54] 
    Non à la nouvelle idolâtrie de l’argent [55-56] 
    Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir [57-58] 
    Non à la disparité sociale qui engendre la violence [59-60] 
    Quelques défis culturels [61-67] 
    Défis de l’inculturation de la foi [68-70] 
    Défis des cultures urbaines [71-75]

    2. Tentations des agents pastoraux [76-109] 

    Oui au défi d’une spiritualité missionnaire [78-80] 
    Non à l’acédie égoïste [81-83] 
    Non au pessimisme stérile [84-86] 
    Oui aux relations nouvelles engendrées par Jésus Christ [87-92] 
    Non à la mondanité spirituelle [93-97] 
    Non à la guerre entre nous [98-101] 
    Autres défis ecclésiaux [102-109]

    Chapitre 3 : L’annonce de l’Évangile


    1. Tout le Peuple de Dieu annonce l’Évangile [111-134] 
    Un peuple pour tous [112-114] 
    Un peuple aux multiples visages [115-118] 
    Nous sommes tous des disciples missionnaires [119-121] 
    La force évangélisatrice de la piété populaire [122-126] 
    De personne à personne [127-129] 
    Les charismes au service de la communion évangélisatrice [130-131] 
    Culture, pensée et éducation [132-134]

    2. L’homélie [135-144] 
    Le contexte liturgique [137-138] 
    La conversation d’une mère [139-141] 
    Des paroles qui font brûler les cœurs [142-144]


    3. La préparation de la prédication [145-159] 
    Le culte de la vérité [146-148] 
    La personnalisation de la Parole [149-151] 
    La lecture spirituelle [152-153] 
    À l’écoute du peuple [154-155] 
    Instruments pédagogiques [156-159]

    4. Une évangélisation pour l’approfondissement du kerygme [160-175] 
    Une catéchèse kérygmatique et mystagogique [163-168]
    L’accompagnement personnel des processus de croissance [169-173] 
    Au sujet de la Parole de Dieu [174-175]

    Chapitre 4 : La dimension sociale de l’évangélisation

    1. Les répercussions communautaires et sociales du kerygme [177-185] 
    Confession de la foi et engagement social [178-179] 
    Le Royaume qui nous appelle [180-181] 
    L’enseignement de l’Église sur les questions sociales [182-185]

    2. L’intégration sociale des pauvres [186-216] 
    Unis à Dieu nous écoutons un cri [18 7-192] 
    Fidélité à l’Évangile pour ne pas courir en vain [193-196] 
    La place privilégiée des pauvres dans le peuple de Dieu [197-201] 
    Économie et distribution des revenus [202-208] 
    Avoir soin de la fragilité [209-216]

    3. Le bien commun et la paix sociale [217-237]
    Le temps est supérieur à l’espace [222-225] 
    L’unité prévaut sur le conflit [226-230] 
    La réalité est plus importante que l’idée [231-233] 
    Le tout est supérieur à la partie [234-237]

    4. Le dialogue social comme contribution à la paix [238-258]
    Le dialogue entre la foi, la raison et les sciences [242-243] 
    Le dialogue œcuménique [244-246] 
    Les relations avec le judaïsme [247-249] 
    Le dialogue interreligieux [250-254] 
    Le dialogue social dans un contexte de liberté religieuse [255-258]

    Chapitre 5 : Évangélisateurs avec Esprit

    1. Motivations pour une impulsion missionnaire renouvelée [262-288]
    La rencontre personnelle avec l’amour de Jésus qui nous sauve [264-267]
    Le plaisir spirituel d’être un peuple [268-274] 
    L’action mystérieuse du Ressuscité et de son Esprit [275-280] 
    La force missionnaire de l’intercession [281-283]

    2. Marie, Mère de l’évangélisation [284-288] 
    Le don de Jésus à son peuple [285-286] 
    L’Étoile de la nouvelle évangélisation [287-288] 

  • Liège : les prêtres sont de retour au confessionnal

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    3621671362_e2d44f8bf8_m.jpgLes plus anciens s’en souviennent : à  l’église Saint-Denis à Liège, tous les jours que Dieu fasse, on trouvait autrefois un confesseur de permanence. Grâce, notamment, à la persévérance du doyen de Liège (rive gauche), Eric de Beukelaer, ce temps est aujourd’hui de retour, comme le précise un communiqué :  

    « (...) A partir du lundi 2 décembre 2013, début du temps de l'Avent (la préparation spirituelle à Noël), il y aura donc à nouveau un prêtre à l'écoute à Saint-Denis, tous les matins du lundi au vendredi (de 10h à 12h, avec la Messe à 11h30) et tous les après-midis du lundi au jeudi, ainsi que les 4° vendredis du mois (de 15h à 17h). Dans un monde où tant de personnes cherchent une oreille bienveillante et attentive pour quelque peu se décharger du fardeau du jour, chacun - croyant ou non, pratiquant ou peu - est le bienvenu à Saint-Denis (Place Saint-Denis et Rue Cathédrale, 66, 4000 Liège) ».

    Reste à rendre aux chrétiens et à l’âme religieuse populaire, qui n’est pas nulle dans cette ville, le sens même de la confession, ce grand sacrement délaissé : toute une éducation à refaire. JPSC.

     

  • Le pape évoque l'Holodomor

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    (Zenit.org) - Le pape François a dit sa proximité aux Ukrainiens, à l'occasion du 80e anniversaire de l'"extermination par la faim", qui a frappé spécialement l'Ukraine, en 1932 et 1933, sous le régime soviétique. Les historiens estiment que cet "Holodomor" aurait fait entre 2, 6 et 5 millions de morts.

    Le pape François a évoqué cette hécatombe des Ukrainiens sous Staline - secrétaire général du parti communiste soviétique de 1922 à 1952 et chef de l'URSS de 1920 à sa mort en 1953 , avant la prière de l'angélus, ce dimanche 24 novembre, place Saint-Pierre.

    "Je salue la communauté ukrainienne, qui vit le 80e anniversaire de l’Holodomor, la "grande famine" provoquée par le régime soviétique qui a causé des millions de victimes", a dit le pape, prenant ainsi position sur la planification de la famine.

    En 2008, le Parlement européen a condamnné l'Holodomor également comme une famine "provoquée" et comme un "crime contre le peuple ukrainien et contre l'humanité".

    Les catholiques ukrainiens fêtent aussi deux anniversaires joyeux: le 50e anniversaire de la translation des reliques de saint Josaphat Kuncewycz (1584-1623) au Vatican, et le 50e anniversaire de l'Université catholique ukrainienne.

  • Rome, place Saint-Pierre: messe de clôture de l'année de la foi. Propre grégorien de la Fête du Christ-Roi

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    Le pape porte les reliques de saint Pierre pendant le chant du Credo. JPSC

  • Clôture de l'Année de la Foi en présences des reliques de l'apôtre Pierre

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    Les reliques de l’Apôtre Saint-Pierre offertes à la vénération des fidèles

    par radinrue.com

    C’est un événement très rare, en tous les cas dans l’histoire contemporaine de l’Église Catholique il reste unique. Les reliques de Saint-Pierre, l’Apôtre ayant reçu du Christ les Clefs de l’Église et Premier Pape ont été exposés au grand-public en présence du Saint-Père François.

    Lors de la messe de la clôture de l’Année de la Foi, les reliques de l’Apôtre Pierre, premier pape, ont été exposés en présence du pape à la vénération des fidèles.

    Le pape François s’est incliné avant le début de la cérémonie devant un reliquaire de bronze ouvert de 30 cm de long, dans lequel reposent des fragments d’ossements déposés sur un tissu. "L’Année de la foi" avait été lancée en octobre 2012 par Benoît XVI, quatre mois avant sa démission, et donné lieu à des célébrations diverses sur la place Saint-Pierre.

    Les ossements avaient été trouvés lors de fouilles entreprises en 1940, sous le pontificat de Pie XII, dans une nécropole située sous la basilique à côté d’un monument construit au 4e siècle pour honorer celui qui est considéré comme le premier évêque de Rome. Des ossements, enveloppés dans un tissu pourpre brodé de fils d’or, avaient été alors découverts.

    Jésus pardonne toujours et ne condamne jamais ; quand les hommes trouvent le courage de demander son pardon, le Seigneur ne laisse jamais une telle demande sans réponse. C’est le cœur de la réflexion que le pape François a livrée aux fidèles ce dimanche matin, au cours de la messe conclusive de l’Année de la Foi, sur la place Saint-Pierre. Pour la première fois, les reliques attribuées au Prince des Apôtres ont été exposées publiquement à la vénération des fidèles. Elles avaient été portées en procession avant la messe et placée à côté de l’autel. Après l’homélie, le Souverain Pontife a pris dans les bras le reliquaire en bronze dans une attitude de recueillement et de prière.

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  • Dialogue entre un enseignant et un élève sur une révolution qui n'existe pas

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    Dialogue entre un enseignant et un élève sur une révolution qui n'existe pas

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    par FRANCESCO Arzillo*

    Le Maître - enfin, je te rencontre! Après l'élection du pape Francis tu as disparu. Tu es perturbé, non?

    L'étudiant - Moi, perturbé? Mais pourquoi?

    M. - Finalement, l'époque de Constantin se termine et le Concile est mis en oeuvre!

    E. - Mais pourquoi, que faisaient ses prédécesseurs? Je ne pense pas qu'ils n'avaient pas l'intention de ne pas mettre le Concile en œuvre!

    M. - Mais maintenant il ya un nouveau climat.

    E. - Maître, le climat n'est pas un «lieu théologique». Ce n'est pas un problème de climat. Le problème est d'accueillir catholiquement les enseignements de ce pape, comme de chaque pape, enseignements proclamés mais également donnés par l'exemple.

    Maintenant, la question est la suivante: ceux qui la pensent comme vous, qu'ils soient traditionalistes ou progressistes, voient les discontinuités, les nouveautés - qui ont toujours été dans l'histoire de l'Eglise - sans voir le lien qui les relie je ne dirai pas au passé, mais à l'éternité. Lien qui ne consiste pas dans une opposition dialectique, mais dans la seule explicitation multiforme de l'unique Mystère sacré. La chose n'est pas : avant, cela se faisait de cette façon et à présent se fait de telle autre manière, par un chemin de dépassement, de façon presque hégélienne, comme une sorte de marche triomphale vers le sommet de l'histoire humaine et chrétienne, ou - pour les traditionalistes - comme une forme de dissolution progressive vers une pseudoapocalypse finale.

    La chose est différente. Prenons la question de la solennité, qu'elle soit dans la liturgie, dans les cérémonies ou les vêtements. Il est évident que nous sommes confrontés à une polarité insondable du mystère: celle qui se situe entre la 'théologie de la gloire' et la 'théologie de la croix'. La splendeur des rites et des vêtements coïncide avec la première, leur pauvreté avec la seconde. La splendeur iconique du Christ ressuscité et celle du Crucifié représentent les deux faces de l'économie divine du salut. Elles coïncident dans leur référence dernière; elles ne peuvent être comprises dans leur opposition l'une à l'autre, mais seulement dans leur fondement transcendant.

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