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Eglise - Page 23

  • La doctrine contournée : le cardinal Fernández s'ouvre au « changement » de sexe

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    De Thomas Scandroglio sur la NBQ :

    La doctrine contournée : Fernández s'ouvre au « changement » de sexe

    Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi publie un document avec « quelques éclaircissements » sur Dignitas infinita , introduisant une exception dangereuse à la déclaration originale du DDF. En bref, pour Fernández, « changer » de sexe est moralement acceptable, à condition que la soi-disant dysphorie soit sévère.

    27_03_2025 

    Lors d'une conférence organisée à la mi-février par la Faculté de théologie catholique de l'Université de Cologne en Allemagne, le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Victor Manuel Fernández, est intervenu par vidéo avec sa contribution. Ce rapport a ensuite été intégré dans un document intitulé La dignité ontologique de la personne dans Dignitas infinita. Quelques précisions. Ce document vise à clarifier certaines questions conceptuelles présentes dans la Déclaration Dignitas infinita publiée par le même Dicastère en mars 2024.

    Le document de Fernández a été rédigé pour répondre à certaines critiques, mais il présente lui-même plusieurs points critiques. L’une d’elles concerne certainement la question des traitements médicaux visant à ce que l’on appelle le « changement » de sexe. Le document, dénonçant l'idéologie du genre, rappelle la condamnation de telles interventions déjà présente dans Dignitas infinita , mais si dans Dignitas la condamnation était absolue, c'est-à-dire qu'elle n'admettait pas d'exceptions, dans le récent document signé par Fernández, apparaît ici une condamnation décisive. Fernández écrit : « Nous ne voulons pas être cruels et dire que nous ne comprenons pas le conditionnement des personnes et la souffrance profonde qui existe dans certains cas de « dysphorie » qui se manifeste même dès l'enfance. Lorsque le document [ Dignitas infinita ] utilise l’expression « en règle générale », il n’exclut pas qu’il existe des cas hors norme, comme de fortes dysphories qui peuvent conduire à une existence insupportable ou même au suicide. « Ces situations exceptionnelles doivent être évaluées avec la plus grande prudence. »

    Concentrons notre attention sur l’endroit où le préfet fait référence à la Dignitas infinie en citant les deux mots « di norma ». Prenons le passage pertinent de Dignitas infinita : « Toute opération de changement de sexe risque, en règle générale, de menacer la dignité unique que la personne a reçue dès le moment de la conception. Cela n’exclut pas la possibilité qu’une personne affectée par des anomalies génitales déjà évidentes à la naissance ou qui se développent plus tard, puisse choisir de recevoir une assistance médicale afin de résoudre ces anomalies. Dans ce cas, l’intervention ne constituerait pas un changement de sexe au sens où nous l’entendons ici » (60).

    En substance, Dignitas infinita affirme à juste titre : non aux interventions sur le système reproducteur si le but est de tenter, sans succès, de changer l’identité sexuelle. Oui aux mêmes interventions si elles veulent confirmer l’identité sexuelle, c’est-à-dire si elles sont thérapeutiques en modifiant les systèmes reproducteurs pour les aligner sur les données génétiques, qui sont la référence principale pour comprendre à quel sexe appartient la personne. En effet, en raison de certaines pathologies, il peut arriver que les organes reproducteurs ne correspondent pas, morphologiquement et à des degrés divers, aux chromosomes XY ou XX de la personne. Ceci explique pourquoi Dignitas infinita utilise l’expression « en règle générale » : elle veut affirmer que dans la majorité des cas (en règle générale) de telles interventions sont à condamner, sauf précisément celles qui ont un caractère thérapeutique.

    Comme mentionné, Fernández rappelle dans son document l’expression « en règle générale » présente dans Dignitas infinita. Nous avons vu que cette expression est utilisée par Dignitas infinita en relation avec les interventions sur les organes génitaux. Il est donc justifié de croire que Fernández l’utilise également en référence aux mêmes personnes. Ainsi, si nous relisons le texte de Fernández, nous découvrons qu'il considère de telles interventions comme illicites, sauf dans les cas de dysphorie sévère et, implicitement, dans les cas de traitement thérapeutique. Le préfet considère donc que de telles interventions sont légales même dans le cas condamné par Dignitas infinita, c'est-à-dire lorsqu'elles servent à contredire l'identité sexuelle, à condition que la dysphorie soit forte et comporte des risques graves pour la personne. L’interdiction ne concerne donc pas, comme pour Dignitas infinita, la nature morale de l’acte – les traitements pour « changer » de sexe – mais seulement la condition qui motive l’intervention : non aux interventions où la dysphorie est légère. En bref : pour le préfet, « changer » de sexe est moralement acceptable, à condition que la dysphorie soit grave. Mais les interventions chirurgicales qui contredisent le sexe génétique sont intrinsèquement mauvaises et le restent quelles que soient les conditions qui les motivent. Le principe du « oui au changement de sexe » a donc été accepté par le cardinal Fernández. Une fois le principe accepté, par cohérence logique on passera des cas limites aux cas courants, de l'exceptionnel au normal.

    C'est pourquoi Fernández se réfère de manière indue au « normalement » contenu dans Dignitas infinita : en réalité, il s'y réfère pour légitimer le « changement » de sexe dans un sens qui est cependant opposé à celui indiqué par le document Dignitas infinita lui-même. Ce dernier stipule que les interventions sur les organes génitaux sont généralement répréhensibles, sauf lorsqu’elles sont effectuées à des fins thérapeutiques ; Fernández affirme que les interventions sur les organes génitaux sont généralement répréhensibles, sauf lorsque la dysphorie est accentuée (et lorsque le but est thérapeutique).

    Conclusion : le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi qualifie la condition transsexuelle de moralement acceptable.

  • Du 30 mars au 21 avril à la Chapelle Saint Materne (FSP) à Namur

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    ANNONCES FRAT. SAINT-PIERRE

    SAINT-MATERNE
    (rue Notre-Dame, 46, Namur)

    Messe à 10h le dimanche
    (Confessions avant les offices)

    Ce 30 mars, Laetare (4e dimanche de Carême), heure d’été ! Marche pour la Vie à Bruxelles l’après-midi.

    Samedi 5 avril à 10h, récollection pour ceux de la Profession de Foi.

    Dimanche 6 avril, 1er dimanche de la Passion.

    Vendredi 11 avril à 15h, Chemin de Croix à Saint-Materne, suivi de la ste Messe.

    Samedi 12 à 10h, récollection pour Adultes.

    Le 13 avril, dimanche des Rameaux. Catéchismes (les prochaines sessions sont prévues les 27 avril, 18 mai, 1 et 29 juin).

    Jeudi 17 avril, Jeudi Saint, Messe du Mémorial de la Cène à 19h et Adoration durant laquelle nous veillerons un peu avec le Seigneur.

    Vendredi Saint, journée de jeûne. Chemin de Croix à 15h. A 19h, Lectures et Passion, Oraisons, Adoration de la Croix, Communion.

    Samedi Saint, début de la Veillée pascale à 20h30. Procession à la lumière du cierge pascal ; chant de l’Exsultet ; lectures, litanies et renouvellement des promesses baptismales. Messe de la nuit.

    Dimanche de Pâques, sainte Messe à 10h00.

    Lundi de Pâques, le 21 avril, sainte Messe à Saint-Materne à 18h30.

    Laus Tibi, Christe, Rex Aeterne Gloriae !

    >>> Pour les stes Messes en semaine ou pour les visites à domicile, n’hésitez pas à me contacter svpl.
    Pour toute information : abbé Gerald tel 04 72 34 71 58 lumen.veritatis@yahoo.com

  • Mgr Dominique Rey rejoint une paroisse parisienne

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    De Florian Dunoguiez sur aleteia.org :

    Mgr Rey va rejoindre une paroisse de Paris

    27/03/25

    Après avoir renoncé le 7 janvier à sa charge d’évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey a annoncé qu’il rejoignait la paroisse Notre-Dame des Champs, dans le 14e arrondissement de Paris.

    Après 25 ans de charge épiscopale au diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Dominique Rey, qui a renoncé à sa charge d’évêque le 7 janvier, rejoint la paroisse Notre-Dame des Champs, située dans le 14e arrondissement de Paris, avec un ministère de paroisse, a-t-il indiqué dans un entretien accordé à Tribune Chrétienne ce mercredi 26 janvier. "J’exercerai un ministère à Notre-Dame des Champs à Paris, tout est à composer, beaucoup d’écoute et d’accompagnement spirituel, mise en place de pèlerinages et tout ce qui concerne ma mission initiale, c’est-à-dire l’évangélisation", précise-t-il. Contactée par Aleteia, la paroisse Notre-Dame des Champs a bien confirmé son arrivée ce 27 mars.

  • Sous la plus grande croix du monde, une incroyable trahison du Vatican

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    De InfoVaticana :

    Sous la plus grande croix du monde, la plus grande trahison du Vatican

    Vallée des morts26 mars 2025

    Au sommet de Cuelgamuros se dresse la plus grande Croix du monde. Une croix de 150 mètres qui non seulement perce les nuages, mais qui est depuis des décennies le témoignage d’une foi qui n’a pas honte de son histoire, de ses morts ou de son Rédempteur.

    Cette croix, symbole de réconciliation, de sacrifice et de pardon, est aujourd’hui la cible d’une opération soigneusement conçue pour la vider de son sens. Et le plus douloureux : avec la complicité directe du Vatican.

    Le 25 février 2025, alors que le pape François risquait de mourir de bronchospasmes à l’hôpital Gemelli, son secrétaire d’état, le cardinal Pietro Parolin, a rencontré à Rome le ministre de la Présidence (espagnole), Félix Bolaños. La raison ? Se mettre d’accord sur la « resignification » de la Vallée des Morts – aujourd’hui officiellement appelée Cuelgamuros par le gouvernement – et débloquer le départ du prieur Santiago Cantera, mal à l’aise de ne pas s’incliner devant l’histoire officielle.

    Cette capitulation devant le pouvoir ne fait pas exception : c’est la norme d’une diplomatie vaticane qui vend ses enfants depuis des années. Il l’a fait en Chine, en s’entendant avec le Parti communiste pour livrer l’Église clandestine en échange de promesses vides. Il le fait aux États-Unis, promouvant McElroy, un cardinal du politiquement correct, tout en punissant les évêques fidèles comme Strickland. Et maintenant, c’est ce qu’elle fait en Espagne, en remettant à la gauche le cœur spirituel de notre mémoire collective.

    Qu’un gouvernement ouvertement anti-chrétien soit autorisé à intervenir dans un temple en usage, avec la bénédiction du Vatican, est une capitulation historique aux dimensions bibliques. La profanation politique d’un sanctuaire a été négociée, déguisée en dialogue, culture et réconciliation. Mais rien ne peut être réconcilié en déracinant, en manipulant les symboles ou en réduisant au silence ceux qui ont résisté pendant des décennies dans la prière et la fidélité.

    José Cobo, taillé sur mesure pour les temps nouveaux, parle de paix, de dialogue et d’une culture de la rencontre. Paroles creuses lorsqu’il s’agit de céder la maison de Dieu à ceux qui méprisent son nom. Parolin, l’artisan de l’accord, agit comme si l’Église n’était qu’une chancellerie comme les autres, inconsciente des souffrances des fidèles persécutés ou humiliés. Et François, malade, absent, sans doute sans avoir pleinement conscience de ce qui était en train de se cuisiner en son nom, reste comme un témoin involontaire d’une trahison monumentale.

    La Vallée des Morts, avec sa Croix monumentale, a été construite en signe de réconciliation chrétienne. Aujourd’hui, ils veulent en faire une attraction touristique avec un vernis idéologique. Mais ne vous y trompez pas : tant qu’un seul catholique y priera, tant qu’une âme s’agenouillera sous cette croix, la vallée restera un lieu sacré.

    L’histoire jugera sévèrement ceux qui ont fait un pacte avec les persécuteurs de la foi. Et les fidèles n’oublieront pas.

  • La rébellion des masses contre l’idéologie « woke » a valu la victoire à Trump. Mais c’est également une leçon pour l’Église

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur diakonos.be) :

    La rébellion des masses contre l’idéologie « woke » a valu la victoire à Trump. Mais c’est également une leçon pour l’Église

    Il y a un large consensus sur le fait que le succès de Donald Trump soit également le fruit d’une réaction populaire de rejet du langage « politiquement correct » et de l’idéologie « woke » imposée par les élites progressistes, en particulier sur le genre et le sexe.

    Ce qui est moins évident, c’est de déterminer à quelle point cette défaite est prise au sérieux par ces mêmes élites. Ainsi que par l’Église catholique, dans la mesure où elle y participe.

    *

    En Italie, plusieurs intellectuels de premier haut niveau ont commencé à faire publiquement leur examen de conscience.

    Le 6 mars, dans un entretien à la « La Repubblica », le principal quotidien de la culture progressiste, Giuliano Amato, 86 ans, juriste et homme politique de gauche, ancien chef du gouvernement, ancien président de la Cour constitutionnelle et à plusieurs reprises candidat à la présidence de la république, a attribué la responsabilité de la défaite notamment « à des démocrates convaincus comme moi qui, ces cinquante dernières années, ont été de tous les combats progressistes sans réaliser à temps l’éloignement grandissant, parfois excessif, par rapport aux valeurs traditionnelles qui unissent nos sociétés ». Autrement dit, sans comprendre qu’ « une démocratie libérale ne périclite pas si nous acceptons des libertés plus limitées et une certaine coexistence avec les valeurs traditionnelles ».

    Un point de vue rejoint, avec des accents encore plus explicites dans le « Corriere della Sera », par Ernesto Galli della Loggia, 82 ans, professeur d’histoire contemporaine :

    « Qu’il s’agisse de la reproduction de la vie ou des façons de mourir, des caractéristiques de la parentalité ou de la morale sexuelle, du sens de la famille, de la paix et de la guerre, de la transformation de tous les besoins en un droit, inévitablement toute l’Italie qui se voulait progressiste a rejoint le camp de « l’idéologiquement correct », dans une attitude de soi-disant supériorité, voire d’hostilité agressive, envers ceux qui pensaient différemment ».

    Tout cela sans se rendre compte que « pour une grande partie des classes populaires, cette hégémonie de la « novlangue » a représenté une rupture douloureuse avec leur identité, pour mille raisons encore très enracinées dans le passé ».

    Tout comme Amato, Galli della Loggia a donc enjoint les élites à « ne pas se replier sur elles-mêmes, c’est-à-dire à rester ouvertes et à écouter toutes les voix de la société, sans réduire au silence celles qui ne leur plaisent pas ». Autrement, « ils seront tôt ou tard sanctionnés » dans les urnes, comme cela s’est passé aux États-Unis avec Trump, au sujet duquel « il appartient avant tout aux élites européennes de s’accrocher à leurs populations pour faire échouer ses plans ».

    Une troisième intervention dans la même veine, celle de Giuliano Ferrara, 73 ans, a été publiée le 13 mars dans « Il Foglio ». Ce n’est pas la première fois qu’il critique « le silence culturel des progressistes », mais cette fois il a également tenu à rappeler qu’Amato – même s’il n’est pas croyant comme Galli della Loggia et Ferrara lui-même – « avait fait part de ses doutes, voire plus, sur l’avortement », au moment où la volonté des élites progressistes était d’en faire « un droit élargi et inconditionnel ».

    « À cause de ces objections éthiques », a encore rappelé Ferrara, « Amato a eu quelques ennuis parce que le progressisme moral sait être agressif et censurer les voix contraires, mais il s’en est tenu à un comportement prudent, fidèle à lui-même, et s’en est sorti vivant ». De plus, il « fréquentait le Parvis des gentils, une magnifique institution culturelle imaginée sous Ratzinger et Ruini, pour débattre avec une ouverture non-confessionnelle, dans l’Église et dans le monde extérieur, de grandes questions éthiques comme la fin de vie, qui est le vocable pudique voire l’euphémisme pour désigner un autre « droit » qui finira par se retrouver dans l’une ou l’autre constitution européenne : le droit de mourir ».

    Avec une importante mise en garde, que Ferrara a exposée dans un article ultérieur dans « Il Foglio » du 22 mars, reprenant les thèses du célèbre essai « La rebelión de las masas » publié en 1930 par le philosophe espagnol José Ortega y Gasset.

    Car s’il est vrai qu’aux États-Unis, Trump a pu compter sur la rébellion des masses envers l’idéologie des élites progressistes, le fait que le soutien populaire dont il a bénéficié soit devenu l’instrument d’une démagogie démesurée s’étale également sous les yeux de tous.

    Dans les années Trente, en Europe, la rébellion des masses a ouvert la voie à de terribles solutions autoritaires. Et aujourd’hui ? Il est capital, écrit Ferrara, « de trouver la manière de refonder la culture des élites et de lancer de nouveaux modèles d’agrégation des masses qui soient compatibles avec la structure libérale de la démocratie politique ».

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  • Nigeria : Prêtres enlevés et assassinés; un rapport révèle dix ans de violence

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    De Federico Piana sur Vatican News :

    AFRICA/NIGERIA - At least 70 priests and religious kidnapped or killed  since June 2015 - Agenzia Fides

    Prêtres enlevés et assassinés au Nigéria: un rapport révèle dix ans de violence

    Une étude réalisée par la Caritas nigériane, en collaboration avec le Secrétariat catholique des évêques du pays, révèle qu'il y a eu plus de 200 enlèvements et 15 assassinats depuis 2015. Selon le père Michael Banjo, secrétaire général de la Conférence épiscopale, les demandes de rançon et le terrorisme sont les principales causes d'un phénomène qui ne cesse de s'amplifier.

    Le père Chidi Obilor, du diocèse d'Aba, enlevé puis relâché; le père Pius Ogunyebi, du diocèse d'Ilorin, qui a miraculeusement réussi à échapper à ses ravisseurs; le frère Andrew Peter, un séminariste du diocèse d'Auchi, barbarement massacré. Un coup d'œil à la liste des prêtres et séminaristes enlevés et assassinés depuis 2015 au Nigéria donne des frissons, car ces noms ne représentent pas seulement des statistiques brutes, mais aussi des histoires qui parlent d'une tendance criminelle qui semble sans fin.

    Incomplet mais essentiel

    En seulement dix ans, selon une étude réalisée par la Caritas nigériane en collaboration avec la Conférence épiscopale locale, il y a eu 201 enlèvements et 15 meurtres. Des données utiles pour comprendre la dynamique d'un phénomène qui ensanglante la nation ouest-africaine. Elle sont cependant encore extrêmement partielles car le rapport a pris en considération 40 diocèses sur 60, sans inclure les congrégations religieuses masculines et féminines. Les limites, selon les auteurs de l'étude, résident dans le manque de financement et le manque de dialogue avec les chancelleries diocésaines et les différents instituts religieux. Par conséquent, le nombre d'enlèvements et de meurtres pourrait être beaucoup plus élevé.

    06/03/2025

    Le diocèse de Kafanchan au centre du Nigeria a signalé que le père Sylvester Okechukwu, prêtre de l'église St. Mary Tachira dans l'État de Kaduna, a été «cruellement» assassiné par ...

    Des causes différentes

    «Bien sûr, il ne s'agit que d'une indication sommaire, mais très inquiétante», confie le père Michael Banjo, secrétaire général de la Conférence épiscopale, précisant que c'est «le diocèse d'Okigwe qui a enregistré le plus grand nombre d'enlèvements, tandis que celui de Kaduna a décroché le triste record des prêtres tués». Autre statistique inquiétante, celle des enlèvements multiples: au moins six prêtres auraient été enlevés plus d'une fois, vraisemblablement par les mêmes groupes de bandits. Le rapport ne mentionne pas les raisons pour lesquelles les prêtres et les séminaristes sont intimidés, enlevés et très souvent assassinés, mais le père Banjo n'a aucun doute: «Il y a principalement deux causes: l'une économique liée aux demandes de rançon et l'autre directement imputable à de véritables actes de terrorisme religieux fondamentaliste. Et puis, dans les griffes des criminels, il y a aussi des non-chrétiens qui, malheureusement, perdent souvent la vie».

    Un style de vie sobre

    Les évêques nigérians ont exhorté tous les prêtres à maintenir un style de vie sobre pour éviter d'attirer l'attention des criminels, et ont demandé avec insistance aux autorités de créer les conditions d'une plus grande sécurité dans le pays pour tous, et pas seulement pour les chrétiens. «Il y a deux semaines, rapporte le secrétaire général, les évêques, à la fin de leur assemblée plénière, ont discuté des enlèvements et des meurtres avec le président nigérian: à cette occasion, ils ont lancé un appel en présentant non seulement les données de notre rapport, mais aussi en racontant comment tous les citoyens souffrent. La même conférence épiscopale a exhorté tous les prêtres de paroisse à mettre en place la sécurité dans leurs structures religieuses en collaborant avec la police».

    Les évêques catholiques du Nigéria ont exprimé leur inquiétude face à la décision de quatre gouverneurs du nord du Nigeria de fermer les écoles et toutes les activités académiques ...

    Pauvreté et espoir

    Le Nigeria, l'État fédéral le plus peuplé du continent avec plus de 215 millions d'habitants, reste confronté à la pauvreté et à la corruption. Mais, souligne le père Banjo, «la pauvreté n'est pas due au fait que notre pays est pauvre, mais au fait que les richesses sont concentrées dans les mains de quelques personnes. L'Église est convaincue que tous les citoyens peuvent participer activement à la vie politique pour tenter d'apporter à la société des transformations utiles au bien commun».

    Une espérance nourrie par le Jubilé qui se vit avec beaucoup de participation au Nigeria: «L'Année Sainte est l'occasion de demander aux personnes qui le peuvent d'aider ceux qui sont dans la détresse, ceux qui n'ont vraiment rien. Les évêques ont également demandé aux institutions gouvernementales de faire preuve de clémence à l'égard des prisonniers et de commuer les peines capitales. En outre, de nombreux diocèses s'efforcent d'améliorer la vie des détenus dans les prisons».

  • La confession : un sacrement qui guérit et donne de la joie

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    De Donatis : redécouvrir la réconciliation, un sacrement qui guérit et donne de la joie

    Le XXXVe cours de droit interne s'est ouvert le 24 mars à Rome. Il est organisé par la Pénitencerie apostolique, qui souhaite offrir des moments de formation aux confesseurs. La Pénitencerie Cardinal Majeure : dans le contexte du Jubilé, l'initiative vise à offrir des instruments plus efficaces à ceux qui doivent vivre ce service au sein de l'Eglise.

    Plus de 900 prêtres et candidats au sacerdoce se sont inscrits au traditionnel Cours de Droit Interne organisé par la Pénitencerie Apostolique qui, pour sa 35ème édition, se tiendra du 24 au 28 mars à Rome, dans la Basilique de San Lorenzo in Damaso. Le cardinal Angelo De Donatis, Pénitencier majeur, ouvrira l'événement cet après-midi à 15h30 avec la Lectio magistralis « Jubilé : un chemin de miséricorde, d'espérance et de conversion pour tous ». Aux médias du Vatican, il souligne « la beauté » du sacrement de la réconciliation qui « guérit », « donne de la joie » et « fait expérimenter la profondeur du pardon ».

    Comment le cours sur le droit interne organisé par la Pénitencerie apostolique s'inscrit-il dans le cadre du Jubilé ?

    Le cours est une tradition, nous pouvons le dire, parce que nous sommes dans la XXXVe consacrée au thème de la loi interne. Mais cette année, dans le contexte du Jubilé, il a une saveur encore plus profonde, plus belle, je dirais, parce qu'il s'adresse aux prêtres, aux candidats à l'Ordre et aux autres personnes qui vivent un accompagnement spirituel, et donc, dans le contexte du Jubilé, il a cette précieuse opportunité de donner des outils encore plus efficaces à ceux qui doivent vivre ce service au sein de l'Église. 

    De cette façon, surtout, elle peut aider encore plus les confesseurs. Certes, comme le dit le Pape, c'est aussi le moment de redécouvrir, non pas de renoncer au sacrement de la confession, mais d'en redécouvrir toute la beauté. La beauté de ce sacrement qui guérit, qui donne de la joie, qui nous fait expérimenter la profondeur du pardon. C'est pourquoi c'est vraiment un sacrement puissant.

    Comment le chemin jubilaire de la miséricorde, de l'espérance et de la conversion peut-il aider à approcher le sacrement de la réconciliation ?

    Le Jubilé est toujours lié à ces thèmes. Cette année, c'est plus particulièrement le thème de l'espérance. Mais le thème de la conversion est au cœur du Jubilé. Ainsi, la redécouverte de la miséricorde de Dieu dans sa vie, le fait d'être aimé, d'avoir du prix à ses yeux, de sentir que « ce n'est pas toi qui m'as aimé, mais c'est moi qui t'ai aimé », permet au cœur d'éprouver une componction, une contrition profonde et donc de revenir au sacrement, qui donne l'espoir d'être pleinement sauvé.

    En cette année jubilaire, comment redécouvrir l'expérience du confessionnal ?

    L'Église exige, pour recevoir l'indulgence, le détachement du péché. C'est l'une des indications les plus précieuses à saisir, et c'est donc précisément le fait de se détacher du mal, de s'en approcher, de s'agenouiller, de demander pardon pour ses péchés - avec la certitude dans le cœur que Dieu pardonne, pardonne toujours - qui accélère aussi, d'une certaine manière, la redécouverte de la beauté de ce sacrement en cette année jubilaire.

    La confession requiert une préparation adéquate, tant de la part du pénitent que du confesseur. Comment doit-elle être abordée ?

    Il s'agit de deux dimensions qu'il est certainement préférable de vivre séparément, mais il est parfois évident que les deux chemins se croisent également dans le confessionnal. Cependant, il est toujours bon de prendre rendez-vous avec le pénitent pour qu'il puisse approfondir les dimensions qui lui sont les plus proches... Bien sûr, je constate par expérience que souvent la direction spirituelle peut aussi naître d'une confession bien faite, où peut-être le confesseur a été accueillant, a su lire des situations dans le cœur, et de là naît le désir de pouvoir prolonger un dialogue spirituel pour avancer sur le chemin d'être disciple du Christ. Parfois les deux chemins peuvent se croiser, mais la plupart du temps il est bon de les séparer.

    Le Cours de Droit Interne a maintenant trente-cinq ans, qu'apporte-t-il à la formation des confesseurs ?

    Je dirais que nous devons en prendre soin avant tout en offrant également des outils liés à la Parole de Dieu pour faciliter l'examen de conscience, afin que le pénitent puisse aller plus en profondeur et ne pas se contenter d'accuser les péchés, en sachant lire la racine dont parlent ces péchés, qui sont ces racines qui ont poussé - nous pouvons dire empoisonnées - et qui doivent être arrachées par la racine. C'est une aide précieuse. Sinon, on ne progresse guère.

    Quelle est l'importance de la direction spirituelle et de la confession ?

    La préparation est très importante, c'est une voie qui ne doit jamais être abandonnée.  Il y a toujours des raisons de réfléchir et d'approfondir. Et l'affluence que nous avons constatée, et que nous constatons chaque année, confirme à quel point ce cours est attendu. Je crois que cette année il y a plus de neuf cents participants inscrits ; tous ne pourront pas être présents, certains d'entre eux, environ trois cents, suivront les conférences à travers les médias. Toutes les réflexions visent à approfondir notre compréhension de la manière de vivre le sacrement de la réconciliation et de le faire vivre à ceux qui s'en approchent. Il est donc clair que le public cible est avant tout constitué de pénitenciers, de confesseurs, et j'insiste sur la nécessité d'une formation continue sur ce sujet.

  • Un jeune chrétien brutalement agressé au Pakistan

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    De Maria Lozano sur The Catholic Herald :

    Un jeune chrétien brutalement agressé au Pakistan

    25 mars 2025

    Un chrétien de 22 ans a été brutalement agressé par son superviseur à l'usine Subhan Paper Mills à Sheikhupura, au Pendjab, pour avoir refusé de renoncer à sa foi. 

    Le samedi 22 mars, Waqas Masih a été poignardé par Zohaib Iftikhar lors d'une réunion privée à l'usine.

    Selon les informations de la famille de la victime reçues par l'association caritative catholique Aide à l'Église en Détresse (ACN), l'attaque était liée au refus de M. Masih de se convertir à l'islam malgré la pression constante de M. Iftikhar.

    Selon ses proches, M. Iftikhar a accusé Waqas Masih d'avoir profané des pages sacrées du  Coran trouvées dans les ordures. 

    La police enquête sur l'incident, qui a été enregistré comme une tentative de meurtre.

    M. Masih a subi de graves blessures au cou et a été transporté d'urgence à l'hôpital Mayo de Lahore, où il a reçu des soins médicaux intensifs.

    Entre-temps, Zohaib Iftikhar a été arrêté suite au dépôt d'un premier rapport d'information (FIR).

    Le père Lazar Aslam, un prêtre franciscain capucin au Pakistan, qui a rendu visite à la victime à l'hôpital, a déclaré à l'AED : « J'ai prié pour son prompt rétablissement et pour le bien-être de toute sa famille. 

    « L’attaque contre Waqas Masih est un rappel brutal des défis auxquels sont confrontées les minorités religieuses au Pakistan et du besoin urgent d’un changement social pour promouvoir la tolérance et protéger les droits de tous les citoyens.

    « Nous appelons humblement la communauté internationale à prier pour les victimes et leurs familles, ainsi qu’à sensibiliser l’opinion publique à la situation difficile des communautés marginalisées au Pakistan, en veillant à ce que leurs voix soient entendues et leurs droits protégés. »

    Le prêtre a également souligné la nécessité d’agir contre les fausses accusations de blasphème, de plus en plus nombreuses : « Malheureusement, porter de fausses accusations de blasphème et harceler les communautés minoritaires vulnérables est devenu une tendance inquiétante au Pakistan. 

    « Nous exhortons les institutions de l’État et les personnes responsables à prendre des mesures concrètes pour prévenir de tels incidents et garantir la protection des droits des minorités. »

    Voir également : Une église catholique profanée dans l'État indien d'Odisha

  • Evêques espagnols : la défense de la vie nécessite des politiques favorables à la famille

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    De José Garcia sur le Tagespost :

    La défense de la vie nécessite des politiques favorables à la famille

    À l'occasion de la Journée pour la vie, la Conférence épiscopale espagnole publie une déclaration sur l'évolution démographique. À Madrid, de nombreuses personnes ont manifesté dimanche pour la protection de la vie.

    25 mars 2025

    Les évêques soulignent avec inquiétude que depuis l'introduction de la loi sur l'avortement en 1985 jusqu'en 2023, plus de 2,5 millions d'avortements volontaires ont été pratiqués en Espagne - rien qu'en 2023, 103 097 cas ont été enregistrés. 

    Les évêques soulignent que l’union conjugale entre l’homme et la femme représente « la pleine réalisation de l’appel divin à l’amour » et que les enfants sont porteurs d’espérance pour l’avenir. Ils appellent à des initiatives sociales « qui non seulement protègent les familles mais créent également les conditions économiques et sociales pour que les jeunes puissent fonder des familles stables ».

    La déclaration mentionne notamment « des emplois décents et sûrs », des salaires équitables, des logements abordables et des mesures de lutte contre l’émigration. Il est également crucial de « promouvoir une culture qui valorise l’amour conjugal comme fondement de la vie et renforce la responsabilité sociale afin que les familles puissent contribuer au bien commun et contrer la crise démographique ».

    Les évêques appellent à une réévaluation de la maternité

    Les évêques prônent une réévaluation de la maternité, « non seulement comme un processus biologique, mais comme une véritable vocation qui mérite soutien et reconnaissance ». Compte tenu du « manque fréquent de valorisation de la maternité dans l’économie et la société », la politique devrait « créer des conditions favorables pour que les mères puissent vivre leur rôle sans être dépassées ou isolées ».

    Cette perspective pleine d'espoir « est étroitement liée à la recherche d'un sens à sa propre vie. À la lumière de la révélation, nous reconnaissons avec émerveillement et gratitude que chaque être humain a été créé par amour et pour l'amour », ajoute la déclaration.

    Le document rejoint l’appel papal en faveur d’une « alliance sociale d’espoir » – une « alliance sans idéologie et inclusive pour un avenir marqué par le rire de nombreux enfants qui rempliront les nombreux berceaux vides dans de nombreuses régions du monde ».

    Marche pour la vie 2025 à Madrid

    Dimanche dernier, des milliers de personnes se sont rassemblées pour la Marche pour la vie à Madrid. Plus de 500 organisations pro-vie ont manifesté pour la protection de la vie, de la conception à sa fin naturelle, avec des messages tels que « L’embryon est un être humain », « L’avortement arrête un cœur qui bat » et « Le droit à la vie s’applique à tous sans exception ».

    Marche « Oui à la vie » 2025 à Madrid : photos et affiches

  • Quand le pape a failli mourir

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    De Fiorenza Sarzanini sur le Corriere della Sera :

    Sergio Alfieri, médecin du pape François : « La situation était perdue : c'est arrivé comme un miracle.

    Entretien avec le chef d'équipe de Gemelli : « La pire nuit a été celle du 28 février. Il murmura : C'est mauvais. Ceux qui étaient à côté de lui avaient les larmes aux yeux.

    24 mars 2025
    "C'est moche." C'est l'après-midi du 28 février. Le pape François est hospitalisé à Gemelli depuis 14 jours. Soudain son état s'aggrave, il souffre de bronchospasme, de manque d'air. Il demande de l'aide.

    Professeur Alfieri, était-ce le pire moment ?

    « Oui, le pire. Pour la première fois, j'ai vu des larmes dans les yeux de certaines personnes autour de lui. Des gens qui, je l'ai compris durant cette période d'hospitalisation, l'aiment sincèrement, comme un père. Nous étions tous conscients que la situation s'était encore aggravée et qu'il y avait un risque qu'il ne s'en sorte pas .

    Et qu'avez-vous fait ?

    « Nous avons dû choisir entre arrêter et le laisser partir ou le forcer et essayer tous les médicaments et thérapies possibles, en courant le risque très élevé d'endommager d'autres organes. Et finalement nous avons pris ce chemin.

    Qui a décidé ?

    « C’est toujours le Saint-Père qui décide. Il a délégué tout type de décision en matière de santé à Massimiliano Strappetti, son assistant médical personnel qui connaît parfaitement les souhaits du Pape.

    Et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

    «Essayez tout, n'abandonnez pas. C'est ce que nous pensions tous aussi. Et personne n'a abandonné.

    Au lendemain du retour du Pape à Santa Marta, le professeur Sergio Alfieri est de retour au travail au Gemelli. Coordinateur de l'équipe médicale qui a soigné le Pontife, il a toujours été à ses côtés pendant ces 38 jours d'hospitalisation, s'occupant également des communications entre l'intérieur et l'extérieur. « Un travail d’équipe avec plusieurs de mes collègues, je tiens à le dire et à le souligner ».

    Le pape François comprenait-il qu’il risquait de mourir ?

    « Oui, aussi parce qu’il était toujours en alerte. Même lorsque son état s’est aggravé, il était pleinement conscient. Cette nuit-là fut terrible, il savait, comme nous, qu'il ne survivrait peut-être pas à la nuit. Nous avons vu l’homme qui souffrait. Mais dès le premier jour, il nous a demandé de lui dire la vérité et il voulait que nous lui disions la vérité sur son état.

    Est-ce pour cela que les bulletins étaient si détaillés ?

    « Nous avons communiqué la partie médicale aux secrétaires et ils ont ajouté les autres informations que le Pape a ensuite approuvées, rien n'a jamais été modifié ou omis. Il a des gens qui sont maintenant comme sa famille, ils sont toujours avec lui.

    Quand avez-vous réalisé que la première crise était terminée ?

    « Pendant des jours, nous avons risqué d’endommager les reins et la moelle osseuse, mais nous avons continué, puis l’organisme a répondu aux traitements et l’infection pulmonaire s’est atténuée ».

    Mais il y a eu une autre crise.

    « Nous sortions de la période la plus difficile, alors que le pape François mangeait, il a eu une régurgitation et a respiré. C'était le deuxième moment vraiment critique car dans ces cas-là, si l'on n'intervient pas rapidement, il y a un risque de mort subite en plus de complications au niveau des poumons qui étaient déjà les organes les plus compromis. C'était terrible, on pensait vraiment qu'on n'y arriverait pas.

    Le savait-il ?

    « Oui, nous l’a-t-il dit. Il était toujours conscient de tout, mais je pense que sa conscience était aussi la raison qui le maintenait en vie.

    Qu'est-ce que ça veut dire?

    « Avant, quand on parlait, je lui demandais comment il faisait pour maintenir ce rythme et il répondait toujours : « J’ai une méthode et des règles ». Au-delà d’un cœur très fort, il possède des ressources incroyables. Je pense que le fait que le monde entier priait pour lui a également contribué à cela.

    Dites-vous cela en tant que croyant ?

    « Il existe une publication scientifique selon laquelle les prières donnent de la force aux malades, dans ce cas le monde entier s'est mis à prier. Je peux dire que deux fois la situation a été perdue et puis c'est arrivé comme un miracle. Bien sûr, c’était un patient très coopératif. Il a suivi toutes les thérapies sans jamais se plaindre.

    Revenons au 14 février. Comment s'est-il convaincu d'aller à l'hôpital ?

    « Il était malade depuis des jours, mais il résistait parce qu'il voulait probablement respecter les engagements du Jubilé. Quand il commença à respirer de plus en plus difficilement, il réalisa qu'il ne pouvait plus attendre. Il est arrivé à Gemelli dans une grande douleur, mais peut-être aussi un peu agacé. Mais en quelques heures, il a retrouvé sa bonne humeur.

    Et un matin, elle le salua avec un bonjour Saint Père, il répondit avec un bonjour Saint Fils.

    « C'est arrivé et c'était son humour, mais surtout la démonstration de son âme humaine. Il dit souvent : « Je suis toujours en vie » et ajoute immédiatement : « N’oubliez pas de vivre et de garder le moral. » Il a un corps fatigué, mais l’esprit est celui d’un quinquagénaire. Il l'a également démontré au cours de la dernière semaine de son hospitalisation.

    Ce qui s'est passé?

    « Dès qu’il a commencé à se sentir mieux, il a demandé à faire le tour de la salle. Nous lui avons demandé s'il voulait que nous fermions les chambres des patients, mais au lieu de cela, il a regardé autour de lui à la recherche du regard des autres patients. Il se déplaçait en fauteuil roulant, un jour il quitta la pièce cinq fois, peut-être même plus. Et puis il y a eu la soirée pizza.

    Dans quel sens ?

    « Il a donné l'argent à l'un des collaborateurs et a offert de la pizza à ceux qui l'avaient aidé ce jour-là. C'était une amélioration continue et j'ai compris qu'il avait décidé de retourner à Santa Marta quand, un matin, il m'a dit : « Je suis encore en vie, quand est-ce qu'on rentre à la maison ? ». Le lendemain, il regarda par la fenêtre, chercha le microphone et s'adressa à la dame aux fleurs jaunes . Cela m'a semblé être un signal clair pour dire que j'étais de retour et que j'étais complètement rétabli.

    Le pape savait-il que beaucoup le croyaient mort ?

    «Oui, il était toujours informé de ce qui se passait et il réagissait toujours avec son ironie habituelle».

    Y a-t-il un sentiment dont vous vous souvenez en particulier ?

    «Quand — dans la période la plus difficile — il m’a tenu la main pendant quelques minutes comme s’il cherchait du réconfort».

    Vous avez prescrit deux mois de convalescence « protégée », cela veut-il dire que le danger n’est pas passé ?

    « Certes, à ce stade, il y a des prescriptions à respecter, comme éviter le contact avec des groupes de personnes ou avec des enfants qui peuvent être un véhicule de nouvelles infections. Quand il est parti, nous avons discuté et promis de ne pas gâcher les efforts que nous avions faits. Mais c'est lui le Pape, ce n'est pas nous qui pouvons dicter les comportements.

    Y a-t-il un moment qui vous a marqué plus que d’autres ?

    «Quand je l'ai vu sortir de la chambre du dixième étage du Gemelli habillé en blanc. C'est l'émotion de voir l'homme redevenir Pape .

  • Il y a trente ans paraissait l’encyclique Evangelium vitae, un texte véritablement prophétique

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    Du Père Paul-Marie Cathelinais, op sur le site de La Nef :

    Evangelium vitae, 30 ans après

    Publiée le 25 mars 1995, l’encyclique Evangelium vitae, de saint Jean-Paul II, « sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine », demeure un texte prophétique plus pertinent que jamais.

    L’encyclique Evangelium Vitae a trente ans ! Quels enseignements peut-on retenir au-delà de ce pour quoi nous combattons déjà depuis tant d’années ? D’abord arrêtons-nous sur la formule. Elle est étonnante. On parle habituellement d’Évangile de saint Matthieu ou de saint Jean, c’est-à-dire de son auteur inspiré ou de celui-là même qui en est l’objet, Jésus-Christ. Mais ici, la vie temporelle semble elle-même un évangile… A-t-on suffisamment compris cette étonnante extension du mot ? Jean-Paul II a voulu proclamer au monde entier cet évangile comme un héraut sur les remparts. C’est à la fois un appel à l’émerveillement et un cri d’alarme. Un seul message porté par deux mouvements contraires qui agitaient son cœur de pasteur.

    Publiée le 25 mars 1995, cette bonne nouvelle de la vie nous rappelle d’abord la visite de l’ange, il y a 2025 ans. Un anniversaire qui donne à l’Église de jubiler et de rendre grâce pour les bienfaits reçus du Verbe de Vie, « venu pour nous donner la Vie et la vie en abondance ». Dans le même temps, en France, cette année 2025 est l’année du sombre anniversaire des cinquante ans de la promulgation de la loi Veil et la triste année, sans doute, des premières lois sur l’euthanasie. C’est là tout le drame de l’histoire du salut. Aux différents appels de Moïse, le cœur de Pharaon s’endurcit. Les plaies de l’Égypte ne font alors qu’augmenter. Ainsi en France, le bilan du nombre d’avortement en cinquante ans dépasse le nombre de morts pendant la Grande Guerre. Le taux de natalité n’a jamais été aussi bas (1,59 enfant par femme). Beaucoup de familles explosent. Le nombre de femmes seules avec enfants continue d’augmenter. Les centres de soins palliatifs manquent dans plus de vingt-sept départements et le sens de la dignité humaine est de moins en moins respecté, au nom du bien-être et de la wellness. La sexualité est dissociée de l’amour et de la fécondité. Un enfant en Europe a perdu le droit inaliénable de naître et de grandir dans l’amour d’un père et d’une mère. Pour finir, le wokisme veut détruire l’amitié naturelle que l’homme entretient avec sa propre identité sexuelle.

    Pourtant, et c’est là tout le mouvement même de la geste divine, les initiatives pour la vie, l’amour et la famille se sont multipliées, grâce à des fils de lumière courageux, persévérants, inventifs et compétents. Le forum « Viva », par exemple, en ce mois de mars, rassemblera pour la première fois tous les mouvements pro-vie pour un grand festival destiné à soulever une jeunesse enthousiaste et pleine d’espérance (1). Cette jeunesse, chère à Jean-Paul II, qui est celle de Dieu, quel que soit son nombre, continue donc de se lever, comme le petit peuple d’esclaves le fit au temps de Moïse. L’histoire n’est pas condamnée à n’être qu’une tragédie, aurait dit Benoît XVI, mais peut-être, au contraire, une « divine comédie ». L’histoire du salut est donc faite d’un double mouvement : « plus Dieu se donne, plus fort est le refus de l’homme » d’une part, et d’autre part « plus l’homme refuse, plus Dieu se donne ». Le tragique de notre histoire doit inviter les chrétiens non à l’optimisme (n’ajoutons pas aux mensonges, un autre mensonge !) mais à l’espérance, au « désespoir surmonté ». L’étoile sur le front de Caïn donné par Dieu pour le protéger de la mort est un signe éloquent de l’entêtement divin à promouvoir la vie ! Sans doute, la relecture de l’encyclique trouvera en nous un renouvellement de cette puissance divine qui nous tire : « sur le chemin sablonneux, mal aisé, la petite Espérance avance. »

    Le salut des âmes

    Reste que le cri d’alarme du Saint-Père est beaucoup plus grave qu’il n’y paraît. On a un peu oublié que l’enjeu définitif de cette encyclique est non seulement le combat pour la dignité humaine, mais aussi une parole forte adressée aux consciences pour le salut de leur âme. Ce thème est peu souligné dans les combats pour la vie. Peut-être parce que ce combat fut surtout envisagé dans un monde laïc pour et par des laïcs. Au passage, il faut souligner que ces chrétiens laïcs qui se consacrent à ces questions le font avec une générosité et un professionnalisme dignes des saints de notre histoire. Cela dit, quand on relit l’encyclique, on est frappé dès le départ par la visée surnaturelle du texte. Parler d’« Évangile » n’est pas neutre. Il dit tout à la fois une heureuse nouvelle et la parole du salut. D’ailleurs, pour saint Jean-Paul II, il est clair que l’Évangile de la vie est d’abord notre Seigneur lui-même, en personne, de sorte qu’accueillir ce plus petit menacé par la culture de mort, c’est l’accueillir Lui. Devant l’appel à s’émerveiller de ce don qu’est la vie humaine (à commencer par la nôtre propre) et à se donner généreusement pour elle, il y a la promesse qu’accueillir cette vie nous donnera et la vraie liberté et la vie éternelle ! A contrario, la refuser dans un acte intrinsèquement mauvais quelle qu’en soit l’intention, c’est commettre un acte d’une extrême gravité, qui nous rend esclave d’une logique de mort.

    L’obscurcissement de la conscience

    Moralement, il s’agit de l’évaluer selon deux points de vue. D’une part, cette culture de masse qui présente ces lois comme des progrès, diminue sans aucun doute la responsabilité personnelle. Mais d’autre part, l’obscurcissement de la conscience individuelle, loin d’excuser l’acte, aggrave au contraire la participation personnelle à la culture de mort en soi et autour de soi. L’éclipse de la dignité de toute vie humaine produit alors dans l’âme l’éclipse de Dieu, c’est-à-dire de Celui-là même qui peut nous sauver et nous pardonner ! « Plus la conscience humaine, succombant à la sécularisation, oublie la signification même du mot de “miséricorde” ; plus, en s’éloignant de Dieu, elle s’éloigne du mystère de la miséricorde, plus aussi l’Église a le droit et le devoir de faire appel au Dieu de la miséricorde “avec de grands cris” » (Dives in Misericordia, n. 15). Les initiatives auprès des mères qui ont perdu ainsi leurs enfants se sont d’ailleurs multipliées. Des « chemins de la consolation » comme celui qu’on trouve à la Sainte-Baume se propagent partout en France. Ces « mémoriaux » où les noms des enfants sont inscrits sur des murs, permettent non seulement de sortir du déni, du mensonge et du deuil caché, mais aussi d’inviter chaque maman à vivre autre chose que cette logique de mort qui ronge les consciences et les cœurs.

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  • 25 mars : une halte de prière pour célébrer l'Annonciation et la Journée pour la Vie

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    PAPE FRANÇOIS

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Mercredi 25 mars 2015

     

    Chers frères et sœurs, bonjour!

    Sur notre chemin de catéchèses sur la famille, nous effectuons aujourd’hui une étape un peu particulière: ce sera une halte de prière.

    En effet, le 25 mars, nous célébrons solennellement dans l’Eglise l’Annonciation, début du mystère de l’Incarnation. L’archange Gabriel rend visite à l’humble jeune fille de Nazareth et lui annonce qu’elle concevra et mettra au monde le Fils de Dieu. Avec cette Annonce, le Seigneur illumine et renforce la foi de Marie, comme il le fera ensuite pour son époux Joseph, afin que Jésus puisse naître dans une famille humaine. Cela est très beau: cela nous montre à quel point le mystère de l’Incarnation, tel que Dieu l’a voulu, comprend profondément non seulement la conception dans le sein de sa mère, mais aussi l’accueil dans une véritable famille. Je voudrais aujourd’hui contempler avec vous la beauté de ce lien, la beauté de cette condescendance de Dieu; et nous pouvons le faire en récitant ensemble le Je vous salue Marie, qui dans la première partie reprend précisément les paroles de l’Ange, celles qu’il adressa à la Vierge. Je vous invite à prier ensemble:

    «Je vous salue Marie,
    pleine de grâce;
    Le Seigneur est avec vous.
    Vous êtes bénie
    entre toutes les femmes
    Et Jésus,
    le fruit de vos entrailles, est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu,
    Priez pour nous,
    pauvres pécheurs,
    Maintenant,
    et à l'heure de notre mort.
    Amen».

    Et à présent un deuxième aspect: le 25 mars, solennité de l’Annonciation, on célèbre dans de nombreux pays la Journée pour la vie. C’est pourquoi, il y a vingt ans, saint Jean-Paul II signa à cette date l’encyclique Evangelium vitae. Pour rappeler cet anniversaire sont aujourd’hui présents sur la place de nombreux adhérents au Mouvement pour la vie. Dans Evangelium vitae la famille occupe une place centrale, dans la mesure où elle est le sein de la vie humaine. La parole de mon vénéré prédécesseur nous rappelle que le couple humain a été béni par Dieu dès le début pour former une communauté d’amour et de vie, à laquelle est confiée la mission de la procréation. Les époux chrétiens, en célébrant le sacrement du mariage, se rendent disponibles à honorer cette bénédiction, avec la grâce du Christ, pour toute la vie. L’Eglise, quant à elle, s’engage solennellement à prendre soin de la famille qui en naît, comme don de Dieu pour sa vie elle-même, dans la joie comme dans la peine: le lien entre Eglise et famille est sacré et inviolable. L’Eglise, comme mère, n’abandonne jamais la famille, même quand celle-ci est avilie, blessée et mortifiée de nombreuses manières. Pas même quand elle tombe dans le péché, ou bien qu’elle s’éloigne de l’Eglise; elle fera toujours tout son possible pour chercher à la soigner et la guérir, pour l’inviter à la conversion et la réconcilier avec le Seigneur.

    Et bien, si cela est sa tâche, il apparaît clair à quel point l’Eglise a besoin de prière pour être en mesure, à chaque époque, d’accomplir cette mission! Une Eglise pleine d’amour pour la famille et pour la vie. Une prière qui sait se réjouir avec qui se réjouit et souffrir avec qui souffre.

    Voilà alors ce que, avec mes collaborateurs, nous avons pensé proposer aujourd’hui: renouveler la prière pour le synode des évêques sur la famille. Nous relançons cet engagement jusqu’en octobre prochain, quand aura lieu l’assemblée synodale ordinaire consacrée à la famille. Je voudrais que cette prière, comme tout le chemin synodal, soit animée par la compassion du Bon Pasteur pour son troupeau, en particulier pour les personnes et les familles qui pour diverses raisons sont «fatiguées et abattues comme des brebis sans berger» (Mt 9, 36). Ainsi, soutenue et animée par la grâce de Dieu, l’Eglise pourra être encore davantage engagée, et encore plus unie, dans le témoignage de la vérité de l’amour de Dieu et de sa miséricorde pour les familles du monde, sans exclusion, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de la bergerie.

    Je vous demande s’il vous plaît d’assurer de votre prière. Tous — le Pape, les cardinaux, les évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, les fidèles laïcs — nous sommes tous appelés à prier pour le synode. C’est cela qui est nécessaire, pas les bavardages! J’invite également à prier ceux qui se sentent loin, ou qui ne sont plus habitués à le faire. Cette prière pour le synode sur la famille est pour le bien de tous. Je sais que ce matin une petit image vous a été donnée, et que vous la tenez entre vos mains. Je vous invite à la conserver et à la porter avec vous, de manière à ce qu’au cours des prochains mois, vous puissiez la réciter souvent, avec une sainte insistance, comme nous l’a demandé Jésus. A présent, nous la récitons ensemble:

    Jésus, Marie et Joseph
    en vous nous contemplons
    la splendeur de l’amour véritable,
    à vous nous nous adressons
    avec confiance.

    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    des lieux de communion
    et des cénacles de prière,
    des écoles authentiques
    de l’Evangile
    et des petites Eglises domestiques.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que jamais plus
    dans les familles
    on ne fasse l’expérience
    de la violence, de la fermeture
    et de la division:
    que quiconque a été blessé
    ou scandalisé
    connaisse rapidement
    consolation et guérison.

    Sainte Famille de Nazareth,
    que le prochain
    synode des évêques
    puisse réveiller en tous
    la conscience
    du caractère sacré
    et inviolable de la famille,
    sa beauté dans le projet de Dieu.

    Jésus, Marie et Joseph
    écoutez-nous,
    exaucez notre prière. Amen.


    Je salue cordialement les pèlerins francophones, en particulier les jeunes. Je vous invite à prier pour les familles et pour le synode, afin que tous puissent prendre une conscience plus grande du caractère sacré et inviolable de la famille ! Que Dieu vous bénisse !