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Eglise - Page 20

  • Saint Guy d'Anderlecht (12 septembre)

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    Lu sur wikipedia :

    Saint Guidon d'Anderlecht (également connu comme Guy d'Anderlecht), né vers 950 à Anderlecht et mort le 1, parfois surnommé « le pauvre d'Anderlecht », fut sacristain à la chapelle Notre-Dame de Laeken. Il devint marchand, puis pèlerin à Rome et à Jérusalem, avant de revenir enseigner dans son Brabant natal. Liturgiquement il est commémoré le .

    Biographie

    Fils de pauvres paysans brabançons Guidon se fait très tôt remarquer pour sa charité chrétienne, si bien qu'à l'âge de 15 ans, on le surnommait déjà « l'ange du village » (d'Anderlecht). Ce village du duché de Brabant se trouvait à quelques kilomètres à l'ouest de la ville de Bruxelles. Anderlecht est aujourd'hui une commune de Bruxelles.

    D'après des récits dont la valeur historique est incertaine, un riche négociant lui propose, un jour, de le prendre à son service l'assurant qu'avec un travail rétribué il lui serait plus facile d'aider les pauvres. Quelques jours plus tard, la cargaison dont Guy avait la responsabilité est perdue lorsque le bateau qui la transportait coule dans la Senne. Son employeur le chasse.

    Guidon part alors pour un long pèlerinage à Rome, puis à Jérusalem. À Rome, il rencontre le doyen du chapitre d'Anderlecht, Wonedulphe (ou Onulphe), qui le supplie de revenir dans son village pour le faire profiter de ses conseils de piété. Ses compagnons de voyage meurent les uns après les autres au cours du voyage de retour. Guy rentre seul en Brabant.

    Le , Guidon meurt de dysenterie à Anderlecht après de longues années d'enseignement.

    Culte et souvenir

    Dans les années qui suivent sa mort des miracles se produisent sur sa tombe. La vénération des fidèles augmente.

    • Guidon a été canonisé le , sous Odon évêque de Cambrai, ceci explique pourquoi on a fêté longtemps la Saint Guidon le 2, mais liturgiquement il est en fait commémoré le . Les reliques de ce saint homme sont conservées dans la basilique Saint-Servais, à Grimbergen, sous l'autel de saint Servais.
    • Guidon est le saint patron des commerçants, des marchands de bestiaux, des paysans, des domestiques, des sacristains, des carillonneurs et sonneurs de cloches, des pèlerins, des célibataires3 et des transporteurs de marchandises. On l'invoque également contre la dysenterie.
    • À Anderlecht, la collégiale Saints-Pierre-et-Guidon perpétue sa mémoire car elle a donné son nom au quartier populaire du centre d'Anderlecht et à la station de métro qui le dessert.

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    1. Le prénom de Guy se transforme parfois en Guidon.
    2.  Histoire de Saint Guidon [archive]
    3.  « Célibataires, il existe un saint pour vous ! » [archive], sur fr.aleteia.org.
  • Le Saint Nom de Marie (12 septembre)

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    17thcentury163-1683-austria-siege-of-vienna-03.jpg

    De missel.free.fr :

    La fête du Saint Nom de Marie, disparue aujourd'hui du calendrier liturgique, venait de la ville de Cuenca, en Espagne (Nouvelle-Castille), à qui elle fut concédée en 1513, sous le rite double. Un temps abrogée par saint Pie V (1570), la fête du Saint Nom de Marie fut rétablie par Sixte V (1585-1590) et assignée au 17 septembre. Réservée à Cuenca, au diocèse de Tolède, puis à toute l'Espagne, la fête du Saint Nom de Marie fut ensuite permise par Clément X au royaume de Naples (1671) ; le diocèse de Milan la célébra le 11 septembre et d'autres le 22 septembre. La fête du Saint Nom de Marie ne fut instituée à Rome qu'en 1683, par Innocent XI, en action de grâce pour la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs (12 septembre 1683).

    Tandis que la Hongrie se révoltait contre les Habsbourgs, les trois cent mille hommes des armées turques conduites par le grand vizir de Mehmed IV, Kara Mustapha Pacha, et guidées par le comte hongrois et protestant Tököly, bloquaient Vienne depuis le 14 juillet 1683. L'empereur Léopold I° (1640-1705) et son beau-frère, Charles de Lorraine, avaient déserté la ville où treize mille hommes attendaient sous le commandement du comte de Sarhenberg. Innocent XI qui eût voulu former une ligue catholique contre les Turcs, ne put compter que sur l'alliance de Jean III Sobieski  (1624-1696), roi de Pologne depuis 1674, que l'on joignit lors d'un pèlerinage à Chestokowa dont il partit le 15 août. Le dimanche 12 septembre 1683, Jean Sobieski servit la messe, communia, arma son fils chevalier et prit le commandement de l'armée catholique où, en plus de ses troupes polonaises, il y avait celles du duc de Lorraine et du prince de Waldeck ; « Aujourd'hui, s'écria-t-il, il y va tout ensemble de la délivrance de Vienne, de la conservation de la Pologne et du salut de la chrétienté entière ! » Puis, il se mit à la tête des coalisés et chargea en criant : « Non nobis, Domine, non nobis, sed nomini tuo da gloriam ! » Les Ottomans furent battus à Kahlenberg et, dans Vienne délivrée, Jean Sobieski vint se prosterner avec ses généraux devant la statue de Notre-Dame de Lorette vénérée dans l'église des Augustins où l'on chanta un Te Deum ; ce jour-là, on avait fait à Rome une grande procession suivie, malgré sa goutte,  par la pape ; le 24 septembre, le cardinal-vicaire prescrit des sonneries de cloches et des prières d'action de grâces et, le 25 novembre, un décret établissait la fête du Saint Nom de Marie et l'assignait au dimanche dans l'octave de la Nativité de la Bienheureuse Vierge.

    Innocent XIII étendit la fête du Saint Nom de Marie à l'Eglise universelle en 1721. La fête du Saint Nom de Marie fut placée au 12 septembre par Pie X lors de la grande réforme du  Bréviaire romain[1]. La fête du Saint Nom de Marie a disparu lors de la réforme du calendrier par Paul VI (1969), mais lui a laissé une messe votive ce qu'a ratifié Jean-Paul II dans Les messes en l'honneur de la Vierge Marie, publié à Rome le 15 août 1986, où la vingt-et-unième messe est en l'honneur du saint Nom de Marie.


    [1] Pie X : constitution apostolique « Divino afflatu », 1° novembre 1911.

  • Le Vatican recueille les histoires de 1624 chrétiens tués pour leur foi depuis l’an 2000

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    Du site de l'AED (France) :

    Le Vatican recueille les histoires de 1624 chrétiens tués pour leur foi depuis l’an 2000

    Fruit d’un an et demi de travail d’une commission d’experts, ce recensement inédit honore la mémoire de ces « témoins de la foi » issus de toutes les confessions chrétiennes. Leurs noms ne seront pas encore publiés, mais un hommage œcuménique aura lieu le 14 septembre à Rome, dans la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, pour rappeler que l’Église d’aujourd’hui est plus que jamais une Église de martyrs.

    Une commission vaticane composée d’historiens, de théologiens et d’autres experts a documenté les histoires de plus de 1600 hommes et femmes qui ont été tués ces 25 dernières années en raison de leur foi chrétienne. Cette recherche méticuleuse complète celle qui avait été menée lors du Jubilé de l’an 2000 à la demande du pape Jean-Paul II.

    Photos commémoratives des victimes de l’attentat de 2015. ©AED/Magdalena Wolnik

    Le pape Léon XIV a invité des représentants de toutes les confessions chrétiennes à prendre part à une liturgie de la Parole dans la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, le 14 septembre, pour rendre hommage à ces « témoins de la foi ».

    Les membres de la commission travaillent depuis juillet 2023, date à laquelle le pape François leur a demandé de « recueillir les témoignages de vie, jusqu’à l’effusion de sang, de ces sœurs et frères, afin que leur mémoire reste un trésor chéri par la communauté chrétienne. » En même temps, il avait clairement indiqué que cette recherche ne devait pas se limiter à l’Eglise catholique mais devait « s’étendre à toutes les confessions chrétiennes », en ajoutant que « nous avons une grande dette envers elles toutes, et nous ne pouvons pas les oublier ».

    Durant la présentation des résultats de ces travaux, le président de la commission, Mgr Fabio Fabene, a noté que « le martyre a existé à toutes les époques de l’Eglise, mais peut-être aujourd’hui plus que dans le passé, nombreux sont ceux qui donnent leur vie pour ne pas trahir le message du Christ ». Son vice-président, Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté Sant’Egidio, a souligné que l’objectif de ce travail est de « se souvenir d’eux, afin que leur mémoire ne disparaisse pas et que les noms de ceux qui sont morts pour la foi ne soient pas perdus. »

    « Ce n’est pas un nombre définitif »

    Pour établir cette liste, la commission a sollicité l’assistance des conférences épiscopales, des instituts religieux et d’autres entités ecclésiales. Elle a également passé au crible des comptes rendus faits dans les médias, qu’elle a soigneusement vérifiés. En un an et demi de travail, elle a identifié et confirmé 1624 cas de chrétiens, de toutes les confessions, assassinés en raison de leur foi entre l’an 2000 et 2025. Parmi eux, 643 ont été tués en Afrique sub-saharienne, 357 en Asie et en Océanie, 304 sur le continent américain, 277 au Moyen Orient et au Maghreb, et 43 en Europe.

    Selon Andrea Riccardi, « ce n’est pas un nombre définitif, car le martyre ne peut pas être entièrement quantifié, spécialement dans les zones reculées ».

    Les circonstances entourant ces décès varient selon les régions du monde. « De nombreux témoins de la foi sur le continent américain ont été tués par des organisations criminelles, des narcotrafiquants ou parce qu’ils s’opposaient à la déforestation et à l’exploitation des ressources naturelles. La présence d’un chrétien, en tant que personne honnête qui respecte les lois et le bien commun, dérange ceux qui veulent mener des activités criminelles », explique Riccardi. Il ajoute que le nombre de 357 personnes tuées en Asie et en Océanie inclut les 200 personnes mortes le dimanche de Pâques 2019 dans les attentats à la bombe contre des églises catholiques et protestantes au Sri Lanka, et que les martyrs, en Afrique, « ont été pour la plupart tués par des djihadistes ou en raison du rôle qu’ils ont joué dans des conflits ethniques et politiques ».

    La commission a choisi de ne pas publier la liste complète des noms « jusqu’à ce qu’il soit prudent de le faire », mais elle en a mentionné certains. Par exemple : les sept religieux anglicans de la Fraternité mélanésienne, qui ont été torturés et tués par le chef d’une milice alors qu’ils essayaient de servir de médiateurs dans un conflit local dans les Iles Salomon en 2003 ; le prêtre irakien Ragheed Ganni, qui a refusé de fermer sa paroisse à Mossoul et a été assassiné par des terroristes de Daesh le 3 juin 2007 ; Abish Masih, un garçon de dix ans tué en 2015 lors d’un attentat à la bombe contre une église de Youhanabad, au Pakistan ; les 21 martyrs coptes qui ont été assassinés en février 2015 sur la côte libyenne et qui ont été ajoutés par le pape François au martyrologe romain ; les quatre Missionnaires de la Charité qui ont été tuées dans leur couvent d’Aden, au Yémen, par des hommes cagoulés qui ont attaqué l’hospice pour personnes âgées où elles travaillaient ; et Paul McAuley, frère lasallien missionnaire en Amazonie péruvienne, actif dans la défense des indigènes et de l’environnement, retrouvé mort et brûlé en 2019 dans l’école où il enseignait.

    « Notre Eglise est une Eglise de martyrs »

    Selon Riccardi, « le travail de cette commission et la cérémonie œcuménique du dimanche 14 septembre montrent que notre Eglise est une Eglise de martyrs, et qu’ils ont beaucoup à nous apprendre. Nous sommes les contemporains de ces personnes que nous aurions pu rencontrer et connaître personnellement au cours de notre vie. » Dans le contexte du Jubilé de l’espérance, il reconnaît que ce sont « des hommes et des femmes qui ont cru en un Dieu qui leur était fidèle même dans des circonstances difficiles. L’Eglise considère la mémoire des martyrs non pas comme un moment de douleur, mais comme un espoir pour l’avenir. »

    La présidente exécutive d’ACN, Regina Lynch, a souligné l’importance de ces conclusions, en affirmant qu’elles « corroborent l’expérience de notre travail avec les Eglises locales, où nous aidons des communautés qui font face à des menaces existentielles constantes. ACN est très fière de soutenir ces chrétiens, mais nous sommes avant tout reconnaissants d’apprendre de leur témoignage, qui renforce chaque jour notre foi et celle de nos bienfaiteurs. »

    Lorsque le pape François a créé cette commission en 2023, il a déclaré que « les chrétiens continuent de montrer, dans des contextes à haut risque, la vitalité du baptême qui nous unit. En effet, nombreux sont ceux qui, bien que conscients des dangers qu’ils encourent, manifestent leur foi ou participent à l’Eucharistie dominicale. D’autres sont assassinés dans leurs efforts pour aider les pauvres, pour prendre soin de ceux qui sont rejetés par la société, pour chérir et promouvoir le don de la paix et le pouvoir du pardon. D’autres encore sont des victimes silencieuses, individuelles ou collectives, des aléas de l’histoire. »

    La commémoration œcuménique, à laquelle Regina Lynch, présidente exécutive de ACN, a été invitée, coïncide avec la célébration liturgique de l’Exaltation de la Sainte Croix par l’Église catholique.

  • Deux nouveaux articles sur Res Novae : La laïcité, une monstruosité / Dans l’attente que Léon XIV fasse œuvre de pape

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    Res Novae

    Septembre 2025

    Cher Lecteur, chère Lectrice,

    Veuillez trouver ci-dessous les liens vers les derniers articles publiés sur le site de Res Novae.

    – La laïcité, une monstruosité, par l'abbé Claude Barthe

    – Dans l’attente que Léon XIV fasse œuvre de pape, par l'abbé Claude Barthe

    L'équipe de Res Novae

  • Un pèlerin catholique assassiné au Pakistan

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    De Nirmala Carvalho sur Crux :

    Un pèlerin catholique assassiné au Pakistan

    MUMBAI, Inde – Un catholique a été tué et un adolescent a été blessé après que des hommes armés ont attaqué des pèlerins au Pakistan.

    Afzal Masih, un père de quatre enfants âgé de 42 ans, est l'homme tué dans la camionnette transportant 18 pèlerins catholiques vers le plus grand sanctuaire marial du Pakistan, près de Lahore, le 7 septembre 2025.

    « Nous étions environ 12 à 13 personnes dans la camionnette, y compris des femmes et des jeunes filles de nos familles, lorsque nous étions sur l'autoroute Sheikhupura vers 1h30 du matin, trois jeunes musulmans conduisant deux motos ont commencé à taquiner et à siffler nos passagères », a déclaré Aurangzeb Peter, un membre du groupe de voyageurs, à Morning Star News .

    « Ils nous ont également bloqué le passage en faisant zigzaguer leurs vélos devant notre fourgon. Afzal Masih, assis à l'avant, a demandé aux agresseurs de cesser de harceler les femmes. Les musulmans ont alors arrêté le fourgon et l'ont tiré sur la route. Ils ont commencé à le frapper à coups de poing et de pied et nous ont également attaqués lorsque nous avons tenté de sauver Afzal », a-t-il raconté.

    « Ils nous ont également appelés Chuhra [terme péjoratif utilisé pour les chrétiens] et ont demandé comment nous pouvions oser les dénoncer », a déclaré Peter à Morning Star News .

    Les assaillants sont partis et les pèlerins ont repris leur chemin, mais alors qu'ils s'arrêtaient à une station-service, les trois musulmans sont soudainement apparus armés. L'un d'eux, identifié plus tard comme étant Muhammad Waqas de Farooqabad, a ouvert le feu avec un fusil d'assaut Kalachnikov, touchant Masih au cou et l'adolescent Harris Masih au bras droit, a raconté Peter au journal.

    Le Pakistan, avec une population de plus de 241 millions d'habitants, compte une majorité musulmane qui représente plus de 96 % de la population. Les chrétiens ne représentent que 1,4 % de la population, soit 3,3 millions de personnes.

    La sécurité lors du festival annuel de Marian, qui a attiré environ un demi-million de participants cette année, a été renforcée avec le déploiement de 2 600 policiers et 600 bénévoles.

    Le sanctuaire marial de Mariamabad, fondé en 1893, est devenu un lieu de pèlerinage national. Ces dernières années, les mesures de sécurité ont été renforcées face aux menaces persistantes.

    « C’est un incident malheureux », a déclaré Aftab Mughal, directeur de Minority Concern, à Crux .

    « Des milliers de personnes participent à cet événement national dans le cadre de leur cheminement spirituel pour témoigner leur révérence à la Vierge Marie. Afzal était également du voyage avec son groupe pour participer au rassemblement en signe de dévotion », a-t-il déclaré.

    « L’incident a soulevé de sérieuses questions sur la montée des crimes violents et du terrorisme dans le pays, et il a également suscité des inquiétudes quant à la sécurité de la minorité chrétienne », a déclaré Mughal.

  • Terrorisme djihadiste : massacre de chrétiens à Nyoto, au Congo

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    D'Anna Bono sur la NBQ :

    Terrorisme djihadiste : massacre de chrétiens à Nyoto, au Congo

    Nouveau massacre de chrétiens au Congo, perpétré par les ADF (Forces démocratiques alliées), l'un des groupes djihadistes les plus féroces d'Afrique, affilié à l'État islamique. Dans le village de Nyoto, des terroristes ont massacré au moins 72 chrétiens. 

    11_09_2025

    Congo, après l'attentat (La Presse)

    Les Forces démocratiques alliées (ADF), des djihadistes actifs en République démocratique du Congo et en Ouganda, ont commis un nouveau massacre de chrétiens. Le soir du 8 septembre, vers 21 heures, ils ont attaqué Nyoto, un village de la province orientale du Nord-Kivu, au Congo. Les survivants disent qu'ils étaient une quarantaine, armés de machettes et d'armes à feu. Ils ont incendié des voitures et plusieurs maisons – certains parlent de 15, d'autres de 30. Ils ont ensuite fait irruption dans une maison où de nombreux chrétiens s'étaient rassemblés pour une veillée funèbre et les ont massacrés. La police, alertée, est arrivée, comme c'est presque toujours le cas, après la fuite des djihadistes. Les premiers bilans faisaient état de 61 morts, puis de 72, et le bilan final pourrait être encore plus lourd. Parmi les victimes figurent des femmes et des enfants ; des familles entières ont été décimées. L'état des corps retrouvés jusqu'à présent indique que la plupart des victimes ont été tuées à coups de machette.

    En 2016, les ADF ont prêté allégeance à l'EI, l'État islamique, et depuis 2019, elles font partie de l'ISCAPS, la province d'Afrique centrale de l'État islamique, aux côtés d'Ansar al-Sunna, qui opère dans le nord du Mozambique depuis 2017. Fidèle à son habitude, l'EI a revendiqué le massacre, se vantant d'avoir tué près de 100 chrétiens. C'est ainsi qu'il revendique ses attaques : pour montrer au monde de quoi il est capable, pour défier les autorités locales et se moquer des forces de l'ordre, pour graver son nom dans l'esprit des populations persécutées et leur faire connaître la férocité dont ses hommes sont capables. Il le fait également pour démontrer qu'il est plus audacieux, déterminé et puissant qu'Al-Qaïda et ses groupes djihadistes affiliés. Elle l’utilise pour recruter de nouvelles générations de jeunes loin des djihadistes rivaux, pour inciter les groupes armés et les bandes criminelles locales à juger avantageux de former des alliances avec ses djihadistes, au détriment de ceux d’Al-Qaïda, et enfin pour faire en sorte que les autorités, les policiers et les militaires soient réticents à intervenir et soient au contraire encouragés à devenir complices et à participer ainsi aux revenus que les djihadistes tirent des territoires sur lesquels ils parviennent à imposer leur contrôle : dans le cas du Nord-Kivu et des autres provinces de l’est du Congo, leurs immenses ressources minières.

    Les ADF se sont formées en Ouganda entre 1995 et 1996, sous la direction d'un leader islamiste, Jamil Mukulu, pour lutter contre le gouvernement. Pendant plus de vingt ans, elles ont cependant déplacé leurs bases vers l'est du Congo, où elles mènent la plupart de leurs actions, y compris les plus dévastatrices : attentats à la bombe, attaques contre des églises et des édifices religieux, et pillages. L'attaque du 8 septembre à Nyoto fut l'une de leurs plus graves. Elle suivit, quelques semaines plus tard, celle contre l'église catholique de Komanda, dans la province voisine de l'Ituri, dans la nuit du 26 au 27 juillet. De nombreux fidèles s'étaient rassemblés dans l'église pour une veillée de prière nocturne. Certains se préparaient à recevoir la confirmation dans les heures qui suivirent. Des dizaines de personnes, au moins 43, dont neuf enfants, ont été tuées par balles et à coups de machette à l'intérieur et autour de l'église. D'autres ont péri dans les incendies de maisons et de magasins que les terroristes, après les avoir pillés, ont incendiés avant de partir. C'est dans une autre église, celle protestante de Kasanga, toujours au Nord-Kivu, que les ADF ont commis un autre massacre en février. Ils y ont enfermé 70 villageois, ligotés, pendant plusieurs jours, puis les ont tués à coups de marteau et de machette. Le 14 février, les forces de l'ordre ont retrouvé leurs corps mutilés.

    Ceux qui survivent aux attaques, s'ils le peuvent, fuient et cherchent refuge dans les grands centres urbains et les camps de réfugiés installés dans la région, où ils espèrent trouver la sécurité. Depuis l'année dernière, le flux de personnes déplacées s'est accru avec l'intensification des attaques. Outre l'attaque du 8 septembre, l'EI a revendiqué cinq autres attaques récentes, ciblant des civils chrétiens et des bases militaires congolaises et ougandaises. L'une d'elles, perpétrée le lendemain près de Beni, également au Nord-Kivu, une ville de plus de 200 000 habitants, a fait 18 morts parmi les chrétiens.

    Le gouvernement congolais a déclaré dans un communiqué publié les jours suivants avoir apporté au gouvernement du Nord-Kivu tout le soutien nécessaire pour gérer les conséquences humanitaires des attaques terroristes. Il a également affirmé qu'il « restait fermement déterminé à poursuivre les opérations militaires et la traque des terroristes », opérations qui, selon le gouvernement congolais, « ont déjà permis l'élimination de nombreux terroristes, la destruction de plusieurs bases djihadistes et la libération de nombreux civils kidnappés ».

    Mais les faits démontrent l'inefficacité des mesures adoptées . Interrogé sur la situation et les perspectives, l'International Crisis Group répond à juste titre que les interventions gouvernementales, faibles, incohérentes et non coordonnées, n'ont abouti qu'à la dispersion du groupe, comme cela s'est produit par le passé. Divisés en unités plus petites, les djihadistes ont continué à frapper. « C'est ce que j'appellerais le phénomène du "coup de pied dans la fourmilière" », explique Onesphore Sematumba, chercheur au centre. « Le groupe s'est temporairement dispersé sur le territoire et agit avec toute sa fureur par le biais de groupes meurtriers. »

  • Saint Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)

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    19960602_jean-gabriel_perboyre.jpgJean-Gabriel Perboyre (1802-1840) 
    martyr, de la Congrégation de la Mission

    (http://www.vatican.va/news_services/liturgy/saints/ns_lit_doc_19960602_perboyre_fr.html) 

    Les années de formation

    Rien n'arrive par hasard. Ni la vie, ni la mort, ni la vocation. JEAN-GABRIEL PERBOYRE naquit à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 janvier 1802, dans une famille qui donna à l'Église trois Lazaristes et deux Filles de la Charité. Dans un tel environnement, il respira la foi, il reçut des valeurs simples et saines et comprit le sens de la vie comme un don.

    Dans l'adolescence, celui " qui appelle chacun par son nom " semblait l'ignorer. Il s'adressa à son frère cadet pour qu'il entre au séminaire. On demanda à Jean-Gabriel d'accompagner le petit frère durant quelque temps, en attendant qu'il s'habitue à son nouveau cadre. Il y était arrivé par hasard et il aurait dû en sortir vite. Mais le hasard révéla aux yeux étonnés du jeune homme des horizons insoupçonnés et que sa voie était ici au séminaire.

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  • Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840)  martyr en Chine (11 septembre)

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    Jean-Gabriel Perboyre (1802-1840) 
    martyr, de la Congrégation de la Mission  

     Source

    Les années de formation

    Rien n'arrive par hasard. Ni la vie, ni la mort, ni la vocation. JEAN-GABRIEL PERBOYRE naquit à Mongesty, près de Cahors, dans la France méridionale, le 6 janvier 1802, dans une famille qui donna à l'Église trois Lazaristes et deux Filles de la Charité. Dans un tel environnement, il respira la foi, il reçut des valeurs simples et saines et comprit le sens de la vie comme un don.

    Dans l'adolescence, celui " qui appelle chacun par son nom " semblait l'ignorer. Il s'adressa à son frère cadet pour qu'il entre au séminaire. On demanda à Jean-Gabriel d'accompagner le petit frère durant quelque temps, en attendant qu'il s'habitue à son nouveau cadre. Il y était arrivé par hasard et il aurait dû en sortir vite. Mais le hasard révéla aux yeux étonnés du jeune homme des horizons insoupçonnés et que sa voie était ici au séminaire.

    L'Église de France était alors à peine sortie de l'expérience de la Révolution française, avec les vêtements empourprés du martyre de quelques-uns et avec la souffrance de l'apostasie d'un certain nombre. Le panorama offert par les premières années du XIX` siècle était désolant: édifices détruits, couvents saccagés, âmes sans pasteurs. Ce ne fut donc pas un hasard si l'idéal sacerdotal apparut au jeune homme, non comme un état de vie agréable, mais comme le destin des héros.

    Ses parents, surpris, acceptèrent le choix de leur fils et l'accompagnèrent de leurs encouragements. Ce n'est pas un hasard si l'oncle Jacques était Lazariste. Cela explique qu'en 1818 mûrit chez le jeune Jean-Gabriel l'idéal missionnaire. À cette époque la mission signifiait principalement la Chine.

    Mais la Chine était un mirage lointain. Partir voulait dire ne plus retrouver l'atmosphère de la maison, ni en sentir les parfums, ni en goûter l'affection. Ce fut naturel pour lui de choisir la Congrégation de la Mission, fondée par saint Vincent de Paul en 1625 pour évangéliser les pauvres et former le clergé, mais d'abord pour inciter ses propres membres à la sainteté. La mission n'est pas une propagande. Depuis toujours l'Église a voulu que ceux qui annoncent la Parole soient des personnes intérieures, mortifiées, remplies de Dieu et de la charité. Pour illuminer les ténèbres, il ne suffit pas d'avoir une lampe si l'huile vient à manquer.

    Jean-Gabriel n'y alla pas par demi-mesure. S'il fut martyr, c'est parce qu'il fut saint.

    De 1818 à 1835, il fut missionnaire dans son pays. Tout d'abord, durant le temps de la formation, il fut un modèle de novice et de séminariste. Après l'ordination sacerdotale (1826), il fut chargé de la formation des séminaristes.

    L'attrait pour la mission

    Un fait nouveau, mais non fortuit certes, vint changer le cours de sa vie. Le protagoniste en fut encore une fois son frère Louis. Lui aussi était entré dans la Congrégation de la Mission et il avait demandé à être envoyé en Chine, où, entre temps, les fils de saint Vincent avaient eu un nouveau martyr en la personne du bienheureux François-Régis Clet (18 février 1820). Mais, durant le voyage, le jeune Louis, alors qu'il n'avait que 24 ans, fut appelé à la mission du ciel.

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  • Léon XIV pourrait-il adopter une approche « Vatican II » envers Traditionis custodes ?

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    D'Ed. Condon sur le Pillar :

    Léon XIV pourrait-il adopter une approche « Vatican II » envers Traditionis custodes ?

    Le pape considère-t-il la Messe traditionnelle comme une question de liturgie, d’unité ou d’ecclésiologie ?

    Les partisans de la forme extraordinaire de la liturgie ont salué l'annonce que la messe traditionnelle en latin sera célébrée dans la basilique Saint-Pierre dans le cadre d'un pèlerinage traditionaliste annuel à Rome en octobre.

    La messe, qui devrait être célébrée selon le Missel de 1962, sera la première fois que la rubrique sera utilisée à Saint-Pierre et en lien avec l'événement annuel depuis 2021, l'année où le pape François a publié le motu proprio Traditionis custodes, restreignant fortement la célébration de l'ancienne forme de la liturgie.

    La potentielle sémiotique papale de cet événement, qui nécessitait l'approbation personnelle du pape Léon XIV, est intéressante. L'importance du retour de la Messe traditionnelle sur l'autel principal de la basilique la plus visible de l'Église au niveau mondial peut être débattue, mais non niée.

    Bien qu'une dernière messe de la Messe Traditionnelle Traditionnelle, initialement prévue, ait été autorisée immédiatement après Traditionis, aucune célébration similaire n'a été autorisée depuis, même si le pèlerinage Summorum Pontificum de 2022 comprenait des vêpres présidées par le cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne et proche collaborateur du pape François. De plus, sous le mandat de l'actuel archiprêtre de Saint-Pierre, le cardinal Mauro Gambetti, même la célébration de la liturgie ordinaire dans la basilique a été strictement interdite.

    Mais si la décision de réautoriser l’utilisation de l’ancienne liturgie dans le lieu le plus prestigieux de l’Église signale une nouvelle ouverture aux traditionalistes liturgiques sous le pape Léon, comment cela pourrait-il se dérouler dans l’ensemble de l’Église ?

    La réponse dépend peut-être de la manière exacte dont le pape Léon XIV voit la question de la forme extraordinaire : s’agit-il d’une question de liturgie, d’unité ou d’ecclésiologie ?

    Il a, du moins en comparaison avec son prédécesseur immédiat, semblé faire preuve d'une acceptation confortable des aspects plus habituels de la cérémonie liturgique papale tout en montrant un investissement spirituel personnel profond et évident dans la célébration eucharistique, se déchirant visiblement pendant certaines liturgies.

    Parallèlement, alors que des rumeurs et des témoignages de seconde main ont fait surface dans certains milieux selon lesquels le pape aurait lui-même, en tant qu’évêque, célébré la messe selon l’ancien rite, aucun rapport ferme attestant qu’il l’aurait effectivement fait n’a émergé.

    Au contraire, les prêtres et les laïcs qui l'ont bien connu et qui ont travaillé en étroite collaboration avec lui durant son mandat d'évêque au Pérou rapportent qu'il était méticuleux sur le plan liturgique, avec un vif intérêt pour la révérence et la conformité aux rubriques, mais sans idéologie. En bref, un évêque engagé, qui disait « dire le noir, faire le rouge ».

    Les prêtres de son ancien diocèse de Chiclayo se souviennent à la fois de l'insistance de Léon XIV pour que la messe soit bien célébrée, et de sa patience et de son approche pastorale pour corriger les excès et les abus lorsqu'il les rencontrait.

    Si cela reflète fidèlement l'attitude du pape, il serait logique qu'un appel à un événement comme le pèlerinage Summorum Pontificum puisse trouver grâce à ses yeux, présenté comme un groupe motivé principalement par la sincérité de la dévotion à une forme de culte divin, plutôt que par la liturgie comme véhicule de la politique ecclésiastique.

    De même, Léon a passé les premiers mois de son pontificat à divertir tous les côtés du spectre ecclésiastique, avec des personnalités aussi divergentes que le cardinal Raymond Burke et le père James Martin, SJ, recevant des audiences privées et en repartant encouragés.

    Ainsi, beaucoup ont prédit un nouvel accord plus inclusif autour de la célébration de la forme extraordinaire, qui reste strictement restreinte, certains voyant la nouvelle de la messe d'octobre à Saint-Pierre comme un signe avant-coureur des événements à venir.

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  • Face au lobby LGBTQ, le silence ne suffit plus

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Le silence ne suffit plus face au lobby LGBTQ

    La démonstration de force des groupes LGBTQ à Saint-Pierre et leur événement jubilaire, ainsi que la complicité évidente de la machine vaticane, exigent une réponse appropriée : la défense de la morale catholique et le sens du Jubilé sont en jeu.

    10_09_2025

    Revenons au cas du pèlerinage jubilaire LGBTQ à Saint-Pierre le 6 septembre, car la gravité des événements ne peut être sous-estimée. Il convient de souligner au moins deux aspects de cette histoire.

    Tout d'abord, le vaste réseau de complicité qui a permis la mini-Gay Pride témoigne de l'ampleur et de la puissance du lobby gay au Vatican. L'affichage de symboles et de slogans LGBTQ, à commencer par la croix arc-en-ciel du Jubilé, l'importante publicité entourant cet événement, l'exploitation habile par le père James Martin d'une audience privée avec Léon XIV, et le silence obstiné du Bureau de presse du Vatican malgré les demandes insistantes d'explications, sont éloquents.

    Il y a un cerveau derrière tout cela, et bien que le pape n'ait pas accepté d'audiences spéciales, de baisemains ou de bénédictions, le plan a réussi. Des photos de couples homosexuels militants entrant main dans la main à Saint-Pierre, d'autres arborant des accessoires arc-en-ciel, et d'autres encore portant des t-shirts avec des phrases vulgaires, ont fait le tour du monde et ont fait flotter un nouveau drapeau au Vatican.

    Il faut le préciser une fois de plus : il ne s’agit pas d’accueillir des homosexuels qui, comme tous les pèlerins, viennent à Rome pour un chemin de conversion, un engagement à orienter leur vie vers Dieu. Non, il s’agit de groupes organisés qui prônent la normalisation d’actes que l’Église a toujours considérés comme un péché grave. Ces groupes exigent que l’Église se convertisse à eux et, malheureusement, ils rencontrent des évêques qui les soutiennent, comme Mgr Francesco Savino, évêque de Cassano all’Jonio et vice-président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), qui a célébré leur messe jubilaire ( voir l’homélie ). En la transformant en un espace de revendications sectorielles, à l’image des syndicats, ils ont jeté une lumière négative sur le sens du Jubilé et sur la nature même d’un pèlerinage.

    Ceci est lié au deuxième point : nous avons dit précédemment que l’objectif de cet événement, comme de toutes les activités des groupes LGBTQ autoproclamés catholiques, est de normaliser l’homosexualité, c’est-à-dire de la faire accepter comme une variante normale et naturelle de la sexualité. Or, selon l’Écriture Sainte et le Catéchisme de l’Église catholique, elle fait partie des quatre « péchés qui crient au Ciel » (CEC 1867), c’est-à-dire des péchés si graves qu’ils perturbent l’ordre social et nécessitent l’intervention de Dieu pour rétablir la justice.

    En d’autres termes, les actions du lobby LGBTQ , et en particulier ce qui s’est passé le 6 septembre, sont une tentative de révolution morale, de subvertir la doctrine catholique. Comme l'avait déjà anticipé en 1986 le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, en signant la Lettre aux évêques de l'Église catholique sur la pastorale des personnes homosexuelles :
    « Aujourd'hui, un nombre toujours croissant de personnes, y compris au sein de l'Église, exercent une pression énorme pour la contraindre à accepter la condition homosexuelle, comme si elle n'était pas désordonnée, et pour légitimer les actes homosexuels. Ceux qui, au sein de la communauté de foi, militent dans cette direction entretiennent souvent des liens étroits avec ceux qui agissent en dehors d'elle. Ces groupes extérieurs sont désormais animés par une vision opposée à la vérité sur la personne humaine, pleinement révélée à nous dans le mystère du Christ. (…)
    (…) Au sein même de l'Église, un mouvement a émergé, composé de groupes de pression aux noms et aux tailles variés, qui tente de s'autoproclamer représentant de toutes les personnes homosexuelles catholiques. En réalité, ses adeptes sont pour la plupart des personnes qui ignorent l'enseignement de l'Église ou cherchent à le subvertir d'une manière ou d'une autre. Il s'agit de se rassembler sous son égide. du catholicisme, les personnes homosexuelles qui n’ont pas l’intention d’abandonner leur comportement homosexuel.

    Tentative de révolution morale, subversion de la doctrine catholique : l’offensive a éclaté, de manière flagrante, à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre. L’enjeu est donc considérable. Ayant pu compter sur le soutien du pape François, ils tentent désormais, dans un contexte de transition et de réflexion, de forcer la main à Léon XIV : avec des gestes de plus en plus audacieux et en s’appuyant sur de vastes complicités au sein de l’appareil vatican, comme nous l’avons vu cette fois-ci.

    Jusqu'à présent, le pape Léon n'a pas dit un mot sur le sujet, évitant toute implication médiatique personnelle ; cette fois encore, il n'a accordé aucune audience spéciale, envoyé aucun message ni prononcé un discours à l'Angélus. Mais face à l'audace des organisations LGBTQ et à l'impact médiatique de leurs initiatives, la stratégie de l'esquive ne suffit plus. D'autant plus que le silence du bureau de presse, souvent prompt à intervenir sur d'autres sujets (voir les éclaircissements immédiats concernant la récente audience accordée au président israélien Isaac Herzog ), suscite des interrogations.

    Il est indéniable, comme l'a souligné Robert Royal dans The Catholic Thing , que le 6 septembre est le premier événement jubilaire « pour des groupes célébrant un péché », et le silence, qu'on le veuille ou non, légitime ceux qui promeuvent ce programme. Le pape Léon XIV, confronté aux profondes divisions de l'Église, a jusqu'à présent sagement démontré sa capacité à s'adapter sans provoquer de divisions ; mais si les modalités du pèlerinage jubilaire LGBTQ, comme nous le pensons, ont toutes les caractéristiques d'une embuscade, des signaux plus forts sont nécessaires.

  • Saint Nicolas de Tolentino (10 septembre)

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    Saint Nicolas de Tolentino

    De SPIRITUALITÉ SUR RADIO-SILENCE :

    (Quelques Saints du Mois par Paulette Leblanc)

    St Nicolas de Tolentino (vers 1245-1305 ou 1310)

    Nicolas dit de Tolentino, ainsi appelé en raison de son long séjour dans cette localité, naquit dans le bourg de Saint-Ange proche de Fermo, ville italienne de la région des Marches, située à 67 km au sud de Lancône. Ses parents, Compagnonus de Guarutti et Amata de Guidiani, très pieux, se désolaient de ne pas avoir d'enfant ; aussi firent-ils un pèlerinage à Bari, au sanctuaire de Saint Nicolas de Myre, le priant d'intercéder auprès de Dieu pour qu'ils aient un fils. Et ce fils leur fut accordé. Et ce fils naquit vers 1245. Et il reçut le nom de Nicolas.

    La naissance de Nicolas avait été exceptionnelle. Sa jeunesse, pour autant qu'on le sache, le fut également. Ainsi, dès sa plus tendre enfance, Nicolas manifesta de nombreuses vertus. À peine âgé de sept ans, imitant, dit-on, son saint patron, saint Nicolas de Myre, il commença à jeûner trois fois par semaine, se contentant de pain et d’eau.

    Un jour, Nicolas jeune adolescent, s’enrôla dans la milice ecclésiastique, les chanoines, et fut pourvu d’un canonicat. Bientôt, un jour qu’il assistait au sermon qu’un prédicateur de l’Ordre des Ermites de saint Augustin sur le mépris du monde, il fut profondément touché, et immédiatement il entra dans cet Ordre. On pense qu'il avait environ 16 ans. Nicolas, Ermite de Saint Augustin observait les préceptes de la vie religieuse dans leur plus rigoureuse exactitude, pratiquant les grandes vertus chrétiennes et les mortifications autorisées, tout en illuminant ses frères par son humilité et sa grande charité.

    Nicolas fut bientôt envoyé dans plusieurs couvents de son ordre, pour se former à cette vie d'ermite et il devint prêtre au couvent de Cingole. En 1279, il fut envoyé à Tolentino. Là, il dut s'occuper de la catéchèse tant des enfants que des adultes ignorants. Il devait aussi prêcher la Parole de Dieu, confesser, et convaincre les cœurs les plus rebelles à la Loi de Dieu. Ses sermons embrasaient les plus indifférents du feu de l'amour divin ; sa douceur ramenait les plus désespérés dans la voie du salut. Malgré ses nombreuses tâches, Nicolas demeurait toujours absorbé en Dieu, uni aux souffrances de Jésus. Parfois, pendant qu'il disait sa messe, son visage rayonnait malgré les larmes qui inondaient ses yeux. Quand il travaillait, on croyait voir un ange tant le feu divin brûlait dans sa poitrine. Pendant les trente années qu'il passa à Tolentino, son zèle pour le salut des âmes obtint de nombreuses conversions. Comme nous l'avons vu, Nicolas de Tolentino fut favorisé de visions et de miracles ; et le démon le tourmentait souvent.

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  • Léon XIV donne sa première interview exclusive au correspondant de Crux pour sa nouvelle biographie

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    De Crux :

    Léon XIV donne sa première interview exclusive au correspondant de Crux pour sa nouvelle biographie

    ROME – Penguin Random House a annoncé lundi que le pape Léon XIV, notoirement timide face aux médias, a accordé sa toute première interview papale à la correspondante principale de Crux, Elise Ann Allen, dans le cadre de sa nouvelle biographie du pontife.

    Intitulé León XIV : ciudadano del mundo, misionero del siglo XXI , ou « Léon XIV : Citoyen du monde, missionnaire du XXIe siècle », le livre sera publié par Penguin Peru en espagnol le 18 septembre et sera disponible dans les librairies de tout le pays.

    Les éditions anglaise et portugaise du livre, qui sortiront dans les librairies d'Espagne, du Mexique et de Colombie cet automne, seront publiées début 2026. Des extraits choisis de l'interview du pape seront publiés en espagnol et en anglais le 14 septembre, avant la publication du livre.

    Son entretien avec Allen, mené en deux séances d'une heure et demie pour un total d'environ trois heures de conversation, est le premier qu'il donne depuis qu'il a pris ses nouvelles fonctions de leader des 1,3 milliard de catholiques du monde.

    Une première interview sur la vie du pape, son expérience missionnaire et sa carrière ecclésiale a été réalisée le 10 juillet à la Villa Barberini, la résidence d'été papale à Castel Gandolfo.

    Une deuxième interview discutant de questions d'importance contemporaine tant dans l'Église que dans les affaires mondiales a eu lieu à la résidence du pape Léon, à l'intérieur du Palazzo Sant'Uffizio du Vatican, le 30 juillet.

    « Un nouveau chapitre de l'histoire de l'Église catholique s'ouvre. Avec l'élection de Robert Prévost sous le nom de Léon XIV, le monde se prépare à le découvrir, lui et les traces de son passé qui éclaireront l'orientation de son pontificat », pouvait-on lire dans un communiqué de presse publié le 8 septembre par Penguin, annonçant la publication du livre et l'interview.

    Le livre, selon le communiqué, présente le pape au monde en retraçant « un profil complet et sans précédent du pape Léon XIV, depuis son enfance à Chicago jusqu'à ses années de missionnaire au Pérou et son rôle clé au Vatican ».

    Les témoignages d’amis proches et de collaborateurs aux États-Unis, au Pérou et à Rome dressent un portrait intime du nouveau pape sur le plan humain, selon ceux qui le connaissent et travaillent à ses côtés depuis des années.

    Tout au long du livre, le pape Léon XIV réfléchit sur sa propre enfance, son arrivée au Pérou en tant que jeune missionnaire et son expérience pastorale formatrice pendant une période tumultueuse pour la société péruvienne.

    Il évoque également ses fonctions de prieur général de l'ordre des Augustins, d'évêque de Chiclayo et de préfet du Dicastère des évêques du Vatican. Il décrit sa relation avec le pape François et partage ses impressions personnelles sur la façon dont il a vécu le conclave et son élection à la papauté.

    En regardant vers l'avenir, Léon partage sa perspective sur le fait d'être le premier pape américain et péruvien, sa compréhension du rôle de la papauté et l'importance de construire des ponts de dialogue, ainsi que son approche des questions géopolitiques actuelles telles que les guerres à Gaza et en Ukraine, l'engagement du Saint-Siège avec la Chine et les États-Unis, et les finances du Vatican.

    Le pape Léon XIV a également offert son point de vue sur des questions internes clés de l’Église, telles que la crise des abus sexuels commis par le clergé, la synodalité, le rôle des femmes dans l’Église, l’inclusion des catholiques LGBTQ+ et l’importance de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux.

    « Elise Ann Allen nous a donné un portrait magistral et étonnamment intime de notre nouveau pape », a déclaré le célèbre biographe papal Austen Ivereigh, dont la biographie du pape François « Le Grand Réformateur » est devenue une référence mondiale sur le pontife argentin.